II. Phénomène de la capillarité : définition
L'ascension capillaire s'observe à chaque fois qu'un liquide peut s'introduire dans les pores,
les fentes et les interstices d'un matériau dont il 'mouille' la surface. On observe alors
l'ascension capillaire du liquide, ascension dont la hauteur dépend de la nature du liquide, de
celle du matériau (angle de raccordement γ) ainsi que de la largeur du pore, de la fente ou de
l'interstice.
En prenant l'exemple du 'tube capillaire', un tube
cylindrique de rayon r plongé dans une nappe de
liquide, l'on peut constater que grâce à la tension
superficielle du liquide, ce dernier monte contre la
gravité dans le cylindre d'une hauteur h comptée à
partir de la
surface du liquide libre.
La surface libre du liquide qui est à la frontière entre
le liquide et l'air jouit de propriétés particulières. Elle
se comporte comme une membrane élastique
tendue de façon uniforme. La tension appliquée sur
l'interface est appelée tension interfaciale, plus
habituellement tension superficielle lorsqu'il y a
contact avec l'air.
Cette tension superficielle est proportionnelle à la
force de cohésion intermoléculaire du liquide
concerné. Plus les molécules du liquide ont une
cohésion forte, plus le liquide est susceptible d'être
transporté par capillarité.
L'eau possède une forte cohésion entre ses
molécules : elle adhère aux surfaces du tube, puis
ses molécules sont attirées sur la partie de la
surface du tube immédiatement au-delà, et par
répétition de ce phénomène l'eau monte ainsi le long du tube.
III. Porosité des pierres
La porosité d'un matériau est égale au rapport du volume des vides sur le volume total de la
roche.
Les pores sont de plusieurs natures (ouverts ou fermés), c'est pourquoi il existe deux types de
porosité : la porosité intergranulaire ou la porosité intragranulaire.
Dans la porosité intergranulaire (ouverte), les pores communiquent entre eux et avec
l'extérieur, ils sont reliés par des canaux et constituent la voie de transfert des fluides venant
de l'extérieur. Les grands pores ralentissent la vitesse de progression de l'imbibition capillaire,
alors que les petits pores facilitent le cheminement de l'eau à l'intérieur de la roche. En
général, les pores les plus gros ne sont pas envahis par l'eau, ils restent occupés par des
bulles d'air, ce qui limité le degré de saturation de la porosité.