Stress sous toutes ses formes - Clinique Chiropratique du Vieux

Triade.doc.2007-Dr Charles Héroux, chiropraticien. Tous droits réservés
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Stressé d’être stressé… Parlons stress!
Il s’agit probablement d’un des mots les plus utilisés. La vie est stressante, le travail est
stressant, les gens sont stressants, la température est stressante… Comment se débarrasser du
stress! En fait, selon Hans Selye, l’absence de stress entraîne la mort, alors découvrons
comment faire de ce stress notre allié et non notre ennemi.
Historique et types de stress
Le mot stress origine de la physique des matériaux. Par exemple, on soumet une tige de fer à
un stress de température pour voir comment le fer va se comporter. Dr. Hans Selye, un
chercheur à l’université McGill dans les années 30, découvrit la signification du mot stress
pour l’être humain. Selon Selye, le stress consiste en tous stimuli qui demandent une
adaptation de la part du corps. Normalement, le corps est capable de s’adapter et maintenir un
équilibre nommé homéostasie. Lorsque cet équilibre est rompu, la santé commence à décliner.
Plus le corps est soumis à un niveau élevé de stress, plus il lui sera éventuellement difficile de
maintenir l’homéostasie. Dr. Selye publia des centaines de papiers de recherches et plusieurs
livres dont : « The stress of life » et « Stress without distress ». Il fut le premier à décrire et
démontrer les impacts du stress au niveau physique. Il arriva à la conclusion qu’il y a 4 types
de stress et que chacun de ceux-ci produit les mêmes effets au niveau physiologique. Le stress
peut être : physique, thermique, chimique ou émotionnel.
Stress physique :
Trop de travail ou d’entraînement.
Sommeil ou repos inadéquat.
Mouvements répétitifs dans un travail ou une activité.
Chaussures, lits, équipements inadéquats.
Stress thermique :
Température extrême (froid ou chaud).
Changement rapide de température.
Stress chimique :
Pollution de l’eau et de l’air.
Pesticides, herbicides, solvants, produits chimiques.
Additifs alimentaires, colorants, préservatifs.
Aliments raffinés (gras hydrogénés, trans, farine blanche, sucre).
Excès alimentaires (alcool, nourriture.)
Médications de façon générale.
Amalgame dentaire, vaccinations, métaux lourds.
Stress émotionnel :
Le matériel : L’argent, les finances, le travail, le temps, l’espace.
Les relations : Familles immédiates, famille élargie, ami, connaissance, etc.
Les rôles de la vie : Travailleur, parent, enfant, conjoint, homme, femme, etc.
Clinique Chiropratique du Vieux-Moulin
1625 rue Roland-Gauvreau
Joliette, Qc J6E 0J8
450 394-5476
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Le bon et le mauvais côté du stress, c’est qu’il est cumulatif. Cela veut dire que l’on peut
diminuer ou augmenter facilement sa charge de stress. Bien manger et faire de l’exercice à
une intensité adaptée permet de supporter plus de stress émotionnel (mental). À l’inverse,
manger du sucre, ne pas boire d’eau et avoir un style de vie sédentaire nous fait réagir au
moindre petit conflit émotionnel.
Nous avons besoin d’un certain stress pour se passer, mais trop de stress engendre le
résultat contraire. Le stress bénéfique, est appelé « EUSTRESS » et lorsqu’il devient trop
élevé on l’appelle « DISTRESS ». Le « EUSTRESS » permet d’accomplir un travail, un
exercice ou toute performance à un niveau plus élevé. Le « DISTRESS » engendre des
performances moins bonnes ou des échecs.
Glandes surrénales
Les glandes surrénales sont les principales
glandes impliquées dans la réponse
physiologique au stress. Elles sont localisées
au dessus des reins et représente environ
1/13 de la dimension de ceux-ci. Ces
glandes sont divisées en deux parties : Le
cortex et la portion médullaire. Le cortex
produit trois catégories d’hormones : les
minéralocorticoïdes (zone glomérulaire), les
glucocorticoïdes (zone fasciculaire) et les
hormones sexuelles (zone réticulaire). La
portion médullaire est quant à elle
responsable de la production de l’adrénaline
et de la noradrénaline. Ces glandes reçoivent
les informations directement du cerveau,
plus précisément de la glande hypophyse, et
libèrent leurs hormones dans la circulation
sanguine engendrant une réaction spécifique
au niveau de chaque organe.
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Hormones surrénaliennes
Minéralocorticoïdes : Principalement l’aldostérone.
Réabsorption d’eau, de sodium, de chlore et excrétion de potassium dans les tubules
collecteurs et dans le tubule distal des reins.
Effet pro-inflammatoire en réponse à une blessure.
Glucocorticoïdes : Principalement le cortisol
Stimule la gluconéogenèse et la glycogénolyse afin de faire monter la glycémie.
Effet anti-inflammatoire.
Hormones sexuelles : DHEA, testostérone, estrogène, progestérone
Uniquement 15% des hormones sexuelles sont produites par le cortex surrénalien.
85% des estrogènes et de la progestérone sont produits par les ovaires.
La production par les glandes surrénales devient importante lors de la ménopause et de
l’andropause.
Catécholamines : Adrénaline et noradrénaline stimulent le système nerveux et engendrent la
réaction de combat ou de fuite : « Fight or flight response ».
Augmentation de la pression sanguine.
Augmentation du flot vasculaire aux muscles, mais diminution aux organes.
Augmentation du métabolisme cellulaire.
Augmentation du glucose sanguin.
Augmentation de la glycolyse.
Augmentation de la force musculaire.
Augmentation de l’activité mentale.
Augmentation de la coagulation.
Inhibition des intestins et du système reproducteur.
Impact physiologique du stress
Lorsqu’un élément de stress fait surface, le corps engendre une cascade de réaction chimique.
Le tout débute au niveau du cerveau alors que l’hypothalamus relâche le CRF (Corticotropine
releasing factor). Environ 15 secondes plus tard l’hypophyse relâche l’ACTH (Corticotropine)
dans la circulation sanguine. Cette hormone atteint les glandes surrénales en quelques minutes
et engendre la libération des glucocorticoïdes, dont le cortisol fait partie. D’un autre côté, le
stress engendre aussi la stimulation du système nerveux sympathique qui entraîne la libération
de catécholamines (Adrénaline et noradrénaline) et ce, dans l’espace de quelques secondes.
En situation de stress, le pancréas relâche une hormone appelée glucagon. Ces trois types
d’hormones : Glucocorticoïdes, catécholamines et glucagon engendre une élévation de la
glymie afin de fournir le carburant cessaire au cerveau et aux muscles pour répondre au
stress. D’autres hormones entre en ligne de compte, l’hypophyse sécrète de la prolactine qui
inhibe le système reproducteur. Pas question de penser à se reproduire en situation de danger!
Des endorphines et enképhalines sont produites principalement pour diminuer l’impact de la
douleur. En contrepartie, plusieurs hormones et organes voient leurs fonctions diminuées en
période de stress. Les estrogènes, progestérone et testostérone produits par le système
reproducteur diminuent drastiquement. Lhormone de croissance diminue également. Le
système digestif, les reins, le foie diminue leurs fonctions d’environ 50% en situation de
stress. Le corps n’a pas d’énergie à dépenser pour la digestion ou pour se reproduire
lorsqu’une situation de combat ou de fuite est présente!
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Syndrome d’adaptation générale du stress
(GAS : General adaptation syndrome)
Ce phénomène fut observé par Dr. Hans Selye et représente le changement dans la production
des hormones surrénaliennes lors d’un stress prolongé. Le GAS est divisé en trois phases : La
phase d’alarme, la phase de résistance et la phase d’épuisement.
Phase d’alarme
Il s’agit de la réponse initiale au stress qui engendre une libération quasi instantanée
d’adrénaline. Quelques minutes plus tard, le cortisol commencera à être libéré dans le sang et
y restera pour environ 3-4 heures, alors que l’adrénaline reviendra plus rapidement à la
normale si le stress disparaît.
Phase de résistance
Lorsque le stress persiste, les glandes surrénales produisent une plus grande quantité
d’hormone que lors d’une situation normale afin de permettre au corps de s’adapter à la
demande. Cette période peut durer de quelques jours à plusieurs années, voir même toute une
vie. Le temps que chaque personne peut demeurer dans cette phase est très variable
dépendamment de la génétique et de l’état de santé générale. Cette phase engendre une
hypertrophie progressive des glandes surrénales et correspond avec une situation
d’hyperadrénie. Cependant, Il est important de comprendre que les patients qui se trouvent
dans cette phase peuvent également présenter des signes et symptômes en lien avec une
faiblesse des glandes surrénales. Ces symptômes surviennent à la variation des hormones,
même si leurs niveaux demeurent plus élevées qu’en absence de stress. Voir le graphique ci-
dessus.
Phase d’épuisement
À ce stade, le corps perd sa capaci à s’adapter au stress. Beaucoup de symptômes peuvent
faire surface car les niveaux d’hormones surrénaliennes diminuent dans tous les tissus du
corps. Les gens dans cette phase guérissent lentement et présentent fréquemment des maladies
chroniques.
Phase de résistance Phase d’épuisementPhase dalarme
Hypoadrénie
(pendant la phase de résistance)
Hyperadrénie
(pendant la phase de résistance)
Phase de résistance Phase d’épuisementPhase dalarme
Hypoadrénie
(pendant la phase de résistance)
Hyperadrénie
(pendant la phase de résistance)
Temps
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Triade du stress chronique
Lors de ses observations, Selye remarqua qu’un stress prolongé entraînait toujours une triade
bien spécifique au niveau des organes:
1. Hypertrophie des glandes surrénales.
2. Atrophie du thymus, de la rate et des tissus lymphatiques.
3. Ulcères d’estomac et duodénaux.
Les personnes qui présentent cette triade ont un système immunitaire déficient, de
nombreuses allergies, intolérances alimentaires, maladies chroniques et autres. Il faut être
patient pour retrouver une bonne santé à ce stade. De nombreux efforts devront être mis de
l’avant pour y arriver. Nous en reparlerons un peu plus loin.
Le stress et le rythme circadien
Le corps humain est soumis à plusieurs cycles. L’un de ceux-ci est le cycle circadien ou jour-
nuit. Les hormones et les différentes fonctions du corps varient au cours d’une période de 24
heures. Le cortisol produit par les glandes surrénales en situation de stress répond à un cycle
naturel sur 24 heures. Au réveil, son niveau est maximal pour nous permettre d’entreprendre
la journée avec énergie. Vers 11 pm le cortisol est à son plus bas pour permettre au corps de
se régénérer. Les processus de détoxification se mettent en branle afin de libérer les toxines
dans la première urine du matin et dans les selles. Étrange coïncidence, la période entre 23pm
et 3am correspond à la vésicule biliaire et au foie selon la médecine orientale. Si le cortisol
demeure élevé, la réparation et la régénération du corps sont interrompues. Le sommeil peut
être difficile ou sembler normal. Ces personnes se veillent avec des batteries qui n’ont pas
été rechargées. Si le phénomène se pète d’un jour à l’autre, il se produit une accumulation
de toxines et de fatigue pouvant entraîner l’apparition de symptômes plusieurs années plus
tard.
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A.M. 4:00 8:00 12:00
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Sécrétion de cortisol
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