Modèle de lettre à envoyer à votre député provincial et à la ministre fédérale de la Santé
(Aucun affranchissement nécessaire pour les envois postaux aux députés fédéraux)
Date
Salutation,
Je viens vous exprimer mon inquiétude face à l’absence de réglementation des salons de bronzage,
malgré le fait que le bronzage artificiel expose les utilisateurs à un risque de cancer de la peau, y
compris sa plus grave forme, le mélanome.
Le bronzage artificiel soulève des préoccupations de santé publique partout dans le monde, et de plus
en plus de pays (notamment l’Australie, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne), ainsi que divers
États américains, ont déjà entrepris de réglementer ce secteur car, selon eux « l’industrie s’est
montrée incapable de s’auto-réglementer ». Il est temps que le Canada, à tous les paliers de
gouvernement, figure parmi les chefs de file en protection de la santé publique et adopte les
règlements qui s’imposent, ainsi que des mesures d’application de ces règlements.
Il existe énormément de données scientifiques pour appuyer l’interdiction du bronzage artificiel pour
les personnes de moins de 18 ans. En juillet 2009, le Centre international de recherche sur le cancer
de l’Organisation mondiale de la santé (CIRC-OMS) a annoncé qu’il classait désormais les lits de
bronzage aux UV dans la catégorie la plus élevée de risque de cancer, soit « cancérogène pour
l’humain ». Les lampes solaires et les lits de bronzage étaient auparavant classés « probablement
cancérogènes pour l’humain ». Le CIRC-OMS, qui travaillait à la préparation de ce nouveau rapport
depuis 2006, a affirmé que les preuves scientifiques associant le bronzage artificiel au mélanome, la
forme la plus mortelle de cancer de la peau, sont « suffisantes et convaincantes ». Le rapport du
CIRC-OMS présentait aussi à nouveau les preuves scientifiques ayant déjà démontré que le risque
de cancer de la peau augmente de 75 p. 100 chez les personnes qui ont fréquenté les salons de
bronzage avant l’âge de 30 ans.
Les enfants et les adolescents du Canada devraient être protégés des rayons UV émis par les lits de
bronzage tout autant que de tout autre agent cancérogène connu. Il s’impose d’adopter des
règlements provinciaux interdisant le bronzage artificiel chez les moins de 18 ans et des règlements
fédéraux pour surveiller plus attentivement l’intensité du rayonnement UV émis par les divers types de
lits de bronzage et faire apposer des étiquettes d’avertissement adéquates sur ces appareils. Le
député fédéral James Bezan a présenté un projet de loi d’initiative parlementaire à la Chambre des
communes afin de faire contrôler le rayonnement nocif des lits de bronzage. Le projet de loi vise à
mieux faire connaître au public les risques de cancer liés au bronzage, spécialement pour les jeunes
de moins de 18 ans, ainsi que l’exigence d’apposition d’étiquettes d’avertissement de grande taille sur
les parties visibles des appareils de bronzage.
L’Association canadienne de dermatologie (ACD) a exprimé sa position face au bronzage artificiel en
ces termes : « L’utilisation régulière des lits de bronzage cause le photovieillissement de la peau, des
dommages irréversibles de l’ADN et le cancer de la peau, y compris le mélanome, forme la plus
mortelle de cancer de la peau. Un mélanome qui n’est pas détecté et traité à temps peut entraîner le
défigurement et même la mort. Il faut aussi souligner que le traitement et le suivi des patients atteints
de cancer de la peau coûte très cher au système de santé. »
Je demande donc au gouvernement fédéral d’agir dès maintenant et de mettre en place les mesures
de protection suivantes :
Adopter une loi afin de réglementer le fonctionnement des salons de bronzage, de vérifier la
conformité aux lignes directrices sur les émissions pour les lits de bronzage et d’exiger
l’apposition d’avertissements visibles directement sur les lits de bronzage, et assurer
l’application de ces règlements.
Adopter une loi interdisant aux moins de 18 ans d’utiliser des appareils de bronzage artificiel.