Chapitre 11 – Fonctions à valeurs vectorielles. - 3 -
Fonctions à valeurs réelles ou vectorielles.
Chap. 11 : résultats.
1. Limites de fonctions à valeurs vectorielles.
Définition 1.1 : limite en un point d’une fonction à valeurs vectorielles
Soient (E,N) et (F,N’) deux K-espaces vectoriels normés de dimension finie.
Soit f une fonction définie d’une partie A de E dans F, et soit a un point adhérent à A.
On dit que f admet une limite en a si et seulement si :
∃ L ∈ F, ∀ ε > 0, ∃ α > 0, ∀ x ∈ A, (N(x – a) ≤ α) ⇒ (N’(f(x) – L) ≤ ε).
Définition 1.2 : limite en
±
±±
±∞
∞∞
∞
d’une fonction de variable réelle à valeurs vectorielles
Soient (F,N’) un K-espace vectoriel normé de dimension finie.
Soit f une fonction définie d’un intervalle I de de type [a,+∞) ou ]a,+∞) dans F.
On dit que f admet une limite en +∞ si et seulement si :
∃ L ∈ F, ∀ ε > 0, ∃ M ∈ , ∀ x ∈ I, (x ≥ M) ⇒ (N’(f(x) – L) ≤ ε).
De même, si f est une fonction définie d’un intervalle I de de type (-∞,a] ou (-∞,a[ dans F, on dit que f
admet une limite en -∞ si et seulement si :
∃ L ∈ F, ∀ ε > 0, ∃ M ∈ , ∀ x ∈ I, (x ≤ -M) ⇒ (N’(f(x) – L) ≤ ε).
Définition 1.3 : limite infinie en un point d’une fonction réelle de variable vectorielle
Soient (E,N) un K-espace vectoriel normé de dimension finie.
Soit f une fonction définie d’une partie A de E dans , et soit a un point adhérent à A.
On dit que f admet pour limite ±∞ en a si et seulement si :
• ∀ M ∈ , ∃ α > 0, ∀ x ∈ A, (N(x – a) ≤ α) ⇒ (f(x) ≥ M), pour une limite égale à +∞, et :
• ∀ M ∈ , ∃ α > 0, ∀ x ∈ A, (N(x – a) ≤ α) ⇒ (f(x) ≤ -M), pour une limite égale à -∞.
Théorème 1.1 : unicité d’une limite
Soient (E,N) et (F,N’) deux K-espaces vectoriels normés de dimension finie.
Soit f une fonction définie d’une partie A de E dans F, et soit a un point adhérent à A.
L’existence d’une limite pour f en a ne dépend des normes choisies dans E et F puisqu’elles y sont
toutes équivalentes et si elle existe, c’est la même pour toutes les normes dans E ou F.
De plus, si f admet une limite en a, cette limite est unique et on la note alors
)x(flim
ax→
ou
flim
a
.
Théorème 1.2 : valeur de la limite en a lorsque f est définie en a
Soient (E,N) et (F,N’) deux K-espaces vectoriels normés de dimension finie.
Soit f une fonction définie d’une partie A de E dans F, et soit a un élément de A.
Si f admet une limite en a, cette limite ne peut être que f(a).
Théorème 1.3 : limite d’une combinaison linéaire
Soient (E,N) et (F,N’) deux K-espaces vectoriels normés de dimension finie.
Soient f et g des fonctions définies d’une partie A de E dans F, λ et µ des éléments de K et soit a un
point adhérent à A.
Si f et g admettent des limites en a, alors [λ.f + µ.g] admet une limite en a et :
glim.flim.]g.f.[lim
aaa
µ+λ=µ+λ
.
Théorème 1.4 : limite d’une composée
Soient (E,N), (F,N’), (G,N’’) trois K-espaces vectoriels normés de dimension finie.
Soit f une fonction définie d’une partie A de E dans B inclus dans F, g une fonction définie de B dans G
et soit a un élément adhérent à A.
Si f admet une limite b en a, avec b adhérent à B, et si g admet une limite c en b, alors gof admet pour
limite c en a.
Théorème 1.5 : limite d’un produit et d’un quotient de fonctions réelles de variable vectorielle
Soit (E,N) un K-espace vectoriel normé de dimension finie.
Soient f et g deux fonctions d’une partie A de E dans K, et soit a un élément adhérent à A.
Si f et g admettent des limites en a, alors [f.g] admet une limite en a et :
glim.flim]g.f[lim
aaa
=
.