Opération N° 7 : Interconnexions Optiques
Rapport d’activité 2002 du LEOM 85
Conception de systèmes optiques
P. Bontoux, F. Gaffiot, G. Jacquemod
Objectifs
Dans le cadre des programmes consacrés aux
interconnexions optiques1, nous nous sommes
attachés à définir et développer les outils
nécessaires à la conception de systèmes
photoniques intégrés. A l'instar des
méthodologies issues de la conception des
systèmes intégrés, nous cherchons, en
particulier, à construire une bibliothèque de
composants photoniques élémentaires.
Heteropt
La viabilité du concept d'interconnexion
optique réside dans la compatibilité
technologique de fabrication des structures
optiques avec les technologies CMOS
classiques. L'utilisation d'un substrat SOI
(silicon on insulator) autorise un fort contraste
d'indice entre le cœur des guides (n1=3.5) et le
milieu environnant (n2=1.5), ce qui assure un
fort confinement du champ électromagnétique
et, donc, permet la réalisation de structures de
taille micrométrique.
Composants passifs élémentaires
La figure 1 montre les premières structures
élémentaires qui ont été conçues et réalisées
sur Plato. L'outil de conception principal lors de
cette étape est le simulateur FDTD, couplé à
l'environnement Cadence, que nous avons
développé.
Figure 1 : structures élémentaires
L'objectif des premiers lots est double : il s'agit,
d'une part, de valider les résultats obtenus par
la simulation et, d'autre part, de caractériser
les structures élémentaires qui seront
intégrées dans un système.
Conception de systèmes optiques intégrés
Le simulateur physique FDTD, très largement
employé pour la conception de structures
1 Rappelons-le, Heteropt vise à étudier les interconnexions
optiques point-à-point et Lambda-connect, des systèmes
plus prospectifs utilisant le multiplexage en longueur
d'onde pour la réalisation de véritable réseaux de
transmission intégrés (network-on-a-chip)
élémentaires, n'est plus adapté dès lors que
l'on cherche à simuler un "système" de grande
taille (la charge mémoire et le temps de
simulation deviennent rapidement prohibitifs). Il
est donc nécessaire de proposer des modèles
de niveau d'abstraction élevé permettant de
respecter les contraintes de simulation des
systèmes intégrés. Ces modèles, fondés sur
une résolution analytique, la plupart du temps
approchée, des équations de Maxwell ou sur
l'analyse des résultats de simulations FDTD,
doivent permettre de relier le layout du
système optique
Modèle analytique : exemple des guides droits
La figure 2 donne un exemple de résultat de la
simulation FDTD, à deux dimensions, de deux
guides droits parallèles (le temps de simulation
pour cette structure élémentaire est d'environ
30 minutes sur une station Ultrasparc 20). Le
cross-talk est particulièrement visible sur cet
exemple, et doit être relié aux dimensions
géométriques (en particulier à e).
Figure 2 : résultat de simulation de deux guides couplés
Dans ce cas simple, la méthode des
perturbations permet de déterminer les
conditions de propagation dans la structure. Le
couplage entre les guides (crosstalk) est
entièrement décrit par la constante de
propagation, β, et les paramètres physiques et
géométriques de la structure.
Figure 3 : simulation comportementale de guides couplés
a : puissance de sortie du guide 1 e= 0,3µm
b : puissance de sortie du guide 1 e= 0,2µm
c : puissance de sortie du guide 1 e= 0,15µm
La figure 3 donne le résultat de la simulation
comportementale (les modèles sont écrits en
VHDL-AMS) de la structure. La puissance
guide 2
guide 1 e
P. opt. inj. guide 2
crosstalk
P. opt. inj. guide 1