Interdire aux enfants et aux adolescents de moins de 18 ans l`accès

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Document de principes
Interdire aux enfants et aux
adolescents de moins de 18 ans l’accès aux
établissements commerciaux de bronzage
D Taddeo, R Stanwick; Société canadienne de pédiatrie
Comité de la santé de l’adolescent
Version abrégée : Paediatr Child Health 2012:17(2):90
Affichage : le 1 février 2012 Reconduit : le 1 février 2016
Résumé
Le nombre de mélanomes cutanés malins a plus
que triplé depuis 35 ans. Puisque les dommages
sont cumulatifs, l’exposition aux rayonnements
ultraviolets tôt dans la vie accroît le risque, qui
augmente davantage avec l’utilisation de sources
artificielles de rayonnements ultraviolets. Il peut
falloir des années pour évaluer les répercussions et
l’étendue complètes des dommages causés par le
bronzage artificiel à longueur d’année, compte tenu
de la longue période de latence de la plupart des
cancers de la peau. Les adolescents fréquentent
souvent les salons de bronzage, les filles s’y
rendant davantage et de manière soutenue.
L’industrie du bronzage conteste la classification de
cancérigène physique de groupe 1 qu’attribuent au
bronzage artificiel l’Organisation mondiale de la
santé et le Centre international de recherche sur le
cancer. Les salons de bronzage cherchent à établir
et à maintenir une clientèle chez les adolescents.
Par conséquent, la Société canadienne de pédiatrie
s’ajoute à d’autres organismes de santé réputés
pour appuyer l’interdiction des établissements
commerciaux de bronzage aux enfants et
adolescents de moins de 18 ans.
Mots-clés : Artificial tanning; Children; Melanoma;
Skin cancer; Sun; Tanning industry; Teenagers;
Ultraviolet radiation; Vitamin D
Les rayonnements ultraviolets et le
cancer
La longueur d’ondes des rayonnements ultraviolets
(RUV), plus longue que celle des rayons X mais plus
courte que celle de la lumière visible, constitue une
forme invisible de radiation électromagnétique [1]. Les
RUV se divisent en trois catégories, aux plages de
longueur d’ondes distinctes : les UVA (315 nm à 400
nm), les UVB (280 nm à 315 nm) et les UVC (100 nm
à 280 nm) [1]. Les UVA et les UVB contribuent tous
deux à foncer la peau en stimulant la synthèse des
molécules de mélanine contenues dans la peau. Les
UVA sont responsables du brunissement immédiat des
pigments à l’exposition [1]. Les UVB sont responsables
de la poursuite du brunissement dans les jours suivant
l’exposition, signalant l’activation des mélanocytes
cutanés [1]. L’érythème et les coups de soleil sont des
réactions aiguës à une quantité excessive de RUV [2].
Les UVA, comme les UVB, endommagent l’ADN et
produisent des mutations discrètes. De plus, les RUV
peuvent être cancérigènes même s’ils ne causent pas
de coups de soleil [3]. On ne comprend pas encore tout
à fait le rôle précis des longueurs d’ondes UV dans la
production de la mélanine et la carcinogenèse, mais
les dommages à l’ADN semblent être l’intermédiaire
clé dans les deux cas. Le bronzage induit par les RUV
qui ne comporterait pas de risque cancérigène pourrait
bien être scientifiquement impossible [4].
Les personnes à la peau claire, qui ont des taches de
rousseur, des môles cutanées ou une peau qui brûle
facilement risquent davantage de présenter des
mélanomes malins cutanés (MMC) que les personnes
dépourvues de ces caractéristiques [5][6]. Le risque de
COMITÉ DE LA SANTÉ DE L’ADOLESCENT, SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE |
1
MMC est également plus élevé chez les personnes
dont un parent du premier degré a un MMC ou qui ont
des antécédents personnels de MMC, de même que
chez celles qui ont un grand nombre de môles
classiques ou atypiques (nombre élevé de nævi) [7].
Les cheveux roux ou blonds pourraient s’associer
davantage au risque de MMC que le type de peau [8].
En outre, il est démontré que l’exposition aux RUV
contribue à l’immunosuppression, qui est de plus en
plus reconnue comme un facteur important
d’apparition du cancer de la peau [9][10].
Le MMC n’est pas le principal type de cancer de la
peau, mais il est responsable de la plupart des décès
attribuables au cancer de la peau au Canada (de
l’ordre de 75 %) [11]. Même si on a réalisé des progrès
considérables dans les thérapies du MMC, les
maladies métastatiques s’associent à moins d’options
thérapeutiques positives [4][7]. Au Canada, l’incidence
estimative de MMC était de 15,2 cas sur 100 000
habitants en 2009 (11]. Le taux d’incidence canadien
de MMC a plus que triplé depuis 35 ans [11][12].
Cette augmentation pourrait être attribuable à un
meilleur dépistage de la maladie et à une plus grande
exposition au soleil sans protection convenable contre
les RUV, à une diminution de la couche protectrice
d’ozone de la Terre, aux profils évolutifs de la mode
vestimentaire, qui favorisent une plus grande
exposition de la peau, et à la multiplication des
occasions d’activités de loisirs et de vacances dans
des régions ensoleillées [7][11]. Cependant, la
prolifération et la popularité accrues des lits de
bronzage sont également citées comme facteur de
hausse de l’incidence de MMC et de la mortalité qui
s’y associe [4][13]. La possibilité que les modifications
aux critères diagnostiques contribuent davantage à
l’augmentation de l’incidence que l’exposition aux RUV
artificiels est atténuée par le fait que cette tendance
est circonscrite au sexe et à une certaine fourchette
d’âge [4].
L’utilisation du bronzage artificiel et
sa relation avec le cancer
Dans des enquêtes nord-américaines, la prévalence
d’utilisation du bronzage artificiel est estimée se situer
entre 4 % et 27 %, tandis que la prévalence de
bronzage extérieur oscille entre 4 % et 49 % [15][16]. Du
million de personnes qui fréquentent un salon de
bronzage chaque jour aux États-Unis [17], 70 % sont
des femmes de 16 à 49 ans [18].
D’après des évaluations de population fondées sur des
données d’enquête, jusqu’au quart des personnes de
13 à 19 ans ont fréquenté un salon de bronzage [19][20],
et dans certaines études, selon l’âge et le sexe, la
fréquentation au cours de l’année précédente
seulement a varié entre 8,6 % et 25,4 % [21]-[23]. La
fréquence des visites au cours d’une année donnée
peut varier entre une séance et plus de dix séances
[20]. Les filles sont jusqu’à sept fois plus susceptibles
d’avoir utilisé des cabines de bronzage artificiel que
les garçons [15][23][24]. De plus, l’utilisation des lits de
bronzage chez les jeunes filles semble évoluer en
fonction de l’âge, car elle fait plus que doubler entre 14
et 15 ans (passant de 7 % à 15 %) et double de
nouveau à 17 ans (passant à 35 %) [24].
La fréquentation des établissements de bronzage n’est
pas toujours corrélée avec la connaissance des
risques connexes. Même un facteur de risque de
cancer de la peau n’en réduit pas uniformément
l’usage [25]-[27]. Par ailleurs, le bronzage artificiel n’est
pas lié à la situation socioéconomique [26][28].
Cependant, une prise de risque plus « extrême » [19]
[20], une moins bonne estime de soi [29] et des choix de
vie malsains [30]-[32] s’y associent. Chez les personnes
physiquement actives, on constate une exposition aux
RUV plus fréquente dans le cadre d’activités de mise
en forme solitaires (aérobie, gymnastique, culturisme
et conditionnement) que de sports d’équipe ou de
contact [26]. Enfin, l’utilisation du bronzage artificiel par
un adolescent est étroitement liée à son utilisation par
un parent, ce qui se vérifie particulièrement chez les
mères et leurs filles [33].
Il existe un lien démontré entre la pratique du
bronzage artificiel, même une seule fois, et
l’augmentation du risque de MMC [34]-[36]. D’après les
résultats des études, le moment de l’exposition
revêtirait également une certaine importance.
L’exposition plus tôt dans la vie est liée à un risque
plus élevé de MMC [6][36][37], de même que le nombre
d’années à s’être fait bronzer et les heures consacrées
aux séances de bronzage [35][38]. Les personnes qui
commencent à utiliser le bronzage artificiel avant l’âge
de 35 ans démontrent un risque de MMC accru de 75
% [34]. Il peut falloir des années avant de saisir les
répercussions et l’étendue complètes des dommages
causés par les tendances de bronzage artificiel à
longueur d’année en raison de la longue période de
latence de la plupart des cancers de la peau. Une
méta-analyse des données probantes a incité
l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à ajouter
les lits de bronzage à la liste des cancérigènes
physiques de groupe 1, au même titre que les «
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cancérigènes chimiques » comme la cigarette et
l’amiante [39], deux autres produits qui peuvent
s’associer à un long délai entre l’exposition et
l’apparition de la maladie.
Bien qu’il soit le plus meurtrier, le MMC n’est pas le
seul cancer de la peau à être lié à l’exposition aux
RUV. Les carcinomes basocellulaires (CBC) et les
carcinomes spinocellulaires (CSC), classés parmi les
cancers cutanés non mélanocytaires (CCNM), sont
responsables d’une incidence estimative canadienne
de 227,6 cas de cancers cutanés sur 100 000 en 2009
[11]. Malgré leur incidence élevée, la plupart de ces
lésions se soignent sans problème à une phase
précoce, mais des métastases se forment
continuellement dans une petite minorité de lésions,
auquel cas on peut rarement les guérir. Même si le
taux global de décès causés par le CSC est faible, en
raison de la forte incidence de cette forme de cancer,
celle-ci représente jusqu’à 25 % des décès imputables
à un cancer de la peau [11]. Le Centre international de
recherche sur le cancer (CIRC) révèle un risque 2,5
fois plus élevé de CSC et 1,5 fois plus élevé de CBC
découlant de l’utilisation des lits de bronzage [38].
L’exposition aux RUV tôt dans la vie accroît le risque
de CBC, tandis que l’exposition chronique ou totale
s’associe à une augmentation du risque de CSC [6][38].
D’autres effets systémiques et
comportementaux de l’exposition aux
RUV
Outre la perception d’une meilleure apparence [40], les
personnes qui cherchent à bronzer déclarent que
l’exposition aux RUV les détend et leur procure un
sentiment de bien-être [26][41]. L’exposition répétée aux
RUV et, notamment, l’utilisation des lits de bronzage,
pourrait avoir des conséquences systémiques et
comportementales importantes, y compris des
changements d’humeur, des troubles compulsifs, de la
douleur et une dépendance physique [26][42]. Les
personnes qui utilisent le bronzage artificiel affirment
être de meilleure humeur, plus détendues et mieux
socialiser, à l’instar des profils de renforcement
observés en cas d’accoutumance au tabagisme [42].
Les personnes qui se font souvent bronzer semblent
en mesure de distinguer les RUV des faux rayons, et
l’administration d’un inhibiteur des récepteurs des
opioïdes induit des symptômes ressemblant à ceux
d’un sevrage, qui laisse supposer une accoutumance
opioïde [43]. Des études auprès de jeunes utilisateurs
de lits de bronzage démontrent également les
caractéristiques d’accoutumance au bronzage artificiel
[44]. Selon une explication biologique, la production de
mélanostimuline en réponse au bronzage par les RUV
s’accompagne de la libération de bêta-endorphines,
qui partagent le même peptide précurseur
(propriomélanocortine) [45]. Même si elle ne fait pas
encore
officiellement
partie
des
troubles
psychiatriques, la « tanorexie », qui consiste à être
obsédé par le bronzage ou même à y être dépendant
et à se trouver d’une pâleur peu esthétique malgré un
bronzage important, est un terme qui figure dans le
dictionnaire Oxford [46].
Jusqu’au quart des utilisateurs de lits de bronzage
déclarent au moins un effet indésirable à part le cancer
de la peau. L’érythème et les coups de soleil sont les
principales complications de l’exposition aux RUV [14]
[47]. Des brûlures plus graves et d’autres lésions, de
même que diverses infections potentielles, sont
également signalées [48][49][50]. Parmi les autres effets
secondaires fréquents, soulignons la sécheresse de la
peau, le prurit, les nausées, les réactions
photomédicamenteuses (y compris des médicaments
populaires contre l’acné utilisés par les adolescents),
l’exacerbation des maladies et l’induction de maladies
[7]. Les effets à long terme sur la santé incluent le
vieillissement de la peau et les effets sur les yeux
similaires à ceux suscités par l’exposition aux RUV
naturels [7].
La vitamine D et le bronzage artificiel
Le fait de se fier aux RUV comme source de vitamine
D a été remise en question en raison de l’important
chevauchement des dommages à l’ADN causés par
une telle exposition et la production de vitamine D [51]
[52]. De plus, l’exposition aux RUV est compliquée par
la quantité de peau exposée, le teint ou la
pigmentation de la peau, les longueurs d’ondes ou
l’énergie de la source (qui varie selon le moment de
l’année et la latitude) et le degré de carence en
vitamine D [4]. L’exposition aux RUV artificiels
complique davantage les choses en raison du
mélange, de l’intensité et de la variabilité des UVA et
des UVB produits par les émetteurs des lits de
bronzage [53], qui ne constituent ni une source fiable ni
une source conseillée de vitamine D [54].
Les humains peuvent absorber de la vitamine D
provenant de sources alimentaires et de suppléments
vitaminiques [8][55]. Il peut être difficile de consommer
assez de vitamine D dans un régime nord-américain
COMITÉ DE LA SANTÉ DE L’ADOLESCENT, SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE |
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classique, mais les suppléments par voie orale et la
vérification intermittente des taux dans le sang sont
probablement plus efficaces que le bronzage, et ils ne
posent pas de risque cancérigène [5]. Étant donné
l’augmentation
déclarée
de
la
prévalence
d’hypovitaminose D [56] et les récents changements à
la quantité recommandée [57], on doit porter davantage
attention à la pertinence de consommer de la vitamine
D et à favoriser les suppléments alimentaires et
diététiques [7].
Selon les lignes directrices canadiennes actuelles, il
est recommandé de consommer davantage de
vitamine D chaque jour [58]. L’Institute of Medicine
(IOM) a également procédé à une analyse détaillée
des bienfaits de la vitamine D et des besoins en
vitamine D [57]. Ainsi, l’IOM précise que les données
concluantes quant aux bienfaits de la vitamine D
touchent seulement la santé osseuse. De nombreux
autres aspects de la santé pourraient en profiter, mais
doivent d’abord faire l’objet d’études plus approfondies
[59]. Les domaines de la recherche incluent le lien entre
les concentrations de vitamine D et le risque de
cancer, de maladie cardiaque, de sclérose en plaques
et de dysrégulation du glucose [7], ainsi que l’influence
des concentrations de vitamine D pendant la période
prénatale ou l’enfance sur le risque de diabète de type
1 [60][61].
L’industrie
L’industrie du bronzage présentait une croissance
modeste pendant les années 1960 [37][62]. Il a fallu
attendre la fin des années 1980 pour constater une
rapide expansion du nombre d’établissements, au
point que dans certains quartiers pauvres des ÉtatsUnis, on compte plus de salons de bronzage que de
restaurants-minute [63]. Le public se fait surtout bronzer
dans des salons de bronzage (72,3 %), mais les
studios de mise en forme (15 %), les centres de loisirs
(15 %) et les saunas ou les spas (7,7 %) sont
également des sources de RUV artificiels [64]. Moins de
gens recourent aux lits de bronzage à domicile (2,4
%). Le quart des répondants à une étude ont déclaré
que l’expérience de bronzage artificiel se faisait sans
supervision [30]. On estime que l’industrie du bronzage
artificiel représente une entreprise de cinq milliards de
dollars par année en Amérique du Nord [65] et emploie
jusqu’à 160 000 personnes [66].
Lorsque
les
RUV
artificiels
sont
devenus
commerciaux, les cabines de bronzage émettaient un
ratio d’UVA et d’UVB similaire à celui du soleil (jusqu’à
5 % d’UVB) [62]. Dans les années 1980 et 1990, en
raison de l’inquiétude croissante quant au caractère
cancérigène des UVB, des lampes de RUV émettant
surtout des UVA élevés ont été mises au point et
commercialisées comme moins dangereuses, même si
elles émettaient encore de petites quantités d’UVB [62]
[67]. Puisque les UVB sont responsables des coups de
soleil [1][5], la réduction de leur émission a permis aux
utilisateurs de lits de bronzage de se faire bronzer
beaucoup plus longtemps sans brûler, ce qui accroît le
risque de recevoir de plus fortes doses d’UVA par
rapport au bronzage naturel [67]. À la fin des années
1990, la tendance est revenue à l’émission d’un
spectre plus « naturel » de RUV, accroissant de
jusqu’à 4 % le ratio d’émission d’UVB [62]. Récemment,
en vue d’obtenir un bronzage plus efficace dans le
cadre de séances plus courtes, on a lancé des lampes
à émission d’UVA de plus forte intensité [62][67]. Ces lits
de bronzage à forte intensité peuvent émettre jusqu’à
dix à 15 fois plus d’UVA que le soleil de midi [67].
Alors que les problèmes de santé entourant l’utilisation
des RUV artificiels augmente [4][7][13], la réaction et les
comportements récents de l’industrie rappellent ceux
de l’industrie du tabac [68][69]. L’industrie du bronzage
cherche à établir et à maintenir une clientèle chez les
adolescents. Les tactiques incluent la facilitation de
l’accès des adolescents aux salons de bronzage, la
remise en question de l’autorité des faiseurs d’opinions
ou des décideurs à interdire aux parents le « droit »
d’autoriser les activités de bronzage à leur adolescent
[70][71], les publicités dans les journaux des écoles
secondaires, la distribution de bons de réduction et
l’offre de forfaits de bronzage illimité [72]-[74]. Les
pratiques de commercialisation et de lobbying ont
réussi à occulter ou même à nier les dangers et le
pouvoir cancérigène potentiel des lits de bronzage.
Cependant, les efforts de l’industrie à présenter les
RUV artificiels comme un produit lié à la santé et à la
forme physique [75]-[77] ne sont pas restés sans être
contestés [78]. En effet, au Canada en 2005, les
déclarations de l’industrie ont suscité une plainte de la
Société canadienne du cancer au Bureau de la
concurrence. L’accord consensuel qui s’en est suivi
auprès de la plus grande chaîne de salons de
bronzage au pays stipulait que les salons devaient :
• « cesser de donner des indications qui établissent
un lien entre le bronzage intérieur et les bienfaits
supposés de la vitamine D »;
• préciser, dans toute promotion des RUV artificiels,
que : « Le bronzage n’est pas requis pour produire
4 | INTERDIRE AUX ENFANTS ET AUX ADOLESCENTS DE MOINS DE 18 ANS L’ACCÈS AUX ÉTABLISSEMENTS COMMERCIAUX DE BRONZAGE
de la vitamine D. On peut maintenir un niveau
adéquat de vitamine D dans le corps au moyen de
compléments pris par voie buccale, sans bronzage
»;
• « acquitter une sanction administrative pécuniaire
de 62 500 $ » [78].
Des recours juridiques, fondés sur les dommages pour
la santé, en sont à l’étape embryonnaire aux ÉtatsUnis [79].
La réglementation
La réglementation technique entourant les cabines de
bronzage artificiel est généralement circonscrite aux
spécifications des cabines au point de vente et aux
directives non obligatoires sur leur fonctionnement par
l’acheteur [80][81]. Il n’existe pas de limites applicables
quant à la quantité d’exposition aux RUV artificiels
offerte à longueur d’année au public par le bronzage
artificiel [82], et les adeptes du bronzage artificiel
peuvent même fréquenter plusieurs endroits au cours
d’une même journée [83].
adolescents de moins de 18 ans de fréquenter des
établissements de bronzage artificiel. Jusqu’à présent,
aux États-Unis, Howard County, au Maryland, est le
seul à avoir légiféré une telle restriction. La plupart des
États américains disposent de clauses d’exemption de
consentement parental moins rigoureuses, qui sont
loin de réussir à contrôler le bronzage des mineurs [84]
ou à abaisser les limites d’âge [85]. Sur la scène
internationale, l’Angleterre, l’Écosse et le Pays de
Galles, la Finlande, la France, l’Allemagne et des
régions de l’Australie ont adopté l’interdiction
préconisée par l’OMS. Une mise en vigueur efficace
de la réglementation doit accompagner la législation,
ou l’exposition des mineurs aux RUV artificiels se
poursuivra [86][87].
Une taxe de bronzage de 10 % s’applique aux
établissements des États-Unis. La taxation pourrait
contribuer à réduire l’incidence de cancer, les coûts de
santé liés au cancer ainsi que la souffrance, la
morbidité et la mortalité liées au cancer de la peau, de
même
qu’à
lancer
un
avertissement
aux
consommateurs qui adoptent des passe-temps
dangereux susceptibles de créer une accoutumance
[88][89].
La Commission internationale de protection contre les
rayonnements non ionisants, les Centers for Disease
Control, les National Institutes of Health, la Federal
Trade Commission des États-Unis, la Food and Drug
Administration (FDA) des États-Unis et Santé Canada
ont tous publié des avis de sécurité et de santé aux
consommateurs. Le Center for Devices and
Radiological Health de la FDA est à établir des
règlements plus rigoureux en matière de formation du
personnel, d’éducation et d’exploitation des cabines de
bronzage, tandis que Santé Canada est à revoir ses
directives pour les exploitants afin de faire passer la
restriction d’âge recommandée de 16 à 18 ans.
La prévention du cancer de la peau est bel et bien un
enjeu pédiatrique. Une grande partie de l’exposition
des jeunes aux RUV au cours de leur vie se produit
pendant l’enfance et l’adolescence [90]. Il est d’autant
plus essentiel d’éviter le fardeau supplémentaire de
l’exposition aux RUV artificiels. Tant qu’il n’y aura pas
de changement aux normes et pratiques sociales à
l’égard de la beauté « idéale » et à ce qui constitue
une apparence saine, il faudra prendre des mesures
pour protéger les enfants et les adolescents d’un
cancérigène établi. La réglementation de l’industrie du
bronzage peut constituer l’une des possibilités de
prévention les plus profondes de notre époque [91].
La législation
Recommandations
L’OMS, le Centre international de recherche sur le
cancer, l’American Medical Association, l’American
Academy of Pediatrics, l’Association médicale
canadienne, l’American Academy of Dermatology et
l’Association canadienne de dermatologie préconisent
tous une législation qui interdirait l’utilisation des
cabines de bronzage artificiel par les personnes de
moins de 18 ans.
Pour protéger les enfants et les adolescents contre le
cancer de la peau et d’autres risques posés par le
bronzage artificiel, la Société canadienne de pédiatrie
recommande ce qui suit :
Au Canada, seuls la Nouvelle-Écosse et le sud de l’île
de Vancouver interdisent aux enfants et aux
• Les gouvernements devraient proclamer une
réglementation pour l’industrie du bronzage et
• La loi devrait interdire aux enfants et adolescents
de moins de 18 ans de fréquenter les
établissements commerciaux de bronzage artificiel.
COMITÉ DE LA SANTÉ DE L’ADOLESCENT, SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE |
5
s’assurer de sa mise en vigueur. Les mesures de
réglementation doivent être précédées ou
accompagnées
de
campagnes
d’éducation
publique afin de sensibiliser la population aux
dangers de l’exposition aux sources de
rayonnements
ultraviolets
artificiels.
Ces
campagnes doivent inclure des messages de
groupes faisant autorité, tels que les professionnels
de la santé et les spécialistes, et viser les enfants,
les adolescents et les parents. La participation de
jeunes leaders d’opinion, de célébrités et de
personnalités sportives devrait propulser ces
campagnes.
• L’industrie du bronzage devrait être tenue de
préciser que le produit est cancérigène et informer
le public que le bronzage artificiel n’apporte aucun
bienfait pour la santé. De plus, elle ne devrait pas
être autorisée à promouvoir le bronzage avant les
vacances ou un événement (p. ex., le bal des
finissants).
• Il faudrait imposer une taxe à toutes les entreprises
de lits de bronzage et l’harmoniser avec celle liée
au tabac.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
• Il faudrait interdire l’exploitation non supervisée des
lits de bronzage commerciaux, y compris
l’utilisation de cabines à perception automatique.
9.
• Les pédiatres, les médecins de famille et les autres
professionnels de la santé devraient s’informer des
activités de bronzage artificiel des enfants et des
adolescents et donner des conseils préventifs aux
familles afin de les décourager de recourir à cette
pratique. Les professionnels de la santé devraient
préconiser que les jeunes de moins de 18 ans se
voient interdire l’accès aux établissements de
bronzage commerciaux.
10.
11.
12.
13.
Remerciements
Le comité de la pédiatrie communautaire de la Société
canadienne de pédiatrie et la docteure Miriam
Weinstein, membre de la SCP experte en
dermatologie pédiatrique, ont révisé le présent
document de principes.
14.
15.
Le Collège des médecins de famille soutient le présent
document de principes.
16.
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17.
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COMITÉ DE LA SANTÉ DE L’ADOLESCENT
Membres : Franziska Baltzer MD; April S Elliot, MD;
Johanne Harvey MD; Margo A Lane MD; Stan
Lipnowski MD (représentant du conseil); Jorge L
Pinzon MD (président)
Représentant : Mark Norris MD, section de la santé
de l’adolescent de la SCP
Auteurs principaux : Danielle Taddeo MD; Richard
Stanwick MD
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