Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" F. JOLLANT Plan du cours Partie I. Les troubles de l’humeur Enseignement d’Orthophonie Dr. Fabrice JOLLANT 1. 2. 3. 4 4. 5. Introduction Les épisodes thymiques Les troubles de l’humeur T it Traitement t Un mot d’étiologie (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" F. JOLLANT Des troubles décrits depuis longtemps 1. Introduction • T Troubles bl décrits dé it dès dè la l Grèce G è Antique A ti • Mélancolie = « bile noire » – Tempérament mélancolique – Influence de Saturne – Hippocrate (460-357 av JC) – Rôle de la consommation immodérée de vin, des passions, perturbation des cycles de sommeil, automne • Manie – Episodes mixtes (Soranus d’Ephèse) – Alternance bipolaire, p caractéristiques q ppsychotiques, y q début jeune (Aretaeus de Cappadocia) (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" La théorie des humeurs Les troubles de l’humeur sont des troubles fréquents Prévalence vie entière tiè (%) Prévalence sur 1 an (%) Prévalence sur 1 mois i (%) Épisode dépressif Majeur 12 [5-17] 7 [3-10] 4 [2-7] Trouble dysthymique 5 [3-6] 3 3 Trouble dépressif mineur 10 2 - Trouble dépressif bref récurrent 16 6 [4-8] 5 Spectre unipolaire 20-25 10-15 5-10 Trouble bipolaire I 0-2.4 0.9-1.3 04-0.5 Trouble Bipolaire II 0.3-4.8 - - Cyclothymie y y 0.5-6.3 0.5-1.4 - Hypomanie et hypo récurente brève 2.6-7.8 - - Spectre Bipolaire 2.6-7.8 0.5-1.4 0.4-0.5 (Hippocrate Polybes (Hippocrate, Polybes, Empeclodes Empeclodes, Galien) Humeur tempérament Élément Saison Sang Sanguin Air Printemps Bile jaune Colérique Feu Été Bile noire Phlegme F. JOLLANT Mélancolique Phlegmatique Terre Eau Automne Hiver Etats-Unis et Europe, 8 études (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes (d’après Rihmer et Angst) Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Les troubles de l’humeur sont très récidivants Population P l ti d’étude: d’ét d 380 sujets en rémission d’un trouble dépressif majeur 15 ans de suivi Les patients passent la moitié de leur vie symptomatiques Pas de symptôme Symptômes dépressifs subsyndromiques Dépression mineure Dépression majeure 15.3% 41.5% 26.7% 16.5% 105 sujets en rémission pendant 5 ans (Mueller et al. 1999) F. JOLLANT (Judd et al. AGP 1998) (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" La dépression: trouble comorbide fréquent des maladies physiques Maladie physique Prévalence de la dépression (%) Maladies cardiaques 17–27 (Rudisch and Nemeroff 2003) Maladies cardiovasculaires 14–19 (Robinson 2003) Maladie d’Alzheimer Les patients bipolaires sont en mauvaise santé physique Condition médicale SMR hommes SMR femmes Cardiovasculaire 1,9 [1,8-2,1] 2,6 [2,4-2,9] 30–50 (Lee and Lyketsos 2003) Cérébrovasculaire 1,9 [1,5-2,4] 2,0 [1,7-2,4] Maladie de Parkinson 4–75 (McDonald et al 2003) Respiratoire 3,1 [2,6-3,7] 3,2 [2,7-3,9] Épilepsie récurrente 20–55 (Kanner 2003) G t i t ti l Gastrointestinal 2 0 [1,5-2,6] 2,0 [1 5 2 6] 1 9 [1,3-2,5] 1,9 [1 3 2 5] Épilepsie contrôlée 3–9 (Kanner 2003) Diabète 9-26 (Anderson et al 2001) Urogénital 3,7 [2,3-5,5] 4,3 [2,9-6,2] Cancer 22–29 (Raison and Miller 2003) Endocrinien 3,2 [2,3-3,4] 2,8 [2,0-3,9] HIV/SIDA 5–20 (Cruess et al 2003) Cancer 1,1 [0,9-1,3] 1,2 [1,1-1,4] Douleur 30–54 (Campbell et al 2003) Toutes causes naturelles 1,9 [1,8-2,0] 2,1 [2,0-2,2] Obésité 20–30 (Stunkard et al 2003) Population générale 10.3 (Kessler et al 1994) F. JOLLANT N=15 386 bipolaires suédois suivis pendant 20 ans (Osby et al. 2001) (Evans et al 2005) (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" « Global Burden of Disease Study » Principales causes d’années de vie perdues projetées pour 2020 dans les pays développés 1. Maladies cardiaques ischémiques 2. Maladies vasculaires cérébrales 3. Dépression majeure unipolaire 4 Cancers trachée/bronches/poumons 4. 5. Accidents de circulation 6. Usage d’alcool 7. Ostéoarthrite 8. Démence et autres maladies dégénératives du SNC 9 Bronchopneumopathies chroniques obstructives 9. 10. Actes auto-agressifs F. JOLLANT 2. Les Episodes thymiques (Murray & Lopez 1997) (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" 4 types d’épisodes thymiques L ’humeur • « L ’humeur ’h [[= thymie] h i ] est cette di disposition i i affective ff i fondamentale […] qui donne à chacun de nos états d ’âmes, une tonalité agréable ou désagréable, oscillant entre les deux pôles extrêmes du plaisir et de la douleur. » (J. Delay) Épisode Dépressif Majeur Épisode Maniaque • Etat E émotionnel é i l prolongé l é (≠ émotion) é i ) • Variations de l ’humeur = phénomène normal Épisode Hypomaniaque • Humeur et variations pathologiques quand intenses, prolongées entraînant une souffrance significative et/ou un prolongées, retentissement sur la vie sociale et professionnelle. Épisode Mixte F. JOLLANT (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" L ’ Episode Dépressif Majeur Description (1) Depuis au moins 2 semaines : • Humeur dépressive : sentiment de tristesse, de vide, de broyer du noir, de désespoir / pleurs fréquents (irritabilité chez l’enfant et ll’adolescent) adolescent) • Diminution marquée de l ’intérêt ou du plaisir (= anhédonie) pour toutes ou presque toutes les activités (loisirs ++) • Troubles de l ’appétit ou modification du poids: le plus souvent diminué (= anorexie) parfois augmenté (= hyperphagie) • Troubles du sommeil : le plus souvent insomnie parfois hypersomnie ou tendance à la clinophilie F. JOLLANT L ’ Episode Dépressif Majeur Description (2) • Ralentissement psychomoteur (lenteur du discours, de la pensée, des mouvements, latence dans les réponses, voix monocorde…) ou agitation (déambulation, impossibilité de rester assis, tortillement des mains…) • Perte dd’énergie, énergie, lassitude et fatigue ((= asthénie) continue • Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive, ruminations sur des erreurs passées mineures • Difficultés à penser, à se concentrer, à prendre des décisions, distractibilité et troubles de la mémoire • Pensées P é de d mort, t idéation idé ti suicidaire i id i (vague ( ou plan) l ) ou tentative de suicide & Retentissement marqué sur le plan occupationnel ou relationnel (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" L ’ Episode Dépressif Majeur Autres symptômes L ’ Episode Dépressif Majeur Autres caractéristiques • Intensité variable : léger, moyen ou sévère • • • • • • Troubles de la libido Anxiété Agressivité / hostilité Alcoolisation Troubles cognitifs chez le sujet âgé Plaintes somatiques (sujet âgé++) F. JOLLANT • Parfois, forme sévère avec idées délirantes congruentes à l ’humeur : – culpabilité p délirante – punition méritée / ruine – nihilisme de soi et du monde – pourrissement du corps – voix qui réprimandent... • Spécificités ethniques ou liées à l’âge à prendre en compte (ex : plaintes somatiques au premier plan, ensorcellement, sentiment d ’être visité par les morts…) (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" L ’Episode Maniaque Description (1) L ’ Episode Dépressif Majeur Evolution D i au moins Depuis i 1 semaine: i • Durée variable : 6 à 8 mois non traité • 60% de d rémissions i i totales l sii bien bi traité i F. JOLLANT • Humeur euphorique, élevée, inhabituellement bonne, expansive mais fréquemment labile; ou irritable g de l ’estime de soi, confiance aveugle g en soi• Augmentation même voire idées de grandeur (= mégalomanie) • Réduction du besoin de sommeil (dans les formes sévères, absence de sommeil pendant plusieurs jours = insomnie rebelle) • Désir permanent de parler, grande communicabilité,, expression i bruyante, b rapide id et difficile diffi il à interrompre i (= ( logorrhée) (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" L ’Episode Maniaque Description (2) • Fuite des idées, sensation que les pensées défilent (= tachypsychie) aboutissant parfois à un discours incohérent • Distractibilité importante (attention attirée par des choses insignifiantes) engagement dans de nombreuses activités • Augmentation de ll’engagement (sexuelles, professionnelles, politiques ou religieuses) ou agitation psychomotrice • Engagement excessif dans des activités agréables mais à potentiel élevé de conséquences dommageables & Retentissement marqué sur le plan occupationnel ou relationnel ou nécessité d’hospitalisation F. JOLLANT L ’Episode Maniaque Autres caractéristiques (1) • Début typiquement brutal avec aggravation rapide • Intensité variable : léger, moyen ou sévère • abus d ’alcool ou de drogues souvent associé (qui déclenchent, aggravent et prolongent l ’épisode) (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" L ’Episode Maniaque Autres caractéristiques (2) • Souvent, forme sévère avec idées délirantes congruentes à l ’humeur : – Voix de Dieu – Relation pprivilégiée g avec Dieu,, un ppersonnage g public,… p , – Chargé d ’une mission divine – Parfois sentiment de persécution (du fait d ’un don ou de ses relations) – Parfois hallucinations/ automatisme mental • L ’Episode Maniaque Evolution • Durée variable : 4-8 semaines à plusieurs mois si non traité • 80% de rémissions totales si bien traité Spécificités ethniques et culturelles à prendre en compte F. JOLLANT (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" L ’Episode Hypomaniaque Description L ’Episode Mixte Description • Symptômes présents depuis au moins 4 jours • Symptômes présents depuis au moins 1 semaine • Les mêmes que pour l ’épisode maniaque mais intensité moindre : – pas d ’altération marquée du fonctionnement social et professionnel – hospitalisation non nécessaire – jamais d ’idée délirante • Critères à la fois d’Episode Dépressif Majeur et d’Episode M i Maniaque Prend la forme d ’une amélioration de l ’efficience, des réalisations ou de la créativité F. JOLLANT (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" F. JOLLANT Les troubles de l’humeur Classification Troubles unipolaires : 3. Les troubles de ll’humeur humeur p majeur j – Trouble dépressif – Trouble dysthymique ((= forme subsyndromique chronique non vue ici) (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Troubles bipolaires : p – Troubles bipolaires I et II (= maladie maniaco-dépressive) – Trouble cyclothymique (= forme sub-syndromique chronique non vue ici) Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Le trouble Dépressif Majeur Définition Le trouble Dépressif Majeur Humeur • Alternance d’épisodes dépressifs majeurs + • Pas d ’antécédent d ’épisode maniaque, hypomaniaque ou mixte F. JOLLANT 1 épisode dépressif majeur 1 autre épisode dépressif majeur Temps (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Le trouble Dépressif Majeur Epidémiologie • Prévalence : – Environ 10-15% sur la vie – 2 fois plus fréquent chez la femme adulte (qq soit l’âge) – Indépendante de l ’ethnie ethnie, de l ’éducation éducation ou des revenus – Maximale entre 25 et 45 ans Le trouble Dépressif Majeur Comorbidité psychiatrique Abus et dépendance à l’alcool/substances Troubles anxieux Troubles des conduites alimentaires… • Début possible à tout âge Age g moyen y du 1er épisode p dépressif p = 35 ans F. JOLLANT (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Le trouble Dépressif Majeur Evolution Variable : – – – – Un seul épisode dépressif sur la vie Episodes récurrents avec une fréquence variable Rémissions totales ou partielles entre les épisodes Forme chronique: 10% F. JOLLANT Facteurs prédictifs de rechutes dépressive • Nombre d’épisodes passés +++ – 1er épisode: 66% ont rechuté à 15 ans – 2eme épisode: 71% – 3eme épisodes: 80% – 4eme épisodes: 83% • Durée plus longue de l’épisode index • Sexe féminin • Histoire familiale de trouble de l’humeur (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Le trouble Dépressif Majeur Conséquences • Conséquences sociales et professionnelles (divorce, chômage, isolement, finaces…) Les Troubles Bipolaires Définition • Alternance d’épisodes dépressifs majeurs et d’épisodes d’exaltation de l’humeur (hypomanie et/ou manie et/ou mixte • Qualité de vie ++ • Santé physique • Suicide =10-15% F. JOLLANT (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Les Troubles Bipolaires Epidémiologie Le Trouble Bipolaire Humeur + 1 épisode dépressif majeur F. JOLLANT 1 épisode d’exaltation Temps • Prévalence : – Jusqu’à 8% sur la vie (suivant ce que l’on mesure) – type I : 0.5 à 2.5% de la population générale, aussi fréquent dans les deux sexes – Type II : 0.5 à 5% de la population générale, plus fréquent chez la femme – 50% des dépressions en consultation++ – Retard diagnostique= 10 à 15 ans • Début Déb possible ibl à tout âge â mais i habituellement autour de 20 ans (1/2 des cas < 20 ans) Type du premier épisode (maniaque ou dépressif) variable (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Les Troubles Bipolaires Evolution Les Troubles Bipolaires Conséquences Variable : – Forme maniaque pure (sans épisode dépressif) possible mais rare – Fréquence des cycles très variable (de plusieurs années entre les épisodes à plusieurs épisodes par an) – 90 % des personnes ayant déclaré un épisode maniaque en referont un si non traitées++ – Rémission totale ou partielle entre les épisodes F. JOLLANT nombreuses si prise en charge inefficace ou tardive ++ (physiques, sociales, financières, professionnelles) La moitié des bipolaires ne travaille pas 10% de décès par suicide (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" F. JOLLANT L’Episode Dépressif Majeur 4. Traitements des épisodes et troubles de l’humeur • Seule 1 dépression sur 2 est diagnostiquée. Par ex. • Hommes • Maladie somatique comorbide • Seul 1 traitement sur 2 est correct – Sous-utilisation des antidépresseurs – Sur-utilisation des anxiolytiques – Peu de disponibilité des psychothérapies efficaces • Rôle de la formation des professionnels (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" L’Episode Dépressif Majeur Traitement de la phase aiguë (1) • Traitement médicamenteux, notamment si formes sévères, au moins 6 mois • Prise en charge ambulatoire • Hospitalisation p si forme sévère (surveillance ( +++)) • Hospitalisation à la demande d’un tiers (HDT) si risque vital et non compliance aux soins ou refus des traitements • Limiter l’accès aux moyen d’auto-agression (armes à feu…) F. JOLLANT L’Episode Dépressif Majeur Traitement de la phase aiguë (2) • Psychothérapie spécialisée, dans les formes légères à modérées • Electroconvulsivothérapie (ECT) si – formes résistantes – CI médicaments – action rapide nécessaire (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" L’Episode Dépressif Majeur Traitement de la phase aiguë (3) Le Trouble Dépressif Majeur Traitement au long cours Toujours nécessaires: • Suivi de soutien et de surveillance • Entretiens réguliers de soutien • Education du patient et de la famille (en particulier, apprentissage des petits signes personnels de début = prodromes) • Information du patient et de la famille • Surveillance: Tolérance, Efficacité, Compliance F. JOLLANT • Traitement médicamenteux au long cours si récidives et/ou histoire familiale • P Psychothérapie h thé i – Cognitives et Comportementales (activité, buts, pensées automatiques, croyances erronées, gestion du stress…) – Interpersonnelles (communication…) – … (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" L ’Episode Maniaque Traitement de la phase aiguë • • • • • • Hospitalisation HDT souvent… Traitement médicamenteux ECT si inefficacité des médicaments ou action rapide nécessaire Entretiens réguliers de soutien Surveillance: Tolérance, Efficacité, Compliance F. JOLLANT Les Troubles Bipolaires Traitement au long cours • Traitement thymorégulateur au long cours à discuter • Education du patient et de la famille: – apprentissage des petits signes personnels de début – éviter les stress – avoir des habitudes de sommeil régulier – éviter la prise de substances • Suivi de soutien et de surveillance • Adhérence aux soins++ • Carnet de suivi / graphique de ll’humeur humeur • ± psychothérapie (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Troubles de l’humeur et grossesse • F Fréquents é • La grossesse n’est pas un moment heureux qui protège forcément de la dépression++ • Dépression femme enceinte = qualité de vie, problèmes p qualité q des interaction obstétricaux, pproblèmes néonataux, perte précoces… • Traitement: psychothérapie cognitive (peu disponible) ou certains antidépresseurs • Dépression du post-partum à distinguer du post partum blues • Psychose du post post-partum partum = le plus souvent manifestation dd’un un trouble bipolaire • Trouble bipolaire et grossesse = affaire de spécialiste + travail d’équipe (obstétricien) F. JOLLANT 5 Un mot d’étiologie 5. (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Interaction complexe gène-environnement F. JOLLANT Anomalies fonctionnelles ou structurelles durant la dépression Noyau caudé dorsal Cingulum g postérieur p Maltraitance dans ll’enfance enfance Cortex préfrontal dorsolatéral Striatum ventral Cingulum antérodorsal Cingulum Antéroventral Cortex orbitofrontal Thalamus médian Cervelet médian Hippocampe C. Parahippoc. Événements de vie stressants (Caspi et al. Science 2003) (Pointillés=structures hors image) (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Amygdale Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Effet des traitements (Goldapple et al. 2004) Dépression unipolaire PET avant et après ttt N=17 patients répondeurs à la Thérapie Cogn-Comp. N=13 patients répondeurs à la paroxetine Durée de la maladie dépressive et volume substance grise (Lampe et al. 2003) N=23 femmes Dépression récurrente Modifications: - Communes = ↓ VLPFC - TCC = ↑ ACC ↓ medial orbital frontal frontal, post Cing. Cing -Paroxetine = ↑ tronc cér., cervelet ↓ Cing ventral, Insula ant, thalamus F. JOLLANT (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Vulnérabilité dépressive et sensibilité aux critiques (Hooley et al. 2005) Activation dans le cortex préfrontal dorsolatéral Interaction: p=0.009 Partie II. Les conduites suicidaires Enseignement g d’Orthophonie p Dr. Fabrice JOLLANT + humeur négative après critiques: Patients > CTL (p=0.045) F. JOLLANT (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Année Universitaire 2009-2010 Plan 1. 2. 3. 4. Introduction La vulnérabilité suicidaire L’évaluation du risque suicidaire Intervention F. JOLLANT 1. Introduction (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Définitions • Tentative de suicide (TS): acte auto-agressif réalisé avec une certaine intention de mourir. Se distingue des automutilations, de l’absence de coopération au traitement médical pour des sujets sévèrement malades et de la consommation de substances nocives (tabac, alcool) • Conduites suicidaires = TS + suicide Continuum: TS sans gravité somatique → suicides aboutis 1 Million de suicides / an dans le Monde • Suicidants (TS) / Suicidés (suicide) F. JOLLANT (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Epidémiologie du suicide en France • • • • • • • 10 600 suicides = 17,8 / 100 000 habitants (2003) 20% de sous-estimation Mauvais classement de la France en Europe Taux global de suicide en légère baisse depuis 1993 3 hommes pour 1 femme 2eme cause de mortalité chez les 15-44 ans Taux de suicide 10 fois plus élevé chez les hommes de plus de 85 ans qque chez les hommes de 15-24 ans • Pendaison (hommes), intoxication (femmes) F. JOLLANT Epidémiologie des TS en France • 195 000 TS pris en charge en 2002 • 8% de la population générale a déjà fait une TS au cours de sa vie • 3 femmes pour 1 homme • Taux maximal pour les 15-54 ans • Intoxication médicamenteuse dans >85% des cas • Risque = RECIDIVE – 40% de récidive de TS – 1% de suicide dans l’année suivante – 10-15% des suicidants décèderont de suicide (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" F. JOLLANT Les raisons avancées ne suffisent pas • Séparation conjugale 2. La vulnérabilité suicidaire • Conflits avec le partenaire • Autres problèmes relationnels • Problèmes sociaux • Maladies physiques ou mentales (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Troubles mentaux associés au suicide “Completed Suicide After a Suicide Attempt: A 37-Year Follow-Up Study” (Suominen et al. Am J Psychiatry 2004) • Dépression • Schizophrénie • Alcoolisme/Substances 90-97% de troubles mentaux Dans les autopsies psychologiques • Troubles de la personnalité F. JOLLANT Mais la plupart des patients même dans les groupes à haut risque ne se suicident pas Cohorte de 100 patients suivis après une IMV Après p 37 ans,, 13 suicides: 6 des 71 femmes (8%) 7 des 27 hommes (26%) 2/3 ont lieu au moins 15 ans après la TS (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Modèle clinique stress-vulnérabilité des conduites suicidaires En résumé 1. 2. 3. >90% des personnes décédées de suicide souffraient d’un trouble psychiatrique MAIS la plupart des personnes souffrant d’un trouble psychiatrique ne réalisent pas d’acte suicidaire. Les raisons invoqués par les suicidants à l’origine de leur acte sont les problèmes interpersonnels, des difficultés professionnelles MAIS la plupart des personnes rencontrant ces difficultés ne réalisent pas d’acte suicidaire. (Adapté de Mann et al. Am J Psychiatry 1998) -Désespoir -Pessimisme -Impulsivité Impulsivité -Agressivité -Trauma crânien -Abus dans l’enfance… Le facteur le plus prédictif de suicide est une histoire passée de geste suicidaire F. JOLLANT + Vulnérabilité spécifique (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Stress _ Suicide -Stress psychosocial -Prise aiguë d’alcool -Troubles psychiatriques… Facteurs protecteurs -Affiliation religieuse -Soutien familial Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Sérotonine, cortex préfrontal ventromédian et la vulnérabilité aux conduites suicidaires The Hemingways Clarence 1871-1928 Ernest 1899-1961 Ursula 1902-1966 Gregory / Gloria ? 1931-2001 Cortex préfrontal ventromédian 5-HTT 5 HT1A 5-HT1A 5-HT2A Indépendants des troubles psychiatriques associés F. JOLLANT Leicester 1915-1982 Margot 1955-1996 5-HT 5-HIAA (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes « Alcoholism and suicide seem to be something we Hemingways have herited » Margaux Hemingway Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Génétique du suicide Interaction gènes x environnement • Etudes familiales • Etudes de jumeaux • Etudes d’adoption Facteurs génétiques indépendants des troubles psychiatriques F. JOLLANT (Caspi et al. Science 2003) (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" F. JOLLANT Prévenir le Suicide? Le suicide n’est-il pas un choix personnel ? Le suicide n'est pas un choix, mais une absence de choix 3. L’évaluation du risque suicidaire La personne croit, à tort, qu'il n'y a pas d'autres solutions pour arrêter de souffrir Effet réciproque de l ’individu sur son environnement Les facteurs précipitants ne sont pas les causes (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Evaluation du risque suicidaire Facteurs de risque suicidaire (Rihmer 1996) Facteurs de risque primaires Risque: existence de facteurs de risque? Urgence: imminence du passage à l’acte (idées, plan…)? Dangerosité: moyen choisi et accessibilité? F. JOLLANT • • • • • Facteurs de risque les plus importants Ont valeur dd’alarme alarme Non présents en temps normal Valides individuellement Devraient être influencés pas la prise en charge (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Facteurs de risque suicidaire Facteurs de risque suicidaire (Rihmer 1996) (Rihmer 1996) Facteurs de risque primaires Facteurs de risque secondaires Trouble psychiatrique Communication d’une intention Antécédents personnels et familiaux de conduites suicidaires Propension à l’impulsivité, agressivité, violence F. JOLLANT • • • • • Facteurs de la « vie courante » pour certains N’ont pas valeur d’alarme Valides statistiquement seulement Peu influencés par les prises en charge Intérêt associés aux facteurs primaires C Ces facteurs, f iimportants, ne suffisent ffi pas à expliquer li ce quii conduit un sujet plutôt qu’un autre au suicide (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Facteurs de risque suicidaire Facteurs de risque suicidaire (Rihmer 1996) (Rihmer 1996) Facteurs de risque secondaires Pertes parentales précoces Traumatismes et abus durant ll’enfance enfance Isolement social, affectif Problèmes financiers, chômage Événements de vie négatifs sévères F. JOLLANT Facteurs de risque tertiaires • Evénements naturels (on n’y échappe pas) • N’ont N’ pas de d valeur l prédictive édi i en l’absence l’ b de d facteurs f primaires ou secondaires (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Facteurs de risque suicidaire L ’adolescent (Rihmer 1996) Facteurs de risque tertiaires Sexe masculin Ad l Adolescence, sénescence é Période prémenstruelle Eté F. JOLLANT • Période où prévalence des TS est maximale • Gestes plus impulsifs • MAIS le suicide représente la 2ème cause de mortalité chez les 15-24 15 24 ans NE PAS banaliser Les idées suicidaires sont un motif d ’intervention (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Le sujet agé Signes avant – coureurs du suicide (1) • Le risque létal est accru: ratio TS / S plus faible • Repérer les dépressions à masque somatique • Accumulation des facteurs de risque: – Comorbidité somatique, algique – Handicap – Isolement – Perte récente d ’un conjoint, anniversaire – Sentiment d ’inutilité, d’être à charge F. JOLLANT • Les messages directs – « Je veux en finir » – « La vie n'en vaut pas la peine » – « Je n'en sortirai jamais » • Les messages indirects – « Vous seriez bien mieux sans moi » – « Je suis inutile » – « J'ai fait mon testament » – « Je vais faire un long voyage » (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Signes d’alarme chez l ’adolescent Signes avant – coureurs du suicide (2) • Les comportements – Isolement, retrait – Intérêt pour les armes à feu ou les médicaments – Donner des objets qui lui sont chers – Consommation abusive dd'alcool alcool ou de médicaments – Consultations répétées et sans raison chez le médecin – Parler de la valeur et du courage de ceux qui se suicident – Incohérence du langage – Aucune réaction à la perte d'un proche – Hyperactivité – Manque d'énergie, extrême lenteur F. JOLLANT • • • • • • plaintes somatiques dépression, consommation de psychotropes conduites addictives conduites d'anorexie et de boulimie fléchissement des résultats scolaires prises de risque: – au niveau sexuel – une violence sur soi et sur autrui – des fugues – conduites excessives et déviantes – attirance pour la marginalité. (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" F. JOLLANT Intervention IMMEDIATE 4. Intervention Soustraire le moyen de suicide Offrir l ’espoir Traiter le trouble psychiatrique et la souffrance (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Idéation suicidaire – Critères d ’hospitalisation Dépression majeure, schizophrénie Sévérité de la dépression, de l ’idéation suicidaire Idées délirantes, troubles cognitifs Déficit des capacités d ’adaptation au stress du patient et de sa f ill famille Evènements de vie récents douloureux Ambiance familiale conflictuelle Absence de soutien social Cumuls de facteurs de risque Refus de prise en charge, mauvaise compliance, automédication F. JOLLANT Idéation suicidaire – Suivi ambulatoire • Suivi par le médecin traitant – Suivi fréquent & régulier, qualité de la relation – Prescription médicamenteuse adéquate – Rencontrer l ’entourage autant que nécessaire – Disponibilité – Recours possible à un réseau de soins • Adresser à un psychiatre – Diagnostic complexe, complexe comorbide – Aggravation, mesures prises insuffisantes – Nécessité / intérêt de psychothérapie – Rôle central et collaboratif du médecin traitant (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Management ambulatoire des suicidants Quelle stratégie de soins pour les suicidants? • Peu d ’études concluantes sur le type d’intervention • La compliance des suicidants est mauvaise: 10-30% des patients adressés à un psychiatre s’y rendent • Un grand nombre de suicidants n’est pas admis à l ’hôpital HOSPITALISATION systématique Permet: – Evaluation et PEC des conséquences somatiques – Prise en compte de la souffrance du sujet – Evaluation psychiatrique – Première étape de l’engagement du patient dans un suivi F. JOLLANT • • • • • Contrôle de l ’impulsion satisfaisant Absence de psychose, d’intoxication Absence de plan suicidaire, et d’accès aux moyens de suicide S ti social Soutien i l existant i t t ett accessible ibl Capacité à être en rapport avec la consultation (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Comment engager le patient dans un suivi ? Actions pragmatiques de prévention du suicide (Roy, Schneidman) Par la durée, durée l ’effort effort et la qualité de la prise en charge • • • • • • • • • Le médecin vu aux urgences prend le RDV lui-même Le médecin vu aux urgences reverra le patient lui-même Le patient a un contact avec un service de psychiatrie Le patient a effectué un cours séjour hospitalier La famille est impliquée Le délai de consultation est bref Les premières consultations sont rapprochées Le problème de la compliance est systématiquement abordé Contrat « no suicide » F. JOLLANT • Réduire la souffrance psychologique – Agir sur les stresseurs environnementaux – Rechercher de l ’aide auprès de l ’entourage – Offrir des alternatives au suicide • Traiter la dépression de façon agressive • Repérer les brutales améliorations de la dépression • Traitement médicamenteux symptomatique & « antalgique » • Intérêt des ISRS, du lithium, des antipsychotiques atypiques (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010 Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" Actions pragmatiques de prévention du suicide (Roy, Schneidman) • Thé Thérapie i de d « soutien i » intensive i i – Relation de confiance, écoute & compréhension – Réassurance, éviter les contre-attitudes négatives • Rencontres fréquentes, disponibilité • Education du patient: – Précautions vis à vis des prescriptions & armes à feu – Dissuader le patient de faire des choix importants durant cette période – Inciter I i à demander d d de d l ’aide ’ id quandd les l stratégies é i d ’adaptation sont dépassées – Instruction sur l ’organisation des services d ’urgences • Informer le médecin traitant de la fin de la thérapie F. JOLLANT Recommandations de l ’ANAES – TS de l ’adolescent L ’hospitalisation doit être la règle, tout particulièrement en cas: • de risques de récidive immédiate de la TS, intentionnalité forte • de pathologie psychiatrique non stabilisée, patente, suspectée, ddanss lee bu but de préciser p éc se lee diagnostic, d g os c, et e d ’instaurer s u e uun TTT • d ’environnement extérieur jugé comme particulièrement défavorable, délétère, dont il convient de protéger le patient • si l ’adolescent le désire • s ’il n’est ppas ppossible de mettre en place p rapidement p un suivi structuré par un réseau ambulatoire (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Orthophonie "Les troubles de l'humeur et les conduites suicidaires" F. JOLLANT QUESTIONS: [email protected] (Mise ligne 13/11/09 – LIPCOM-RM) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes Année Universitaire 2009-2010