Fonctions à valeurs vectorielles. Chap. 11 : résultats. 1. Limites de fonctions à valeurs vectorielles. Définition 1.1 : limite en un point d’une fonction à valeurs vectorielles Définition 1.2 : limite en ±∞ d’une fonction de variable réelle à valeurs vectorielles Définition 1.3 : limite infinie en un point d’une fonction réelle de variable vectorielle Théorème 1.1 : unicité d’une limite Théorème 1.2 : valeur de la limite en a lorsque f est définie en a Théorème 1.3 : limite d’une combinaison linéaire Théorème 1.4 : limite d’une composée Théorème 1.5 : limite d’un produit et d’un quotient de fonctions réelles de variable vectorielle Théorème 1.6 : utilisation d’une base de l’espace d’arrivée, fonctions composantes Théorème 1.7 : image d’une suite convergente Théorème 1.8 : caractérisation séquentielle de l’existence d’une limite Définition 1.4 : relations de comparaison 2. Continuité des fonctions à valeurs vectorielles. Définition 2.1 : fonction continue en un point, sur un ensemble Définition 2.2 : fonction prolongeable par continuité en un point Théorème 2.1 et définition 2.3 : C0(A,F) Théorème 2.2 et définition 2.4 : C0(A) Théorème 2.3 : continuité d’une composée Théorème 2.4 : continuité d’une restriction Théorème 2.5 : utilisation d’une base, fonctions composantes Définition 2.5 : fonction k-lipschitzienne Théorème 2.6 : composée de fonctions lipschitziennes Théorème 2.7 : continuité des fonctions lipschitziennes 3. Continuité des applications linéaires et bilinéaires entre espaces vectoriels normés de dimension finie. Théorème 3.1 : continuité d’une application linéaire en dimension finie Théorème 3.2 et définition 3.1 : norme subordonnée ou attachée à des normes Théorème 3.3 : propriété de norme d’algèbre dans L(E) Théorème 3.4 : continuité d’une application bilinéaire en dimension finie 4. Continuité et topologie. Théorème 4.1 : image réciproque d’ouverts et de fermés par une fonction continue Théorème 4.2 : cas des fonctions à valeurs réelles Définition 4.1 et théorème 4.3 : fonction bornée Définition 4.2 et théorème 4.4 : B(A,F) Théorème 4.5 : image continue d’un compact 5. Dérivabilité des fonctions de variable réelle à valeurs vectorielles. Définition 5.1 : dérivabilité en un point d’une fonction de variable réelle à valeurs vectorielles Définition 5.2 : dérivabilité à droite et à gauche en un point Théorème 5.1 : lien entre dérivabilité à droite, à gauche et dérivabilité en un point Théorème 5.2 : caractérisation de la dérivabilité à l’aide d’un développement limité Théorème 5.3 : cas d’une composée avec une application linéaire ou bilinéaire Définition 5.3 : dérivabilité sur un intervalle, fonction dérivée, fonction de classe C1 Théorème 5.4 : utilisation d’une base, fonctions composantes Théorème 5.5 : caractérisation des fonctions dérivables constantes sur un intervalle Définition 5.4 : fonction de classe Cn, C∞ Théorème 5.6 et définition 5.5 : Cn(I,F), C∞(I,F), Cn(I,K), C∞(I,K) Théorème 5.7 : cas d’une composée avec une application de dans Définition 5.6 : C1-difféomorphisme, Ck-difféomorphisme Théorème 5.8 : caractérisation des Ck-difféomorphismes 6. Intégrale sur un segment d’une fonction vectorielle de variable réelle, continue par morceaux. Chapitre 11 – Fonctions à valeurs vectorielles. -1- Théorème 6.1 et définition 6.1 : intégrale sur un segment d’une fonction vectorielle de variable réelle, continue par morceaux Théorème 6.2 : linéarité de l’intégrale sur un segment Définition 6.2 : intégrale dont les bornes sont égales ou inversées Théorème 6.3 : relation de Chasles Théorème 6.4 : intégrales de fonctions égales sauf en un nombre fini de points Définition 6.3 : intégrale d’une fonction définie sur un segment sauf en un nombre fini de points Théorème 6.5 : utilisation d’une suite de fonctions en escalier pour définir l’intégrale d’une fonction continue par morceaux sur un segment Théorème 6.6 : inégalité de la moyenne Théorème 6.7 : image d’une intégrale par une application linéaire 7. Primitives d’une fonction vectorielle de variable réelle. Définition 7.1 : primitive sur un intervalle d’une fonction vectorielle de variable réelle Théorème 7.1 : liens entre les différentes primitives d’une fonction continue ou continue par morceaux sur un intervalle Théorème 7.2 : primitive s’annulant en un point Théorème 7.3 : lien primitive-dérivée Théorème 7.4 : intégrale dont les bornes dépendent d’un paramètre Théorème 7.5 : changement de variable 8. Formule des accroissements finis, formule de Taylor, développements limités. Théorème 8.1 : inégalité des accroissements finis pour une fonction de classe C1 à valeurs vectorielles Théorème 8.2 : dérivabilité obtenue par limite Théorème 8.3 : généralisation du théorème 8.2 Théorème 8.4 : formule de Taylor avec reste intégral Théorème 8.5 : inégalité de Taylor-Lagrange Définition 8.1 : développement limité d’une fonction à valeurs vectorielles Théorème 8.6 : développement limité à l’ordre 1 d’une primitive de fonction continue Théorème 8.7 : intégration des développements limités Théorème 8.8 : égalité de Taylor-Young Théorème 8.9 : dérivation des développements limités Chapitre 11 – Fonctions à valeurs vectorielles. -2- Fonctions à valeurs réelles ou vectorielles. Chap. 11 : résultats. 1. Limites de fonctions à valeurs vectorielles. Définition 1.1 : limite en un point d’une fonction à valeurs vectorielles Soient (E,N) et (F,N’) deux K-espaces vectoriels normés de dimension finie. Soit f une fonction définie d’une partie A de E dans F, et soit a un point adhérent à A. On dit que f admet une limite en a si et seulement si : ∃ L ∈ F, ∀ ε > 0, ∃ α > 0, ∀ x ∈ A, (N(x – a) ≤ α) ⇒ (N’(f(x) – L) ≤ ε). Définition 1.2 : limite en ±∞ d’une fonction de variable réelle à valeurs vectorielles Soient (F,N’) un K-espace vectoriel normé de dimension finie. Soit f une fonction définie d’un intervalle I de de type [a,+∞) ou ]a,+∞) dans F. On dit que f admet une limite en +∞ si et seulement si : ∃ L ∈ F, ∀ ε > 0, ∃ M ∈ , ∀ x ∈ I, (x ≥ M) ⇒ (N’(f(x) – L) ≤ ε). De même, si f est une fonction définie d’un intervalle I de de type (-∞,a] ou (-∞,a[ dans F, on dit que f admet une limite en -∞ si et seulement si : ∃ L ∈ F, ∀ ε > 0, ∃ M ∈ , ∀ x ∈ I, (x ≤ -M) ⇒ (N’(f(x) – L) ≤ ε). Définition 1.3 : limite infinie en un point d’une fonction réelle de variable vectorielle Soient (E,N) un K-espace vectoriel normé de dimension finie. Soit f une fonction définie d’une partie A de E dans , et soit a un point adhérent à A. On dit que f admet pour limite ±∞ en a si et seulement si : • ∀ M ∈ , ∃ α > 0, ∀ x ∈ A, (N(x – a) ≤ α) ⇒ (f(x) ≥ M), pour une limite égale à +∞, et : • ∀ M ∈ , ∃ α > 0, ∀ x ∈ A, (N(x – a) ≤ α) ⇒ (f(x) ≤ -M), pour une limite égale à -∞. Théorème 1.1 : unicité d’une limite Soient (E,N) et (F,N’) deux K-espaces vectoriels normés de dimension finie. Soit f une fonction définie d’une partie A de E dans F, et soit a un point adhérent à A. L’existence d’une limite pour f en a ne dépend des normes choisies dans E et F puisqu’elles y sont toutes équivalentes et si elle existe, c’est la même pour toutes les normes dans E ou F. De plus, si f admet une limite en a, cette limite est unique et on la note alors lim f ( x ) ou lim f . x→a a Théorème 1.2 : valeur de la limite en a lorsque f est définie en a Soient (E,N) et (F,N’) deux K-espaces vectoriels normés de dimension finie. Soit f une fonction définie d’une partie A de E dans F, et soit a un élément de A. Si f admet une limite en a, cette limite ne peut être que f(a). Théorème 1.3 : limite d’une combinaison linéaire Soient (E,N) et (F,N’) deux K-espaces vectoriels normés de dimension finie. Soient f et g des fonctions définies d’une partie A de E dans F, λ et µ des éléments de K et soit a un point adhérent à A. Si f et g admettent des limites en a, alors [λ.f + µ.g] admet une limite en a et : lim[λ.f + µ.g ] = λ. lim f + µ. lim g . a a a Théorème 1.4 : limite d’une composée Soient (E,N), (F,N’), (G,N’’) trois K-espaces vectoriels normés de dimension finie. Soit f une fonction définie d’une partie A de E dans B inclus dans F, g une fonction définie de B dans G et soit a un élément adhérent à A. Si f admet une limite b en a, avec b adhérent à B, et si g admet une limite c en b, alors gof admet pour limite c en a. Théorème 1.5 : limite d’un produit et d’un quotient de fonctions réelles de variable vectorielle Soit (E,N) un K-espace vectoriel normé de dimension finie. Soient f et g deux fonctions d’une partie A de E dans K, et soit a un élément adhérent à A. Si f et g admettent des limites en a, alors [f.g] admet une limite en a et : lim[f .g ] = lim f . lim g . a Chapitre 11 – Fonctions à valeurs vectorielles. a a -3- De plus, si la limite de g en a est non nulle, alors il existe une boule ouverte B centrée en a telle que g lim f ( x ) f f admet une limite en a telle que : lim ( x ) = x →a . x →a g g lim g ( x ) x →a ne s’annule pas sur B, et la fonction Théorème 1.6 : utilisation d’une base de l’espace d’arrivée, fonctions composantes Soient (E,N) et (F,N’) deux K-espaces vectoriels normés de dimension finie. Soit f une fonction définie d’une partie A de E dans F, et soit a un point adhérent à A. On note : B’ = (e’1, …, e’n), une base de F, et (f1, …, fn) les fonctions composantes de f dans la base n B’, c’est-à-dire : f = ∑ f .e ' . i =1 i i Alors f admet une limite en a si et seulement si les fonctions fi (à valeurs dans K) admettent des limites en a, et on a alors : lim f = a n ∑ (lim(f )).e ' . i =1 a i i En particulier, une fonction de A dans qui s’écrit : f = Re(f) + i.Im(f), où Re(f) et Im(f) sont des fonctions de A dans , admet une limite en a si et seulement si Re(f) et Im(f) admettent des limites en a et alors : lim f = lim Re(f ) + i. lim Im(f ) . a a a Théorème 1.7 : image d’une suite convergente Soient (E,N) et (F,N’) deux K-espaces vectoriels normés de dimension finie. Soit f une fonction définie d’une partie A de E dans F, et soit a un point adhérent à A. Si f admet une limite L en a et si (an) est une suite d’éléments de A qui converge vers a, alors la suite (f(an)) est convergente de limite L, soit : lim f (a n ) = lim f . +∞ a Théorème 1.8 : caractérisation séquentielle de l’existence d’une limite Soient (E,N) et (F,N’) deux K-espaces vectoriels normés de dimension finie. Soit f une fonction définie d’une partie A de E dans F, et soit a un point adhérent à A. Alors f admet une limite L en a et si et seulement si, pour toute suite (an) d’éléments de A qui converge vers a, la suite (f(an)) est convergente. Toutes les suites (f(an)) convergent alors vers la même limite qui est la limite de f en a. Définition 1.4 : relations de comparaison Soient (E,N) et (F,N’) deux K-espaces vectoriels normés de dimension finie. Soit f une fonction définie d’une partie A de E dans F, et ϕ une fonction de A dans . On dira que f est dominée par ϕ au voisinage de a (et on le notera : f = O(ϕ)), si et seulement si : ∃ k > 0, ∀ x ∈ A, N’(f(x)) ≤ k.|ϕ(x)|. De même, on dira que f est négligeable devant ϕ au voisinage de a (et on le notera : f = o(ϕ)), si et seulement si ϕ ne s’annule pas sur un voisinage de a (sauf éventuellement en a) et : lim a f =0. ϕ 2. Continuité des fonctions à valeurs vectorielles. Définition 2.1 : fonction continue en un point, sur un ensemble Soient (E,N) et (F,N’) deux K-espaces vectoriels normés de dimension finie. Soit f une fonction définie d’une partie A de E dans F, et soit a un élément de A. On dit que f est continue en a si et seulement si f admet une limite en a (qui est donc f(a)). On dit de même que f est continue sur A si et seulement si f est continue en tout point de A. On dit alors que f est de classe C0 sur A. Définition 2.2 : fonction prolongeable par continuité en un point Soient (E,N) et (F,N’) deux K-espaces vectoriels normés de dimension finie. Soit f une fonction définie d’une partie A de E dans F, et soit a un point adhérent à A, qui n’appartient pas à A. Si f admet une limite L en a, on peut alors définir f0, prolongement par continuité de f en a, en posant : • ∀ x ∈ A, f0(x) = f(x), • f0(a) = L. Chapitre 11 – Fonctions à valeurs vectorielles. -4- La fonction f0 est alors continue en a. Théorème 2.1 et définition 2.3 : C0(A,F) Soient (E,N) et (F,N’) deux K-espaces vectoriels normés de dimension finie. Soient f et g des fonctions définies et continues d’une partie A de E dans F, et λ et µ des éléments de K. Alors [λ.f + µ.g] est continue sur A. L’ensemble C0(A,F) des fonctions continues de A dans F est un sous-espace vectoriel de F(A,F). Théorème 2.2 et définition 2.4 : C0(A) Soit (E,N) un K-espace vectoriel normé de dimension finie. Soient f et g deux fonctions définies et continues d’une partie A de E dans K. Alors [f.g] est continue sur A. De plus, si g ne s’annule pas sur A, la fonction f est continue sur A. g L’ensemble C0(A) des fonctions continues de A dans K est une sous-algèbre de F(A,K). Théorème 2.3 : continuité d’une composée Soient (E,N), (F,N’), (G,N’’) trois K-espaces vectoriels normés de dimension finie. Soit f une fonction définie et continue d’une partie A de E dans B inclus dans F, g une fonction définie et continue de B dans G. Alors gof est continue sur A. Théorème 2.4 : continuité d’une restriction Soient (E,N) et (F,N’) deux K-espaces vectoriels normés de dimension finie. Soit f une fonction définie et continue d’une partie A de E dans F et soit : A’ ⊂ A. Alors f est continue sur A’. Théorème 2.5 : utilisation d’une base, fonctions composantes Soient (E,N) et (F,N’) deux K-espaces vectoriels normés de dimension finie. Soit f une fonction définie d’une partie A de E dans F. On note : B’ = (e’1, …, e’n), une base de F, et (f1, …, fn) les fonctions composantes de f dans la base n B’, c’est-à-dire : f = ∑ f .e ' . i =1 i i Alors f est continue sur A si et seulement si les fonctions composantes de f sont continues sur A. En particulier, une fonction de A dans est continue sur A si et seulement si ses fonctions « partie réelle » et « partie imaginaire » le sont. Définition 2.5 : fonction k-lipschitzienne Soient (E,N) et (F,N’) deux K-espaces vectoriels normés de dimension finie. Soit f une fonction de E dans F. On dit que f est k-lipschitzienne de (E,N) dans (F,N’) si et seulement si : ∀ (x,x’) ∈ E2, N’(f(x) – f(x’)) ≤ k.N(x – x’). On peut aussi parler de fonction k-lispchitzienne d’une partie A de E dans F. Théorème 2.6 : composée de fonctions lipschitziennes Soient (E,N), (F,N’), (G,N’’) trois K-espaces vectoriels normés de dimension finie. Soit f une fonction k-lipschitzienne de (E,N) dans (F,N’) et g, k’-lipschitzienne de (F,N’) dans (G,N’’). Alors gof est [k.k’]-lipschitzienne de (E,N) dans (G,N’’). Théorème 2.7 : continuité des fonctions lipschitziennes Soient (E,N) et (F,N’) deux K-espaces vectoriels normés de dimension finie. Soit f une fonction k-lipschitzienne de (E,N) dans (F,N’). Alors f est continue sur E. 3. Continuité des applications linéaires et bilinéaires entre espaces vectoriels normés de dimension finie. Chapitre 11 – Fonctions à valeurs vectorielles. -5- Théorème 3.1 : continuité d’une application linéaire en dimension finie Soient (E,N) et (F,N’) deux K-espaces vectoriels normés de dimension finie. Soit u une application linéaire de E dans F. Alors u est lipschitzienne de (E,N) dans (F,N’) et donc continue de E dans F. Théorème 3.2 et définition 3.1 : norme subordonnée ou attachée à des normes Soient (E,N) et (F,N’) deux K-espaces vectoriels normés de dimension finie. Soit u une application linéaire de E dans F. Alors l’application définie par : ∀ u ∈ L(E,F), u = sup N ' (u ( x )) , définit une norme sur L(E,F) appelée N ( x )≤1 norme d’une application subordonnée (ou attachée) aux normes N et N’. Théorème 3.3 : propriété de norme d’algèbre dans L(E) Soient (E,N) un K-espace vectoriel normé de dimension finie. L’application . définie sur L(E) par : ∀ u ∈ L(E), u = sup N (u ( x )) , vérifie : N ( x )≤1 • ∀ u ∈ L(E), u = sup N (u ( x )) = sup N ( x ) =1 x≠0 N(u ( x )) , N(x ) • ∀ (u,v) ∈ L(E) , vou ≤ u . v (propriété de norme d’algèbre). 2 Théorème 3.4 : continuité d’une application bilinéaire Soient (E,N), (F,N’), (G,N’’) trois K-espaces vectoriels normés de dimension finie. Alors toute application bilinéaire de E×F dans G est continue. En particulier, les applications suivantes sont continues : • de K×E dans E, (λ,u) a λ.u, • de L(E)×L(E) dans L(E), (u,v) a uov. 4. Continuité et topologie. Théorème 4.1 : image réciproque d’ouverts et de fermés par une fonction continue Soient (E,N) et (F,N’) deux K-espaces vectoriels normés de dimension finie. Soit f une fonction continue de E dans F. Si Ω est un ouvert de F, l’image réciproque f-1(Ω) de Ω par f est un ouvert de E. De même, si A est un fermé de F, l’image réciproque f-1(A) de A par f est un fermé de E. Théorème 4.2 : cas des fonctions à valeurs réelles Soient (E,N) un K-espace vectoriel normé de dimension finie. Soit f une fonction continue de E dans . Alors pour tout réel α, les ensembles : • f-1(]α,+∞)) = {x ∈ E, f(x) > α}, • f-1((-∞,α[) = {x ∈ E, f(x) < α}, sont des ouverts de E, et les ensembles : • f-1({α}) = {x ∈ E, f(x) = α}, • f-1([α,∞)) = {x ∈ E, f(x) ≥ α}, • f-1((-∞,α]) = {x ∈ E, f(x) ≤ α}, sont des fermés de E. Définition 4.1 et théorème 4.3 : fonction bornée Soient (E,N) et (F,N’) deux K-espaces vectoriels normés de dimension finie. Soit f une fonction définie d’une partie A de E dans F. On dit que f est bornée sur A si et seulement si : ∃ M ∈ +, ∀ x ∈ A, N’(f(x)) ≤ M. Cette notion est invariante si on remplace les normes choisies par des normes équivalentes, et ne dépend donc pas des normes choisies lorsque E et F sont de dimension finie. Définition 4.2 et théorème 4.4 : B(A,F) Soient (E,N) et (F,N’) deux K-espaces vectoriels normés de dimension finie. Soit f une fonction définie et bornée d’une partie A de E dans F. Chapitre 11 – Fonctions à valeurs vectorielles. -6- On peut alors définir : f ∞ = sup N' (f ( x )) . x∈A L’ensemble B(A,F) des fonctions définies de A dans F et bornées sur A peut être muni d’une structure de K-espace vectoriel et l’application . ∞ définit une norme sur cet espace. Théorème 4.5 : image continue d’un compact Soient (E,N) et (F,N’) deux K-espaces vectoriels normés de dimension finie. Soit f une fonction définie et continue d’une partie A de E dans F, et soit C un compact de E. Alors f(C) est un compact de F. En particulier, si : F = , alors f admet un maximum et un minimum sur C et atteint ses bornes sur C. 5. Dérivabilité des fonctions de variable réelle à valeurs vectorielles. Définition 5.1 : dérivabilité en un point d’une fonction de variable réelle à valeurs vectorielles Soient I un intervalle de et F un K-espace vectoriel de dimension finie. Soit f une fonction de I dans F et soit a un réel élément de I. On dit que f est dérivable en a si et seulement si lim x →a f (a + h ) − f ( a ) existe dans F. h Cette limite est alors notée f’(a). Définition 5.2 : dérivabilité à droite et à gauche en un point Soient I un intervalle de et F un K-espace vectoriel de dimension finie. Soit f une fonction de I dans F, et soit a un réel élément de I. f ( a + h ) − f (a ) existe dans F. x →a h > On dit que f est dérivable à droite en a si et seulement si lim Cette limite est alors notée f’d(a). De même on dit que f est dérivable à gauche en a si et seulement si lim x →a < f ( a + h ) − f (a ) existe dans F. h Cette limite est alors notée f’g(a). Théorème 5.1 : lien entre dérivabilité à droite, à gauche et dérivabilité en un point Soient I un intervalle de et F un K-espace vectoriel de dimension finie. Soit f une fonction de I dans F et soit a un réel intérieur à I. f est alors dérivable en a si et seulement si f est dérivable à droite et à gauche avec : f’d(a) = f’g(a). Dans ce cas on a : f’(a) = f’d(a) = f’g(a). Théorème 5.2 : caractérisation de la dérivabilité à l’aide d’un développement limité Soient I un intervalle de et F un K-espace vectoriel de dimension finie. Soit f une fonction de I dans F, et soit a un réel élément de I. f est dérivable en a si et seulement si il existe : α ∈ F, et une fonction ε telle que, pour tout réel h vérifiant : (a + h) ∈ I, on a : f(a + h) = f(a) + h.α + h.ε(h), avec : lim ε(h ) = 0 . h →0 De plus, si f est dérivable en a, elle est continue en a. Théorème 5.3 : cas d’une composée avec une application linéaire ou bilinéaire Soient I un intervalle de et F et G des K-espaces vectoriels de dimension finie. Soit f une fonction de I dans F, a un réel élément de I et : u ∈ L(F,G). Si f est dérivable en a, alors uof est dérivable en a et : (uof)’(a) = u(f’(a)). De même soient f et g des fonctions de I dans F, a un réel élément de I et B une application bilinéaire de F×F dans G. Alors si f et g sont dérivables en a, la fonction : x a B(f(x),g(x)), est dérivable en a, et : [B(f,g)]’(a) = B(f(a),g’(a)) + B(f’(a),g(a)). Définition 5.3 : dérivabilité sur un intervalle, fonction dérivée, fonction de classe C1 Soient I un intervalle de et F un K-espace vectoriel de dimension finie. Soit f une fonction de I dans F. On dit que f est dérivable sur I si et seulement si f est dérivable en tout point de I. Chapitre 11 – Fonctions à valeurs vectorielles. -7- La fonction f’ ainsi définie est alors appelée fonction dérivée de f. On dit que f est de classe C1 sur I si et seulement si f est dérivable sur I et f’ est continue sur I. Théorème 5.4 : utilisation d’une base, fonctions composantes Soient I un intervalle de et F un K-espace vectoriel de dimension finie. Soit f une fonction définie de I dans F. On note : B’ = (e’1, …, e’n), une base de F, et (f1, …, fn) les fonctions composantes de f dans la base n B’, c’est-à-dire : f = ∑ f .e ' . i =1 i i Alors f est dérivable sur I si et seulement si les fonctions composantes de f sont dérivables sur I. De même f est de classe C1 sur I si et seulement si les fonctions composantes de f le sont. Dans ce cas, si : ∀ a ∈ I, f(a) = f1(a).e1’ + … + fn(a).en’, alors : f’(a) = f1’(a).e1’ + … + fn’(a).en’. De même, f est de classe Cn sur I si et seulement si les fonctions composantes de f le sont, et on peut obtenir la dérivée nième de f sur I en dérivant n fois les fonctions composantes de f sur I. Théorème 5.5 : caractérisation des fonctions dérivables constantes sur un intervalle Soient I un intervalle de et F un K-espace vectoriel de dimension finie. Soit f définie, continue et dérivable sur I. Alors f est constante sur I si et seulement si : f’ = 0. Définition 5.4 : fonction de classe Cn, C∞ Soient I un intervalle de et F un K-espace vectoriel de dimension finie. Soit f une fonction de I dans F. Pour : k ≥ 1, on dit que f est de classe Ck sur I si et seulement si f est dérivable sur I et f’ est de classe Ck-1 sur I. On dit de même que f est de classe C∞ sur I si et seulement si f est de classe Ck, pour tout : k ∈ . Théorème 5.6 et définition 5.5 : Cn(I,F), C∞(I,F), Cn(I,K), C∞(I,K) Soient I un intervalle de et F un K-espace vectoriel de dimension finie. Soit : n ∈ ∪ {+∞}. L’ensemble Cn(I,F) des fonctions de classe Cn de I dans F est un sous-espace vectoriel de F(I,F). En particulier, la dérivation des fonctions de classe C1 et, pour un entier : n ≥ 1, la dérivation nième des fonctions de classe Cn sur I sont des opérations linéaires. Théorème 5.7 : cas d’une composée avec une application de dans Soient I et J des intervalles de et F un K-espace vectoriel de dimension finie. Soit : k ∈ *. Soit ϕ une fonction de classe Ck de I dans J et f une fonction de classe Ck de J dans F. Alors foϕ est une fonction de classe Ck de I dans F. Définition 5.6 : C1-difféomorphisme, Ck-difféomorphisme Soient I et J des intervalles de , et soit : k ≥ 1, ou : k = +∞. On dit que ϕ est un Ck-difféomorphisme de I sur J si et seulement si : • ϕ est bijective de I dans J, • ϕ est de classe Ck sur I, • ϕ-1 est de classe Ck sur J. Théorème 5.8 : caractérisation des Ck-difféomorphismes Soient I et J des intervalles de , et soit : k ≥ 1, ou : k = +∞. Une fonction ϕ de I dans J est un Ck-difféomorphisme de I sur J si et seulement si : • ϕ est de classe Ck sur I, • ϕ(I) = J, • ∀ t ∈ I, ϕ’(t) ≠ 0. 6. Intégrale sur un segment d’une fonction vectorielle de variable réelle, continue par morceaux. Théorème 6.1 et définition 6.1 : intégrale sur un segment d’une fonction vectorielle de variable réelle, continue par morceaux Chapitre 11 – Fonctions à valeurs vectorielles. -8- Soit [a,b] un segment de et E un -espace vectoriel de dimension finie n. Soit : B = (e1, …, en) une base de E et f une fonction de [a,b] dans E, continue par morceaux sur [a,b], telle que : f = n ∑ f .e i =1 n Alors ∑ ∫ b a i =1 i i . f i .e i est indépendant de la base B de E choisie, et cette valeur commune à toutes les bases de E est appelée intégrale de f sur [a,b], et est notée : ∫ b a n b f = ∑ ∫ f i .e i , a i =1 ∫ b a ∫ f ( t ).dt , ou [ a ,b ] f. Théorème 6.2 : linéarité de l’intégrale sur un segment Soit [a,b] un segment de et E un -espace vectoriel de dimension finie n. Soient f et g, continues par morceaux de [a,b] dans E, et : λ ∈ . Alors (λ.f + g) est continue par morceaux de [a,b] dans E, et : ∫ b a b b a a (λ.f + g) = λ.∫ f + ∫ g . Définition 6.2 : intégrale dont les bornes sont égales ou inversées Soient : a > b, et E un -espace vectoriel de dimension finie n. Pour f continue par morceaux de [b,a] dans E, on note ∫ b a f ( t ).dt la valeur : ∫ b a a f ( t ).dt = − ∫ f ( t ).dt . b a ∫ f ( t).dt = 0 . On note également : a Cette définition est cohérente avec celle prise pour les fonctions à valeurs réelles. Théorème 6.3 : relation de Chasles Soit [a,b] un segment de , et : a < c < b, et E un -espace vectoriel de dimension finie n. Alors pour toute fonction f, continue par morceaux de [a,b] dans E, les restrictions de f à [a,c] et [c,b] sont continues par morceaux respectivement de [a,c] et [c,b] dans E et : ∫ b a c b a c f ( t ).dt = ∫ f ( t ).dt + ∫ f ( t ).dt . La relation de Chasles reste valable pour : a ≤ b ≤ c, (ou : c ≤ a ≤ b) et f continue par morceaux de [a,c] (ou [c,b]) dans E. Théorème 6.4 : intégrales de fonctions égales sauf en un nombre fini de points Soit [a,b] un segment de et E un -espace vectoriel de dimension finie n. Soient f et g, continues par morceaux de [a,b] dans E. Si f et g sont égales sur [a,b], sauf en un nombre fini de valeurs dans [a,b], alors : ∫ b a b f ( t ).dt = ∫ g( t ).dt . a Définition 6.3 : intégrale d’une fonction définie sur un segment sauf en un nombre fini de points Soit [a,b] un segment de et E un -espace vectoriel de dimension finie. Soit f définie de [a,b] dans E, sauf en un nombre fini de points : a ≤ a0 < … < an ≤ b, et telle que f se prolonge en une fonction continue sur chaque intervalle[ai, ai+1], pour : 0 ≤ i ≤ n – 1, ainsi qu’éventuellement sur [a,a0] et [an,b]. On définit la fonction f0 de [a,b] dans E par : • ∀ x ∈ [a,b], x ∉ {a0, …, an}, f0(x) = f(x), • ∀ x ∈ {a0, …, an}, f0(x) = 0. La fonction f0 est alors continue par morceaux de [a,b] dans E, et on appelle intégrale de f sur [a,b] la valeur : ∫ b a b f ( t ).dt = ∫ f 0 ( t ).dt . a Théorème 6.5 : utilisation d’une suite de fonctions en escalier pour définir l’intégrale d’une fonction continue par morceaux sur un segment Soit [a,b] un segment de et E un -espace vectoriel de dimension finie. Soit f continue par morceaux de [a,b] dans E. Il existe une suite (fn) de fonctions en escaliers sur [a,b] qui converge uniformément sur [a,b] vers f, c'est-à-dire telle que : Chapitre 11 – Fonctions à valeurs vectorielles. -9- • ∀ n ∈ , sup f n ( t ) − f ( t ) existe, et : t∈[ a , b ] n → +∞ t∈[ a , b ] • lim sup f n ( t ) − f ( t ) = 0 . De plus, si (en) est une suite de fonctions en escaliers sur [a,b] qui converge uniformément sur [a,b] vers f, alors la suite ∫ b a e n ( t ).dt converge vers ∫ b a f ( t ).dt . Théorème 6.6 : inégalité de la moyenne Soit [a,b] un segment de et E un -espace vectoriel de dimension finie n. Soit f continue par morceaux de [a,b] dans E. Alors : ∫ b a b f ( t ).dt ≤ ∫ f ( t ) .dt ≤ (b − a ). sup f . a [ a ,b ] Théorème 6.7 : image d’une intégrale par une application linéaire Soit [a,b] un segment de , E et F des -espaces vectoriels de dimension finie, et : T ∈ L(E,F). Soit f continue par morceaux de [a,b] dans E. Alors Tof est continue par morceaux de [a,b] dans F, et : ∫ b a b Tof = T ∫ f . a 7. Primitives d’une fonction vectorielle de variable réelle. Définition 7.1 : primitive sur un intervalle d’une fonction vectorielle de variable réelle Soit I un intervalle de et E un -espace vectoriel de dimension finie n. Soit f continue de I dans E. On dit que F est une primitive de f sur I si et seulement si F est de classe C1 de I dans E et : F’ = f. Si f est continue par morceaux de I dans E, on dit que F est une primitive de f sur I si et seulement si F est continue de I dans E, de classe C1 sur tous les sous-intervalles de I où f est continue, et si sur ces sous-intervalles, on a : F’ = f. Théorème 7.1 : liens entre les différentes primitives d’une fonction continue ou continue par morceaux sur un intervalle Soit I un intervalle de et E un -espace vectoriel de dimension finie n. Soit f continue ou continue par morceaux de I dans E. Si F et G sont de primitives de f sur I, alors : ∃ α ∈ E, F = G + α. Théorème 7.2 : primitive s’annulant en un point Soit I un intervalle de , E un -espace vectoriel de dimension finie n et : a ∈ I. Soit f continue ou continue par morceaux de I dans E. Alors la fonction définie par : ∀ x ∈ I, F(x) = ∫ x a f ( t ).dt , est la primitive de f sur I s’annulant en a. Théorème 7.3 : lien primitive-dérivée Soit I un intervalle de et E un -espace vectoriel de dimension finie n. Soit f de classe C1 (ou de classe C1 par morceaux) de I dans E. Alors : ∀ (a,x) ∈ I², f ( x ) − f (a ) = ∫ x a f ' ( t ).dt . En particulier, si f est continue sur I et si F est une primitive de f sur I, alors : ∀ (a,b) ∈ I2, ∫ b a f ( t ).dt = F(b) − F(a ) . De plus, pour tout segment [a,b] inclus dans I, et toute norme || . || dans E, on a : b sup f ( t ) ≤ f (a ) + ∫ f ' . t∈[ a , b ] a Théorème 7.4 : intégrale dont les bornes dépendent d’un paramètre Soit I et J des intervalles de et E un -espace vectoriel de dimension finie n. Soit f continue de I dans E et u et v de classe C1 de J dans I. Chapitre 11 – Fonctions à valeurs vectorielles. - 10 - Alors : h : x a ∫ v( x ) u(x) f ( t ).dt , est de classe C1 sur J, et : ∀ x ∈ J, h’(x) = v’(x).fov(x) – u’(x).fou(x). Théorème 7.5 : changement de variable Soit I un intervalle de , [α,β] un segment de et E un -espace vectoriel de dimension finie n. Soit f continue de I dans E, et ϕ de classe C1 de [α,β] dans I. Alors : ∫ ϕ (β ) ϕ(α ) β f ( t ).dt = ∫ f o ϕ(u ).ϕ' (u ).du . α Si f est continue par morceaux de I dans E et ϕ est de classe C1, strictement croissante de [α,β] dans I, la formule précédente reste valable. 8. Formule des accroissements finis, formule de Taylor, développements limités. Théorème 8.1 : inégalité des accroissements finis pour une fonction de classe C1 à valeurs vectorielles Soit [a,b] un segment de et E un -espace vectoriel de dimension finie n, muni d’une norme ||.||. Soit f continue de [a,b] dans E, de classe C1 sur ]a,b[, telle que : ||f’|| ≤ λ. Alors : ||f(b) – f(a)|| ≤ λ.(b – a). Théorème 8.2 : dérivabilité obtenue par limite Soit [a,b] un segment de et E un -espace vectoriel de dimension finie n. Soit f continue de [a,b] dans E, de classe C1 sur ]a,b], telle que f’ admette une limite L en a. Alors f est de classe C1 sur [a,b], et : f’(a) = L. Théorème 8.3 : généralisation du théorème 8.2 Soit [a,b] un segment de et E un -espace vectoriel de dimension finie n. Si f est continue de [a,b] dans E, de classe Ck sur ]a,b], telle que f(r) admette une limite Lr en a pour tout : r ≤ k, alors f est de classe Ck sur [a,b], et : ∀ 0 ≤ r ≤ k, f(r)(a) = Lr. Théorème 8.4 : formule de Taylor avec reste intégral Soit I un intervalle de et E un -espace vectoriel de dimension finie. Soit f de classe Cn de I dans E, de classe Cn+1 par morceaux sur I, et soit : a ∈ I. Alors : ∀ x ∈ I, f ( x ) = f (a ) + n x (x − t) (x − a) (x − a) n (n) .f ( n +1) ( t ).dt . .f ' (a ) + ... + .f (a ) + ∫ a 1! n! n! Théorème 8.5 : inégalité de Taylor-Lagrange Soit [a,b] un segment de et E un -espace vectoriel de dimension finie muni d’une norme ||.||. Soit f de classe Cn+1 de [a,b] dans E, dont la dérivée (n+1)ième est bornée sur [a,b] par : M = sup f ( n +1) . [ a ,b ] Alors : f (b) − f (a ) − ... − (b − a ) n ( n ) (b − a ) n +1 f (a ) ≤ .M . n!. (n + 1)! Définition 8.1 : développement limité d’une fonction à valeurs vectorielles Soit I un intervalle de et E un -espace vectoriel de dimension finie. Soit f une fonction de I dans E, et : x0 ∈ I. On dit que f admet un développement limité à l’ordre n en x0 (ou DLn(x0)) si et seulement si : ∃ (a0, …, an) ∈ En+1, ∀ x ∈ I, f ( x ) = a 0 + ... + (x − x 0 ) n .a n + o(( x − x 0 ) n ) . n! Théorème 8.6 : développement limité à l’ordre 1 d’une primitive de fonction continue Soit I un intervalle de et E un -espace vectoriel de dimension finie. Soit f une fonction continue de I dans E, et : x0 ∈ I. Si F est une primitive de f sur I, alors F admet un DL1(x0). Théorème 8.7 : intégration des développements limités Soit I un intervalle de et E un -espace vectoriel de dimension finie. Chapitre 11 – Fonctions à valeurs vectorielles. - 11 - Soit f une fonction de I dans E, et : x0 ∈ I. Si f admet un DLn(x0), toute primitive de f admet un DLn+1(x0). Théorème 8.8 : égalité de Taylor-Young Soit I un intervalle de et E un -espace vectoriel de dimension finie. Soit f une fonction de I dans E de classe Cn, et : x0 ∈ I. Alors f admet un DLn(x0) qui vaut : ∀ x ∈ I, f ( x ) = f ( x 0 ) + ( x − x 0 ).f ' ( x 0 ) + ... + (x − x 0 ) n (n) .f ( x 0 ) + o(( x − x 0 ) n ) . n! Théorème 8.9 : dérivation des développements limités Soit I un intervalle de et E un -espace vectoriel de dimension finie. Soit f une fonction de I dans E dérivable sur I, et : x0 ∈ I. Si f et f’ admettent des développements limités respectivement à l’ordre (n+1) et n en x0, on obtient celui de f’ en dérivant celui de f. Chapitre 11 – Fonctions à valeurs vectorielles. - 12 -