Les textes bouddhistes
Écrit par Administrator
Jeudi, 11 Mars 2010 15:38 - Mis à jour Lundi, 15 Mars 2010 03:07
Les écrits et textes sacrés du bouddhisme.
Le Bouddha n'ayant rien écrit lui même, ce sont les moines qui depuis environs 2500 ans
conservent les textes sacrés et les récits qui se rapportent à la doctrine du bouddhisme. La
transmission de la parole du Bouddha s'est faite oralement pendant de nombreuses années
avant que les premiers textes du canon pali ne soient rédigés. Les tout premiers textes furent
d'abord écrits en prakrits, langue proche du sanskrit, dont le pali fait partie dans le canon
theravada. Le canon s'enrichira par la suite de textes en sanskrit, en chinois et en tibétain.
Ces textes se sont longtemps transmis à travers des copies successives. En ce qui concerne le
canon pāli, le climat d’Asie du Sud-est et du sud de l’Inde était particulièrement défavorable à la
conservation des supports végétaux (feuilles, écorces) sur lequel il était couché. La Pali Text
Society fondée au XIXe siècle pour l’étude et la traduction en anglais de ce canon n’a pas
trouvé d’exemplaire antérieur au XVIIIe siècle. Les fragments de textes bouddhiques les plus
anciens connus à ce jour, un Abhidhamma sarvastivadin sur écorce de bouleau, datent des
deux premiers siècles de notre ère et proviendraient du Gandhara où ils auraient été conservés
dans des jarres de terre.
Le bouddhisme Theravâda se sert des textes les plus anciens en pāli, compilés sous
l'appellation Tipitaka (sanscrit Tripitaka). Récités régulièrement par des générations de moines
avant d’être couchés par écrit, ils contiendraient les discours authentiques du Bouddha (Sutta)
et les règles monastiques (Vinaya) par lui instaurées, ainsi que des commentaires et exégèses
(Abhidhamma) plus tardives. Le bouddhisme Mahāyāna, d’apparition ultérieure, s’appuie sur
des textes Sutta et Vinaya, mais également sur un grand nombre d’autres qui lui sont propres,
composés en majorité durant le premier millénaire de l’ère chrétienne.
Les plus importants d'entre eux sont des sûtras. Ce mot sanscrit, équivalent du pāli Sutta, se
traduit par jīng en chinois, kyō en japonais et Mdo en tibétain. Bien qu'il aient été écrits par des
maîtres éveillés dans les premiers siècles de l’ère chrétienne, leur contenu est généralement
considéré comme la parole du Bouddha historique transmise secrètement (parfois par des
créatures fantastiques comme les Nagas) pendant plusieurs siècles avants d’être révélée au
monde, ou comme l’enseignement d’un autre bouddha ou d’un bodhisattva. Les tantras du
vajrayana, écrits à partir du IVe siècle, sont également considérés comme provenant du
Bouddha.
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