Source : Manuel de spécialité ISN par Gilles Dowek et son équipe, éditions Eyrolles
d. Fonctions booléennes avec NON et OU
On a vu qu’il était possible d’exprimer toutes les fonctions booléennes avec les trois fonctions de
base ET, OU, NON.
En réalité, il est même possible de se passer de la fonction ET : les fonctions de base NON et OU
suffisent !
Pour le démontrer, il suffit d’exprimer la fonction ET comme combinaison des deux autres.
Exercice : prouver en comparant les tables de vérité que
Remarque : on peut également utiliser seulement les fonctions ET et NON , car la fonction OU peut
s’exprimer en fonction de ces deux-là.
Un peu de culture...
George Boole, mathématicien anglais, a utilisé pour la première fois en 1850 une algèbre à 2
éléments pour l’étude de la logique mathématique. Il a défini une algèbre (i.e. un ensemble muni
d’opérations : +, x, ….) permettant de modéliser les raisonnements sur les propositions vraies ou
fausses.
Etudiée après Boole par de nombreux mathématiciens, l’Algèbre de Boole a trouvé par la suite de
nombreux champs d’application : réseaux de commutation, théorie des probabilités, recherche
opérationnelle (étude des alternatives).
Aujourd’hui, les ordinateurs sont composés de transistors électroniques fonctionnant sur 2 modes :
bloqué ou passant. Ils utilisent une arithmétique binaire. L’algèbre de Boole constitue un des
principaux fondements théoriques pour leur conception et leur utilisation. Les circuits sont des
implémentations matérielles de fonctions booléennes.
Nous allons voir à présent de quoi sont faits les ordinateurs à l’échelle microscopique : ce qu’est un
transistor électronique, et comment on construit « physiquement « des circuits ET, NON et OU,
permettant ainsi de construire des circuits pour n’importe quelle fonction booléenne.