Dans le cadre du séminaire de la FIP, Gilles Nogues est venu nous présenter les travaux de
son équipe de recherche sur les puces à atomes cryogéniques. Nous allons donc restituer le
contenu de cette conférence.
Nous aborderons d’abord le sujet de manière générale en exposant le principe des puces à
atomes, puis nous expliquerons pourquoi réaliser des puces à atomes supraconductrice.
Ensuite nous nous intéresserons à l’expérience de Paris.
I. DES PUCES A ATOMES
1. Principe et essor de l’optique atomique (un peu d’histoire)
En 1924, de Broglie postule la dualité onde-corpuscule, dès lors, la perception par les
physiciens de la matière va changer : la matière peut désormais être vue comme une onde,
elle peut interférer... c’est ainsi qu’en 1949 Ramsey crée un interféromètre atomique. C’est
le début de l’optique atomique.
Dans les années 1970, des progrès très importants dans le domaine du refroidissement de
la matière par laser ont été accomplis.
Ces progrès ont permis dans les années 90 les premières observations et les premiers
travaux sur le condensat de Bose-Einstein.
2. Principe des puces à atomes
2.1. Pourquoi des puces à atomes
Il s’agit en fait de concentrer un nombre important d’atomes dans une région de l’espace
suffisamment petite pour qu’il y ait condensation. On utilise pour ce faire un piège
magnétique qui permet, grâce à un « puits » de champ magnétique de piéger les atomes.
Il apparait que les puces à atomes sont bien plus performantes qu’un piège classique
puisqu’elles divisent par un facteur 100 la distance caractéristique de piégeage, et que, qui
plus est, elle divise l’intensité nécessaire par un facteur 100, alors que le temps de
condensation est divisé par 10.