permettant de définir le stade T et de dépister les
ganglions lymphatiques péritumoraux, la force
du PET/CT réside dans le dépistage des métas-
tases ganglionnaires au niveau des sites gan-
glionnaires sus-claviculaires ou de la région épi-
gastrique. En outre, le PET/CT est la méthode
qui convient le mieux à la définition du stade M.
De plus en plus, le traitement néoadjuvant
s’impose dans le traitement des carcinomes de
l’œsophage. De récentes études montrent que
les répondeurs PET ont un pronostic nettement
meilleur que les non-répondeurs.
Tumeurs ORL
Dans le staging des carcinomes ORL, les ques-
tions décisives pouvant recevoir une réponse par
PET/CT sont les suivantes: extension de la tu-
meur primaire (stade T), présence de métastases
lymphatiques cervicales (stade N), présence de
métastases éloignées (stade M), présence d’un
second carcinome. L’anatomie de la région cer-
vico-céphalique est très complexe et il est logique
que le PET/CT, qui permet la localisation anato-
mique précise des lésions enrichies en FDG, soit
supérieur au PET seul (fig. 5 x) [15].
La définition la plus exacte du stade N est assu-
rée lorsque l’on considère en même temps les in-
formations issues du PET, du CT avec produit de
contraste et de la ponction à l’aiguille fine (PAF).
La force du PET/CT réside dans la détection des
métastases dans les ganglions de taille normale
et dans la répartition anatomique précise des
lésions positives au PET [15]. Comme pour
d’autres tumeurs, la détection des micrométas-
tases dans les ganglions cervicaux n’est pas pos-
CURRICULUM Forum Med Suisse 2007;7:270–277 274
des ganglions lymphatiques, la biopsie du gan-
glion sentinelle représente aujourd’hui la mé-
thode de choix dans le dépistage des micromé-
tastases. Dans l’exclusion ou la détection des
métastases éloignées, l’ultrason de l’abdomen
supérieur et la scintigraphie osseuse convention-
nelle restent les méthodes de choix. Actuelle-
ment, le FDG-PET/CT est surtout utilisé chez les
patients à haut risque dans la recherche de mé-
tastases, et il a pour avantage de clarifier en un
seul examen les localisations habituelles des mé-
tastases comme le squelette, le foie, les poumons
et les ganglions lymphatiques médiastinaux. De
même, la question de la distinction entre cica-
trice post-opératoire et récidive au niveau de la
paroi thoracique peut constituer une indication
judicieuse au PET/CT, le PET/CT étant supérieur
au seul CT dans ce cas [12].
On sait toutefois que PET/CT et scintigraphie os-
seuse sont complémentaires en ce qui concerne
la détection des métastases osseuses du carci-
nome mammaire. Les métastases ostéolytiques,
comme on peut les observer lors de cancer du
sein agressif, montrent parfois une faible accu-
mulation à la scintigraphie osseuse, mais elles
captent en général fortement le FDG. Les métas-
tases ostéoblastiques sont par contre faciles à dé-
pister par scintigraphie osseuse conventionnelle
et elles peuvent ne pas capter le FDG [13]. Grâce
aux informations fournies par le CT lors de l’exa-
men PET/CT, il est possible de dépister même des
métastases osseuses ne captant pas le FDG.
Les thérapies récentes du cancer du sein avancé
exigent une méthode d’imagerie qui permette
d’évaluer avec certitude la réponse au traite-
ment. Les premières études menées avec FDG-
PET/CT concernant le monitoring thérapeutique
sont très prometteuses. On a pu démontrer
que, au début du traitement déjà, le PET permet
de distinguer entre répondeurs et non-répon-
deurs.
Tumeurs gastro-œsophagiennes
Bien qu’il s’agisse d’une indication remboursée
par les caisses, actuellement nous ne recomman-
dons pas de procéder à un PET/CT de routine
dans le staging du cancer de l’estomac, car la plu-
part du temps le cancer de l’estomac ne capte pas
le FDG. Il n’en va pas de même du carcinome de
l’œsophage et du carcinome de la jonction œso-
phago-gastrique (fig. 4 x). On dispose dans ce
cas de nombreuses études d’une grande valeur
prédictive prouvant la valeur du PET/CT dans le
staging et le contrôle du traitement [14]. Comme
c’est le cas lors de chirurgie du pancréas, la
chirurgie de l’œsophage est une chirurgie inter-
ventionnelle lourde susceptible d’entraîner de
nombreuses complications, et elle ne doit être ef-
fectuée que chez des patients sélectionnés. Alors
que l’endosonographie est la meilleure méthode
Figure 4
Carcinome œsophagien (longue flèche) avec métas-
tases ganglionnaires épigastriques (tête de la flèche)
et dans le médiastin, et métastases de la surrénale
droite (petite flèche).