Adénomes hypophysaires 11-220
5
www.laconferencehippocrate.com
© 2003-2005 - Association Institut La Conférence Hippocrate - Tous droits réservés
Les droits d’exploitation de ces textes sont gracieusement mis à votre disposition par les Laboratoires Servier
gnostic des adénomes hypophysaires depuis l’apparition du scanner et de l’IRM. Signalons
néanmoins les cas de diagnostic fortuit de macroadénomes hypophysaires devant des signes
osseux indirects visualisés sur une radio de crâne ou de sinus demandée pour un autre motif
(augmentation de volume, érosion de la selle turcique).
–L’IRM : c’est l’examen le plus sensible (petites lésions) et le plus précis pour l’extension des
grosses tumeurs. Il comprend des coupes sagittales (Fig. 2) et frontales (Fig. 1), en pondé-
ration T1 avant et après injection de gadolinium (et éventuellement T2), avec au mieux des
séquences dynamiques initiales :
*
Microadénome (Fig. 3): détectable à partir de 3 mm :
■Signe direct : après injection de gadolinium, hyposignal localisé au sein de l’hypophy-
se saine, elle-même rehaussée par le produit de contraste.
Attention ! Ce type d’image peut être présent en l’absence de sécrétion pathologique (inciden-
talome, dont la fréquence serait de 10 %) et ne doit s’interpréter qu’en présence de données cli-
niques et biologiques.
■Déviation de la tige pituitaire vers le côté opposé.
■Asymétrie hypophysaire.
■Bombement localisé du diaphragme sellaire.
*
Macroadénome (Fig. 4) : l’apport de l’imagerie dans ce cas n’est pas tant le diagnostic
positif (évident) mais le bilan d’extension de la lésion :
■Signe direct :
*
spontanément : aspect variable, éventuellement hétérogène ; zones en hypersignal évo-
catrices d’hémorragie ; zones en hyposignal en cas de nécrose.
*
hypersignal après injection de gadolinium le plus souvent.
■Extension : elle conditionne le pronostic et la stratégie thérapeutique :
*
vers le haut : risque de compression chias-matique, envahissement de la citerne opto-
chiasmatique.
*
vers le bas : dans le sinus sphénoïdal après effraction du plancher sellaire.
*
latéralement : dans les sinus caverneux, dont l’envahissement est souvent difficile à affir-
mer.
–Le scanner : il peut remplacer l’IRM quand il est seul disponible, mais il est moins sensible
que l’IRM :
*
Microadénome : signes de même nature qu’en IRM mais moins visibles.
*
Macroadénome :
■Les zones hémorragiques intratumorales ne sont pas visualisées.
■Extension :
*
moins performant que l’IRM.
*
visualisation directe des destructions osseuses (invisibles sur l’IRM).
–Diagnostic différentiel :
*
Hyperplasie hypophysaire simple : modérée, parfaitement régulière :
■physiologique : puberté, grossesse, ménopause.
■déficit prolongé d’une glande cible.
■métastases.
*
Hypophysites lymphocytaires.
*
Granulomatoses hypophysaires.
*
Tumeurs non hypophysaires.
■cranio-pharyngiomes.
■gliomes du chiasma.
■méningiomes parasellaires.
■anévrysme de la carotide interne.
■métastases.
b) Bilan ophtalmologique
–Acuité visuelle.