chap5 - Faculté des Sciences Rabat

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CE DOCUMENT EST DESTINÉ AUX ETUDIANTS DE LA
FACULTÉ DES SCIENCES DE RABAT
(MAROC)
LE CONTENU DE CE DOCUMENT EST COMMENTÉ DANS LE
DETAIL PENDANT LES SEANCES DE COURS
POUR TOUT AUTRE USAGE IL CONVIENT DE CITER LA SOURCE
Driss FADLI et Moad Morarech 2015/16
Chapitre V
STRUCTURE DU GLOBE TERRESTRE
METHODES UTILISEES POUR DETERMINER LA STRUCTURE PREOFONDE DE LA TERRE
1 - L’étude des forages mais elle est insuffisante car le forage le plus profond ne dépasse pas 12 km, alors
que le rayon de la Terre = 6370 km
2 - La sismologie = étude des séismes naturels et artificiels
3 - La gravimétrie = étude des variations de g, accélération de la pesanteur
4 - La volcanologie = étude des volcans et des activités volcaniques
5 - Le géomagnétisme = étude du champ magnétique terrestre
6 - La géothermie = étude des répartitions des températures à l'intérieur de la Terre, et des phénomènes
physiques et géologiques qui leur sont liés
7 - La géochimie = étude de la composition et des propriétés chimiques des roches
8 - La minéralogie = étude de la composition et des propriétés minéralogiques des roches
9 - L’étude des minéraux et des roches au laboratoire en créant les conditions thermodynamiques régnant à
l’intérieur de la Terre (= étude des géomatériaux)
10 - L’étude des météorites et des astéroïdes (qui se sont formés en même temps que la Terre)
Ne pouvant pas traiter, dans le détail, de l’apport de chacune de ces disciplines nous nous limiterons ici à
évoquer brièvement le principe de ces méthodes en donnant leurs principaux résultats
I - MODELE SISMOLOGIQUE DE LA TERRE
séisme naturel (fracture des roches) ou forte explosion (nucléaire par exemple) → émission d’ondes
sismiques parmi lesquelles : - les ondes P traversent tous les milieux
- les ondes S traversent les milieux solides et ne passent pas dans les liquides
Vp =
4µ/3 + k
d
Vs =
µ
d
µ = coefficient de rigidité, lequel mesure la résistance des roches au changement de forme
(pour les fluide µ = 0, d’où Vs = 0; d’où S non transmises)
k = coefficient d’incompressibilité, lequel mesure la résistance des roches au changement de volume
d = densité des roches (ou ρ = masse volumique)
L’augmentation brutale de Vp et Vs à certaines profondeurs veut dire que :
- Les ondes P et S sont passées d’un milieu à un autre de caractéristiques physiques très différentes
(de plus en plus rigides et incompressibles)
- Les ondes P et S ont traversé des limites = surfaces de discontinuité à l’intérieur de la Terre
Puisque Vp et Vs augmentent avec la profondeur
théoriquement la densité d doit diminuer
Or en réalité, comme la pression augmente avec la profondeur, la densité d augmente également avec la profondeur
en fonction de la profondeur, les paramètres µ et k doivent augmenter plus vite que la densité d
Conclusion :
En fonction de la profondeur les roches du globe terrestre sont de plus en plus rigides,
incompressibles et denses
I - MODELE SISMOLOGIQUE DE LA TERRE (suite)
1 - Sur la base des discontinuités majeures
des vitesses des ondes sismiques : croûte,
manteau et noyau
(fig.2)
2 - Sur la base du comportement physique des couches
(rigides ou molles) : lithosphère, asthénosphère
mésosphère, noyau interne et noyau externe
Vitesse des ondes sismiques P et S en km/s
CROÛTE
Discontinuité de Mohorovicic
MANTEAU SUPERIEUR
LITHOSPHERE
ASTHENOSPHERE
Discontinuité LVZ
MANTEAU
MANTEAU INFERIEUR
Discontinuité de Gutenberg
NOYAU EXTERNE
MESOSPHERE
COUCHE D’’
NOYAU EXTERNE
NOYAU
Discontinuité de Lehman
NOYAU INTERNE
NOYAU INTERNE
OU
GRAINE
Profondeur de la Terre en km
I - MODELE SISMOLOGIQUE DE LA TERRE (suite)
Phénomène d’équilibre isostatique
L'isostasie est un phénomène de rééquilibrage de l'altitude de la croûte continentale par rapport à la
surface de la Terre. Elle est due à la différence de densité entre les roches de la croûte continentale
(légères), par rapport aux roches du manteau (plus denses).
I - MODELE SISMOLOGIQUE DE LA TERRE (suite)
Fig.3 : Structure de la lithosphère
croûte océanique
Basaltes
croûte continentale
0
Océan
Gabbros
10
roches sédimentaires, granitiques
et métamorphiques « acides »
Péridotites
litées
20
30
roches gabbroiques,
granulites « basiques »
40
50
60
70
Manteau lithosphérique
(Péridotites compactes)
I - MODELE SISMOLOGIQUE DE LA TERRE
II - MODELE CHIMIQUE ET MINERALOGIQUE DE LA TERRE
1. - Méthodes d’étude
1.1. - Méthodes directes
1.1.1 - études de surface
certaines roches autrefois profondes maintenant visibles à la surface à la suite de leur
soulèvement et de l’érosion des terrains qui les cachaient.
roches de la croûte formées de silicates
un silicate = combinaison de silice et d’oxydes métalliques
Exemples : Pyroxène Si2O6 ( Fe,Mg)2 Olivine SiO4 ( Fe,Mg)2 Feldspath Si3O8 (K,Al)
roches du manteau supérieur = péridotites qui affleurent
actuellement grâce à la rencontre de deux continents (= obduction)
Lithosphère continentale
subduction
obduction
Lithosphère océanique
une péridotite = roche constituée d’olivines
l'olivine forme une série continue entre son pôle ferreux et son pôle magnésien
I - MODELE SISMOLOGIQUE DE LA TERRE
II - MODELE CHIMIQUE ET MINERALOGIQUE DE LA TERRE
1. - Méthodes d’étude
1.1. - Méthodes directes
1.1.1. - études de surface
1.1.2. - étude des basaltes
1.1.3. - étude des enclaves des basaltes
roche du manteau
(60% olivines, 40%
pyroxènes)
I - MODELE SISMOLOGIQUE DE LA TERRE
II - MODELE CHIMIQUE ET MINERALOGIQUE DE LA TERRE
1. - Méthodes d’étude
1.1. - Méthodes directes
1.2. - Méthodes indirectes
1.2.1. - enclumes de diamants
I - MODELE SISMOLOGIQUE DE LA TERRE
II - MODELE CHIMIQUE ET MINERALOGIQUE DE LA TERRE
1. - Méthodes d’étude
1.1. - Méthodes directes
1.2. - Méthodes indirectes
1.2.1. - enclumes de diamants
1.2.2. - sismologie expérimentale
L’étude au Laboratoire des transmissions des ondes sismiques dans différents
matériaux a permis de construire des graphiques comme celui présenté ici
le manteau est riche en silicates
ce qui a pu être vérifié sur des
fragments du manteau supérieur,
remontés à la surface à la suite
de collisions entre des plaques.
La courbe représentant les
caractéristiques du noyau se
situe à proximité des résultats du
fer et du nickel.
I - MODELE SISMOLOGIQUE DE LA TERRE
II - MODELE CHIMIQUE ET MINERALOGIQUE DE LA TERRE
1. - Méthodes d’étude
1.1. - Méthodes directes
1.2. - Méthodes indirectes
1.2.1. - enclumes de diamants
1.2.2. - sismologie expérimentale
1.2.3. - étude des météorites
L’étude des météorites différenciées ainsi que la sismologie expérimentale ont permis de donner
une idée sur la composition chimique de la Terre
ASTEROIDE DIFFERENCIEE
croûte
manteau
noyau
fragmentation
METEORITES
Achondrites (silicates acides)
Métallo-pierreuses (métal, silicates)
Métalliques (Fe, Ni)
A noter qu’au début de la formation du système solaire les planètes telluriques et les
astéroïdes ont subi le même processus de différenciation
I - MODELE SISMOLOGIQUE DE LA TERRE
II - MODELE CHIMIQUE ET MINERALOGIQUE DE LA TERRE
1. - Méthodes d’étude
Fig.10 : Répartition des éléments chimique et
des minéraux à l’intérieur de la Terre
2. - Résultats
Quartz + Pyroxènes + Oxydes
SiO4, Al2 O3, Na, Mg, K, Ca
CROÛTE
Discontinuité de Mohorovicic
Quartz + Feldspaths + Pyroxènes
LITHOSPHERE
MANTEAU SUPERIEUR
Discontinuité LVZ
Olivine + Pyroxènes + Oxydes
ASTHENOSPHERE
MANTEAU
Spinelle + Pyroxènes + Oxydes
MANTEAU INFERIEUR
MESOSPHERE
Perovskite + Oxydes
(Fe Mg)2 SiO4
COUCHE D’’
Discontinuité de Gutenberg
NOYAU EXTERNE
Fer liquide + qq éléments légers : S,
O, Ni, C, Si
NOYAU EXTERNE
NOYAU
Discontinuité de Lehman
Cristaux de Fe, S, Ni
NOYAU INTERNE
NOYAU INTERNE
OU
GRAINE
I - MODELE SISMOLOGIQUE DE LA TERRE
II - MODELE CHIMIQUE ET MINERALOGIQUE DE LA TERRE
III - MODELE THERMIQUE DE LA TERRE
Fig.11 : Répartition de la chaleur à
l’intérieur de la Terre
Température interne °C
CROÛTE
Discontinuité de Mohorovicic
MANTEAU SUPERIEUR
LITHOSPHERE
ASTHENOSPHERE
Discontinuité LVZ
MANTEAU
MANTEAU INFERIEUR
Discontinuité de Gutenberg
NOYAU EXTERNE
MESOSPHERE
COUCHE D’’
NOYAU EXTERNE
NOYAU
Discontinuité de Lehman
NOYAU INTERNE
NOYAU INTERNE
OU
GRAINE
Profondeur de la Terre en km
I - MODELE SISMOLOGIQUE DE LA TERRE
II - MODELE CHIMIQUE ET MINERALOGIQUE DE LA TERRE
III - MODELE THERMIQUE DE LA TERRE
III - MODELE DYNAMIQUE DE LA TERRE
1 – La tomographie sismique
1.1. - Principe
C’est un procédé comparable à l’exploration du corps humain par un scanner. Il est basé sur la
récupération des résidus des temps d’arrivée des ondes sismiques qui seront transformés en
images tridimensionnelles
mesure des écarts de vitesse de propagation des
résidu de temps ∆t = ∆t théorique - ∆t observée
ondes par rapport à une structure moyenne du globe
volcan
terrestre
station
T2
chambre
magmatique
T1
∆T1 = ∆T1
théorique -
∆T2 = ∆T2
théorique –
si ∆T2 < 0 → ∆T2
∆T1
∆T2
observée =
observée ≠
théorique <
∆T2
0
0
observée
temps de parcours dans le milieu réel plus
lent que celui prédit par le modèle de la Terre
Hypocentre
du séisme
III - MODELE DYNAMIQUE DE LA TERRE
1 – La tomographie sismique
1.1. - Principe
1.2. - Résultats
PROFIL TOMOGRAPHIQUE
Trajet lent des ondes
sismiques dans un
manteau chaud
Trajet rapide des ondes
sismiques dans un
manteau froid
Vitesse moyenne
Enfoncement d’une
plaque océanique en
grande profondeur
la tomographie sismique révèle que:
- le manteau n’est pas homogène et qu’il est, par endroit, anormalement chaud
- le manteau est animé par des courants de convection
deux modèles de convection ont été proposés :
III - MODELE DYNAMIQUE DE LA TERRE
1 – La tomographie sismique
2 – La convection
2.1. – La convection du manteau
convection à 2 étages
convection à 1 étage
dorsale
océanique
arc d’Island
Fig. : Deux modèles
possibles de la circulation
de la matière au niveau du
manteau (Philpots, 1990)
bassin d’arrière arc
point chaud
NOYAU INTERNE
SOLIDE
NOYAU EXTERNE
LIQUIDE
couche «D’’»
MESOSPHERE
ASTHENOSPHERE
670km
NB: La tomographie ne
propose qu'un cliché
instantané des structures
actuelles, et ne résout donc
pas le problème de
l'évolution sur des échelles
de temps géologiques.
LITHOSPHERE
point chaud
ANNEXE II
RECAPITULATIF DE LA STRUCTURE INTERNE DU GLOBE TERRESTRE
croûte
minéraux et roches légères
olivines
spinelles = olivines très denses
manteau
perovskites = olivines très très denses
noyau
Fer, de Nickel et de Soufre
très très denses
péridotites
ANNEXE II
RECAPITULATIF DE LA STRUCTURE INTERNE DU GLOBE TERRESTRE (suite)
croûte + manteau supérieur
= lithosphère (rigide)
asthénosphère (molle)
(partie inférieur du manteau supérieur)
mésosphère (rigide)
(manteau inférieur)
noyau interne = graine (solide)
noyau externe (liquide)
couche D’’
zone d’écartement des plaques lithosphériques
circulation de la matière
courants de convection
zone de rencontre des plaques lithosphériques
ANNEXE II
RECAPITULATIF DE LA STRUCTURE INTERNE DU GLOBE TERRESTRE (suite)
LITHOSPHERE
ASTHENOSPHERE
0
100
670
1000
1700
2 à 3,4
3,3
3500
5,6
6000
9,5
11,5
MESOSPHERE
NOYAU EXTERNE
2900
5100
NOYAU INTERNE
5600
O, Si, Al, Na, Mg, K, Ca
9
O, Si, Mg
1350
Fe, S
3700
12
Fe, Ni, S
Pression en kb
densité
Température en °C
Discontinuité de
Gutenberg
Discontinuité de
Lehman
Discontinuité de
Mohorovicie
Profondeur en km
NOYAU
MANTEAU
CROUTE
Composition chimique
6370
ANNEXE II
RECAPITULATIF DE LA STRUCTURE INTERNE DU GLOBE TERRESTRE (suite)
DEUX MODELES DE CONVECTION AU NIVEAU DU MANTEAU SONT POSSIBLES
(extrait de Philpots, 1990)
MODELE DE CONVECTION
A 2 ETAGES
MODELE DE CONVECTION
A 1 ETAGES
Exercice n° 1 :
Sur la carte de la figure ci-après, X
représente l’épicentre d’un séisme de
magnitude de Ritcher égale à 7,5. S1, S2,
S3, S4 et S5 représentent des stations
d’enregistrement des ondes sismiques du
séisme X.
1) – Combien faut-il de sismographes dans
chaque station pour enregistrer les ondes
sismiques du séisme X ? Pourquoi ? (le
dessin des sismographes n’est pas exigé).
Corrigé :
Les ondes sismiques font vibrer le sol
verticalement et horizontalement. Pour les
enregistrer, il faut qu’on dispose dans chaque
station d’enregistrement de 3 sismographes :
-un sismographe pour les mouvements
verticaux (Z)
-un sismographe pour les mouvements
horizontaux EST-OUEST (X)
-un sismographe pour les mouvements
horizontaux NORD-SUD (Y)
3) - Les distances entre l’épicentre
X et les stations d’enregistrement
S1, S2, S4 et S5 sont respectivement
1222km (∆ =11°), 3333km (∆ = 30°),
5000km et 12 000km. Les vitesses
des ondes sismiques P calculées au
niveau de ces stations sont
respectivement Vp l, Vp2, Vp4 et
Vp5.
a) – D’après l’allure générale de la
courbe hodochrone de l’onde P
comparer les vitesses Vp1 et Vp2.
Comparer également les vitesses
Vp4 et Vp5.
S1 S2 S3
S4
Corrigé :
D’après l’allure des courbes hodochrones, on remarque que les vitesses des ondes sismiques P sont croissantes avec
les distances jusqu’à une valeur ∆ = 103° (ou 12000 km lorsqu’on fait les conversions) où la vitesse des ondes P est
nulle (Vp5). De ce fait on peut déduire que : Vp1 < Vp2 et Vp5 < Vp4
b) – Quelle interprétation peut – on tirer de ces comparaisons ?
Corrigé :
Pour les P et les S, la vitesse donnée par les courbes hodochrones varie avec la distance , et en particulier elle
croît avec cette distance vers ∆ = 103°. (Il s’agit de la vitesse apparente étant donné que le trajet réel des P et des S est
interne et que la distance ∆, qui est mesurée à la surface, n’est pas la distance réellement parcourue par les P et les
S). Comme, d’autre part, la vitesse apparente des ondes P et des ondes S et leur vitesse réelle varient dans le même
sens et comme, d’autre part, la distance ∆ et la profondeur maximale atteinte par le rai sismique varient dans le même
sens, on tire de ce qui précède et que dans l’ensemble elle augmente jusque vers la profondeur de 2900km. Il s’agit là
de la profondeur maximale atteinte par les rais qui ressortent à la distance ∆ =103°.
4) – En admettant que la distance X-S3 est égale à la distance XS4, les ondes sismiques superficielles qui résultent du séisme X
arrivent – elles au même instant t aux stations S3 et S4 ?
Expliquez.
Corrigé :
On admettant que la distance X-S3 est égale à la distance X-S4, les
ondes sismiques superficielles qui résultent du séisme X n’arrivent pas
au même instant t aux stations S3 et S4 pour les raisons suivantes :
La vitesse des ondes sismiques dépend de plusieurs facteurs, en
particulier la nature du milieu traversé par ces ondes :
Les ondes sismiques se propagent d’autant plus vite qu’elles
traversent des régions rigides, dense, incompressibles et souvent
froides tandis qu’elles ralentissent dans les zones chaudes. De ce
fait entre la station S4 et l’épicentre X les ondes sismiques
superficielles arrivent en retard car elles ont été ralenties au
niveau de la dorsale océanique.
L’hétérogénéité du milieu est donc révélée par un résidu de temps de
propagation ou délai noté n (n est la différence entre le temps de
parcours théorique (calculé) et le temps de parcours observé.
Il faut noter que la distance entre le foyer F jusqu’à la station
d’enregistrement S3, le milieu traversé par les ondes est rigide. Ce
même milieu change de propriété physique lorsqu’on se dirige vers la
station S4 ; il est partiellement rigide à cause de la tranche d’eau de
l’océan atlantique. De ce fait les ondes sismiques P et S sont ralentis
par le liquide.
5) - Sur la même carte de la figure n°1,
indiquez par un figuré de votre choix la
position géographique de quelques épicentres
dans les zones à risque sismique en précisant
éventuellement la position du foyer des
séismes.
Exercice n° 2
Sur le dessin de la figure ci-après, on représente la
trajectoire des ondes sismiques d'un séisme par trois
traits 1, 2 et 3 depuis son foyer F qui est superficiel,
jusqu'à la station d'enregistrement des ondes sismiques
St1 sur une distance D = 8000 km.
1- Lequel des traits représente la trajectoire réelle des
ondes P ? Expliquez pourquoi.
2- Même question pour les ondes R.
3- Les ondes S seront-elles enregistrées dans la station
St1 ? Justifiez votre réponse.
4- Les ondes S et P directes seront-elles enregistrées
dans la station St2 ? Justifiez votre réponse.
Corrigé :
1°)-Le trait qui représente la trajectoire réelle des
ondes P correspond à la trajectoire n°3.
Explication : Les ondes sismiques P sont des ondes
de volume, elles qui voyagent dans les profondeurs
hétérogènes de la Terre à la suite d'une série de
réfractions successives jusqu'à ce que l'angle d'incidence
ne permet plus de réfractions. A cet instant l'onde P se
réfracte en sens inverse (vers la surface de la Terre) d'où
la forme concave vers le haut de la trajectoire 3.
Remarque : le trait 2 ne peut pas donc correspondre
à la trajectoire réelle de l'onde P car -entre autre- les
profondeurs de la Terre sont constituées de matériel
hétérogène avec une géothermie hétérogène.
2°)-Le trait qui représente la trajectoire réelle des ondes
R correspond à la trajectoire n°1
Explication : Les ondes sismiques R sont des ondes
des ondes de surface ; elles se propagent à la (ou près) de
la surface du globe terrestre.
3- Les ondes S seront-elles enregistrées dans la station
St1 ? Justifiez votre réponse.
3°)-Oui, les ondes S seront enregistrées dans la station
St1.
Explication : Les ondes S sont des ondes de
cisaillement ; elles sont enregistrées dans toutes les
stations comprises entre le Foyer et D = 103°. (à peu près
12000km).
La distance D = 8000km correspond à peu près
68;6° (donc inférieur à 103°). De ce fait les ondes
seront bien enregistrées à la station St1.
4°)-La station St2 correspond à l'antipode du foyer. A ce
niveau :
- les ondes S ne seront pas enregistrées à cause de
l'obstacle liquide du noyau externe
- les ondes P directes ne seront pas enregistrées ;
mais elles subissent des réfractions au niveau du noyau
externe et interne et on aura un nouveau type d'onde
appelé P’.
Exercice n° 3
Le 24 février 2004 à 2h 27mn,
la région d’Al Hoceima a été
touchée par séisme de magnitude
M = 6.1 sur l’échelle ouverte de
Richter a touché. Son intensité est
très élevée (destructrice) au
voisinage de l’épicentre E. Ce
dernier se situe (à vol d’oiseau) à
13km d’Al Hoceima, à 2km d’Ait
Kamara et à 12km du village
d’Imzouren (voir carte ci-après).
1)-Représenter sur la carte ciaprès la position exacte de
l’épicentre E en utilisant l’échelle
graphique
2)-Quelle est la différence
entre Magnitude et Intensité d’un
séisme ?
3)-Les jours qui ont suivi
24/02/2004, les habitants de la
région d’Al Hoceima ont ressenti
des répliques. Qu’est-ce qu’une
réplique sismique ?
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