Présentation par Rachel Timmins à la conférence annuelle de l

publicité
Radioactivité résiduelle due
aux procédures médicales :
Manipulation sécuritaire des
personnes décédées – Lignes
directrices sur les autopsies, les
crémations, les embaumements et
les inhumations
Rachel Timmins
Commission canadienne de sûreté nucléaire
6 mai 2016
Conférence annuelle de l’Association des
services funéraires de la C.-B.
suretenucleaire.gc.ca
Aperçu
• Qu’est-ce que la Commission canadienne de sûreté
nucléaire (CCSN)?
• Pourquoi sommes-nous ici?
• Renseignements généraux
• Doses de rayonnement – mise en perspective
• Notre document d’orientation
• Voie à suivre
• Étude de cas
Commission canadienne de sûreté nucléaire
2
Qu’est-ce que la CCSN?
o Créée en mai 2000 en vertu de la Loi
sur la sûreté et la réglementation
nucléaires
o Elle remplace la Commission de
contrôle de l'énergie atomique (CCEA),
établie en 1946 en vertu de la Loi sur le
contrôle de l'énergie atomique.
Compétence exclusive relativement
à toutes les questions touchant
l’énergie nucléaire au Canada
Commission canadienne de sûreté nucléaire
3
Notre mandat
Réglementer l’utilisation de l’énergie et
des matières nucléaires afin de protéger
la santé, la sûreté et la sécurité des
Canadiens et de protéger l’environnement
Respecter les obligations internationales
du Canada à l’égard de l’utilisation
pacifique de l’énergie nucléaire
Diffuser au public des renseignements
objectifs sur les plans scientifique,
technique et réglementaire
Nous sommes le chien de garde du
Canada en matière d’énergie
nucléaire!
Commission canadienne de sûreté nucléaire
4
Ce que nous réglementons
Cycle du combustible
•Mines et usines de concentration
d’uranium
•Fabrication de combustible d’uranium
•Centrales nucléaires
•Installations de gestion des déchets
Autres installations et activités
•Traitement des substances nucléaires
•Établissements de recherche et
d’enseignement dans le domaine de
l’énergie nucléaire
•Exportation/importation de substances
nucléaires contrôlées
•Applications industrielles
•Applications médicales
Commission canadienne de sûreté nucléaire
5
Pourquoi sommes-nous ici?
Les procédures thérapeutiques comprenant l’utilisation de
substances nucléaires sont couramment utilisées pour
traiter diverses maladies et affections.
Si un patient meurt peu de
temps après une procédure,
la substance radioactive est
encore présente dans son
corps. La famille et les
professionnels peuvent ne
pas savoir quoi faire en pareil
cas.
Commission canadienne de sûreté nucléaire
6
Autres détails pertinents
• La façon de réaliser le travail de manière sécuritaire
n’est pas claire.
• Inquiétude à l’égard du risque perçu
• Les responsables de la radioprotection reçoivent des
demandes d’orientation.
• Incertitude quant aux attentes de la CCSN en
matière de responsabilité
• Restrictions et exigences incompatibles
• La confusion rend la période encore plus difficile pour les
familles.
Commission canadienne de sûreté nucléaire
7
Termes importants
• Désintégration radioactive : La transformation d’un
radionucléide en un nucléide différent par l’émission
spontanée de rayonnement. Le produit final contient
moins d’énergie, mais possède un noyau plus stable.
Chaque processus de désintégration a une demi-vie bien
définie.
• Demi-vie : La période requise pour
que l’activité d’un radionucléide donné
diminue de moitié par désintégration
radioactive.
Commission canadienne de sûreté nucléaire
8
Types de traitement
• La médecine nucléaire thérapeutique consiste en
l’administration de substances radioactives, par voie
orale ou par injection, à des fins thérapeutiques.
– P. ex. pour le traitement du cancer de la thyroïde
• La curiethérapie à l’aide d’implants permanents
consiste en l’implantation de sources pour le traitement
du cancer (notamment le cancer de la prostate).
Commission canadienne de sûreté nucléaire
9
Isotopes
Radioisotopes utilisés couramment dans le cadre de
procédures thérapeutiques (avec certaines de leurs
propriétés et utilisations)
Isotope
Demi-vie
(jours)
Utilisations types
Iode 131
8
Médecine nucléaire pour le traitement des
tumeurs de la thyroïde et des métastases
hépatiques et pulmonaires
Phosphore 32
14
Médecine nucléaire pour le traitement des
épanchements pleuraux causés par la
leucémie et la maladie métastatique
Strontium 89
51
Médecine nucléaire pour le traitement des
métastases osseuses
Iode 125
59
Curiethérapie utilisée pour traiter le cancer
de la prostate
Commission canadienne de sûreté nucléaire
10
Limites de dose
Type de personne
Limite de dose annuelle
Grand public
1 mSv
Travailleur du secteur
50 mSv (100 mSv sur cinq ans)
nucléaire
• Seuils relatifs à la santé (s’ils sont reçus tous en même temps)
Dose la plus faible pour laquelle des dommages ont été observés
aux organes et aux tissus (p. ex. cancer)
100 mSv
Dose totale la plus faible qui peut entraîner la maladie des rayons
1 000 mSv
Dose qui peut entraîner un décès
5 000 mSv
Commission canadienne de sûreté nucléaire
11
Risque
Type de personne
Limite de dose
annuelle
Travailleur du secteur
nucléaire
50 mSv
Grand public
1 mSv
• Exemples d’activités qui entraînent un risque
équivalent à une dose de 1 mSv
Activité (par année)
Cause potentielle de décès
Fumer 40 cigarettes
Cancer, maladie du cœur
Boire 20 litres de vin
Cirrhose du foie
Parcourir 650 kilomètres à vélo
Accident
Passer 40 heures dans une mine de
charbon
Anthracose
Boire 3 canettes de Coke diète par
jour
Cancer dû à la saccharine
Commission canadienne de sûreté nucléaire
12
Exposition à la
radiation
Commission canadienne de sûreté nucléaire
Type de personne
Limite de dose
annuelle
Travailleur du secteur
nucléaire
50 mSv
Grand public
1 mSv
13
Considérations posologiques
• La médecine nucléaire thérapeutique et la
curiethérapie sont effectuées régulièrement en
consultation externe.
• Fondées sur un système qui comprend la considération
suivante :
– la capacité du patient ou du soignant à se conformer aux
instructions relatives à la façon de limiter les expositions
du public à moins de 1 mSv et les doses aux soignants à
un niveau raisonnable.
Les patients sont régulièrement libérés avec un nombre
limité de précautions.
Commission canadienne de sûreté nucléaire
14
Hors de l’ordinaire : Décès d’un patient
• Risque avant le décès : exposition externe seulement
• Risque après le décès : exposition externe avec
possibilité d’exposition interne en raison d’une
contamination
Le contrôle de l’exposition a changé :
patient/soignant averti → public non averti
Malgré cela, le risque demeure faible.
Commission canadienne de sûreté nucléaire
15
Objectif de la fourniture d’une
orientation
Exécution du mandat de la CCSN
• Fournir de l’information
factuelle aux personnes
concernées
• Décrire des pratiques de
travail sécuritaires
• Veiller au respect des volontés
du défunt
• Maintenir les doses à moins
de 1 mSv
Commission canadienne de sûreté nucléaire
16
Ce que vous devez savoir
• Si l’on vous avise qu’une personne a reçu un
traitement, vous devez recueillir les renseignements
pertinents.
• Vous devez obtenir une réponse aux quatre questions
clés suivantes :
– Quel type de radiothérapie a été reçu?
– Quand le traitement a-t-il eu lieu?
– Quel radioisotope a été utilisé?
– Quelle quantité a été administrée?
Commission canadienne de sûreté nucléaire
17
Carte pour portefeuille
Implant - rayonnement
Veuillez noter que M. Cancer de la prostate a reçu un
traitement comprenant ________ MBq de grains d’I-125
permanents le ____________. Avant toute chirurgie ou
crémation, veuillez communiquer avec le :
Centre de lutte contre le cancer de la
Colombie-Britannique
(British Columbia Cancer Centre)
123, promenade Cancer
Vancouver (C.-B.) Z1Z 1Z1
1-800-123-4567
Commission canadienne de sûreté nucléaire
18
Limites d’activité
Isotopes
Iode 131
Demi-vie
(jours)
Autopsie
Embaumement
Crémation
8
Phosphore 32 14
Palladium
103
Strontium 89
17
51
Peu importe l’activité, les doses seront
Iode 125
59
faibles et le risque demeure faible.
Commission canadienne de sûreté nucléaire
19
Principes généraux de radioprotection
• Réduire la durée : Passer seulement le temps nécessaire à travailler
à proximité du corps.
• Maximiser la distance : Plus la distance par rapport à la source est
grande, plus le champ de rayonnement est faible. Dans la mesure du
possible, utiliser des outils pour accroître la distance.
• Utiliser un blindage : Certains matériaux placés entre une source
radioactive et une personne qui manipule le corps permettent de
réduire le niveau d’exposition au rayonnement.
Commission canadienne de sûreté nucléaire
20
Autopsie
Danger
Solution
Exposition externe
• Dans la mesure du possible, le corps doit
demeurer fermé.
• Réduire au minimum le temps et
maximiser la distance
• Exciser les tissus (p. ex. prostate ou
thyroïde) qui contiennent la source
Contamination avec du sang ou • Éviter l’autopsie si non nécessaire
des liquides organiques
• Porter un EPI lors de la manipulation des
seulement si la personne a été
liquides organiques
traitée avec une substance
• Protection contre les risques biologiques
nucléaire non scellée
probablement efficace
Commission canadienne de sûreté nucléaire
21
Embaumement
Danger
Solution
Exposition externe
• Réduire au minimum le temps et
maximiser la distance
Contamination avec du sang ou • Éviter l’embaumement si non nécessaire
des liquides organiques
• Porter un EPI lors de la manipulation des
seulement si la personne a été
liquides organiques
traitée avec une substance
• Protection contre les risques biologiques
nucléaire non scellée
probablement efficace
Commission canadienne de sûreté nucléaire
22
Crémation
Pour le personnel des crématoriums :
Danger
Solution
Exposition externe au
crématorium
• Réduire au minimum le temps et
maximiser la distance pour les travailleurs
• Exciser les tissus contenant la source
scellée avant la crémation
Contamination avec de la
cendre d’os, risque d’inhalation
ou d’ingestion au crématorium
• Porter un EPI, comme un masque, des
gants et une blouse, en tout temps
• Ratisser à fond le four – nettoyer le four
et l’espace de travail avant la crémation
suivante
• Veiller à ce que le système de ventilation
soit toujours en fonction
Commission canadienne de sûreté nucléaire
23
Crémation
Pour la famille et le public :
Danger
Solution
Exposition externe de la famille
• Réduire au minimum le temps de
manipulation (p. ex. urne)
• Placer les cendres dans un contenant en
métal
• Conserver le contenant scellé
Exposition du public lors de la
dispersion des cendres
Commission canadienne de sûreté nucléaire
• Aviser la famille de ne pas disperser les
cendres avant le moment indiqué
24
Inhumation
• Danger très faible
– L’inhumation des corps présentant une activité
résiduelle est possible à tout moment.
– La radioactivité est contenue (blindage), et il n’y a
aucun risque concernant la sécurité.
Commission canadienne de sûreté nucléaire
25
Table des matières
1.
1.1
1.2
1.3
2.
2.1
2.2
3.
3.1
Renseignements généraux
Introduction
Types de traitement
Radioisotopes
Se familiariser avec le cas
Ce qu’il faut savoir
Déterminer s’il y a un risque à aller
de l’avant
Connaître les risques et prendre
des précautions
Principes de protection généraux
3.1.1 Temps
3.1.2 Distance
Commission canadienne de sûreté nucléaire
3.1.3
3.1.4
Blindage
Équipement de protection
individuel
3.2 Précautions supplémentaires
3.2.1 Autopsie
3.2.2 Embaumement
3.2.3 Crémation
3.2.4 Inhumation
4.
Conclusions
5.
Coordonnées de la CCSN
Annexe A : Organigramme d’aide à la
décision
Annexe B : Références
26
Voie à suivre
• Terminer la préparation du document
• Mener des consultations sur le document –
automne 2016
– Pour participer, consultez notre site Web
ou inscrivez-vous à notre liste de
distribution.
• Participer à des activités de sensibilisation
Commission canadienne de sûreté nucléaire
27
Pour nous joindre
• Pour vous inscrire :
– suretenucleaire.gc.ca → Section « Restez branchés »
– Courriel, Facebook ou Twitter
[email protected]
Téléphone : 1-800-668-5284
Télécopieur : 613-995-5086
Commission canadienne de sûreté nucléaire
280, rue Slater, C.P. 1046, succursale B
Ottawa (Ontario) K1P 5S9
Commission canadienne de sûreté nucléaire
28
Étude de cas - Détails
• Un homme de la C.-B. a reçu une curiethérapie, mais
n’a pas avisé sa famille.
• Cet homme est décédé environ 235 jours après le
traitement (moins d’un an).
• La famille a opté pour une autopsie et une crémation.
• Des documents relatifs au traitement ont été trouvés
dans la résidence du défunt.
• L’hôpital a été avisé, et des représentants ont effectué
un relevé et une évaluation de la dose.
• Onze autres crémations avaient été effectuées depuis
celle du défunt.
Commission canadienne de sûreté nucléaire
29
Étude de cas - Résultats
• Un relevé de l’installation a révélé l’absence de dose
supérieure au niveau de fond.
• Description de l’autopsie remise par le pathologiste
• Les débits de dose dans l’autoclave étaient légèrement
élevés, mais aucun grain n’a été trouvé.
• Trente-cinq grains intacts et vingt-trois non intacts ont été
récupérés dans les cendres du patient.
• Radioactivité résiduelle même une fois les grains enlevés
• Des grains libres ont également été trouvés dans les
cendres des crémations après celle du patient ayant reçu
une curiethérapie.
Commission canadienne de sûreté nucléaire
30
Étude de cas – Doses résultantes
• Dose du pathologiste durant l’autopsie
= 0,07 mSv
• Dose de l’entrepreneur de pompes funèbres
durant la crémation
= 0,0012 mSv
• Dose de la famille par l’intermédiaire des
cendres
= 0,058 mSv
Commission canadienne de sûreté nucléaire
31
Conclusion
• Message à retenir :
– Peu importe le scénario, les doses
sont faibles.
– Nous voulons obtenir vos commentaires.
Commission canadienne de sûreté nucléaire
32
• Après avoir pris connaissance des
renseignements communiqués
dans cette présentation, avez-vous
des préoccupations particulières?
• Cette information sera-t-elle utile
pour votre travail?
suretenucleaire.gc.ca
facebook.com/CanadianNuclearSafetyCommission
youtube.ca/cnscccsn
© CCSN, 2015
twitter.com @CNSC_CCSN
Téléchargement