Des astres inconstants, qui ne brillent qu’un jour,
Son art trace l’orbite, et marque le retour.
Un mortel nous apprit qu’une force invisible
Anime et fait mouvoir la matière insensible.
Tous ces mondes brillants, dans l’espace lancés,
Attirés l’un par l’autre, y restent balancés,
Et, soumis à Newton, dans leur orbite immense
Gravitent par leur poids, qu’affaiblit la distance.
Mais quel est ce pouvoir, ce don mystérieux,
Par qui tout pèse, attire, et flotte dans les cieux ?
Quel peut être ce vide, océan de lumière,
Où tant d’astres brillants achèvent leur carrière ?
Hélas ! l’esprit de l’homme est étroit et borné
Comme le globe obscur sur lequel il est né :
Mais, tout faible qu’il est, il prend un vol sublime :
Du ciel qui l’environne il a franchi l’abîme ;
Et, de ces grands travaux, sous des lauriers en fleurs,
Uranie entretient ses immortelles fleurs.
L’homme ne peut atteindre à la cause première :
Le temps, la pesanteur, l’espace, la matière,
Que l’esprit croit comprendre, et ne peut définir,
Cacheront leur essence aux âges à venir.
Une vie de découvertes
Mon enfance a été de découvrir l’environnement où j’allais évoluer.
Lors de mon adolescence, j’ai appris à découvrir les sciences dont les mystères me
fascinaient.
Ma vie adulte a été de découvrir conjointement les joies de la vie familiale et de participer, à
mon modeste niveau, à faire progresser la connaissance scientifique.
Au soir de ma vie, je tente de faire une synthèse des découvertes majeures.
C’est un travail d’une ambition démesurée, mais quel plaisir de s’intéresser à des domaines
qui vous étaient jusqu’à présent peu familiers.