22Le dossier ressources 22
Fiche archéo
L’archéologie sous-marine et subaquatique ( suite)
L’archéologie subaquatique
Ça sert à quoi ?
Comme les fouilles en milieu marin, l’archéologie sub-
aquatique s’intéresse aux mêmes domaines de
recherches que sont le commerce, les échanges et
l’archéologie navale. Elle ne se résume pas à des ob-
jets hétéroclites privés de tout contexte, mais livre
des vestiges structurés, témoignages d’activités
variées au cours des siècles (épaves de navires,
édifices, pêcheries, ponts, quais, débarcadères…).
Le patrimoine fluvial apporte surtout une dimension
historique supplémentaire aux agglomérations ur-
baines actuelles.
Atouts / contraintes
Le milieu aquatique est favorable à l'archéologie :
- l'eau protège des actions humaines destructives ;
- l’eau permet une meilleure conservation des élé-
ments organiques et des minéraux car ils sont à l'abri
de l'oxygène, de la lumière et des organismes biolo-
giques.
Le milieu aquatique est défavorable à l'archéologie :
- l’archéologie subaquatique a des règles de plongée
contraignantes (prise en compte des risques du
fleuve) ;
- les difficultés d’interprétation du matériel de fouille
et de l’argumentation scientifique car, à l’inverse du ter-
restre, les souches stratigraphiques sont bouleversées.
L’archéologie fluviale dans le Rhône
Les difficultés de travail liées au Rhône : c’est un
milieu hostile
- les sites ne sont jamais clairement délimités ;
- les zones de fouilles sont constamment remaniées
par les crues, par le débit du fleuve donc pas tou-
jours reconnaissables d’une année sur l’autre ;
- le fond est vaseux, balayé par des courants violents ;
- les sites sont ensevelis sous un enchevêtrement de
carcasses métalliques diverses (voitures, vélos, câ-
bles), de déchets de l’activité humaine (batteries, ma-
telas) et de pierre de lest.
Les écueils
- la très faible visibilité (de quelques centimètres à
plus d’un mètre) : le champ de vision est limité au
faisceau de la lampe, danger de se blesser, mise en
place de filières permettant d’accéder au site en par-
tant des berges ;
- la présence de courant : source de danger car la
force varie en fonction des conditions météorolo-
giques, de la régulation du débit du fleuve (lâchers
de barrage) ;
- la profondeur : jusqu’à 20 m ;
- la pollution : des pesticides, PCB, uranium ;
- la navigation sur le fleuve (malgré les exclusion de
navigation) ;
- l’attaque des silures*.
Vocabulaire
Carène : partie immergée de la coque d’un bateau.
Silure : c’est un poisson-chat qui peut mesurer 2 mètres de long et peser jusqu’à 100 kg. Originaire
d’Europe centrale, le silure est aujourd’hui présent dans la Saône et le Rhône.
Suceuse-dévaseuse : l’utilisation de la suceuse-dévaseuse permet d’évacuer les déblais fins (vase) et
grossiers difficilement transportables tout enconservant une bonne visibilité. On distingue 2 types, selon le
moteur : compresseur basse-pression c’est une suceuse à air ou motopompe c’est une suceuse à eau.
Scaphandre à narguilé : le plongeur est relié à la source d’air (le compresseur) par un long tuyau souple.
Carroyage : mise place d’une grille carrée c’est-à-dire d’un quadrillage servant à relever des informations
géographiques.