Analyse éclair Juin 2016 Utilisation d’une ambulance pour une affection exigeant une aide d’urgence : AVC et crise cardiaque Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et les crises cardiaques exigent des soins d’urgence, qui peuvent prévenir un décès ou une morbidité importante. Au Canada, toute personne qui présente des signes d’AVC ou de crise cardiaque est encouragée à appeler une ambulance. Les ambulanciers peuvent évaluer et prendre le patient en charge, prévenir l’hôpital et transporter le patient jusqu’à l’hôpital le mieux en mesure de le traiter. La présente analyse fait état des pourcentages de patients victimes d’un AVC ou d’une crise cardiaque qui sont arrivés à l’hôpital en ambulance, et décrit les caractéristiques des patients qui n’utilisent pas d’ambulancei. La dernière campagne sur les signes de l’AVC de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC a pour thème Visage, Incapacité, Trouble de la parole, Extrême urgence (VITE). L’objectif est de faire connaître les AVC et d’encourager les personnes qui voient ou présentent de tels signes d’appeler sans tarder le 9-1-1 ou le numéro d’urgence de leur localité. i. Exclut les patients transférés d’autres établissements (autres hôpitaux ou établissements de soins de longue durée), puisque ceux-ci sont habituellement transportés par ambulance et que la décision ne leur revient pas. Utilisation d’une ambulance pour une affection exigeant une aide d’urgence : AVC et crise cardiaque Analyse éclair Résultats Figure 1 Certaines caractéristiques des patients et leur influence sur l’utilisation d’une ambulance (AVC et crise cardiaque) Utilisation Utilisation moins élevée plus élevée Degré d’influence Âge Distance jusqu’à l’hôpital Quintile de revenu du quartier Sexe Remarque L’influence de ces facteurs est plus forte chez les patients victimes d’une crise cardiaque. Source Base de données sur les congés des patients, 2014-2015, Institut canadien d’information sur la santé. En 2014-2015, au Canada (Québec exclu), plus de 34 000 personnes ont été admises à l’hôpital à la suite d’un AVC, et plus de 75 000 à la suite d’une crise cardiaque1. Malgré le fait que toute personne qui présente des signes d’AVC ou de crise cardiaque soit encouragée à appeler une ambulance, un patient sur 3 victime d’un AVC et un patient sur 2 victime d’une crise cardiaque n’est pas arrivé à l’hôpital en ambulance. En général, les patients victimes d’un AVC ou d’une crise cardiaque qui étaient moins susceptibles d’arriver à l’hôpital en ambulance étaient plus jeunes (moins de 45 ans), de sexe masculin, vivaient plus près de l’hôpital et dans un quartier à revenu plus élevé. Toutefois, l’influence de ces facteurs était plus forte chez les patients victimes d’une crise cardiaque. Même après un ajustement en fonction des variables de gravité de l’affection (comorbidités, nombre d’interventions, durée du séjour et décès), ces caractéristiques demeuraient significatives. 2 Utilisation d’une ambulance pour une affection exigeant une aide d’urgence : AVC et crise cardiaque Analyse éclair Certaines différences ressortent cependant entre les patients de ces 2 affections respectives : • Un antécédent d’AVC ou de crise cardiaque jouait sur la probabilité que le patient utilise une ambulance. Les plus jeunes patients victimes d’un AVC (moins de 45 ans) qui avaient déjà eu un AVC (dans les 12 mois précédant leur hospitalisation) étaient moins susceptibles d’arriver à l’hôpital en ambulance. Par contre, les patients victimes d’une crise cardiaque de tous les groupes d’âge qui avaient déjà souffert d’une crise cardiaque étaient quant à eux plus susceptibles d’arriver à l’hôpital en ambulance. • Les patients victimes d’une crise cardiaque qui vivaient plus près de l’hôpital et dans une zone urbaine étaient moins susceptibles d’arriver en ambulance, contrairement aux victimes d’AVC. Les taux d’utilisation de l’ambulance variaient d’une province à l’autre pour les 2 affections, la Saskatchewan, le Manitoba et l’Île-du-Prince-Édouard affichant les plus faibles taux. Le taux d’utilisation de l’ambulance était plus élevé pour les AVC que pour les crises cardiaques dans chaque province et territoire, la différence entre les 2 affections se maintenant autour de 20 %. Figure 2 Pourcentage de patients victimes d’un AVC ou d’une crise cardiaque arrivés à l’hôpital en ambulance, selon la province ou le territoire, 2014‑2015 Canada* 63 % AVC 46 % Crise cardiaque T.-N.-L. Territoires (Yn, T.N.-O. et Nun.) C.-B. 63 % 45 % 57 % 40 % 63 % 25 % Alb. 63 % 46 % Man. Sask. 55 % 41 % 51 % 33 % Qc Ont. Données non disponibles 65 % 48 % N.-É. 63 % 48 % N.-B. Î.-P.-É. 62 % 45 % 54 % 40 % Remarque * Données du Québec exclues. Source Base de données sur les congés des patients, 2014-2015, Institut canadien d’information sur la santé. 3 Utilisation d’une ambulance pour une affection exigeant une aide d’urgence : AVC et crise cardiaque Les coûts d’une ambulance au Canada varient d’environ 40 $ à 500 $ par déplacement. Il est difficile de déterminer si ces coûts influent sur le taux d’utilisation, étant donné le manque d’information sur le mode de paiement des patients (subvention, assurance privée, dépense directe). Figure 3ASignes habituels d’AVC 4 Analyse éclair Utilisation d’une ambulance pour une affection exigeant une aide d’urgence : AVC et crise cardiaque Analyse éclair Figure 3B Signes habituels de crise cardiaque Douleur ou inconfort thoraciques (pression ou inconfort, serrement, douleur vive, sensation de brûlure ou de lourdeur à la poitrine) Sueurs Inconfort à d’autres régions du haut du corps Nausée Essoufflement Étourdissements (cou, mâchoire, épaule, bras ou dos) Composez le 9-1-1 ou le numéro d’urgence local immédiatement. © 2014, Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada Reproduit avec la permission de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada. www.fmcoeur.ca Source des données La présente analyse inclut les patients de 18 ans et plus ayant reçu un congé de l’hôpital en 2014-2015 et utilise les codes de la CIM-10-CA (à partir de la Base de données sur les congés des patients) pour les accidents vasculaires cérébraux (I60, I61, I63 et I64) ou les crises cardiaques (I21 et I22). Sont exclus les accidents ischémiques transitoires, les cas du Québec (données sur l’utilisation des ambulances non disponibles), les cas avec numéro d’assurance‑maladie invalide, les transferts d’autres établissements, les visites non urgentes, les épisodes survenus à l’hôpital et les arrivées par ambulance de l’air. Contactez-nous Renseignements sur les données : Demandes des médias : [email protected] [email protected] 5 La présente étude a été réalisée en consultation avec la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC. Vous trouverez des tableaux de données et de l’information sur la méthodologie dans le fichier Excel d’accompagnement. Utilisation d’une ambulance pour une affection exigeant une aide d’urgence : AVC et crise cardiaque Analyse éclair Référence 1. Institut canadien d’information sur la santé. Votre système de santé. Consulté le 20 mai 2016. Annexe Texte de remplacement pour les images Figure 1 Certaines caractéristiques des patients et leur influence sur l’utilisation d’une ambulance (AVC et crise cardiaque) Facteurs liés à une probabilité plus élevée d’utiliser une ambulance pour un AVC ou une crise cardiaque, par ordre décroissant de degré d’influence : être plus âgé, vivre plus loin de l’hôpital, vivre dans un quartier au quintile de revenu plus bas, et être une femme. Facteurs liés à une probabilité moins élevée d’utiliser une ambulance pour un AVC ou une crise cardiaque, par ordre décroissant de degré d’influence : être plus jeune, vivre plus près de l’hôpital, vivre dans un quartier au quintile de revenu plus élevé, et être un homme. Figure 2 Pourcentage de patients victimes d’un AVC ou d’une crise cardiaque arrivés à l’hôpital en ambulance, selon la province ou le territoire, 2014‑2015 Province ou territoire AVC Crise cardiaque Canada* 63 % 46 % Terre-Neuve-et-Labrador 57 % 40 % Île-du-Prince-Édouard 54 % 40 % Nouvelle-Écosse 63 % 48 % Nouveau-Brunswick 62 % 45 % Québec Données non disponibles Données non disponibles Ontario 65 % 48 % Manitoba 51 % 33 % Saskatchewan 55 % 41 % Alberta 63 % 46 % Colombie-Britannique 63 % 45 % Territoires (Yukon, Territoires du Nord-Ouest et Nunavut) 63 % 25 % Remarque * Données du Québec exclues. 6 Utilisation d’une ambulance pour une affection exigeant une aide d’urgence : AVC et crise cardiaque Analyse éclair Figure 3ASignes habituels d’AVC Les signes de l’accident vasculaire cérébral (AVC) sont plus faciles à retenir avec l’aide-mémoire VITE de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC. Le V signifie « visage » : est-il affaissé? Le I, « incapacité » : pouvez-vous lever les 2 bras normalement? Le T signifie « trouble de la parole » : trouble de prononciation? Le E, « extrême urgence » : composez le 9-1-1. Image utilisée avec l’autorisation de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC. Figure 3BSignes habituels de crise cardiaque Les signes d’une crise cardiaque sont un inconfort à la poitrine ou à d’autres régions du haut du corps (c.‑à-d. cou, mâchoire, épaule, bras ou dos), un essoufflement, des sueurs, de la nausée et des étourdissements. Image utilisée avec l’autorisation de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC. 13166-0616 7 icis.ca