Chapitre 9 Fonctions dérivées
3. Inverse d’une fonction
Propriété
Si pour tout réel x de I, v(x)ý0 alors la fonction
est dérivable sur I et
=
.
Justification
Pour tous réels a et a+h de I avec hý0 :
=
=
×
=
=-
×
.
v est dérivable en a donc
=v′(a) et
v(a+h)=
(v′(a)h+v(a))=v(a).
Ainsi
= –v′(a)×
donc la fonction
est dérivable en a et
(a)=
.
Exemple
Soit f la fonction définie sur ]1 ;+õ[ par f(x)=
alors f=
avec v(x)=1−x.
La fonction v est dérivable sur ]1 ;+õ[ et pour tout x>1, v(x)ý0 donc f est dérivable sur ]1 ;+õ[ et f′(x)=
.
v′(x)=-1 donc f’(x)=
4. Quotient de fonctions
Propriété
Si pour tout réel x de I, v(x)ý0 alors la fonction
est dérivable sur I et
=
.
En effet,
=
=u′×
+u×
=
+u×
=
Conséquence
Toute fonction rationnelle est dérivable sur chaque intervalle contenu dans son ensemble de définition.
Exemple
Soit f définie sur
−{3} par f(x)=
, f est une fonction rationnelle donc elle est dérivable sur
et sur
.
f=
avec u(x)=
−1 et v(x)=x−3
f’(x)=
avec u′(x)=2x et v′(x)=1 donc f
(x)=
=
.
5. Fonction x u(ax+b)
Propriété (admise)
Soient a et b deux réels, aý0, on appelle J l’intervalle des réels x tels que ax+b appartient à I.
La fonction f définie par f(x)=u(ax+b) est dérivable sur J et f ′(x)=au′(ax+b).
Exemple
Soit f définie sur [2 ;+õ[ par f(x)=3x−6 alors f(x)=u(3x−6) avec u(X)=X .
La fonction u est dérivable sur I=]0 ;+õ[.
Déterminons l’ensemble des réels x tels que 3x−6☻I:
3x−6 ☻ I équivaut à 3x−6>0, c’est-à-dire x>2 ou encore x☻]2 ;+õ[ donc J=]2 ;+õ[.
Ainsi f est dérivable sur ]2 ;+õ[ et f ’(x)=3u′(3x−6)
u′(X)=
donc f
(x)=3×
=
.
III. Signe de la dérivée et sens de variation
Propriété
Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I.
Si f est croissante sur I alors pour tout x de I, f ′(x)Ã0 .
Si f est décroissante sur I alors pour tout x de I, f ′(x)Â0.
Justification
Si f est croissante sur I alors pour tout a☻I et pour tout hý0 tel que a+h☻I :
o Si h>0 alors a+h>a donc f(a+h)Ãf(a) ou encore f(a+h)−f(a)Ã0 ;
o Si h<0 alors a+h<x donc f(a+h)Âf(a) ou encore f(a+h)−f(a)Â0.
Dans les deux cas, f(a+h)−f(a) et h sont de même signe donc
Ã0.
Ainsi f’(a) est la limite quand h tend vers 0 de nombres tous positifs ou nuls.
On admet que leur limite est aussi positive ou nulle donc pour tout réel a de I, f’'(a)Ã0.
On raisonne de même dans le cas où f est décroissante sur I.