I. Introduction.
Psychose
Terme introduit en psychiatrie en 1845 par le psychiatre Ernst von Feuchtersleben pour désigner la folie.
Traditionnellement, le terme de psychose (et de psychotique pour désigner une personne souffrant de psychose)
désigne la perte de contact avec la réalité et l’altération du fonctionnement mental qui se traduit par l’émergence
d’idées délirantes, d’hallucinations, par une confusion ou des désordres de la sphère mentale. Cette acception du
terme a été complétée et élargie depuis la deuxième moitié du XXe siècle pour décrire une altération sévère du
fonctionnement social et individuel ou pour définir une perte des limites du moi.
En psychiatrie, le terme de psychose(s) s’oppose à celui de névrose(s) et il rassemble un groupe très large de
maladies. Il est utilisé pour qualifier un comportement ou un trouble mental dont la caractéristique centrale est
pour le sujet une altération du contact de la réalité avec des mécanismes multiples pathologiques pour construire
une autre réalité à partir de ses perceptions. Un symptôme est dit psychotique quand le comportement, l’idée ou
toute autre production mentale qui produisent ce symptôme ne sont pas critiqués par le sujet alors qu’un tiers
tente de lui faire remarquer leurs caractères inadaptés ou irréels.
Il est parfois difficile de qualifier de psychotique un symptôme comme le comportement du déprimé qui se
dévalorise bien que son entourage lui présente les preuves de sa valeur ou celui de l’obsessionnel avec sa
panoplie de rites de vérification. Des hallucinations critiquées par un malade adapté à la réalité orientent le
médecin vers une pathologie tumorale cérébrale. C’est l’analyse des rapports du sujet avec la réalité qui
permettra de dire si ces symptômes sont psychotiques ou pas. La schizophrénie, la paranoïa, la psychose
délirante aiguë, la psychose hallucinatoire chronique, la psychose, les psychoses endogènes et la psychose
infantile sont les plus importantes maladies psychotiques pour la psychiatrie française. Pour le DSM-IV, qui est
la classification de l’Association psychiatrique américaine (et qui tend à s’imposer comme classification de
référence), les troubles psychotiques comprennent les troubles envahissant le développement, la schizophrénie,
le trouble schizophréniforme, le trouble schizo-affectif, le trouble délirant, le trouble psychotique bref, le trouble
psychotique partagé (la folie à deux, la folie à plusieurs des auteurs du XIXe siècle), le trouble psychotique dû à
une affection médicale générale, le trouble psychotique lié à une substance et le trouble psychotique non
spécifique.
En psychanalyse, le terme de psychose désigne une structure inconsciente (et non une classification comme en
psychiatrie), à coté de celle de la névrose (qui est un conflit intrapsychique) et de la perversion (qui est un déni
de la castration). Elle se définit comme la reconstruction d’une réalité hallucinatoire dans laquelle le sujet est
tourné spécifiquement sur lui-même dans une atmosphère auto-érotique. Il existe un clivage entre le moi et la
réalité.
La psychose n’est pas, jusqu’à Jacques Lacan, une préoccupation essentielle de la psychanalyse, certains
analystes avançant, qui plus est, qu’un psychotique ne peut être analysé. Pour Lacan, la psychose est un sujet
d’étude majeur. Lacan comprend rapidement que les psychotiques transfèrent sur les autres, dans un mouvement
de projection de leurs angoisses. À travers la découverte et le maniement de concepts comme «le stade du
miroir», la «forclusion du Nom du Père», ou l’algorithme «signifiant-signifié», par la mise en évidence d’un
déficit de triangulation père-mère-sujet, un déficit de la place du père, son absence de reconnaissance par la
mère, il redéfinit une théorie psychanalytique de la psychose qui lui permet de traiter les psychotiques tout en
ouvrant une voie de recherche fructueuse pour la psychanalyse.
II. Définition de la psychose.
La psychose est caractérisée par des troubles important du sentiment d'identité et du rapport à la réalité
extérieure.
La psychose est plus éloignée de nous que la névrose, on se retouve moins à travers la psychose.
Les troubles psychotiques sont caractérisés par :
- Des troubles importants des sentiments d'identité.
- Des troubles dans la relation à la réalité extérieure.
- En conséquence des troubles précédents : troubles importants dans la relation à
l'autre.
On parle de psychose lorsqu'on a soit :
Psychologie clinique.
La psychose en général. Cours 1
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