Souffrez-vous de migraines ? Savez-vous qu’il y a certains aliments qui ne vous conviennent pas ? Parfois en plus de vos douleurs crâniennes lancinantes s’ajoutent souvent des signes digestifs (nausée, diarrhée,…). Voici une liste des aliments accusés par les migraineux (plus ci-dessous) : - L’alcool (vin blanc et vin rouge aussi) - Le chocolat - Les œufs - Les charcuteries - Les cacahuètes - La caféine (coca-cola, café, thé) - Le chou-fleur - La tomate - Le porc Qu’est-ce que sont les caractéristiques particulières à ces aliments ? Ils sont le plus souvent riches en tyramine (ou en une autre amine, la phényléthylamine), contiennent des nitrites ou encore du glutamate de sodium. La tyramine est un puissant vasodilatateur, capable de déclencher des maux de tête douloureux. Elle libère, en outre, dans l'organisme de l'histamine et des prostaglandines, qui ont aussi une action vasodilatatrice. Elle peut se former dans des aliments (comme les fromages très fermentés ou certaines charcuteries) à partir de protéines décomposées lors des fermentations liées au processus technologique. – Aliments très riches en tyramine Levure et extrait de levure. Hareng séché, hareng mariné. Saucisson sec. Certains vins blancs (Sauternes, Riesling). Gibier faisandé. Poisson salé, séché. – Aliments riches en tyramine Parmesan, mozzarella, gruyère, Edam, roquefort. Sardine, thon, anchois. Vin rouge, certains vins blancs, vermouths. Chou, chou-fleur. Raisin. Chocolat (riche en phényléthylamine). – Aliments moyennent riches en tyramine Avocat, figues, épinards, tomate, pommes de terre. Les nitrites sont employés dans l'industrie alimentaire à la fois comme conservateurs (ce sont de précieux agents antimicrobiens) et comme substances capables de donner aux produits de charcuterie une coloration rose (ou rouge) homogène. Certaines personnes sensibles à l'action Nathalie Chiaureli – Cabinet de Thérapies Naturelles (agréée ASCA), Stages & Formations – www.espacesinterieurs.com vasodilatatrice des nitrites peuvent être exposées à des maux de tête lors de la consommation d'aliments qui en renferment : c'est la classique “céphalée du hot-dog” des Américains. - Aliments renfermant souvent des nitrites Saucisses, saucisson sec, salami. Jambon, produits de salaison, bacon. Le glutamate de sodium est couramment utilisé dans la cuisine asiatique. C'est aussi un des composants des bouillons concentrés instantanés. Chez les personnes prédisposées, il peut provoquer le “syndrome du restaurant chinois”, qui se manifeste par des céphalées et une sensation de chaleur dans la base de la tête et dans le cou. - Aliments pouvant renfermer du glutamate de sodium Potages en boîte ou en sachet. Sauces industrielles. Plats cuisinés (pour ces produits, lire l'étiquette). Plats préparés dans les restaurants asiatiques (le glutamate est un “condiment” habituel dans ce type de cuisine). Ces différentes énumérations sont impressionnantes. Cependant, il ne faudrait pas pour autant en conclure qu'un migraineux doit exclure tous ces aliments s'il veut éviter une crise mais être raisonnable. En général, il n'est sensible qu'à quelques-uns d'entre eux : dans la très grande majorité des cas, on considère que, pour un individu donné, moins de dix aliments (ou types d'aliments) sont vraiment “à risque”. C'est pourquoi, il est tout à fait inutile de s'imposer des restrictions alimentaires excessives, d'ailleurs susceptibles de déséquilibrer l'ensemble de l'alimentation. Repérer les “fauteurs de troubles” La bonne attitude est, sans aucun doute, d'apprendre à bien se connaître. Par exemple, s'efforcer de noter avec le plus de précision possible les prises alimentaires qui précédaient la migraine. Après quelques observations, on peut ainsi repérer les aliments qui reviennent systématiquement : ce sont ceux auxquels on est probablement sensible. On a alors la possibilité de tester leur responsabilité, et de les éviter à l'avenir. De plus, il ne faut pas oublier que certains évènements éprouvants – le stress ou même la fatigue – peuvent aussi favoriser les migraines. Une bonne hygiène de vie, avec un repos suffisant, des horaires réguliers, une alimentation variée et équilibrée, en réduira sensiblement le risque. Il s'agit de limiter les dégâts… et d'éviter d'aggraver les troubles. La première règle à respecter : ne pas laisser s'installer une hypoglycémie qui fatigue et peut entretenir la maladie. Même en cas d'état nauséeux, il est toujours possible de prendre des boissons sucrées, chaudes ou froides : infusion, thé léger, citronnade, soda aromatique… A chacun d'adopter ce qu'il supporte le mieux. L'important est de réussir à boire suffisamment. Lorsque l'on est capable de s'alimenter, il faut se nourrir en faisant de petits repas très digestes, bien équilibrés et dépourvus de ces aliments déjà identifiés comme étant “à risque”. Nathalie Chiaureli – Cabinet de Thérapies Naturelles (agréée ASCA), Stages & Formations – www.espacesinterieurs.com Petit déjeuner Thé léger ou infusion. Pain grillé + beurre (ou miel ou gelée de fruits) ou céréales. Yaourts nature ou fromage blanc. Exemple de menu lors d’une crise : Repas principaux – Blanc de poulet (ou de dinde) rôti, ou rôti de veau, ou steak (maigre) haché grillé. – Légumes cuits à la vapeur (sauf épinards, tomates, céleri), assaisonnés avec très peu de beurre, en alternance avec du riz ou de la semoule préparés à la créole (cuits à l'eau). – Fromage doux ou yaourt nature. – Fruits servis cuits ou en compote : pêche, poire ou pomme (selon la tolérance). – Boisson : eau plate ou gazeuse. J’espère que ces quelques conseils vont vous aider à diminuer vos migraines. Propos recueillis par Nathalie Chiaureli 2009 Nathalie Chiaureli – Cabinet de Thérapies Naturelles (agréée ASCA), Stages & Formations – www.espacesinterieurs.com