On retiendra

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RESTAURER
L ’ E T A N G Tome 3
DE BERRE
Résumé du dossier définitif du Contrat d’étang
ETANG DE BERRE
GIPREB
SYNDICAT MIXTE
—1—
Sommaire
Avant-propos
La volonté des acteurs locaux
Une organisation institutionnelle dédiée à la démarche de Contrat d’étang
Composition du Comité d’étang
Les maîtres d’ouvrage du Comité d’étang
Montant total du Contrat d’étang
4
5
6
7
8
Le Contexte
L’état écologique des milieux aquatiques
L’état écologique des milieux terrestres
Des usages axés sur les loisirs et la pêche
La mauvaise réputation
12
14
15
16
Les objectifs de restauration
Synthèse des objectifs de restauration
La trajectoire historique
Un écosystème de référence - SDAGE - DCE
Prospective socio-économique
18
19
21
26
Enjeux et leviers d'actions
Sur l’enjeu de restauration des écosystèmes lagunaires
Sur l’enjeu de restauration des écosystèmes terrestres
Sur l’enjeu des usages
Sur l’enjeu de réhabilitation de l’image de l’étang
33
37
38
39
Synthèse du programme d’actions
Saison 1
Saison 2
Grille de porter à connaissance Contrat d’étang de Berre
42
48
52
Contenu du dossier définitif du Contrat d’étang de Berre :
Le dossier définitif de candidature :
- actualise et précise le diagnostic du territoire étang de Berre,
- rappelle l’articulation nécessaire avec la réglementation (DCE), les documents
d’urbanisme (Scot et PLU)…,
- décline un programme d’actions sur la base des orientations fondamentales du
SDAGE Rhône Méditerranée et du programme de mesures associé,
- présente ce programme détaillé sous forme de fiches actions individuelles,
- formalise les engagements contractuels des partenaires et des maîtres d’ouvrage.
Ce dossier est présenté sous la forme de trois tomes : le Tome 1 décrit le contexte, les enjeux
de restauration et les leviers d’actions, le tome 2 constitue l’ensemble des fiches-actions et la
partie contractuelle et le tome 3 concerne le résumé.
Avant-propos
Pour les
populations
riveraines, l’étang
de Berre est un
territoire d’exception
qui mérite
réparation
AVA N T- P R O P O S
La volonté des acteurs locaux
Souvent décrit comme un site exclusivement industriel, évoquant immanquablement des images
de pollution, l'étang de Berre se révèle en réalité porteur de véritables richesses : des plages
surveillées sous les palmiers, aménagées de pontons, des jardins, des parcs publics…, des
compétitions internationales de voile…, des sites classés Natura 2000… Loin des rives
industrialisées, la côte Ouest offre des paysages méconnus à travers petits ports et villages
provençaux, garrigues et pinèdes, vastes espaces naturels, rebaptisés «petite Camargue» ou
«Venise provençale». D'une superficie de 155 km2, l’étang de Berre constitue l'une des plus
grandes lagunes méditerranéennes d'Europe.
Au delà d'un espace patrimonial et paysager de grande valeur, l'étang de Berre est aussi un
espace social, économique et culturel de premier plan. Le «pays» de l'étang de Berre recouvre,
en effet, un espace très fortement investi par les activités humaines : habitat, industries,
tourisme, déplacements, loisirs, pêche... Près de 250 000 habitants vivent dans les dix
communes du pourtour de l'étang de Berre.
Depuis une soixantaine d'années, ce milieu a connu une industrialisation et une urbanisation
massive de ses rives et de son bassin versant qui sont à l'origine de sa dégradation. Aux effets
des apports croissants de pollution, s'est ajouté, à partir de 1966, la mise en service des usines
hydroélectriques EDF de Salon et Saint-Chamas entraînant une perturbation radicale de
l'écosystème lagunaire par l'apport massif d'eau douce et de limon en provenance de la
Durance. En modifiant considérablement les paramètres hydrologiques, les apports liquides et
solides ont eu pour conséquence une stratification de la salinité et de l’oxygénation, amplifiant
l’eutrophisation et favorisant le maintien de zones azoïques dans les parties profondes de
l’étang. Outre l’importante dégradation de l’écosystème lagunaire, c’est l’ensemble du système
socio-écologique qui a été atteint, entraînant la fin des activités traditionnelles lagunaires et le
ternissement de l’image de l’étang de Berre.
Face à la mobilisation de la population, à la création d'un collectif d'associations et au
référendum d'initiative populaire de 1991, le gouvernement a mis en place des mesures de
limitation d’apports de la centrale EDF en 1993, puis a créé, en l'an 2000, le Groupement
d'intérêt public pour la réhabilitation de l'étang de Berre, rassemblant tous les acteurs
concernés. La vocation du GIPREB est, depuis lors, de définir un programme global de
réhabilitation.
Un contrat pour réhabiliter l’étang de Berre
Après avoir élaboré un schéma d'orientations pour la réhabilitation de l'étang de Berre fondé
sur un diagnostic global du bassin versant, les membres du GIPREB ont souhaité concrétiser
cette démarche par la mise en œuvre d'un contrat d'étang. Et au delà des intérêts multiples
autour de l'étang, les acteurs sont aujourd'hui unanimes dans leur volonté d’un retour à un
écosystème équilibré, celui d’une lagune méditerranéenne profonde, pouvant seul permettre le
développement des usages actuellement contraints par la dégradation écologique des milieux.
Cet engagement des acteurs a conduit le Comité de Bassin Rhône Méditerranée
et Corse à donner un avis favorable le 22 mars 2007 au dossier préalable de candidature au Contrat
d’étang.
Le contrat d’étang doit être compris comme une étape, permettant la réalisation d’actions
concrètes à moyen terme, insérée dans un processus plus long de réhabilitation de l’étang qui,
pour certains acteurs ne sera possible qu’avec la dérivation des rejets de la centrale hydroélectrique
de Saint-Chamas.
—4—
AVA N T- P R O P O S
Le contrat d’étang va permettre de lancer des actions de toute façon nécessaire pour diminuer
certains apports polluants, pour mieux comprendre le fonctionnement de l’étang, pour améliorer
la gestion des rives et des zones humides périphériques, pour soutenir les usages. Il sera
également le cadre d’une large concertation pour débattre de l’avenir du territoire et du projet
de dérivation des rejets du canal usinier d’EDF hors de l’étang de Berre.
Un contrat en 100 actions pour 4 objectifs :
- retrouver un fonctionnement équilibré des écosystèmes
- rétablir, voire développer les usages actuellement
contraints par la dégradation écologique des milieux
- améliorer la gestion des rives
- réhabiliter l'image de l'étang
1 - Une organisation institutionnelle dédiée
à la démarche de Contrat d’étang
Initialement prévu pour une durée de sept ans, le Gipreb a été prorogé en 2007 puis un nouveau
groupement, le GIPREB 2 a été constitué entre 2008 et 2010 afin de poursuivre la démarche et
de préparer la pérennisation de la gestion et de la réhabilitation de l’étang. En 2010 est ainsi
entré en fonction un syndicat mixte, nommé GIPREB (Gestion intégrée, prospective et
restauration de l’étang de Berre), dont les membres sont le Conseil régional PACA, le Conseil
général des Bouches-du-Rhône, les dix communes du pourtour de l’étang de Berre, la Chambre
d’agriculture des Bouches-du-Rhône et la Chambre de commerce et d’industrie Marseille–
Provence. Ce syndicat a pour objet de participer à la connaissance, l’aménagement, la mise en
valeur et la réhabilitation de l’étang dans le cadre d’une gestion intégrée et concertée.
Cette structure a vocation à assurer la coordination et la cohérence des différentes actions
menées sur l’étang de Berre et de les intégrer dans un projet global de restauration, dont les
trois piliers écologique, économique et social se déclinent dans ses objectifs : restaurer les
écosystèmes de l’étang de Berre en lagune méditerranéenne profonde ; développer les usages
contraints par l’état écologique actuel de l’étang et plus récemment améliorer la cohésion
sociale autour de l’étang.
Ce triple objectif se voit relayer dans le Contrat de projets Etat-Région 2007-2013, lequel
confirme les trois projets en cours impliquant le GIPREB :
- la constitution d’un Contrat d’étang, un outil de planification environnementale basée sur un
programme d’actions volontaires et concertées visant à l’amélioration de la santé écologique
des milieux et du bien-être humain associé,
- l’étude des conséquences socio-économiques de la dérivation des rejets industriels d’eau
douce de la centrale de Saint-Chamas,
- la remise en circulation de l’eau de mer dans le tunnel du Rove.
Les acteurs locaux se sont donc dotés d’une structure opérationnelle en mesure de porter le
—5—
AVA N T- P R O P O S
contrat d’étang. Parallèlement, la constitution du Comité d’étang en 2008, sur la base de la
proposition inscrite dans le dossier préalable, est le fruit d’une volonté de poursuivre la
démarche dans le cadre d’une large concertation. Pour assurer la pertinence et la pérennité de
la démarche de réhabilitation, le contrat prend en compte le bassin versant entier et associe
chacune des démarches de gestion de l'eau déjà engagées sur ce territoire. La représentation
au sein du GIP, puis au sein du syndicat mixte, des structures de gestion de l'étang de Bolmon
et des rivières du bassin versant, Arc, Cadière et Touloubre, ainsi que celle de la Durance, a créé
des liens favorables à cette collaboration.
Le Comité d’étang est composé de trois collèges :
- le collège des collectivités territoriales : il regroupe 10 communes (Istres, Miramas,
Saint-Chamas, Berre l’Etang, Rognac, Vitrolles, Marignane, Châteauneuf les Martigues,
Martigues, Saint-Mitre les Remparts), 5 intercommunalités (Marseille Provence
métropole, Communauté d’agglomération du pays d’Aix, Communauté
d’agglomération du pays de Martigues, Agglopole Provence, SAN Ouest-Provence),
le Conseil régional Provence-Alpes Côte d’Azur, le Conseil général des Bouches du
Rhône, le Gipreb, le Syndicat intercommunal d’aménagement du ruisseau Cadière,
le Syndicat d’aménagement du bassin de l’Arc, le Syndicat intercommunal
d’aménagement de la vallée de la Touloubre, le syndicat intercommunal du Bolmon
et du Jaï, le Syndicat mixte pour l’aménagement de la vallée de la Durance.
- le collège des usagers : il est composé de la Prud’homie de pêche du quartier
maritime de Martigues, du Comité local des pêches de Martigues, de la Coordination
des pêcheurs de l’étang de Berre, d’EDF production Méditerranée, de la Chambre
d’agriculture des Bouches du Rhône, de la Chambre de commerce et de l’industrie
Marseille Provence, du Groupement maritime et industriel de Fos, du Centre des
jeunes dirigeants d’entreprises Provence-étang de Berre, de la Fédération des
Bouches-du-Rhône pour la pêche et la protection du milieu aquatique, de la
Fédération du Vaucluse pour la pêche et la protection du milieu aquatique, de la
Fédération de voile des Bouches-du-Rhône, du Comité départemental du tourisme,
de la Fédération de chasse des Bouches-du-Rhône, du Comité départemental de
Randonnée Pédestre, de la Commission exécutive de la Durance, de la Coordination
des associations pour la reconquête de l’étang de Berre « l’étang marin », du
Mouvement national de lutte pour l’environnement (MNLE 13), de l’association pour
la revalorisation du territoire de l’étang de Berre, de la Fédération d’action régionale
pour l’environnement (Fare Sud), de l’Union régionale vie et nature (URVN).
- Le collège des membres représentant l’Etat et ses établissements publics : il
regroupe la Préfecture des Bouches-du-Rhône, la Préfecture maritime, la Direction
régionale de l’Industrie, la Recherche et l’Environnement, la Direction régionale de
l’Equipement, la Direction régionale de l’Agriculture et de la Forêt, la Direction des
Affaires Sanitaires et Sociales, la Direction des Affaires Maritimes, la Direction de la
Jeunesse et des Sports, la Mission Inter Service de l’Eau, Le Grand Port Maritime de
Marseille, l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée et Corse, le Conservatoire de
l’espace littoral et des rivages lacustres, l’Office national de l’Eau et des Milieux
aquatiques, l’Office national de la Chasse, l’Agence de l’Environnement et la maîtrise
de l’Energie, la Délégation régionale au Tourisme.
—6—
AVA N T- P R O P O S
Les maîtres d’ouvrage du Contrat :
Le Comité d’étang de Berre s’appuie sur le Gipreb pour la mise en œuvre et la coordination des
actions du Contrat. Chaque maître d’ouvrage du contrat reste responsable de la réalisation des
actions qui le concernent.
27 maîtres d’ouvrage portent des actions du Contrat d’étang :
Main d’œuvre
CG13
GIPREB
Agglopole Provence
CAPA
CAPM
CUMPM
SAN Ouest Provence
Berre l'étang
Chateauneuf-les-Martigues
Istres
Marignane
Martigues
Miramas
Rognac
Saint-Chamas
Saint Mitre
Vitrolles
SIBOJAI
CCIMP
Ligue de Provence Aviron
Etoile sportive entressen
Le Gobi
APREL
CELRL
GPMM
EDF
Lyondell Basell
Montant
6 000 000
1 301 843
23 580
actions en régie
2 091 000
4 003 580
734 695
970 700
198 196
6 141 469
955 404
481 000
actions en régie
actions en régie
15 000
actions en régie
2 347 022
96 000
2 825 008
en cours de définition
520 000
14 000
21 054
300 900
56 000
2 304 000
16 600
—7—
%
19,1
4,1
0,1
6,7
12,7
2,3
3,1
0,6
19,5
3,0
1,5
0,0
7,5
0,3
9,0
1,7
0,0
0,1
1,0
0,2
7,3
0,1
AVA N T- P R O P O S
Les partenaires financiers :
Les 100 actions du Contrat d’étang de Berre bénéficient du soutien technique et
financier des partenaires suivants :
- le Conseil régional Provence Alpes Côte d’Azur
- le Conseil général des Bouches- du- Rhône
- L’Agence de l’Eau
- Electricité de France
- Etat
- Europe
Montant total du Contrat d’étang de Berre :
Maîtres
d’ouvrage
Montant total €
Part relative
TOTAL
31 929 379
10 661 713
3 580 951
6 952 752
363 800
180 00
53 668 595
59,5%
19,9%
6,7%
13%
0,7%
0,3%
100%
23 739 603
9 691 800
2 549 290
4 587 557
174 000
0
40 742 250
7 649 871
TOTAL
Volet A
Volet B
4 990 477
495 413
433 500
1 640 481
90 000
0
Volet C
2 473 299
247 500
128 161
598 214
0
180 000
3 627 174
Volet D
726 000
227 000
470 000
96 500
99 800
0
1 619 300
8 973 820
3 231 554
801 285
1 995 839
108 050
30 000
15 140 548
TOTAL
2012
2013
4 903 724
2 697 530
998 184
1 358 810
69 750
75 000
10 102 998
2014
12 986 399
2 566 726
1 038 173
1 839 291
61 750
75 000
18 567 339
2015
4 570 086
1 329 571
387 143
1 385 146
67 250
0
7 739 196
2016
261 100
416 666
172 833
172 833
32 000
0
1 055 432
2017
234 250
419 666
183 333
200 833
25 000
0
1 063 082
—8—
Le contexte
Une mer
intérieure de
155 km2,
un territoire de
235 000
habitants
LE
Surface totale : 155 km2
Profondeur moyenne : 6 m
Profondeur maximale : 9,5 m
Volume d’eau : 980 millions de m3
Une lagune méditerranéenne
par nature fragile :
2 grands bassins versants :
- le bassin versant naturel : 1 700 km2
- le bassin versant de la Durance :
12 000 km2
Un climat méditerranéen :
été aride, hiver peu rigoureux,
pluies torrentielles au printemps
et en automne
- moyenne annuelle des précipitations :
500-600 mm d’eau
- vent dominant : le mistral (en
moyenne 142 jours par an) pouvant
aller jusqu’à 130 km/h.
CONTEXTE
3 sites Natura 2000 :
« Les garrigues de Lançon
et chaînes alentour »,
« Les salines de l’étang de Berre »,
« Les marais et zones humides
liées à l’étang de Berre »
Une histoire lourde en terme
d’aménagements du territoire
au cours du XXème siècle :
Fin des années 1920, début de
l’industrialisation ; entre le début
des années 1960 et le début des
années 1990, la population
riveraine a doublé sur les rives
de l’étang.
10 communes :
235 166 habitants
Des séquences paysagères contrastées
Pinèdes, garrigues et rives lagunaires, domaines viticoles et cultures sous serres,villages
perchés et villes nouvelles, zones commerciales et raffineries, les paysages de l’étang
de Berre sont le moins qu’on puisse dire contrastés ! Ces forts contrastes opposent les
rives nord et nord-ouest où l’agriculture et les espaces naturels perdurent aux rives sud
et est, industrielles et urbaines. Les espaces littoraux humides présentent une végétation souvent luxuriante de roselières et scirpaies qui façonnent un paysage remarquable rappelant à moindre échelle la Camargue proche. Les rivières et leur ripisylves
structurent le paysage, notamment la Touloubre au niveau de la Petite Camargue et la
Cadière depuis les versants de l’Arbois jusqu’à l’étang de Bolmon.
LE
CONTEXTE
D’une dynamique économique
à une dynamique démographique
A la fin des années 60, l'étang de Berre et ses « rives » ont subi de profonds changements : son économie, basée sur des activités traditionnelles, a été remplacée par une
économie industrielle, totalement nouvelle. Ce changement rapide a été très fortement
soutenu par l'Etat qui considérait l'étang de Berre comme une zone stratégique. L’implantation de grandes unités industrielles a constitué un moteur puissant de développement économique et attiré de nombreuses populations : le nombre d’habitants a été
multiplié par 2,4 entre le recensement de 1962 et celui de 1990.
L’étang de Berre est entouré
de 10 communes représentant
235 166 habitants.
— 11 —
LE
CONTEXTE
I- L’état écologique actuel
des milieux aquatiques
LES APPORTS
Comme pour tout milieu lagunaire, l’écosystème de l’étang de Berre est largement
conditionné par la nature et la quantité des apports en provenance de son bassin versant : eau douce,
limons, nutriments, contaminants. Les apports d’eau douce proviennent à la fois des eaux
de pluies qui arrivent jusqu’à l’étang via le bassin versant et ses tributaires mais aussi des
apports de la Durance via le canal usinier EDF.
Apports par les tributaires naturels en 2010 : 238 millions de m3 d’eau, 90 % de ces apports
résultent de phénomènes de crues (Arc, Cadière). Apports de la Durance via le canal EDF en 2010
: 1,14 milliards de m3 d’eau, 50 % des apports connus de nitrate proviennent de la centrale EDF de
Saint-Chamas. 260 rejets directs identifiés sur les rives de l’étang de Berre dont les flux sont en
cours d’évaluation. La part du stock de nutriments contenus dans les sédiments dans le processus
d’eutrophisation reste à évaluer.
QUALITÉ DE L’EAU ET EUTROPHISATION
La notion d’eutrophisation se réfère à un « enrichissement » des milieux aquatiques en sels
nutritifs, surtout le phosphore et l'azote. Les conséquences sont diverses : développement excessif
de phytoplancton et de macrophytes nitrophiles, poussées d’espèces opportunistes toxiques,
hypoxies ou anoxies du milieu mortelles pour la faune, augmentation de la turbidité de l’eau et
diminution de la lumière disponible pour les végétaux benthiques. L'étang de Berre constitue ainsi
un milieu globalement eutrophe, avec de fréquentes effloraisons algales (phytoplancton et
macroalgues) et des phénomènes d’appauvrissement en oxygène de ses eaux.
L’étang de Berre reste un milieu hyper-eutrophe, il se situe dans un état qualifié de «médiocre
» vis-à-vis de l’eutrophisation. Les apports en nutriments (nitrates en particulier) sont trop
importants, le système est dominé par des effets de blooms phytoplanctoniques. La turbidité
de l’eau ne permet par le maintien des herbiers de phanérogames aquatiques, la production
primaire en excès génère des phénomènes d’anoxie quasi-permanents qui empêche tout
développement de la faune benthique des sédiments dans les zones les plus profondes.
MACROPHYTES ET HERBIERS DE ZOSTÈRES
Les peuplements de macrophytes de l’étang de Berre présentent des signes d’importantes
perturbations. Les herbiers de magnoliophytes (phanérogames) ont fortement régressé, ils ne
sont plus présents qu’à l’état de vestige et ne constituent plus de peuplement fonctionnel. Les
Chlorobiontes nitrophiles, telles que les Ulves, prolifèrent, tandis que le développement des
Rhodobionthes se limite à quelques espèces pionnières. Cette situation perdure en 2009 et 2010,
sans que les herbiers ne montrent de signes de recolonisation.
— 12 —
LE
CONTEXTE
Jusqu’en 1966, la flore de l’étang de Berre était typique des milieux lagunaires méditerranéens,
similaire en terme d’espèces à celle observée en mer dans le golfe de Fos. Les principales
espèces d’algues rouges et brunes ont disparu depuis, seules subsistent les espèces résistantes
et adaptées aux fortes concentrations en nitrates, certaines algues vertes en particulier. Les
herbiers de phanérogames aquatiques, qui recouvraient jusqu’à 6000 ha, sont fonctionnellement
éteints, limités à quelques taches reliques représentant moins d’un hectare au total.
MACROFAUNE BENTHIQUE
Les espèces de la macrofaune benthique présentes dans l’étang de Berre appartiennent à la
biocénose Lagunaire eurytherme euryhaline ; cet assemblage est essentiellement présent sur la
bordure côtière et s’appauvrit vers le large, avec l’augmentation de profondeur. La présence
d’espèces à affinité marine (constitutives de la biocénose des Sables vaseux de mode calme), qui
constituait l’essentiel du peuplement jusque dans les années 60, n’est notée qu’à proximité du
débouché du chenal de Caronte, qui relie l’étang avec le golfe de Fos. Le peuplement global est
caractérisé par des richesses spécifiques et des abondances faibles (dans un état majoritairement
«pauvre» à « moyen » selon l’indice M-AMBI tel qu’utilisé actuellement dans le cadre de la DCE).
Les organismes de la macrofaune benthique du sédiment, avec un cycle de vie relativement
long, constituent un excellent indicateur de la qualité du milieu. Les fonds sont restés longtemps
azoïques (sans forme de vie) au-dessous de 5 mètres de profondeur. Depuis 2005, on note la
présence ponctuelle d’espèces pionnières et résistantes dans les zones les plus profondes sans
que s’installe un peuplement fonctionnel. Les problèmes d’oxygène dissous dans les zones
profondes perdurent, ce qui n’est pas compatible avec l’installation de peuplements pérennes.
ICHTYOFAUNE
L’ichtyofaune de l’étang de Berre est typique des milieux lagunaires. Peu d’espèces sont
présentes, mais elles peuvent représenter des biomasses importantes. Les espèces
emblématiques telles que l’anguille sont bien présentes, le reste du peuplement est constitué
d’espèces de petite taille telles que les gobies, les athérines, «poissons-fourrage» dont se
nourrissent les ichtyophages ainsi que des soles. Le crabe vert et les crevettes dominent pour
les crustacés. On peut ajouter également des espèces marines comme le chinchard, le tacaud
et la mendole, qui sont des poissons que l’on retrouve couramment sur le littoral.
CONTAMINATION CHIMIQUE DES SÉDIMENTS
L’industrialisation qui a débuté dans les années 1930, qui s’est intensifiée et diversifiée dans
les années 1960 s’est accompagnée d’importants rejets de contaminants dans l’étang. Ces
apports se sont traduits par une dégradation du milieu aquatique qui a conduit à l’interdiction
de la pêche en 1957 et à la mise en place de premières normes dans les années 1970 (SPPPI).
Si au cours du temps, la contamination des sédiments de surface diminue, les contaminants
ne disparaissent pas, ils sont enfouis.
— 13 —
LE
CONTEXTE
II- L’état écologique actuel
des milieux terrestres
Jusqu’à la fin du XIXème siècle, l’étang se caractérisait comme un site naturel
remarquable. L’aménagement de ses rives, par l’implantation des grands sites
industriels puis l’urbanisation croissante ont profondément modifié le paysage local.
Les zones de protection de la nature (ND sur les plans d’occupation des sols) représentent
néanmoins 29 % du territoire des communes limitrophes à l’étang. En effet, les marais
et zones humides associés à l’étang font preuve encore aujourd’hui d’une situation
écologique privilégiée.
Des sites classés Natura 2000
Malgré un contexte très urbanisé et industrialisé, l'étang de Berre présente une grande
diversité d’habitats naturels patrimoniaux (notamment humides), ainsi qu’une
biodiversité importante (nombreuses espèces animales et végétales protégées). L’Union
européenne a choisi d’y définir trois sites Natura 2000 :
- deux au titre de la Directive « Oiseaux » (CEE/79/409) que sont les « Garrigues
de Lançon et chaînes alentour » et les « Salines de l’étang de Berre »,
- un au titre de la Directive « Habitats, faune, flore » (CEE/92/43), à savoir les
« Marais et zones humides liées à l’étang de Berre ».
Les sites Natura 2000 sur l’étang de Berre correspondent essentiellement à des zones humides
constituées de vastes vasières qui s’avèrent très accueillantes pour l’avifaune (limicole,…) et la
flore spécifique (sansouires, lagunes, pré salés, mares temporaires…) et à des falaises dont les
cavités offrent des niches pour les chiroptères. On dénombre parmi les espèces d’intérêt
communautaire inventoriées six chiroptères, un reptile, un odonate, un lépidoptère, un
coléoptère, deux poissons et…100 oiseaux (dont 53 espèces migratrices régulières).
En ce qui concerne leurs habitats, 28 ont été répertoriés d’intérêt communautaire dont cinq
classés prioritaires par l’Europe.
— 14 —
LE
CONTEXTE
III- Des usages axés sur
les loisirs et la pêche
L’étang de Berre et ses rives ont de tout temps été le siège d’activités professionnelles
et de loisirs. Ces activités historiquement tournées vers l’exploitation des matières
premières ont considérablement évolué avec le bouleversement des modes de vies qu’a
connu le XXème siècle. A l’exploitation des cultures marines et du sel, se sont ainsi ajoutés
la baignade, le nautisme, la plaisance, les activités de découverte et de loisirs.
Nautisme
14 plages ouvertes à la baignade, plus de 20 structures de loisirs nautiques, 6 grandes
manifestations sportives, une fréquentation des sites en hausse. Des usages essentiellement
contraints par l’eutrophisation (échouages d’ulves, phytoplancton…)
Pêche
Les activités d’exploitation des ressources marines sont historiquement très présentes
sur les lagunes. L’évolution des conditions du milieu au cours de la seconde moitié du
XXème siècle est à l’origine d’une forte régression de la flottille de pêche sur l’étang de
Berre et d’une réduction des ressources exploitables. Interdite en 1957 en raison de la
mauvaise qualité sanitaire des poissons pêchés, l’activité professionnelle s’est toutefois
maintenue avec des captures considérables d’anguilles dans les années 1970, pour
obtenir une nouvelle autorisation en 1994.
La pêche locale cible principalement l’anguille aux trabaques ainsi que des muges, des dorades
et des loups aux filets. A cela s’ajoute l’exploitation de naissains de moules à la drague et en
plongée.
— 15 —
LE
CONTEXTE
Chasse
L’étang abrite de nombreux sites chassés, avec une grande diversité de milieux, collines
à garrigues et forêts méditerranéennes, zones humides et rivages maritimes.
La chasse constitue une activité traditionnelle sur le pourtour de l’étang. L’espèce la plus
prélevée et la plus appréciée est la Sarcelle d’hiver. Viennent également les Canards souchet,
colvert, pilet, puis les Fuligules milouin et morillon. Les Foulques macroules sont par ailleurs
prélevées en grand nombre. En fonction du gibier chassé, il existe différents types de chasse :
la chasse à la hutte (très prisée), la chasse à la botte, la chasse à la passée ou à la volée, la
chasse dans les garrigues, la chasse à la glue.
Randonnée
L’étang de Berre offre des paysages d’une grande diversité situé au cœur du département
et connecté à la plupart des grands massifs naturels. Le réseau de sentier permettant de
parcourir ses rives est dense. Il s’agit d’une activité pratiquée aussi bien par des
randonneurs du département et des habitants du pourtour (promeneurs du dimanche)
que par des touristes.
De Saint-Chamas à Châteauneuf-les-Martigues, une grande partie du sentier littoral a été inscrite dans
le Plan départemental des itinéraires de promenade et randonnée.
IV- La mauvaise réputation
Dans l’esprit des médias, notamment nationaux, du grand public et d’un grand nombre
de riverains, l’étang de Berre véhicule encore une image trop négative où l’eau et l’air
sont pollués, les paysages mités par l’industrie, l’urbanisation anarchique et l’accès aux
ressources ou aux sites de loisirs, difficile. Nombreux sont ceux qui préféreraient voir
associer à l’étang l’idée de “destination soleil” !
Il faudra des signaux forts d’amorce de restauration écologique pour modifier l’image négative
de l’étang de Berre. Retrouver ou réveiller une fierté d’appartenance au territoire, tel sera
l’objectif dans un premier temps. Mais la restauration de l’image de l’étang est aussi au cœur
de la stratégie d’amplification du phénomène touristique.
— 16 —
Les objectifs
de restauration
La restauration
écologique est le
procédé par lequel on
accompagne et facilite
le rétablissement d'un
écosystème qui a été
dégradé, endommagé
ou détruit.
LES
OBJECTIFS
DE
R E S TAU R AT I O N
I. Synthèse des objectifs
de restauration
Les actions du contrat d’étang doivent répondre à l’objectif général d’amélioration des
écosystèmes, des usages et de l’image du territoire. Il s’agit d’amorcer le cercle vertueux
qui connecte ces trois thématiques :
COHERENCE
C
OHERENCE D
DES
ES O
OBJECTIFS
B J E C T IF S E
ET
T INTERELATIONS
IN T E R E L A T IO N S
Amélioration
A
mélioration
des
d
es
connaissanc
c
onnaissanc
es
e
s
Réduction
des apports
polluants
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Soutien
outien des
usages
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A
m é lio r a tio n d
des
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écosystèmes
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usages
sages
Info
Information
formation
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Restauration
des
écosy
stèmes
s
écosystèmes
Amélioration
A
mélioration de
de l’image
l’im a g e
Communication
munication et éducation
on à
l’environnement
l’env
ironnement
L’amélioration des écosystèmes est un préalable au développement des usages contraints par
la qualité du milieu et, dans le même temps, l’image renvoyée par l’étang de Berre bénéficiera
de cette dynamique positive. L’amélioration de l’image de l’étang sera elle-même un facteur
d’évolution positive des usages et des écosystèmes en favorisant une réappropriation du site
par les riverains et les usagers. Les actions allant dans le sens de l’amélioration des écosystèmes
sont donc essentielles : réduire les apports polluants et, parallèlement, engager des démarches
de restauration écologique.
Le Contrat d’étang a l’ambition de porter un programme d’actions visant à la restauration de
l’écosystème et des usages contraints par la qualité du milieu. Cette approche, qui répond à
l’attente des acteurs locaux, est en phase avec les orientations définies au niveau national
(Grenelle Environnement, LEMA) et au niveau du bassin Rhône - Méditerranée (SDAGE).
L’écologie de la restauration repose sur la définition de trajectoire historique pour étudier les
états de référence d’un écosystème dégradé et définir des projets de restauration. La
restauration écologique se définit comme le processus par lequel on accompagne, encourage ou
facilite le rétablissement d’un écosystème qui a été dégradé, endommagé ou détruit.
Les conditions historiques sont donc un point de départ idéal pour un plan de restauration.
— 18 —
LES
OBJECTIFS
DE
R E S TAU R AT I O N
Néanmoins, restaurer un écosystème historique reste utopique. Pour l’étang de Berre, qui
nécessitera une longue période de restauration, il faut chercher à concilier l’idéal, qui est de
restaurer un écosystème fidèlement à sa trajectoire historique et la réalité, selon laquelle les
écosystèmes sont dynamiques et sujets à altération ; ceci à cause des changements à long
terme des conditions environnementales, ainsi qu’en réponse à des événements aléatoires. Les
écosystèmes restaurés ne pourront jamais être des répliques statiques du passé.
La plupart du temps, les écosystèmes ont franchi un, voire plusieurs seuils d'irréversibilité. Ces
seuils empêchent parfois les gestionnaires de ramener un écosystème détérioré à son stade
antérieur et exigent que la restauration soit replanifiée pour atteindre un autre stade. L'ingénierie
environnementale, dont certaines techniques ont été développées il y a déjà très longtemps,
s'impose quand les capacités naturelles de régénération ne suffisent plus
II. Connaître l’histoire pour
se projeter vers l’avenir :
la trajectoire historique
- 7000 : l'étang de Berre se forme à la suite de la transgression flandrienne par le remplissage de
la plaine par l’eau de mer à travers une vallée d’érosion incisant le massif calcaire. Ce passage
profond se comblera ensuite naturellement par l’accumulation de sédiments, isolant plus ou moins
l’étang de Berre de la mer.
- 125 : les légions romaines creusent le chenal de Caronte à – 2 m abaissant ainsi le niveau de
l'étang, ce qui fait émerger l'actuel cordon sableux du Jaï séparant l'étang de Berre de l'étang de
Bolmon (il s’agit d’une hypothèse)
1191 : aménagement des premières bourdigues entre les étangs de Berre et de Bolmon. Ces
communications permettaient de piéger les poissons qui passaient d'un étang à l'autre.
1435 : creusement et aménagement de trois nouvelles bourdigues entre ces deux étangs
1863 : les communications entre l'étang de Berre et la Méditerranée qui s’étaient réduites suite au
comblement naturel du canal de Caronte, sont rétablies par l’approfondissement du chenal de
Caronte, à – 4 m.
1907 : le chenal de Caronte est approfondi à – 6 m.
1925 : le chenal de Caronte est approfondi à – 9 m. Il s’agissait de permettre le passage de navire
à fort tirant d’eau
1926 : ouverture du tunnel et du canal du Rove. Il s’agit de garantir la continuité fluviale entre le
Rhône et Marseille. Une communication hydraulique supplémentaire entre l'étang et la mer (anse
de l'Estaque) est ainsi aménagée.
1963 : effondrement du tunnel du Rove. Les échanges hydriques via ce tunnel sont totalement
interrompus.
1966 : mise en service de l’usine hydroélectrique de Saint-Chamas, dernier aménagement de la
chaîne hydroélectrique de la Durance qui utilise l’étang de Berre comme milieu récepteur. De
— 19 —
LES
OBJECTIFS
DE
R E S TAU R AT I O N
considérables quantités d'eau douce et de limons, provenant du détournement de la Durance, y
sont alors déversées.
1993 : suite à un référendum d'initiative local, point d’orgue d’une importante mobilisation sociopolitique pour la réhabilitation de l’étang, le plan Barnier impose les premiers quotas au
concessionnaire de l’aménagement hydroélectrique.
2005 : une nouvelle série de contraintes et d’objectifs est imposée à EDF.
Cette chronologie associée aux données scientifiques historiques sur les milieux permet de caractériser les alternatives suivantes :
Avant 1863 : l'étang de Berre est un milieu saumâtre très riche, avec des peuplements denses et
étendus de macrophytes. La salinité est relativement constante, avec des variations spatiales et
saisonnières liées aux variations des régimes des cours d'eau.
1863-1924 : les creusements successifs du chenal de Caronte entraînent une augmentation de la
salinité de l’étang de Berre. Les biocénoses de l’étang de Berre sont typiques d’un milieu « Sables
vaseux de mode calme », avec une végétation variée de milieu côtier, accompagnée de vastes zones
d’herbiers de Zostera. La végétation de l’étang de Bolmon est constituée d’espèces typiques des
milieux lagunaires saumâtres qui accompagnent une biocénose de type Lagunaire euryhalin et
eurytherme.
1925-1965 : La biodiversité des écosystèmes marins n’est pas encore touchée par les industries :
les biocénoses SVMC (qui dominent l’essentiel des fonds de l’étang) et LEE sont florissantes avec
d’importantes zones de moulières et d'herbiers de phanérogames. Le stock ichtyologique est
abondant et se compose d’espèces typiques des milieux lagunaires accompagnées d’espèces à
affinité marine. Cependant, en raison de la pollution chimique croissante, la contamination de la
matière vivante entraîne en 1957 l’arrêt de la pêche professionnelle. En termes de nautisme, ce
sont les activités de baignade qui se développent principalement avec les sites très réputés du Jaï,
et de l’anse du Ranquet.
1966-1992 : Deux événements vont perturber les écosystèmes aquatiques, qui commencent à être
lourdement affectés par les pollutions urbaines, industrielles et agricoles : l'effondrement du
tunnel du Rove en 1963, et la mise en service de la centrale hydro-électrique de Saint-Chamas en
1966. Dorénavant, ce sont, en moyenne, 4 milliards de m3 d’eau douce par an qui sont rejetés dans
le nord de l’étang de Berre. La salinité chute brutalement dans l’étang de Berre entraînant une
diminution de la salinité de l’étang de Bolmon. Une stratification haline se met en place de manière
quasi permanente, induisant des épisodes anoxiques de grande ampleur et isolant les eaux de
fond, plus salées, du reste de la masse d’eau. Les espèces inféodées au milieu marin disparaissent
tandis que les assemblages benthiques régressent fortement. Les pollutions industrielles, urbaines
et agricoles, participent à la dégradation de la qualité de l'eau. Les activités de pêche subissent les
effets des modifications drastiques de l’écosystème et s’adaptent par la capture d’une nouvelle
espèce cible devenue abondante : l’anguille. La mauvaise image de l’étang de Berre s’impose au
grand public
1993-2005 : Dans l’étang de Berre, les variations temporelles de salinité restent importantes et la
stratification haline perdure. La qualité chimique de l'eau s'améliore cependant grâce aux normes
de rejets imposés aux industriels de la chimie et de la pétrochimie à partir des années 70 et en
1994, la pêche est à nouveau autorisée dans l'étang de Berre. Dans l’étang de Bolmon, les ceintures
littorales de Potamogeton pectinatus disparaissent, les fonds meubles sont quasiment dépourvus
de vie et la masse d’eau est le siège d’une prolifération de cyanobactéries. Le canal du Rove est
gagné par l'eutrophisation. Les activités de pêche retrouvent un statut légal dans l’étang mais les
professionnels doivent à nouveau s’adapter aux évolutions de l’écosystème. La qualité sanitaire de
l’eau s’améliore progressivement avec les travaux réalisés sur les systèmes de traitement des eaux
des communes riveraines et du bassin versant.
— 20 —
LES
OBJECTIFS
DE
R E S TAU R AT I O N
2006-2010 : L'étang de Berre voit sa salinité augmenter et maintenue entre 15 et 25 g/l, les
variations d’amplitude et de vitesse sont nettement réduites mais l’étang reste un milieu
globalement eutrophe. Le Bolmon, isolé, se maintient à des salinités variant entre 5 et 10 g/l et à
un stade trophique avancé. Bien que saisonnière, la présence plus fréquente d’espèces marines
modifie la stratégie de pêche des professionnels qui délaisse le muge, prioritairement pêché les
périodes précédentes. En 2008, suite à deux années d’études et d’expérimentation, un arrêté
préfectoral autorise la collecte des naissains de moules et 50 licences sont délivrées aux
professionnels locaux. La demande de loisirs nautiques de proximité s’accroît et les collectivités
locales investissent dans l’aménagement des sites de baignade de l’étang.
III. Définir un écosystème
de référence
L’écosystème de référence, c'est-à-dire la base sur laquelle va s’appuyer l’objectif à
atteindre en terme de milieu, se définit dans le cas de l’étang de Berre par la
connaissance de son histoire, par la vision du territoire portée par les acteurs locaux,
ainsi que par les objectifs définis réglementairement dans le cadre de la DCE.
Si on réunit les indicateurs économiques, sociaux et écologiques, la période de 1925-1966
ressort comme la période la plus judicieuse pour construire un écosystème de référence.
Cette période correspond en effet à un étang avec une salinité, une faune et une flore typiques
d’un milieu marin compensant en partie l’eutrophisation croissante liée à une pollution
industrielle, agricole et urbaine toujours plus intensive. De grands aménagements hydrauliques
sont réalisés : la fin de l'approfondissement du canal de Caronte (1925) et l'ouverture du tunnel
du Rove (1925). Les activités traditionnelles de l’étang, à l’origine d’un sentiment identitaire,
sont présents sur une grande partie de la période (l’interdiction de la pêche se situe en 1957)
et enfin, les congés payés, s’accompagnent avec l’apparition du tourisme et des loisirs de
proximité d’une reconnaissance des loisirs fournis par l’étang.
Description de l’écosystème de référence 1925 - 1965
La salinité de l’étang de Berre était globalement homogène, comprise entre 24 et 32, avec des
valeurs maximales à 36. La salinité de l’étang de Bolmon témoignait de l’influence des eaux de
Berre, mais aussi désormais de celle des eaux du canal du Rove, comprise entre 8 et 35 selon
les zones de l’étang et la saison.
La majeure partie des fonds de l’étang de Berre était constituée de la même biocénose SVMC
florissante (jusqu’à 101 espèces de la macrofaune benthique recensées), avec d’importantes
zones de moulières et des herbiers de Zostères dont la surface est estimée à 6 000 ha. Dans
l’étang de Bolmon, la biocénose LEE était florissante, les herbiers de Ruppia largement
développés occupaient la plus grande partie des fonds de l’étang. Dans le canal du Rove, on
assistait à la colonisation de nombreuses espèces en abondance, à la fois par le golfe de
— 21 —
LES
OBJECTIFS
DE
R E S TAU R AT I O N
l’Estaque (espèces franchement marines) et par l’étang de Berre (espèces plus euryhalines).
Dans les petits fonds (darses, bassin de la Mède) on trouvait également trace d’herbiers de
Zostères qui accompagnent une biocénose riche dans les substrats meubles.
Le stock ichtyologique était abondant et se composait d’espèces typiques des milieux lagunaires
accompagnées d’espèces à affinité marine.
L'étang de Berre était le lieu d'une eutrophisation encore modérée. La profondeur théorique de
la couche euphotique était comprise entre 10 et 12 mètres, ce qui traduit une forte transparence
de l’eau - indispensable au développement des herbiers - et une faible production
phytoplanctonique.
L’étang bénéficiait d’une bonne oxygénation sur la colonne d’eau, avec l’apparition de brèves
anoxies dans les zones profondes, notamment en période estivale.
C’est en tenant compte de cet état de référence qu’on va construire un projet de restauration
pour dessiner une lagune méditerranéenne profonde équilibrée. Les objectifs définis par le
Gipreb et son Conseil scientifique dessinent une lagune méditerranéene profonde équilibrée
dont l’état écologique est à mi-chemin entre l’état actuel et l’écosystème de référence. Il s’agit
pour la macrofaune benthique de permettre la reconquête de la vie benthique dans les zones les
plus profondes de l’étang de Berre actuellement azoïques et de permettre l’installation durable
d’une biocénose de type SVMC, à l’exception d’une région bordant le cordon sableux du Jaï qui
sera colonisée par un peuplement Sable fin bien calibré. Il s’agit pour les phanérogames de la
reconquête des fonds de l’étang par les herbiers de zostères avec un recouvrement important sur
tout le pourtour par Zostera noltii jusqu’à 3 mètres de profondeur avec la présence de Ruppia
cirrhosa ; la présence de l’espèce Potamogeton pectinatus à l’embouchure immédiate des cours
d’eau et une colonisation des fonds par Zostera marina jusqu’à 6 mètres de profondeur dans la
zone sous l’influence des entrées d’eau marine.
Les objectifs de la Directive cadre sur l’eau
La Directive cadre sur l’eau impose l’atteinte d’un bon état de la masse d’eau étang de Berre,
c’est-à-dire autant écologique que chimique, pour 2021.
Actuellement, les macrophytes sont le paramètre le plus déclassant de l’état biologique
car il n’y a que très peu d’espèces de référence, les herbiers de zostères ayant quasiment
disparu de l’étang. La macrofaune benthique est également un élément déclassant.
— 22 —
LES
OBJECTIFS
DE
R E S TAU R AT I O N
Masses d’eau liées à l’étang de Berre
État qualificatif des masses d’eau au titre de la DCE
FRDT 15a
Statut
Grand
étang
Naturelle
de transition
Vaïne
Modifiée
de transition
2021
Bolmon
Naturelle
de transition
2021
Très bon
Bon
Hydro- Phyto- Macrophyte Benthos Poisson Chimie
logie plancton
Biotique
Moyen
Médiocre
— 23 —
Pas bon
Chimie Echéance
eau
bon état
2021
LES
OBJECTIFS
DE
R E S TAU R AT I O N
LE SDAGE – ORIENTATIONS FONDAMENTALES
ET PROGRAMME DE MESURES
Le littoral méditerranéen et la bande côtière les eaux de transition
Milieux d’une grande richesse écologique et pôle d’attraction pour l’homme, les lagunes sont aussi
le support de nombreuses activités. Ces milieux subissent différentes pressions d’origine
anthropique qui ont générés des dégradations de leur fonctionnement :
• Apports polluants (azote phosphore) provenant des activités et usages riverains, et du bassin
versant d’alimentation ;
• Contamination de l’écosystème par des substances dangereuses (métaux lourd, pesticides,
hydrocarbures résidus médicamenteux) ;
• Cloisonnement des milieux et altération des échanges biologiques et hydrauliques entre la
lagune et les milieux auxquels elle est connectée (mer, cours d’eau, zones humides) ;
• Destruction, particulièrement préjudiciables, des zones humides périphériques essentielles à
leur bon fonctionnement
Compte tenu de l’augmentation très forte de la pression démographique et touristique sur le littoral
méditerranéen, la préservation et la reconquête des milieux lagunaires constitue un enjeu capital du
SDAGE.
Points clefs pour l’atteinte des objectifs du SDAGE :
• L’intégration des enjeux spécifiques aux milieux lagunaires dans les projets d’aménagement du
territoire représente un enjeu essentiel pour leur préservation ainsi que celles des zones humides
connexes ;
• L’amélioration de la qualité des milieux lagunaires ne peut réussir sans la mise en œuvre
d’actions de dépollution concomitantes au niveau du bassin versant d’alimentation, l’inertie de
réponse des milieux lagunaires devant par ailleurs être intégrée dans le dimensionnement des
projets de restauration ;
• Une veille active vis-à-vis de certaine espèces envahissantes (Cascail, Carassin, Perche soleil,
Ecrevisse américaine…) est indispensable pour maîtriser des phénomènes de compétition qui
pourraient remettre en cause certains objectifs ;
• L’amélioration de la connaissance sur le fonctionnement des lagunes constitue un axe important
pour affiner les conditions de références de ces milieux et mettre en place un suivi adapté aux
besoins des plans de gestions futurs.
Les masses d’eau
L’étang de Berre FRDT15
FRDT 15a grand étang
FRDT 15 b étang de Vaïne
FRDT 15c étang de Bolmon
La Cadière et ses affluents FRDR 126
FRDR 126a Ruisseau Cadière
FRDR 126b Ruisseau du Raumartin
Les très petits cours d’eau
FRDR 10775 la Durançole
FRDR 12129 Le vallat Neuf
FRDR12130 Le vallat du Ceinturon
FRDR 10874 le Bondon
FRDR 10891 la Marthe
Les masses d’eau souterraine
FR-DO 312 Alluvions de l’Arc
— 24 —
LES
OBJECTIFS
DE
R E S TAU R AT I O N
Les orientations fondamentales
Orientation fondamentale 1 : Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité
Orientation fondamentale 2 : Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux
aquatiques
Orientation fondamentale 3 : Intégrer les dimensions sociales et économiques dans la mise en œuvre
des objectifs environnementaux
Orientation fondamentale 4 : Renforcer la gestion locale de l’eau et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau
Orientation fondamentale 5 : Lutter contre les pollutions en mettant la priorité sur les pollutions par les
substances dangereuses et la protection de la santé
Orientation fondamentale 6 : Préserver et re-développer les fonctionnalités naturelles des bassins et milieux aquatiques
Orientation fondamentale 7 : Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en
eau et en anticipant l’avenir
Orientation fondamentale 8 : Gérer les risques d’inondations en tenant compte du fonctionnement naturel
des cours d’eau
Les problèmes identifiés sur le bassin versant de l’étang de Berre
• Déséquilibre quantitatif
• Dégradation morphologique
• Altération de la continuité biologique
• Substances dangereuses hors pesticides
• Eutrophisation excessive
• Pollutions domestique et industrielle hors substances dangereuses
• Pollutions agricole : N, P, et matières organiques
Les mesures pour les masses d’eau de l’étang de Berre
• 3A29 Restaurer un équilibre hydrologique entre les apports d’ ‘eau douce et d’eau salée
• 3C17 Restaurer les berges et/ou la ripisylve
• 3C11 Créer ou aménager un dispositif de franchissement pour la montaison
• 5A31 Mettre en place des conventions de raccordement
• 5A32 contrôler les conventions de raccordement, régulariser les autorisations de rejets
• 5A40 actualiser les autorisations relatives aux installations classées pour la protection de
l’environnement
• 5A50 Optimiser ou changer les processus de fabrication pour limiter la pollution industrielle
• 5B03 Approfondir l’état des lieux sur les sources de pollution à l’origine de l’eutrophisation
• 5E04 élaborer et mettre en œuvre un schéma directeur des eaux pluviales
• 5G01 Acquérir des connaissances sur les pollutions et les pressions de pollution en général
(nature, source, impact sur le milieu, qualité des milieux)
— 25 —
LES
OBJECTIFS
DE
R E S TAU R AT I O N
IV. La restauration à des
fins socio-économiques :
prospective
Les évaluations économiques ont été réalisées sur les tenants et les aboutissants imputables aux
deux grandes options de réhabilitation de l’étang de Berre :
- la dérivation des eaux du canal EDF vers l’embouchure du Rhône
- la restitution quasi totale des eaux du canal EDF en Durance.
Les grandeurs économiques de ces deux options sont comparées entre elles, en référence au scénario
tendanciel représenté par la situation actuelle prolongée dans le temps. Les valeurs mesurées pour
être comparées sont donc des valeurs d’écarts entre la situation tendancielle et la situation évaluée.
Ces changements interviendraient dans un laps de temps relativement important : au moins une dizaine
d’années. Il s’agit donc de comparer ces diverses situations à la lumière des conséquences positives et
négatives qu’elles seraient susceptibles d’induire à moyen et long termes :
• Les coûts des options, investissement et fonctionnement
• Les conséquences sur les activités et territoires.
• Les retombées socio-économiques que l’on est susceptible d’attendre d’une amélioration du milieu
lagunaire de l’étang de Berre. À terme, la reconquête de la qualité de l’étang devrait permettre à
certaines activités et pratiques de se développer. De nouvelles formes de développement sont ainsi
rendues possibles et sont déclinées sur trois plans :
. des retombées économiques classiques liées au développement d’activités marchandes qui
induisent des chiffres d’affaires et des emplois locaux,
. des retombées sociales liées à une économie non marchande et à une amélioration du cadre de vie
qui se traduisent par un bien-être des populations, une cohésion sociale, une réduction des impacts
sociaux et économiques des crises,
. des aménités environnementales liées à l’existence d’un patrimoine remarquable induisant une
attractivité territoriale et une reconnaissance macro régionale de l’importance du territoire.
"Les comités techniques et stratégiques mis en place pour la définition précise
de l’étude et son suivi ont fait émerger des divergences de positionnement
des acteurs. En particulier EDF dont les points de vue sur les évaluations
financières des différents scénarios ont été précisés en fin d'étude."
— 26 —
LES
OBJECTIFS
DE
R E S TAU R AT I O N
Deux approches complémentaires
...pour rendre compte de l’action publique
Retombées socio-économiques :
Argumentaire pour un projet de développement
Logique territoriale
Cette argumentation a pour objectif de montrer l’intérêt territorial du projet et ses limites et
inconvénients pour chacune des options envisagées et d’initier une réflexion sur l’intérêt de
promouvoir un tel projet sur ce territoire à l’échelle nationale.
Analyse coût/avantage :
Logique nationale
L’analyse coût avantage permet de juger de l’efficacité relative des dépenses publiques ;
l’intégralité des coûts et avantages est monétarisée afin de porter un jugement global sur chaque
projet, à l’échelle de la collectivité nationale. Ainsi, il s’agit d’identifier, parmi les conséquences
mesurées, celles qui constituent des productions nettes de richesse à l’échelle nationale afin de
bâtir une argumentation pour la justification du financement d’un tel projet.
La préservation de l’étang est une question nationale et même européenne compte tenu de
l’importance de cette lagune, une des plus grandes de la Méditerranée. En outre, l’option dérivation
est d’un coût particulièrement important (plus d’un milliard d’euros) justifiant également cette
dimension nationale et européenne. Il convient donc d’analyser ce projet à cette échelle nationale.
— 27 —
LES
OBJECTIFS
DE
R E S TAU R AT I O N
Synthèse de l’analyse socio-économique
de la réhabilitation de l’étang de berre
Terme de l’analyse : 50 ans
Taux d’actualisation : 4 % puis dégressif après 2042
jusqu’à 3,6 % au bout de 50 ans
Coût des travaux de dérivation actualisés sur 5 ans : 1,5 milliards d’euros
Retombées locales
Tourisme, loisirs, nautisme, pêche, aménités environnementales
(valeur de non usage),
cohésion sociale, conséquences sur la Durance.
Laquelle des deux options de réhabilitation
apporte localement le plus de retombées ?
Le projet de dérivation devient rentable
au bout de 15 (hypothèse haute) ou 22 ans (hypothèse basse).
hypothèses hautes
Millions
d’euros
hypothèses basses
Dérivation Restitution Dérivation Restitution
VAN* : valeur
actualisée nette
sur 50 ans
10,3
Milliard €
3,6
2,9
1,9
Milliard € Milliard € Milliard €
* la valeur actualisée nette correspond à la somme des avantages actualisés
moins le coût des travaux (pour la dérivation)
— 28 —
LES
OBJECTIFS
DE
R E S TAU R AT I O N
RETOMBÉES ÉCONOMIQUES ACTUALISÉES SUR 50 ANS (millions d’ )
Combinaison d’hypothèses qui Combinaison d’hypothèses qui
maximisent les retombées
minimisent les retombées
Dérivation
Restitution
Dérivation
Restitution
Tourisme
Loisirs
Nautisme
Pêche
5 851
351
281
55
2 274
197
0
25
2899
351
30
52
1 127
197
0
29
Aménités
environnementales
(valeur de non
usage)
3 480
2 923
818
496
Cohésion sociale
Durance
122
1 654
86
-1 867
122
195
86
-79
Total avantages
11 794
3 638
4 467
1 856
Coût des travaux
Valeur Actualisée
Nette
- 1 522
0
- 1 522
0
10 272
3 638
2 945
1 856
La dérivation, quelle que soit la combinaison considérée apporte plus de retombées
économiques sur le territoire que la restitution et cela en tenant compte des coûts actualisés
de la dérivation. Les avantages économiques de la dérivation présentent en effet une
valeur actualisée nette comprise entre 3 et 10,2 milliards d’euros sur 50 ans tandis que
celle de la restitution se situe entre 1,8 et 3,6 milliards d’euros, selon la combinaison retenue.
Si on regarde les résultats non plus sur 50 ans mais sur une année en régime de croisière
(année 2040), on obtient les valeurs annuelles (non actualisées) suivantes :
— 29 —
LES
OBJECTIFS
DE
R E S TAU R AT I O N
Analyse coût / avantage – ACA
Les postes du plan comptable agrégés ici sont l’hydroélectricité,
la pêche, la cohésion sociale,
les aménités environnementales et les conséquences sur la Durance.
Pour la collectivité nationale considérée comme un tout,
quelle option génère le plus d’avantages ?
Le projet de dérivation devient rentable
au bout de 17 ou 33 ans selon la combinaison.
Hypothèses favorables
à la dérivation
Millions
d’euros
VAN* : valeur
actualisée nette
sur 50 ans
Hypothèses favorables
à la restitution
Dérivation Restitution Dérivation Restitution
4,8
Milliard €
-0,45
0,61
0,58
Milliard € Milliard € Milliard €
L’option dérivation atteint son point d’équilibre, selon la combinaison
d’hypothèses considérée au bout de 17 ou 33 ans, période à laquelle
les 1,5 milliards d’euros (actualisés) investis par la puissance publique
sont ainsi récupérés.
Le taux de retour sur investissement de la dérivation s’élève entre 2,3 %
et 4,7 % selon la combinaison retenue.
— 30 —
LES
OBJECTIFS
DE
R E S TAU R AT I O N
VALEUR ACTUALISÉE NETTE SUR 50 ANS (millions d’ )
Combinaison d’hypothèses
Combinaison d’hypothèses
favorables à la dérivation
favorables à la restitution
Pêche
Cohésion sociale
Aménités
environnementales
Etang de Berre
Durance
Hydroélectricité
Total avantages
Coût des travaux
Valeur Actualisée
Nette
Dérivation
Restitution
Dérivation
Restitution
55
370
25
259
55
370
25
259
3 533
1 997
871
792
1 654
- 1 867
226
-113
733
- 458
641
-413
6 345
- 1 522
- 45
0
2 132
- 1 522
585
0
4 823
- 45
610
585
Le tableau montre que la dérivation est plus avantageuse que la restitution mais que l’écart
est peu important et donc moins significatif dans le cas de la combinaison d’hypothèses
favorables à la restitution Sur cinquante ans, la dérivation générerait en effet entre 0,6 et
4,8 milliards d’euros (nets des investissements). En ce qui concerne la restitution, la
combinaison d’hypothèses favorables à la dérivation aboutit à une valeur actualisée
négative !
Si on regarde les résultats non plus sur 50 ans mais sur une année en régime de croisière
(année 2040), on obtient les valeurs annuelles non actualisées suivantes :
— 31 —
Enjeux et leviers
d'actions
Amélioration
des écosystèmes
aquatiques et
terrestres, amélioration
des usages,
amélioration
de l’image
ENJEUX
ET
LEVIERS
D'ACTIONS
I. L’enjeu de restauration
des écosystèmes
lagunaires
Dans l’ensemble des cas décrits dans la littérature, il s’avère que les procédures de
restauration les plus efficaces sont celles qui allient la réduction des pollutions en amont
et les opérations de restauration écologique avec deux thématiques principales : la
gestion hydraulique pour déconfiner les masses d’eau et les transplantations d’herbiers,
généralement les zostères. Dans tous les cas, les protocoles commencent par une phase
expérimentale ou exploratoire et doivent s’adapter aux spécificités du site ; à ce titre ils
nécessitent souvent d’imaginer des méthodes innovantes.
Réduire les apports du bassin versant aux milieux aquatiques
La mauvaise qualité environnementale de l’écosystème aquatique de l’étang de Berre
trouve son origine dans les pressions excessives qu’il subit historiquement, dues au
développement urbain, industriel et agricole de ses rives et de son bassin versant. Ces
pressions se concrétisent par des apports polluants générant une eutrophisation globale
du milieu, des contaminations chimique et bactériologique, plus localisées et un
déséquilibre eau douce – eau salée.
La réhabilitation de cet écosystème passe nécessairement par une réduction de ces apports,
objectif que le contrat d’étang doit porter et encourager en définissant et en accompagnant la
mise en oeuvre d’actions appropriées. Le SDAGE précise que l’anticipation et la réduction des
pollutions à la source est un axe de travail prioritaire vis-à-vis de l’objectif d’atteinte du bon
état écologique tel qu’il s’impose dans le cadre de la DCE.
Les apports diffus et directs à l’étang de Berre sont de nature et d’origine diverses,
bactériologique, organique, chimique, nutritive, urbaine, industrielle, agricole. Les apports directs
font l’objet d’un assez bon niveau de connaissance qualitative et quantitative : les apports du
bassin versant naturel par les cours d’eau, les apports d’EDF et les échanges avec la mer ont
fait l’objet d’investigations et de campagnes de mesures. Les rejets des stations d’épuration
urbaines sont traités à 92 % pour les 740 000 Eh de l’ensemble du bassin versant et à 100 %
pour le bassin versant direct. Suite aux efforts entrepris dès 1971 par le SPPPI, les rejets
industriels sont aujourd’hui maîtrisés. La restauration de l’équilibre entre les apports d’eaux
douces et salées, l’approfondissement des connaissances sur l’eutrophisation du milieu et la
mise en place de mesures de gestion des effluents pluviaux, urbains, industriels et agricoles via
les canaux de drainage font partie des orientations affichées par le SDAGE que le contrat doit
maintenant décliner en actions opérationnelles.
— 33 —
ENJEUX
ET
LEVIERS
D'ACTIONS
Réduire l’eutrophisation
Potentiellement, tous les apports hydriques diffus et ponctuels induisent des flux de
nutriments dans le milieu, soit directement, soit par l’intermédiaire des cours d’eau
drainant le vaste bassin versant de l’étang : assainissement, industrie, agriculture.
L’atteinte d’un niveau trophique « acceptable » passe par des interventions au niveau
de tous ces secteurs d’activité et devrait favoriser l’amélioration de l’écosystème
(diminution des anoxies, meilleures conditions pour le développement des herbiers de
zostères et des peuplements de macrofaune benthique) et les conditions d’usage
(meilleure transparence de l’eau, baisse de la biomasse d’ulves, amélioration des
ressources marines).
Ce contexte d’eutrophisation touche toutes les masses d’eau : Grand étang, étang de Vaïne et
étang de Bolmon. L’établissement d’un diagnostic précis concernant l’eutrophisation des milieux
est en cours. Cet exercice nécessite pour l’étang de Berre de prendre en compte les nombreuses
sources d’apports citées plus haut. Sur la base des indices retenus par le Réseau de suivi
lagunaire en Languedoc-Roussillon et par la DCE, l’étang de Berre est classé dans un état
«passable» à «médiocre». Les principaux paramètres déclassants sont la biomasse
chlorophyllienne et les teneurs en oxygène dissous dans l’eau.
Extraire de la matière par le ramassage des macro-algues
L’occupation massive et prolongée des milieux aquatiques par les algues produit des
effets néfastes : la formation de malaïgues (anoxies, mortalité d’espèces) ; le
ralentissement du mouvement de la masse d’eau (accentuation du confinement) ;
compétition avec les autres espèces fixées (herbiers de zostères en particulier). Agir sur
le stock d’algues constitue un moyen de lutte pour prévenir la survenue de crises
dystrophiques.
Dans plusieurs lagunes méditerranéennes (étangs palavasiens, lac de Tunis, Venise, Orbetello
en Italie) le ramassage estival des macro-algues constitue un moyen de lutter contre
l’eutrophisation par l’exportation du stock de nutriments. La décomposition des algues ne
s’effectue pas dans l’eau : au lieu d’être remis à disposition et d’enrichir le milieu, la matière
organique et les nutriments contenus dans les thalles sont extraits de la masse d’eau. En outre,
la collecte des algues permet de réduire les nuisances visuelles et olfactives générées par les
échouages sur les rives.
Sur l’étang de Berre, ce sont les communes ou les intercommunalités qui interviennent. Ainsi
les communes riveraines les plus régulièrement touchées aidées ou non par leur
intercommunalité, ont réalisés des investissements matériels leur permettant de répondre
quotidiennement aux échouages. Dernièrement, des périodes de crises, mobilisant des volumes
d’algues importants, ont montré les limites de l’intervention individuelle. La mise en oeuvre de
moyens collectifs de collecte et d’élimination est alors envisagée.
— 34 —
ENJEUX
ET
LEVIERS
D'ACTIONS
Augmenter la circulation de l’eau
Cette technique vise à lutter contre l’eutrophisation et regroupe toutes les opérations
visant une amélioration de l’hydrodynamisme et un déconfinement d’une masse d’eau.
Le plus souvent, le but est de favoriser les échanges avec la mer. On élimine ainsi plus
rapidement les nutriments apportés en excès, ce qui diminue l’eutrophisation. Les eaux
de la lagune, ainsi renouvelées, sont de meilleure qualité.
L’hyper eutrophisation de l’étang de Bolmon et du canal du Rove est responsable d’une perte
radicale de biodiversité avec l’absence de phanérogames et l’extrême pauvreté de la macrofaune
benthique. En l’état actuel des connaissances, il semblerait bien qu’un palier supplémentaire
reste à franchir pour envisager une restauration de cet écosystème. En effet, si l’on se réfère
aux niveaux d’apports en N et P maximum tolérables pour l’atteinte d’un niveau trophique
acceptable et compatible avec un objectif de bon état écologique, ces apports sont encore 4,5
et 2,5 fois trop élevés respectivement pour l’azote et le phosphore.
Face à ce constat, la possibilité de déconfiner ces milieux, c'est-à-dire d’augmenter leur taux de
renouvellement apparaît une nécessité, tout comme le fait de poursuivre les efforts sur
l’assainissement sur le bassin versant. C’est dans ce contexte que le projet de réouverture du
tunnel du Rove à la circulation d’eau de mer présente un intérêt évident, vis-à-vis de la
restauration écologique des écosystèmes : un outil de lutte contre l’eutrophisation de l’étang
de Bolmon, du canal du Rove et du sud de l’étang de Berre. A titre d’illustration, l’apport de 4
m3/s d’eau de mer dans l’étang de Bolmon abaissera le temps de résidence de la masse d’eau
de 62 jours (pour une année moyenne) à 15 jours, soit une division par 4.
Supprimer le déséquilibre eau douce – eau salée
Dans toute lagune les apports d’eau douce et salée sont variables par nature. Pour
l’étang de Berre, à ces variations, historiquement dues au régime des rivières et à l’hydrodynamisme lié au vent et aux marées, se rajoute depuis 1966 les apports de la centrale hydroélectrique de Saint-Chamas. En l’absence de vents, ces apports d’eau douce
concentrés sur la partie nord de l’étang se superposent aux entrées marines du canal de
Caronte et forment une stratification haline dont une des principales conséquences est
le confinement des eaux les plus profondes.
Transplanter des phanérogames
L’accent porté sur la restauration des herbiers de phanérogames se justifie par leur
importance écologique et économique : les phanérogames aquatiques sont considérées
comme des espèces « ingénieurs d’écosystème » autour desquelles s’organise une flore
et une faune très riches, diversifiées et abondantes.
Ils fournissent en effet un abri pour de nombreuses espèces animales, sont des producteurs
primaires dont profitent d’autres éléments de la chaîne trophique, constituent le support
d’épibiontes… Par ailleurs, ils ont également un rôle majeur de stabilisation du sédiment et ainsi
— 35 —
ENJEUX
ET
LEVIERS
D'ACTIONS
de lutte contre l’érosion.
Les techniques de réintroduction de zostères sont variées. Ainsi plus de 13 techniques différentes
de plantations sont recensées.
En Méditerranée, la réimplantation d’herbiers de zostères est moins répandue que dans d’autres
régions du monde (Japon, Etats-Unis), elle est le plus souvent réalisée à titre expérimental. Les
lagunes de Thau, de l’Ingril, de Bages Sigean, de Venise ont fait l’objet de transplantations à
très petite échelle, les espèces concernées étaient Zostera noltii, Z. marina et Ruppia cirrhosa.
Dans tous ces cas les réimplantations ont été réalisées dans des secteurs anciennement
couverts d’herbiers mais ayant connu d’importantes régressions.
Sur l’étang de Berre une expérimentation de transplantation de zostères a été réalisée sur 6 sites
anciennement couverts d’herbiers. Deux espèces étaient concernées, Zostera marina et Zostera
noltii. Un suivi de deux ans, en cours, devra permettre d’évaluer le taux de survie et la croissance
des transplants qui se seront maintenus.
Réduire la contamination bactérienne
La contamination bactérienne des eaux représente un enjeu vis à vis des usages et
activités existants sur le plan d’eau. En milieu lagunaire, et en particulier sur l’étang de
Berre la salinité modérée, le faible renouvellement des eaux et l’ampleur des pressions
exercées par le bassin versant sont de nature à favoriser les risques de dégradation de
la qualité sanitaire des eaux. Ces dégradations contraignent les activités de loisirs
nautiques, essentiellement la baignade mais également l’exploitation des ressources
marines.
La réalisation anticipée des profils de vulnérabilité des eaux de baignade ainsi que la mise en
place dès 2004 d’un programme d’analyses, ambitieux à l’échelle annuelle, a permis d’identifier
les principales causes de dégradation sanitaire des eaux. Ainsi de nombreuses actions
d’acquisition de connaissances et d’amélioration du fonctionnement des réseaux
d’assainissement des eaux usées urbaines et pluviales ont été mises en oeuvre et d’autres ont
pu être programmées pour une réalisation dans le cadre du contrat d’étang.
— 36 —
ENJEUX
ET
LEVIERS
D'ACTIONS
II. L’enjeu de restauration
des écosystèmes
terrestres
Les rives de l’étang de Berre offrent, comparativement au reste du littoral du
département, une certaine disponibilité d’espaces, avec des zones naturelles, des zones
en friches, des zones périurbaines en mutation. Contrairement aux idées reçues, certains
espaces sans intérêt visuel ou paysager abritent des espèces animales ou végétales rares
à l’échelle régionale.
La loi n°86-2 du 3 janvier 1986 relative à l'aménagement, la protection et la mise en valeur du
littoral et les règles spécifiques au Domaine public maritime s’appliquent à l’ensemble des
communes du pourtour de l’étang de Berre.Les paysages naturels et ruraux conservent une
forte image identitaire et sont autant de respirations dans l’uniformité du paysage bâti ; ils
constituent des secteurs à fort potentiel pour le cadre de vie. Ils permettent d’initier une trame
paysagère de requalification pour les espaces urbains qui leur sont voisins. L’étang de Berre
possède un véritable potentiel d’espaces naturels qui sont méconnus, parfois même en danger
et un potentiel de biodiversité qui ne demande qu’à s’exprimer dès lors que les contraintes qui
l’étouffent seront levées.
Etat de conservation des sites
Au vu de leur état actuel de conservation et de fonctionnement, les enjeux pour les écosystèmes
terrestres se situent essentiellement dans la protection foncière afin d’éviter le mitage et dans
la restauration des fonctionnalités écologiques à l’échelle de l’étang. Ainsi les notions de trame
verte et bleue appliquée à un contexte où des espaces naturels riches sont parfois morcelés et
ou des espaces aquatiques ne profitent pas d’échanges suffisant pour assurer un bon
renouvellement des eaux et un bon fonctionnement écologique revêtent une importance
particulière. Pour les sites Natura 2000, l’état de conservation des habitats et espèces terrestres
est globalement bon, par contre l’état de conservation des espèces aquatiques en particulier
les phanérogames est très dégradé…
Objectifs de conservation
Le tome 1 du DOCOB identifie des objectifs transversaux pour la conservation des espèces. Ces
objectifs s’appliquent aux habitats naturels abritant ces espèces :
> Maintenir ou améliorer la qualité physico-chimique des eaux
> Préserver et entretenir la végétation des habitats ouverts et des habitats humides et
encourager leur restauration
> Optimiser l’accueil des chiroptères
> Améliorer l’état des connaissances écologiques d’espèces constituant un enjeu fort à très fort
> Evaluer et organiser si nécessaire la régulation des populations de tortues à tempes rouges
en milieu naturel.
— 37 —
ENJEUX
ET
LEVIERS
D'ACTIONS
III. L’enjeu sur les usages
de l’étang
Dans leur situation actuelle les usages de l’étang de Berre et de son pourtour sont
essentiellement soumis à deux types de pressions :
d’une part, la qualité intrinsèque du milieu et ses dysfonctionnements, à l’’origine de
contraintes fortes pour la pérennité et le développement des activités d’exploitation des
ressources marines et de nuisances olfactives et visuelles pour les loisirs nautiques,
d’autre part, l’image véhiculée par l’étang, souvent associée au seul contexte historique
d’une masse d’eau « polluée » et aux paysages à dominante industrielle d’une partie de
ses rives, notamment l’étang de Vaïne.
Dans tous les cas, l’augmentation de la démographie associée aux investissements réalisés sur
l’étang seront à l’origine d’une augmentation de la demande d’usages qu’il est important
d’intégrer dès à présent dans la logique de contrat.
Nautisme
L’usage baignade et le développement des loisirs nautiques sont dépendants de la qualité de
l’eau, l’aménagement et l’entretien des plages, l’image de l’étang, les autres usages. Au regard
de l’évolution récente de la fréquentation des plages et du contexte particulier de l’étang de
Berre, une évolution tendancielle porterait à 660 000 la fréquentation des plages à l’horizon
2040.
Pêche
L’évolution de la pêche est directement liée à l’évolution écologique de l’étang et à moindre
mesure au contexte national et européen de la pêche. Si l’état écologique reste similaire à celui
d’aujourd’hui, les espèces disponibles à la pêche ne devraient pas beaucoup évoluer.
Cependant, si la salinité se maintient au taux actuel, le développement d’espèces marines à forte
valeur ajoutée comme la dorade ou le loup pourrait se confirmer. La baisse constatée sur le
quartier maritime de Martigues s’inscrit dans un contexte national de réduction du nombre
d’embarcations et de tensions sur les ressources. Globalement, la pêche sur l’étang de Berre
est une activité en déclin.
Randonnée
Concernant la randonnée, ne disposant pas d’évaluation actuelle de l’usage sur les rives de
l’étang de Berre, l’objectif porte sur l’élaboration d’une boucle pédestre permettant le
contournement complet de l’étang. Cette boucle utilisant de nombreuses portions de sentiers
aujourd’hui existants doit être valorisable par une pérennisation des tracés et l’information du
public. L’indicateur proposé pour évaluer le dynamisme de l’offre de randonnée, sachant que
la demande régionale est forte pour cet usage, porte donc sur le linéaire de sentier proposé
par les offices de tourisme, les communes, les topos guide du Comité départemental du
tourisme… Concrètement l’objectif sera d’obtenir le contournement complet de l’étang par le
cumul des portions de sentier proposées.
— 38 —
ENJEUX
ET
LEVIERS
D'ACTIONS
IV. L’enjeu réhabilitation
de l’image de l’étang
de Berre
Les atteintes à l’environnement et les pollutions ont très fortement dégradé l’image de
l’étang de Berre qui est perçu à l’extérieur (mais aussi par une partie de la population
locale) d’abord comme un complexe pétrochimique et un milieu aquatique pollué. Le
territoire de l’étang de Berre peut devenir un «espace de sens» qui se dessine autour d’un
projet de restauration.
Quelles est la perception actuelle du territoire pour ses habitants ?
C’est à travers une étude d’opinion que les premiers éléments de l’identité du territoire
apparaîtront. Cette étude servira à éclairer la vision des membres du Gipreb en la confrontant
aux opinions des habitants, en connaissant leurs attentes, leurs besoins, leurs satisfactions et
insatisfactions autour du territoire et du projet de réhabilitation. Cette étude se voudra
reproductible pour fournir un baromètre de l’évolution de cette perception au cours du contrat
d’étang.
Informer le grand public
Mieux faire connaître l’étang de Berre, faire comprendre la complexité des enjeux, c’est l’objet
de l’éducation à l’environnement qu’il est nécessaire de mettre en place autour de l’étang de
Berre.
Les premiers ambassadeurs de l’étang sont d’abord les riverains or pour le moment ils ont du
mal à en être les défenseurs tant ils en ont une image dévalorisée. Il n’y avait pas jusqu’à ce
jour de politique d’éducation à l’environnement à propos de l’étang de Berre. Il s’agit en effet
d’encourager la connaissance et la compréhension des enjeux de réhabilitation.
Pour répondre à ces enjeux, les pistes proposées consistent à déployer et structurer les actions
d’éducation à l’environnement et au développement durable à destination des riverains ; des
structures d’accueil touristiques ; développer de nouveaux concepts pédagogiques pour les
bases nautiques.
— 39 —
Synthèse du
programme d’actions
du contrat d’étang
— 41 —
SYNTHÈSE
DU
PROGRAMME
D
’ACTIONS
SYNTHESE DU PROGRAMME D’ACTIONS SAISON 1
I - L’enjeu de restauration des écosystèmes lagunaires
Actions
Action A1 : Réparation de la conduite d’eaux usées
entre Saint-Chamas et Miramas
Action A2 : Création d’un poste d’accompagnateur des réseaux
Action A3 : Suivi des substances dangereuses au débouché
des stations d’épuration
Action A4 : Suivi des substances dangereuses à l’exutoire de LyondellBasell
Action A5 : Amélioration du fonctionnement de la station d’épuration
de Marignane
Action A6 : Aménagement de bassins de rétention des eaux pluviales
sur les ouvrages routiers
Action A7 : Ouvrages de traitement des eaux pluviales de la zone aéroportuaire
Action A8 : Schéma d’assainissement pluvial
Action A9 : Amélioration du fonctionnement de la station d’épuration
de Martigues
Action A10 : Réalisation de deux bassins de rétention des eaux pluviales
Action A11 : Résolution d’anomalie de fonctionnement du réseau pluvial
Action A12 : Schéma directeur d’assainissement des eaux pluviales
Action A13 : Diagnostic et mise en conformité des raccordements
et collecteurs sur le secteur du bord de l’étang
Action A14 : Travaux d’amélioration de la qualité des rejets
des bassins de rétention
Action A15 : Extension de l’assainissement collectif secteur
bord de l’étang de Berre
Action A16 : Diagnostic pollution du collecteur eaux pluviales des Cadestaux
Action A17 : Pérennisation du poste d’ingénieur hydraulicien
Action A18 : Pérennisation du poste de technicien des réseaux
Action A19 : Diagnostic pollution du vallon du Baou en aval de l’A7
Action A20 : Pilote de traitement des effluents des serres
sur la plaine de l’Arc
Action A21 : Evaluation des apports toxiques des PME/PMI sur le bassin
versant de la Cadière vers l’étang de Berre (Vitrolles)
Action A22 : Evaluation des apports toxiques des PME/PMI sur le bassin
versant de la Cadière vers l’étang de Berre (Cabries-Les Pennes-Mirabeau)
— 42 —
SYNTHÈSE
DU
PROGRAMME
D’ACTIONS
Maître d’ouvrage
San Ouest Provence
Montant K€
955 750
Mesure
Marignane
300 000
Intercommunalités
126 000
5E04, 5A32
5A31
5A40
Lyondell Basell
CU MPM
21 000
1 000 000
5A32
CG 13
3 800 000
5E04
CCIMP
Saint-Chamas
CAPM
3 700 000
50 000
3 000 000
5E04
5E04
Châteauneuf-les-Martigues
Marignane
Vitrolles
Vitrolles
340 000
150 000
292 575
540 000
5E04
5E04
5E04
5E04
Vitrolles
550 000
5E04
Vitrolles
1 500 000
5E04
Vitrolles
Vitrolles
330000
362 000
Vitrolles
15000
Vitrolles
Chambre d’agriculture
215 000
105 270
5E04
5E04, 5A32
5A31
5E04, 5A32
5A31
5E04
5G01
CCIMP
273 750
5A31
CCIMP
250 265
5A31
— 43 —
SYNTHÈSE
DU
PROGRAMME
D
’ACTIONS
Actions
Action A23 : Reconstruction de la station d’épuration des eaux usées
du Camping le « vallon des Cigales »
Action A24 : Mise en place des équipements et ouvrages nécessaire à
l’autosurveillance et au diagnostic permanent des réseaux d’assainissement
Action A25 : Nouvelles modalités de gestion des bassins de rétention
des eaux pluviales
Action A26 : Création de bassins de collecte et de traitement des eaux pluviales
Action A27 : Réduction des apports par la réalisation d’un bassin de rétention
des eaux pluviales aux Beugons
Action A28 : Protéger et valoriser l’herbier de zostères dans l’étang de Vaïne
Action A29 : Améliorer la biodiversité par la réimplantation expérimentale
de Cystoseires dans le canal de Caronte
Action A30 : Atténuer la stratification des fonds de l’étang par l’installation
d’un système de bullage
Action A31 : Amélioration du renouvellement des eaux de l’étang de Bolmon,
du Canal du Rove et de l’étang de Berre par l’expérimentation de réouverture
du tunnel du Rove à la circulation d’eau de mer.
Action A32 : Etude d’opportunité et de faisabilité du déconfinement de
la portion de canal comprise entre la Méde et Martigues
Action A33 : Remise en état des équipements de gestion hydrauliques
Action A34 : Remise en état des connexions hydrauliques
Action A35 : Observatoire du milieu – suivi écologique
Action A36 : Acquisition de connaissances permettant d’améliorer les conditions
de ramassage et d’élimination des macrophytes opportunistes
Action A37 : Etude des apports du bassin versant direct – volet 2
Action A38 : Suivi exceptionnel des paramètres physique de l’étang de Berre
Action A39 : Application d’un modèle d’eutrophisation pour l’évaluation de
scénarios de gestion visant une amélioration du niveau trophique de la lagune
Action A40 : Acquisition de connaissances sur les facteurs hydrodynamiques
contraignant la recolonisation des herbiers de zostères
Action A41 : Suivi de la qualité des eaux, des sédiments, des peuplements
faunistiques et floristiques
Action A42 : Suivi de l’herbier du canal de Caronte
TOTAL Ecosystèmes aquatiques
— 44 —
SYNTHÈSE
DU
PROGRAMME
D’ACTIONS
Maître d’ouvrage
SAN Ouest Provence
Montant K€
145 00
Mesure
SAN Ouest Provence
101 000
5E04
LyondellBasell
Régie
5E04
Berre l’Etang
Marignane
1 797 400
330 000
5E04
5E04
Vitrolles
GPMM
30 000
50 000
3C17
3C17
EDF
864 000
3C17
GPMM
8 500 000
3A29
GPMM
100 000
En cours de définition
Istres
GIPREB
GIPREB
200 000
393 245
570 000
160 000
GIPREB
EDF - LNHE
EDF
300 000
1 025 000
440 000
EDF
205 000
SIBOJAI
40 000
3A29
3A29
5B03, 5G01
5B03
5B03
5B03, 5G01
5B035G01
Martigues
5B035G01
— 45 —
SYNTHÈSE
DU
PROGRAMME
D
’ACTIONS
II - L’enjeu sur les usages de l’étang
Actions
Action B1 : Suivi sanitaire de la qualité des eaux de baignade
Action B2 : Actualisation des profils des eaux de baignade
Action B3 : Elaboration d’une signalétique d’information des usagers
conforme aux recommandations du profil des eaux de baignade
Action B4 : Obtention de la certification nationale sur les eaux de baignade
Action B5 : Aménagement balnéaire sur la plage du Jaï
Action B6 : Surveillance et entretien de la plage Champigny
Action B7 : Création d’une mise à l’eau pour les embarcations à moteur
Action B8 : Organisation de manifestations de canoë kayak
Action B9: Réaménagement de la base nautique du Jaï
Action B10 : Revalorisation du port de plaisance des Heures claires
et construction d’une aire de carénage
Action B11 : Extension du sentier de découverte de l’étang de Berre
Action B12 : Entretien et aménagement du chemin des oiseaux
Action B13 : Extension du sentier de découverte de l’étang de Berre
par la création d’une passerelle piétonne sur le canal du Rove
Action B14 : Extension du sentier de découverte sur le littoral de Martigues
TOTAL Usages
III - L’enjeu de restauration des écosystèmes terrestres
Actions
Action C1 : Elaboration du plan de gestion de la Petite Camargue
Action C2 : Gestion du fonctionnement hydraulique de la roselière
de la Petite Camargue
Action C3 : Définition, réalisation et entretien des sentiers du Bolmon
Action C4 : Acquisitions foncières sur les communes de Châteauneuf-lesMartigues, Marignane et Saint-Chamas
Action C5 : Restauration et entretien des ripisylves et des fossés
Action C6 : Elaboration du plan de gestion des marais de la tête noire
Action C7 : Animation de la démarche Natura 2000
Action C8 : Réhabilitation et aménagement paysager de l’étang du Directeur –
ancienne poudrerie royale
Action C9 : Création d’un observatoire pour l’avifaune sur le site des Palous –
Petite Camargue
Action C10 : Création d’un observatoire pour l’avifaune et ses accès dans la zone
humide de l’ancienne poudrerie royale
Action C11 : Etude d’évaluation des risques liés à l’évolution du trait de côte
Action C12 : Aménagement de la promenade de l’étang de l’Olivier
Action C13 : Restauration et aménagement du site archéologique de Tholon
TOTAL Ecosystèmes terrestres
— 46 —
SYNTHÈSE
DU
PROGRAMME
Maître d’ouvrage
GIPREB
GIPREB
GIPREB
Montant K€
180 000
30 000
5 000
GIPREB
Marignane
Berre l’étang
Châteauneufles-Martigues
ESEICK
Marignane
Istres
20 283
153 500
Régie
25 080
Vitrolles
Vitrolles
Marignane
50 000
140 000
30 000
D’ACTIONS
Mesure
350 000
185 601
6 408 400
Martigues
Maître d’ouvrage
CELRL
CELRL
Montant K€
50 000
30 000
CELRL
CELRL
26 500
380 000
CELRL
CELRL
GIPREB
CELRL
6 500
20 000
180 000
60 000
CELRL
6 000
CELRL
40 000
GIPREB
Istres
Martigues
100 000
2 241 001
575 000
— 47 —
Mesure
SYNTHÈSE
DU
PROGRAMME
D
’ACTIONS
IV - L’enjeu de réhabilitation de l’image de l’étang de Berre
Actions
Action D1 : Etude de l’opinion de riverains
Action D2 : Création d’un graphisme de marque du territoire étang de Berre
Action D3 : Fête de la mer de Berre
Action D4 : Film de valorisation de l’identité du territoire
Action D5 : Engagement et mise en œuvre de la démarche d’agenda 21
Action D6 : Magazine trimestriel d’information
Action D7 : Réalisation et mise à disposition d’une exposition
« voyage au centre de l’étang »
Action D8 : Conception et mise à disposition d’un Kit pédagogique
« à la découverte de mon étang »
Action D9 : Edition des Actes des rencontres scientifiques Lagun’R
Action D10 : Film « à la découverte de l’étang »
Action D11 : Publication du Contrat d’étang
TOTAL Image
SYNTHESE DU PROGRAMME D’ACTIONS SAISON 2
I - L’enjeu de restauration des écosystèmes lagunaires
Actions
Action A2-1 : Création d’un poste d’accompagnateur des réseaux
Action A2-2 : Réseau pluvial
Action A2-3 : Réseau pluvial
Action A2-4 : Equipement de bassin de rétention des eaux pluviales du Baou
d’un système de prétraitement
Action A2-5 : Evaluation des apports toxiques diffus des PME/PMI
sur le bassin versant direct de l’étang de Berre
Action A2-6 : Programme de réduction de l’utilisation des phytosanitaires
Action A2-7 : Etude d’opportunité de l’installation de récifs artificielsdimensionnement
Action A2-8 : Evaluation expérimentale des possibilités de restauration
des herbiers de zostères par réimplantation
Action A2-9 : Collecte des ulves sur le littoral et traitement
Action A2-10 : Cartographie de l’aléa de submersion marine pour une prise
en compte dans les plans communaux
— 48 —
SYNTHÈSE
DU
PROGRAMME
Maître d’ouvrage
GIPREB
GIPREB
GIPREB
GIPREB
Communes
GIPREB
GIPREB
Montant K€
75 000
265 000
650 000
150 000
Régie
270 000
30 000
GIPREB
30 000
GIPREB
Le Gobi
GIPREB
50 000
54 300
45 000
D’ACTIONS
Mesure
Maître d’ouvrage
Châteauneuf-lesMartigues
Istres
Miramas
Vitrolles
Montant K€
150 000
Mesure
5E04, 5A32
5A31
5E04
5E04
5E04
CCIMP
250 000
5A31
5G01
Communes et CG 13
GIPREB
80 000
GIPREB
En cours de définition
GIPREB
900 000
5B03, 3C17
— 49 —
SYNTHÈSE
DU
PROGRAMME
D
’ACTIONS
II - L’enjeu sur les usages de l’étang
Actions
Action B2-1 : Mise en place d’une campagne de sensibilisation
des plaisanciers spécifique aux milieux lagunaires
Action B2-2 : Aménagement d’un salon permanent du nautisme
et des sports nautiques
Action B2-3 : Agrandissement du port de pêche et de plaisance Albert Samson
Action B2-4 : Développement d’un pôle d’intérêt régionel pour l’aviron
et le canoë-kayak de ligne
III - L’enjeu de restauration des écosystèmes terrestres
Actions
Action C2-1 : Gestion de la fréquentaion sur le site de la Petite Camargue
et organisation des cheminements
Action C2-2 : Aménagement du parc naturel aquatique de l’étang de l’Olivier
Action C2-3 : Aménagement du quartier des Vignettes afin de renforcer
sa vocation balnéaire
Action C2-4 : Aménagement du littoral-projet de rives vertes
IV - L’enjeu de réhabilitation de l’image de l’étang de Berre
Actions
Action D2-1 : Elaboration du guide du Routard
Action D2-2 : Campagne d’affichage sur le renouveau de l’étang de Berre
— 50 —
SYNTHÈSE
DU
PROGRAMME
Maître d’ouvrage
GIPREB
Montant K€
23 000
CCIMP
65 000 000
Berre l’Etang
Ligue Provence Alpes
aviron
3 000 000
Maître d’ouvrage
CELRL
Montant K€
Istres
Vitrolles
6 950 000
D’ACTIONS
Mesure
Mesure
Châteauneuf-lesMartigues
Maître d’ouvrage
GIPREB
GIPREB
Montant K€
30 000
200 000
— 51 —
Mesure
SYNTHÈSE
DU
PROGRAMME
D
’ACTIONS
GRILLE DE PORTER A CONNAISSANCE
CONTRAT D’ETANG DE BERRE/
SDAGE RM&C
Problème
à traiter
Référence
SDAGE
Code
mesure
Déséquilibre quantitatif
OF6A
3A29
Pollution domestique et
industrielle hors SD
OF5A
5E04
5G01
Pollution agricole : azote
phosphore et matière
organique
OF5B
5G01
5A31
5A32
Substances dangereuses
hors pesticides
OF5C
5A40
5A50
OF5A
5E04
Eutrophisation excessive
OF5B
5B03
3C17
Dégradation morphologique
Type
mesure
Libellé masse d’eau
Etang de Berre
Grand étang
Etang de Berre
Vaïne
N° masse d’eau
FRDT15a
FRDT15b
Statut
ME naturelle
de transition
Etat actuel écologique
médiocre
ME fortement
modifiée de
transition
médiocre
objectif d’état écologique
Bon état
Bon potentiel
Echéance d’atteinte de l’objectif écologique
2021
2021
Etat actuel chimique
Pas bon
Bon
Echéance d’atteinte de l’objectif chimique
2021
2015
Echéance d’atteinte du Bon Etat
2021
2021
Cause de dérogation
Conditions
naturelles,
substances
prioritaires,
benthos
Conditions
naturelles,
benthos
N° actions
du contrat
Restaurer un équilibre entre les apports
d’eau douce et d’eau salée
Elaborer et mettre en œuvre les schémas
directeurs des eaux pluviales
Acquérir des connaissances sur les pollutions
et les pressions en général
Acquérir des connaissances sur les pollutions
et les pressions en général
Mettre en place des conventions
de raccordement
Contrôler les conventions de raccordement
et régulariser les autorisations de rejets
Actualiser les autorisations relatives aux
installations classes pour la protection de
l’environnement
Optimiser ou changer les processus de
fabrication pour limiter la pollution, traiter ou
améliorer le traitement de la pollution résiduelle
Elaborer et mettre en œuvre les schémas
directeurs des eaux pluviales
Approfondir l’état des lieux sur les sources
de pollution à l’origine e l’eutrophisation
Restaurer les berges et/ou la ripisylve
OF 6A
Altération de la continuité
biologique
3C11
Créer ou aménager un dispositif de
franchissement pour la montaison
— 52 —
SYNTHÈSE
DU
PROGRAMME
D’ACTIONS
Etang de Berre
Bolmon
Etang de Berre
Durançole
Etang de Berre
Vallat neuf
Etang de Berre
Vt Ceinturon
Alluvions
de l’Arc de Berre
FRDT15c
FRDR10775
FRDR12129
FRDR12130
FR_DO_312
ME naturelle
de transition
ME naturelle
TPCE
ME naturelle
TPCE
ME naturelle
TPCE
ME naturelle
Eaux souterraines
Pas bon
Moyen
Moyen
Moyen
?
Moyen - Pas bon moyen - bon
Bon état
Bon état
Bon état
Bon état
Bon état
BE, BP, BE, BE
2021
2027
2021
2027
2015
2015,2015,2021,2015
Bon
?
?
?
?
? - Bon - ? - Bon
2021
2015
2015
2015
2021
2015,2021,2015,2015
2021
2027
2021
2027
2021
2015,2021,2021,2015
Conditions naturelles,
substances prioritaires,
benthos, substances
dangereuses, hydrologie,
eutrophisation
Nutriments et ou
pesticides, manque
de données
Nutriments et ou
pesticides, matières
oxydable, manque
de données
Nutriments et ou
pesticides, matières
oxydable, manque
de données
Pesticides, nitrates, Manque de
hydrocarbures
connaissances,
substances
prioritaires
Pertinence des actions pour l’atteinte des objectifs fixés et le respect des échéances
— 53 —
Etang de Berre
Cadière et affluents
FRDR126a
FRDR126b
FRDR10874
FRDR10891
MEN, MEFM, ME,
ME – cours d’eau
Actions
suffisantes
et bien
localisées
RESTAURER
L’ETANG
DE BERRE
Tome 1
Dossier définitif du Contrat d’étang
Sommaire T.1
AVANT PROPOS
5
La volonté des acteurs locaux
Une organisation institutionnelle dédiée à la démarche de Contrat d’étang
Un Contrat à moyen terme s’appuyant sur une vision à long terme
CONTEXTE
6
8
10
13
I Situation géographique
Descriptif des milieux aquatiques et terrestres
Des séquences paysagères contrastées
D’une dynamique économique à une dynamique démographique
14
14
20
34
II Les acteurs du territoire et les démarches en cours
10 communes unies pour la réhabilitation de l’étang de Berre
Pas moins de 5 intercommunalités se partagent le territoire
Des structures de gestion des rivières très impliquées
Des structures de gestion des espaces naturels associées
Des usagers professionnels actifs
40
40
51
54
58
59
III L’état écologique actuel des milieux aquatiques
Le fonctionnement des lagunes
Gros plan sur l’étang de Bolmon et le canal du Rove
62
63
76
IV L’état écologique actuel des milieux terrestres
Des sites classés Natura 2000
Les autres sites
Des rives soumises à diverses pressions
78
80
89
90
V Des usages axés sur les loisirs et la pêche
Nautisme
Pêche
Chasse
Randonnée
91
91
95
97
99
VI La mauvaise réputation
—2—
100
LES ENJEUX DE RESTAURATION
103
I Synthèse des enjeux
S’engager dans la restauration écologique
104
105
II La trajectoire historique
106
III Définir un écosystème de référence
L’écosystème souhaité par les acteurs locaux
Les objectifs de la Directive cadre sur l’eau
L’état de référence vers lequel tendre
110
111
113
118
IV La restauration à des fins socio-économique – prospective
Le tourisme
La pêche professionnelle
La cohésion sociale autour de l’étang de Berre
Les loisirs de proximité
Le nautisme
120
122
123
124
124
125
LES OBJECTIFS REALISTES– LES LEVIERS D’ACTIONS
131
I L’enjeu de restauration des écosystèmes lagunaires
Retours d’expériences
Réduire les apports du bassin versant aux milieux aquatiques
Réduire l’eutrophisation
Extraire de la matière par le ramassage
des macro-algues
Augmenter la circulation de l’eau
Supprimer le déséquilibre eau douce – eau salée
Transplanter des phanérogames
Réduire la contamination chimique
Réduire la contamination bactérienne
Actions réalisées et pistes d’actions
Indicateurs de suivi de l’évolution de l’écosystème
132
133
134
135
137
138
139
140
141
142
142
152
II L’enjeu de restauration des écosystèmes terrestres
Etat de conservation des sites
Objectifs de conservation
Actions réalisées et pistes d’actions
Indicateurs de suivi de l’évolution des écosystèmes terrestres
154
155
155
156
160
III L’enjeu sur les usages de l’étang
Objectifs du contrat pour les différents usages
Actions réalisées et pistes d’actions pour l’enjeu écosystème
Indicateurs de suivi de l’évolution des usages
161
162
164
168
IV L’enjeu de réhabilitation de l’image de l’étang de Berre
Définir l’identité du territoire
Informer le grand public
Donner une vision à long terme
Les actions réalisées et pistes d’action
Indicateur de suivi de l’évolution de l’image
169
170
171
172
172
175
—3—
—4—
D O S S I E R D É F I N I T I F D U C O N T R A T P O U R L A R E S TA U R A T I O N D E L’ É TA N G D E B E R R E
Avant-propos
Pour les
populations
riveraines, l’étang
de Berre est un
territoire d’exception
qui mérite
réparation
—5—
AVA N T- P R O P O S
La volonté des acteurs locaux
Souvent décrit comme un site exclusivement industriel, évoquant immanquablement
des images de pollution, l'étang de Berre se révèle en réalité porteur de véritables
richesses : des plages surveillées sous les palmiers, aménagées de pontons, des
jardins, des parcs publics…, des compétitions internationales de voile…, des sites
classés Natura 2000… Loin des rives industrialisées, la côte Ouest offre des
paysages méconnus à travers petits ports et villages provençaux, garrigues et
pinèdes, vastes espaces naturels, rebaptisés «petite Camargue» ou «Venise
provençale». D'une superficie de 155 km2, l’étang de Berre constitue l'une des plus
grandes lagunes méditerranéennes d'Europe.
Au delà d'un espace patrimonial et paysager de grande valeur, l'étang de Berre est
aussi un espace social, économique et culturel de premier plan. Le «pays» de
l'étang de Berre recouvre, en effet, un espace très fortement investi par les activités
humaines : habitat, industries, tourisme, déplacements, loisirs, pêche... Près de
250 000 habitants vivent dans les dix communes du pourtour de l'étang de Berre.
Depuis une soixantaine d'années, ce milieu a connu une industrialisation et une
urbanisation massive de ses rives et de son bassin versant qui sont à l'origine de
sa dégradation. Aux effets des apports croissants de pollution, s'est ajoutée, à
partir de 1966, la mise en service des usines hydroélectriques EDF de Salon et
Saint-Chamas entraînant une perturbation radicale de l'écosystème lagunaire par
l'apport massif d'eau douce et de limon en provenance de la Durance. En modifiant
considérablement les paramètres hydrologiques, les apports liquides et solides
ont eu pour conséquence une stratification de la salinité et de l’oxygénation,
amplifiant l’eutrophisation et favorisant le maintien de zones azoïques dans les
parties profondes de l’étang. Outre l’importante dégradation de l’écosystème
lagunaire, c’est l’ensemble du système socio-écologique qui a été atteint,
entraînant la fin des activités traditionnelles lagunaires et le ternissement de
l’image de l’étang de Berre.
Face à la mobilisation de la population, à la création d'un collectif d'associations
et au référendum d'initiative populaire de 1991, le gouvernement a mis en place
des mesures de limitation d’apports de la centrale EDF en 1993, puis a créé, en l'an
2000, le Groupement d'intérêt public pour la réhabilitation de l'étang de Berre,
rassemblant tous les acteurs concernés. La vocation du GIPREB est, depuis lors, de
définir un programme global de réhabilitation.
Après avoir élaboré un schéma d'orientations pour la réhabilitation de l'étang de
—6—
AVA N T- P R O P O S
Berre fondé sur un diagnostic global du bassin versant, les membres du GIPREB ont
souhaité concrétiser cette démarche par la mise en œuvre d'un contrat d'étang. Et
au delà des intérêts multiples autour de l'étang, les acteurs sont aujourd'hui
unanimes dans leur volonté d’un retour à un écosystème équilibré, celui d’une
lagune méditerranéenne profonde, pouvant seul permettre le développement des
usages actuellement contraints par la dégradation écologique des milieux.
c
La vraie nature de l'étang est d'être une lagune méditerranéenne profonde, marine,
véritable patrimoine écologique avec lequel les hommes de l'étang de Berre et de
son pourtour marseillais se sont toujours sentis en harmonie. Seul le retour à une
lagune méditerranéenne profonde peut garantir un équilibre écologique pérenne
pour les générations futures tout en conservant à ce territoire sa spécificité. La
démarche des acteurs locaux s'inscrit pleinement dans la réglementation actuelle
sur l'environnement.
Cet engagement des acteurs a conduit le Comité de Bassin Rhône
Méditerranée et Corse à donner un avis favorable le 22 mars
2007 au dossier préalable de candidature au Contrat d’étang.
—7—
AVA N T- P R O P O S
Une organisation institutionnelle
dédiée à la démarche de Contrat d’étang
Initialement prévu pour une durée de sept ans, le Gipreb a été prorogé en 2007,
puis, un nouveau groupement, le GIPREB2 a été constitué entre 2008 et 2010 afin
de poursuivre la démarche et de préparer la pérennisation de la gestion et de la
réhabilitation de l’étang. En 2010 est ainsi entré en fonction un syndicat mixte,
nommé GIPREB (Gestion intégrée, prospective et restauration de l’étang de Berre),
dont les membres sont le Conseil régional PACA, le Conseil général des Bouchesdu-Rhône, les 10 communes du pourtour de l’étang de Berre, la Chambre
d’agriculture des Bouches-du-Rhône et la Chambre de commerce et d’industrie
Marseille–Provence. Ce syndicat a pour objet de participer à la connaissance,
l’aménagement, la mise en valeur et la réhabilitation de l’étang dans le cadre d’une
gestion intégrée et concertée.
Cette structure a vocation à assurer la coordination et la cohérence des différentes
actions menées sur l’étang de Berre et de les intégrer dans un projet global de
restauration, dont les trois piliers écologique, économique et social se déclinent
dans ses objectifs : restaurer les écosystèmes de l’étang de Berre en lagune
méditerranéenne profonde ; développer les usages contraints par l’état écologique
actuel de l’étang et plus récemment améliorer la cohésion sociale autour de l’étang.
Ce triple objectif se voit relayer dans le Contrat de projets Etat-Région 2007-2013,
lequel confirme les trois projets en cours impliquant le GIPREB :
- la constitution d’un Contrat d’étang, un outil de planification environnementale
basée sur un programme d’actions volontaires et concertées visant à
l’amélioration de la santé écologique des milieux et du bien-être humain
associé,
- l’étude des conséquences socio-économiques de la dérivation des rejets
industriels d’eau douce de la centrale de Saint-Chamas,
- la remise en circulation de l’eau de mer dans le tunnel du Rove.
Les acteurs locaux se sont donc dotés d’une structure opérationnelle en mesure de
porter le contrat d’étang. Parallèlement, la constitution du Comité d’étang en 2008,
sur la base de la proposition inscrite dans le dossier préalable, est le fruit d’une
volonté de poursuivre la démarche dans le cadre d’une large concertation. Pour
assurer la pertinence et la pérennité de la démarche de réhabilitation, le contrat
prend en compte le bassin versant entier et associe chacune des démarches de
gestion de l'eau déjà engagées sur ce territoire. La représentation au sein du GIP,
puis au sein du syndicat mixte, des structures de gestion de l'étang de Bolmon et
des rivières du bassin versant, Arc, Cadière et Touloubre, ainsi que celle de la
Durance, a créé des liens favorables à cette collaboration.
—8—
AVA N T- P R O P O S
Le Comité d’étang a pour mission :
> d’organiser la concertation durant la phase d’élaboration du dossier définitif, en
définissant les objectifs du contrat et leur équilibre et en formalisant le choix
logique d’action ;
> d’assurer le suivi de l’exécution du contrat par l’examen de compte rendus
annuels, et en ajustant les orientations en fonction des résultats des études
complémentaires ;
> d’organiser la communication et la sensibilisation auprès des personnes qu’il
représente ;
> de mettre en œuvre les modalités de participation du public.
Sa composition est la suivante :
Pour le collège des collectivités territoriales et des EPCI :
- Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur
- Conseil général des Bouches-du-Rhône
- GIPREB-syndicat mixte
- Agglopôle Provence
- Communauté d'agglomération du pays de Martigues
- Communauté du pays d’Aix
- Communauté urbaine Marseille Provence métropole
- SAN Ouest Provence
Pour le collège de l’Etat et des établissements publics :
- DREAL
- DDTM
- Agence de l’Eau
- Le Préfet des Bouches-du-Rhône, représenté
par M. le sous-Préfet d’Istres
Pour le collège des usagers et professionnels :
- Prud’homie de pêche du quartier maritime de Martigues
- Coordination de l’Etang Marin
- MNLE 13
- EDF
- Chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône
- CCIMP
- GMIF
—9—
AVA N T- P R O P O S
Un contrat à moyen terme s’appuyant
sur une vision à long terme
La force du Contrat pour la réhabilitation de l’étang de Berre réside dans sa capacité
à intégrer des projets structurants à long terme tout autant que des actions
concrètes et opérationnelles à court terme dans un programme de réhabilitation
guidé par des objectifs complets et ambitieux :
- retrouver un fonctionnement équilibré des écosystèmes
- rétablir, voire développer les usages actuellement contraints
par la dégradation écologique des milieux
- améliorer la gestion des rives et des zones naturelles
- réhabiliter l’image de l’étang
- assurer le suivi des effets du programme de restauration.
Dans ce cadre global, les acteurs expriment cependant des points de vue nuancés,
plus particulièrement sur la question des modalités de gestion de la centrale
hydroélectrique EDF de Saint-Chamas.
Depuis sa mise en service en 1966, la centrale hydroélectrique EDF est la principale
contributrice des apports globaux d’eau douce à l’étang de Berre, avec un volume
moyen annuel de 3 milliards de m3. Ces apports ont eu des conséquences notables
sur l’écosystème de l’étang dont le volume est inférieur à 1 milliard de m3 : une
diminution globale de la salinité accompagnée de variations saisonnières
importantes et une stratification marquée entre les eaux de surface et de fond.
Dans un but de réduction des impacts de ces apports, les modalités de gestion de
la centrale ont été modifiées en deux étapes successives :
• le Plan Barnier mis en œuvre en 1994 avec une mesure forte de limitation de ces
rejets par l’application d’un quota annuel de 2,1 milliards de m3 pour l’eau douce
et de 100 000 tonnes de limons,
• de nouvelles dispositions définies dans un avenant au cahier des charges pour
l’exploitation des chutes de Salon et Saint-Chamas, pris par décret le 8 décembre
2006, en réponse à une action juridique portée par la Commission européenne à
l’encontre de l’Etat français : renforcement des quotas annuels (1,2 milliards de m3
d’eau douce, 60 000 tonnes de limons), limitation des variations saisonnières de
salinité par application d’un quota hebdomadaire des rejets d’eau douce pour
permettre la présence et le développement d’espèces à affinité marine
caractéristiques des milieux lagunaires salés. Des objectifs de salinité ont été fixés
sur l’année, 15 g/l pour 95 % des mesures en moyenne hebdomadaires et 20 g/l
pour 75 % de ces mêmes mesures. Ces nouvelles dispositions sont mises en œuvre
depuis le 1er septembre 2005, avec un suivi précis de la salinité et d’indicateurs
biologiques. Le respect de ces dispositions a conduit, en 2009, au classement du
— 10 —
AVA N T- P R O P O S
contentieux par la Commission européenne qui a cependant souhaité que l’étang
et les rejets restent sous surveillance.
L’appréciation de l’efficacité de ces nouvelles dispositions n’est cependant pas
partagée : si tous les acteurs s’accordent à reconnaître le respect des quotas
annuels et hebdomadaires, ainsi que le maintien d’un niveau de salinité conforme
au règlement d’eau, la mauvaise qualité récurrente de l’écosystème est perçue
différemment :
> Selon l’Etat, il s’agit d’un problème de délai, dans la mesure où la restauration
des indicateurs biologiques nécessiterait plus de temps que les seules années
passées.
> Selon les associations, les élus et les pêcheurs membres du Gipreb, il s’agit
d’une raison plus profonde : la vie marine dans l’étang de Berre est
incompatible avec des rejets importants d’eau douce d’où la nécessité de l’arrêt
complet et définitif des rejets de la centrale hydroélectrique.
> Selon le Conseil scientifique du Gipreb, au regard des résultats acquis avec
l’expérimentation des nouvelles dispositions de lissage, rien ne laisse penser
à une amélioration des compartiments écologiques.
La question des apports de la centrale hydroélectrique de Saint-Chamas est donc
cruciale : la vision à long terme des investissements à réaliser pour une
réhabilitation totale et pérenne de l’étang de Berre reste en débat, sur la base
d’éléments techniques acquis récemment :
> L’étude de faisabilité d’ordre technique, environnemental et économique de
variantes de dérivation des rejets du canal usinier d’EDF dans l’étang de Berre ;
> L’analyse socio-économique de la réhabilitation de l’étang de Berre.
Les résultats de ces études, qui soulèvent des questions fondamentales de
prospective et d’aménagement du territoire doivent être portés à connaissance et
débattus, pour préparer la prise de décision quant à la réalisation d’une dérivation
du canal usinier vers le Rhône.
Le contrat d’étang doit donc être compris comme une étape, permettant la
réalisation d’actions concrètes à moyen terme, insérée dans un processus plus
long de réhabilitation de l’étang qui, pour certains acteurs ne sera possible
qu’avec la dérivation. Le contrat d’étang va permettre de lancer des actions de
toute façon nécessaires, pour diminuer certains apports polluants, pour mieux
comprendre le fonctionnement de l’étang, pour améliorer la gestion des rives et
des zones humides périphériques, pour soutenir les usages. Il sera également le
cadre d’une large concertation pour débattre de l’avenir du territoire et du projet
de dérivation des rejets du canal usinier d’EDF hors de l’étang de Berre.
— 11 —
Le contrat
doit être
compris
comme
une étape
— 12 —
D O S S I E R D É F I N I T I F D U C O N T R A T P O U R L A R E S TA U R A T I O N D E L’ É TA N G D E B E R R E
Le contexte
Une mer
intérieure de
155 km2,
un territoire de
235 000
habitants
— 13 —
LE
CONTEXTE
I. Situation géographique
Descriptif des milieux aquatiques et terrestres
Situé dans le département des Bouches-du-Rhône, entre le golfe de Fos et la rade
de Marseille, l’étang de Berre est une mer intérieure qui conserve un biotope
typiquement méditerranéen, riche de ses zones humides.
Le bassin de l’étang de Berre est la terminaison occidentale du bassin sédimentaire
d’Aix-en-Provence, entre les deux chaînons anticlinaux de la Fare au nord et de la
Nerthe au sud. Creusée par l’érosion, la dépression fut envahie par la mer au
quaternaire.
L’étang de Berre, d’une superficie de 155 km2 (75 km de linéaire de côte environ)
et d’un volume estimé à un peu moins d’un milliard de m3, est constitué de deux
parties séparées par un haut-fond : le grand étang, à l’ouest et l’étang de Vaïne, à
l’est. L’étang de Bolmon, au sud, est séparé du grand étang par le cordon dunaire
du Jaï. La communication de l’étang de Berre à la mer (golfe de Fos) se fait par le
canal de Caronte, agrandi au début du XXème siècle à 9 m de profondeur sur plus de
6 km de long. Ce canal débouche dans l’étang au niveau de Martigues.
L’étang sous l’influence d’un climat méditerranéen
Les conditions météorologiques, de type méditerranéen, impliquent des saisons
contrastées avec un été aride, un hiver moyennement rigoureux et des pluies
souvent torrentielles au printemps et en automne. Les précipitations moyennes
annuelles sont comprises entre 500 et 600 mm. Le mistral, de secteur N-NW, est le
vent dominant sur l’étang de Berre. Il souffle en moyenne 142 jours par an, avec des
coups de vent pouvant aller jusqu’à 130 km/h, 6 jours durant. Le vent de secteur
E-SE présente des fréquences et des intensités deux à trois fois inférieures à celles
du mistral, la durée des coups de vent d’est est également bien inférieure. Ces
conditions météorologiques jouent un rôle prédominant sur la circulation des
masses d’eau dans l’étang de Berre et plus précisément sur l’amplitude des
courants sortant et entrant de l’étang. Les effets de la marée sont, soit accentués,
soit atténués par l’influence de la direction et de l’intensité du vent :
- sous l’action du mistral, un courant de surface du nord vers le sud se crée,
favorisant la sortie de l’eau saumâtre en surface par le canal de Caronte. L’eau de
— 14 —
LE
On retiendra
Surface totale : 155 km2
Profondeur moyenne : 6 m
Profondeur maximale : 9,5 m
Volume d’eau : 980 millions de m3
Une lagune méditerranéenne
par nature fragile :
2 grands bassins versants :
- le bassin versant naturel : 1 700 km2
- le bassin versant de la Durance :
12 000 km2
Un climat méditerranéen :
été aride, hiver peu rigoureux,
pluies torrentielles au printemps
et en automne
- moyenne annuelle des précipitations :
500-600 mm d’eau
- vent dominant : le mistral (en
moyenne 142 jours par an) pouvant
aller jusqu’à 130 km/h.
3 sites Natura 2000 :
« Les garrigues de Lançon
et chaînes alentour »,
« Les salines de l’étang de Berre »,
« Les marais et zones humides
liées à l’étang de Berre »
Une histoire lourde en terme
d’aménagements du territoire
au cours du XXème siècle :
Fin des années 1920, début de
l’industrialisation ; entre le début
des années 1960 et le début des
années 1990, la population
riveraine a doublé sur les rives
de l’étang.
10 communes :
235 166 habitants
mer tendra alors à entrer dans l’étang par le fond, à remonter vers le nord jusqu’à
former un upwelling rejoignant les eaux de surface. Si l’action du vent perdure, le
brassage des masses d’eau permet alors l’installation d’une relative homogénéité
verticale.
- Par secteur SE, la circulation aura tendance à s’inverser.
Le climat constitue un facteur physique majeur qui conditionne la biodiversité ainsi
que les activités humaines.
Des apports d’eau douce naturels et artificiels
L’étang de Berre reçoit directement les eaux de l’Arc, de la Touloubre, de la
Durançole, de l’étang de l’Olivier et de l’étang de Bolmon dont la rivière Cadière est
l’affluent unique. Le Vallat neuf et le grand vallat du Ceinturon se rejettent
respectivement dans l’étang de Vaïne et le canal du Rove. Cet ensemble représente
le bassin versant naturel de l’étang de Berre soit 1 700 km2. Le bassin versant de
la Durance, s’y ajoute artificiellement, par le biais du canal usinier d’EDF, 12 000 km2.
— 15 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
L’étang de Bolmon, propriété du Conservatoire du littoral situé au sud de l’étang de
Berre, est une lagune peu profonde (1,5 m), d’une superficie de 578 hectares pour
un volume de 8,3 millions de m3. Si le cordon sableux du Jaï sépare le Bolmon de
l’étang de Berre au nord, au sud, il est délimité par une digue en enrochement le
séparant du canal de navigation de Marseille au Rhône et par des zones humides.
Aujourd’hui toutes activités de pêche et de loisirs nautiques y sont interdites.
Au sud, isolé par une digue, se situe le canal du Rove, anciennement canal de
navigation reliant Marseille au Rhône via Martigues jusqu’à l’éboulement d’une
partie de sa section souterraine : le tunnel du Rove. Sur sa section de Marignane
à la Mède le canal représente une étendue d’eau dont les mouvements sont faibles.
Il reçoit les eaux pluviales et usées de Châteauneuf-les-Martigues et de Marignane.
La portion située entre la Mède et Martigues jouxte le site industriel de Total. Le
renouvellement de ses eaux y est plus conséquent du fait de son ouverture dans
le chenal de Caronte à l’ouest et sur l’étang de Berre au niveau du site des « trois
frères ». En raison du faible hydrodynamisme qu’il présente, le canal abrite des
activités de loisirs nautiques de type aviron et ski nautique. La pratique de la pêche
y a été récemment interdite à cause d’une contamination des poissons aux PCB.
Ces trois milieux sont interdépendants du fait des échanges hydriques qui existent
— 16 —
LE
entre le Bolmon et l’étang de Berre par l’intermédiaire de trois bourdigues traversant
le Jaï et entre le Bolmon et le canal du Rove via deux passes à travers la digue.
L’étang de l’Olivier (205 ha), situé sur la commune d’Istres est une étendue
oligohaline, sa profondeur atteint 9 mètres. Avant 1660, l’étang était constitué par
une dépression close et on ne peut déterminer précisément la nature et la salinité
de ses eaux. En 1660, un canal reliant l’étang de Berre à l’étang de l’Olivier fut
creusé, ses eaux sont donc devenues dépendantes de celles de l’étang de Berre.
Vers 1790, des dérivations des canaux de Craponne et des Alpilles sont dirigées
vers l’étang de l’Olivier. Depuis, le bassin n’a pas subi de grandes modifications, les
eaux de l’Olivier restent principalement soumises aux variations de salinité et aux
variations physico-chimiques qui ont lieu dans l’étang de Berre ainsi qu’aux
apports des canaux d’irrigation.
Le Vallat neuf draine la plaine de Velaux et la partie Ouest du plateau de Vitrolles.
Il rejoint le nord de l’étang de Vaïne en constituant une zone marécageuse, les
marais de la tête noire, acquis en 2009 par le Conservatoire du littoral.
Le grand vallat du Ceinturon reçoit les eaux de la plaine de Châteauneuf-lesMartigues, il représente la limite nord de la zone humide des Paluns. Formant un
arc de cercle, ce vallat débouche dans le canal du Rove à ces deux extrémités.
La Durançole est un petit fleuve côtier du nord de l’étang de Berre. Il draine la
chaine de colline de la Fare-les-Oliviers et traverse la plaine agricole de Berre. Son
exutoire est occupé par la seule pisciculture de l’étang de Berre.
Des zones humides classées
Les rives de l’étang de Berre abritent plusieurs zones humides et marais
périphériques qui communiquent avec l’étang de Berre à des degrés divers (en
fonction de la saisonnalité et du fonctionnement hydraulique intrinsèque de
chacune d’entre elles). Trois sites Natura 2000 ont été désignés par l’Union
européenne :
v « Salines de l’étang de Berre »
D’une superficie de 450 hectares, les salines sont implantées au sein du complexe
fonctionnel « étang de Berre – Camargue » et constituent un intérêt ornithologique
majeur : 209 espèces d’oiseaux ont en effet été observées (reproduction, étape
migratoire, hivernage, résidence). Parmi celles-ci, 47 présentent un intérêt
communautaire. Elles font de ce fait l'objet de mesures de conservation concernant
leur habitat naturel afin d'assurer leur survie et leur reproduction dans leur aire
de distribution.
v « Marais et zones humides liées à l’étang de Berre »
Il abrite six habitats naturels d’intérêt communautaire dont un prioritaire (steppes
salées méditerranéennes) répartis sur un peu plus de 1 500 hectares. Par ailleurs,
onze espèces animales d’intérêt communautaire ont également été observées dont
une prioritaire (Ecaille chinée) ;
— 17 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
v « Garrigues de Lançon et chaînes alentour »
Localisé entre la vallée de la Durance et l’étang de Berre, il concerne l’étang pour
près de 6 km de rives. La diversité d'oiseaux est en grande partie liée à l'étendue
des milieux ouverts et à leur complémentarité écologique : la zone est ainsi utilisée
par de grands rapaces comme territoire de reproduction et d'alimentation. Par
ailleurs, le site présente un intérêt d'ordre national à international pour la
conservation de l'Aigle de Bonelli (4 couples potentiellement présents sur 25
couples nichant en France).
Localisation des entités des sites Natura 2000
Entité
Superficie
officielle (ha)
Superficie de
l’aire d’étude (ha)
Communes
Ancienne Poudrerie Nationale
42
148
Istres* - Miramas - Saint-Chamas
Petite Camargue
124
204
Saint-Chamas
Carrières de St Chamas
-
303
Saint-Chamas
Salines de Berre
486
546
Berre l’Etang
Etang de Bolmon
851
1 078
Châteauneuf-les-Martigues
Marignane
* dans le cadre d’une extension de périmètre
— 18 —
LE
CONTEXTE
Des séquences paysagères contrastées
Pinèdes, garrigues et rives lagunaires, domaines viticoles et cultures sous serres,
villages perchés et villes nouvelles, zones commerciales et raffineries, les paysages
de l’étang de Berre sont le moins qu’on puisse dire contrastés ! Ces forts contrastes
opposent les rives nord et nord-ouest où l’agriculture et les espaces naturels
perdurent aux rives sud et est, industrielles et urbaines. Les espaces littoraux
humides présentent une végétation souvent luxuriante de roselières et scirpaies
qui façonnent un paysage remarquable rappelant à moindre échelle la Camargue
proche. Les rivières et leur ripisylves structurent le paysage, notamment la
Touloubre au niveau de la Petite Camargue et la Cadière depuis les versants de
l’Arbois jusqu’à l’étang de Bolmon.
L’anse de Saint-Chamas
L’étang pénètre entre les collines en dessinant un étroit plan d’eau dominé par les
rives boisées et abruptes des collines de safre à Saint-Chamas et à Miramas-leVieux.
L’embouchure de la Touloubre dessine les « palous » de la Petite Camargue, zones
humides où se mêlent roselières, prairies humides et ripisylve.
Le village de Saint-Chamas s’étire le long du littoral autour d’un petit port, au pied
de la falaise de safre trouée d’habitat troglodytique.
Le domaine de la Poudrerie royale et sa forêt humide entre falaises, marais et étang
compose un havre à l’écart, le long de la rive nord.
— 20 —
LE
— 21 —
CONTEXTE
LE
Les collines de Sulauze, de Saint-Mitre les Remparts
Les collines de Sulauze aux belles pinèdes dominent l’étang et encadrent un terroir
viticole remarquable.
La ville d’Istres s’étire au bord de l’étang de l’Olivier. Elle est implantée à
l’articulation de l’étang de Berre à l’est, de la Crau à l’ouest et des collines de SaintBlaise et de Saint-Mitre les Remparts au sud.
Chenal de Caronte, Martigues, la Mède
L’étang de Berre communique avec le golfe de Fos par un chenal entre la chaîne de
l’Estaque et les collines de Castillon : le chenal de Caronte.
Martigues, la cité historique est identitaire des lieux. Posée au point de rencontre
de l’étang et du chenal de Caronte, la ville épouse l’étang dont les eaux viennent
lécher les façades le long des canaux. Au sud, un couloir industriel relie le port
pétrolier de Lavéra, les raffineries de Lavéra et de la Mède. Le paysage bâti est
structuré et hiérarchisé par le remarquable centre ancien de Martigues, les
couronnes des ensembles collectifs d’habitat populaire, puis les villas et pavillons
isolés ou en lotissement sur les versants.
Le rivage de la Mède est marqué par le canal du Rove à Martigues limité par une
digue en enrochements parallèle à la côte.
La chaîne de l’Estaque plonge ici directement dans les eaux de l’étang. Le versant
a été remodelé en plates-formes où sont implantées des installations
pétrochimiques. Des carrières ont entaillé le relief. Le paysage bâti mêle structures
métalliques, cheminées et cylindres des réservoirs, habitat diffus.
— 25 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
L’étang de Bolmon
En rive sud-est, une vaste plaine littorale descend en pente
douce depuis le piémont de la chaîne de la Nerthe jusqu’au
plan d’eau de l’étang de Bolmon, havre de calme et de nature
coupé de l’étang de Berre par une spectaculaire langue de
sable, le Jaï. La lagune saumâtre est bordée de marais
temporaires, de pelouses sèches, de pinèdes et de ripisylves.
Le long du Jaï la rive de l’étang de Berre forme une longue
plage de sable fin très prisée des citadins. Aux deux
extrémités du lido se sont implantés des hameaux de
cabanons. A l’ouest, des épis en enrochement protègent la
langue de sable de l’érosion.
— 26 —
LE
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
De Marignane à Vitrolles
La campagne qui subsiste au droit de l’étang de Bolmon est peu à peu grignotée
par l’urbanisation, les zones d’activités, les réseaux. Un nouveau paysage urbain
apparaît ici, alternance de petites maisons isolées et de lotissement au sud, de
zones d’entrepôts et d’activités au centre, avec les espaces ouverts de l’aéroport
de Marseille Provence. Les grands ensembles d’habitat collectif au nord-est et au
nord autour des anciens villages de Vitrolles et de Marignane ferment le paysage.
L’étang de Vaïne
L’embouchure de l’Arc a formé au nord-est une vaste plaine qui avance vers le sud
dans l’étang de Berre en formant la pointe de Bastidou. Ce cap a individualisé le
plan d’eau de l’étang de Vaïne. Le paysage est hétérogène. Les rivages sont
fortement construits avec l’urbanisation de Vitrolles, l’aéroport qui empiète sur le
plan d’eau, le réseau serré des voies ferrées et des autoroutes jusqu’à la ville de
Berre-l’Etang et la raffinerie. Un paysage industriel prégnant structure la rive au
nord : cheminées, structures métalliques, cylindres des réservoirs d’hydrocarbures
s’étagent sur le versant littoral. Le village perché de Rognac et celui de l’ancien
Vitrolles dominent ces espaces. Les lieux sont marqués par une ambiance étrange
faite de fumées, d’odeurs, de bruits, du calme du plan d’eau et des terroirs proches.
Les deux cuestas de Vitrolles, rebords extrêmes du plateau de l’Arbois, ferment le
paysage à l’est. Les anciens salins du Lion sont coincés entre l’aéroport et
l’autoroute. Les salins de Berre-l’Etang, alimentés en saumure par pipelines, sont
les derniers marais salins en exploitation sur les rives de l’étang de Berre. Ces deux
espaces aux milieux très diversifiés abritent une avifaune remarquable. Le paysage
est exceptionnel : les espaces naturels et les installations industrielles
s’interpénètrent.
— 28 —
LE
CONTEXTE
Le delta et la basse vallée de l’Arc, la plaine des Gravons
La campagne voisine ici avec la raffinerie et l’urbanisation autour de Berre l’Etang.
Sur le rivage se côtoient les salins de Berre et les marais de Sagnas, les
embouchures de l’Arc et de la Durançole, la raffinerie et les sphères de stockage
de gaz. Une agriculture extensive occupe le cœur de la plaine et remplace les
terroirs traditionnels de vignes, d’oliviers et d’amandiers qui couvrent encore les
piémonts.
Les versants de la chaîne de la Fare sont très présents dans le paysage : les
garrigues rases sont dominées par les abrupts blancs et les pitons de calcaire
dolomitique qui en forment l’horizon nord.
— 30 —
LE
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
Entités paysagères et occupation des sols
— 32 —
LE
Réseau hydrographique
— 33 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
D’une dynamique économique
à une dynamique démographique
A la fin des années 60, l'étang de Berre et ses « rives » ont subi de profonds
changements : son économie, basée sur des activités traditionnelles, a été
remplacée par une économie industrielle, totalement nouvelle. Ce changement
rapide a été très fortement soutenu par l'Etat qui considérait l'étang de Berre
comme une zone stratégique. L’implantation de grandes unités industrielles a
constitué un moteur puissant de développement économique et attiré de
nombreuses populations : le nombre d’habitants a été multiplié par 2,4 entre le
recensement de 1962 et celui de 1990.
L’étang de Berre est entouré de 10 communes
représentant 235 166 habitants.
Au cours des années 90, la forte vitalité démographique qu’avait connu l’étang de
Berre à la fin des années 60 s’est infléchie. L’apport migratoire lié notamment au
développement industriel s’est tari, le solde naturel devenant le moteur de la
croissance démographique. Depuis 1999, le rythme de progression est devenu
légèrement inférieur à celui des Bouches-du-Rhône. L’INSEE a réalisé des
projections démographiques départementales à l’horizon 2030. En utilisant ces
projections, la population du pourtour de l’étang de Berre se composerait de
260 439 habitants.
Evolution du nombre d’habitants de 1999 à 2007
Istres :
38 983 passe à 42 775
(+ 1,2 %)
Saint-Mitre-les-Remparts :
5 451 passe à 5 367
(- 0,2 %)
Martigues :
43 579 passe à 46 247
(+ 0,7 %)
Châteauneuf-les-Martigues :
11 365 passe à 11 643
(+0,3 %)
Marignane :
34 016 passe à 33159
(- 0,3 %)
Vitrolles :
36 739 passe à 37 479
(+0,2 %)
Rognac :
11 640 passe à 12 088
(+0,5 %)
Berre-l’Etang :
13 410 passe à 13 805
(+0,4 %)
Saint-Chamas :
6 594 passe à 7 346
(+1,4 %)
Miramas :
22 520 passe à 25 257
(+ 1,4 %)
— 34 —
LE
L’industrie reste moteur, le tertiaire rattrape son retard
Le tissu économique du territoire s’est progressivement orienté vers les services
aux entreprises, plus largement vers le tertiaire. Pourvu d’infrastructures routières
et aéroportuaires très développées, ce territoire attire une main-d’œuvre qualifiée.
En 30 ans, l’emploi a augmenté de 53 % sur le territoire de l’étang de Berre contre
38 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur et 26 % dans les Bouches-du-Rhône. De 1975
à 1999, la progression de l’emploi s’est ralentie, passant de 1,8 % à 0,7 % dans les
années 90, pour augmenter de nouveau entre 1999 et 2007 (+2,6 % à Istres, +6 %
à Saint-Mitre-les-Remparts, +1,1 % à Martigues, +1,7 % à Châteauneuf-lesMartigues, +2,9 % à Marignane, + 2,6 % à Vitrolles, +1,1% à Rognac, - 1,5 % à Berrel’Etang, +2,9 % à Saint-Chamas, +3,4 % à Miramas).
L’emploi industriel, après avoir progressé jusque dans les années 80, a chuté de
40 300 en 1982 à 30 000 en 1999. Il se maintient depuis et représente aujourd’hui
encore 18 % de l’emploi total du territoire contre 10 % dans la région et 11 % dans
le département. Une partie des pertes d’emplois de l’industrie est imputable à
l’externalisation des services. Ce processus, de plus en plus répandu, conjugué à
l’augmentation de la population, a orienté l’économie du territoire vers le tertiaire.
Ce secteur a multiplié ses emplois par 2,5 % de 1975 à 2006 ; sa part dans l’emploi
— 35 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
total est passée de 45 % à 73 %. L’industrie maintient cependant son rôle moteur
dans l’économie du territoire : entre 1999 et 2006, elle n’a pas perdu d’emplois
alors qu’elle a diminué de 1 % par an au niveau national. 80 % de ces emplois
industriels se concentrent sur quatre secteurs : la construction aéronautique, la
métallurgie, la pétrochimie et à un degré moindre les équipements mécaniques.
Le premier secteur impulsé par Eurocopter, reste dynamique : son emploi a
progressé de 26 % entre 1999 et 2006. En revanche, la pétrochimie (Shell,
Naphtachimie) a perdu 18 % de ses emplois sur la même période. Le taux de
création des établissements industriels y est relativement élevé : de l’ordre de
10 % entre 2006 et 2008. Ce taux a augmenté par rapport à la période 2000-2002.
En lien avec sa spécialisation industrielle, l’économie locale est fortement
dépendante de centres de décisions extérieurs. C’est le cas des deux tiers des
emplois salariés de cette zone.
Le taux de chômage s’élevait en 2007 à 12,0 % à Istres, à 8,9 % à Saint-Mitre-lesRemparts, à 13,9 % à Martigues, à 10,2 % à Châteauneuf-les-Martigues, à 12,4 %
à Marignane, à 14,6 % à Vitrolles, à 11,6 % à Rognac, à 16,5 % à Berre-l’Etang, à
12,2 % à Saint-Chamas, à 13,8 % à Miramas. Ces taux sont depuis la crise de 2008
en forte hausse. Le taux de retour à l’emploi est faible, la part des chômeurs de
longue durée s’élève à 32 % (28 % pour la région).
Le revenu fiscal médian par unité de consommation en 2007 est de même niveau
que sur l’ensemble de la région mais plus élevé que celui du département, (de
l’ordre de 1 444 euros par mois) à l’exception de Berre-l’Etang et Miramas où il est
inférieur à 1 250 euros.
De très nombreux déplacements
domicile-travail quotidiens
Chaque jour, 37 000 actifs résidants quittent ce territoire pour aller travailler et
croisent 38 000 personnes qui viennent de l’extérieur pour y travailler. Les
échanges se font presque exclusivement avec le reste des Bouches-du-Rhône
(Marseille, Aix-en-Provence, Arles). En outre, il faut ajouter des mouvements
internes à la zone. La quasi-totalité de ces trajets s’effectuent en voiture (86 %) ;
seuls 5 % utilisent des transports en commun. Les déplacements domicile-travail
sont ainsi très nombreux, impactant négativement la qualité de vie de ce territoire
déjà soumis au risque de pollution. En effet, il héberge près d’une cinquantaine de
sites à risques classés Sévéso.
— 36 —
LE
CONTEXTE
Migrations résidentielles : on y arrive du nord
et on le quitte pour le sud
Au jeu des migrations sur les cinq dernières années, le pourtour de l’étang de Berre
est largement déficitaire avec le reste de Provence-Alpes-Côte d’azur et ses régions
voisines du sud de la France. En revanche, l’Ile de France surtout, mais aussi les
régions du nord de la France ont un solde positif avec ce territoire.
Le solde des migrations varie selon l’âge des migrants : fortement négatif pour les
jeunes de 18 à 25 ans, il est en revanche positif pour les personnes de 25 à 50 ans
puis redevient négatif ensuite. Les départs du territoire sont donc plus nombreux
que les arrivées à l’âge des études supérieures ou du premier emploi, ainsi qu’à
l’approche de la retraite. A l’inverse, le territoire accueille davantage d’actifs de 25
à 50 ans qu’il n’en voit partir. Ce sont principalement des cadres supérieurs et des
professions intermédiaires, les employés étant plus nombreux à le quitter qu’à y
entrer.
Concentration de l’emploi, source de fragilité
La forte spécialisation industrielle de la zone, gage de performance dans un marché
porteur, constitue un facteur de vulnérabilité en cas de retournement économique.
Ainsi, la métallurgie et la pétrochimie ont perdu beaucoup d’emplois depuis 1999.
Ces difficultés perdurent et risquent de faire disparaître de nombreux postes
d’ouvriers qualifiés.
L’agriculture, orientée vers les productions
végétales, se maintient
Sur le pourtour direct de l’étang de Berre les terres agricoles occupent environ le
tiers du territoire. Les surfaces agricoles sont toutefois essentiellement réparties
au nord de l’étang sur les communes d’Istres, Miramas, Saint-Chamas et Berrel’Etang. Les activités sont tournées vers l’élevage ovins et le foin sur les communes
de l’ouest tandis que la plaine agricole de Berre, est principalement dédiée au
maraîchage et à la viticulture. Pour la viticulture comme pour les serres, les
surfaces exploitées ont diminué mais la production s’oriente vers la qualité avec
une augmentation de la part des produits d’appellation. Des élevages ovins et
bovins extensifs perdurent sur les terrains acquis par le Conservatoire de l’espace
littoral et des rivages lacustres, en particulier sur les rives de l’étang de Bolmon à
Châteauneuf-les-Martigues et l’embouchure de la Touloubre à Saint-Chamas.
L’emploi agricole a peu évolué entre 1988 et 2000. Il est équivalent à 4 600 emplois
à temps plein.
— 37 —
Le territoire
accueille
d’avantage d’actifs
de 25 à 50 ans
qu’il n’en voit
partir
LE
CONTEXTE
Un territoire peu touristique
L’activité
touristique
sur le pourtour
de l’étang
souffre donc
d’un déficit
dans les
capacités
d’accueil
L’étang de Berre se situe à proximité immédiate du littoral méditerranéen, zone
touristique de première importance au niveau national. Il présente des atouts non
négligeables pour attirer des touristes, à savoir un ensoleillement fort et régulier,
la proximité de l’eau, une desserte efficace (aéroport de Marseille Marignane, TGV
à Aix et Marseille, autoroutes A7 et A55). Les principaux points d’attrait actuels
sont Martigues, « la Venise provençale » et, dans une moindre mesure, la côte
ouest de l’étang, plus sauvage. Cependant, l’étang de Berre est loin de connaître
la même fréquentation touristique que la côte méditerranéenne (Côte bleue par
exemple) ni même que l’arrière-pays provençal. Il souffre d’une image négative qui
nuit à son attractivité touristique. Des marges de progrès existent donc dans le
cadre d’une réhabilitation de l’étang et de ses abords, avec une reconquête des
paysages et de l’image de l’étang, une diversification des activités proposées et
une amélioration de l’offre en termes d’hébergement et de restauration.
Les hébergements touristiques se concentrent d’une part autour de l’aéroport de
Marignane avec un tourisme d’affaires et de congrès, et d’autre part sur la côte
ouest de l’étang, de Martigues à Istres. Martigues (dont le territoire s’étend jusqu’à
la Côte bleue) est la ville qui bénéficie de la plus grosse capacité d’hébergement
avec neuf hôtels et dix campings représentant environ 1000 chambres ou
emplacements, soit près du quart de l’offre du pourtour de l’étang de Berre. D’un
point de vue qualitatif, les hébergements sont le plus souvent de basse ou
moyenne gamme (une majorité d’hôtels affiche deux étoiles). L’activité touristique
sur le pourtour de l’étang souffre donc d’un déficit dans les capacités d’accueil.
L’accueil touristique ne passe cependant pas uniquement par l’hébergement
marchand. Les touristes viennent aussi passer des vacances dans leur famille, chez
des amis ou en résidence secondaire. Selon l’INSEE, les communes du pourtour de
l’étang comptaient 2511 résidences secondaires en 2007. La capacité d’accueil des
communes du pourtour de l’étang de Berre est estimée à 40 675 lits touristiques.
Dans les Bouches-du-Rhône, on compte, en 2008, 44 millions de nuitées pour
environ 9,9 millions de touristes accueillis chaque année. Le Comité départemental
du tourisme détaille ces chiffres en fonction des sous-bassins de fréquentation. Le
pourtour de l’étang de Berre est rattaché à deux d’entre eux : Marseille Provence
Aéroport – Etang de Berre Est et Martigues – Côte Bleue – Etang de Berre Ouest. Si
ces sous-bassins ont un périmètre légèrement plus grand que celui des dix
communes bordant strictement l’étang, ils offrent une vision correcte de la
situation. Ainsi, 3 % et 9,5 % des nuitées du département ont eu lieu
respectivement sur l’Est et l’Ouest de l’étang de Berre en 2003. Les nuitées
réalisées sur le pourtour de l’étang représentent donc environ 12 % de la
fréquentation départementale, soit 5,3 millions de nuitées. Ce chiffre est cohérent
avec la capacité d’accueil du territoire. Cela correspond à 1,2 millions de touristes
environ.
— 38 —
LE
Le taux de fonction touristique permet d’évaluer la pression du tourisme sur un
territoire. Il est de 1,17, ce qui correspond à une faible pression touristique. La
moyenne nationale est de 1,3 en 1999 et les communes touristiques ont un taux
moyen de 2,2. Le territoire autour de l’étang de Berre est donc relativement peu
touristique, avec une offre d’hébergement assez faible.
Ce secteur représente un chiffre d’affaires estimé à 209 M€ et 5 500 emplois.
— 39 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
II. Les acteurs du territoire
et les démarches en cours
10 communes unies pour la réhabilitation
de l’étang de Berre
Si l’étang de Berre désigne un territoire de fait, renforcé par un cadre physique qui
en détermine parfaitement les limites et une histoire liée à l’industrialisation et à
son urbanisation, la cohésion des communes se lit surtout à travers leur combat
pour la réhabilitation de l’étang de Berre. Cela s’est traduit en 1991, par la
création du syndicat intercommunal pour la sauvegarde de l’étang de Berre. Reste
néanmoins que ce territoire composé de 10 communes est divisé en 5 intercommunalités, ce qui en complexifie la gouvernance. La réalisation de nouveaux
documents d’urbanisme est l’occasion pour les élus locaux de se tourner à
nouveau vers ce miroir d’eau de près de 16 000 hectares en lui conférant de
nouveaux objectifs…
L’histoire de l’étang de Berre ne peut s’écrire sans rappeler en premier lieu,
l’unanimité, toute étiquette politique confondue, des élus locaux pour, ensemble,
défendre l’avenir de leur territoire en exigeant réparation pour la dégradation du
milieu lagunaire par la centrale hydroélectrique de Saint-Chamas.
La plupart des communes du pourtour de l’étang n’étaient encore que des villages
dans les années 60. Elles ont acquis un statut de villes moyennes en quelques
années. C’est dire la mutation sans précédent à laquelle chacune de ces villes ont
du faire face pour sortir de leur ruralité. C’est dire aussi l’importance de l’échelon
communal dans la revendication identitaire des habitants. Et cela comptera dans
la définition du territoire étang de Berre dessiné par les nouvelles ententes
intercommunales, actuellement en cours de négociation.
— 40 —
LE
Organisation Administrative du territoire
— 41 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
BERRE-L’ETANG
Berre-l’Etang n’était qu’un bourg rural au début du XXème siècle mais la ville a connu
un fort développement dans les années 1930 avec l’installation des raffineries.
L’extension s’est alors faite sous forme de cités ouvrières entre le centre ancien et
le site industriel.
Au cours des années 1960, la filière agricole de Berre-l’Etang a connu une
croissance historique. Générée par un marché en forte croissance et l’arrivée d’une
population agricole importante (nourrie par l’arrivée des expatriés d’Afrique du
Nord et les exploitants de Marseille repoussés par le développement urbain), cette
croissance a profondément transformé le paysage et l’économie de la commune.
D’une quasi-monoculture d’oliveraies, le Nord de la commune s’est transformé en
vaste système cultural de pointe avec des investissements majeurs (création de
serres, gestion des cultures par ordinateurs…). Ce développement a marqué l’ère
de l’agriculture intensive et le paysage communal. Depuis 1970, l’activité agricole
est en déclin : la concurrence, le marché en difficulté, les installations vieillissantes
et onéreuses ont participé à réduire considérablement la place de l’agriculture dans
l’économie communale. Les friches agricoles apparaissent de plus en plus
nombreuses. Toutefois, cette activité reste encore présente, tant au niveau
économique qu’au niveau paysager et écologique.
La requalification de l’ancien site aéronavale en parc des rives de l’étang a permis
de réconcilier le cœur de ville avec l’étang de Berre. Ainsi une promenade longe la
côte traversant différentes ambiances paysagères et offrant des panoramas sur
l’étang. Dans le prolongement du parc, le port de plaisance vient animer l’espace
côtier et confère une ambiance balnéaire. Le tissu urbain, dont la hauteur moyenne
est en R+2 à R+3, donne une échelle humaine à la ville côtière.
La population totale de la commune était en 2008 de 14 000 habitants.
Ses objectifs :
- répondre aux besoins en matière de logements en trouvant du foncier
disponible et « hors contraintes »
- préserver les zones agricoles du développement urbain
- affirmer un véritable front de mer
ROGNAC
Rognac est un ancien village agricole de fond de vallée. Sa population totale est de
12 368 habitants en 2008. La forme de la ville est une résultante des contraintes
données par les différentes infrastructures qui la traversent. Elle se définit entre
l’A7 à l’Est, la D55 (sortie de l’autoroute) au nord et la D113 à l’ouest. La circulation
intensive sur cette nationale, constitue une limite infranchissable entre Rognac et
les berges de l’étang. La ville, isolée, n’a pu développer aucun front urbain, aucun
— 42 —
LE
aménagement en bord d’étang alors qu’elle bénéficie d’un très beau littoral. De
plus, la D113, voie de grand transit, a drainé toutes sortes d’activités commerciales
et industrielles. Ainsi s’est constitué entre Rognac et Vitrolles, un couloir où sont
agglomérés lotissements pavillonnaires et collectifs, commerces et ateliers
d’artisans, sorte de zone industrielle improvisée. Cette séquence ne gratifie ni
l’entrée de la ville de Rognac, ni l’utilisation du front d’étang déjà investi par ces
activités.
Ses objectifs
- réhabiliter le front d’étang
- restructurer le centre
- contrôler l’extension urbaine
VITROLLES
Vitrolles est aujourd’hui une ville de taille moyenne, située sur la rive Est de l’étang
de Berre, au centre du "triangle" métropolitain Marseille/Aix-en-Provence/Salonde-Provence, à proximité de l’un des premiers aéroports de France, de la gare TGV
de l’Arbois et des grands axes de circulation (A7, A55, RD9). Adossée au massif de
l’Arbois, la ville s’étend sur un plateau en surplomb et domine la plaine de
Marignane. Coincée entre l’A7 et le relief, elle s’est étendue peu à peu du centre
ancien vers le sud selon une succession d’opérations et d’aménagements venant
créer de nouveaux centres urbains selon un axe nord-sud.
Vitrolles est une ville nouvelle : son développement urbain est lié à l’aménagement
des rives de l’étang de Berre dans les années 60 et à la restructuration de la
sidérurgie. Entre 1968 et 1999, la commune a gagné plus de 30 000 habitants. Sa
population totale est en 2008 de 34 274 habitants.
Le statut de Vitrolles contraste entre d’une part, attractivité économique et d’autre
part images stigmatisantes liées à une concentration de logements sociaux, à une
forme de ville dense et à des zones industrielles et commerciales esthétiquement
très prégnantes.
Après plus de 30 ans de croissance exceptionnelle urbaine et démographique, la
commune a trouvé un rythme de croissance plus "classique". D’une logique de
production urbaine, la commune passe progressivement à une logique de gestion
urbaine.
Ses objectifs :
- valoriser une situation économique favorable ternie par des signes
de précarité (taux de chômage des jeunes élevé)
- modifier l’image de la collectivité en restructurant son territoire (espace
vitrollais associé aux bruits : autoroute, aéroport, usines de l’étang…), des
quartiers qui concentrent des difficultés sociales, des incohérences perçues
dans le fonctionnement urbain, résultat d’une urbanisation au coup par coup.
— 43 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
MARIGNANE
Avec 34 274 habitants en 2008, Marignane est la seconde ville de la communauté
urbaine Marseille Provence Métropole. Le coeur du centre ancien de Marignane
remonte au plus haut moyen âge. La ville s’étend entre deux grosses
infrastructures, l’aéroport Marseille-Provence et le canal du Rove, et entre deux
fronts naturels, l’étang de Bolmon et le relief Notre Dame. Son développement est
donc limité de toute part. Pendant longtemps, Marignane est demeuré un village
agricole, où la pêche était une activité relativement fructueuse. L'essor de la ville
tient aujourd’hui à la proximité de zones économiques dynamiques telles que
l'aéroport, Eurocopter, les raffineries de pétrole, la zone industrielle de Vitrolles et
le port autonome de Marseille.
Marignane est intimement liée à l’aéronautique, et plus particulièrement à
l’hélicoptère. En effet, c’est face à Marignane que le premier hydravion au monde
a volé le 28 mars 1910 ! La longue histoire de l’aviation à Marignane venait de
commencer… Aujourd’hui le site aéronautique est célèbre pour son aéroport,
second de France pour le fret, pour sa base aérienne de la Sécurité civile qui
accueille Canadairs, Trackers, hélicoptères et récent Dash 8, mais surtout pour son
site industriel qui depuis plus de 60 ans est à la pointe des technologies
aéronautiques. Siège d’Eurocopter, leader mondial de la fabrication d’hélicoptères
civils et militaires l’usine de Marignane qui emploie plus de 5 000 personnes a vu
sortir de ses ateliers les hélicoptères les plus célèbres et innovants du monde.
Ses objectifs
- aménager le site du Jai-Berre-Bolmon
- améliorer la circulation dans la ville avec le traitement des entrées de ville
- revitaliser le centre ancien
CHATEAUNEUF-LES-MARTIGUES
Châteauneuf-les-Martigues présente une façade maritime de 12 kilomètres au sud
de l’étang de Berre. La commune représente 3 271 ha situés sur le versant nord de
la chaîne de la Nerthe et sur les rives de l’étang de Berre. Avec une population
totale de 11 669 habitants en 2008, elle se présente sous la forme d’un noyau
villageois autour duquel a explosé une urbanisation diffuse et spontanée du
pavillonnaire. Son développement fut directement lié à la construction de la
raffinerie de la Mède dans les années 30, qui a drainé un important flux de main
d’œuvre et de financements. Plus tard, lors de l’aménagement général des rives
de l’étang de Berre, conséquence de la réalisation du complexe industriel de Fos,
la commune s’opposa à être le siège de constructions massives de logements,
— 44 —
LE
transformant les villes en cités-dortoir. Elle a donc conservé l’image d’un village
traditionnel.
Depuis la crise de l’industrie pétrolière, la commune a diversifié son tissu
économique en accueillant des activités commerciales, de services et de l’artisanat
traditionnel. Par ailleurs, elle conserve sa spécificité agricole. L’essentiel de cette
activité porte sur le maraîchage et les cultures légumières.
Organisée en deux pôles (La Mède et le centre de Châteauneuf ), déconnectés l’un
de l’autre par un échangeur autoroutier, son développement doit permettre
d’assurer un meilleur maillage inter-quartier tout en répondant à une répartition
spatiale équilibrée des équipements au sein du territoire actuel et des futurs
quartiers d’habitat.
Abritant des ZNIEFF tant écologiques que géologiques, la richesse écologique de
Châteauneuf-les-Martigues lui a valu d’être un site Natura 2000.
La commune dispose d’éléments forts qui marquent son identité tels que le Jaï,
l’étang de Berre, la chaîne de la Nerthe, le noyau villageois, l’île des Trois Frères.
Malgré cela, la commune est perçue de façon négative dès lors que l’on traverse le
territoire communal par l’autoroute A 55 ou la RD 568. En effet, sur cette dernière,
la juxtaposition d’une zone commerciale et artisanale au bâti banalisant, ainsi que
la coupure créée par l’échangeur autoroutier, le mitage, les friches et l’absence de
visibilité sur les centralités urbaines contribuent à donner une image dégradée et
industrielle. Le développement de l’urbanisation doit être l’occasion d’améliorer
l’image des entrées de ville et des franges urbaines (premières images perçues de
la ville quand on traverse la commune), de reconquérir des espaces dégradés ou
abandonnés, de maîtriser le développement de certaines activités nuisantes pour
l’image de la commune.
Ses objectifs
- valoriser le littoral par un parc paysager qui donne un accès au public aux
berges de l’étang
- trouver une organisation et un développement urbain qui palie la parcellisation
du territoire et la division de l’agglomération en deux pôles
- valoriser le potentiel de réserves foncières communales et les secteurs en
friches ou dégradés du territoire communal
- favoriser la spécificité agricole de la commune
- préserver et revaloriser les éléments naturels caractéristiques de la commune
- améliorer l’image perçue de Châteauneuf-les-Martigues
— 45 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
MARTIGUES
Martigues, à environ 30 kilomètres au nord-ouest de Marseille est la 4ème ville la
plus peuplée du département des Bouches-du-Rhône avec 47 146 habitants en
2008. Véritable entrée maritime de l’étang de Berre par le chenal de Caronte, la
ville de Martigues possède une histoire ancienne et recense un patrimoine
historique de qualité. Petite ville de pêcheurs au début du XXème siècle, elle connaît
une croissance spatiale fulgurante à partir des années 1950 jusqu’en 1970. Forte
d’un passé industriel principalement axé autour des activités de raffinage du
pétrole et de la pétrochimie qui ont impulsé le développement de PME/PMI dans
de nombreux secteurs de l’industrie et des services, Martigues occupe une place
stratégique à l’Ouest de l’étang de Berre et d’autre part sur la façade
méditerranéenne du sud de l’Europe.
Son développement est déséquilibré entre un Nord dense en habitat collectif et
pavillonnaire et un Sud bloqué par l’autoroute et le début de la chaîne de la Nerthe,
ainsi qu’un Ouest industriel et portuaire avec le complexe pétrolier de Lavéra. Cette
ville, fortement marquée par la présence de l’eau, s’est pourtant détournée de ses
franges maritimes. Elle tente aujourd’hui de reconquérir ses rives, créant une
nouvelle centralité autour de l’hôtel de ville sur le chenal de Caronte, ainsi qu’un
large espace public végétalisé en front d’étang de Ferrière à Figuerolles.
Ville classée station balnéaire et station de tourisme, c’est la seule commune du
département à bénéficier de ces deux labels. De plus elle a reçu en 2012 le label
“ville d’art et d’histoire”. Martigues entend diversifier ses potentialités
économiques en suscitant et fédérant les initiatives pour accompagner un
développement touristique et permettre la création de commerces et de services
liés aux loisirs (planche à voile, surf, plongée, randonnée…).
Ses objectifs
- moderniser l’appareil touristique
- promouvoir l’image de « Martigues-Côte Bleue » en associant une image
unique « l’âme » de Martigues déjà révélée par son centre-ville, ses canaux, son
patrimoine historique, ses multiples manifestations culturelles aux richesses
paysagères de ses rivages (l’étang, les ports, les anses, les plages, les collines
et les bois)
- préserver et gérer les grands espaces naturels pour un tourisme durable
- mettre en valeur les rives de l’étang et valoriser sa vocation maritime
- développer le grand parc de Figuerolles
- requalifier les ports du littoral et les rives de l’étang de Berre par des
aménagements légers de loisirs
— 46 —
LE
SAINT-MITRE-LES-REMPARTS
En plein cœur des collines, perchée sur un plateau se trouve la commune de SaintMitre-les-Remparts. Couverte au 3/4 par la forêt et la garrigue, elle fait figure de
véritable poumon vert au milieu des villes de Martigues, d’Istres et de Port de Bouc.
Son plateau domine des dépressions occupées par les étangs du Pourra, du Citis,
de Lavalduc, de l’Engrenier ou encore de l’Estomac.
Idéalement positionné à l’ouest de l’Etang de Berre, la population (5479 en 2008)
bénéficie tout au long de l’année de ses eaux calmes et de la tranquillité de ses
petites plages de sables ouvertes à la baignade durant la saison estivale.
Saint-Mitre-les-Remparts est un véritable lieu privilégié pour les amateurs de la
nature. Elle l’est aussi pour les férus d’histoire.
De l’Antiquité jusqu’à nos jours, chaque époque a laissé son empreinte dans le
paysage. Saint-Blaise est sans doute le site le plus remarquable. Situé sur un
oppidum, il abrite des vestiges paléochrétiens et helléniques. Saint-Mitre intramuros relève d’une époque plus récente. Les remparts du XVème siècle sont encore
visibles à notre époque comme en témoigne la présence des portes d’entrées Nord
et Sud, de même que le clocher de l’église construit au milieu du XVIIème siècle.
Jusqu’alors, les éléments d’architecture évoluent peu. Le tracé des remparts reste
l’essentiel du cadre urbain et le lieu de vie des habitants : lavoir, fontaine, (…). Ce
n’est qu’aux siècles suivants que le bourg éclate pour voir apparaître
successivement les faubourgs et les quartiers périphériques tels que nous les
connaissons aujourd’hui.
Ses objectifs
- entretien et remise en valeur des plages
- redynamisation de la plage de Massane
- développement de l’accueil touristique de loisir (campings)
— 47 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
ISTRES
La ville d’Istres est caractérisée par une évolution liée à son statut de ville nouvelle
depuis les années 1970. A cette époque sont conçus des ensembles de logements
collectifs, résidences de cadres travaillant au complexe industriel de Fos en pleine
expansion. Ces nouveaux quartiers furent situés au sud du territoire communal
sans aucune connexion avec le centre-ville. Durant des années, l’Etablissement
public d’aménagement des rives de l’étang de Berre s’est efforcé de joindre ces
deux « bouts de ville » et de créer une continuité urbaine à travers différentes
opérations.
Encadrée par les étangs de Berre et de l'Olivier, en bordure de la plaine de la Crau,
à proximité des plages, des Alpilles et de la Camargue, Istres jouit d'un cadre de vie
exceptionnel. C’est aujourd’hui une ville de 43 500 habitants. C’est une ville qui
attire et où l’on reste. Entre 1998 et 2008, sa population a augmenté de près de
10 %. Istres s'inscrit dans une démarche où la qualité du cadre de vie et le
dynamisme ont toujours primé.
Son centre ancien avec, à proximité, l'étang de l'Olivier, vaste plan d'eau aux
abords agréables avec son jet d'eau le plus haut de France invitent à la flânerie, aux
loisirs et à la découverte (bateaux électriques, joutes, boules, promenades,
visites,...)
Ses objectifs
- renforcer l’attractivité du coeur de ville
- étendre la commune vers le sud pour se rapprocher des communes de Fos-surMer, de Saint-Mitre-les Remparts et de Martigues.
- conforter la place de l’agriculture sur la commune : une agriculture de qualité
reconnue (5 AOC), soutenue par le retour à la zone agricole de certains terrains.
- allier loisirs, sensibilisation et préservation des espaces naturels : circuit de
promenade autour de l’étang, parc naturel de loisir sur la thématique de l’eau
et aménagements à vocation touristique en entrée de ville nord ; maintien
d’une faible densité dans le secteur résidentiel au nord de l’étang.
MIRAMAS
Située au nord-ouest de l'étang de Berre, entre les communes de Grans, SaintMartin de Crau, Cornillon-Confoux et Saint-Chamas, la commune de Miramas
couvre une superficie de 2 574 hectares. Elle s’est formée autour d’une gare de
triage à la fin du XIXème siècle. Elle se développe dans les années 1970-1980, du fait
de la construction de grands ensembles de logements avec la planification
naissante de la Ville nouvelle. Notons que cette grande production de logements
— 48 —
LE
s’est réalisée en fonction d’une prévision de 40 000 habitants à l’horizon 1985 !
Force est de constater que cette prévision n’a pas été atteinte puisque la commune
n’est que de 26 000 habitants. Un net ralentissement économique dans les années
80 provoquant l’effondrement du « mirage de Fos », associé à une difficulté
d’écoulement de nombreux logements due à un penchant nouveau pour le
logement individuel, est à l’origine de cet arrêt brutal de la construction.
La commune de Miramas comprend deux entités urbaines, une historique, le Vieux
Miramas qui domine l'étang de Berre et le « nouveau » Miramas dont le
développement considérable est allé de pair avec la mise en place des complexes
industriels de Fos et des chantiers SNCF.
Le centre ancien, vestige de la vieille ville, bâti selon le modèle historique des
villages perchés offre une urbanisation en forme de couronne dont le tissu est
constitué d'un habitat dense entrecoupé de rues étroites.
Quant à l'urbanisation récente, elle est surtout caractérisée par deux modes
d'occupation du sol :
- soit un habitat organisé, pour l'essentiel, dans le cadre de Zones d'aménagement
concerté à vocation unique (habitat ou activités) ou mixte,
- soit un habitat diffus que l'on trouve en grande partie en périphérie, dans les
secteurs de campagne, en particulier à l'est de l'agglomération.
La double centralité de la commune (le vieux village sur son éperon rocheux, un des
oppidums les plus anciens de Provence, d’un côté, et la ville nouvelle dans la plaine
à presque trois kilomètres de l’autre côté) ne favorise pas l’émergence d’une
identité culturelle propre à l’ensemble de la commune. Il y a d’un côté la fierté du
vieux village et de l’autre, la ville ouvrière qui n’a pas su se donner un vrai coeur
de ville et qui souffre d’une coupure très forte de son espace, causée par la voie
ferrée. Avec l’implantation de la gare de triage en 1848 et le développement de la
ville nouvelle, Miramas est devenue « la Cité du Rail ». Puis, le développement de
Fos a lié la commune à une image ouvrière et industrielle. Enfin, aujourd’hui, elle
devient un haut lieu de la logistique avec l’implantation de la plate-forme Clésud.
Miramas se cherche une identité et souffre d’une mauvaise image.
Ses objectifs
- requalifier, résidentialiser, réhabiliter, embellir, dé-densifier, pour véritablement
améliorer le cadre de vie des habitants et redorer l’image de la ville
- recomposer un véritable cœur de ville
- protéger le vieux village de Miramas comme point d’orgue identitaire et carte
postale historique
- mettre en valeur le site de l’ancienne poudrerie nationale et des milieux
humides, propriété du Conservatoire du littoral
- développer la capacité d’accueil touristique
- trouver un équilibre entre la protection et la valorisation des espaces naturels
— 49 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
SAINT-CHAMAS
Saint-Chamas est une petite ville de 7 917 habitants en 2008 qui fut pendant des
siècles un des principaux ports de pêche de l’étang de Berre. Son avenir fut
néanmoins bouleversé par l’installation, au XVIIIème siècle d’une poudrerie royale
qui transforma la ville en véritable centre manufacturier et employa jusqu’à 7 000
personnes. La ville ne se remettra pas de la fermeture de la poudrerie dans les
années 1970.
La commune s’étend sur une superficie de 2 671 hectares. Elle jouit d’un site
exceptionnel, cette partie de l’étang forme une baie restée très sauvage. Le port est
bordé d’une falaise de safre qui habite un habitat troglodytique.
Aujourd’hui, le site est très attractif malgré son isolement. De nombreux
lotissements pavillonnaires apparaissent à la périphérie. Saint-Chamas se
distingue par son caractère touristique et historique (site de l’ancienne poudrerie,
le pont Flavien, monument romain qui franchit la rivière la Touloubre). Elle possède
aussi un port de plaisance qui ouvre de nouvelles perspectives liées au nautisme
et aux loisirs. De nombreuses Zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique
et floristique sont établies sur le territoire communal. Elles font état de la richesse
écologique des milieux terrestres et aquatiques. Ces espaces sont protégés au sein
du réseau Natura 2000 :
- Un Site d’importance communautaire (SIC – Directive Habitat), les marais et les
zones humides liées à l’étang de Berre (la Poudrerie et la Petite Camargue)
- Une Zone de protection spéciale (ZPS – Directive Oiseaux) : les garrigues de
Lançon et les chaînes alentours (la Chaîne de la Fare et massif de Lançon).
Ses objectifs
- gérer les conflits d’usage des milieux aquatiques tout en préservant leur
qualité (étang de Berre, Poudrerie, Petite Camargue, Touloubre)
- protéger les espaces naturels, véritable patrimoine de la commune
- limiter la croissance de la commune (objectif de 9 000 habitants d’ici 2020)
- définir les ambitions de développement touristique et les équipements
nécessaires à programmer
— 50 —
LE
Pas moins de cinq intercommunalités
se partagent le territoire
Le territoire compte cinq Établissements publics de coopération
intercommunale :
- la Communauté d’agglomération Salon-étang de Berre-Durance,
Agglopole Provence
- la Communauté d’agglomération du pays d’Aix
- la Communauté urbaine de Marseille, Marseille Provence métropole
- la Communauté d’agglomération du pays de Martigues
- le Syndicat d’agglomération nouvelle Ouest Provence
Agglopole Provence se situe aux portes des Alpilles, de la Camargue et du pays
aixois. Elle regroupe 17 communes, soit 130 000 habitants. Cette intercommunalité
a été créée en 2002 autour de Salon-de-Provence, la commune « centre ». Trois
communes riveraines de l’étang en font partie : Saint-Chamas, Berre l’Etang et
Rognac.
L’objectif principal du Schéma de cohérence territoriale de l’Agglopole sur le
secteur de l’étang de Berre est de réhabiliter l’environnement littoral, notamment
à travers la reconquête de l’étang de Berre, dont la vocation de loisirs est à
renforcer en rupture avec son image industrielle. Le Scot précise qu’il convient de
reconstituer l'écosystème de l'étang par la dérivation des rejets d'eau douce et de
limons provenant de la centrale hydroélectrique EDF vers le Rhône. Le projet d’un
sentier du littoral y est également inscrit.
La Communauté de communes du Pays d'Aix fut créée en 1993 et
regroupait alors six communes. Cette entité s'est progressivement développée,
passant à 33 communes en 2001, année où elle devient la Communauté
d'agglomération du Pays d'Aix. Depuis l'arrivée de Mimet en janvier 2002, la CPA
compte 34 communes membres et accueille 333 000 habitants. Vitrolles est la
seule commune riveraine de l’étang à en faire partie.
Le pays d’Aix a connu une forte croissance économique et démographique depuis
plus de 15 ans, qui lui donne une place majeure au sein de la région d’Aix-Marseille.
En plus de ses fonctions reconnues – la culture et l’enseignement supérieur, le
patrimoine – le pays d’Aix apporte à la région urbaine un développement
économique et technologique de pointe et un environnement naturel remarquable
et préservé. 80 % du territoire communautaire est constitué d’espaces naturels ou
agricoles. Cette place de l’espace naturel constitue la principale caractéristique
physique de ce territoire et sert de fil rouge au projet communautaire. S’étendant
du sud du Lubéron aux rives de l’étang de Berre, de la montagne Sainte-Victoire à
la chaîne des Côtes, de Val de Durance au massif de l’étoile, l’espace naturel est
— 51 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
extrêmement divers. Le renforcement d’espaces de loisirs naturels fait partie des
leviers d’un schéma d’aménagement « loisirs et tourisme » du territoire
communautaire.
Marseille-Provence-Métropole a été créée en juillet 2000. La Communauté
Mettre
la culture, la mer,
l’environnement
et l’économie des
loisirs au cœur des
messages de la
métropole
urbaine regroupe 18 communes dont Marseille, ville centre, autour de trois
objectifs : réaliser les grands équipements d’agglomération, moderniser les
services urbains et développer l’économie locale. Marignane et Châteauneuf-lesMartigues sont les deux communes riveraines qui font partie de MPM.
C’est la deuxième communauté urbaine de France rassemblant plus d’un million
d’habitants sur une superficie de 60 475 hectares. Les projections de l’INSEE
prévoient, à l’horizon 2030, environ 500 000 habitants supplémentaires sur la Région
Provence-Alpes-Côte d’Azur, soit quelques 200 000 habitants supplémentaires
pour la Métropole Marseillaise. Le Schéma de cohérence territoriale propose de
retenir comme objectif l’accueil de 80 000 à 100 000 habitants supplémentaires.
L’axe stratégique premier de ce Schéma est d’afficher MPM comme une métropole
euroméditerranéenne à vocation mondiale, une métropole de carrefour et
d’échanges. Cet objectif impose de développer des fonctions maritimes et
portuaires en interaction avec les territoires voisins, à travers le Grand port
maritime de Marseille, outil majeur. Il s’appuie sur la dynamique
d’Euroméditerranée et place la métropole au coeur des liaisons de transport
euroméditerranéennes (LGV pour les voyageurs dont le tracé passe par Marseille,
axe Val de Durance-Tunnel du Montgenèvre pour le fret ferroviaire, l’axe RhôneSaône pour le fluvial, aérien avec l’aéroport Marseille-Provence). Les portes
d’entrée du territoire, leurs relations et leurs accès (aéroport de MarseilleProvence, à Marignane, la gare Saint Charles, le Port) sont renforcés. Il s’agit aussi
d’installer la Métropole dans l’économie de la connaissance. Cet axe s’appuie sur
l’ensemble des fonctions universitaires et de recherche, comme facteur de
développement humain et économique. Mettre la culture, la mer, l’environnement
et l’économie des loisirs au coeur des messages de la métropole, c’est valoriser la
culture et l’événementiel en tant que support d’une image internationale. La mer
et les grands paysages terrestres et littoraux, sont des facteurs d’attractivité. MPM
avec ses 120 Km de côte, ses îles et toute la métropole, présentent des caractéristiques
naturelles exceptionnelles, qui constituent aujourd’hui, de plus en plus, des
facteurs d’attractivité à l’échelle européenne et mondiale. Le SCOT vise à protéger,
enrichir et valoriser ce patrimoine pour conjuguer image de la mer, grand paysage,
qualité de vie, attractivité et compétitivité. L’étang de Berre s’inscrit dans cette
préservation. Il s’agit aussi de renforcer l’économie des loisirs et la destination
touristique de la métropole. La culture, la mer, l’environnement et l’économie des
loisirs sont au coeur des messages de MPM en tant que support d’une image
internationale. Le paysage représente un des plus puissants motifs d’identification
des habitants (locaux ou extérieurs) au territoire, et un de ses principaux facteurs
d’attractivité. Le projet paysager doit répondre au double enjeu de qualité du cadre
de vie et d’attractivité du territoire.
— 52 —
LE
Le deuxième axe stratégique décline l’approche métropolitaine, dans une optique
de compétitivité du territoire. La stratégie retenue consiste à placer le territoire de
MPM au coeur de la dynamique de métropolisation, à construire une métropole
multipolaire et solidaire dont le devenir repose notamment sur sa capacité à
développer des complémentarités entre les territoires. Ainsi et dans le cadre d’une
démarche inter-SCOT, les interfaces avec les autres territoires métropolitains seront
également travaillées.
La Communauté d'agglomération du pays de Martigues est ouverte sur
la mer Méditerranée, bordée par les collines et les rives de l'étang de Berre, aux
portes de la Camargue. Elle constitue un bassin de vie de 70 239 habitants répartis
sur 3 communes. Martigues, la ville centre, est sillonnée par les canaux reliant
l'étang de Berre à la mer Méditerranée. Saint-Mitre les Remparts en fait également
partie.
Ouest Provence est un établissement public de coopération intercommunale
sous statut de syndicat d'agglomération nouvelle, composée de six communes,
dont Istres et Miramas, communes riveraines de l’étang. Le territoire de 355 km2
compte 95 000 habitants. L’intercommunalité est née d'un projet d'industrie au
bord de l'eau, à la fin des années soixante et le territoire a fait l’objet d’une
opération d’intérêt national. Il s'est développé à partir de petits noyaux villageois,
en construisant des logements et des équipements en réponse aux besoins du plus
grand chantier d'Europe (site de Fos) pour assurer l'accueil des populations.
En 2002, Ouest Provence est passé de trois à six communes et du principe de
répartition à celui de mutualisation. Le développement économique place ce
territoire en pointe dans le département des Bouches-du-Rhône.
Ouest-Provence et la CAPM sont appelés à jouer un rôle stratégique dans l'aire
métropolitaine marseillaise parce qu'ils concentrent une bonne partie des
ressources économiques du département, parce qu'ils possèdent de larges
réserves foncières, et surtout parce qu'ils sont au coeur de projets économiques
structurants pour les années à venir. En effet, grâce à sa situation géographique
exceptionnelle, en bordure de Méditerranée, et à des choix de politiques de
développement au service de ses populations, le territoire de l’Ouest étang de
Berre, autrefois territoire de pêcheurs et d’agriculteurs, est aujourd’hui un pôle
économique de premier ordre à l’échelle européenne en matière industrialoportuaire (chimie et pétrochimie, sidérurgie), aéronautique et logistique.
L’attractivité du territoire se manifeste depuis les années 60 par une forte
croissance démographique, qui devrait s’accentuer au regard des grands projets de
développement économique du Golfe de Fos, notamment dans les domaines
portuaires, logistiques et énergétiques. Les deux collectivités ont décidé, dans
l’intérêt des populations, d’engager, depuis plusieurs années, une série de
coopérations volontaires qu’elles souhaitent poursuivre particulièrement dans les
secteurs de l’emploi, de l’économie, des transports, de l’environnement. De plus,
— 53 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
les deux collectivités, réunies au sein d’un syndicat mixte, élaborent un Scot
commun. Le diagnostic du territoire dresse cinq axes stratégiques dont un, l’axe
quatre, consacré au respect et à la valorisation du patrimoine naturel. Quatre
enjeux environnementaux ont été déterminés pour cet axe :
- préserver et valoriser l’agro écosystème exceptionnel de la Crau,
- réhabiliter, préserver et valoriser la diversité des zones humides du territoire et
garantir une bonne qualité des milieux aquatiques,
- préserver et valoriser les milieux littoraux à fort potentiel pour l’accueil du public,
- pérenniser la trame structurante des espaces naturels et agricoles du territoire.
Des structures de gestion
des rivières très impliquées
Le bassin versant de l’étang de Berre est drainé par trois principaux cours d’eau,
l’Arc, la Touloubre et la Cadière. Ces trois cours d’eau font l’objet de démarche
contractuelle de gestion et d’amélioration de la qualité des eaux : Sage et contrat
de rivière pour l’Arc ; contrat de rivière pour la Touloubre et pour la Cadière et
l’étang de Bolmon. Artificiellement, il reçoit également une partie des eaux de la
Durance via le canal usinier EDF.
La Touloubre
A l’échelle de son bassin versant, la Touloubre traverse de vastes espaces agricoles
et naturels, mais aussi deux pôles urbains importants, Aix-Puyricard et Salon, qui
sont sources de pollution. L’embouchure de la rivière se trouve à Saint-Chamas,
pour rejoindre l’étang de Berre.
Le bassin versant de la Touloubre est classé en zone sensible pour la pollution aux
nitrates et aux phosphates. De plus, la qualité bactérienne est plutôt mauvaise du
fait de teneurs élevées en micro-organismes fécaux. La qualité de l’eau et des
milieux aquatiques est donc variable selon le parcours de la rivière : en amont,
mauvaise qualité, dans la partie centrale, qualité relativement bonne (apports des
canaux), en aval, qualité plutôt mauvaise, à l’embouchure, qualité satisfaisante
mais concentrations en nutriments trop élevées. Ces problèmes de pollution sont
nettement aggravés en période d’étiage.
Le Syndicat intercommunal d’aménagement de la Touloubre
Le Syndicat intercommunal d’entretien de la Touloubre a été créé en 1972 sur les
six communes situées à l’aval de la rivière pour faire face aux inondations
récurrentes de celle-ci. Puis en 1995, le Syndicat mixte d’études du bassin de la
Touloubre est créé et fédère les 18 communes du bassin versant, depuis Venelles
— 54 —
LE
à Saint-Chamas. En 1999, ce syndicat se transforme en Syndicat mixte
d’aménagement du bassin de la Touloubre pour réaliser les travaux de lutte contre
les inondations et d’entretien des cours d’eau.
Le Contrat de rivière est actuellement en cours d’élaboration. Ses objectifs
principaux sont la lutte contre l’eutrophisation, la lutte contre les pollutions,
notamment en période d’étiage, la lutte contre les inondations.
Le syndicat a mis en place une politique de mesures strictes en ce qui concerne
les compensations hydrauliques suite à tout projet de construction sur le bassin
versant.
La Cadière
Rivière de 11,9 km, la Cadière prend sa source sur la commune de Vitrolles, à l'ouest
des plaines d'Arbois, plateau culminant à 232 mètres. La Cadière rejoint l'étang
de Bolmon puis l’étang de Berre sur la commune de Marignane. Sur son parcours
la rivière traverse un ensemble de zones d’occupation, des sols denses et
imperméabilisés. Les aménagements sont nombreux : urbanisation, zones
commerciales et industrielles, voies de transports routier, ferré, aérien. La Cadière
a trois affluents contributeurs référencés : la Marthe, 1,7 km, qui prend sa source
à Vitrolles et conflue sur les Pennes-Mirabeau ; le Bondon, 7,6 km, entièrement
sur Vitrolles ; le Raumartin, ou Merlançon, 10 km, qui prend sa source aux PennesMirabeau et conflue sur Marignane.
Son bassin versant est de 73 km2 pour un débit annuel compris entre 20 et 45
millions de m3. En terme de qualité, la Cadière bénéficie depuis 2007 de la mise en
service de la nouvelle station d’épuration de Vitrolles. La qualité des eaux s’est
nettement améliorée, mais la charge organique et bactérienne transportée par la
rivière reste conséquente du fait des zones traversées. Le régime de crue est celui
d’un cours d’eau méditerranéen, renforcé par la taille réduite de son linéaire et
l’imperméabilisation des sols qu’elle traverse. Son bassin versant, inclus dans celui
de l’étang de Berre est classé en zone sensible au titre de l’eutrophisation.
Le Syndicat intercommunal de l’aménagement du Raumartin et de la Cadière
Le Syndicat intercommunal de l’aménagement du Raumartin et de la Cadière a été
créé en 1968. Il regroupe les 5 communes du bassin versant de la Cadière (à
l’exception de la commune du Rove). Créé dans un premier temps avec comme
vocation l’aménagement hydraulique pour lutter contre les inondations (SaintVictoret et Marignane), la compétence du syndicat s’est progressivement élargie à
la lutte contre la pollution. Les enjeux sont les suivants : lutte contre les
inondations conciliée avec le respect des cours d’eau, restauration et valorisation
des milieux aquatiques, sauvegarde de la ripisylve.
Le SIARC contribue à la restauration du bon état écologique des eaux exigé d’ici
2015 par la Directive cadre sur l’eau.
— 55 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
L’Arc
L’Arc prend sa source près du village de Pourcieux (Var) à 470 m d’altitude, au pied
du mont Aurélien (879 m) et se jette 83 km plus loin dans l’étang de Berre par un
petit delta formé par les deux bras de la rivière. Son bassin versant a une superficie
de 727 km2 dont la partie supérieure est située dans le département du Var, le reste
dans les Bouches-du-Rhône. L’Arc draine les coteaux sud de la Sainte Victoire puis
le versant nord du plateau de Vitrolles. C’est un des rares cours d’eau dont la
ripisylve est bien préservée, avec une flore et une faune particulièrement riches. La
principale agglomération traversée par l’Arc est celle d’Aix en Provence dont il reçoit
les eaux usées. Compte tenu de ses affluents, il draine également de nombreuses
zones urbaines et industrielles d’importance, Rousset, Gardanne, les Milles…
Comme pour les autres affluents de l’étang de Berre son bassin versant est classé
en zone sensible pour l’eutrophisation. En terme bactériologique, l’Arc présente
une qualité moyenne sur sa partie aval.
Le Syndicat d’aménagement du bassin de l’Arc
Les crues de 1972, 1973, 1976 et surtout 1978 ont montré l'importance et la gravité
des inondations. L'abandon de l'entretien du lit aggravait déjà l'effet des crues. Le
Syndicat d'aménagement du bassin de l'Arc s'est créé en juillet 1982 pour prendre
en charge les travaux de protection contre les crues de cette rivière et de ses
affluents. Il regroupe actuellement 24 communes. Le syndicat est compétent en
matière de gestion du risque inondation, d'entretien du lit des berges des cours
d'eau, de la préservation des milieux et de leur mise en valeur. Afin de réduire le
risque inondation sur le bassin versant, le SABA développe une politique raisonnée
d’entretien des cours d'eau (Arc et affluents) : entretien courant ou suite aux crues,
gestion des érosions et des atterrissements, travaux de protection, de restauration
des berges, régénération et valorisation de la ripisylve dans le respect de ses
fonctions écologiques et paysagères, de la fonctionnalité du lit des cours d'eau, des
habitats faunistiques et notamment piscicoles.
Les actions du syndicat sont menées dans le cadre d'un Schéma d'aménagement
et de gestion des eaux, approuvé le 22 février 2001 et d’un contrat de rivière
approuvé en 2011.
La Durance
D'une longueur totale de 323,8 km, la Durance est la plus importante rivière
provençale. Rivière dite « capricieuse », autrefois redoutée pour ses crues, elle a
été soumise à un effort continu d'aménagement, en particulier depuis le XIXème
siècle, à des fins hydrauliques (approvisionnement en eau potable de Marseille et
des villes alentour) et hydroélectriques (avec le Verdon, 6 à 7 milliards de kWh
produits par an). La Durance prend sa source au sud du Montgenèvre et rejoint le
Rhône au sud-ouest d’Avignon. La qualité de l’eau est réputée bonne dans la vallée
supérieure, malgré le colmatage inévitable avec les nombreuses retenues, qui
privent la Durance de la puissance nécessaire à l’emport des sédiments. Cette
qualité a été obtenue grâce à des actions d’assainissement mais quelques points
noirs persistent dans la moyenne vallée.
— 56 —
LE
Syndicat mixte d’aménagement de la vallée de la Durance
Créé en 1976 entre les collectivités riveraines de la Basse-Durance, le Syndicat
mixte d’aménagement de la vallée de la Durance regroupe 78 communes, les
quatre départements de Vaucluse, Bouches-du-Rhône, Alpes de Haute-Provence
et Hautes Alpes, ainsi que la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Concessionnaire
de la gestion du Domaine public fluvial de la Durance depuis 1982, le SMAVD œuvre
essentiellement dans les domaines suivants : la gestion des crues, l’amélioration
de la sécurité, le transport solide, la préservation et la gestion du patrimoine
naturel, la gestion des différents usages. Le SMAVD porte les démarches N2000 et
le Contrat de rivière qui porte sur les 220 km (sur 300 km au total) que la Durance
parcourt depuis le barrage de Serre-Ponçon jusqu’au Rhône. Il a pour objectif de
développer un mode de gestion équilibré à l’échelle du bassin versant. Plus
précisément il s’agit de favoriser la solidarité de bassin auprès de tous les acteurs,
de satisfaire les usages tout en préservant la qualité patrimoniale, de rechercher
un nouvel équilibre morphologique du lit, de gérer l’espace alluvial en conciliant
les usages et la préservation de la ressource, d’améliorer la sécurité des
populations en réduisant le risque inondation, de protéger et mettre en valeur les
milieux naturels et les paysages, de développer l’image patrimoniale de la Durance
auprès du public.
— 57 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
Des structures de gestion
des espaces naturels associées
Le Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres
Créé en 1975, le Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres est un
établissement public administratif sous la tutelle du Ministère de l’Ecologie. Une
de ses missions consiste à acquérir des terrains puis à veiller, en étroite
collaboration avec ses partenaires à la préservation de leurs richesses naturelles
et culturelles. Les terrains acquis deviennent inconstructibles, inaliénables et sont
dotés d’une gestion écologique. La gestion des sites repose sur plusieurs aspects : la
restauration et le maintien des milieux naturels, le suivi scientifique des espèces,
l’accueil du grand public, la sensibilisation des enfants, la surveillance et le
gardiennage.
En France, le Conservatoire préserve 11 % du linéaire français, soit 117 000 hectares
dont 26 000 dans les Bouches-du-Rhône.
Le Syndicat intercommunal Bolmon Jaï est mandaté par le Conservatoire du littoral.
Il a pour compétence la gestion de l’étang de Bolmon. Il regroupe les communes
de Marignane et de Châteauneuf-les-Martigues. Il a pour missions principales la
conservation de la nature, l’observation naturaliste, le maintien des activités de
loisirs, l’aide au maintien de l’agriculture professionnelle. Le syndicat a en gestion
800 hectares et prévoit d’acquérir 200 hectares de terrains afin d’y engager des
actions de préservation.
Le Conservatoire-études des écosystèmes de Provence gère les 87 hectares du site
de la petite Camargue avec le Conservatoire du littoral et a une convention avec la
commune de Saint-Chamas pour les 15 hectares voisins.
Le Syndicat intercommunal de l’ancienne poudrerie rassemble les communes de
Saint-Chamas et de Miramas pour une gestion commune des terrains de l’ancienne
poudrerie royale, aujourd’hui propriété du Conservatoire du littoral. Ce dernier a
confié au SIANPOU l’élaboration et la mise en œuvre du plan de gestion du site, de
son entretien, de sa valorisation et de la gestion de sa fréquentation.
Le Conseil général des Bouches-du-Rhône
Le Conseil général est gestionnaire de trois ports départementaux sur les
communes de Marignane et de Saint-Chamas. Ces ports de petite dimension
abritent essentiellement une activité de pêche et dans une moindre mesure des
navires de plaisance. Le Conseil général s’est engagé aux côtés du Gipreb dans la
démarche « port propre ». Les ports gérés par le Conseil général ont tous fait l’objet
d’un diagnostic et des actions sont programmées pour en améliorer la gestion
environnementale.
— 58 —
LE
Des usagers professionnels actifs
La Chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône
La Chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône assure des missions de conseil
et d’accompagnement des agriculteurs. Elle veille au maintien de l’espace agricole
et de son environnement au travers de deux pôles stratégiques :
- le pôle « entreprises agricoles » : soutien de l’exploitant dans la pratique
quotidienne de son métier,
- le pôle « aménagement rural » : réaffirmation de la place de l’agriculture sur le
territoire.
Préoccupée par l’avenir du cadre de vie pour tous, la Chambre d’Agriculture met en
œuvre tous les moyens pour préserver l’environnement et notamment dans le
cadre du réseau Natura 2000.
La Chambre de commerce et de l’industrie Marseille Provence
La CCIMP est un établissement public à caractère administratif, composé d'une
soixantaine de chefs d'entreprise élus par leurs pairs et réunis en assemblée. Sa
compétence s'étend sur le département des Bouches-du-Rhône, en partage avec
la CCI territoriale du Pays d'Arles. La CCIMP représente 57 300 entreprises
commerciales, industrielles et de service. Elle a deux métiers : l’appui au territoire
et l’appui aux entreprises ; et deux filiales : Euromed Management et l’aéroport
Marseille-Provence.
Elle co-anime la Conférence régionale de l'Industrie et co-préside en particulier le
groupe de travail croissance verte. Une partie de ces travaux, qui visent à identifier
les filières vertes d'avenir, peut d'ailleurs venir alimenter la réflexion pour un
développement durable autour de l'étang de Berre. La CCIMP mène aussi une
action de terrain pour accompagner les PME du territoire Fos/étang de Berre, dans
la prise en compte des mutations économiques et la montée en puissance de
l'industrie durable.
Electricité de France
L’Unité de production Méditerranée d’EDF exploite les aménagements
hydroélectriques de la région PACA notamment l’ensemble de l’aménagement
Durance-Verdon. Cet aménagement, constitué par deux lacs réservoirs de tête (le
lac de Serre-Ponçon et le lac de Sainte-Croix) s’avère important dans le bilan
énergétique régional et à l’échelle nationale pour la production de pointe : il assure
10 % de la production hydroélectrique française et 50 % de la production de la
région PACA. Cet aménagement est notamment constitué de 19 usines pilotées à
distance le long du canal usinier de la Durance et susceptibles de démarrer
simultanément à pleine puissance en 10 minutes. Cette particularité permet une
grande réactivité de la production d’énergie, notamment en période de forte
— 59 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
consommation (hiver avec le chauffage et été avec la climatisation) et de répondre
rapidement aux contraintes ou aux aléas sur le réseau électrique.
Le canal de la Durance assure aussi d’autres fonctions : l’irrigation (150 000 ha
cultivés), l'alimentation en eau potable (les communes de l'axe Durancien depuis
Serre-Ponçon jusqu'à Saint-Chamas et la plus grande partie des Bouches-duRhône et du Var) et en eau industrielle.
La prud’homie de pêche du quartier de Martigues
Le premier prud’homme, membre du Gipreb et du Comité d’étang a pour attribution
au sein de la prud’homie de :
- connaître tous les différends entre pêcheurs, survenus à l’occasion de faits de
pêche, manœuvres et dispositions qui s’y rattachent, dans l’étendue de sa
juridiction.
Par suite, et afin de prévenir, autant que possible, les rixes, dommages ou
accidents, il est spécialement chargé, sous l’autorité du commissaire de
l’Inscription maritime, de :
- régler, entre les pêcheurs, la jouissance de la mer et des dépendances du
domaine public maritime ;
- déterminer les postes, tours de rôle, sorts ou baux, stations et lieux de départ
affectés à chaque genre de pêche ;
- établir l’ordre suivant lequel les pêcheurs devront caler leurs filets de jour et de
nuit ;
- fixer les heures de jour et de nuit auxquelles certaines pêches devront faire place
à d’autres ;
- administrer les affaires de la communauté.
- concourir, conformément à l’article 16 de la loi du 9 janvier 1852, à la recherche
et à la constatation des infractions en matière de pêche côtière
L’étendue géographique du quartier de Martigues se délimite par :
- la limite du département des Bouches-du-Rhône (embouchure du Rhône vif )
- la limite de la commune de Carro incluse (embouchure du Grand-Vallat dans les
Bouches-du-Rhône, anse de Boumandariel).
— 60 —
LE
— 61 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
III. L’état écologique actuel
des milieux aquatiques
La surveillance des communautés aquatiques de l’écosystème est une des missions fondatrices du Gipreb, au travers de l’Observatoire du milieu. Le Gipreb réalise ainsi le suivi écologique des principaux compartiments et biocénoses dans
l’étang de Berre avec les objectifs suivants :
– témoigner de l’état de vitalité de l’écosystème et mieux comprendre sa
dynamique ;
– fournir un outil d’aide à la décision permettant d’orienter les actions de gestion
en fonction de la réponse des milieux ;
– Informer le public et les acteurs locaux sur l’évolution du système.
L’observatoire du milieu œuvre à la mutualisation des efforts de connaissance et
d’acquisition des données, les centralise, met à disposition la base de données
constituée et travaille à la définition d’indicateurs écologiques (indicateurs d’état)
et d’indicateurs de pression. Le Gipreb est maître d’ouvrage d’études plus
spécifiques ou de développements méthodologiques, adaptés au cas particulier,
qui viennent compléter les données acquises dans le cadre du suivi écologique.
Depuis 2006, le contrôle de surveillance/contrôle opérationnel réalisé dans le
cadre de la Directive cadre sur l’eau vient également compléter le suivi écologique.
Le suivi écologique réalisé par le Gipreb porte sur des :
• indicateurs physiques : salinité, température, courantologie.
• indicateurs chimiques et biologiques : sels nutritifs, contamination, populations
phytoplanctoniques, algues et phanérogames, macrofaune benthique, moules,
poissons.
• Indicateurs de la qualité bactériologique des eaux (pour la pratique des usages
nautiques).
— 62 —
LE
CONTEXTE
Il répond aux quatre grandes problématiques que sont le contrôle des apports par
les bassins versants, le contrôle de l’eutrophisation, la contamination et le niveau
de réponse des biocénoses et habitats, la pratique des usages. L’Observatoire du
milieu a vocation à intégrer de nouveaux indicateurs, et en particulier les
indicateurs de pression (apports telluriques, fréquentation, prélèvement de
ressource, etc.).
Le fonctionnement des lagunes
Les lagunes constituent une interface dynamique entre le milieu terrestre et le milieu marin, créée par le jeu des apports sédimentaires et des courants côtiers. Sans
intervention humaine, leur dynamique est régie par leur profondeur, les apports
d’eau douce et de sédiments par le bassin versant et les apports d’eau salée et de
sable par la mer. Ce sont des milieux confinés, zone de mélange des eaux, et donc
particulièrement sensibles aux apports telluriques d’origine anthropique ou non.
De leurs caractéristiques géographiques et physiques découlent un certain nombre
de spécificités écologiques. Les écosystèmes lagunaires offrent ainsi une mosaïque
de milieux dans lesquels s’installent différents peuplements végétaux et animaux.
Cette diversité est en particulier le résultat des caractéristiques hydrologiques des
espaces lagunaires (gradients d’influence du bassin versant et du domaine marin),
de la salinité des eaux, du degré ou du niveau de submersion et de la nature des
sédiments.
Les lagunes possèdent une grande capacité de production biologique, favorisant
le développement et la croissance des poissons, des coquillages et des crustacés.
Elles constituent ainsi le support d’activités économiques importantes que sont la
pêche et la conchyliculture. Les eaux lagunaires sont dans la plupart des cas plus
riches que les eaux marines et certains organismes marins viennent profiter de
cette nourriture à certains stades de leur existence (croissance des alevins,
maturation sexuelle des adultes).
Par ailleurs, les lagunes jouent un rôle écologique d’épuration des eaux en
provenance des bassins versants. Par leur volume, elles protègent les villes
littorales des inondations et constituent également de véritables infrastructures
naturelles protégeant la côte de l’action des vagues et de l’érosion sédimentaire.
Enfin, les milieux aquatiques et les zones humides sont très souvent des milieux
remarquables du point de vue paysager. Ils constituent des espaces de loisirs
appréciés (sports et loisirs nautiques, promenade, activités de plein air, découverte
de la nature, etc.).
— 63 —
Les lagunes
possèdent une
grande capacité
de production
biologique
LE
CONTEXTE
LES APPORTS
On retiendra
Apports par les tributaires naturels en 2010 : 238 millions de m3 d’eau,
90 % de ces apports résultent de phénomènes de crues (Arc, Cadière).
Apports de la Durance via le canal EDF en 2010 : 1,14 milliards de m3 d’eau,
50 % des apports connus de nitrate proviennent de la centrale EDF
de Saint-Chamas. 260 rejets directs identifiés sur les rives de l’étang
de Berre dont les flux sont en cours d’évaluation. La part du stock
de nutriments contenus dans les sédiments dans le processus
d’eutrophisation reste à évaluer.
Comme pour tout milieu lagunaire, l’écosystème de l’étang de Berre est largement
conditionné par la nature et la quantité des apports en provenance de son bassin
versant : eau douce, limons, nutriments, contaminants. Les apports d’eau douce
proviennent à la fois des eaux de pluies qui arrivent jusqu’à l’étang via le bassin
versant et ses tributaires mais aussi des apports de la Durance via le canal usinier
EDF.
La Provence est l’une des régions les plus sèches de France avec des cumuls
annuels de précipitations de moins 600 mm sur toute la basse Provence et moins
de 500 mm autour de l’étang de Berre. La caractéristique du régime de
précipitations méditerranéen est son extrême irrégularité : à une longue période de
sécheresse estivale succède généralement un automne très arrosé. Souvent les
précipitations automnales (de septembre à novembre) contribuent, en 3 mois, à
plus du tiers des normales annuelles. Ainsi, pour les années récentes, à trois
années marquées par des conditions hydro-météorologiques sèches (2005, 2006
et 2007), ont succédé des années avec une hydrologie nettement plus élevée
(2008, 2009 et 2010 ) et des cumuls annuels de précipitation compris entre 608 et
818 mm. Rapportés à la surface de l’étang de Berre, ces pluies correspondent à
des apports en eau compris entre 94 et 126 millions de m3. Ces trois années là, les
tributaires naturels Arc, Touloubre, Cadière, ont également vu leurs apports en eau
augmenter : en 2010, les trois rivières ont apporté un total de 238 millions de m3
d’eau, dont 115 pour l’Arc, 90 pour la Touloubre et 33 pour la Cadière.
— 64 —
LE
Après avoir culminé à près de 7 milliards de m3 en 1977, les apports en eau de la
Durance par le canal usinier de Saint-Chamas ont été régulés, par voie
réglementaire, en 1993 puis en 2005, et sont maintenant limités à 1,2 milliards de
m3 par an.
Les apports solides (matières particulaires) par les tributaires naturels Arc,
Touloubre, Cadière, dépendent de l’hydraulicité et sont donc très variables d’une
année à l’autre. Ils varient de 2 000 à 80 000 tonnes par an, sans toutefois prendre
en compte les épisodes de crues. Ces dernières peuvent constituer jusqu’à 99 %
des flux de matières en suspension. Comme pour les apports en eau, les apports
en limons par le canal usinier de Saint-Chamas ont été limités. Sur la période 20092010, ils ont été respectivement de 42 156 tonnes et 62 536 tonnes.
Les apports en sels nutritifs, azote, phosphore suivent globalement les tendances
des apports d’eau douce et de matière en suspension par les tributaires. Ainsi,
pour l’année 2008, les apports en azote total et en phosphore total par les
tributaires naturels (Arc, Touloubre, Cadière) ont été respectivement de 963 tonnes
et 100 tonnes, l’Arc y contribuant pour près de 70 %. Sur la période 2008-2009, le
canal usinier de Saint-Chamas a apporté 1085 tonnes d’azote total et 30 tonnes
de phosphore total.
Enfin, les apports à l’étang concernent également les apports atmosphériques
(estimés à 77 tonnes d’azote et 2 tonnes de phosphore en 1990), les eaux de
ruissellement (estimés à 35 tonnes de phosphore et 100 tonnes d’azote en 1994)
et les apports diffus par la nappe fluviatile de l’Arc (estimés à 40 tonnes de nitrates
en 2001).
— 65 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
QUALITÉ DE L’EAU
ET EUTROPHISATION
On retiendra
L’étang de Berre reste un milieu hyper-eutrophe, il se situe dans un état
qualifié de « médiocre » vis-à-vis de l’eutrophisation. Les apports en
nutriments (nitrates en particulier) sont trop importants, le système est
dominé par des effets de blooms phytoplanctoniques. La turbidité de l’eau
ne permet par le maintien des herbiers de phanérogames aquatiques,
la production primaire en excès génère des phénomènes d’anoxie
quasi-permanents qui empêche tout développement de la faune benthique
des sédiments dans les zones les plus profondes.
La répartition spatiale et temporelle de la salinité dans l’étang de Berre permet de
distinguer deux grandes masses d’eau. Depuis 2005 et la mise en place des
nouvelles modalités de rejets d’eau douce de la centrale EDF, cette structure s’est
maintenue dans les zones profondes.
C’est toujours le cas en 2009 et 2010 : la couche 1-6 m est très homogène au cours
de l’année avec une salinité comprise entre 15 et 27, les variations ont ainsi diminué
en amplitude et en vitesse mais au-delà de 7 m de profondeur, la stratification
haline isole la couche de fond plus salée (salinité de 34 au maximum dans le sud
de l’étang en profondeur).
— 66 —
LE
La notion d’eutrophisation se réfère à un « enrichissement » des milieux
aquatiques en sels nutritifs, surtout le phosphore et l'azote. Les conséquences sont
diverses : développement excessif de phytoplancton et de macrophytes nitrophiles,
poussées d’espèces opportunistes toxiques, hypoxie ou anoxie du milieu mortelles
pour la faune, augmentation de la turbidité de l’eau et diminution de la lumière
disponible pour les végétaux benthiques. L'étang de Berre constitue ainsi un milieu
globalement eutrophe, avec de fréquentes effloraisons algales (phytoplancton et
macroalgues) et des phénomènes d’appauvrissement en oxygène de ses eaux.
L’azote minéral composé des nitrates, nitrites et ammonium, en concentration
importante, constitue le stock de nutriments susceptible d’être assimilé par le
phytoplancton. Les concentrations élevées en phosphates, elles, témoignent du
caractère anoxique des eaux de fond. La variabilité saisonnière est importante, les
plus fortes valeurs en nitrates sont relevées en hiver (à la suite d’apports accrus par
les tributaires), tandis que l’ammonium (produit de la dégradation) est plus
abondant en période chaude. Les teneurs en chlorophylle-a suivent cette tendance,
les valeurs maximales sont généralement atteintes en août. Malgré une diminution
des concentrations en sels nutritifs dans l’étang amorcée au début des années
2000, l’étang de Berre est classé, dans un état « passable » à « médiocre » en terme
d’eutrophisation sur la base des indices retenus par le Réseau de suivi lagunaire
en Languedoc-Roussillon et par la DCE. Le principal paramètre déclassant étant la
biomasse chlorophyllienne. La transparence de l’eau, directement conditionnée à
la charge en matière particulaire (phytoplancton notamment) reste faible dans
l’étang : en juillet 2010, la couche euphotique (où parvient seulement 1 % de la
lumière incidente de surface) était atteinte dès 4 m de profondeur. Les stocks de
nutriments présents dans le sédiment peuvent potentiellement être relargués dans
la masse d’eau et contribuer à l’eutrophisation. Cette hypothèse est en cours
d’exploration.
La stratification haline, en isolant physiquement les fonds de l’étang de la surface,
réduit les échanges d’oxygène et contribue au maintien de conditions hypoxiques,
voire anoxique, quasiment permanentes à partir de 7 m de profondeur. De plus, en
période estivale, les phénomènes biologiques (production primaire) peuvent
générer une consommation accrue d’oxygène dans les couches d’eau moins
profondes ce qui aggrave les conditions d’oxygénation. De juillet à octobre, des
anoxies complètes ont pu être observées, et ce, malgré l’absence de stratification
haline, à des profondeurs relativement faibles (de 2,5 à 4 m) et ce, jusqu’à 5 jours
consécutifs (août 2009 dans l’anse du Ranquet).
— 67 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
POPULATIONS
PHYTOPLANCTONIQUES
Les communautés phytoplanctoniques de l’étang de Berre sont composées
d'espèces marines néritiques et saumâtres dominées par des espèces de petite taille
tout au long de l'année.
Les diatomées dominent le peuplement, les plus abondantes sont des espèces de
petite taille (i.e. Skeletonema costatum, Cyclotella sp., Phaeodactylum tricornutum,
Cylindrotheca closterium). Les dinoflagellés présents sont également des espèces
de petite taille (des genres Gymnodinium et Gyrodinium). En ce qui concerne les
dinoflagellés potentiellement toxiques, des espèces du genre Gymnodinium sont
régulièrement identifiés tout au long de l’année, mais dans des concentrations qui
restent très faibles au regard des densités des autres espèces.
MACROPHYTES ET HERBIERS
DE ZOSTÈRES
On retiendra
Jusqu’en 1966, la flore de l’étang de Berre était typique des milieux
lagunaires méditerranéens, similaire en terme d’espèces à celle observée
en mer dans le golfe de Fos. Les principales espèces d’algues rouges et
brunes ont disparu depuis, seules subsistent les espèces résistantes et
adaptées aux fortes concentrations en nitrates, certaines algues vertes en
particulier. Les herbiers de phanérogames aquatiques, qui recouvraient
jusqu’à 6000 ha, sont fonctionnellement éteints, limités à quelques taches
reliques représentant moins d’un hectare au total.
Les peuplements de macrophytes de l’étang de Berre présentent des signes
d’importantes perturbations. Les herbiers de magnoliophytes (phanérogames) ont
fortement régressé, ils ne sont plus présents qu’à l’état de vestige et ne
constituent plus de peuplement fonctionnel. Les Chlorobiontes nitrophiles, telles
que les Ulves, prolifèrent, tandis que le développement des Rhodobionthes se
limite à quelques espèces pionnières. Cette situation perdure en 2009 et 2010, sans
que les herbiers ne montrent de signes de recolonisation.
— 68 —
LE
CONTEXTE
Parmi les espèces de phanérogames, seules Zostera noltii et Ruppia cirrhosa sont encore présentes, mais
elles restent très faiblement représentées. R cirrhosa et Z. noltii ne sont respectivement plus présentes que
sur 1 et 3 stations (sur les 31 qui sont suivies annuellement) avec des recouvrements très faibles. Sur les
sites où ils subsistent, principalement au droit de la pointe de Berre et du delta de l’Arc, les herbiers de
zostères ne constituent pas de ceinture continue et restent sous la forme de taches semi-circulaire
différenciées, de taille métrique à décamétrique. Les herbiers ne s’étendent pas au-delà de 0,8 à 1,2 m de
profondeur selon les sites, ce qui témoigne d’une limitation par la lumière (liée à la fois à la charge en
matière en suspension dans l’eau, au recouvrement des feuilles par les épiphytes et à la remise en
suspension des sédiments sous l’effet du vent). Les conditions lumineuses dégradées s’expriment
également par les paramètres de vitalité (densités, biomasses) qui restent faibles comparativement à
d’autres lagunes méditerranéennes. Une cartographie des petits fonds littoraux réalisée à l’été 2009 au
moyen de photographie aérienne a néanmoins montré le maintien de zostères dans le bassin de délimonage
situé au nord du grand étang ainsi que le développement de quelques taches d’herbier dans l’étang de
Vaïne (secteur des Marettes). Quant à R. cirrhosa, elle ne subsiste que sous la forme de faisceaux isolés à
très faible profondeur.
Les Chlorobiontes, sont représentés dans l’étang de Berre par les espèces du genre Ulva, Enteromorpha et
Cladophora dont les populations se sont globalement développées depuis le début des années 1990. Les
ulves en particulier ont montré des proliférations maximums dans les années 2002-2004. Notons que les
échouages massifs d’ulves sur les rivages et dans les faibles profondeurs, outre les nuisances qu’elles
génèrent, constituent une contrainte supplémentaire à la croissance des herbiers de phanérogames.
Les Rhodobiontes Gracilaria et les Callithamniées (Polysiphonia, Callithamnion) sont également bien
représentées le long du rivage. En 2009 et 2010, elles constituaient le groupe d’espèces le plus abondant
après les Ulves. Ces algues rouges s’accumulent également dans les faibles profondeurs et le long du rivage,
sous l’action du vent et des courants.
— 69 —
LE
CONTEXTE
MACROFAUNE BENTHIQUE
On retiendra
Les organismes de la macrofaune benthique du sédiment, avec un cycle
de vie relativement long, constituent un excellent indicateur de la qualité
du milieu. Jusque dans les années 1960, la macrofaune benthique était
typique d’une lagune méditerranéenne profonde en bon état, plus de
100 espèces correspondant à un assemblage marin de Sables vaseux
de mode calme étaient répertoriées. Cet assemblage a disparu depuis,
remplacé par des peuplements très dégradés comptant à peine une
dizaine d’espèces. Les fonds sont restés longtemps azoïques (sans forme
de vie) au-dessous de 5 mètres de profondeur. Depuis 2005, on note la
présence ponctuelle d’espèces pionnières et résistantes dans les zones
les plus profondes sans que s’installe un peuplement fonctionnel.
Les problèmes d’oxygène dissous dans les zones profondes perdurent,
ce qui n’est pas compatible avec l’installation de peuplements pérennes.
Les espèces de la macrofaune benthique présentes dans l’étang de Berre
appartiennent à la biocénose Lagunaire eurytherme euryhaline ; cet assemblage
est essentiellement présent sur la bordure côtière et s’appauvrit vers le large, avec
l’augmentation de profondeur. La présence d’espèces à affinité marine
(constitutives de la biocénose des Sables vaseux de mode calme), qui constituait
l’essentiel du peuplement jusque dans les années 60, n’est notée qu’à proximité du
débouché du chenal de Caronte, qui relie l’étang avec le golfe de Fos. Le
peuplement global est caractérisé par des richesses spécifiques et des abondances
faibles (dans un état majoritairement « pauvre » à « moyen » selon l’indice
M-AMBI tel qu’utilisé actuellement dans le cadre de la DCE).
— 70 —
LE
Les peuplements de la bordure côtière sont dominés par des bivalves (l’espèce
introduite Musculista senhousia par exemple y représente plus de 50 % des
organismes présents), ensuite viennent les polychètes Nereis succinea et
Ficopomatus enigmaticus. En 2010, la richesse spécifique reste très faible, en
moyenne inférieure à 12 espèces, les stations les plus diversifiées (jusqu’à 17
espèces) étant situées au sud ouest de l’étang sous l’influence des entrées d’eaux
marines par le chenal de Caronte. Ce sont également dans ces stations que l’on
retrouve les espèces à affinité marine comme Venerupis aurea ou Ruditapes
decussatus caractéristiques de peuplements de type SVMC et les plus fortes
densités (centrées autour de 5 000 individus/m2 pour l’ensemble de l’étang). Les
peuplements les plus dégradés sont observés dans la baie de Saint-Chamas, l’anse
du Ranquet et l’étang de Vaïne. Les fluctuations saisonnières des peuplements
sont marquées, avec d’importantes mortalités qui surviennent lors des épisodes
d’anoxie estivales. Les peuplements se reconstituent en hiver, avec des richesses
spécifiques stables mais des abondances qui, de fait, restent faibles.
La zone centrale, plus profonde, reste très appauvrie par rapport à la bordure
côtière. Dans les secteurs les plus profonds (9 m), il s’agit plutôt de présence
ponctuelle de quelques individus d’espèces pionnières. 4 espèces y sont
généralement recensées, dans des densités très faibles (140 individus/m2).
Enfin, la colonisation récente (depuis 2005) de la moule introduite Musculista
senhousia, qui peut représenter jusqu’à 50 % des organismes présents dans les
échantillons, doit être prise en considération. Il est admis que l’ultra-dominance
d’une espèce est généralement indicatrice d’un milieu perturbé, et peut constituer
une contrainte supplémentaire au développement des autres espèces partageant
la même niche écologique.
— 71 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
ICHTYOFAUNE
On retiendra
L’ichtyofaune de l’étang de Berre est typique des milieux lagunaires. Peu
d’espèces sont présentes, mais elles peuvent représenter des biomasses
importantes. Les espèces emblématiques telles que l’anguille sont bien
présentes, le reste du peuplement est constitué d’espèces de petite taille
telles que les gobies, les athérines, « poissons-fourrage » dont se nourrissent les ichtyophages ainsi que des soles. Le crabe vert et les crevettes
dominent pour les crustacés. On peut ajouter également des espèces
marines comme le chinchard, le tacaud et la mendole, qui sont des
poissons que l’on retrouve couramment sur le littoral.
La pêche aux petits métiers cible principalement l’anguille aux trabaques
(4,75 tonnes en moyenne par pêcheur et par an) ainsi que des muges, des
dorades (une tonne) et des loups aux filets. On exploite aussi les naissains
de moules à la drague et en plongée.
L’inventaire ichtyologique réalisé par des pêches expérimentales et le suivi des
pêcheries constituent deux volets complémentaires de l’évaluation des stocks.
L’inventaire ichtyologique, réalisé sur 2 ans, a permis de donner une description de
la nature du peuplement en place, des variations spatiales et temporelles
dominantes, ainsi que de l’état de santé global du peuplement de poissons.
46 espèces de poissons et 6 espèces de crustacés ont été recensées (dont certaines
qui ne sont que très ponctuellement présentes). Un premier niveau de fluctuations
saisonnières a été mis en évidence dans la composition et l’abondance du
peuplement (appauvries durant la saison froide, maximales au printemps),
fluctuations cohérentes avec ce qui était attendu au regard des connaissances sur
le fonctionnement des lagunes. A ce stade, seules 2 stations se différencient
significativement : Martigues, plus proche des entrées d’eaux marines, et la
Poudrerie, plus confinée, au nord de l’étang. L’analyse des guildes fonctionnelles
montre une influence de la saison sur l’abondance des espèces selon leur régime
trophique et leur comportement écologique (espèces pélagiques, benthiques ou
démersales), variations là encore habituelles en milieu lagunaire. Parmi l’ensemble
des espèces collectées, les gobies et les athérines, de petite taille, présentent de
— 72 —
LE
très grands effectifs. Ces espèces, résidentes, constituent une part importante de
la biomasse et servent de base à l’alimentation d’autres espèces (poissons
fourrage). Avec près de 70 % de planctonophages ou consommateurs d’invertébrés
benthiques ou omnivores, le peuplement ichtyologique de l’étang de Berre semble
dominé par les espèces carnivores. Pour autant, les grands ichtyophages n’y sont
que peu représentés. Toutefois, la sélectivité des engins employés s’exerce au
détriment des espèces de grande taille qui évitent ce type d’engins. Ainsi, si
l’échantillonnage privilégie la capture des petits benthiques il semble sous-estimer
fortement celle des démersaux et des pélagiques.
Des analyses sanitaires ont été réalisés à chaque campagne de l’inventaire
ichtyologique en se basant notamment sur les taux de nécroses externes et le
parasitisme externe et interne des poissons échantillonnés. Bien que ces
approches n’aient pas été développées pour les eaux de transition et qu’il n’existe
pas de référence dans ces milieux, ces analyses indiquent un état de santé de
l’ichtyofaune globalement médiocre (plus particulièrement durant les périodes
chaudes), certains paramètres du milieu comme la température et l’oxygénation
des eaux pouvant avoir des incidences sur la santé des poissons.
Les richesses spécifiques relevées dans l’étang sont du même ordre de grandeur
que celles d’autres lagunes méditerranéennes (Thau et Bages-Sigean) ; toutefois,
le choix méthodologique opéré pour les pêches expérimentales de l’inventaire
ichthyologique (filet sélectif ciblé sur les petites tailles) ne permet pas de traduire
les listes d’espèces obtenues en production. C’est pourquoi le suivi de l’activité
de pêche vient compléter cet inventaire.
— 73 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
La pêcherie dans l’étang de Berre est essentiellement centrée sur
l’exploitation d’espèces lagunaires (anguilles, muges) et d’espèces
marines effectuant une partie de leur cycle de vie en lagune (loup,
daurade).
L’activité, en terme d’espèces-cibles et de principaux métiers, semble avoir
globalement peu évoluée depuis la fin des années 1980. En revanche la taille de la
flottille active a fortement diminuée. Si les anguilles et les muges restent les
principales espèces en tonnage, les athérines (cabassons), qui étaient la troisième
espèce débarquée dans les années 80, sont devenues une espèce très accessoire
dans la pêcherie. A l'inverse, les daurades sont devenues une cible majeure et
représentent une part importante des débarquements. Comme pour la plupart des
lagunes méditerranéennes françaises, la pêcherie de l’étang de Berre reste une
pêcherie « à risques », contrainte par sa dépendance au milieu extérieur pour le
recrutement des juvéniles (anguille), le faible nombre d’espèces-cibles (l’essentiel
de la production est basé sur 4 espèces) ce qui limite les possibilités de report
d’effort et, enfin, les contraintes liées au milieu (eutrophisation, crises anoxiques
estivales).
CONTAMINATION CHIMIQUE
DES SÉDIMENTS
On retiendra
L’industrialisation qui a débuté dans les années 1930, qui s’est intensifiée
et diversifiée dans les années 1960 s’est accompagnée d’importants rejets
de contaminants dans l’étang. Ces apports se sont traduits par une
dégradation du milieu aquatique qui a conduit à l’interdiction de la pêche
en 1957 et à la mise en place de premières normes dans les années 1970
(SPPPI). Les rejets d’eau douce de la centrale hydroélectrique de
Saint-Chamas ont par ailleurs contribué aux apports de limons. Ces deux
événements ont eu des effets sur les sédiments et leur contamination.
Si au cours du temps, la contamination des sédiments de surface diminue,
les contaminants ne disparaissent pas, ils sont enfouis.
— 74 —
LE
La contamination des sédiments de l’étang de Berre a été très importante par le
passé avec une chronologie qui diffère entre le grand étang et l’étang de Vaïne.
Dans le grand étang, les niveaux maximum de contamination ont été atteints dans
les années 1950-1960. Dans l’étang de Vaïne deux périodes de contamination ont
pu être mises en évidence : dans les années 1930 pour tous les métaux et autour
des années 1980 pour le cobalt (Co), le chrome (Cr) et le nickel (Ni). A partir des
années 1970, les niveaux de contamination ont fortement diminué sous l’influence
des réglementations sur les rejets industriels : jusqu’à 90 % pour le cadmium (Cd)
et le mercure (Hg), 80 % pour le plomb (Pb), 70 % pour l’arsenic (As), 50 % pour le
zinc (Zn) et 20 % pour le cuivre (Cu). L’ouverture de l’usine hydroélectrique de
Saint-Chamas en 1966 et le rejet de fortes quantités de limons faiblement
contaminés en provenance de la Durance se sont également accompagnés d’une
dilution de la contamination dans les sédiments de surface.
Les concentrations en Eléments Traces Métalliques des sédiments de surface
actuels de l’étang de Berre sont les plus faibles depuis plusieurs décennies.
Aujourd’hui, les sédiments se caractérisent par des niveaux de contamination
faibles (As, Ni, Zn) à modérés (Cd, Cu, Cr, Pb, Hg). Les tests de toxicité effectués
sur le polychète Nereis succinea montrent que parmi les ETM étudiés, As, Ni et Cu
ne constituent à priori pas un risque particulier pour l’écosystème benthique du fait
de leur faible niveau de contamination dans les sédiments de surface ou de leur
faible biodisponibilité. Pour l’évaluation du risque que constitue Co et Zn dans les
sédiments, d’autres bio-indicateurs tels que le bivalve Brachidontes marioni
devraient être testés, ce qui par ailleurs pourrait être pertinent dans le cas d’un
développement d’activités ostréicoles ou mytilicoles dans l’étang.
Cependant, des niveaux de contamination très forts ont été observés quelques
centimètres sous la surface des sédiments dans le grand étang et l’étang de Vaïne,
ce qui nécessite de prendre des précautions lors d’éventuels travaux pouvant
s’accompagner de remise en suspension de sédiments. Par ailleurs, si les ETM sont
majoritairement piégés dans les sédiments, des flux vers la colonne d’eau ont pu
être mis en évidence, favorisés notamment par les conditions anoxiques dans la
zone sud du grand étang. Ces apports pourraient contribuer à la dégradation de la
qualité des eaux et à la dégradation de l’écosystème de l’étang.
— 75 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
Gros plan sur l’étang du Bolmon
et le canal du Rove
L’étang de Bolmon se situe sur les communes de Marignane et de Châteauneuf-lesMartigues. D’une superficie de 580 hectares, il se situe en bordure sud-est de
l’étang de Berre, et en est séparé par le lido du Jaï. Alimenté en eau douce par la
Cadière, l’étang de Bolmon est enclavé par de nombreuses zones urbaines et
d’activités en pleine croissance, situées sur les deux communes adjacentes et sur
celles de son bassin versant. Il est en communication, au sud, avec le canal du
Rove, lequel est bordé par les marais de La Palun.
L’évolution annuelle de la salinité dans l’étang de Bolmon permet de dégager deux
périodes hydrologiques distinctes : les valeurs les plus faibles de température et
de salinité correspondent aux mois d’hiver et du début du printemps, les
températures les plus élevées, associées aux plus fortes salinités, sont relevées
en été. La salinité est ainsi comprise entre 2,5 et 23,5 selon les stations et leur
proximité avec l’embouchure de la Cadière ou le lido du Jaï. Il s’agit d’un milieu
confiné, où les communications avec la mer sont restreintes.
Le canal du Rove affiche une salinité moyenne généralement inférieure à celle de
l’étang de Berre. La variabilité interannuelle est forte, à laquelle s’ajoute une
stratification des masses d’eau de surface et de fond (salinités respectives
moyennes de 13,4 et 21,3 sur la période 1997-1999).
L’étang de Bolmon reçoit des flux importants d’azote et de phosphore par son
bassin versant fortement urbanisé, la Cadière jouant le rôle d’inoculum. Dans une
moindre mesure, des apports ponctuels en ammonium, notamment par le canal
du Rove, ont pu être mis en évidence. Les concentrations mesurées dans l’étang
correspondent à un stade trophique très avancé. Concernant le phosphore, la
situation de l’étang de Bolmon est critique car la concentration moyenne dépasse
de très loin la valeur seuil proposée pour le stade hyper-eutrophe. Pour l’azote, la
valeur moyenne correspond plus à un stade eutrophe. Selon les grilles de
classification proposées par le Réseau de suivi lagunaire pour les masses d’eau
suivies dans le cadre de la DCE, l’étang de Bolmon est classé en « mauvais état
écologique » (données Ifremer 2009). Dans son fonctionnement actuel, l’étang de
Bolmon s’apparente plus à un bassin de lagunage qu’à une lagune saumâtre
méditerranéenne, avec des concentrations de Chl-a très élevées. Le temps de séjour
de sa masse d’eau est contrôlé par les apports d’eau douce, le Bolmon reçoit
environ trois fois par an l’équivalent de son volume par la Cadière qui apporte en
plus, lors de ses crues, d’importantes quantités de particules riches en phosphore.
Dans le canal du Rove, on observe également un niveau très élevé des
concentrations de toutes les formes d’azote et de phosphore.
La composition floristique du phytoplancton de l’étang de Bolmon est très similaire
de celle du canal du Rove (elles ne diffèrent que par trois taxons absents dans
l’étang). Parmi tous les taxons représentés, un petit nombre (12) constituait le
— 76 —
LE
« fond floristique » dont 3 étaient présents dans la quasi intégralité des
observations. La cyanobactérie toxique Planktothrix agardhii était de ceux-là en
2002.
La majeure partie des fonds de l’étang de Bolmon et du canal du Rove est
dépourvue de végétation aquatique du fait de turbidités trop importantes, la
phanérogame aquatique Potamogeton pectinatus est présente dans la partie sud
de l’étang.
Seules deux espèces d’invertébrés benthiques étaient signalées en 2002. Ce
nombre est particulièrement faible et traduit un état de dégradation anormal pour
un étang littoral. Les deux espèces en question étaient des larves de chironomes
(famille des Diptères) et des oligochètes. Ces organismes sont présents dans les
milieux fortement dessalés et, en l’absence d’autres taxons, peuvent être
considérés comme indicateurs d’une perturbation maximale dudit milieu. Toutefois,
de nouveaux taxons ont été observés depuis, mais dans des abondances qui
restent extrêmement faibles.
Les relevés ichtyologiques effectués dans l’étang de Bolmon comptent une
quinzaine de taxons, cependant la présence de phytoplancton toxique et une
contamination importante en plomb et en PCB dans la chair des poissons en
interdit la pêche et la consommation.
— 77 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
IV. L’état écologique actuel
des milieux terrestres
Jusqu’à la fin du XIXème siècle, l’étang se caractérisait comme un site naturel remarquable. L’aménagement de ses rives, par l’implantation des grands sites industriels puis l’urbanisation croissante ont profondément modifié le paysage local.
Les zones de protection de la nature (ND sur les plans d’occupation des sols) représentent néanmoins 29 % du territoire des communes limitrophes à l’étang. En
effet, les marais et zones humides associés à l’étang font preuve encore aujourd’hui d’une situation écologique privilégiée.
En dépit des progrès dans les politiques de protection de la nature et des Etats
membres, plusieurs espèces ne cessent de décroître (en variété ou en nombre).
Cette régression spectaculaire résulte avant tout de la détérioration des habitats
naturels. En quelques décennies, l’intensification de nombreuses activités
humaines a entraîné la perte ou la fragmentation des milieux naturels, laissant peu
de place à la vie sauvage ou en la cantonnant sur une partie exiguë du territoire
communautaire. Pour encourager une meilleure gestion du patrimoine naturel, la
Communauté Européenne a mis en place une politique de conservation de la
nature. Les révisions successives des traités ont renforcé les bases juridiques de
cette politique. La législation communautaire repose actuellement sur deux
Directives :
- la Directive « Oiseaux » (79/409/CEE) qui désigne des Zones de Protection
Spéciales (conservation des habitats des oiseaux d’intérêt communautaire ainsi
que des espèces migratrices régulières présentant des enjeux forts de
conservation),
- la Directive « Habitats, faune, flore » (92/43/CEE) qui désigne des Zones Spéciales
de Conservation (conservation des habitats naturels et habitats d’espèces d’intérêt
communautaire).
Ces Directives prévoient la sauvegarde des milieux naturels et des espèces par le
biais de la constitution d’un réseau européen de sites naturels exceptionnels : le
réseau Natura 2000. Il s’agit en réalité de maintenir dans un bon état de
conservation les habitats naturels et habitats d’espèces d’intérêt communautaire
en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles, régionales et
locales qui s’y attachent.
— 78 —
LE
CONTEXTE
Des sites classés Natura 2000
On retiendra
Les sites Natura 2000 sur l’étang de Berre correspondent essentiellement
à des zones humides constituées de vastes vasières qui s’avèrent très
accueillantes pour l’avifaune (limicole,…) et la flore spécifique (sansouires,
lagunes, pré salés, mares temporaires…) et à des falaises dont les cavités
offrent des niches pour les chiroptères. Le comité de pilotage du
8 septembre 2011 a validé la première partie du document d’objectif Natura
2000 de la ZPS « Salines de l’étang de Berre » et de la ZSC « Zones humides
et marais liés à l’étang de Berre ». On dénombre parmi les espèces d’intérêt
communautaire inventoriées six chiroptères (petit et grand rhinolophe,
petit murin, murin à oreilles échancrées, murin de Capaccini et Minioptère de
Schreibers), un reptile (Cistude d’Europe), un odonate (Agrion de Mercure),
un lépidoptère (Ecaille chinée), un coléoptère (Lucane Cerf-volant),
deux poissons (Toxostome et Blageon) et…100 oiseaux (dont 53 espèces
migratrices régulières).
En ce qui concerne leurs habitats, 28 ont été répertoriés d’intérêt
communautaire dont cinq classés prioritaires par l’Europe (Lagunes
côtières, Mares temporaires, Bas Marais calcaire, Parcours substeppiques
et steppes salées).
Les principaux objectifs de conservation sont : gérer les niveaux
et la qualité de l’eau, optimiser l’accueil des colonies de chiroptères
et favoriser la nidification des oiseaux.
Malgré un contexte très urbanisé et industrialisé, l'étang de Berre présente une
grande diversité d’habitats naturels patrimoniaux (notamment humides), ainsi
qu’une biodiversité importante (nombreuses espèces animales et végétales
protégées). L’Union européenne a choisi d’y définir trois sites Natura 2000 :
- deux au titre de la Directive « Oiseaux » (CEE/79/409) que sont les « Garrigues
de Lançon et chaînes alentour » et les « Salines de l’étang de Berre »,
- un au titre de la Directive « Habitats, faune, flore » (CEE/92/43), à savoir les
« Marais et zones humides liées à l’étang de Berre ».
— 80 —
LE
CONTEXTE
Site Natura 2000
Directive
Date
de classement
Superficie (ha) Espèces d’intérêt
communautaire
FR9310069
Garrigues de Lançon
et chaînes alentour
Oiseaux
1991
27 471
20 espèces de l’annexe I
de la Directive Oiseaux
FR9312005
Salines de l’étang
de Berre
Oiseaux
2003
450
47 espèces de l’annexe I
de la Directive Oiseaux
Habitats,
faune, flore
1998
1 503
FR9301597
Marais et zones
humides liées à
l’étang de Berre
11 espèces animales de
l’annexe II de la Directive
Habitats dont
une prioritaire
6 habitats naturels de
l’annexe I de la Directive
Habitats dont un prioritaire
Garrigues de Lançon et chaînes alentour
Le site présente plusieurs types d'habitats naturels : garrigues, boisements de
feuillus ou de résineux, parcelles agricoles (vignobles, cultures maraîchères et
céréalières), falaises et barres rocheuses et littoral de l’étang de Berre. Il est
localisé sur plusieurs communes et concerne l’étang pour près de 6 km de rives à
Saint-Chamas.
La diversité d'oiseaux est en grande partie liée à l'étendue des milieux ouverts et
à leur complémentarité écologique : la zone est ainsi utilisée par de grands rapaces
comme territoire de reproduction et d'alimentation. Elle est également riche en
espèces caractéristiques des milieux ouverts méditerranéens (fauvettes,
Oedicnème criard, Pipit rousseline...). Par ailleurs, le site présente un intérêt
d'ordre national à international pour la conservation de l'Aigle de Bonelli (4 couples
potentiellement présents sur 25 couples nichant en France).
Salines de l’étang de Berre
Le site FR9312005 « Salines de l’étang de Berre » a été désigné par arrêté
ministériel du 27 août 2003, au titre de la Directive « Oiseaux ».
D’une superficie de 450 hectares, les salines sont implantées au sein du complexe
fonctionnel « étang de Berre – Camargue » et constituent un intérêt ornithologique
majeur : 209 espèces d’oiseaux ont en effet été observées (reproduction, étape
migratoire, hivernage, résidence). Parmi celles-ci, 47 présentent un intérêt
communautaire. Elles font de ce fait l'objet de mesures de conservation concernant
leur habitat naturel afin d'assurer leur survie et leur reproduction dans leur aire
de distribution. Dans le cadre des inventaires complémentaires, l’aire d’étude
atteint 546 hectares.
Les salines sont localisées sur la commune de Berre l’Etang, à l’est de l’étang de
Berre. Elles sont composées d’un marais salant bordé marginalement de ripisylves
et de phragmitaies. Celui-ci est constitué majoritairement de tables salantes
— 81 —
LE
CONTEXTE
séparées par des digues, talus et pistes couverts de peuplements à salicorne. Les
tables salantes en cours d'exploitation (environ 150 ha) présentent un niveau d'eau
et une salinité variables au cours de l'année, offrant ainsi une variété et une
complémentarité d'habitats très favorables à l'avifaune. Par exemple, les salines
sont utilisées comme zone d'alimentation en période de reproduction par le
Flamant rose (colonie camarguaise). Certaines espèces nicheuses, non inscrites à
l'annexe I, représentent également un fort enjeu patrimonial : le Tadorne de Belon,
l'Huîtrier pie, le Petit Gravelot, le Gravelot à collier interrompu, le Chevalier
gambette, le Coucou geai, la Rousserolle turdoïde, la Panure à moustaches et
l'Etourneau unicolore… Par le passé, le site a abrité une des plus grandes colonies
européennes de Mouettes rieuses, un couple de Mouette mélanocéphale a niché
en 1973. Enfin, les salines s’avèrent importantes pour l'hivernage et la migration
de nombreux oiseaux d'eau, en particulier pour le Grèbe à cou noir, le Flamant rose
et le Tadorne de Belon. Le Petit Gravelot utilise seulement ce site en ProvenceAlpes-Côte d’Azur pour hiverner.
Marais et zones humides liées à l’étang de Berre
Le site FR9301597 « Marais et zones humides liées à l’étang de Berre » a été ajouté
a la liste des Sites d’Importance Communautaire (SIC, futurs ZSC) de la région
biogéographique méditerranéenne, arrêtée par la Commission Européenne, le 28
mars 2008, au titre de la Directive « Habitats, faune, flore ». Il abrite en effet six
habitats naturels d’intérêt communautaire dont un prioritaire (steppes salées
méditerranéennes) répartis sur un peu plus de 1 500 hectares. Dans le cadre des
inventaires complémentaires, l’aire d’étude atteint 2 279 hectares. Par ailleurs,
onze espèces animales d’intérêt communautaire ont également été observées dont
une prioritaire (Ecaille chinée).
L’ensemble du site est localisé sur les communes de Miramas, Saint-Chamas,
Berre-l’Etang, Marignane et Châteauneuf-les-Martigues. Les berges basses de
l'étang de Berre accueillent une grande diversité de milieux humides, plus ou moins
liés aux apports d'eau douce (marais de la Touloubre) ou à l'eau salée de l'étang
(cordon du Jaï et Palun de Marignane, Salines de Berre). Ces milieux sont le siège
d'une biodiversité importante en terme de milieux (prés et steppes salés rappelant
la Camargue notamment) comme en terme d'espèces animales et végétales.
— 82 —
LE
Localisation des entités des sites Natura 2000
Entité
Superficie
officielle (ha)
Superficie
l’aire d’étude (ha)
Communes
Ancienne Poudrerie
Nationale
42
148
Istres*
Miramas
Saint-Chamas
Petite Camargue
124
204
Saint-Chamas
303
Saint-Chamas
Carrieres de Saint-Chamas
Salines de Berre
486
546
Berre l’Etang
Etang de Bolmon
851
1 078
Châteauneuf-les-Martigues
Marignane
— 83 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
Hiérarchisation des enjeux
La hierarchisation des enjeux de conservation des habitats naturels est représenté
par le tableau ci-dessous :
Enjeu très fort
Enjeu fort
Enjeu modéré
Dunes mobiles embryonnaires
Forêts galeries à Salix alba
et Populus alba
(Peupleraies blanches)
Lacs eutrophes naturels
avec végétation du
Magnopotamion ou
de l'Hydrocharition
Dunes mobiles du cordon littoral à Ammophila
arenaria (dunes blanches)
Forêts à Quercus ilex
et Quercus rotundifolia
Pentes rocheuses
calcaires avec végétation
chasmophytique
Dunes fixées du littoral méditerranéen
du Crucianellion maritimae
Mégaphorbiaies hydrophiles
d’ourlets planitiaires et des
étages montagnard à alpin
Végétation annuelle des laisses de mer
Falaises avec végétation des côtes méditerranéennes
avec Limonium spp. Endémiques
Mares temporaires méditerranéennes
Prés salés vasicoles de hauts-niveaux topographiques
Parcours substeppiquesde graminées et annuelles
des Thero-Brachypodietea
Fourrés halophiles méditerranéens et thermoatlantiques (Sarcocornietea fruticosi)
Forêts galeries à Salix alba et Populus alba (Frênaies
thermophiles et Forêts riveraines d’essences à bois dur)
Pelouses maigres de fauche de basse altitude
Lagunes côtières
Eaux oligo-mésotrophes calcaires avec végétation
benthique à Chara spp.
Végétations pionnières à Salicornia et autres espèces
annuelles des zones boueuses et sableuses
Steppes salées méditerranéennes (Limonietalia)
Bas-marais calcaires
Prés salés méditerranéens (Juncetalia maritimi)
— 84 —
On recense donc 17 habitats à enjeux très
forts dont 3 pour les dunes sur les 29
présents. Ceci donnera donc lieu à des
mesures de gestion prioritaires.
LE
CONTEXTE
Enjeux de conservation des espèces
Code
Nom
scientifique
Nom
vernaculaire
Statut
biologique
Etat de
conservation
des habitats
Facteurs
de menace
Etat de
conservation
de l’espèce
sur le site
Enjeu de
conservation
(au sein du
périmètre
N2000)
Enjeu de
conservation
Stable
Modéré
Modéré
(au sein du
périmètre
d’inventaires
complémentaire)
1310
Miniopterus
schreibersii
Minioptère de
Schreibers
Chasse
Transit
Hibernation
Moyen
1303
Rhinolophus
hipposideros
Petit Rhinolophe
Transit
Moyen
Non évaluable
Défavorable
Modéré
(Forte régression
des populations
sur l’ensemble
des Bouches
du Rhône)
Modéré
1304
Rhinolophus
ferrumequinum
Grand Rhinolophe
Transit
hibernation
Moyen
Intensification des
pratiques agricoles
Stable
(à surveiller)
Modéré
Fort
1307
Myotis blythii
Petit Murin
Transit
Hibernation
Bon
Fermeture des milieux
les plus ouverts
Stable
(à surveiller)
Faible
Modéré
1316
Myotis
capaccinii
Murin de Capaccini* Transit
Hibernation
Mauvais
Surfréquentation
humaine des cavités
souterraines ;
Restriction des habitats
de chasse favorable
Défavorable
(Baisse
constante des
effectifs)
Faible
Très Fort
1321
Myotis
emarginatus
Murin à oreilles
échancrées
Chasse
Moyen
Non évalué
Stable
(à surveiller)
Modéré
Modéré
1220
Emys
orbicularis
Cistude d’Europe
Résident
Bonne pour
les stations
identifiées
(acquisition
et gestion par
des organismes
compétents)
Qualité des eaux
Altération/disparition
des habitats terrestres
favorables à la
reproduction
Fort
Fort
1044
Coenagrion
mercuriale
Agrion de Mercure
Résident
Satisfaisant
Qualité des eaux
Modalités de curage
des canaux agricoles
Calendrier de
faucardage
incompatible
Développement arboré
important aux abords
de certains canaux
(réduction de
l’ensoleillement)
Modéré
Modéré
* Le Murin de Capaccini se trouve principalement hors site.
— 85 —
LE
CONTEXTE
En l’état des inventaires, le site Natura 2000 « Marais et zones humides liées à
l’Etang de Berre » confirme son rôle écologique important pour l’ensemble des
catégories faunistiques étudiées :
> Richesse spécifique : 17 taxons de chauve-souris ; min. 20 taxons de
reptile/amphibien ; 41 taxons d’odonate
> Richesse patrimoniale : 6 taxons de Chiroptère, 1 de Reptile et 1 d’Odonate
inscrits à l’annexe 2 de la Directive Habitats-Faune-Flore.
> Importance nationale et/ou régionale pour certaines de ces espèces : Murin de
Capaccini et Cistude d’Europe.
> En l’état, peu de gîtes favorables aux espèces de chauves-souris de l’annexe 2
de la Directive Habitats sont concernés par le périmètre Natura 2000
FR9301597.
Le tableau suivant liste les enjeux de conservation hiérarchisés sur le site officiel
Natura 2000.
Espèce à fort enjeu
de conservation
Espèce à enjeu
de conservation modéré
Cistude d’Europe
Petit Rhinolophe
Minioptère de Schreibers
Grand Rhinolophe
Murin à oreilles échancrées
Agrion de Mercure
Murin de Capaccini
Pour la ZPS « Salines de l’étang de Berre », 14 espèces à fort et très fort enjeu de
conservation émergent de l’analyse : Gravelot à collier interrompu, Goéland railleur,
Avocette élégante, Sterne naine, Sterne hansel, Glaréole à collier, Echasse blanche,
Mouette mélanocéphale, Sterne pierregarin, Sterne caugek, Huitrier pie, Mouette
rieuse, Tadorne de Belon et Chevalier gambette.
Ces espèces mettent en lumière les enjeux et les axes de conservation qui devront
être suivis par l’opérateur du site. Elles sont presque toutes liées aux marais
salants. Avec les marais doux, ces deux types d’habitats sont les enjeux de la ZPS
car ils abritent la presque totalité des espèces patrimoniales. Pour remplir leurs
exigences écologiques, ces espèces ont également besoin de vastes zones
d’alimentation (laro-limicoles) ou au contraire réalisent tout ou partie de leur cycle
biologique sur un faible espace (gravelot).
L’enjeu principal consiste à préserver ces milieux particuliers et/ou rares (les
salins) de toute dégradation qui pourrait directement affecter les espèces
patrimoniales.
— 86 —
LE
CONTEXTE
Une gestion adaptée des niveaux d’eau et une maîtrise de la qualité des eaux
conditionnent en grande partie la qualité du peuplement.
En dehors de ces habitats, on trouve d’autres milieux en très faible superficie qui
abritent une avifaune moins diversifiée mais néanmoins intéressante. Ces habitats
constituent aussi des zones d’alimentation et jouent un rôle de tampon.
Espèce prioritaire
(à très fort enjeu
de conservation)
Espèce à fort
enjeu de conservation
Espèce à enjeu de
conservation modéré
Espèce à enjeu de
conservation faible
Gravelot à collier
interrompu
Goéland railleur
Avocette élégante
Sterne naine
Sterne hansel
Glaréole à collier
Echasse blanche
Mouette mélanocéphale
Sterne pierregarin
Sterne caugek
Huitrier pie
Mouette rieuse
Tadorne de Belon
Chevalier gambette
Pipit rousseline
Héron pourpré
Crabier chevelu
Œdicnème criard
Flamant rose
Petit gravelot
Bécassine des marais
Etourneau unicolore
Cochevis huppé
Lusciniole à moustaches
Martin-pêcheur d’Europe
Hibou des marais
Butor étoilé
Engoulevent d’Europe
Guifette Moustac
Guifette noire
Cigogne blanche
Cigogne noire
Circaète Jean-le-Blanc
Busard des roseaux
Busard Saint-Martin
Busard cendré
Rollier d’Europe
Grande Aigrette
Aigrette garzette
Bruant ortolan
Faucon émerillon
Faucon pèlerin
Plongeon arctique
Plongeon imbrin
Blongios nain
Barge rousse
Alouette lulu
Gorgebleue à miroir
Milan noir
Bihoreau gris
Balbuzard pêcheur
Pluvier doré
Marouette ponctuée
Sterne caspienne
Fauvette pitchou
Chevalier sylvain
— 87 —
LE
CONTEXTE
Etat d’avancement de la démarche
Pour mettre en œuvre le réseau Natura 2000, la France a choisi une démarche
particulière, originale et ambitieuse. Pour chaque site, elle élabore un plan de
gestion concerté : le document d’objectifs ou DOCOB. Il s’agit d’un document de
référence en ce qui concerne l’inventaire du patrimoine naturel (sans pour autant
être une étude scientifique exhaustive) et d’aide à la décision pour les acteurs
locaux. Le DOCOB associe les partenaires concernés et précise leur niveau
d’engagement en déterminant les objectifs, la distribution des tâches à accomplir
et les moyens financiers nécessaires. L’élaboration du DOCOB des deux sites
Natura 2000 « Marais et zones humides liées à l’étang de Berre » et « Salines de
l’étang de Berre » a été confiée en 2009 au Syndicat intercommunal de sauvegarde
de l’étang de Berre. Après avoir mené les inventaires de terrain permettant
d’identifier l’ensemble des espèces et habitats sur le site officiel et son aire d’étude
complémentaire, le COPIL a pu valider le tome 1 du DOCOB auquel doit faire suivre
le tome 2 faisant état des propositions d’actions pour la conservation et la gestion
des sites.
Périmètre Natura 2000
Enjeux de conservation autour de l’étang de Berre
— 88 —
LE
Les autres sites
Il existe d’autres marais et zones humides hors Natura 2000 autour de l’étang
de Berre :
Les marais de Berre
Localisée sur la commune de Berre-l’Etang, entre les lieux-dits « Les Pâtis » et
« Bouquet », cette petite zone est formée de mosaïques de prairies et pelouses
plus ou moins salées. En bordure d’étang, un bourrelet coquillier est souvent
maintenu dans un bon état de conservation. Ce site renferme quatre espèces
végétales patrimoniales dont une est déterminante. Les phragmitaies du marais
de Berre abritent au moment de la nidification le Butor étoilé et le Busard des
roseaux. L’Echasse blanche se reproduit également dans cette zone (11 couples en
1995). C’est par ailleurs une zone de halte migratoire pour certains oiseaux comme
la rarissime Glaréole à collier et la Bécassine des marais. Enfin, le Rat des moissons
y a également été observé.
Les marais de la Tête Noire
Ces marais sont localisés sur la commune de Rognac. Compte tenu de leur intérêt
écologique remarquable, le Conservatoire du littoral en a récemment acquis une
partie (17 ha en 2008). La gestion de ces milieux naturels a été confiée à la
commune.
Les salins du Lion
Petite zone naturelle en bordure de l’étang de Berre, les salins du Lion, propriété
de la CCI de Marseille Provence, sont enclavés entre l’aéroport de Marseille
Marignane et les différents aménagements induits par celui-ci (rocades, bâtis etc.).
Comme souvent à l’emplacement d’anciens salins, la nécessaire artificialisation
du milieu imposée par la production du sel a entraîné une banalisation de la flore
et des habitats naturels. Cependant il existe des peuplements de la Saladelle très
dense, plante surtout répandue en Camargue, ainsi que des éléments de pelouses
xérophiles du Convolvulo-Onononidetum pubescentis. Ce site renferme neuf
espèces végétales patrimoniales dont deux sont déterminantes. La juxtaposition de
différents milieux humides permet d’accueillir une avifaune aquatique nicheuse,
hivernante et migratrice de passage, extrêmement diversifiée et riche en espèces.
Ainsi, malgré la faible surface de ce site, 107 espèces d’oiseaux y ont été observées.
— 89 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
Des rives soumises à diverses pressions
Les rives de l’étang de Berre sont constituées d’une mosaïque d’espaces,
naturels, urbains, industriels, en friche… qui depuis fort longtemps évoluent au
gré du développement des activités humaines.
Ainsi des espaces naturels sont devenus le lieu d’activités industrielles puis ont
poursuivi leur évolution une fois l’activité interrompue. L’exemple de l’ancienne
Poudrerie Royale de Saint-Chamas illustre parfaitement ce type de mutation qu’ont
connu les rives de l’étang de Berre. Il en va de même pour la plupart des espaces
non urbanisés de l’étang dont la vocation est incertaine tant le jeu des pressions
et de la réglementation est complexe.
Une pression foncière forte
La région est attractive, les principales zones d’emploi sont à proximité et les
communes de l’étang de Berre, au coeur du département, sont bien desservies par
les réseaux routiers mais également le train, les bus, l’aéroport.
Une pression démographique
Les communes de l’étang de Berre ont vu leur population triplée en 50 ans, d’où la
demande en logement. Se sont également développés les besoins d’espaces de
loisirs, d’espaces récréatifs, d’espaces naturels à découvrir…
Une pression d’usages
Aux pressions foncière et démographique s’ajoute une forte pression sur les
milieux naturels liée aux multiples usages et activités dont ils sont les supports.
Ainsi les rives de l’étang de Berre abritent des milieux dont la diversité écologique
est soumise aux contraintes exercées par les activités de découverte (piétinement
de certains espaces, dérangement), de chasse (déstructuration d’espace, pression
cynégétique), agricole (modification des échanges hydrauliques, modification des
habitats, élevage…) ou industriels (contamination historique, nuisances sonores).
— 90 —
LE
V. Des usages axés sur
les loisirs et la pêche
L’étang de Berre et ses rives ont de tout temps été le siège d’activités professionnelles et de loisirs. Ces activités historiquement tournées vers l’exploitation des
matières premières ont considérablement évolué avec le bouleversement des
modes de vies qu’a connu le XXème siècle. A l’exploitation des cultures marines et
du sel, se sont ainsi ajoutés la baignade, le nautisme, la plaisance, les activités de
découverte et de loisirs.
Nautisme :
On retiendra
14 plages ouvertes à la baignade, plus de 20 structures de loisirs
nautiques, 6 grandes manifestations sportives, une fréquentation
des sites en hausse. Des usages essentiellement contraints
par l’eutrophisation (échouages d’ulves, phytoplancton…)
Le nautisme rassemble toutes les activités de sports ou de loisirs consistant
à naviguer sur le plan d’eau.
Cet intitulé regroupe donc pour l’étang de Berre les activités suivantes :
Baignade
La baignade sur l’étang de Berre est une activité traditionnelle pratiquée dès les
années 30, notamment sur les sites du Jaï et du Ranquet. L’étang offre des
conditions de baignade favorables avec des températures comprises entre 20 et
30°C dès le mois de juin. La pratique de la baignade y est aujourd’hui autorisée du
1er juin au 30 septembre.
— 91 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
La transparence de l’eau est généralement supérieure à un mètre mais peut être
réduite à quelques dizaines de centimètres lors d’épisodes de vent violent ou de
blooms phytoplanctoniques. La qualité des eaux est aujourd’hui satisfaisante : 7
des 14 plages ouvertes sont classées excellentes au regard de la directive baignade
de 2006, 5 sont bonnes et 2 insuffisantes. Les nuisances se caractérisent
aujourd’hui par la présence occasionnelle d’algues vertes et de méduses sur les
rivages ou des dégradations ponctuelles et temporaires de la qualité des eaux de
baignade. Ces dégradations sont le fait de pollutions ou de dysfonctionnements,
identifiés par l’étude « profils des eaux de baignade » qui préconise de renforcer
l’information du public, d’acquérir de la connaissance et d’améliorer le
fonctionnement des systèmes de traitement des eaux usées et/ou pluviales qui
représentent un enjeu fort du contrat.
Les investissements réalisés sur les plages ces dernières années par les communes
riveraines ont initié une certaine réappropriation des rives par les populations
locales, avec des fréquentations parfois en forte augmentation sur les sites
aménagés. En 2009, des comptages ont été réalisés sur la plage des Marettes à
Vitrolles par le centre de surveillance de la police
municipale. Entre le 15 juin et le 6 septembre, 790
personnes en moyenne fréquentent chaque jour la plage.
Ce sont de 500 à 1500 personnes qui sont présentes à
16 h sur la plage, les pics étant atteints le week-end et les
jours fériés. La plage des Marettes a donc vu défiler
environ 63 000 visites en 2009. Un quart des baigneurs
sont des touristes tandis que les résidents ont une
pratique très régulière, se baignant tous les jours.
Toutes les plages n’ayant pas les mêmes caractéristiques,
en termes d’accessibilité, de morphologie et
d’équipements, il n’est pas pertinent d’y appliquer tels
quels ces chiffres. Pour déterminer la fréquentation des
autres plages, on pose les hypothèses suivantes :
- Les plages du Ranquet et de la Romaniquette à Istres,
celle de Marina à Vitrolles et celles du Jaï ont une
fréquentation égale à celle des Marettes,
- La plage de Champigny à Berre et celle de Massane à Saint-Mitre ont une
fréquentation égale à 75% de celle des Marettes,
- Les plages des Robinsons à Rognac, de Varage à Istres et de Calieu à Saint-Mitre
ont une fréquentation qui représente environ 25% de celle des Marettes.
- Les plages de la digue à Saint Chamas et de Monteau à Istres sont les moins
fréquentées, à hauteur de 15% de la plage de référence.
En appliquant ces pourcentages de fréquentation aux résultats des comptages, on
obtient une fréquentation totale sur les plages de l’étang de Berre de 542 000
baigneurs par été – auxquels il faut ôter 25 % de touristes.
— 92 —
LE
Loisirs nautiques sportifs (ski nautique, kite-surf,
planche à voile, barque, canoë, kayak, dériveur)
Sur les rives de l’étang, on dénombre 20 structures d’accueil pour les activités de
ski nautique, kite-surf, planche à voile, dériveur, canoë/kayak… Ces activités sont
souvent mêlées au sein des clubs nautiques et bases nautiques municipales. Les
activités les plus pratiquées sont le dériveur et la planche à voile avec un total de
près de 10 000 adhérents, scolaires et adultes, répartis sur 11 clubs. Les trois clubs
spécialisés dans l’aviron comptent 400 adhérents. Le canoë et le kayak sont
souvent pratiqués en complément des activités précédentes. La répartition
saisonnière de ces activités se fait en fonction des conditions météorologiques et
permet ainsi la pratique du nautisme de manière quasi permanente sur le plan
d’eau. Les joutes et barques sont pratiquées par les clubs de Martigues et Istres et
représentent un total de 170 adhérents.
Le nautisme est aujourd’hui affecté par les échouages ponctuels mais parfois
massifs d’algues vertes sur les berges ainsi que par l’image de site industriel
véhiculée par l’étang de Berre ou même les autres usages du plan d’eau. Ainsi, à
l’aube de développement d’usages potentiellement importants, l’émergence de
premiers conflits pour l’exploitation du milieu nous rappelle que l’étang, aussi
vaste soit-il, offre un périmètre fini qu’il faudra savoir partager.
Plaisance (plaisance, motomarine, bateau à moteur)
Les rives de l’étang de Berre comptent 10 ports de plaisance soit un total d’environ
1500 places à flots. Dans un contexte régional présentant un fort déficit d’anneaux
disponibles et de faibles ressources spatiales sur le littoral, les ports de l’étang
Usages Nautique
— 93 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
de Berre font l’objet de tous les regards et voient ainsi se dessiner de nouveaux
enjeux.
En dehors de la Ville de Martigues abritant trois ports de plaisance dont les usagers
profitent de la proximité avec la mer, les ports sont globalement situés dans la
partie nord de l’étang. La plaisance se pratique alors essentiellement sur l’étang
et les sorties en mer sont occasionnelles.
Tous les ports de l’étang de Berre se sont aujourd’hui engagés dans une démarche
de certification « Port propre » avec un diagnostic global lancé en 2006. Depuis,
quelques actions ont été mises en place mais le contrat d’étang doit permettre de
dynamiser les gestionnaires pour l’amélioration des pratiques en sites portuaires
et l’obtention du label.
— 94 —
LE
Pêche
On retiendra
La pêche locale cible principalement l’anguille aux trabaques ainsi que des
muges, des dorades et des loups aux filets. A cela s’ajoute l’exploitation de
naissains de moules à la drague et en plongée.
Les activités d’exploitation des ressources marines sont historiquement très présentes sur les lagunes. L’évolution des conditions du milieu au cours de la seconde
moitié du XXème siècle est à l’origine d’une forte régression de la flottille de pêche
sur l’étang de Berre et d’une réduction des ressources exploitables. Interdite en
1957 en raison de la mauvaise qualité sanitaire des poissons pêchés, l’activité professionnelle s’est toutefois maintenue avec des captures considérables d’anguilles
dans les années 1970, pour obtenir une nouvelle autorisation en 1994.
La pêche participe de la culture et de la vie locale de l’étang de Berre, entretenant
une certaine tradition et affirmant le caractère marin de l’étang. C’est une pêche aux
petits métiers, centrée sur l’anguille qui exige des techniques et un matériel
spécifiques. Aujourd’hui, elle représente cependant une activité relativement
marginale en termes d’emplois et de chiffres d’affaires.
La flottille professionnelle se compose aujourd’hui de 52 navires appartenant à 37
patrons pêcheurs pratiquants régulièrement leur activité sur l’étang auxquels
s’ajoutent quatre professionnels de Port de Bouc dont l’activité de pêche dans
l’étang est fréquente.
Activité sur l’étang de Berre
Capture moyenne (en tonne)
Métier
Espèce
Mini
Max
Moyenne
Capéchade
Anguille
0,15
17,50
4,75
Filet
Daurade
0,03
5,00
1,07
Loup
0,03
2,50
0,92
Muge
1,00
20,00
6,15
Sole
0,03
0,10
0,07
Loup
0,01
0,30
0,20
Canne
— 95 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
L’exploitation des ressources marines se concentre aujourd’hui sur la pêche à
l’anguille aux trabaques (capéchades) et aux muges, loups et daurades aux filets.
Récemment, une activité de récolte de naissains de moules à la drague a été
relancée, 50 licences de pêche ont été délivrées. L’activité de pêche se caractérise
par une saisonnalité marquée des catégories de métiers, la capéchade représentant
l’activité principale.
On estime à 291 tonnes la quantité de poissons pêchés en 2009 sur l’étang de
Berre. Les muges représentent 48 % des captures, les anguilles 37 % tandis que
les daurades et les loups atteignent 15 % des captures. Cette situation de 2009
peut être comparée à celle de 1987-1988, où 467 tonnes ont été pêchées, avec
59 % de muges et 39 % d’anguilles. Les données de 2009 sont cohérentes avec
les résultats d’une étude sur l’anguille qui estime entre 110 et 150 tonnes la
quantité d’anguilles pêchées dans l’étang de Berre.
A la pêche professionnelle s’ajoute une activité de pêche de loisirs en plein
développement dont les espèces cibles sont essentiellement les loups et daurades.
La pêche de loisirs correspond à une activité de pêche sans but professionnel. Cette
pêche est pratiquée aussi bien par des pêcheurs professionnels à la retraite que par
des résidents de proximité voire des touristes en vacances. Elle se caractérise par
son caractère non lucratif : les poissons pêchés ne peuvent être vendus. Plusieurs
types de pêche sont pratiqués :
- la pêche promenade à partir d’embarcations,
- la pêche à la canne à partir du bord qui est pratiquée soit par des personnes
pêchant uniquement sur l’étang ou en mer soit par les membres d’associations
agréées de pêche en rivière pêchant aussi occasionnellement sur l’étang.
Une activité illégale de pêche à pieds semble également prendre place sur les
rivages de l’étang. Cette pratique concerne pour l’essentiel un gisement de coques
et de palourdes limité aux très petits fonds et dont la répartition géographique est
actuellement mal connue.
— 96 —
LE
La pêche sur les rivières du bassin versant de l’étang est pratiquée essentiellement
depuis le bord, avec des cannes à pêche. Trois associations agréées encadrent
l’activité en rivière sur le domaine fluvial avec la vente de cartes de pêche. Elle
regroupe 1850 pêcheurs sur l’Arc, la Touloubre et la Cadière. On peut estimer à 600
environ le nombre de pêcheurs réguliers se rendant aussi sur l’étang de Berre.
Cette proportion est assez variable selon les associations.
Les pêcheurs ne pratiquant pas en rivière mais en mer ou sur l’étang de Berre se
concentrent essentiellement sur le canal de Caronte à Martigues. Ils sont très
nombreux à l’automne au moment de la pêche à la dorade. Il est cependant difficile
d’avoir une estimation de leur nombre.
La pêche de loisirs sur l’étang de Berre peut aussi être embarquée. Environ 80 %
(soit 2150) des navires stationnant dans les ports de l’étang sont ainsi dédiés à la
pêche promenade.
On peut considérer qu’il y a 3350 pêcheurs sur l’étang de Berre.
Chasse
On retiendra
La chasse constitue une activité traditionnelle sur le pourtour de l’étang.
L’espèce la plus prélevée et la plus appréciée est la Sarcelle d’hiver. Viennent également les Canards souchet, colvert, pilet, puis les Fuligules milouin et morillon. Les Foulques macroules sont par ailleurs prélevées en
grand nombre. En fonction du gibier chassé, il existe différents types de
chasse : la chasse à la hutte (très prisée), la chasse à la botte, la chasse à la
passée ou à la volée, la chasse dans les garrigues, la chasse à la glue.
L’étang abrite de nombreux sites chassés, avec une grande diversité de milieux,
collines à garrigues et forêts méditerranéennes, zones humides et rivages maritimes.
— 97 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
Les pratiques de chasse sont très variées et donnent lieu à une organisation
complexe des acteurs sur le territoire.
La chasse « terrestre » compte environ 1800 pratiquants organisés en sociétés de
chasse déclarées et affiliées à la fédération départementale de chasse ; chaque
commune pouvant abriter plusieurs sociétés sur son territoire ou en associations,
sur de grands domaines privés pour lesquels la chasse répond à des règles
internes, régies par le propriétaire, ou elles-mêmes directement affiliées à la
fédération départementale de chasse si le propriétaire n’édicte pas de règles
particulières.
La chasse maritime fonctionne sur le mode associatif. L’association de chasse
maritime de l’étang de Berre jouit d’un bail sur les communes riveraines de l’étang
de Berre autorisant la chasse sur le Domaine public maritime. Les adhérents de
l’ACMEB, environ 250, disposent de 99 huttes de chasse et pratiquent sur une zone
de 300 mètres au delà de la ligne des plus hautes vagues. L’ACMEB constate le
déclin des populations d’anatidés sur l’étang. Pour l’association, cette régression
est due au fait que l’étang n’abrite plus de végétaux comme par le passé, source
de nourriture pour les oiseaux.
— 98 —
LE
Randonnée
On retiendra
De Saint-Chamas à Châteauneuf-les-Martigues, une grande partie
du sentier littoral a été inscrite dans le Plan départemental
des itinéraires de promenade et randonnée.
L’étang de Berre offre des paysages d’une grande diversité situé au cœur du
département et connecté à la plupart des grands massifs naturels. Le réseau de
sentier permettant de parcourir ses rives est dense. Il s’agit d’une activité
pratiquée aussi bien par des randonneurs du département et des habitants du
pourtour (promeneurs du dimanche) que par des touristes.
Dès les années 2000 l’opportunité d’une réhabilitation de l’image de l’étang par la
création d’un sentier du littoral de l’étang de Berre a été évoquée. Cette idée s’est
progressivement concrétisée à travers la création d’un sentier de découverte
permettant de parcourir l’ensemble des rives de l’étang en enchaînant séquences
littoral et séquences collinaires avec pour ligne conductrice le lien visuel ou
écologique avec l’étang. Plusieurs chemins ou itinéraires existent à l’heure actuelle.
Le sentier des Balcons de Cadéraou, sur la commune de Saint-Mitre-les-Remparts,
offre par exemple une vue plongeante sur l’étang. Le cordon dunaire du Jaï permet
de réaliser une boucle de 6,5 km. Martigues bénéficie d’un réseau de sentiers de
randonnée relativement étendu, avec le GR 51 qui permet de relier Figuerolles à la
mer en passant par le centre-ville. Suite au classement au PDIPR, certaines sections
sont déjà valorisées par le Comité départemental du tourisme (plaquettes de
présentation…).
Il est difficile de connaître le nombre de randonneurs sur le pourtour de l’étang de
Berre dans la mesure où aucun comptage n’a été effectué. Deux approches peuvent
être utilisées pour avancer des chiffres de fréquentation :
1) A défaut d’enquête ou de comptage sur les randonneurs autour de l’étang de
Berre, on réalise un ratio de randonneurs au km2 : on compte 780 000 randonneurs
pour les 5 087 km2 des Bouches-du-Rhône soit 153 randonneurs au km2. On peut
donc estimer à 63 000 le nombre de randonneurs sur les 411 km2 des communes
bordant l’étang de Berre.
2) L’Insee propose des ratios de population pratiquant la randonnée : 22 % de la
population des Bouches-du-Rhône. Appliqué à la population de l’étang de Berre,
on obtient 57 388 personnes.
Ces deux approches donnent des résultats cohérents. On part donc de l’hypothèse
qu’il y a actuellement environ 60 000 randonneurs autour de l’étang de Berre.
— 99 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
VI. la mauvaise réputation
On retiendra
Il faudra des signaux forts d’amorce de restauration écologique pour modifier
l’image négative de l’étang de Berre. Retrouver ou réveiller une fierté
d’appartenance au territoire, tel sera l’objectif dans un premier temps.
Mais la restauration de l’image de l’étang est aussi au cœur de la stratégie
d’amplification du phénomène touristique.
Dans l’esprit des médias, notamment nationaux, du grand public et d’un grand
nombre de riverains, l’étang de Berre véhicule encore une image trop négative où
l’eau et l’air sont pollués, les paysages mités par l’industrie, l’urbanisation anarchique et l’accès aux ressources ou aux sites de loisirs, difficile. Nombreux sont
ceux qui préféreraient voir associer à l’étang l’idée de « destination soleil » !
Dénonçant le manque d’intérêt suscité par l’étang de Berre par « les classes
cultivées » qui n’ont pas su discerner l’importance historique et sociologique du
lieu, le sociologue Jean-Louis Fabiani écrit dans « la petite mer des oubliés » :
« Disons les choses brutalement : l’étang de Berre est comme une grande flaque
odorante qui s’intègre mal à la « bonne image » de la Provence qu’ont
progressivement coproduite les ethnologues, les résidents secondaires et les
professionnels du tourisme. L’étang fait tache. Les rives ne sentent pas la lavande,
les gens sont souvent sans apprêt. Ce n’est pas d’hier qu’on a moqué le Martégau
pour ses manières pataudes. Pourtant, on pourrait montrer sans difficulté que les
cigales y chantent tout l’été, peut-être encore plus fort qu’ailleurs du côté de
Figuerolles, qu’il y a des tomettes fraîches pour le confort du pied alourdi par la
chaleur, qu’on trouve de la poutargue et du pastis sous les canisses et que les
chapelles romanes valent le détour, après avoir observé les jouteurs s’entraîner
sur les canaux. Il y a aussi les treize desserts ou la Capouliero, association
culturelle inspirée du félibrige de Mistral, pour ceux que séduit le folklore, fût-il de
fabrication récente. On pourrait ajouter, devant un auditoire médusé, que l’étang
a aussi été un haut lieu littéraire et pictural, avant d’acquérir le statut de non-lieu
— 100 —
LE
social qui le marque aujourd’hui. Alexandre Dumas, Hippolyte Taine, Charles
Maurras ont écrit à son propos. Félix Ziem, André Derain, Raoul Dufy et Nicolas de
Staël l’ont peint ».
Le passé industriel de l’étang ainsi que la reconnaissance des déséquilibres dont
il est l’objet sont donc à l’origine d’une mauvaise réputation de l’étang de Berre.
C’est en effet une image négative qui lui est immédiatement associée. La régression
des usages, de pêche et de loisirs nautiques, voire leur disparition momentanée,
ont alimenté un sentiment de perte définitive des bénéfices apportés par le plan
d’eau.
Mais la situation est aujourd’hui plus partagée. Une forte inconnue persiste sur la
perception de l’étang de Berre par les populations riveraines, régionales et
nationales, cependant le retour à la fréquentation des plages, à la pratique d’une
pêche de loisirs et d’activités nautiques est à la fois le témoin et le vecteur d’une
évolution positive de l’image de l’étang de Berre.
Reste que les opinions sur l’étang sont divisées : les usagers du nautisme sont
satisfaits de la bonne qualité sanitaire de l’étang mais se plaignent des
désagréments causés par les échouages d’algues ; les pêcheurs professionnels
subissent les contraintes d’un milieu instable dont les ressources sont « aléatoires»
et la communauté scientifique constate une absence d’évolution des paramètres
constituant le suivi des milieux aquatiques.
Toute tentative de communication se heurte à la diffusion d’éléments d’information
parfois complexes.
Faire émerger l’identité du territoire
Quelle lecture immédiate a-t-on de l’étang aujourd’hui ? Son tracé, ses ports, ses
plages, ses communes, ses habitants constituent une première identité de l’étang.
Quelle photo de l’étang de Berre a-t-on à l’esprit ? En aménageant les plages du
littoral de l’étang de Berre, les maires invitent la population à se les réapproprier,
à les reconquérir, à les réinterroger, à regarder autrement l’étang, à vivre celui-ci
autrement. L’aménagement des plages avec palmiers, postes de secours…, a
permis aux communes de bouleverser le rapport des habitants à leur étang, de
détourner celui-ci, vécu comme une zone de déshérence, au profit d’un espace
créateur de liens, proposant des usages renouvelés, mettant en scène un
environnement (côté plage), embellissant un lieu, où le corps social prend forme,
où se créé de la cohésion sociale. En faisant appel à la mémoire collective des
habitants, en se projetant dans l’imaginaire (d’un étang réhabilité), on touche là à
une identité retrouvée.
La richesse d’un territoire repose sur ses contradictions, sa complexité. L’étang de
Berre n’est fait que de paradoxes. Mais « pollué », c’est bien l’image immuable
que tout habitant se fait de l’étang de Berre. Cette image fantasmatique, bien que
fondée, mêle pollution aquatique, olfactive, sonore, atmosphérique à la vue des
raffineries, symbole incontestable de l’activité industrielle et de la pollution. Dès
lors, il est clair qu’il faudra un profond changement pour modifier l’image de l’étang
et de réelles actions de restauration de type dérivation des rejets EDF et
réouverture du tunnel du Rove. Il s’agira en effet d’adresser des signaux forts
d’amorce de restauration écologique de l’étang.
— 101 —
CONTEXTE
LE
CONTEXTE
Fédérer les ressources sur l’étang de Berre
L’image de l’étang de Berre identifiée dès l’origine de la démarche comme un enjeu
à part entière par les acteurs locaux s’appuie sur l’évolution du milieu et
l’information qui l’accompagne. La diffusion des informations concernant l’étang
ne peut s’envisager que dans un cadre global, touchant tous les publics. Or, les
actions d’éducation à l’environnement développées dans les villes du pourtour de
l’étang sont proposées essentiellement dans le cadre éducatif et de loisirs. Elles
permettent de sensibiliser un public jeune, et c’est donc lui qui est le principal
destinataire des actions actuelles. Le grand public, lui, est sensibilisé lors des
manifestations et campagnes d’informations ou de sensibilisation.
Ainsi il existe un manque de structuration des actions d’éducation à
l’environnement et au développement durable (peu de programmes, un seul public
principalement touché, un seul contexte éducatif essentiellement exploité), mais
aussi leur dispersion (effet de saupoudrage par une diversité d’actions proposées
plus ou moins ponctuellement). Pourtant, les données, connaissances,
compétences, mobilisables à des fins de communication ou d’éducation sont
nombreuses sur ce territoire. Il convient donc de les mutualiser, de les fédérer pour
être plus efficace et cohérent dans la diffusion des messages pédagogiques vers
les différents publics.
— 102 —
D O S S I E R D É F I N I T I F D U C O N T R A T P O U R L A R E S TA U R A T I O N D E L’ É TA N G D E B E R R E
Les enjeux de
la restauration
La restauration
écologique est le
procédé par lequel on
accompagne et facilite
le rétablissement d'un
écosystème qui a été
dégradé, endommagé
ou détruit.
— 103 —
LES
ENJEUX
DE
LA
R E S TAU R AT I O N
I. Synthèse des enjeux
de restauration
Les actions du contrat d’étang doivent répondre à l’objectif général d’amélioration des écosystèmes, des usages et de l’image du territoire. Il s’agit d’amorcer le
cercle vertueux qui connecte ces trois thématiques :
L’amélioration des écosystèmes est un préalable au développement des usages
contraints par la qualité du milieu et, dans le même temps, l’image renvoyée par
l’étang de Berre bénéficiera de cette dynamique positive. L’amélioration de l’image
de l’étang sera elle-même un facteur d’évolution positive des usages et des
écosystèmes en favorisant une réappropriation du site par les riverains et les
usagers.
Les actions allant dans le sens de l’amélioration des écosystèmes sont donc
essentielles : réduire les apports polluants et, parallèlement, engager des
démarches de restauration écologique.
Des marges de manœuvre existent également pour le soutien des usages et pour
améliorer l’image de l’étang.
— 104 —
LES
ENJEUX
DE
LA
R E S TAU R AT I O N
S’engager dans la restauration écologique
Le Contrat d’étang a l’ambition de porter un programme d’actions visant à la
restauration de l’écosystème et des usages contraints par la qualité du milieu. Cette
approche, qui répond à l’attente des acteurs locaux, est en phase avec les orientations
définies au niveau national (Grenelle Environnement, LEMA) et au niveau du bassin
Rhône - Méditerranée (SDAGE). Pour expliciter le programme d’actions du contrat, il
s’agit de bâtir et décrire un état de référence vers lequel tendre, de s’appuyer sur les
expériences acquises en terme de restauration / gestion des milieux lagunaires et
d’identifier les leviers d’action possibles pour l’étang de Berre, dans le cadre de la
durée du contrat.
L’écologie de la restauration repose sur la définition de trajectoire historique pour étudier
les états de référence d’un écosystème dégradé et définir des projets de restauration. La
restauration écologique se définit comme le processus par lequel on accompagne,
encourage ou facilite le rétablissement d’un écosystème qui a été dégradé, endommagé
ou détruit. L’écologie de la restauration est la science sur laquelle se base la pratique de
la restauration écologique.
Les conditions historiques sont donc un point de départ idéal pour un plan de restauration.
Néanmoins, restaurer un écosystème historique reste utopique. Pour l’étang de Berre, qui
nécessitera une longue période de restauration, il faut chercher à concilier l’idéal, qui est
de restaurer un écosystème fidèlement à sa trajectoire historique et la réalité, selon
laquelle les écosystèmes sont dynamiques et sujets à altération ; ceci à cause des
changements à long terme des conditions environnementales, ainsi qu’en réponse à des
événements aléatoires. Les écosystèmes restaurés ne pourront jamais être des répliques
statiques du passé. Au contraire, ils réagissent continuellement en termes biotiques à leurs
propres processus internes et aux conditions de l'environnement externe qui varient sans
cesse. Croire qu'un écosystème peut revenir à un stade préalable ou idéalisé, une
représentation fidèle d'un état antérieur (comme si le temps était réversible) est utopique
et contre-productif.
Le fait que les hommes aient exploité et abusé de leur environnement naturel a amplifié et
dévié les trajectoires des écosystèmes. La plupart du temps, les écosystèmes ne peuvent
se rétablir spontanément et nécessitent une restauration écologique intensive. En d'autres
termes, ils ont franchi un, voire plusieurs seuils d'irréversibilité. Ces seuils empêchent
parfois les gestionnaires de ramener un écosystème détérioré à son stade antérieur et
exigent que la restauration soit replanifiée pour atteindre un autre stade. Face aux
pressions croissantes des activités humaines sur les écosystèmes, compter uniquement sur
les capacités naturelles de regénération ne suffit plus. L'ingénierie environnementale, dont
certaines techniques ont été développées il y a déjà très longtemps, s'impose.
On s’attachera donc dans ce chapitre à définir la trajectoire historique de l’étang de Berre,
à décrire l’état de référence qui assurera la cohérence du projet de restauration et qui
répondra le mieux aux objectifs fixés tant par la DCE que par le Gipreb et à mettre aussi
en perspective les enjeux de restauration.
— 105 —
LES
ENJEUX
DE
LA
R E S TAU R AT I O N
II. Connaître l’histoire
pour se projeter vers l’avenir
la trajectoire historique
- 7000 : l'étang de Berre se forme à la suite de la transgression flandrienne par le
remplissage de la plaine par l’eau de mer à travers une vallée d’érosion incisant le
massif calcaire. Ce passage profond se comblera ensuite naturellement par
l’accumulation de sédiments, isolant plus ou moins l’étang de Berre de la mer.
- 125 : les légions romaines creusent le chenal de Caronte à – 2 m abaissant ainsi le
niveau de l'étang, ce qui fait émerger l'actuel cordon sableux du Jaï séparant l'étang
de Berre de l'étang de Bolmon (il s’agit d’une hypothèse)
1191 : aménagement des premières bourdigues entre les étangs de Berre et de
Bolmon. Ces communications permettaient de piéger les poissons qui passaient d'un
étang à l'autre.
1435 : creusement et aménagement de trois nouvelles bourdigues entre ces deux
étangs
1863 : les communications entre l'étang de Berre et la Méditerranée qui s’étaient
réduites suite au comblement naturel du canal de Caronte, sont rétablies par
l’approfondissement du chenal de Caronte, à – 4 m.
1907 : le chenal de Caronte est approfondi à – 6 m.
1925 : le chenal de Caronte est approfondi à – 9 m. Il s’agissait de permettre le
passage de navire à fort tirant d’eau
1926 : ouverture du tunnel et du canal du Rove. Il s’agit de garantir la continuité
fluviale entre le Rhône et Marseille. Une communication hydraulique supplémentaire
entre l'étang et la mer (anse de l'Estaque) est ainsi aménagée.
1963 : effondrement du tunnel du Rove. Les échanges hydriques via ce tunnel sont
totalement interrompus.
1966 : mise en service de l’usine hydroélectrique de Saint-Chamas, dernier
aménagement de la chaîne hydroélectrique de la Durance qui utilise l’étang de Berre
comme milieu récepteur. De considérables quantités d'eau douce et de limons,
provenant du détournement de la Durance, y sont alors déversées.
1993 : suite à un référendum d'initiative local, point d’orgue d’une importante
mobilisation socio-politique pour la réhabilitation de l’étang, le plan Barnier impose
les premiers quotas au concessionnaire de l’aménagement hydroélectrique.
2005 : une nouvelle série de contraintes et d’objectifs est imposée à EDF.
— 106 —
LES
ENJEUX
Cette chronologie associée aux données scientifiques
historiques sur les milieux permet de caractériser les
alternatives suivantes :
Avant 1863 : l'étang de Berre est un milieu saumâtre très riche, avec des peuplements
denses et étendus de macrophytes. La salinité est relativement constante, avec des
variations spatiales et saisonnières liées aux variations des régimes des cours d'eau.
L'étang appartient à un territoire dominé par une économie rurale, caractérisée par de
petites exploitations endogènes d'autosubsistance que côtoient de grandes
exploitations bastidaires tournées vers une économie d'exportation et contrôlées par
les villes de Marseille, Aix-en-Provence et Arles. Ce n'est que dans les zones les plus
littorales que la pêche, le commerce maritime et le sel prennent le relais de
l'agriculture. La présence de bourdigues permet de piéger de grandes quantités de
poissons empruntant les passages entre les masses d'eau. Une pêche traditionnelle
est également pratiquée dans l'étang. Ces activités participent à une forte identité
culturelle et à la cohésion sociale au sein des villages. Une première phase
d'industrialisation commence à l'ouest, avec la production de soude pour la
savonnerie provençale, qui prend le relais de la saunerie alimentaire.
1863-1924 : les creusements successifs du chenal de Caronte entraînent une
augmentation de la salinité de l’étang de Berre. Les biocénoses de l’étang de Berre
sont typiques d’un milieu « Sables vaseux de mode calme », avec une végétation
variée de milieu côtier, accompagnée de vastes zones d’herbiers de Zostera. La
végétation de l’étang de Bolmon est constituée d’espèces typiques des milieux
lagunaires saumâtres qui accompagnent une biocénose de type Lagunaire euryhalin
et eurytherme. Le monde rural est touché de plein fouet par les crises. L'agriculture
devient maraîchère et voit sa superficie diminuer, au profit de la ville et des terres
incultes. L'industrie de la soude, isolée et fragile, disparaît tandis que des grands
travaux d'aménagement des voies navigables sont réalisés. A la veille de l'ère
pétrolière de Berre, Port-de-Bouc est la préfiguration de l'évolution de toute la région
de l'étang de Berre : un site dédié à l'industrie chimique accueillant des villes
nouvelles, dotées de structures portuaires et ferroviaires, le reliant à Marseille. Le
passage d'une civilisation rurale millénaire à une civilisation urbaine et industrielle,
est marqué par l'éclatement de la cellule villageoise, en laissant de côté les plus
démunis, l'exode rural vers les premières concentrations industrielles, le
désenclavement des campagnes et la spécialisation des cultures ; la pénétration des
usages citadins qui ébranlent les valeurs traditionnelles des villages. Les activités
d’exploitation des ressources marines se diversifient avec le développement de la
collecte des coquillages.
— 107 —
DE
LA
R E S TAU R AT I O N
LES
ENJEUX
DE
LA
L’étang
devient
une zone de
villégiature
d’envergure locale,
régionale et
nationale
Les lagunes
possèdent une
grande capacité
de production
biologique
R E S TAU R AT I O N
1925-1965 : La biodiversité des écosystèmes marins n’est pas encore touchée par les
industries : les biocénoses SVMC (qui dominent l’essentiel des fonds de l’étang) et
LEE sont florissantes avec d’importantes zones de moulières et d'herbiers de
phanérogames. Le stock ichtyologique est abondant et se compose d’espèces
typiques des milieux lagunaires accompagnées d’espèces à affinité marine.
Cependant, en raison de la pollution chimique croissante, la contamination de la
matière vivante entraîne en 1957 l’arrêt de la pêche professionnelle. Depuis les années
1920, l'essor de l'aéronautique correspond à une nouvelle phase de l'industrialisation
qui enserre l'intégralité de l'étang de Vaine. Dans les années 1930, l'essor des
industries de raffinage inclut l'étang de Berre dans une logique productiviste
nationale. Les infrastructures pétrolières se développent, amenant la création de villes
nouvelles à l'est et la constitution d'un réseau de transport de grande envergure :
l'approfondissement du chenal de Caronte et l'ouverture du tunnel du Rove
permettent de créer une voie navigable protégée du port de Marseille à la vallée du
Rhône. Au niveau culturel, l'ère du tourisme commence : la côte méditerranéenne
attire un nombre croissant de touristes. L’étang devient une zone de villégiature
d’envergure locale, régionale et nationale. En termes de nautisme, ce sont les activités
de baignade qui se développent principalement avec les sites très réputés du Jaï, et
de l’anse du Ranquet. Très productive, la pêche aux petits métiers est contrainte par
la qualité des prises et certains professionnels s’orientent alors vers l’exploitation
des moules puis des palourdes.
1966-1992 : Deux événements vont perturber les écosystèmes aquatiques, qui
commencent à être lourdement affectés par les pollutions urbaines, industrielles et
agricoles : l'effondrement du tunnel du Rove en 1963, et la mise en service de la
centrale hydro-électrique de Saint-Chamas en 1966. Dorénavant, ce sont, en moyenne,
4 milliards de m3 d’eau douce par an qui sont rejetés dans le nord de l’étang de Berre.
La salinité chute brutalement entraînant une diminution de la salinité de l’étang de
Bolmon. Une stratification haline se met en place de manière quasi permanente,
induisant des épisodes anoxiques de grande ampleur et isolant les eaux de fond, plus
salées, du reste de la masse d’eau. Les espèces inféodées au milieu marin
disparaissent tandis que les assemblages benthiques régressent fortement. Les
pollutions industrielles, urbaines et agricoles, participent à la dégradation de la
qualité de l'eau. La chute de la salinité des étangs entraîne la disparition des salins,
abandonnés en 1966. L'industrialisation et l'urbanisation au pas de charge
s'accompagnent d'un bouleversement culturel : après la pêche professionnelle,
l'héritage rural, vieux de trois millénaires est pulvérisé par le gigantisme industrialoportuaire. Les activités de pêche subissent les effets des modifications drastiques de
l’écosystème et s’adaptent par la capture d’une nouvelle espèce cible devenue
abondante : l’anguille. La collecte des coquillages disparaît progressivement de
l’étang. La mauvaise image de l’étang de Berre s’impose au grand public et induit
une forte baisse de la fréquentation touristique, en particulier des plages.
Paradoxalement, malgré la dégradation de la qualité des eaux, l’étang offre des
conditions de navigation exceptionnelles et les sports nautiques se développent avec
la pratique de la voile légère et de la plaisance par les populations locales.
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LES
ENJEUX
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1993-2005 : Dans l’étang de Berre, les variations temporelles de salinité restent
importantes et la stratification haline perdure. La qualité chimique de l'eau s'améliore
cependant grâce aux normes de rejets imposés aux industriels de la chimie et de la
pétrochimie à partir des années 70 et en 1994, la pêche est à nouveau autorisée dans
l'étang de Berre. Les milieux restent cependant très dégradés. Dans l’étang de
Bolmon, les ceintures littorales de Potamogeton pectinatus disparaissent, les fonds
meubles sont quasiment dépourvus de vie et la masse d’eau est le siège d’une
prolifération de cyanobactéries. Le canal du Rove est gagné par l'eutrophisation. Un
virage culturel se forme avec la prise de conscience des impacts environnementaux,
l'implication des populations locales (référendum d'initiative locale de 1991) et la
mise en place de mesures efficaces de protection environnementale : mise en place
de stations d'épuration, plan Barnier. Au niveau économique, l'industrie lourde se
restructure fortement à travers une externalisation croissante. Le développement
économique va désormais reposer sur les besoins d'une population nombreuse. Les
activités de pêche retrouvent un statut légal dans l’étang mais les professionnels
doivent à nouveau s’adapter aux évolutions de l’écosystème. L’anguille, bien que
toujours présente, se fait plus rare et des espèces marines à forte valeur ajoutée
signent un retour saisonnier dans l’étang. La collecte des naissains de moules est
tolérée au débouché du canal de Caronte. La qualité sanitaire de l’eau s’améliore
progressivement avec les travaux réalisés sur les systèmes de traitement des eaux des
communes riveraines et du bassin versant. Ainsi, la fréquentation des plages bascule
avec un retour des populations locales sur les sites aménagés.
2006-2010 : L'étang de Berre voit sa salinité augmenter et maintenue entre 15 et
25 g/l, les variations d’amplitude et de vitesse sont nettement réduites mais l’étang
reste un milieu globalement eutrophe. Le Bolmon, isolé, se maintient à des salinités
variant entre 5 et 10 g/l et à un stade trophique avancé. L'industrie a perdu du terrain
mais a été relayée par le tertiaire qui s'est fortement développé : services aux
entreprises, services à la personne, embryon de tourisme avec l'aménagement de
plages sur l'étang. La gestion et la protection des milieux naturels sont à l'origine
d'un tissu associatif dense. Bien que saisonnière, la présence plus fréquente
d’espèces marines modifie la stratégie de pêche des professionnels qui délaisse le
muge, prioritairement pêché les périodes précédentes. En 2008, suite à deux années
d’études et d’expérimentation, un arrêté préfectoral autorise la collecte des naissains
de moules et 50 licences sont délivrées aux professionnels locaux. La demande de
loisirs nautiques de proximité s’accroît et les collectivités locales investissent dans
l’aménagement des sites de baignade de l’étang. Sur les sites aménagés, la
fréquentation des plages augmente fortement et les activités nautiques prennent un
nouvel essor avec l’organisation fréquente de manifestations sportives d’intérêt
national.
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La qualité sanitaire
de l’eau s’améliore
progressivement
LES
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III. Définir un écosystème
de référence
On retiendra
Si on réunit les indicateurs économiques, sociaux et écologiques, la période
de 1925-1966 ressort comme la période la plus judicieuse pour construire
un écosystème de référence. C’est en tenant compte de cet état de référence
qu’on va construire un projet de restauration pour dessiner une lagune
méditerranéenne profonde équilibrée.
L’écosystème de référence, c'est-à-dire la base sur laquelle va s’appuyer l’objectif
à atteindre en terme de milieu, se définit dans le cas de l’étang de Berre par la
connaissance de son histoire, par la vision du territoire portée par les acteurs locaux,
ainsi que par les objectifs définis réglementairement dans le cadre de la DCE.
Les profondes transformations socio-économiques du territoire de l’étang de Berre
tout au long du XXème siècle ont conduit à une dégradation progressive et radicale de
l’écosystème aquatique. La restauration de cet écosystème, objectif visé par le Contrat
d’étang, devant accompagner la reconquête de l’étang par les usagers, doit s’appuyer
sur la connaissance du passé. L'écologie de la restauration repose en effet sur la
notion de trajectoire historique : étudier les états de références d'un écosystème
dégradé et définir des projets de restauration.
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LES
ENJEUX
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L’écosystème souhaité par les acteurs locaux
Pour nombre d’habitants du pourtour de l’étang, l’image d’un étang de Berre
réhabilité est associée aux témoignages nostalgiques des générations précédentes
(parents et grands parents) qui ont connu un étang riche en ressources marines
facilement exploitables, un cadre de vie agréable, un vecteur de lien social. Cette
image, sans doute partiellement idéalisée, correspond à l’étang des années 30-50
où les échanges avec la mer étaient optimaux avec le chenal de Caronte à sa
profondeur maximale et le tunnel du Rove ouvert.
Les débats au sein du Gipreb dès sa création ont permis de faire émerger des
objectifs de qualité pour la réhabilitation de l’étang de Berre qui a pour première
ambition le retour à une lagune méditerranéenne profonde et stable.
Des objectifs scientifiques basés sur des indicateurs
biologiques
Comment peut-on décliner la notion de « lagune méditerranéenne profonde et
stable » en indicateurs aptes à rendre compte de l’atteinte d’un équilibre
écologique pour le milieu aquatique ?
Le Gipreb s’est attaché, avec l’aide de son Conseil scientifique, à préciser cette
notion à partir de deux volets de l’écosystème, qui sont à la fois de très bons
indicateurs de la qualité d’un milieu lagunaire et qui remplissent des fonctions
écologiques essentielles : la macrofaune benthique et les herbiers de
phanérogames.
La macrofaune benthique de substrat meuble
Deux objectifs sont définis :
- Objectif 1 : permettre la reconquête de la vie benthique dans les zones les plus
profondes de l’étang de Berre actuellement azoïques.
- Objectif 2 : permettre l’installation durable d’une biocénose de type SVMC,
caractéristique d’une lagune marinisée profonde et stable.
Selon le Conseil scientifique du Gipreb, « on désigne par le terme macrofaune
benthique l’ensemble des organismes aquatiques vivant à la surface ou à l'intérieur
des sédiments (organismes de taille supérieure à 1 mm). La macrofaune benthique
vivant dans les sédiments peut-être utilisée comme « indicateur biologique »
traduisant les perturbations de l’écosystème.
L’atteinte de l’objectif 1, c’est-à-dire, la reconquête de la vie benthique, là où elle
est actuellement absente, sera indéniablement le signe d’une amélioration des
conditions écologiques.
La région centrale de l’étang de Berre est actuellement azoïque en raison des
conditions anoxiques qui persistent dans les eaux profondes, conséquence d’une
stratification haline marquée. La recolonisation des sédiments par la macrofaune
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benthique traduira une meilleure oxygénation des fonds et donc une amélioration
de la qualité du biotope. De plus, la macrofaune benthique joue un rôle écologique
important et sa réapparition sera bénéfique pour l’ensemble de l’écosystème. Elle
est en effet un élément important de la chaîne alimentaire. Les organismes
benthiques par leur activité de nutrition (filtreurs, déposivores de surface ou de
subsurface) et de bioturbation qui entraîne un remaniement et une bioirrigation
des sédiments, contribuent au recyclage et à la dégradation de la matière
organique, limitant son accumulation sur le fond.
Pour l’objectif 2, les caractéristiques de l’étang de Berre devraient conduire, en
l’absence de perturbations majeures des paramètres hydrologiques et
sédimentologiques, à ce que la macrofaune benthique soit de type Sable vaseux
mode calme.
L’objectif 1 pourra se réaliser à condition de ne plus avoir de stratification haline,
ce qui passera par une augmentation et une stabilisation de la salinité de l’étang.
Dans la mesure où les caractéristiques des sédiments n’ont pas fondamentalement
changé, ces exigences concernant l’hydrologie de l’étang induiront l’installation
d’un peuplement SVMC dans tout l’étang (à l’exception d’une région bordant le
cordon sableux du Jaï qui sera colonisée par un peuplement Sable Fin Bien Calibré).
En conclusion, les objectifs fixés par le Gipreb concernant la macrofaune benthique
sont pertinents ».
Les herbiers de phanérogames
Le Conseil scientifique propose comme objectif pour l’étang de Berre « la
reconquête des fonds de l’étang par les herbiers de zostères avec un recouvrement
important sur tout le pourtour par Zostera noltii jusqu’à 3 mètres de profondeur,
avec la présence de Ruppia cirrhosa ; la présence de l’espèce Potamogeton
pectinatus à l’embouchure immédiate des cours d’eau et une colonisation des
fonds par Zostera marina jusqu’à 6 mètres de profondeur dans la zone sous
l’influence des entrées d’eau marine ».
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Les objectifs de la Directive cadre sur l’eau
On retiendra
La Directive cadre sur l’eau impose l’atteinte d’un bon état de la masse d’eau
étang de Berre, c’est-à-dire autant écologique que chimique, pour 2021.
Actuellement, les macrophytes sont le paramètre le plus déclassant de l’état
biologique car il n’y a que très peu d’espèces de référence, les herbiers
de zostères ayant quasiment disparu de l’étang. La macrofaune benthique
est également un élément déclassant.
Adoptée le 23 Octobre 2000 et publiée au Journal Officiel de la Communauté
européenne du 22 décembre 2000, la Directive 2000/60, dite Directive cadre sur
l’eau établit un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau.
Texte majeur qui structure désormais la politique de l’eau dans chaque état
membre, cette directive engage les pays de l’Union dans un objectif de reconquête
de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques. Elle a été transposée en 2004 en
droit français.
Sa principale ambition est l’atteinte du bon état d’ici à 2015 de tous les milieux
aquatiques sauf si des raisons d’ordre technique, naturel (temps de réponse des
milieux) ou économique justifient que cet objectif ne puisse être atteint dans ce
délai. Dans ces cas, l’échéance est reportée à 2021 ou 2027. Le bon état est atteint
lorsque, pour une masse d’eau superficielle, l’état ou le potentiel écologique et
l’état chimique sont bons ou très bons.
Dans la mesure où elle substitue à une obligation de moyens, une
obligation de résultats à atteindre, elle marque un véritable tournant dans
le paysage réglementaire du domaine de l’eau. Pour mener à bien ce travail,
la directive préconise, pour chaque état membre, de travailler à l’échelle des grands
bassins hydrographiques et de mettre en place un plan de gestion. La loi n°2004338 du 21 avril 2004, portant transposition de la Directive cadre en droit français,
établit que le plan de gestion comprenant les objectifs d’état des masses d’eau
doit être intégré au SDAGE. La loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA) du 30
décembre 2006 reprend explicitement ces principes. Le SDAGE du Bassin Rhône
Méditerranée a été approuvé en novembre 2009 pour la période 2010-2015.
L’échelle retenue par la DCE pour fixer et suivre les objectifs est la masse d’eau.
Les masses d’eau de transition regroupent les lagunes côtières dont fait partie
l’étang de Berre.
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ENJEUX
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Etat des masses d’eau
Chaque masse d’eau d’un territoire bénéficie d’objectifs spécifiques de bon état à
la fois écologique et chimique.
Figure 2. Classification de l’état des masses d’eau dans le cadre de la DCE.
Evaluation de l’état chimique
Dans les lagunes du bassin Rhône-Méditerranée et Corse, les molécules
hydrophobes sont recherchées dans les sédiments et dans la matière vivante. Le
suivi dans les sédiments s’appuie sur le réseau national ROCCH, qui prévoit un
prélèvement tous les six ans sur un à six points par lagune. Le suivi dans la matière
vivante est réalisé dans le cadre du réseau RINBIO (Andral et Tomasino, 2010). Tous
les trois ans, des poches de moules sont transplantées dans les lagunes de salinité
suffisamment élevée. Les moules sont prélevées après deux mois et demi
d’immersion dans le milieu. Leur chair est alors analysée pour déterminer les
concentrations des contaminants accumulés.
Evaluation de l’état écologique
La Directive identifie quatre compartiments biologiques à suivre dans les lagunes :
- le phytoplancton (microalgues),
- les macrophytes (macroalgues et zostères),
- la macrofaune benthique,
- et les poissons.
Les paramètres à renseigner concernent l’abondance et la composition spécifique
des peuplements ainsi que la biomasse pour le phytoplancton uniquement.
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Etat écologique
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Etat chimique
Masse d’eau
en 2009
objectif de
bon état ou
bon potentiel
en 2009
objectif de bon
état ou de bon
potentiel
Touloubre du vallat
de Boulery à
l’étang de Berre
moyen
2015
bon
2015
Cadière du pont
de glacière à
l’étang de Berre
mauvais
2015
bon
2015
Etang de Berre
Grand étang
mauvais
2021
mauvais
2021
Etang de Berre
Etang de Vaïne
mauvais
2015
mauvais
2021
Etang de Bolmon
mauvais
2021-2027
bon
2015
Etang de Berre
La Durançole
2015
bon
2027
Etang de Berre
le Vallat Neuf
2015
bon
2021
Etang de Berre
Vallat du Ceinturon
2015
bon
2027
Tableau : états écologique et chimique des masses d’eau et objectifs de bon état
Ainsi, “l’étang de Berre - Grand Etang (FRDT 15a) est identifié comme masse d’eau
naturelle avec un objectif d’atteinte du bon état en 2021 du fait de la dégradation
actuelle de l’état écologique au niveau du benthos et des macrophytes, de
l’absence d’observation de phénomènes de recolonisation naturelle significatif et
du manque de recul sur les expérimentations en cours” (extrait du SDAGE).
Pour l’étang de Bolmon, les paramètres justifiant l’exemption sont : les substances
dangereuses, l’hydrologie, l’eutrophisation, le benthos et les substances
prioritaires.
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Masse d’eau et objectifs DCE
FRDT 15a
Statut
Hydro- Phyto- Macrophyte Benthos Poisson Chimie
logie plancton
Biotique
Chimie Echéance
eau
bon état
2021
Grand
étang
Naturelle
de transition
Vaïne
Modifiée
de transition
2021
Bolmon
Naturelle
de transition
2021
Sur l’étang de Berre, qui est découpé en deux masses d’eau (« Berre-Grand étang
» et « Vaïne »), l’objectif d’atteinte du bon état écologique est fixé à 2021 ; l’objectif
du bon état chimique est fixé à 2015 pour Vaïne et 2021 pour le Grand-étang. Les
résultats des suivis mis en œuvre de 2004 à 2009 indiquent que ces deux masses
d’eau ne sont pas en bon état au sens de la DCE. Les macrophytes affichent un état
mauvais et médiocre, du fait du faible taux de recouvrement des espèces de
référence, constituées par les herbiers de zostères, qui n’existent plus qu’à l’état
de relique dans l’étang de Berre (Bernard, 2007). La macrofaune benthique,
dominée par les espèces tolérantes à la matière organique, est en état moyen. Le
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phytoplancton atteint un état bon à moyen, du fait d’une biomasse
chlorophyllienne importante. L’état écologique est donc mauvais pour la masse
d’eau Grand étang et médiocre pour Vaïne. L’état chimique est également mauvais,
du fait de la contamination en endosulfan mesurée dans la masse d’eau Grand
étang.
De la même façon l’étang du Bolmon est classé en rouge (mauvais) au regard des
exigences de la DCE.
Problèmes à traiter :
Pollution domestique et industrielle hors SD
Pollution agricole : N, P et MO
Eutrophisation excessive
Substances dangereuses hors pesticides
Dégradation morphologique
Altération de la continuité biologique
Déséquilibre quantitatif
Mesures :
5E04
élaborer et mettre en œuvre un schéma
directeur
5G01
acquérir des connaissances sur les
pollutions et les pressions en général
5B03
approfondir l’état des lieux sur les sources
de pollution à l’origine de l’eutrophisation
3A29
restaurer l’équilibre eau douce eau salée
5A31/32 mettre en place les conventions de
raccordement et les contrôler
5A40
actualiser les autorisations ICPE
5A50
optimiser les processus de fabrication
3C17
restaurer les berges et/ou la ripisylve
3C11
créer ou aménager les dispositifs de
franchissement pour la montaison
FRDR
Statut
Etat
Etat
Echéance
10775
Cours
chim
Eco
bon état
Durançole
d’eau
?
?
2027
code
Vallat neuf
FRDR
Statut
Etat
Etat
Echéance
chim Eco
bon état
TPCE
?
?
2021
2027
12129
Vallat
ceinturon
FRDR
12130
TPCE
?
?
Cadière
et affluent
FRDR
126a,b,
Cours
d’eau
bon
mauvais 2015-2021
Alluvions
de l’Arc
FR_DO_
312
Eau
?
souterraine
?
2021
Bondon
FRDR
TPCE
bon
2015
10874
— 117 —
bon
LES
ENJEUX
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L’état de référence vers lequel tendre
D’un point de vue écologique, les objectifs basés sur des indicateurs biocénotiques
retenus au sein du Gipreb sont cohérents avec la notion de "bon état écologique"
au sens où la Directive Cadre sur l'Eau l'entend. L’étude de la trajectoire historique
de l’étang de Berre nous montre que le début de la période 1925 – 1965 constitue
un état de référence adapté à ces objectifs et en phase avec le projet défendu par
les acteurs locaux.
La mise en évidence de la meilleure référence historique consiste à mettre en avant
la période historique où l’écosystème présentait un assemblage de paramètres
écologiques, sociaux, économiques et culturels correspondant au meilleur profil de
durabilité et de résilience, avec donc un maximum de bien-être humain et de
services écosystémiques. Dans le cadre d’un projet de restauration de l’étang de
Berre, la meilleure référence historique se situe au cours de la période 1925-1965.
Cette période correspond en effet à un étang avec une salinité, une faune et une
flore typiques d’un milieu marin compensant en partie l’eutrophisation croissante
liée à une pollution industrielle, agricole et urbaine toujours plus intensive. De
grands aménagements hydrauliques sont réalisés : la fin de l'approfondissement
du canal de Caronte (1925) et l'ouverture du tunnel du Rove (1925). Les activités
traditionnelles de l’étang, à l’origine d’un sentiment identitaire, sont présents sur
une grande partie de la période (l’interdiction de la pêche se situe en 1957) et enfin,
les congés payés, s’accompagnent avec l’apparition du tourisme et des loisirs de
proximité d’une reconnaissance des loisirs fournis par l’étang.
Description de l’écosystème de référence 1925 - 1965
La salinité de l’étang de Berre était globalement homogène, comprise entre 24 et
32, avec des valeurs maximales à 36. La salinité de l’étang de Bolmon témoignait
de l’influence des eaux de Berre, mais aussi désormais de celle des eaux du canal
du Rove, comprise entre 8 et 35 selon les zones de l’étang et la saison.
La majeure partie des fonds de l’étang de Berre était constituée de la même
biocénose SVMC florissante (jusqu’à 101 espèces de la macrofaune benthique
recensées), avec d’importantes zones de moulières et des herbiers de Zostères
dont la surface est estimée à 6 000 ha. Dans l’étang de Bolmon, la biocénose LEE
était florissante, les herbiers de Ruppia largement développés occupaient la plus
grande partie des fonds de l’étang. Dans le canal du Rove, on assistait à la
colonisation de nombreuses espèces en abondance, à la fois par le golfe de
l’Estaque (espèces franchement marines) et par l’étang de Berre (espèces plus
euryhalines). Dans les petits fonds (darses, bassin de la Mède) on trouvait
également trace d’herbiers de Zostères qui accompagnent une biocénose riche
dans les substrats meubles.
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ENJEUX
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Le stock ichtyologique était abondant et se composait d’espèces typiques des
milieux lagunaires accompagnées d’espèces à affinité marine.
L'étang de Berre était le lieu d'une eutrophisation encore modérée. La profondeur
théorique de la couche euphotique était comprise entre 10 et 12 mètres, ce qui
traduit une forte transparence de l’eau - indispensable au développement des
herbiers - et une faible production phytoplanctonique.
L’étang bénéficiait d’une bonne oxygénation sur la colonne d’eau, avec l’apparition
de brèves anoxies dans les zones profondes, notamment en période estivale.
Ces caractéristiques de milieu sont les conditions indispensables pour que l’étang
de Berre redevienne une lagune méditerranéenne profonde équilibrée.
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R E S TAU R AT I O N
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ENJEUX
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IV. La restauration à des
fins socio-économiques prospective
On retiendra
L’étude socio-économique apporte des arguments économiques pour une
réhabilitation de l’étang : le projet de dérivation des eaux de la centrale EDF
est un projet qui devient rentable au bout de 15 ou 22 ans selon la combinaison d’hypothèses retenue.
L’étude de la faisabilité technique de l’arrêt des apports de la centrale hydroélectrique de Saint-Chamas a mis en évidence l’importance du montant d’investissement à mobiliser pour réaliser cette opération. Dans ce contexte, les membres du
GIPREB ont souhaité que cette logique d’investissement s’élargisse à une vision
prospective du développement du territoire et puisse faire valoir à cette échelle le
projet de dérivation dans toutes ses dimensions environnementales, sociales et
économiques.
Une étude socio-économique a donc été réalisée pour identifier les effets positifs
et négatifs imputables à différentes options de réhabilitation (arrêt des rejets par
la dérivation, forte limitation de ces rejets par restitution augmentée en Durance),
comparées au maintien de la gestion actuelle et en évaluer les coûts et les
avantages. Différentes familles de coûts et d’avantages ont été identifiées et
mesurées, aussi bien en terme d’investissement et de fonctionnement qu’en terme
de gains ou de pertes pour les divers acteurs concernés par les modifications
structurelles des ouvrages ou des territoires qui sont envisagées.
Il ressort de cette étude que le projet de réhabilitation de l’étang de Berre, dans sa
vision la plus ambitieuse avec en ligne de mire un écosystème restauré se
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LES
ENJEUX
rapprochant de l’écosystème de référence, inscrit l’étang au cœur du
développement territorial.
Trois types de retombées liées à la réhabilitation de l’étang sont identifiées :
- des retombées économiques classiques liées au développement d’activités
marchande qui induisent des chiffres d’affaires et des emplois locaux,
- des retombées liées à une économie non marchande et à l’amélioration du cadre
de vie qui se traduisent par un bien-être des populations, une cohésion sociale,
- des aménités environnementales qui se traduisent par un bien-être directement
lié à l’existence d’un patrimoine remarquable induisant une attractivité territoriale
et une reconnaissance macro-régionale de l’importance du territoire.
Le schéma suivant formalise les liens fonctionnels entre ces différentes formes de
retombées et constitue une synthèse générale des avantages et dépenses
rattachées à la réhabilitation de l’étang de Berre :
Dans le cadre de cette étude, neuf thématiques ont été identifiées et ont donné
lieu à une évaluation : grands travaux, hydroélectricité, tourisme, pêche, Durance,
aménités environnementales, cohésion sociale, loisirs de proximité, nautisme.
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R E S TAU R AT I O N
Le tourisme
Dans le cadre de la réhabilitation de l’étang de Berre, le tourisme est un des secteurs
les plus susceptibles de se développer. La restauration et la reconquête de l’image
de l’étang seront au cœur de la stratégie d’amplification du phénomène touristique.
Les activités proposées seront plus variées et plus nombreuses : développement
du tourisme patrimonial, du tourisme vert, du tourisme industriel et du tourisme
d’affaires. Cette diversité se retrouvera dans l’offre d’hébergement qui s’étoffera et
s’ouvrira sur des formules d’accueil non classiques (yourtes, cabanes dans les
arbres par exemple). Guinguettes, installations sportives (loueurs de pédalos, de
VTT…) sont autant d’équipements qui pourront s’implanter sur les rives de l’étang,
en lien avec le développement du tourisme. Un système de navigation devrait être
mis en place sur l’étang de Berre aussi bien pour les déplacements d’une rive à
l’autre de l’étang que pour des balades sur le plan d’eau.
La réhabilitation de l’étang sera une véritable opportunité pour changer l’image
du territoire et communiquer sur son renouveau, écologique notamment.
Dynamisme et modernité devront être des moteurs de ce renouveau de l’étang.
Parallèlement, l’étang de Berre sera pleinement intégré à toutes les actions menées
par le Comité départemental du tourisme. Il pourra être identifié comme un
territoire touristique à part entière sur lequel une identité sera définie, avec une
valeur ajoutée réelle.
Situation actuelle (2010)
Scénario tendanciel (2040)
Scénario réhabilitation dérivation (2040)
Capacité d’accueil (nombre de lits touristiques)
40 675
51 000
156 000
Fréquentation (en millions de nuitées)
5,3
6,7
20
Taux de fonction touristique
1,17
1,2
1,6
Retombées économiques
209 M€ de chiffre d’affaires
278 M€ de chiffre d’affaires
841 M€ de chiffre d’affaires
103 M€ de valeur ajoutée
138 M€ de valeur ajoutée
417 M€ de valeur ajoutée
5 500 emplois
6 900 emplois
21 400 emplois
— 122 —
LES
ENJEUX
DE
LA
R E S TAU R AT I O N
La pêche professionnelle
Concernant l’évolution de la pêche dans le cadre d’une réhabilitation de l’étang,
il est nécessaire de connaître l’évolution écologique de l’étang et de poser
certaines hypothèses.
Le Conseil scientifique du GIPREB a donné son avis sur la situation écologique de
l’étang dix ans après l’arrêt total des rejets de la centrale EDF de Saint-Chamas :
« l’étang retrouverait un caractère marin très marqué, comme l’étang de Thau et verrait
les fonds des zones profondes bénéficier d’une meilleure oxygénation en raison de
l’absence de stratification haline.
- Dans ce contexte d’une salinité stable et d’une bonne oxygénation des eaux, il se
produirait une colonisation complète et rapide du sédiment par des peuplements de la
macrofaune benthique avec un retour à une biocénose de type « sables vaseux de mode
calme » typique des milieux lagunaires sous forte influence marine.
- L’arrêt des rejets, entraînant une baisse de l’eutrophisation et une meilleure
transparence de l’eau, sera susceptible de permettre une recolonisation des herbiers
en place. Avec des conditions favorables, les herbiers de zostères peuvent se
développer très rapidement.
- Les herbiers de magnoliophytes, la flore et la faune qui leur sont associés et la
macrofaune benthique des sédiments, constituent des maillons essentiels de la chaîne
trophique. Leur développement serait favorable aux poissons y compris pour le milieu
marin adjacent. Pour les coquillages, un système propice au développement d’espèces
commercialisables se mettrait en place. Dans la zone sud, sous l’influence des entrées
d’eaux marines, des peuplements d’oursins comestibles pourraient se développer. La
conchyliculture représenterait aussi une forte potentialité avec l’élevage de moules et
d’huîtres et la collecte de palourdes ou de clovisses. Il existe cependant une incertitude
liée aux difficultés de cette filière concurrentielle et au classement sanitaire de l’étang
pour les coquillages fouisseurs. »
Situation actuelle (2010)
24
291
19
Production de naissain
Pas de production
1,2 M€ de chiffre d’affaires
0,5 M€ de valeur ajoutée
Scénario tendanciel (2040)
Scénario réhabilitation dérivation (2040)
Nombre de pêcheurs
14-24
150
Tonnage pêché
291-465
2325
Productivité halieutique (kg/ha)
19-30
150
Conchyliculture
Production de naissain
Production de naissain
et développement limité de la conchyliculture
Oursins
Pas de production
150 000 dz/an
Retombées économiques
1-1,6 M€ de chiffre d’affaires 10,4 M€ de chiffre d’affaires
0,4 - 0,6 M€ de valeur ajoutée
4,1 M€ de valeur ajoutée
— 123 —
LES
ENJEUX
DE
LA
R E S TAU R AT I O N
La cohésion sociale autour de l’étang de Berre
La réhabilitation de l’étang de Berre est considérée comme un élément phare de
l’amélioration de la cohésion sociale par les changements de qualité de vie qui
sont attendus de l’amélioration de l’écosystème et de son image au sein du territoire. Les populations riveraines pourraient ainsi cesser de tourner le dos à l’étang
et trouver de nouvelles perspectives sociales et économiques dans les pratiques
encouragées par la réhabilitation.
Si l’on parvient à inverser les représentations, grâce à un investissement de grande
ampleur en faveur de la réhabilitation de l’étang, on peut espérer un retournement
des perceptions qui permettra aux habitants d’être fiers d’y habiter et ainsi de
sortir d’une logique de dépréciation pour développer une logique d’action
concertée et collective. On assiste alors à un renversement de la perception et des
discours sur l’étang.
Cette dynamique pourrait se traduire par le développement des pratiques
associatives et des politiques publiques d’accompagnement social, d’où une
amélioration de la santé sociale grâce à la réhabilitation de l’étang :
- amélioration de la perception du lieu de vie
- baisse du chômage pour les personnes les plus en difficulté grâce aux emplois
générés par la réhabilitation
- augmentation du capital social et relationnel
Les loisirs de proximité
La volonté des acteurs est d’assurer un développement local autour de l’étang de
Berre, favorisant les activités et loisirs de proximité. Ceux-ci bénéficient avant tout
aux populations locales (au sens large du terme, c’est-à-dire qui peuvent
fréquenter l’étang de Berre à la journée) même si, bien entendu, ils contribuent
également à l’attractivité touristique de l’étang dans le projet de développement
autour d’un étang réhabilité. Différents types de loisirs autour de l’étang sont
décrits : la randonnée, le cyclisme, la baignade, la pêche de loisirs et la chasse.
En cas de réhabilitation de l’étang, c’est une image nouvelle qui sera associée à
l’étang de Berre, avec un dynamisme économique et social nouveau. La
réappropriation de l’étang par les résidents de proximité favorisera la pratique des
différents loisirs de proximité, à commencer par la baignade. De plus, les acteurs
locaux – du tourisme notamment – mèneront des politiques coordonnées et
cohérentes à l’échelle du territoire, favorisant le développement des structures
d’accueil des loisirs et la communication associée.
— 124 —
LES
Situation actuelle (2010)
Scénario tendanciel (2040)
ENJEUX
DE
LA
R E S TAU R AT I O N
Scénario réhabilitation dérivation (2040)
Nombre de pêcheurs
60 000 randonneurs
3,2 M€ de retombées
économiques annuelles
68 000 randonneurs
3,5 M€ de retombées
économiques annuelles
210 000 randonneurs
16 M€ de retombées
économiques annuelles
Cyclisme
25 000 cyclistes
60 000 € de retombées
économiques annuelles
28 000 cyclistes
68 000 € de retombées
économiques annuelles
89 000 cyclistes
5,3 M€ de retombées
économiques annuelles
Baignade
400 000 sorties
de proximité à la plage
1,8 M€ de retombées
économiques annuelles
660 000 sorties
de proximité à la plage
3,3 M€ de retombées
économiques annuelles
1 100 000 sorties
de proximité à la plage
7,7 M€ de retombées
économiques annuelles
Pêche de loisir
3350 pêcheurs
0,7 M€ de retombées
économiques annuelles
3350 pêcheurs
0,7 M€ de retombées
économiques annuelles
4020 pêcheurs
0,9 M€ de retombées
économiques annuelles
Chasse
560 chasseurs
0,8 M€ de retombées
économiques annuelles
150 chasseurs
0,2 M€ de retombées
économiques annuelles
250 chasseurs
0,4 M€ de retombées
économiques annuelles
Le nautisme
La réhabilitation de l’étang de Berre est unanimement perçue comme un élément
positif pour l’étang et le nautisme. L’enjeu majeur est sans doute celui de l’image
de l’étang. Les acteurs du nautisme soulignent que les « habitués » savent qu’ils
disposent d’un plan d’eau de qualité, abrité, venté et dans lequel on peut se baigner. Il souffre cependant d’un déficit d’image auprès des personnes qui ne le côtoient pas régulièrement.
Ainsi, les parents des enfants pratiquant la voile dans le cadre scolaire sont
réticents et méfiants, n’incitant pas leurs enfants à pratiquer ce sport en dehors de
l’école. De même, les habitants de la région, à commencer par un grand nombre de
Marseillais ou d’Aixois, n’envisagent pas de pratiquer des activités nautiques sur
l’étang de Berre, se tournant plus volontiers vers la mer. Il convient toutefois de
noter que ce déficit en termes d’image est largement lié à la présence industrielle
— 125 —
LES
ENJEUX
DE
LA
R E S TAU R AT I O N
sur le pourtour de l’étang plutôt qu’à la pollution par les rejets d’eau douce de la
centrale de Saint-Chamas. La réhabilitation de l’étang de Berre serait donc
l’occasion de reconquérir cette image, en faisant évoluer les mentalités, en
communiquant largement sur cet espace de loisirs et de récréation. Si la plupart
des acteurs ne sont pas dans une attitude passive en attendant une éventuelle
réhabilitation, certains projets pourraient cependant voir le jour dans ce cadre-là,
la réhabilitation servant soit d’élément déclencheur, soit (le plus souvent)
d’amplificateur. Concernant la plaisance, il est sûr que la réhabilitation écologique
de l’étang devrait favoriser une hausse de la fréquentation des ports, via les places
de passage. Elle pourrait aussi favoriser la création de places supplémentaires, en
lien avec la volonté des élus.
Situation actuelle (2010)
Scénario tendanciel (2040)
Scénario réhabilitation dérivation (2040)
Ports
2700 places de ports
125 emplois
2 M¤ de chiffre d’affaires
annuel pour les ports
121 000 € générés par les
dépenses des plaisanciers
1 projet de construction
1 projet de construction
d’un salon nautique
d’un salon nautique
à flots permanent
à flots permanent
— 1500 places supplémentaires — 2500 places supplémentaires
— 10 M€ pour les travaux de
— 50 M€ pour les travaux
réalisation
de réalisation
— 1,8 M€ de chiffre d’affaires
— 26 M€ de chiffre
annuel
d’affaires annuel
— 1 M€ de valeur ajoutée
— 5 M€ de valeur
annuelle
ajoutée annuelle
— 250 emplois créés
Clubs nautiques
17 clubs nautiques,
2 300 adhérents,
8000 scolaires accueillis
19 emplois
225 bénévoles
Manifestations
13 000 spectateurs et 40 000 €
de chiffre d’affaires pour 70
manifestations nautiques/an
17 clubs nautiques
3 000 adhérents en 2030
(+ 1,5 %/an d’adhérents
par club )
9000 scolaires accueillis
27 emplois
285 bénévoles
Valeur actualisée nette
(2012 – 2062)
74 millions d’euros (CA)
59 millions d’euros (VA)
— 126 —
17 clubs nautiques
5 200 adhérents
(+ 125 % d’adhérents
sur 20 ans )
9000 scolaires accueillis
36 emplois,
353 bénévoles
Valeur actualisée nette
(2012 – 2062)
355 millions d’euros (CA)
90 millions d’euros (VA)
LES
ENJEUX
DE
Retombées locales
RETOMBÉES ÉCONOMIQUES ACTUALISÉES SUR 50 ANS (millions d’ )
Combinaison d’hypothèses qui Combinaison d’hypothèses qui
maximisent les retombées
minimisent les retombées
Dérivation
Restitution
Dérivation
Restitution
Tourisme
Loisirs
Nautisme
Pêche
5 851
351
281
55
2 274
197
0
25
2899
351
30
52
1 127
197
0
29
Aménités
environnementales
(valeur de non
usage)
3 480
2 923
818
496
Cohésion sociale
Durance
122
1 654
86
-1 867
122
195
86
-79
Total avantages
11 794
3 638
4 467
1 856
Coût des travaux
Valeur Actualisée
Nette
- 1 522
0
- 1 522
0
10 272
3 638
2 945
1 856
La dérivation, quelle que soit la combinaison considérée apporte plus de retombées
économiques sur le territoire que la restitution et cela en tenant compte des coûts actualisés
de la dérivation. Les avantages économiques de la dérivation présentent en effet une
valeur actualisée nette comprise entre 3 et 10,2 milliards d’euros sur 50 ans tandis que
celle de la restitution se situe entre 1,8 et 3,6 milliards d’euros, selon la combinaison retenue.
Si on regarde les résultats non plus sur 50 ans mais sur une année en régime de croisière
(année 2040), on obtient les valeurs annuelles (non actualisées) suivantes :
— 127 —
LA
R E S TAU R AT I O N
LES
ENJEUX
DE
LA
R E S TAU R AT I O N
Analyse coût-avantage
VALEUR ACTUALISÉE NETTE SUR 50 ANS (millions d’ )
Combinaison d’hypothèses
Combinaison d’hypothèses
favorables à la dérivation
favorables à la restitution
Pêche
Cohésion sociale
Aménités
environnementales
Etang de Berre
Durance
Hydroélectricité
Total avantages
Coût des travaux
Valeur Actualisée
Nette
Dérivation
Restitution
Dérivation
Restitution
55
370
25
259
55
370
25
259
3 533
1 997
871
792
1 654
- 1 867
226
-113
733
- 458
641
-413
6 345
- 1 522
- 45
0
2 132
- 1 522
585
0
4 823
- 45
610
585
Le tableau montre que la dérivation est plus avantageuse que la restitution mais que l’écart
est peu important et donc moins significatif dans le cas de la combinaison d’hypothèses
favorables à la restitution Sur cinquante ans, la dérivation générerait en effet entre 0,6 et
4,8 milliards d’euros (nets des investissements). En ce qui concerne la restitution, la
combinaison d’hypothèses favorables à la dérivation aboutit à une valeur actualisée
négative !
Si on regarde les résultats non plus sur 50 ans mais sur une année en régime de croisière
(année 2040), on obtient les valeurs annuelles non actualisées suivantes :
— 128 —
LES
— 129 —
ENJEUX
DE
LA
R E S TAU R AT I O N
— 130 —
D O S S I E R D É F I N I T I F D U C O N T R A T P O U R L A R E S TA U R A T I O N D E L’ É TA N G D E B E R R E
Les objectifs réalistes
à moyen terme
Les leviers d’actions
Amélioration
des écosystèmes
aquatiques et
terrestres, amélioration
des usages,
amélioration
de l’image
— 131 —
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
TERME
I. L’enjeu de restauration
des écosystèmes
lagunaires
On retiendra
Pour lutter contre l’eutrophisation, outre la réduction des apports en
nutriments, il est une technique largement employée dans de nombreuses
lagunes : l’augmentation du taux de renouvellement des eaux de la lagune,
à travers l’augmentation de la circulation des eaux. Ce qui sera le cas avec
la réouverture du tunnel du Rove. A noter également, le ramassage des
macro-algues dans le but d’exporter de la matière organique. Autre technique
de restauration largement répandue : la transplantation de phanérogames
et plus particulièrement de zostères, comme dans l’étang de Berre.
Dans l’ensemble des cas décrits dans la littérature, il s’avère que les procédures de
restauration les plus efficaces sont celles qui allient la réduction des pollutions en
amont et les opérations de restauration écologique avec deux thématiques
principales : la gestion hydraulique pour déconfiner les masses d’eau et les transplantations d’herbiers, généralement les zostères. Dans tous les cas, les protocoles
commencent par une phase expérimentale ou exploratoire et doivent s’adapter
aux spécificités du site ; à ce titre ils nécessitent souvent d’imaginer des méthodes
innovantes.
— 132 —
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
Retours d’expériences
Tous les plans de gestion ou de restauration s’appuient autant que possible
sur des actions de réduction des pollutions à la source.
Cela vise les rejets en nutriments dans le cadre de la lutte contre l’eutrophisation
qui apparaît comme le problème le plus récurrent, observé à des degrés variables
dans pratiquement tous les exemples étudiés. Cette approche s’applique
également pour la problématique de la contamination chimique (métaux lourds,
PCB, HAP, pesticides, etc.).
Certaines dégradations ne sont pas liées à des apports polluants mais à la
surexploitation des ressources, à des dégradations mécaniques des fonds
(mouillage de plaisanciers, techniques de pêche), à des modifications
morphologiques (destruction de berges, endiguement, comblement) ou à des
modifications de gestion hydraulique sur les bassins versants (cours d’eau
détournés, barrages, etc.).
La suppression d’une pression quelle que soit sa nature, si elle s’avère
indispensable, n’est souvent pas suffisante dans une perspective de restauration
ou de réhabilitation. Il arrive en effet que la perturbation soit trop profonde et que
le milieu ne soit plus capable de se rétablir par lui-même (absence de résilience) :
— 133 —
TERME
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
TERME
Dans ce cas, des actions complémentaires peuvent s’avérer nécessaires et parmi
celles qui ont été recensées, les principales sont :
- l’augmentation de la circulation de l’eau
- les transplantations d’herbiers
- les opérations de ramassage de macro algues qui sont réalisées vis-à-vis de
l’eutrophisation dans certains sites dans le but d’exporter de la matière nutritive
hors du système.
Les techniques de dragage des sédiments visant à déstocker les charges en matière
organique ou en contaminant ne sont actuellement plus préconisées en raison de
leur caractère destructif et de leur impact sur les biocénoses en place.
Réduire les apports du bassin versant aux milieux
aquatiques
La mauvaise qualité environnementale de l’écosystème aquatique de l’étang de
Berre trouve son origine dans les pressions excessives qu’il subit historiquement,
dues au développement urbain, industriel et agricole de ses rives et de son bassin
versant. Ces pressions se concrétisent par des apports polluants générant une eutrophisation globale du milieu, des contaminations chimique et bactériologique,
plus localisées et un déséquilibre eau douce – eau salée.
La réhabilitation de cet écosystème passe nécessairement par une réduction de
ces apports, objectif que le contrat d’étang doit porter et encourager en définissant
et en accompagnant la mise en œuvre d’actions appropriées. Le SDAGE précise
que l’anticipation et la réduction des pollutions à la source est un axe de travail
prioritaire vis-à-vis de l’objectif d’atteinte du bon état écologique tel qu’il s’impose
dans le cadre de la DCE.
Les apports diffus et directs à l’étang de Berre sont de nature et d’origine diverses,
bactériologique, organique, chimique, nutritive, urbaine, industrielle, agricole. Les
apports directs font l’objet d’un assez bon niveau de connaissance qualitative et
quantitative : les apports du bassin versant naturel par les cours d’eau, les apports
d’EDF et les échanges avec la mer ont fait l’objet d’investigations et de campagnes
de mesures. Les rejets des stations d’épuration urbaines sont traités à 92 % pour
les 740 000 Eh de l’ensemble du bassin versant et à 100 % pour le bassin versant
— 134 —
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
direct. Suite aux efforts entrepris dès 1971 par le SPPPI, les rejets industriels sont
aujourd’hui maîtrisés. Mais si les rejets ont diminué, les risques accidentels de
débordements demeurent et nécessitent une vigilance accrue. La connaissance
doit en revanche être complétée principalement pour ce qui concerne les apports
diffus (ruissellements pluviaux, dépôts atmosphériques, irrigation, etc.) ainsi que
pour les apports de certains contaminants. La restauration de l’équilibre entre les
apports d’eaux douces et salées, l’approfondissement des connaissances sur
l’eutrophisation du milieu et la mise en place de mesures de gestion des effluents
pluviaux, urbains, industriels et agricoles via les canaux de drainage font partie
des orientations affichées par le SDAGE que le contrat doit maintenant décliner en
actions opérationnelles.
Réduire l’eutrophisation
Les apports excessifs de nutriments (azote et phosphore) ont de nombreuses
conséquences sur l’écosystème et les usages :
— 135 —
À
MOYEN
TERME
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
TERME
Potentiellement, tous les apports hydriques diffus et ponctuels induisent des flux
de nutriments dans le milieu, soit directement, soit par l’intermédiaire des cours
d’eau drainant le vaste bassin versant de l’étang : assainissement, industrie,
agriculture. L’atteinte d’un niveau trophique « acceptable » passe par des
interventions au niveau de tous ces secteurs d’activité et devrait favoriser
l’amélioration de l’écosystème (diminution des anoxies, meilleures conditions pour
le développement des herbiers de zostères et des peuplements de macrofaune
benthique) et les conditions d’usage (meilleure transparence de l’eau, baisse de la
biomasse d’ulves, amélioration des ressources marines).
Ce contexte d’eutrophisation touche toutes les masses d’eau : Grand étang, étang
de Vaïne et étang de Bolmon. L’établissement d’un diagnostic précis concernant
l’eutrophisation des milieux est en cours. Cet exercice nécessite pour l’étang de
Berre de prendre en compte les nombreuses sources d’apports citées plus haut.
Sur la base des indices retenus par le Réseau de suivi lagunaire en LanguedocRoussillon et par la DCE, l’étang de Berre est classé dans un état « passable » à
« médiocre ». Les principaux paramètres déclassants sont la biomasse
chlorophyllienne et les teneurs en oxygène dissous dans l’eau.
Pour l’étang de Bolmon ou le canal du Rove l’approche est
notablement simplifiée, si l’on reste dans l’idée d’une première
estimation en ordre de grandeur, du fait de la dimension de
ces masses d’eau et d’une identification plus aisée des sources
de pollution. Les flux d’azote et de phosphore dans l’étang de
Bolmon sont très largement dominés par les apports de la
Cadière, cours d’eau drainant l’essentiel du bassin versant de
l’étang et recevant en particulier les effluents de la station
d’épuration de Vitrolles. L’estimation des flux annuels, en se
basant sur les concentrations mesurées mensuellement en
2008, donne 100 tonnes d’azote et 3 tonnes de phosphore. À
titre de comparaison, en 2005 et 2006, avant la mise en service
de la nouvelle station d’épuration de Vitrolles, les apports
étaient de 186 et 151 tonnes pour l’azote et de 26 et 21 tonnes
pour le phosphore, alors même que les débits de la Cadière
étaient moitié moindres en raison de la sécheresse. Ces
résultats, même partiels, montrent clairement que l’étape de
traitement de la pollution à la source est avancée pour l’étang de Bolmon.
Cependant, sa situation demeure particulièrement préoccupante : aux apports de
nutriments se rajoute un niveau de confinement important (milieu relativement
isolé du canal du Rove et du Grand étang, les échanges hydriques sont limités et
majoritairement dans le sens Cadière - Bolmon - canal du Rove, la Cadière étant le
principal vecteur de nutriments).
— 136 —
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
Extraire de la matière par le ramassage
des macro-algues
L’occupation massive et prolongée des milieux aquatiques par les algues produit
des effets néfastes : la formation de malaïgues (anoxies, mortalité d’espèces) ; le
ralentissement du mouvement de la masse d’eau (accentuation du confinement) ;
compétition avec les autres espèces fixées (herbiers de zostères en particulier). Agir
sur le stock d’algues constitue un moyen de lutte pour prévenir la survenue de
crises dystrophiques.
Dans plusieurs lagunes méditerranéennes (étangs palavasiens, lac de Tunis,
Venise, Orbetello en Italie) le ramassage estival des macro-algues constitue un
moyen de lutter contre l’eutrophisation par l’exportation du stock de nutriments.
La décomposition des algues ne s’effectue pas dans l’eau : au lieu d’être remis à
disposition et d’enrichir le milieu, la matière organique et les nutriments contenus
dans les thalles sont extraits de la masse d’eau. En outre, la collecte des algues
permet de réduire les nuisances visuelles et olfactives générées par les échouages
sur les rives.
— 137 —
TERME
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
TERME
Le problème principal rencontré par les gestionnaires de lagunes pratiquant le
ramassage est souvent celui de la filière aval. La valorisation agricole est une des
filières les plus courantes (Venise). Par ailleurs, cette valorisation est compliquée
du fait des risques liés au dégagement de sulfure d’hydrogène produit par la
décomposition des algues échouées nécessitant des précautions de manipulation
des biomasses récoltées.
Sur l’étang de Berre, ce sont les communes ou les intercommunalités (par transfert
de compétence) qui disposent de la compétence de ramassage des algues sur leur
littoral. Ainsi les communes riveraines les plus régulièrement touchées aidées ou
non par leur intercommunalité ont réalisés des investissements matériels leur
permettant de répondre quotidiennement aux échouages. Dernièrement, des
périodes de crises, mobilisant des volumes d’algues importants, ont montré les
limites de l’intervention individuelle. La mise en œuvre de moyens de collecte
adaptés aux différents sites d’échouages et d’une filière d’élimination permettant
l’évacuation et la valorisation des algues collectées est alors envisagée.
Augmenter la circulation de l’eau
Cette technique vise à lutter contre l’eutrophisation et regroupe toutes les opérations visant une amélioration de l’hydrodynamisme et un déconfinement d’une
masse d’eau. Le plus souvent, le but est de favoriser les échanges avec la mer. On
élimine ainsi plus rapidement les nutriments apportés en excès, ce qui diminue
l’eutrophisation. Les eaux de la lagune, ainsi renouvelées, sont de meilleure
qualité.
L’exemple du lac nord de Tunis est intéressant : l’augmentation de la pression
urbaine autour du lac, milieu récepteur des eaux usées, a entraîné jusque dans les
années 80 une forte eutrophisation caractérisée par des proliférations d’algues
vertes nitrophiles du genre Ulva, par des phénomènes d’anoxie avec mortalité de
l’ichtyofaune et par l’apparition d’ « eaux rouges ». Une première phase a consisté
à créer un collecteur de ceinture autour de la partie ouest du lac pour intercepter
les eaux pluviales et les effluents d’une partie du système d’assainissement, puis
des travaux ont été entrepris afin d’augmenter très significativement les échanges
avec la mer. Très rapidement les effets positifs sont apparus : suppression des
anoxies, amélioration nette de la transparence, disparition des ulves et
recolonisation en deux ans des fonds de la lagune par les Ruppia et les Zostères.
— 138 —
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
L’hyper eutrophisation de l’étang de Bolmon et du canal du Rove est responsable
d’une perte radicale de biodiversité avec l’absence de phanérogames et l’extrême
pauvreté de la macrofaune benthique. En l’état actuel des connaissances, il
semblerait bien qu’un palier supplémentaire reste à franchir pour envisager une
restauration de cet écosystème. En effet, si l’on se réfère aux niveaux d’apports en
N et P maximum tolérables pour l’atteinte d’un niveau trophique acceptable et
compatible avec un objectif de bon état écologique, ces apports sont encore 4,5 et
2,5 fois trop élevés respectivement pour l’azote et le phosphore.
Face à ce constat, la possibilité de déconfiner ces milieux, c'est-à-dire d’augmenter
leur taux de renouvellement apparaît une nécessité, tout comme le fait de
poursuivre les efforts sur l’assainissement sur le bassin versant. C’est dans ce
contexte que le projet de réouverture du tunnel du Rove à la circulation d’eau de
mer présente un intérêt évident, vis-à-vis de la restauration écologique des
écosystèmes : un outil de lutte contre l’eutrophisation de l’étang de Bolmon, du
canal du Rove et du sud de l’étang de Berre. A titre d’illustration, l’apport de 4 m3/s
d’eau de mer dans l’étang de Bolmon abaissera le temps de résidence de la masse
d’eau de 62 jours (pour une année moyenne) à 15 jours, soit une division par 4.
Cette accélération potentielle du rythme de renouvellement des eaux est à
rapprocher de l’exemple du Lac Nord de Tunis pour lequel les échanges ont été
augmentés artificiellement de 70 %.
Supprimer le déséquilibre eau douce – eau salée
Dans toute lagune les apports d’eau douce et salée sont variables par nature. Pour
l’étang de Berre, à ces variations, historiquement dues au régime des rivières et à
l’hydrodynamisme lié au vent et aux marées, se rajoute depuis 1966 les apports
de la centrale hydroélectrique de Saint-Chamas. En l’absence de vents, ces apports
d’eau douce concentrés sur la partie nord de l’étang se superposent aux entrées
marines du canal de Caronte et forment une stratification haline dont une des principales conséquences est le confinement des eaux les plus profondes. L’anoxie induite ajoutée aux variations temporelles de la salinité ont fortement contraint le
développement de la faune benthique.
— 139 —
TERME
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
TERME
Transplanter des phanérogames
L’accent porté sur la restauration des herbiers de phanérogames se justifie par leur
importance écologique et économique : les phanérogames aquatiques sont
considérées comme des espèces « ingénieurs d’écosystème » autour desquelles
s’organise une flore et une faune très riches, diversifiées et abondantes.
Ils fournissent en effet un abri pour de nombreuses espèces animales, sont des
producteurs primaires dont profitent d’autres éléments de la chaîne trophique,
constituent le support d’épibiontes… Par ailleurs, ils ont également un rôle majeur
de stabilisation du sédiment et ainsi de lutte contre l’érosion.
Les techniques de réintroduction de zostères sont variées, elles peuvent être
distinguées selon plusieurs critères : l’utilisation de graines ou de plants ; la
transplantation manuelle ou mécanique ; la transplantation à grande ou petite
échelle. Ainsi plus de 13 techniques différentes de plantations sont recensées.
En Méditerranée, la réimplantation d’herbiers de zostères est moins répandue que
dans d’autres régions du monde (Japon, Etats-Unis), elle est le plus souvent
réalisée à titre expérimental. Les lagunes de Thau, de l’Ingril, de bages Sigean, de
Venise ont fait l’objet de transplantations à très petites échelles, les espèces
concernées étaient Zostera noltii, Z. marina et Ruppia cirrhosa. Dans tous ces cas,
les réimplantations ont été réalisées dans des secteurs anciennement couverts
d’herbiers mais ayant connu d’importantes régressions.
Sur l’étang de Berre une expérimentation de transplantation de zostères a été
réalisée sur 6 sites anciennement couverts d’herbiers. Deux espèces étaient
concernées, Zostera marina et Zostera noltii. Un suivi de deux ans, en cours, devra
permettre d’évaluer le taux de survie et la croissance des transplants qui se seront
maintenus.
— 140 —
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
Réduire la contamination chimique
Les connaissances actuelles de la contamination chimique dans l’étang de Berre
mettent en évidence une contamination des sédiments localisée au droit des
principales installations industrielles ou de l’exutoire de leurs effluents.
Ainsi certains secteurs de l’anse de Saint-Chamas, l’embouchure de l’Arc, le nord
de l’étang de Vaïne et le sud du grand étang peuvent montrer des concentrations
parfois élevées des contaminants métalliques notamment. Les valeurs mesurées
depuis 1994 attestent d’une décroissance des concentrations pour l’ensemble des
paramètres. Dans le cadre du programme de suivi des PCB, des mesures ont été
réalisées sur les étangs de Berre, de Bolmon et le canal du Rove. Les résultats ont
conduit à l’interdiction de la pêche sur l’étang de Bolmon et le canal du Rove,
milieux pour lesquels certains individus de poissons capturés présentaient des
valeurs bien supérieures aux seuils. Il apparaît que l’identification des leviers
d’action passe par une meilleure connaissance des pollutions diffuses actuelles
(origine, qualité et quantité).
Un abattement significatif des flux sera favorable à l’écosystème en diminuant les
impacts écotoxicologiques et aux usages en favorisant et sécurisant l’exploitation
des ressources marines :
— 141 —
TERME
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
TERME
Réduire la contamination bactérienne
La contamination bactérienne des eaux représente un enjeu vis à vis des usages et
activités existants sur le plan d’eau. En milieu lagunaire, et en particulier sur
l’étang de Berre la salinité modérée, le faible renouvellement des eaux et l’ampleur des pressions exercées par le bassin versant sont de nature à favoriser les
risques de dégradation de la qualité sanitaire des eaux. Ces dégradations contraignent les activités de loisirs nautiques, essentiellement la baignade mais également l’exploitation des ressources marines.
La réalisation anticipée des profils de vulnérabilité des eaux de baignade ainsi que
la mise en place dès 2004 d’un programme d’analyses, ambitieux à l’échelle
annuelle, a permis d’identifier les principales causes de dégradation sanitaire des
eaux. Ainsi de nombreuses actions d’acquisition de connaissances et
d’amélioration du fonctionnement des réseaux d’assainissement des eaux usées
urbaines et pluviales ont été mises en œuvre et d’autres ont pu être programmées
pour une réalisation dans le cadre du contrat d’étang.
Actions réalisées et pistes d’actions
pour l’enjeu écosystème
Les principales actions réalisées :
- Respect des normes épuratoires pour l’ensemble des systèmes de traitements
des eaux usées des communes riveraines.
- Mises en séparatifs du réseau d’assainissement de Miramas.
- Réalisation des schémas directeurs d’assainissement.
- Réalisation des schémas directeurs des eaux pluviales des communes de Rognac,
Berre-l’étang, Châteauneuf-les-Martigues, Martigues.
- Inspection des portions et remise en état des portions de canalisation littorales
sur les communes d’Istres et Saint-Mitre-les-Remparts.
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LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
- Extension des réseaux d’assainissement collectif sur les portions littorales des
communes de Rognac, Vitrolles, Marignane, et Châteauneuf-les-Martigues, Berre
l’Etang.
- Réduction des rejets d’eau douce de la centrale hydroélectrique EDF.
- Evaluation de la contamination chimique des sédiments de l’étang de Berre.
- Arrêt de l’utilisation des phytosanitaires pour le traitement des domaines du
Conseil général et engagement dans la démarche Agenda 21.
Les actions bien définies :
Titre : Remplacement ou réparation de la conduite d’eaux usées
entre Saint-Chamas et Miramas
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : Saint-Chamas, Miramas, SAN.
Contexte / problématique : la conduite d’eau usée qui amène les eaux usées de
Miramas à la STEP de Saint-Chamas est dans un état de délabrement à l’origine
de nombreuses fuites.
Titre : Mise en place de postes d’accompagnateurs des réseaux
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : mairies de Châteauneuf-les-Martigues et de
Marignane.
Contexte / problématique : des extensions de réseaux collectif d’assainissement
sont effectuées dans certaines zones riveraines de l’étang comme sur le Jaï à
Châteauneuf-les-Martigues et les nombreuses zones industrielle et commerciale
du pourtour connaissent un renouvellement fort de leurs activités. Il y a donc
nécessité de suivre les raccordements des particuliers et petites industries à ces
réseaux.
Objectif visé : obtenir un taux de raccordement maximum et établir des conventions
avec les PME/PMI
Titre : Mise en place de suivi des substances dangereuses
au débouché des STEP des collectivités.
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : exploitants des STEP
Contexte / problématique : une circulaire en cours de signature au MEDD va
imposer le suivi des substances dangereuses aux niveaux des rejets des
collectivités (STEP > 10000 eqh) et la mise en place d’un suivi pérenne.
Titre : Extension de la STEP de Marignane 15 000EH
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : Marseille Provence Métropole
Contexte / problématique : la station d’épuration existante date de 1991. C’est la
première à avoir répondu aux normes de la directive ERU pour le traitement de
l’azote et du phosphore sur l’étang de Berre. L’extension de sa capacité est
aujourd’hui envisagée afin de conserver le bon fonctionnement des installations
malgré l’extension de l’urbanisation.
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À
MOYEN
TERME
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
TERME
Titre : Aménagement du réseau pluvial de la RD113
en bordure de l’étang de Berre
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : Conseil Général 13
Contexte / problématique : les ruissellements pluviaux de la RD113 se rejettent
directement dans l’étang de Berre. Cette voie n’est équipée ni de réseaux de
récupération ni d’équipement de traitement et génère un risque de pollution
accidentelle et chronique fort sur l’étang de Vaïne et ses trois plages.
Titre : Aménagement du réseau pluvial de l’aéroport Marseille /Provence
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : aéroport Marseille-Provence
Contexte / problématique : la zone aéroportuaire de Marseille Provence, sur la
commune de Marignane est le vecteur de rejets d’eaux pluviales dans les étangs
de Berre et de Bolmon. Ces rejets ne font pas l’objet de traitement particulier alors
que certaines zones génèrent des pollutions chroniques lessivées en temps de pluie.
Titre : Schéma d’assainissement pluvial de la ville de Saint-Chamas
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : mairie de Saint-Chamas
Contexte / problématique : la révision du PLU nécessite la mise en place d’un
schéma d’assainissement pluvial. De plus, la loi grenelle 2 et le SDAGE imposent
de réaliser ces Schémas avec volet qualitatif.
Titre : Amélioration du fonctionnement
de la station d’épuration de Martigues
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : CAPM
Contexte / problématique : la station d’épuration du Pays de Martigues se situe à
l’extérieur du périmètre de la zone sensible de l’étang de Berre au titre de
l’eutrophisation. Son exutoire est le Chenal de Caronte dont une portion
significative des échanges de surface se fait vers la mer. Le Schéma directeur
d’assainissement a identifié la nécessité d’optimiser le fonctionnement de
l’ouvrage de traitement des eaux par :
- La reprise de l’ouvrage de traitement
- La reprise des ouvrages de répartition et de recirculation des boues
- Le remplacement de l’unité de traitement des graisses
Titre : Bassin de rétention des eaux pluviales
et équipement de système de prétraitement
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : commune de Châteauneuf-les-Martigues
Contexte / problématique : au pied du versant nord de la chaîne de colline de la
Nerthe, la commune de Châteauneuf-les-Martigues fait l’objet d’un ruissellement
important dont l’exutoire est le canal du Rove. Le lessivage lié au ruissellement
porte sur des zones urbaines, industrielles et agricoles et peut être vecteur de
contaminations nombreuses. La création de bassins de rétention des eaux équipés
de système de prétraitement permettrait de limiter fortement ces phénomènes.
Titre : Bassin de rétention des eaux pluviales des Beugons
et équipement de système de prétraitement
— 144 —
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : commune de Marignane
Contexte / problématique : le lessivage lié au ruissellement porte sur des zones à
prédominante urbaine et industrielle. Il est vecteur de contaminations nombreuses
dont les exutoires sont le canal du Rove, la Cadière et l’étang de Bolmon. La
création de bassins de rétention des eaux équipés de système de prétraitement
permettrait de limiter fortement ces phénomènes.
Titre : Bassin de rétention des eaux pluviales du Baou
et équipement de système de prétraitement
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : commune de Vitrolles
Contexte / problématique : le vallon du Baou se situe à l’ouest du territoire
communal, il draine en partie le plateau de Vitrolles et se rejette dans l’étang de
Berre à moins d’un kilomètre. L’exutoire se trouve au niveau de la zone de baignade
aménagée des Marettes. Les profils des eaux de baignade ont mis en évidence la
sensibilité de la qualité des eaux lors d’épisodes orageux générant un lessivage
important. L’équipement par un système de prétraitement et l’entretien des
fonctions du réservoir naturel formé par le relief et l’autoroute A7 font partie des
actions permettant de limiter les apports au milieu et la sensibilité de la zone de
baignade.
Titre : Projet pilote de traitement des effluents des serres
et mise en place d’un animateur de pollution
phytosanitaire pour accompagner les agriculteurs.
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : Chambre d’agriculture
Contexte / problématique : une étude de faisabilité pour le traitement des effluents
des serres de la plaine de l’Arc a été réalisée et oriente vers la mise en place de
solutions innovantes de traitement ou de recyclage de ces effluents.
De plus, il apparaît nécessaire d’accompagner les agriculteurs dans une démarche
de réduction de l’utilisation de phytosanitaires.
Titre : Mieux connaître et améliorer les pollutions diffuses liées
au tissu des PME / PMI
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : CCIMP
Contexte / problématique : le bassin versant de l’étang de Berre abrite de
nombreuses zones d’activité industrielles et commerciales. Ces zones sont
soumises à un taux de renouvellement fort des activités et les entreprises qui les
constituent peuvent avoir des activités dont les rejets dans les réseaux
d’assainissement ou pluviaux sont néfastes aux milieux naturels. Une première
convention passée avec la commune de Vitrolles permet d’engager ce diagnostic.
Titre : Programme de réduction de l’utilisation des phytosanitaires
et engrais minéraux sur les communes riveraines
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : communes
Contexte / problématique : la réduction des apports polluants représente un enjeu
fort du contrat d’étang. Plusieurs communes comme Vitrolles, Miramas, SaintChamas notamment se sont engagées dans la réduction de l’utilisation des
— 145 —
À
MOYEN
TERME
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
TERME
produits phytosanitaires et engrais minéraux. Il s’agit aujourd’hui de partager les
expériences et généraliser les pratiques les plus efficaces mises en œuvre afin de
construire un véritable programme permettant de réduire les intrants à l’échelle
de l’étang.
Titre : Restaurer l’étang de Bolmon et améliorer le renouvellement
des eaux du canal du Rove, de l’étang du Bolmon et de l’étang de Berre,
par l’expérimentation de la réouverture du tunnel du Rove
à la circulation d’eau de mer
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : Grand Port Maritime de Marseille
Contexte / problématique : la réouverture du tunnel du Rove à la circulation des
eaux marines vers l’étang de Berre répond à une forte demande sociale.
Les études techniques et scientifiques menées depuis 2002 ont montré l’intérêt
d’un tel projet pour la restauration des milieux aquatiques que sont l’étang de
Bolmon, le canal de navigation de Marseille au Rhône et la rive sud du grand étang.
Le Grand port maritime de Marseille, via le service annexe des voies navigables, a
été désigné par sa tutelle comme maître d’ouvrage des travaux de réouverture et
du suivi de la phase expérimentale.
Aujourd’hui les étapes préalables à la réalisation des travaux sont engagées de
manière très concrète. La consultation pour la maîtrise d’œuvre, les études
d’impact et le dossier loi sur l’eau sont en cours. Des volets d’études
complémentaires ont été intégrés concernant notamment les risques de
contamination par les sédiments et un important programme d’acquisition de
données est prévu en préalable puis en cours d’expérimentation.
Titre : Balisage et valorisation d’un herbier de zostères proche
de zones de baignade.
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : mairie de Vitrolles
Contexte / problématique :l’étang de Berre abritait jusque dans les années 1970 un
vaste herbier de zostères. Les pressions exercées sur le milieu ont conduit à une
disparition quasi totale de l’herbier laissant la place à quelques taches reliques
de taille décamétrique. Le littoral de la commune de Vitrolles abrite un herbier situé
à proximité de deux zones de baignade.
La fréquentation des plages et la localisation de l’herbier par rapport aux sites de
baignade pourrait, à moyen terme, constituer une contrainte pour le
développement de l’herbier.
La signalisation de l’herbier associé au partage d’une information sur l’intérêt et
le caractère patrimonial des herbiers de zostères dans l’étang de Berre représente
un atout fort pour leur protection.
Titre : Elaboration et mise en œuvre d’un programme d’acquisition
de connaissances permettant d’améliorer les conditions de ramassage
et d’élimination des macrophytes opportunistes et de compléter les
connaissances sur leur développement dans l’étang de Berre.
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : Gipreb
Contexte / problématique : le classement de l’étang de Berre est médiocre au
— 146 —
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
regard de l’eutrophisation du milieu. Ce dysfonctionnement écologique se traduit
en particulier par des développements d’algues importants, notamment les ulves
qui se développent en pleine eau puis s’échouent sur les côtes après chaque
épisode de vent. Ces échouages sont à l’origine de nuisances fortes pour les
riverains, les usagers et les communes dont les aménagements littoraux sont
impactés. De nombreuses lacunes résident encore dans la compréhension de ce
phénomène et limitent les capacités d’intervention des communes.
Titre : Opération de collecte et d’élimination des ulves, exportation
de matière organique et nutritive de l’étang.
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : communes de Marignane, Istres, Saint-Mitre les
Remparts, Martigues
Contexte / problématique : les communes les plus touchées par les échouages
d’algues ont investi dans des moyens de collecte adaptés à leur littoral. Cependant,
la grande variabilité annuelle et saisonnière des échouages complique les filières
d’élimination envisageables par les communes et limite, in finé, les capacités de
collecte. L’investissement dans des moyens de collecte supplémentaires et dans
des solutions d’élimination pouvant être mise en place graduellement en fonction
des quantités collectées représente une priorité pour la gestion du littoral de
l’étang.
Titre : Expérimentation de réimplantation de Cystoseires
dans le canal de Caronte
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : GPMM
Contexte / problématique : de nombreuses espèces de Cystoseires (algues brunes,
Chromophyta, Fucales, Cystoseiracées) sont observées en Méditerranée
occidentale. Du fait de leur grande taille, elles constituent des habitats
remarquables en termes de biodiversité et de productivité (de nombreux
invertébrés trouvent abri entre les feuilles), analogues aux forêts du domaine
terrestre. Les Cystoseires se rangent parmi les peuplements à forte valeur
patrimoniale de Méditerranée, plusieurs d’entre elles sont inscrites dans l’annexe
I de la convention de Berne et de la convention de Barcelone. Elles sont toutes très
sensibles à la pollution et à la turbidité des eaux, ainsi qu’au surpâturage, comme
en témoigne leur régression en Méditerranée. Une fois détruites, les chances d’une
restauration naturelle sont faibles.
Cystoseira barbata est une espèce de Cystoseire typique des milieux lagunaires.
Abondante dans le sud de l’étang de Berre au début du XXème siècle, elle a régressé
et n’est plus présente depuis le début des années 1970.
L’expérimentation envisagée, dans le cadre du projet GIREL (maîtrise d’ouvrage
GPMM), consiste à réimplanter dans le canal de Caronte des Cystoseira barbata
prélevées en milieu lagunaire, de manière d’une part à étudier les possibilités
qu’elles ont de se maintenir, puis le cas échéant de recréer ainsi une population
source susceptible d’amorcer une recolonisation des rives de l’étang.
— 147 —
À
MOYEN
TERME
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
TERME
Titre : Expérimentation d’atténuation de la stratification
des fonds de l’étang par l’installation d’un système de bullage
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : EDF
Contexte / problématique : l’étang de Berre est régulièrement le siège d’une
stratification haline induite par des arrivées d’eau douce au nord et l’entrée d’eau
marine au sud. Par période de temps calme, le coin salé se propage sur une grande
partie des fonds de l’étang. L’activité bactérienne de dégradation de la matière
organique dans le sédiment et dans la colonne d’eau épuise l’oxygène contenue
dans ce coin salé. Celui-ci ne peut alors se réoxygéner du fait de la barrière
physique eau salée/eau saumâtre qui empêche la diffusion normale de l’oxygène
depuis la surface. Le milieu est alors le siège de fortes anoxies de fond empêchant
l’installation pérenne d’une flore et d’une faune et accentuant l’eutrophisation du
milieu par le relargage du phosphore contenu dans les sédiments.
Titre : Caractérisation de l’eutrophisation
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : GIPREB
Contexte / problématique : l’enrichissement de l’étang de Berre en nutriments
favorise la prolifération d’algues planctoniques et macrophytiques (ulves) au point
de générer des impacts sur l’écosystème (baisse de biodiversité, appauvrissement
en oxygène, réduction de la lumière disponible pour les herbiers, etc.) et sur les
activités humaines (pêche, loisirs nautiques, etc.). La question de l’eutrophisation
intervient de façon évidente dans la démarche de réhabilitation de l’étang. Les trois
masses d’eau de l’étang de Berre (grand étang, Vaïne et Bolmon) sont concernées
par l’orientation 5-B du SDAGE : « lutter contre l’eutrophisation des milieux
aquatiques ».
Les objectifs de la DCE sont l’atteinte du bon état écologique pour le grand étang
et le Bolmon et l’atteinte du bon potentiel pour Vaïne en 2021. Dans le cadre de ces
démarches, il s’agira de définir le niveau d’eutrophisation acceptable pour les
masses d’eau et identifier les solutions à mettre en œuvre pour y parvenir. Le suivi
mis en place depuis de nombreuses années, ainsi que les études réalisées et le
modèle d’écosystème en cours de développement par le LNHE constituent autant
d’éléments permettant d’étudier l’eutrophisation de l’étang de Berre. Cette étude,
en apportant les connaissances sur le cycle de la matière (azote, phosphore,
carbone organique) et sur la dynamique des populations algales, devra permettre
de définir des objectifs de réduction de l’eutrophisation et de proposer des mesures
cohérentes pour les atteindre.
Résultats attendus :
1. un bilan de matière dans l’étang de Berre, tenant compte des apports du bassin
versant, des échanges avec la mer, et du recyclage des éléments dans la colonne
d’eau et les sédiments.
2. l’établissement d’un niveau « acceptable » d’eutrophisation pour l’étang de
Berre, en lien avec les usages existants et les objectifs de restauration
environnementale du GIPREB, en tenant compte des objectifs liés au contentieux
européen et aux objectifs de la DCE.
3. la proposition d’un plan d’actions permettant l’atteinte de ces objectifs
— 148 —
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
Titre : Application d’un modèle d’eutrophisation pour l’évaluation
de scénarios de gestion visant l’amélioration du niveau trophique
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : EDF-LNHE
Contexte / problématique : le LNHE développe un modèle biogéochimique pour
l’étang de Berre (DelWaQ) qui a été chaîné au modèle hydrodynamique TELEMAC
3D. Ce modèle permettra de comprendre le fonctionnement écologique de
l’écosystème et de mieux évaluer l’implication de la centrale hydro-électrique dans
l’eutrophisation de l’étang. Une simulation d’une période de 11 ans (1998-2008) a
été réalisée. Elle montre que le modèle reproduit de manière très satisfaisante les
variations interannuelles et saisonnières des nutriments, de la chlorophylle et des
processus biogéochimiques, ainsi que les périodes d’anoxies en phase de
stratification et leur résorption sous l’action du vent. Il s’agit ici de valider le modèle
biogéochimique sur la période des 10 années passées, puis de réaliser des
prévisions sur l’évolution du niveau trophique de l’étang dans les années à venir
avec les contraintes actuelles. Des prévisions de l’évolution du milieu en réponse
à des actions de réduction des flux pourront également être réalisées.
Titre : Restauration du canal du Rove et de ses rives
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : GPMM
Contexte / problématique : le canal du Rove et ses berges font aujourd’hui l’objet
d’une activité limitée au nautisme, notamment la pratique de l’aviron et du ski
nautique. Depuis l’effondrement du tunnel du Rove et l’arrêt de toute navigation
commerciale, le canal lui même et ses rives n’ont plus fait l’objet d’entretien ou
d’aménagement de nature à garantir la circulation. Cet axe, la voie d’eau et ses
berges, représente un élément majeur du patrimoine local et présente des
opportunités pour des projets de circulation douce, de promenade ou de
découverte des milieux humides.
Titre : Constitution d’une base de données dans le cadre
de l’observatoire sur l’étang de Berre
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : GIPREB
Contexte / problématique : le Gipreb est en charge de l’observatoire du milieu, il
réalise ainsi le suivi écologique des principaux compartiments et biocénoses dans
l’étang de Berre avec les objectifs suivants : témoigner de l’état de vitalité de
l’écosystème et mieux comprendre sa dynamique; fournir un outil d’aide à la
décision permettant d’orienter les décisions de gestion en fonction de la réponse
des milieux ; informer le public et les acteurs locaux sur l’évolution du système.
L’observatoire permet de centraliser les données, œuvre à la mutualisation des
efforts de connaissance et d’acquisition des données, met à disposition la base de
données constituée et travaille à la définition d’indicateurs écologiques
(indicateurs d’état) et d’indicateurs de pression. Il a également vocation à intégrer
de nouveaux indicateurs, et en particulier les indicateurs de pression (apports
telluriques, fréquentation, prélèvement de ressource, etc.).
Parallèlement au suivi écologique, de nombreuses études sont menées sur l’étang
de Berre par les différents acteurs du pourtour, dans le cadre d’aménagements
spécifiques ou de suivis réglementaires. L’existence de ces études, et a fortiori les
— 149 —
À
MOYEN
TERME
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
TERME
résultats qui en sont issus auraient vocation à être mis en partage et largement
valorisés. En effet, la mutualisation des résultats permet de mieux cibler les efforts
d’échantillonnage consentis dans le cadre de nouveaux projets (éviter les
doublons) et permet également d’avoir une vision globale des résultats acquis,
soit d’un point de vue temporel (comparaison à des données similaires acquises
antérieurement) soit spatiale (comparaison aux milieux adjacents).
Titre : Création d’un centre de ressources techniques et juridiques
sur les questions environnementales
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : GIPREB
Contexte / problématique : les communes du bassin versant direct de l’étang de
Berre se situent à l’interface entre des zones terrestres, humides ou marines pour
lesquelles des réglementations spécifiques s’appliquent. L’approche
environnementale des aménagements à réaliser est de ce fait très complexe.
Titre : Acquisition de connaissance sur la dynamique
de recolonisation des herbiers de zostères
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : Gipreb
Contexte / problématique : parallèlement à la dégradation de l’écosystème, les
herbiers de phanérogames aquatiques et de Zostera en particulier ont très
fortement régressé au cours des dernières décennies dans l’étang de Berre. Zostera
noltii et Z. marina sont deux espèces protégées en région Provence-Alpes-Côted’Azur. Elles constituent également deux indicateurs clés de la qualité écologique
de l’eau dans le cadre de la DCE. La restauration des herbiers de Zostera constitue
donc un enjeu local, régional et européen. Elle répond à trois objectifs reconnus
comme majeurs : préserver la diversité biologique, assurer une gestion durable
des ressources en particulier l’eau (DCE), prévenir et gérer les risques.
La restauration des herbiers ne peut s’inscrire que dans un cadre global qui associe
à la fois l’acquisition de connaissance pour suivre de manière précise la dynamique
actuelle des herbiers et mieux connaître les processus qui contraignent leur
recolonisation naturelle et, à la fois des actions expérimentales de restauration
(réimplantations).
Les processus physiques liés à l’hydrodynamisme constituent également une
composante essentielle dans le mode de développement des herbiers. En effet,
les herbiers interagissent de façon complexe avec le sédiment : Le système
racinaire modifie les propriétés mécaniques et la cohésion du substrat ; les herbiers
réduisent l’influence de l’hydrodynamisme (réduction des vagues et de leurs effets,
réduction de la remise en suspension du sédiment, réduction de l’érosion, etc.).
En sens inverse, la mobilité des sédiments est souvent un frein majeur au
développement des herbiers, par submersion et/ou érosion mécanique du substrat
et de manière indirecte, en limitant l’accès à la lumière (turbidité générée par la
remise en suspension des sédiments fins). La question du rôle de la dynamique
sédimentaire dans la vitalité et le développement des herbiers de Zostera se pose
de manière cruciale dans l’étang de Berre, où ne subsistent que quelques herbiers
reliques, sous forme de taches de taille réduite, particulièrement sensibles à
l’agitation.
— 150 —
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
Il s’agit donc de mettre en œuvre un programme de recherche pour développer la
connaissance sur les relations entre les herbiers de l’étang de Berre et les
conditions hydrodynamiques : par de la modélisation (modèle de houles, modèles
de transport sédimentaire), de mesures biologiques et physiques, et
d’expérimentation in situ. La ville de Martigues porte également un projet
spécifique sur ce point.
Titre : Etude des apports directs du bassin versant - volet 2
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : Gipreb
Contexte / problématique : les apports à l’étang de Berre on fait l’objet de
nombreuses investigations principalement menées sur les fleuves, le canal EDF et
le chenal de Caronte. Les apports du bassin versant direct sont aujourd’hui
relativement mal connus. L’étude se compose de deux volets dont le premier a été
réalisé au cours de l’année 2010. Ce premier volet a permis une estimation des
principaux flux issus du bassin versant direct, par l’analyse de la bibliographie
ainsi qu’une mise à jour des données de terrain les concernant. Il s’agit maintenant
de mesurer ces apports pour en avoir une estimation fiable à l’échelle de l’étang
de Berre.
Les pistes d’actions à explorer
- Approche expérimentale de la colonisation des fonds par la pose de récifs
artificiels.
- Evaluation des dynamiques de colonisation des peuplements en lien avec la
réoxygénation des fonds (mise en place de brasseurs mécaniques).
- Evaluation du potentiel de recolonisation des fonds par les populations
benthiques aux limites.
- Approche expérimentale des contraintes physiques et physico-chimiques
s’exerçant sur les herbiers de zostères (protection contre l’hydrodynamisme,
expériences en mesocosmes, qualité des sédiments, germination, activité
photosynthétique, impact des échouages de macrophytes..).
- Optimisation des techniques de renforcement des herbiers de phanérogames.
- Evaluation des bénéfices apportés à l’écosystème par les herbiers de
phanérogames.
- Suivi des sources et vecteurs des espèces introduites et/ou potentiellement
invasives.
- Identification des « zones refuges » de l’étang de Berre et études des
interrelations entre « zones refuge » et milieux principaux (stock, échanges
d’espèces, transferts, cinétique de colonisation….). Evaluation de la potentialité
de zone refuge du canal du Rove suite à sa réouverture à la circulation marine.
Evaluation de l’intérêt écologique et économique de la multiplication des zones
refuges pour les usages de pêche et de culture marine.
- Actualisation du suivi sanitaire des coquillages.
— 151 —
À
MOYEN
TERME
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
TERME
Les indicateurs de suivi de l’évolution
de l’écosystème
De nombreux paramètres physico-chimiques sont actuellement suivis dans le cadre
de l’Observatoire de l’étang de Berre mais l’évaluation de l’évolution de l’écosystème se lit à travers les compartiments biologiques intégrateurs suivants :
Le suivi des macrophytes
La végétation aquatique immergée constitue un indicateur clé de l’état de
conservation des milieux lagunaires. Parmi les espèces de macrophytes présentes
dans les lagunes, les herbiers de phanérogames, de par leur rôle écologique,
occupent une place particulière. Dans l’étang de Berre, la restauration des herbiers
de Zostera noltii et Z. marina fait partie des objectifs fixés par le Gipreb.
En outre, la Directive cadre sur l’eau fixe comme objectif un recouvrement par les
espèces « climax » (dont font partie les herbiers de phanérogames) au moins
supérieur à 50 % pour atteindre le niveau de « bon état écologique ».
Le suivi des macrophytes dans l’étang de Berre porte ainsi sur les surfaces
couvertes, l’abondance et le recouvrement des différentes espèces présentes, le
long du rivage et sur deux sites témoins.
Les peuplements de la macrofaune benthique
Les macro invertébrés benthiques constituent un excellent indicateur de l’état
général du milieu et peuvent permettre, grâce à certains organismes sensibles,
d’identifier et de quantifier les pressions d’origine anthropogénique qui s’exercent
sur les masses d’eau.
Le Gipreb a notamment fixé comme objectif de reconquête, l’installation durable
d’une biocénose de type SVMC, caractéristique d’une lagune marinisée profonde
et stable.
Dans le cadre de la Directive cadre sur l’eau le suivi des invertébrés benthiques
concerne à la fois « le niveau de diversité et d’abondance des taxa (…) » et "tous
les taxa sensibles aux perturbations (…) “, l’attribution du bon état écologique
étant conditionné à une diversité satisfaisante et une densité normale à forte.
Le suivi de cet indicateur s’opère par l’analyse régulière (mensuelle dans certains
secteurs de l’étang) de la richesse spécifique et de l’abondance de l’ensemble des
espèces présentes, y compris les espèces indicatrices de perturbations.
L’ichtyofaune
Les lagunes, d’une manière générale, assurent pour l’ichytofaune de nombreuses
fonctionnalités (nourricerie, alimentation, etc.), le peuplement de poisson est donc
très directement soumis à l’influence des pressions anthropiques qui s’exercent.
Dans l’étang de Berre, les fluctuations brutales de salinité et la dégradation
progressive de la qualité de l’eau ont conduit à une modification qualitative et
— 152 —
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
quantitative du peuplement qui s’est traduit par de nombreuses contraintes pour
l’activité de pêche professionnelle. Il était donc nécessaire de disposer d’un état de
référence actualisé de l’ichtyofaune de l’étang de Berre avant de mettre en place
un suivi de ce compartiment à long-terme.
L’ichtyofaune fait également partie des indicateurs retenus par la DCE pour la
classification de la qualité écologique des masses d’eau de transition (indice en
cours de construction). L’inventaire des poissons de l’étang de Berre, réalisé de
2009 à 2011 s’est donc basé sur la méthodologie commune aux différentes lagunes
de Méditerranée française suivies dans le cadre de la DCE : mise en œuvre de
capéchades (ou trabaques, filets de poste) à raison de 24 réplicats (6 stations
d’échantillonnage pour 4 jours de pêche), sur quatre saisons. Les inventaires
donnent accès à la composition spécifique du peuplement, aux abondances
spécifiques, à la répartition des différentes guildes écologiques et peuvent ainsi
être comparés aux peuplements des autres lagunes.
Le phytoplancton
La charge en biomasse phytoplanctonique, mesurée par les concentrations en
chlorophylle dans la colonne d'eau, témoigne du niveau d'eutrophisation et rentre
dans les critères de classification de qualité d'eau pour la DCE. Les valeurs de limites
de classes varient en fonction des types de masse d'eau, pour les lagunes
méditerranéennes, l'état « très bon » est attribué à des eaux contenant moins de
5mg/m3 de chlo-a et l'état « mauvais » pour des taux supérieur à 20mg/m3 de chlo-a.
En outre, l'abondance des populations constitue également un critère de
classification du niveau d'eutrophisation. Une grille d'abondance phytoplanctonique
a été définie spécialement pour les « eaux de transition » et présente des seuils de
classes de qualité en fonction du nombre de cellules phytoplanctoniques et de leur
taille. Enfin, une grille de qualité prenant en compte la « composition
phytoplanctonique» des eaux, exprimée en fonction du pourcentage de blooms des
espèces nuisibles par an, est également prise en compte. Un bloom est alors défini
par la DCE comme une concentration supérieure à un million de cellules par litre.
— 153 —
À
MOYEN
TERME
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
TERME
II. L’enjeu de restauration
des écosystèmes
terrestres
Les rives de l’étang de Berre offrent, comparativement au reste du littoral du
département, une certaine disponibilité d’espaces, avec des zones naturelles, des
zones en friches, des zones périurbaines en mutation. Contrairement aux idées
reçues, certains espaces sans intérêt visuel ou paysager abritent des espèces
animales ou végétales rares à l’échelle régionale.
La notion d’espaces naturels, pour un secteur dont l’attractivité est très ancienne,
est complexe car sur l’étang de Berre, rares sont les milieux que l’on peu considérer
« naturels » dans le sens où ils n’auraient pas été modifiés par des activités
humaines. Ainsi les milieux dit naturels sont ceux abritant aujourd’hui une diversité
écologique patrimoniale quelles qu’en soient les raisons (Salins, ancienne
Poudrerie, Baie de la Glacière sur le canal de navigation de Marseille au Rhône).
Ainsi, en raison d’une réglementation de plus en plus contraignante et d’enjeux
de protection des espèces patrimoniales de plus en plus présents, les questions de
gestion et d’aménagement des rives font nécessairement appel à une réflexion
préalable sur la vocation des sites, les fonctions écologiques qu’ils remplissent,
les liens qu’ils entretiennent avec les espaces périphériques…
La loi n°86-2 du 3 janvier 1986 relative à l'aménagement, la protection et la mise
en valeur du littoral et les règles spécifiques au Domaine public maritime
s’appliquent à l’ensemble des communes du pourtour de l’étang de Berre. Elles
s’attachent à préserver les paysages remarquables et les secteurs de richesse
écologique à proximité du plan d’eau. Les paysages naturels et ruraux conservent
une forte image identitaire et sont autant de respirations dans l’uniformité du
paysage bâti ; ils constituent des secteurs à fort potentiel pour le cadre de vie. Ils
permettent d’initier une trame paysagère de requalification pour les espaces
urbains qui leur sont voisins. L’étang de Berre possède un véritable potentiel
d’espaces naturels qui sont méconnus, parfois même en danger et un potentiel de
biodiversité qui ne demande qu’à s’exprimer dès lors que les contraintes qui
l’étouffent seront levées. Il s’agit alors de distinguer les parcs urbains, existants ou
à créer et les espaces naturels, qui rassemblent les zones humides et les sites
— 154 —
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
attractifs pour leur faune et leur flore. Les premiers possèdent les aménagements
d’un espace de loisirs quotidien, rassemblant les familles ou tout type de
population vivant à proximité. Les plages dont certaines peuvent être considérées
comme parcs urbains sont équipées et entretenues dans les zones urbaines. Les
seconds constituent les étapes d’un cheminement autour de l’étang avec des
points d’observation, des passerelles, des écriteaux expliquant les caractéristiques
du site sont constitutifs des trames vertes et bleues tel que définies par la loi de
Grenelle II de l’environnement.
Etat de conservation des sites
Au vu de leur état actuel de conservation et de fonctionnement, les enjeux pour
les écosystèmes terrestres se situent essentiellement dans la protection foncière
afin d’éviter le mitage et dans la restauration des fonctionnalités écologiques à
l’échelle de l’étang. Ainsi les notions de trame verte et bleue appliquée à un
contexte où des espaces naturels riches sont parfois morcelés et ou des espaces
aquatiques ne profitent pas d’échanges suffisant pour assurer un bon
renouvellement des eaux et un bon fonctionnement écologique revêtent une
importance particulière.
Pour les sites Natura 2000, l’état de conservation des habitats et espèces terrestres
est globalement bon, par contre l’état de conservation des espèces aquatiques en
particulier les phanérogames est très dégradé… Pour la plupart des habitats et
espèces les enjeux de conservation de la démarche se situeront en priorité sur le
maintien des pratiques actuelles de gestion des milieux. Pour d’autres sites dont
l’état est dégradé les enjeux se situeront dans la restauration des fonctionnalités
écologiques des écosystèmes.
Objectifs de conservation
Le tome 1 du DOCOB identifie des objectifs transversaux pour la conservation des
espèces. Ces objectifs s’appliquent aux habitats naturels abritant ces espèces :
> Maintenir ou améliorer la qualité physico-chimique des eaux
> Préserver et entretenir la végétation des habitats ouverts et des habitats
humides et encourager leur restauration
> Optimiser l’accueil des chiroptères
> Améliorer l’état des connaissances écologiques d’espèces constituant un enjeu
fort à très fort
> Evaluer et organiser si nécessaire la régulation des populations de tortues à
tempes rouges en milieu naturel.
— 155 —
À
MOYEN
TERME
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
TERME
Dans le cadre des inventaires réalisés sur les deux sites N2000 de l’étang de Berre
les périmètres d’études ont été ajustés aux enjeux des différents secteurs. Ces
nouveaux périmètres seront proposés aux acteurs locaux réunis par le Comité de
Pilotage N2000. Par ailleurs la richesse et l’intérêt de certaines zones naturelles en
marge des secteurs N2000 ont été identifiés et constituent un enjeu fort en terme
de diversité. Pour répondre à cet enjeu, une réflexion sur les possibilités futures
d’extension des sites N2000 ou de définition de mesures de conservation
adéquates pourrait être envisagée. Aux objectifs transversaux du DOCOB s’ajoutent
alors des objectifs spécifiques, pour la conservation des habitats et espèces
d’intérêt communautaire présents sur les rives de l’étang de Berre.
Par le biais des contrats N2000 mais aussi par les actions menées par les acteurs
locaux sur les sites naturels « non N2000 » le défi sera de faire co-exister le bassin
de vie et d’emplois que constitue le grand bassin versant de l’étang de Berre et un
milieu écologique à la biodiversité remarquable.
Actions réalisées et pistes d’actions
sur l’enjeu écosystème
Les actions réalisées et en cours :
Inventaires des zones humides périphériques à l’étang de Berre
Elaboration et mise en oeuvre des plans de gestion des sites du conservatoire du
littoral :
- Bolmon en cours
- Petite Camargue,
- Ancienne poudrerie Royale de Saint-Chamas
- Colline du Cadéraou
Inventaire complémentaire N 2000
Rédaction des DOCOB des sites marais et zones humides
de l’étang de Berre et salines de l’étang de Berre
— 156 —
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
Les actions bien définies :
Titre : Définition, réalisation et entretien des sentiers des marais du Bolmon
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : Conservatoire de l’espace littoral et des rivages
lacustres
Contexte / problématique : l’étang de Bolmon se situe au cœur d’une zone à
l’urbanisation et l’industrialisation dense, cependant il est relié aux espaces
naturels périphériques, étang de Berre, plateau de l’Arbois et colline de la Nerthe
par un réseau de sentiers permettant la traversée des massifs mais aussi leur
découverte. La traversée du Jaï de Marignane à Châteauneuf-les-Martigues offre
un point de vue privilégié sur les deux étangs distant de quelques centaines de
mètres. Les rives de l’étang de Bolmon abritent des populations d’espèces
animales et végétales patrimoniales dont la préservation est au centre de la
démarche Natura 2000. La définition d’un plan de cheminement tenant compte des
différents enjeux s’impose pour garantir la préservation des habitats
communautaires.
Titre : Aménagement du parc naturel aquatique de l’Olivier
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : commune d’Istres
Contexte / problématique : les rives de l’étang de l’Olivier présentent des
séquences paysagères variées avec des zones naturelles humides, des falaises
mais aussi de l’habitat pavillonnaire et urbain avec le centre ville d’Istres. Cela en
fait un lieu de promenade prisé par les Istréens.
Titre : Aménagement du sentier de découverte du littoral,
création de belvédère de Suffren avec point de vue sur l’étang
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : Commune d’Istres
Contexte / problématique : la création d’un carrefour giratoire entre la route de
Saint-Chamas et la Corniche Suffren a laissé des délaissés comprenant notamment
une partie de la chaussée de l’ancienne voie.
Ce site offre de belles vues panoramiques sur l’étang de Berre et sur les chaînes de
la Fare, de la Nerthe et de l’Arbois, ainsi que sur la Montagne Sainte-Victoire et la
chaîne de l’Etoile. La combinaison de ces espaces délaissés et de ces vues
lointaines sur les reliefs emblématique bordant l’étang de Berre, permet de créer
un lieu à fort potentiel pour les Istréens ainsi que pour les visiteurs.
Titre : Restauration du fonctionnement hydraulique
de la roselière de la Petite Camargue
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : CELRL
Contexte / problématique : la roselière est constituée d’une mosaïque d’habitats
naturels dont certains sont d’intérêt communautaire au titre de la directive
Habitats. Cette roselière présente la particularité d'être ancienne et d'abriter une
faune spécifique relativement rare. La gestion passée du site, l'exploitation de
— 157 —
À
MOYEN
TERME
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
TERME
terrains agricoles, l'aménagement du littoral de l'étang de Berre par la construction
d'un enrochement pour la digue "EDF" ont bouleversé le fonctionnement
hydraulique de la roselière, situé à l'interface entre une source plus en amont et
l'étang de Berre en aval. Ces bouleversements ont provoqué une réduction de la
surface de la roselière à l’origine d’un déclin progressif des espèces emblématiques
inféodées à ce type de milieu (butor étoilé et passereau paludicoles notamment).
La modification récente des pratiques agricoles sur le site ouvre de nouvelles
perspectives de gestion de la roselière.
Titre : Réhabilitation et aménagement paysager de l’étang
du directeur – ancienne poudrerie royale
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : CELRL
Contexte / problématique : L’étang du directeur, au cœur du parc de la poudrerie
constitue une petite zone humide d’environ un hectare de grand intérêt. L’absence
d’entretien a progressivement conduit à une certaine fermeture du site par
extension de la végétation périphérique, notamment les roselières, et à un
comblement du plan d’eau. Il s’agit de reconstituer la zone humide par un curage
de l’étang et l’entretien de la végétation rivulaire permettant de favoriser les
espèces patrimoniales.
Titre : Acquisition foncière sur les communes de
Châteauneuf les Martigues et Marignane
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : CELRL
Contexte / problématique : la gestion de la propriété du conservatoire du littoral
sur les communes de Châteauneuf-les-Martigues et Marignane est compliquée par
la configuration parfois dentelée de la propriété elle-même. Il s’agit acquérir des
parcelles permettant d’harmoniser la gestion du site sur un territoire cohérent et
homogène en terme d’intérêt écologique.
Titre : Gestion de la fréquentation sur le site
de la petite Camargue et organisation des cheminements
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : CEEP
Contexte / problématique : proposant une grande variété de paysage, le site de la
Petite Camargue est particulièrement attrayant pour les pratiquants de la
randonnée pédestre, de la chasse, du vélo tout terrain, du jogging… Ainsi la gestion
de la fréquentation et l’organisation des cheminements est devenue
progressivement une priorité du gestionnaire. Il s’agit par cette action de favoriser
certains sentiers permettant de desservir les lieux d’intérêt et de proposer aux
usagers du site une boucle de découverte tout en évitant l’éparpillement des
visiteurs et la multiplication des sentiers secondaires.
Titre : Création d’un observatoire de l’avifaune et de ses accès
dans la zone humide de la poudrerie
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : CELRL
Contexte / problématique : le Parc de la poudrerie fait l’objet d’une richesse
faunistique et floristique importante. La diversité floristique est observable par les
— 158 —
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
sentiers aménagés dans le parc. La diversité de l’avifaune peut être observée de
loin par un observatoire ouvert au public. Il s’agit d’étudier et de réaliser un
deuxième observatoire, plus près de la zone sauvage, dont l’accès sera réservé à
des groupes accompagnés d’un animateur.
Titre : Création d’un observatoire de l’avifaune sur les sites
des Palous – petite Camargue
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : CELRL
Contexte / problématique : le site N2000 marais et zones humides liés à l’étang de
Berre se constitue de 4 secteurs dont la petite Camargue à Saint-Chamas. La petite
Camargue présente une grande diversité d’habitats, secs et humides repartis à
l’est et à l’ouest de l’embouchure de la Touloubre. A proximité de l’embouchure de
la Touloubre dans l’étang de Berre, la partie Est du site nommée « Les Palous » de
Saint-Chamas est identifiée comme ZNIEFF de type II au titre de forts enjeux
ornithologique, ichtyologique, mammalogique et floristique. Le Conservatoire
d’études des écosystèmes de Provence a signé une convention de gestion en 2002
avec la commune de Saint-Chamas, propriétaire de la zone humide « Les Palous »
dans le but de préserver ces écosystèmes si fragiles. Ces sites font aujourd’hui
l’objet d’une fréquentation liée aux activités sportives, de chasse, ou de découverte
des milieux naturels.
Titre : Suivi de la qualité des eaux, des sédiments,
des peuplements faunistiques et floristiques
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : SIBOJAI
Contexte / problématique : l’étang de Bolmon a fait l’objet de nombreuses études
ponctuelles dans le cadre de sa gestion et des aménagements réalisés sur son
bassin versant. Ces études ne permettent pas de restituer une vision globale de
l’évolution du milieu. Ainsi le plan de gestion du Conservatoire des espaces
littoraux et des rivages lacustres identifiait en 2009 dans son plan de gestion la
nécessité « d’améliorer les connaissances et suivre les milieux naturels aquatiques
et terrestres, leur dynamique et les espèces qu’ils abritent ».
Il s’agit de mettre en place ce suivi sur les compartiments suivant :
- Suivi physico-chimique, biologique et écologique de l’eau de la lagune de Bolmon
- Suivi du phytoplancton
- Etude approfondie sur la qualité des sédiments
- Analyses sur la colonne d’eau et les sédiments
- Paramètres physico-chimiques mesurés sur la phase solide
- Analyses sur la phase liquide (eau interstitielle) : P total, PO4, NH4
- Etude approfondie sur chair de poissons
Titre : Restauration et entretien des ripisylves et des fossés
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : CELRL
Contexte / problématique : le bon fonctionnement hydraulique de l’ensemble
formé par l’étang de Bolmon et ses marais périphériques est lié au fonctionnement
du système de drain et de roubines et de fossés qui le composent. Il s’agit de
— 159 —
À
MOYEN
TERME
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
TERME
restaurer ce fonctionnement hydraulique aujourd’hui dégradé et non fonctionnel.
Les pistes à explorer :
Définition du plan de gestion des marais de la tête noire - Rognac
Réalisation d’inventaires sur les zones naturelles périphériques au site N2000
Réflexion sur les mesures de gestion adaptées aux zones naturelles n’intégrant
pas le réseau N2000.
Indicateurs de suivi de l’évolution
des écosystèmes terrestres
- Evolution des superficies des habitats (habitats prioritaires d’intérêt majeur et
très fort).
- Evolution des espèces à enjeu patrimonial (très forts et forts).
- Evolution des surfaces naturelles bénéficiant de mesures de gestion conservatrice
ou de restauration écologique.
Outils : Mise à jour et extension des inventaires pour les espèces et les habitats à
enjeux prioritaires (majeurs, très forts et forts par exemple).
—
160
—
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
III. L’enjeu sur
les usages de l’étang
Dans leur situation actuelle les usages de l’étang de Berre et de son pourtour sont
essentiellement soumis à deux types de pressions :
d’une part, la qualité intrinsèque du milieu et ses dysfonctionnements, à l’origine
de contraintes fortes pour la pérennité et le développement des activités
d’exploitation des ressources marines et de nuisances olfactives et visuelles pour
les loisirs nautiques,
d’autre part, l’image véhiculée par l’étang, souvent associée au seul contexte
historique d’une masse d’eau « polluée » et aux paysages à dominante industrielle
d’une partie de ses rives, notamment l’étang de Vaïne.
Si des évolutions sensibles des niveaux de nuisances générés par ces deux
principales pressions ont permis d’initier une diversification des activités
d’exploitation des ressources marines, avec le captage de naissains de moules, et
l’augmentation de la fréquentation des sites de baignades aménagés par les
populations riveraines, la qualité du milieu et l’image restent néanmoins les deux
principales contraintes s’opposant au développement des usages de l’étang de
Berre.
— 161 —
TERME
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
TERME
Les enjeux socio-économiques associés au développement des usages sont
pourtant importants. L’analyse d’un scénario tendanciel de développement des
usages sur le pourtour de l’étang à l’horizon 2040 , sans aucun changement majeur
de l’état de la lagune, laisse entrevoir une évolution limitée des chiffres d’affaires
générés par les différentes activités. Les scénarios de réhabilitation intégrant
cependant la dérivation des rejets de la centrale hydroélectrique d’EDF permettent
une évolution franche de l’image du milieu et une modification de son
fonctionnement permettant d’envisager la production d’un chiffre d’affaire 2 à 3
fois plus important que dans le cas du scénario tendanciel.
Dans tous les cas, l’augmentation de la démographie associée aux investissements
réalisés sur l’étang seront à l’origine d’une augmentation de la demande d’usages
qu’il est important d’intégrer dès à présent dans la logique de contrat. Ainsi les
questions d’orientations à donner à chaque activité, d’organisation et d’évaluation
des impacts sur les milieux et les autres usages seront centrales dans le
programme d’action du contrat.
De nombreuses activités sont aujourd’hui pratiquées sur l’étang ou ses rives à titre
individuel, par des particuliers. Ces usages tel que la pêche de loisirs, la chasse
sous marine, la collecte de coquillage, le jet ski, les activités de type ski nautique,
la randonnée à pied ou à vélo ne font pas l’objet de comptage particulier et
l’évaluation de leur développement et éventuellement de leur impact n’est donc
pas envisageable à ce jour.
Un des enjeux du contrat autour des usages sera bien sûr d’évaluer l’évolution des
usages connus et bien représentés sur l’étang mais aussi d’apporter une première
estimation des autres activités, plus marginales, mais dont le potentiel de
développement et les impacts éventuels pourraient s’intensifier dans les années à
venir. Il s’agira donc d’anticiper l’organisation des usages et le niveau acceptable
de leur développement par une bonne adéquation avec les objectifs de milieu.
Les objectifs du contrat
pour les différents usages
Nautisme
Concernant le nautisme l’objectif est de favoriser l’usage baignade et développer
les loisirs de proximité sur le plan d’eau.
L’usage baignade est dépendant de la qualité de l’eau, l’aménagement et
l’entretien des plages, l’image de l’étang, les autres usages. Au regard de
l’évolution récente de la fréquentation des plages et du contexte particulier de
l’étang de Berre, une évolution tendancielle porterait à 660 000 la fréquentation
des plages à l’horizon 2040. En cas d’une dérivation des rejets EDF, la fréquentation
annuelle des plages serait de l’ordre de 1,1 million.
— 162 —
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
Le développement des loisirs nautiques est dépendant aussi de la qualité de l’eau,
de l’aménagement et de l’entretien des accès à l’étang, de l’image de l’étang. De
même que pour la baignade un objectif de croissance annuel de 1,5 % des activités
semble réaliste si on reste en l’état ; en cas de dérivation on passe à une hausse
de 125 % d’adhérents supplémentaires.
Pêche
L’évolution de la pêche est directement liée à l’évolution écologique de l’étang et
à moindre mesure au contexte national et européen de la pêche. Si l’état
écologique reste similaire à celui d’aujourd’hui, les espèces disponibles à la pêche
ne devraient pas beaucoup évoluer. Cependant, si la salinité se maintient au taux
actuel, le développement d’espèces marines à forte valeur ajoutée comme la
dorade ou le loup pourrait se confirmer. La baisse constatée sur le quartier
maritime de Martigues s’inscrit dans un contexte national de réduction du nombre
d’embarcations et de tensions sur les ressources. Globalement, la pêche sur l’étang
de Berre est une activité en déclin.
En revanche, une véritable restauration écologique de l’étang permet d’imaginer
l’étang de Berre en le comparant à l’étang de Thau. Avec une production halieutique
retrouvée, environ 150 pêcheurs pourraient exercer leur activité sur l’étang, soit
une multiplication par 6 par rapport à la situation actuelle.
Randonnée
Concernant la randonnée, ne disposant pas d’évaluation actuelle de l’usage sur
les rives de l’étang de Berre, l’objectif porte sur l’élaboration d’une boucle pédestre
permettant le contournement complet de l’étang. Cette boucle utilisant de
nombreuses portions de sentiers aujourd’hui existants doit être valorisable par
une pérennisation des tracés et l’information du public. L’indicateur proposé pour
évaluer le dynamisme de l’offre de randonnée, sachant que la demande régionale
est forte pour cet usage, porte donc sur le linéaire de sentier proposé par les offices
de tourisme, les communes, les topos guide du Comité départemental du
tourisme… Concrètement l’objectif sera d’obtenir le contournement complet de
l’étang par le cumul des portions de sentier proposés.
Chasse
L’activité de chasse est régie par la fédération départementale et les sociétés et/ou
association locale de chasse. Les enjeux du contrat d’étang n’amènent pas à la
définition d’objectifs quantitatifs.
Ainsi il est proposé de mettre en place un suivi de l’activité dont les indicateurs
sont le nombre de pratiquants des sociétés et association de chasse du territoire
étang de Berre ainsi qu’un suivi des partenariats mis en place entre les chasseurs
et les gestionnaires des milieux naturels sur les conditions de pratiques des
différentes activités de chasse.
— 163 —
À
MOYEN
TERME
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
TERME
Actions réalisées et pistes d’actions
sur l’étang de Berre
Les actions réalisées :
- Etude des pêcheries et du stock ichtyologique de l’étang de Berre.
- Aménagement de la plage des Marettes et installation de poste de secours à
Vitrolles.
- Aménagement des plages de la Romaniquette et du Ranquet avec installation de
poste de secours à Istres.
- Installation d’un poste de secours sur la plage de Champigny à Berre-l’Etang.
- Mise en place de panneau d’information du public sur les résultats de qualité des
eaux sur toutes les plages de l’étang.
- Elaboration d’un programme de suivi de la qualité sanitaire des eaux de baignade
de toutes les plages de l’étang.
- Déplacement de la mise à l’eau de la base nautique à Berre-l’Etang.
- Elaboration d’un programme annuel de suivi de la qualité sanitaire du plan d’eau
et des sites de mise à l’eau des clubs nautiques.
- Campagne d’information sur la qualité sanitaire de l’étang de Berre quant aux
activités nautiques.
- Organisation du triathlon de Vitrolles sur l’étang de Berre.
- Organisation du semi marathon nautique de l’étang de Berre.
Les actions bien définies :
Titre : Suivi sanitaire de la qualité des eaux de baignade
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : SISEB
Contexte / problématique : il s’agit d’organiser et de prendre en charge
financièrement la réalisation du programme d’analyse bactériologique
réglementaire mis en œuvre par les services de l’Agence régionale de santé
Provence Alpes Côte d’Azur. Ce programme ambitieux porte, pour les communes
riveraines de l’étang de Berre sur les 4 mois estivaux, avec une fréquence d’analyse
bi-hebdomadaire.
Titre : Actualisation du profil des eaux de baignade
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : GIPREB
Contexte / problématique : dès 2008, en anticipation de la nouvelle Directive
baignade dont l’application est progressive de 2010 à 2013, le GIPREB a pris en
charge pour toutes les communes riveraines de l’étang de Berre disposant de site
de baignade la réalisation des profils de vulnérabilité des eaux de baignade. La
directive prévoit une actualisation de ces profils en fonction de la classe de qualité
des différentes baignades ou de leur évolution. Ainsi, disposant de l’ensemble des
— 164 —
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
données relative au milieu et avec l’appui des communes concernant la gestion
des réseaux d’assainissement des eaux usées et pluviales le GIPREB prendra en
charge la mise à jour des profils et leur actualisation en regard des modifications
de l’environnement des sites de baignade.
Titre : Elaboration de la signalétique d’information des usagers – conforme
aux profils des eaux de baignade
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : GIPREB
Contexte / problématique : la mise en application progressive de la nouvelle
Directive Baignade 2006 impose la réalisation et l’affichage de plaquette
d’information à l’attention des usagers des sites de baignade. Afin de poursuivre
la logique collective des communes riveraines de l’étang pour la gestion de la
baignade, une signalétique commune sera mise en place sur les plages pour
informer le public des éléments issus des profils des eaux de baignade.
Titre : Aménagement balnéaire sur la plage du Jaï
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : commune de Marignane
Contexte / problématique : la mauvaise image de l’étang de Berre, la dégradation
de sa qualité et la disparition progressive de l’usage baignade a induit au cours
des années 1990 une absence d’investissement et d’entretien des sites de
baignade sur l’étang de Berre. Cette tendance en cours d’inversement aujourd’hui
se concrétise par la reprise des investissements sur de nombreux sites. La plage du
Jaï, site de baignade jadis réputé, fait aujourd’hui l’objet d’un projet
d’aménagement visant à offrir aux usagers des conditions de baignade optimales
avec notamment : la création de sanitaires, de douche et d’aménagements de
loisirs balnéaires.
Titre : Obtention d’un label de certification de la qualité des eaux de baignade
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : commune de Saint-Mitre-les-Remparts
Contexte / problématique : la commune de Saint-Mitre-les-Remparts souhaite
affirmer son caractère balnéaire par l’obtention d’un label de certification de la
qualité des eaux de baignade. Ce label peut être le pavillon bleu ou bien le
référentiel de certification du système de gestion de la qualité des eaux mis en
place par le Ministère de la Santé.
Titre : Agrandissement du port des Heures Claires et construction d’une aire
de carénage.
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : commune d’Istres
Contexte / problématique : la revalorisation du port de plaisance des Heures Claires
est un des points clés de cette revitalisation de la ville. En effet la création d'une
aire de carénage, la démolition et la reconstruction de la capitainerie,
l'aménagement des petites plages avec mise à l'eau, l'augmentation de la capacité
du port de 150 anneaux supplémentaires avec création d'une digue, ainsi que
l'aménagement de l'ensemble du port (quai, parcours piéton, plantation,
stationnement et circulation automobile), permettront la création d'un véritable
port de plaisance, plus fonctionnel, respectant les normes environnementales et de
— 165 —
À
MOYEN
TERME
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
TERME
sécurité en vigueur, améliorant ainsi la qualité d'accueil des plaisanciers.
Le diagnostic port propre a identifié à l’échelle de l’étang de Berre un déficit en
aire de carénage dont le système de traitement des eaux permet de respecter les
normes de rejets. La forte demande régionale en place dans les ports s’étend à
l’étang de Berre et induit une pression plus forte sur les installations portuaires.
Titre : Déplacement de la base nautique des Heures Claires
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : commune d’Istres
Contexte / problématique : dans le cadre de la requalification de l’espace portuaire
et de l’aménagement d’une zone de loisirs nautiques sur la plage de la
Romaniquette, la ville souhaite réorganiser les usages sur son littoral et ainsi
déplacer la base nautique.
Titre : Création d’une mise à l’eau pour embarcations à moteur
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : commune de Châteauneuf-les-Martigues
Contexte / problématique : dans le cadre de l’aménagement de la partie urbanisée
Sud du cordon dunaire du Jaï une réflexion a été engagée par la commune sur une
meilleure disposition des différents usages du milieu aquatique. Ainsi la création
d’une rampe de mise à l’eau pour les embarcations à moteur est apparue
nécessaire afin de limiter l’usage de la rampe existante destinée à la mise à l’eau
des navires de sécurité et située dans la zone de baignade.
Titre : Mise en place d’une campagne de sensibilisation
auprès des plaisanciers
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : GIPREB
Contexte / problématique : les plaisanciers de l’étang de Berre, ont pour
particularité de naviguer en priorité sur l’étang, les sorties en mer étant plus
occasionnelles. Ainsi la mise en œuvre des campagnes régionales de
sensibilisation des plaisanciers à la protection du milieu marin (type écogeste)
n’est pas pleinement adaptée au contexte lagunaire. Il s’agit d’adapter cette
— 166 —
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
campagne par une réflexion sur la particularité et les enjeux de la plaisance en
milieu lagunaire.
Titre : Construction d’un pôle d’entrainement pour la compétition en aviron
et kayak en ligne sur les berges du canal du Rove
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : ligues de Provence d’aviron et de kayak en ligne
Contexte / problématique : dans le cadre de la réouverture du tunnel du Rove à la
circulation d’eau de mer, des infrastructures devront permettre la répartition de
l’eau entre les différents milieux qui pourront limiter l’exploitation pour l’aviron de
la partie Est du canal. Ce milieu aquatique représente un enjeu régional fort pour
l’entrainement à la compétition du fait du niveau de protection du plan d’eau à la
houle et de sa longueur. L’entraînement à la pratique de haut niveau de l’aviron et
du canoë-kayak de ligne exige des bassins dont la longueur est deux à trois fois
supérieure aux distances parcourues en compétition (2000m). L’absence de
structure d’accueil locale impose aux pratiquants locaux et nationaux de ces deux
disciplines d’effectuer des distances considérables pour les stages de préparation
aux compétitions nationales et internationales.
Titre : Extension du sentier de découverte de l’étang de Berre sur
la commune de Vitrolles et aménagement du chemin des oiseaux.
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : commune de Vitrolles
Contexte / problématique : le chemin des oiseaux à l’extrême Sud de la portion
littorale de la commune de Vitrolles est sujet à une érosion marquée. Des enjeux
économiques forts ont été identifiés par l’étude d’évolution du trait de côte du
département des Bouches-du-Rhône. L’attrait paysager et la richesse patrimoniale
du site en font un lieu de promenade prisé par les populations locales. Ce secteur
complète et termine la section littorale du sentier de découverte de l’étang de Berre
sur la commune de Vitrolles.
Titre : Construction d’une passerelle piétonne sur le Canal de navigation
de Marseille au Rhône
Maître(s) d’ouvrage potentiel(s) : commune de Marignane
Contexte / problématique : la découverte des rives des étangs de Berre et de
Bolmon représente un objectif fort du contrat. Parmi les actions engagées dès
l’origine du contrat figure le projet de sentier de découverte du littoral de l’étang
de Berre. Ce projet s’appuie sur la réalisation progressive de portions de sentier
formant des boucles locales et participant à la boucle complète de contournement
de l’étang de Berre. Du fait de sa position au centre de zones densément
urbanisées, de la richesse écologique de ses rives, du contraste qu’offrent ses
paysages avec les secteurs alentours, l’étang de Bolmon est un site de promenade
et de découverte de grand intérêt. Le parcours de ses rives est contraint par la
traversée du canal du Rove imposant une section en zone industrielle et
péri-urbaine.
— 167 —
À
MOYEN
TERME
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
TERME
Les pistes à explorer :
- Aménagement des plages de Varage et Monteau sur le littoral d’Istres.
- Développement de la base de voile associative de Rognac.
- Création d’un Pôle nautisme sur la rive sud l’étang de Berre.
- Revalorisation du port des Heures Claires.
- Organisation de manifestations sportives.
- Création de poste de secours sur les plages de l’étang de Berre.
- Mise en place et démontage du balisage maritime pour toutes les plages.
- Installation de point de vente à quai des produits de la pêche dans l’étang de
Berre.
- Réflexion sur la création d’une filière d’équarrissage des refus de pêche.
- Inventaire qualitatif et quantitatif des usages émergeants.
- Schéma de développement des activités nautiques sur l’étang de Berre.
Indicateurs de suivi de l’évolution des usages :
Nautisme :
Pour le nautisme l’indicateur de développement de l’activité se constitue des
composantes suivantes :
Fréquentation des sports nautiques
Fréquentation des plages
La fréquentation des sports nautiques comprend :
Nb adhérent des clubs de voile légère et sociétés nautiques
Nb de journées scolaires et loisirs
Nb de participants aux manifestations sportives
La fréquentation saisonnière des plages sera évaluée par :
Les comptages quotidiens réalisés entre 15 et 17 h par les agents des
postes de secours
L’extrapolation de ces comptages à une fréquentation journalière puis
saisonnière sur la base du rapport de l’AFIT 2001 « Fréquentation
touristiques des plages - étude de clientèle ».
Pêche : Indicateur pêche en cours de définition
Chasse : suivi du nombre d’adhérents des sociétés locales suivi des partenariats
mis en place avec les gestionnaires des espaces naturels.
Randonnée :
Km de sentiers proposés par les collectivités locales riveraines (sentiers divers de
découverte du territoire, Gr, Pr, sentiers thématiques)
— 168 —
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
IV. L’enjeu réhabilitation
de l’image de l’étang
de Berre
Les atteintes à l’environnement et les pollutions ont très fortement dégradé
l’image de l’étang de Berre qui est perçu à l’extérieur (mais aussi par une partie de
la population locale) d’abord comme un complexe pétrochimique et un milieu
aquatique pollué. Le territoire de l’étang de Berre peut devenir un « espace de sens »
qui se dessine autour d’un projet de restauration.
C’est un territoire de vie plus qu’un territoire institutionnel. Cela explique qu’on
dépasse ainsi les clivages politiques. C’est un territoire en construction. Toute
communication le concernant doit donc s’appuyer sur son évolution. Le territoire
est une projection de ce que les gens ressentent, vivent, de leur vision du monde
avec ses problèmes et ses atouts. C’est la juxtaposition de tout cela qui reflète la
réalité. Il est nécessaire de passer de la représentation à l’action de réhabilitation
et à la prospective. Il convient de repérer les éléments constitutifs du territoire, ses
dynamiques pour essayer de les exploiter au mieux, pour dégager un projet de
territoire.
— 169 —
TERME
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
TERME
Définir l’identité du territoire
Mieux connaître la perception des habitants sur l’étang de Berre pour mieux
communiquer sur son identité et modifier les comportements à son égard.
Un territoire doit, pour se promouvoir, s’appuyer sur une identité et des valeurs
partagées. L’identité est à la fois le fondement et le premier vecteur de
communication. Bien connaître la personnalité du territoire dont on parle et sur
lequel on s’exprime est une nécessité. Un territoire se construit sur une histoire :
demain s’appuie sur hier. L’identité est ce que l’on est, l’image est ce qui est perçu
de soi. Dans le cas des territoires, l’image constitue l’un des ressorts de
l’attractivité et en forme une composante essentielle. Une image positive est
bénéfique pour assurer et pérenniser le dynamisme et partant l’économie, la
culture, la qualité de vie, l’éducation… tout ce qui tisse le quotidien des hommes
qui y vivent.
Une image se construit à partir d’une multitude d’éléments. Elle n’est pas statique,
elle évolue et accompagne les changements. Elle peut même se provoquer à
condition d’être appuyée sur une politique et des réalisations.
La promotion du territoire ne se traduit pas seulement par l’image : intégrant toutes
les composantes de l’identité, elle cherche à maintenir ou à créer la fierté
d’appartenance des habitants. Le nom est un des premiers éléments qui fondent
et affirment une identité. Certaines collectivités ont, dans les dernières décennies,
changé de nom. Quelques exemples sont très connus. Le Conseil général des Côtes
du Nord dont une part du développement découle du tourisme, avait déterminé,
diagnostic à l’appui, que son nom « rafraîchissant » était trop connoté de vent et
de froidure pour attirer des touristes friands de charme de la plage plus que du
seul ressac sur les rochers. Le 8 mars 1990, les Côtes du Nord sont devenus Côte
d’Armor renforçant du même coup l’identité bretonne du département. De même
Châlons-sur-Marne est devenu Châlons-en-Champagne, un nom à la fois identitaire
et moteur sur le plan économique. Quant à la ville de Bruay-en-Artois, dont le nom
était par trop rattaché à un fait divers très célèbre, elle est devenue l’anonyme
Bruay la-Buissière.
Les élus des communes riveraines de l’étang ont organisé le 6 octobre 1991 un
référendum d’initiative locale, relayant une forte revendication du monde associatif
et des pêcheurs. A une très large majorité, le résultat de ce réferendum exigeait
l’arrêt absolu et immédiat de tout déversement d’eau douce et de limons depuis la
centrale de Saint-Chamas. Les populations de l’étang de Berre se sont largement
déplacées pour donner leur opinion, derrière laquelle on peut lire le souhait de
voir réhabiliter l’étang de Berre. Ce référendum a justifié toute l’action politique
des élus des collectivités territoriales jusqu’à ce jour. 20 ans après, des populations
nouvelles sont arrivées, l’urbanisation n’a cessé de se développer, la crise
— 170 —
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
économique a mis l’accent sur la fragilité du territoire de l’étang de Berre en ce qui
concerne l’emploi et l’industrialisation ; les études menées par le Gipreb ont
montré qu’il était possible de restaurer l’étang de Berre et qu’une prospective
socio-économique ouvrait des perspectives intéressantes. 20 ans après, quel est
le regard que portent les populations sur l’étang de Berre ? Quelles sont les
représentations qu’en ont les habitants ? Peut-il y avoir un territoire autour de
l’étang de Berre et dès lors une identité propre à ce territoire ? Quels en sont les
éléments, les signes, les symboles qui s’y rapportent ? Quels sont les signifiants
de l’étang de Berre ? Aime-t-on l’étang de Berre, est-on fier d’y habiter ? L’étang de
Berre doit-il être renommé pour en finir avec l’image négative qui lui est associée ?
C’est à travers une étude d’opinion que les premiers éléments de l’identité du
territoire apparaîtront. Cette étude servira à éclairer la vision des membres du
Gipreb en la confrontant aux opinions des habitants, en connaissant leurs attentes,
leurs besoins, leurs satisfactions et insatisfactions autour du territoire et du projet
de réhabilitation. Ses conclusions permettront à terme d’imaginer une marque
étang de Berre, un label, une signature, applicable à la randonnée, à la pêche, au
nautisme, au tourisme, aux événementiels… dans l’objectif de développer la fierté
d’appartenance au territoire des habitants.
Informer le grand public
Montrer que le contrat d’étang, c’est à la fois des réalisations concrètes, visibles
et bénéfiques pour tous les habitants mais aussi pour les acteurs économiques et
sociaux du territoire étang de Berre
Mieux faire connaître l’étang de Berre, faire comprendre la complexité des enjeux,
c’est l’objet de l’éducation à l’environnement qu’il est nécessaire de mettre en
place autour de l’étang de Berre.
Les premiers ambassadeurs de l’étang sont d’abord les riverains or pour le moment
ils ont du mal à en être les défenseurs tant ils en ont une image dévalorisée. Il n’y
avait pas jusqu’à ce jour de politique d’éducation à l’environnement à propos de
l’étang de Berre. Cela est en train de se construire. Il y a une réelle attente allant
dans ce sens, par exemple des offices de tourisme pour des fiches pédagogiques
claires, objectives. Il s’agit en effet d’encourager la connaissance et la
compréhension des enjeux de réhabilitation.
Pour répondre à ces enjeux, les pistes proposées consistent à déployer et structurer
les actions d’éducation à l’environnement et au développement durable à
destination des riverains ; des structures d’accueil touristiques ; développer de
nouveaux concepts pédagogiques pour les bases nautiques.
— 171 —
TERME
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
TERME
Donner une vision à long terme
Mettre en évidence les avantages d’un étang réhabilité, les implications potentielles sur les activités humaines qui pourraient bénéficié de ce milieu restauré.
Il s’agit d’éclairer l’ensemble des actions par un « projet », une « vision », des
« choix politiques », des lignes directrices. Que sera l’étang dans 30 ans ? Il s’agit
de faire un effort de projection dans le temps pour préciser un projet de territoire
s’appuyant sur de nouvelles activités, de nouvelles pratiques (développement des
activités de loisirs et de tourisme, de la pêche professionnelle…).
Actions réalisées et pistes d’actions sur l’étang
de Berre
Les actions réalisées
- Stratégie d’éducation à l’environnement
- Site internet de l’étang de Berre
- Communication grand public sur la qualité des eaux de baignade
- Fête de l’étang (dimension locale)
Actions bien définies
Titre : Etude de l’opinion des riverains de l’étang de Berre
Maître d’ouvrage potentiel : Gipreb
Objectifs visés : construire l’identité du territoire en adéquation avec la perception
qu’en ont les habitants ; Corriger la communication pour mieux faire comprendre
l’état écologique de l’étang et valoriser ses usages ; construire un indicateur
mesurant l’efficacité des actions du contrat d’étang et leur perception par les
populations locales.
Titre : Création et valorisation de l’identité du territoire (logo de marque)
Maître d’ouvrage potentiel : Gipreb
Objectifs visés : créer l’identité du territoire étang de Berre en construisant une
image valorisante, porteuse d’avenir. Développer un sentiment d’appartenance,
une identité commune autour de l’étang de Berre. Réhabiliter l’image de l’étang
— 172 —
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
Titre : Fête de la mer de Berre, Scénariser l’étang
Maître d’ouvrage : coordination de l’étang marin, Gipreb, Collectivités
Objectifs visés :
- organiser un grand rassemblement festif annuel sur l’étang de Berre et son
territoire, tous thèmes confondus : sportif, culturel, gastronomique, artistique,
environnemental en coordination avec chaque commune du pourtour pour nouer
du lien social et retrouver une identité commune autour de l’étang. Cet évènement
se voudra avant tout convivial et rassemblant le plus grand nombre.
- modifier les opinions et les comportements par rapport à l’étang dans le sens
d’une valorisation. Inviter à regarder différemment le territoire grâce à un
évènement sensible. Révéler l’étang dans toute sa diversité.
- réhabiliter l’image de l’étang. Il s’agit de faire partager l’étang en le considérant
comme « un support » d’événements, de rencontres éphémères, comme un
vecteur d’émotions et au-delà de messages… La « scénarisation » de l’étang peut
promettre beaucoup, pour peu qu’elle échappe au seul spectaculaire, ou à
l’événementiel « plaqué ». Il s’agit de créer un sentiment d’appartenance, une
fierté en faisant de l’étang un lieu de représentation.
Titre : Film de valorisation de l’identité de l’étang de Berre
Maître d’ouvrage : Gipreb
Objectifs visés : décliner l’identité du territoire étang de Berre en construisant une
image valorisante, porteuse d’avenir. Mettre en avant les grands projets de
restauration du milieu. Promouvoir les manifestations sportives développées sur
l’étang. Promouvoir les richesses des zones humides. Etablir une relation affective
entre le spectateur et l’étang de Berre.
Titre : Magazine trimestriel d’information
Maître d’ouvrage : Gipreb
Objectifs visés : informer et sensibiliser les populations riveraines et les acteurs
locaux sur les actions menées dans le cadre du Contrat. Mettre en avant les grands
projets de restauration du milieu. Promouvoir les manifestations sportives
développées sur l’étang. Promouvoir les richesses des zones humides.
Titre : Mise à jour et développement du site Internet
Maître d’ouvrage : Gipreb
Objectifs visés :
- informer et sensibiliser les populations riveraines et les acteurs locaux sur les
actions menées dans le cadre du Contrat.
- Mettre en avant les grands projets de restauration du milieu.
- Promouvoir les manifestations sportives développées sur l’étang.
- Promouvoir les richesses du territoire et assurer le lien avec l’actualité des acteurs locaux.
Titre : Réalisation et mise à disposition d’expositions “Voyages au centre
de l’étang”
Maître d’ouvrage : Gipreb
Objectifs visés : mettre à disposition des différents publics une information claire,
synthétique, et avérée sur l’étang de Berre.
— 173 —
À
MOYEN
TERME
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
À
MOYEN
TERME
Titre : Conception d’un kit pédagogique “à la découverte de mon étang”
Maître d’ouvrage : Gipreb
Objectifs visés : il s’agit de mettre à disposition des acteurs de l’éducation un outil
de référence sur le milieu, son histoire, son fonctionnement, ses usages permettant
d’appuyer le discours sur des informations avérées.
Titre : Valorisation des recherches scientifiques sur l’étang de Berre
Maître d’ouvrage : Gipreb
Objectifs visés : organisation des Rencontres scientifiques sur l’étang de Berre.
Publications des actes du colloque et documents de vulgarisation grand public.
Vidéos sur internet
Titre : Guide du Routard, version étang de Berre
Maître d’ouvrage : Gipreb, Offices de tourisme
Objectifs visés :
- faciliter l’accès du grand public aux activités proposées sur les rives de l’étang.
- regrouper des informations de loisirs pour l’ensemble du territoire étang de Berre.
- créer un guide des activités sur le pourtour de l’étang, indiquer les structures et
les temps forts.
Les pistes à explorer
- Aménagement ou réhabilitation de circuits d’interprétation pédagogiques, de
parcours sportifs, d’aires de pique-nique pour favoriser la convivialité autour de
l’étang.
- Création de rendez vous réguliers avec les médias locaux et régionaux.
- Participation aux manifestations existantes autour de l’étang et aux manifestations
environnementales en région Provence-Alpes-Côte d’Azur
- Elaboration de cycles de sorties thématiques et promotion des actions de
sensibilisation destinées aux adultes.
- Développement d’un cycle annuel de conférence/débats et de projections sur
l’étang de Berre.
- Ouverture d’un poste de chargé de mission EEDD.
- Organisation de journées d’échanges thématiques.
- Campagnes d’affichage
— 174 —
LES
OBJECTIFS
RÉALISTES
Indicateur de suivi de l’évolution de l’image
Etude d’opinion :
L’étude quantitative fonctionne comme un baromètre d’opinion : l’objectif est de
constater les évolutions négatives ou positives des opinions des populations
riveraines à partir d’une base zéro, c’est-à-dire le constat des opinions en 2011.
Tous les deux ou cinq ans, on recommence cette enquête à la même période. Cela
devient donc un indicateur dans le cadre du suivi du programme d’actions du
contrat d’étang.
Retombées presse
Connexion internet
Suivi de l’exploitation des outils pédagogiques
dans les structures de loisirs et scolaires du pourtour de l’étang.
— 175 —
À
MOYEN
TERME
PHOTOGRAPHIES : MARC TORRES
CONCEPTION GRAPHIQUE : ZEN-STUDIO.COM
— 176 —
— 177 —
COURS MIRABEAU
13130 BERRE-L'ETANG
TEL. 04 42 74 15 51
E-MAIL : [email protected]
WWW.ETANGDEBERRE.ORG
RESTAURER
L’ETANG
DE BERRE
Tome 2
Dossier définitif du Contrat
pour la restauration
de l’étang de Berre
Sommaire T.2
AVANT PROPOS
3
Rappel des objectifs de la démarche
Rappel des enjeux
Avis du Conseil scientifique du Gipreb
Synthèse du programme d’actions
Le SDAGE
Grille de porter à connaissance
Liens avec les démarches du bassin versant
4
4
6
12
16
20
22
PROGRAMME D’ACTIONS SAISON 1
23
Volet A - I.Ecosystèmes aquatiques
Les actions
Indicateurs de suivi de l’évolution de l’écosystème
24
24
118
Volet B - II.Usages
Les actions
Indicateurs de suivi de l’évolution des usages
124
124
150
Volet C - III. Ecosystèmes terrestres
Les actions
Indicateurs de suivi de l’évolution des écosystèmes terrestres
152
152
178
Volet D - IV. Image de l’étang
Les actions
180
180
PROGRAMME D’ACTIONS SAISON 2
194
Volet A - I.Ecosystèmes aquatiques
Les actions
196
196
Volet B - II.Usages
Les actions
212
212
Volet C - III. Ecosystèmes terrestres
Les actions
220
220
Volet D - IV. Image de l’étang
Les actions
228
228
Contractualisation
233
—2—
D O S S I E R D E F I N I T I F D U C O N T R A T P O U R L A R E S T A U R A T I O N D E L’ É T A N G D E B E R R E
Avant-propos
—3—
AVA N T- P R O P O S
RAPPEL DES OBJECTIFS DE LA DEMARCHE
Le projet de réhabilitation de l’étang fait clairement référence, pour les habitants,
pêcheurs, monde associatif et élus locaux à un étang marin et dans la pensée collective,
la vraie nature de l'étang est d'être une lagune méditerranéenne profonde, marine,
véritable patrimoine écologique avec lequel les hommes de l'étang de Berre et de son
pourtour marseillais se sont toujours sentis en harmonie. C’est pourquoi la démarche de
réhabilitation, portée par ces acteurs, est d'abord un vrai projet. Il s'agit de sauver l'étang
et de retrouver ce patrimoine écologique et culturel avec lequel les populations locales
ont toujours vécu. Ce projet de territoire est aussi un projet de développement durable.
Seul le retour à une lagune méditerranéenne profonde peut garantir un équilibre écologique pérenne pour les générations futures tout en conservant à ce territoire sa spécificité.
La démarche des acteurs locaux va donc dans le sens de l'histoire et s'inscrit pleinement
dans la réglementation actuelle sur l'environnement.
Cet engagement des acteurs a conduit le Comité de Bassin Rhône Méditerranée et Corse a donner un avis favorable le 22 mars 2007 au dossier préalable de candidature au Contrat d’étang
RAPPEL DES ENJEUX
La force du Contrat pour la réhabilitation de l’étang de Berre réside dans sa capacité à
intégrer des projets structurants à long terme tout autant que des actions concrètes et
opérationnelles à court terme dans un programme de réhabilitation guidé par des objectifs
complets et ambitieux :
- retrouver un fonctionnement équilibré des écosystèmes
- rétablir, développer et harmoniser les usages
- améliorer la gestion des rives et des zones naturelles
- réhabiliter l’image de l’étang
- assurer le suivi des effets du programme de restauration.
Dans ce cadre global, les acteurs expriment cependant des points de vue nuancés, plus
particulièrement sur la question des modalités de gestion de la centrale hydroélectrique
EDF de Saint-Chamas.
Depuis sa mise en service en 1966, la centrale hydroélectrique EDF est la principale
contributrice des apports globaux d’eau douce à l’étang de Berre, avec un volume moyen
annuel de 3 milliards de m3. Ces apports ont eu des conséquences notables sur l’écosystème
de l’étang dont le volume est inférieur à 1 milliard de m3 : une diminution globale de la
salinité accompagnée de variations saisonnières importantes et une stratification marquée
entre les eaux de surface et de fond.
Dans un but de réduction des impacts de ces apports, les modalités de gestion de la centrale
ont été modifiées en deux étapes successives :
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AVA N T- P R O P O S
• le Plan Barnier mis en œuvre en 1994 avec une mesure forte de limitation de ces rejets par
l’application d’un quota annuel de 2,1 milliards de m3 pour l’eau douce et de 100 000 tonnes
de limons,
• de nouvelles dispositions définies dans un avenant au cahier des charges pour l’exploitation
des chutes de Salon et Saint-Chamas, pris par décret le 8 décembre 2006, en réponse à une
action juridique portée par la Commission européenne à l’encontre de l’Etat français :
renforcement des quotas annuels (1,2 milliards de m3 d’eau douce, 60 000 tonnes de limons),
limitation des variations saisonnières de salinité par application d’un quota hebdomadaire des
rejets d’eau douce pour permettre la présence et le développement d’espèces à affinité marine
caractéristiques des milieux lagunaires salés. Des objectifs de salinité ont été fixés sur l’année,
15 g/l pour 95 % des mesures en moyenne hebdomadaires et 20 g/l pour 75 % de ces mêmes
mesures. Ces nouvelles dispositions sont mises en œuvre depuis le 1er septembre 2005, avec
un suivi précis de la salinité et d’indicateurs biologiques. Le respect de ces dispositions a
conduit, en 2009, au classement du contentieux par la Commission européenne qui a
cependant souhaité que l’étang et les rejets restent sous surveillance.
L’appréciation de l’efficacité de ces nouvelles dispositions n’est cependant pas partagée : si
tous les acteurs s’accordent à reconnaître le respect des quotas annuels et hebdomadaires,
ainsi que le maintien d’un niveau de salinité conforme au règlement d’eau, la mauvaise qualité
récurrente de l’écosystème est perçue différemment :
> Selon l’Etat, il s’agit d’un problème de délai, dans la mesure où la restauration des
indicateurs biologiques nécessiterait plus de temps que les seules années passées.
> Selon les associations, les élus et les pêcheurs membres du Gipreb, il s’agit d’une raison
plus profonde : la vie marine dans l’étang de Berre est incompatible avec des rejets
importants d’eau douce d’où la nécessité de l’arrêt complet et définitif des rejets de la
centrale hydroélectrique.
> Selon le Conseil scientifique du Gipreb, au regard des résultats acquis avec
l’expérimentation des nouvelles dispositions de lissage, rien ne laisse penser à une
amélioration des compartiments écologiques.
La question des apports de la centrale hydroélectrique de Saint-Chamas est donc cruciale : la
vision à long terme des investissements à réaliser pour une réhabilitation totale et pérenne de
l’étang de Berre reste en débat, sur la base d’éléments techniques acquis récemment :
> L’étude de faisabilité d’ordre technique, environnemental et économique de variantes de
dérivation des rejets du canal usinier d’EDF dans l’étang de Berre ;
> L’analyse socio-économique de la réhabilitation de l’étang de Berre.
Les résultats de ces études, qui soulèvent des questions fondamentales de prospective et
d’aménagement du territoire doivent être portés à connaissance et débattus, pour préparer la
prise de décision quant à la réalisation d’une dérivation du canal usinier vers le Rhône.
Le contrat d’étang doit donc être compris comme une étape, permettant la réalisation
d’actions concrètes à moyen terme, insérée dans un processus plus long de réhabilitation
de l’étang qui, pour certains acteurs ne sera possible qu’avec la dérivation. Le contrat d’étang
va permettre de lancer des actions de toute façon nécessaires, pour diminuer certains apports
polluants, pour mieux comprendre le fonctionnement de l’étang, pour améliorer la gestion des
rives et des zones humides périphériques, pour soutenir les usages. Il sera également le cadre
d’une large concertation pour débattre de l’avenir du territoire et du projet de dérivation des
rejets du canal usinier d’EDF hors de l’étang de Berre.
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AVA N T- P R O P O S
AVIS DU CONSEIL SCIENTIFIQUE DU GIPREB
SUR LE DOSSIER DÉFINITIF DE CONTRAT D’ÉTANG
Le programme d’actions est-il cohérent et répond-il aux objectifs du Contrat
d’étang ?
L’objectif majeur du Contrat d’étang est la restauration de l’écosystème lagunaire et de ses
usages. Pour l’écosystème, cela se traduit par la volonté de tendre vers un bon état écologique
qui pourrait être défini par deux indicateurs biologiques principaux : une macrofaune
benthique de type SVMC (Sables Vaseux de Mode Calme) et la présence d’herbiers de
phanérogames. Ces objectifs de restauration qui ont été officiellement adoptés par
l’assemblée délibérante du Gipreb (délibération du 24 juin 2003) se déclinent comme suit :
1) réduire l’eutrophisation ;
2) lutter contre l'anoxie des eaux profondes (en premier lieu liée à la stratification
haline qui limite les échanges avec la surface) ;
3) permettre la reconquête de la vie benthique dans les zones les plus profondes de
l’étang de Berre, y compris Vaïne et Bolmon, actuellement azoïques ;
4) permettre l’installation durable d’une biocénose de type SVMC, caractéristique
d’une lagune marinisée profonde et stable ;
5) permettre la reconquête des fonds de l’étang par les herbiers de zostères avec un
recouvrement important sur tout le pourtour par Zostera noltii jusqu’à 3m de
profondeur, avec la présence de Ruppia cirrhosa et la présence de l’espèce
Potamogeton pectinatus à l’embouchure immédiate des cours d’eau et une
colonisation des fonds par Zostera marina jusqu’à 6m de profondeur dans la zone
sous l’influence des entrées d’eau marine.
Ces objectifs font intervenir une combinaison d'actions parmi lesquelles :
- réduction à la source des pressions anthropiques: apports de nutriments et de
contaminants, altérations géomorphologiques des fonds par l'apport de sédiments et par
les aménagements littoraux;
- réduction des phénomènes d'eutrophisation et de stratification par une gestion adaptée en
qualité et en quantité des apports d’eaux douces,
- augmentation de la circulation de l’eau :
- facilitation de la reprise des herbiers ;
Le draguage de sédiment n’est plus préconisé dans le Contrat.
Ces actions s’articulent autour des thèmes suivants :
- réduire les contaminations (apports diffus et directs) du bassin versant :
- chimique (simplement résumé ici par une meilleure connaissance des apports diffus :
origine, qualité, quantité) ;
- bactérienne (notamment via les réseaux d’assainissement des eaux usées urbaines et
pluviales) ;
- apports en matières eutrophisantes ;
-…
- restaurer les écosystèmes :
- augmentation de la circulation de l’eau (notamment en favorisant les échanges avec la mer);
- extraction de la matière organique par le ramassage des macro-algues et gestion adaptée
de l’élimination ;
- poursuite des expérimentations sur la réimplantation de zostères à des fins d’acquisition de
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AVA N T- P R O P O S
connaissances ;
-…
- améliorer les connaissances
- mise en place de l’observatoire du milieu ;
- études complémentaires ;
-…
Ces actions proposées sont cohérentes et nécessaires et devraient contribuer à atteindre les
objectifs du Contrat d’étang. Cependant, un des problèmes majeurs de l’étang reste toujours
les apports d'eaux douces du canal EDF de Saint-Chamas, facteur d' eutrophisation et de
stratification de l'étang. De par cette contrainte (cf. ci-dessous), ce programme n’est pas
suffisant pour restaurer un bon état écologique du système.
Dans quelle mesure le programme d’actions proposé à ce jour va dans le sens
de l’atteinte du bon état écologique tel que défini dans la DCE.
• Le risque majeur de non atteinte est lié à la capacité de suppression du déséquilibre eau
douce-eau salée et de ses conséquences sur l’eutrophisation et l’anoxie, et donc sur la faune
et la flore. Bien évidemment, l’arrêt des rejets du canal EDF de Saint Chamas ne relève pas
de la compétence du Contrat d’étang, mais cette source de perturbation est tellement
importante qu’elle peut compromettre, à elle seule l’atteinte des objectifs vis à vis de la
masse d’eau. Il est important de noter que deux actions seulement (A30 et A31) sont en
rapport avec ce point. L’action A31 est toutefois très conséquente, les résultats sont à suivre
en priorité et un retour d’expérience régulier est nécessaire. L’action A30 devra également
faire l’objet d’un suivi très régulier pour pouvoir juger de son efficacité.
• Les apports de limons, réguliers depuis la mise en place du canal EDF, ont modifié la
granulométrie du sédiment sur certaines zones de l’étang. Une réflexion devrait être conduite
pour évaluer si ces zones sont toujours compatibles avec l'installation d’une faune de type
SVMC ou si l’accumulation de particules fines et d'altéragènes depuis des décennies sera un
facteur limitant.
• Les actions visant à l’expérimentation de réimplantation de zostères doivent être construites
dans le but de répondre à des questions scientifiques qui feront avancer les connaissances
sur cet habitat. Le caractère eutrophe de l’étang reste un facteur majeur de dégradation des
herbiers mais d’autres pistes sont encore à explorer (dissémination des propagules) afin de
maitriser les forcages qui contraignent leur recolonisation. Les éventuelles transplantations
expérimentales devront être menées en ce sens, et ce d’autant plus que les zostères sont
des espèces protégées, qui nécessitent que des garanties doivent être posées avant tout
action de réimplantation.
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AVA N T- P R O P O S
Considérant que les nouvelles procédures d’agrément des contrats de milieu
autorisent l’intégration à mi-parcours d’actions complémentaires non
suffisamment mûres à ce jour, quels sont les manques ou pistes d’actions à
travailler pouvant déboucher sur des actions complémentaires à intégrer à
mi-parcours ?
Tout d’abord, il est à noter que certaines actions listées dans le tome 1 n’apparaissent pas
dans le 2 et inversement. Certaines questions importantes listées dans le tome 1 et
présentées sous forme d’action (ou pas) risquent de ne pas être correctement traitées. Elles
sont reprises ci-dessous :
Caractérisation de l’eutrophisation (tome 1, p. 144).
Cette question reste prioritaire pour l’étang au vu des objectifs. Plusieurs travaux réalisés
ces dernières années ont apporté des informations, mais ils sont loin d’être finalisés et
d’autres travaux (ou suivis) devraient être prévus. La seule action effectivement affichée est
l’action 23 (tome 2): l’utilisation d’un modèle. Si les apports fluviaux directs sont bien
quantifiés, un travail reste à faire semble-t-il sur : les apports diffus (action A15) et surtout
les apports possibles par la nappe de l’Arc (estimés à 40 t/an, tome 1 p. 65) ainsi que ceux
issus du sédiment lorsque l’anoxie permet un flux de NH4+ depuis les sédiments vers la
colonne d’eau. En fait, c’est plus précisément le cycle de l’azote lors de tels phénomènes qui
mériterait une plus grande connaissance sur tout le domaine (quantité stockée, relargable et
formes chimiques associées).
Cette caractérisation devrait aussi bénéficier d’un suivi adapté. Il existe maintenant des
sondes de mesure en continu de nitrates qui pourraient être installées dans la colonne d’eau,
sur les sites des bouées actuellement utilisées par EDF. Ces appareils de suivi en continu
(voire en temps réel) permettraient de faire un lien direct avec les mécanismes
hydrodynamiques ou les phénomènes évènementiels d’apports (crues, orages violents…).
Le but à viser n’est pas de continuer à évaluer les apports et sorties (relativement bien
étudiés sur ces dernières années) mais de mieux comprendre les processus de recyclage
« interne » dans l’étang, tels que les échanges eau-sédiment et l’évolution temporelle en
relation avec la mise en place des anoxies. De tels équipements permettraient d’acquérir des
données indispensables au traitement de ces questions, et à terme de réaliser un bilan
complet du cycle de l’azote et du phosphore, intégrant l’ensemble de ces processus. Ce bilan
est nécessaire à l’action A23 et à l’établissement du niveau « acceptable » pour la DCE. Cette
question implique un travail préliminaire sur la recherche d’outils adaptés et la vérification
de leur significativité pour les gammes de concentrations observées dans l’étang.
Constitution d’une base de données (tome 1, p. 145).
Cette action n’est pas listée en tant que telle dans le tome 2 mais apparaît probablement
dans l’action A28. Elle mérite cependant une attention très particulière car la création et la
gestion de ce type de base de données relève de compétences particulières. Un travail
temporaire est sans doute à mener avec un bureau d’étude au moins lors de la création de la
base, mais nos expériences montrent qu’un recrutement permanent est nécessaire pour
mener à bien la mise en place d’une telle base, sa construction (de manière à ce qu’elle soit
utilisable par l’ensemble des acteurs) et sa gestion.
Par ailleurs, le CS relève que la création d’une telle base de données permettrait de fédérer
les résultats des travaux de l’ensemble des actions et d’offrir à toutes les personnes un site
commun sur lequel allez chercher de la donnée d’intérêt (pas seulement scientifique). Elle
devrait être dédiée à l’ensemble de l’hydrosystème : Berre-Bolmon-Rove. Une discussion
devrait être engagée sur ce sujet.
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AVA N T- P R O P O S
Extraire de la matière organique par ramassage de macro-algues (tome 1,
p.134).
Cet objectif est fortement contraint par la possibilité de mettre en place une filière de
traitement aval des déchets récoltés. Il existe dans la région plusieurs laboratoires
scientifiques (CNRS, Université) qui travaillent sur des problèmes de traitement de divers
déchets : boues, huile de récupération, résidus d’huile d’olive…. Un contact serait sans doute
intéressant à mettre en place pour voir si ces organismes seraient intéressés à travailler sur
ce type de recherche. La création d’une université unique depuis janvier 2012 devrait
permettre d’établir ce contact plus facilement (remarque reliée à celle faite plus bas sur
l’image de l’étang de Berre).
Identification des zones refuges (tome 1, p.147).
Cette action n’est présenté que comme « à explorer », pourtant elle semble d’un grand intérêt
dans le cadre des objectifs. Même si elle concerne prioritairement l’ichtyofaune, la recherche,
la cartographie et la connaissance de ces zones potentielles permettront d’améliorer les
connaissances sur l’écosystème et sans doute de mieux appréhender ses possibilités de
restauration. Elle mériterait d’être rapidement prise en compte.
Suivi de la qualité des eaux, des sédiments et des peuplements du Bolmon (tome 1 p. 155)
Ce suivi extrêmement important compte tenu de la mise en route de l’expérimentation de
réouverture du tunnel du Rove à la courantologie est décrit dans l’action A34. Compte tenu
encore une fois de l’importance des attentes des acteurs sur ce milieu, il faudrait envisager
un suivi beaucoup plus complet et notamment l’évaluation d’un état des lieux avant la mise
en route (cf. commentaires précédents du CS). A ce titre, les propositions de suivi faites ici et
le budget proposé ne semble pas suffisant pour assurer une bonne connaissance et une
couverture complète du système (il faudrait au moins mettre en place des sondes de suivi
pour certains paramètres lors de l’expérimentation). Ces points sont toutefois pris en compte
dans l’action A24, mais il faut s’assurer d’un bon échange de données entre ces 2 actions.
Indicateurs de suivi de l’évolution des usages (tome 1 p. 164)
La « randonnée » apparaît comme un usage majeur à moyen terme. Selon le tableau p.123,
elle représente même la manne économique la plus importante, et jouera très positivement
sur l’image du milieu. Cet usage est pourtant un des moins bien évalués puisqu’il ne se base
que sur des estimations très aléatoires (p. 99). Il semble important pour cet usage de mettre
en place des indicateurs beaucoup plus précis que ceux proposés ici où seulement les
kilomètres balisés sont comptés. Des comptages d’utilisateurs et des enquêtes de
satisfaction et autres devraient être menés dès que possible (tels que ceux réalisés sur les
plages). Ceci relève pour partie de l’action D1.
De manière plus générale, une étude sociologique sur les usages (qui irait bien au-delà de la
randonnée) serait grandement nécessaire. Il n'y a pas à notre connaissance d'étude
approfondie de ce sujet qui permette d'objectiver les pratiques ou de mesurer leur évolution
à l'aune des efforts de restauration en cours. Plusieurs formes sont envisageables telles
qu’une enquête quantitative par questionnaire touchant un grand nombre d'usagers et
différentes pratiques et permettant de produire des indicateurs statistiques, ou bien une
enquête plus qualitative via des entretiens approfondis ou l'observation participante. Les
deux ne sont pas exclusives l'une de l'autre et permettent d'approcher des personnes, le
plus grand nombre, qui n'ont pas toujours la possibilité ou l'envie de s'exprimer
publiquement.
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AVA N T- P R O P O S
Ces enquêtes pourraient aussi fournir des informations sur la visibilité des efforts de
restauration entrepris, voire d'envisager une orientation plus participative à ceux-ci.
Valorisation des recherches scientifiques (tome 1 p. 170)
Cette action (D10) devrait aller plus loin que la seule organisation de Rencontres scientifiques.
Sans faire intervenir de budget supplémentaire, la possibilité de mettre en place une
convention de collaboration avec l’Université Aix-Marseille devrait être étudiée. Une telle
association pourrait par exemple faciliter la venue d’étudiants sur le site (Master, Licence),
participant ainsi à une meilleure diffusion de l’information et à une amélioration de l’image.
De même, les pistes à explorer « cycles de sorties thématiques et de conférences/débats »
apparaissent très porteuses pour améliorer l’information du grand public et l’image de
marque de l'étang. Un budget spécifique devrait lui être consacré.
Remarques diverses
• L’histoire industrielle et le paysage qui en est hérité, sont largement responsables de
l'altération de la perception de ce territoire par le public. Pourtant, de plus en plus
fréquemment, les communes se réapproprient cet héritage industriel pour en faire un nouvel
attrait, le plus souvent culturel : anciennes usines réaménagées en salle de spectacle, ateliers
d’artistes,… voire parfois commercial : magasins, marchés couverts. Il y a pas mal d’exemples
de réussite de telles reconversions forcées (usine de dynamite de Paulilles vers Port-Vendres,
réutilisation de l’entrée de la mine de charbon de Gardanne…). Il est étonnant de ne pas
trouver une telle ouverture possible dans les enjeux d’image, car certains sites (même s’ils
sont encore occupés) pourraient sans doute faire l’objet d’une telle réflexion.
• Le CS constate qu’aucune action n’est prévue dans la continuation de la grande étude socioéconomique réalisée sur l’étang. Cette étude à fortement participé à l’avancée des discussion
sur la restauration de l’étang par la dérivation des rejets EDF vers le Rhône, et même si les
résultats en sont encore récents, il serait judicieux de prévoir un suivi ou poursuite de cette
réflexion à moyen terme.
Pour le comité Scientifique du GIPREB
Le Président Olivier Radakovitch
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AVA N T- P R O P O S
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AVA N T- P R O P O S
SYNTHESE DU PROGRAMME D’ACTIONS SAISON 1
I - L’enjeu de restauration des écosystèmes lagunaires
Actions
Action A1 : Réparation de la conduite d’eaux usées
entre Saint-Chamas et Miramas
Action A2 : Création d’un poste d’accompagnateur des réseaux
Maître d’ouvrage
San Ouest Provence
Montant K€
955 750
Mesure
Marignane
300 000
Action A3 : Suivi des substances dangereuses au débouché
des stations d’épuration
Action A4 : Suivi des substances dangereuses à l’exutoire de LyondellBasell
Action A5 : Amélioration du fonctionnement de la station d’épuration
de Marignane
Action A6 : Aménagement de bassins de rétention des eaux pluviales
sur les ouvrages routiers
Action A7 : Ouvrages de traitement des eaux pluviales de la zone aéroportuaire
Action A8 : Schéma d’assainissement pluvial
Action A9 : Amélioration du fonctionnement de la station d’épuration
de Martigues
Action A10 : Réalisation de deux bassins de rétention des eaux pluviales
Action A11 : Résolution d’anomalie de fonctionnement du réseau pluvial
Action A12 : Schéma directeur d’assainissement des eaux pluviales
Action A13 : Diagnostic et mise en conformité des raccordements
et collecteurs sur le secteur du bord de l’étang
Action A14 : Travaux d’amélioration de la qualité des rejets
des bassins de rétention
Action A15 : Extension de l’assainissement collectif secteur
bord de l’étang de Berre
Action A16 : Diagnostic pollution du collecteur eaux pluviales des Cadestaux
Action A17 : Pérennisation du poste d’ingénieur hydraulicien
Intercommunalités
126 000
5E04, 5A32
5A31
5A40
Lyondell Basell
CU MPM
21 000
1 000 000
5A32
CG 13
3 800 000
5E04
CCIMP
Saint-Chamas
CAPM
3 700 000
50 000
3 000 000
5E04
5E04
Châteauneuf-les-Martigues
Marignane
Vitrolles
Vitrolles
340 000
150 000
292 575
540 000
5E04
5E04
5E04
5E04
Vitrolles
550 000
5E04
Vitrolles
1 500 000
5E04
Vitrolles
Vitrolles
330000
362 000
Action A18 : Pérennisation du poste de technicien des réseaux
Vitrolles
15000
Action A19 : Diagnostic pollution du vallon du Baou en aval de l’A7
Action A20 : Pilote de traitement des effluents des serres
sur la plaine de l’Arc
Action A21 : Evaluation des apports toxiques des PME/PMI sur le bassin
versant de la Cadière vers l’étang de Berre (Vitrolles)
Action A22 : Evaluation des apports toxiques des PME/PMI sur le bassin
versant de la Cadière vers l’étang de Berre (Cabries-Les Pennes-Mirabeau)
Action A23 : Reconstruction de la station d’épuration des eaux usées
du Camping le « vallon des Cigales »
Action A24 : Mise en place des équipements et ouvrages nécessaire à
l’autosurveillance et au diagnostic permanent des réseaux d’assainissement
Action A25 : Nouvelles modalités de gestion des bassins de rétention
des eaux pluviales
Vitrolles
Chambre d’agriculture
215 000
105 270
5E04
5E04, 5A32
5A31
5E04, 5A32
5A31
5E04
5G01
CCIMP
273 750
5A31
CCIMP
250 265
5A31
SAN Ouest Provence
145 00
SAN Ouest Provence
101 000
5E04
LyondellBasell
Régie
5E04
— 12 —
AVA N T- P R O P O S
Actions
Action A26 : Création de bassins de collecte et de traitement des eaux pluviales
Action A27 : Réduction des apports par la réalisation d’un bassin de rétention
des eaux pluviales aux Beugons
Action A28 : Protéger et valoriser l’herbier de zostères dans l’étang de Vaïne
Action A29 : Améliorer la biodiversité par la réimplantation expérimentale
de Cystoseires dans le canal de Caronte
Action A30 : Atténuer la stratification des fonds de l’étang par l’installation
d’un système de bullage
Action A31 : Amélioration du renouvellement des eaux de l’étang de Bolmon,
du Canal du Rove et de l’étang de Berre par l’expérimentation de réouverture
du tunnel du Rove à la circulation d’eau de mer.
Action A32 : Etude d’opportunité et de faisabilité du déconfinement de
la portion de canal comprise entre la Méde et Martigues
Action A33 : Remise en état des équipements de gestion hydrauliques
Action A34 : Remise en état des connexions hydrauliques
Action A35 : Observatoire du milieu – suivi écologique
Action A36 : Acquisition de connaissances permettant d’améliorer les conditions
de ramassage et d’élimination des macrophytes opportunistes
Action A37 : Etude des apports du bassin versant direct – volet 2
Action A38: Suivi exceptionnel des paramètres physique de l’étang de Berre
Action A39 : Application d’un modèle d’eutrophisation pour l’évaluation de
scénarios de gestion visant une amélioration du niveau trophique de la lagune
Action A40 : Acquisition de connaissances sur les facteurs hydrodynamiques
contraignant la recolonisation des herbiers de zostères
Action A41: Suivi de la qualité des eaux, des sédiments, des peuplements
faunistiques et floristiques
Action A42 : Suivi de l’herbier du canal de Caronte
TOTAL Ecosystèmes aquatiques
Maître d’ouvrage
Berre l’Etang
Marignane
Montant K€
1 797 400
330 000
Mesure
5E04
5E04
Vitrolles
GPMM
30 000
50 000
3C17
3C17
EDF
864 000
3C17
GPMM
8 500 000
3A29
GPMM
100 000
En cours de définition
Istres
GIPREB
GIPREB
200 000
393 245
570 000
160 000
GIPREB
EDF
EDF
300 000
1 025 000
440 000
EDF
205 000
SIBOJAI
40 000
Martigues
3A29
3A29
5B03, 5G01
5B03
5B03
5B03, 5G01
5B035G01
5B035G01
II - L’enjeu sur les usages de l’étang
Actions
Action B1 : Suivi sanitaire de la qualité des eaux de baignade
Action B2 : Actualisation des profils des eaux de baignade
Action B3 : Elaboration d’une signalétique d’information des usagers
conforme aux recommandations du profil des eaux de baignade
Action B4 : Obtention de la certification nationale sur les eaux de baignade
Action B5 : Aménagement balnéaire sur la plage du Jaï
Action B6 : Surveillance et entretien de la plage Champigny
Action B7 : Création d’une mise à l’eau pour les embarcations à moteur
Action B8 : Organisation de manifestations de canoë kayak
Action B9: Réaménagement de la base nautique du Jaï
Action B10 : Revalorisation du port de plaisance des Heures claires
et construction d’une aire de carénage
Action B11 : Extension du sentier de découverte de l’étang de Berre
Action B12 : Entretien et aménagement du chemin des oiseaux
Action B13 : Extension du sentier de découverte de l’étang de Berre
par la création d’une passerelle piétonne sur le canal du Rove
Action B14 : Extension du sentier de découverte sur le littoral de Martigues
TOTAL Usages
— 13 —
Maître d’ouvrage
GIPREB
GIPREB
GIPREB
Montant K€
180 000
30 000
5 000
GIPREB
Marignane
Berre l’étang
Châteauneufles-Martigues
ESEICK
Marignane
Istres
20 283
153 500
Régie
25 080
Vitrolles
Vitrolles
Marignane
50 000
140 000
30 000
Martigues
350 000
185 601
6 408 400
Mesure
AVA N T- P R O P O S
III - L’enjeu de restauration des écosystèmes terrestres
Actions
Action C1 : Elaboration du plan de gestion de la Petite Camargue
Action C2 : Gestion du fonctionnement hydraulique de la roselière
de la Petite Camargue
Action C3 : Définition, réalisation et entretien des sentiers du Bolmon
Action C4 : Acquisitions foncières sur les communes de Châteauneuf-lesMartigues, Marignane et Saint-Chamas
Action C5 : Restauration et entretien des ripisylves et des fossés
Action C6 : Elaboration du plan de gestion des marais de la tête noire
Action C7 : Animation de la démarche Natura 2000
Action C8 : Réhabilitation et aménagement paysager de l’étang du Directeur –
ancienne poudrerie royale
Action C9 : Création d’un observatoire pour l’avifaune sur le site des Palous –
Petite Camargue
Action C10 : Création d’un observatoire pour l’avifaune et ses accès dans la zone
humide de l’ancienne poudrerie royale
Action C11 : Etude d’évaluation des risques liés à l’évolution du trait de côte
Action C12 : Aménagement de la promenade de l’étang de l’Olivier
Action C13 : Restauration et aménagement du site archéologique de Tholon
TOTAL Ecosystèmes terrestres
Maître d’ouvrage
CELRL
CELRL
Montant K€
50 000
30 000
CELRL
CELRL
26 500
380 000
CELRL
CELRL
GIPREB
CELRL
6 500
20 000
180 000
60 000
CELRL
6 000
CELRL
40 000
GIPREB
Istres
Martigues
100 000
2 241 001
575 000
Mesure
IV - L’enjeu de réhabilitation de l’image de l’étang de Berre
Actions
Action D1 : Etude de l’opinion de riverains
Action D2 : Création d’un graphisme de marque du territoire étang de Berre
Action D3 : Fête de la mer de Berre
Action D4 : Film de valorisation de l’identité du territoire
Action D5 : Engagement et mise en œuvre de la démarche d’agenda 21
Action D6 : Magazine trimestriel d’information
Action D7 : Réalisation et mise à disposition d’une exposition
« voyage au centre de l’étang »
Action D8 : Conception et mise à disposition d’un Kit pédagogique
« à la découverte de mon étang »
Action D9 : Edition des Actes des rencontres scientifiques Lagun’R
Action D10 : Film « à la découverte de l’étang »
Action D11 : Publication du Contrat d’étang
TOTAL Image
— 14 —
Maître d’ouvrage
GIPREB
GIPREB
GIPREB
GIPREB
Communes - CG13
GIPREB
GIPREB
Montant K€
75 000
265 000
650 000
150 000
Régie
270 000
30 000
GIPREB
30 000
GIPREB
Le Gobi
GIPREB
50 000
54 300
45 000
Mesure
AVA N T- P R O P O S
SYNTHESE DU PROGRAMME D’ACTIONS SAISON 2
I - L’enjeu de restauration des écosystèmes lagunaires
Actions
Action A2-1 : Création d’un poste d’accompagnateur des réseaux
Action A2-2 : Réseau pluvial
Action A2-3 : Réseau pluvial
Action A2-4 : Equipement de bassin de rétention des eaux pluviales du Baou
d’un système de prétraitement
Action A2-5 : Evaluation des apports toxiques diffus des PME/PMI
sur le bassin versant direct de l’étang de Berre
Action A2-6 : Programme de réduction de l’utilisation des phytosanitaires
Action A2-7 : Etude d’opportunité de l’installation de récifs artificielsdimensionnement
Action A2-8 : Evaluation expérimentale des possibilités de restauration
des herbiers de zostères par réimplantation
Action A2-9 : Collecte des ulves sur le littoral et traitement
Action A2-10 : Cartographie de l’aléa de submersion marine pour une prise
en compte dans les plans communaux
Maître d’ouvrage
Châteauneuf-lesMartigues
Istres
Miramas
Vitrolles
Montant K€
150 000
Mesure
5E04, 5A32
5A31
5E04
5E04
5E04
CCIMP
250 000
5A31
5G01
Communes et CG 13
GIPREB
80 000
GIPREB
En cours de définition 900 000
GIPREB
5B03, 3C17
Maître d’ouvrage
GIPREB
Montant K€
23 000
Mesure
CCIMP
65 000 000
Berre l’Etang
Ligue Provence Alpes
aviron
3 000 000
II - L’enjeu sur les usages de l’étang
Actions
Action B2-1 : Mise en place d’une campagne de sensibilisation
des plaisanciers spécifique aux milieux lagunaires
Action B2-2 : Aménagement d’un salon permanent du nautisme
et des sports nautiques
Action B2-3 : Agrandissement du port de pêche et de plaisance Albert Samson
Action B2-4 : Développement d’un pôle d’intérêt régionel pour l’aviron
et le canoë-kayak de ligne
III - L’enjeu de restauration des écosystèmes terrestres
Actions
Action C2-1 : Gestion de la fréquentaion sur le site de la Petite Camargue
et organisation des cheminements
Action C2-2 : Aménagement du parc naturel aquatique de l’étang de l’Olivier
Action C2-3 : Aménagement du quartier des Vignettes afin de renforcer
sa vocation balnéaire
Action C2-4 : Aménagement du littoral-projet de rives vertes
Maître d’ouvrage
CELRL
Montant K€
Istres
Vitrolles
6 950 000
Mesure
Châteauneuf-lesMartigues
IV - L’enjeu de réhabilitation de l’image de l’étang de Berre
Actions
Action D2-1 : Elaboration du guide du Routard
Action D2-2 : Campagne d’affichage sur le renouveau de l’étang de Berre
— 15 —
Maître d’ouvrage
GIPREB
GIPREB
Montant K€
30 000
200 000
Mesure
AVA N T- P R O P O S
LE SDAGE – ORIENTATIONS FONDAMENTALES
ET PROGRAMME DE MESURES
Le littoral méditerranéen et la bande
côtière les eaux de transition
Milieux d’une grande richesse écologique et pôle
d’attraction pour l’homme, les lagunes sont aussi le
support de nombreuses activités. Ces milieux
subissent différentes pressions d’origine anthropique
qui ont générés des dégradations de leur
fonctionnement :
• Apports polluants (azote phosphore) provenant des
activités et usages riverains, et du bassin versant
d’alimentation ;
• Contamination de l’écosystème par des substances
dangereuses
(métaux
lourd,
pesticides,
hydrocarbures résidus médicamenteux) ;
• Cloisonnement des milieux et altération des
échanges biologiques et hydrauliques entre la
lagune et les milieux auxquels elle est connectée
(mer, cours d’eau, zones humides) ;
• Destruction, particulièrement préjudiciables, des
zones humides périphériques essentielles à leur bon
fonctionnement
Compte tenu de l’augmentation très forte de la
pression démographique et touristique sur le littoral
méditerranéen, la préservation et la reconquête des
milieux lagunaires constitue un enjeu capital du
SDAGE.
Points clefs pour l’atteinte des objectifs du SDAGE :
• L’intégration des enjeux spécifiques aux milieux
lagunaires dans les projets d’aménagement du
territoire représente un enjeu essentiel pour leur
préservation ainsi que celles des zones humides
connexes ;
• L’amélioration de la qualité des milieux lagunaires
ne peut réussir sans la mise en œuvre d’actions de
dépollution concomitantes au niveau du bassin
versant d’alimentation, l’inertie de réponse des
— 16 —
milieux lagunaires devant par ailleurs être intégrée
dans le dimensionnement des projets de
restauration ;
• Une veille active vis-à-vis de certaine espèces
envahissantes (Cascail, Carassin, Perche soleil,
Ecrevisse américaine…) est indispensable pour
maîtriser des phénomènes de compétition qui
pourraient remettre en cause certains objectifs ;
• L’amélioration de la connaissance sur le
fonctionnement des lagunes constitue un axe
important pour affiner les conditions de références de
ces milieux et mettre en place un suivi adapté aux
besoins des plans de gestions futurs.
Les masses d’eau
L’étang de Berre FRDT15
FRDT 15a grand étang
FRDT 15 b étang de Vaïne
FRDT 15c étang de Bolmon
La Cadière et ses affluents FRDR 126
FRDR 126a Ruisseau Cadière
FRDR 126b Ruisseau du Raumartin
Les très petits cours d’eau
FRDR 10775 la Durançole
FRDR 12129 Le vallat Neuf
FRDR12130 Le vallat du Ceinturon
FRDR 10874 le Bondon
FRDR 10891 la Marthe
Les masses d’eau souterraine
FR-DO 312 Alluvions de l’Arc
Masse d’eau et objectifs DCE
État qualificatif des masses d’eau au titre de la DCE
FRDT 15a
Statut
Hydro- Phyto- Macrophyte Benthos Poisson Chimie
logie plancton
Biotique
Grand
étang
Naturelle
de transition
Vaïne
Modifiée
de transition
2021
Bolmon
Naturelle
de transition
2021
Très bon
Bon
Moyen
Chimie Echéance
eau
bon état
2021
Médiocre
Pas bon
Sur l’étang de Berre, qui est découpé en deux masses d’eau (« Berre-Grand étang » et « Vaïne »),
l’objectif d’atteinte du bon état écologique est fixé à 2021 ; l’objectif du bon état chimique est fixé à 2015
pour Vaïne et 2021 pour le Grand-étang. Les résultats des suivis mis en œuvre de 2004 à 2009 indiquent
que ces deux masses d’eau ne sont pas en bon état au sens de la DCE. Les macrophytes affichent un
état mauvais et médiocre, du fait du faible taux de recouvrement des espèces de référence, constituées
par les herbiers de zostères, qui n’existent plus qu’à l’état de relique dans l’étang de Berre (Bernard,
2007). La macrofaune benthique, dominée par les espèces tolérantes à la matière organique, est en
état moyen. Le phytoplancton atteint un état bon à moyen, du fait d’une biomasse chlorophyllienne
importante. L’état écologique est donc mauvais pour la masse d’eau Grand étang et médiocre pour
Vaïne. L’état chimique est également mauvais, du fait de la contamination en endosulfan mesurée dans
la masse d’eau Grand étang.
De la même façon l’étang du Bolmon est classé en rouge (mauvais) au regard des exigences de la DCE.
— 17 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Les orientations fondamentales
Les mesures pour les masses d’eau
de l’étang de Berre
Orientation fondamentale 1 : Privilégier la prévention et les
interventions à la source pour plus d’efficacité
Orientation fondamentale 2 : Concrétiser la mise en œuvre
du principe de non dégradation des milieux aquatiques
Orientation fondamentale 3 : Intégrer les dimensions
sociales et économiques dans la mise en œuvre des
objectifs environnementaux
Orientation fondamentale 4 : Renforcer la gestion locale
de l’eau et assurer la cohérence entre aménagement du
territoire et gestion de l’eau
Orientation fondamentale 5 : Lutter contre les pollutions
en mettant la priorité sur les pollutions par les substances
dangereuses et la protection de la santé
Orientation fondamentale 6 : Préserver et re-développer
les fonctionnalités naturelles des bassins et milieux
aquatiques
Orientation fondamentale 7 : Atteindre l’équilibre
quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau
et en anticipant l’avenir
Orientation fondamentale 8 : Gérer les risques
d’inondations en tenant compte du fonctionnement naturel
des cours d’eau
Les problèmes identifiés
sur le bassin versant de l’étang
de Berre
• Déséquilibre quantitatif
• Dégradation morphologique
• Altération de la continuité biologique
• Substances dangereuses hors pesticides
• Eutrophisation excessive
• Pollutions domestique et industrielle hors substances
dangereuses
• Pollutions agricole : N, P, et matières organiques
— 18 —
• 3A29 Restaurer un équilibre hydrologique entre les
apports d’ ‘eau douce et d’eau salée
• 3C17 Restaurer les berges et/ou la ripisylve
• 3C11 Créer ou aménager un dispositif de
franchissement pour la montaison
• 5A31 Mettre en place des conventions de
raccordement
• 5A32 contrôler les conventions de raccordement,
régulariser les autorisations de rejets
• 5A40 actualiser les autorisations relatives aux
installations classées pour la protection de
l’environnement
• 5A50 Optimiser ou changer les processus de
fabrication pour limiter la pollution industrielle
• 5B03 Approfondir l’état des lieux sur les sources
de pollution à l’origine de l’eutrophisation
• 5E04 élaborer et mettre en œuvre un schéma
directeur des eaux pluviales
• 5G01 Acquérir des connaissances sur les pollutions
et les pressions de pollution en général (nature,
source, impact sur le milieu, qualité des milieux)
— 19 —
AVA N T- P R O P O S
GRILLE DE PORTER A CONNAISSANCE
CONTRAT D’ETANG DE BERRE/
SDAGE RM&C
Problème
à traiter
Référence
SDAGE
Code
mesure
Déséquilibre quantitatif
OF6A
3A29
Pollution domestique et
industrielle hors SD
OF5A
5E04
5G01
Pollution agricole : azote
phosphore et matière
organique
OF5B
5G01
5A31
5A32
Substances dangereuses
hors pesticides
OF5C
5A40
5A50
OF5A
5E04
Eutrophisation excessive
OF5B
Dégradation morphologique
5B03
3C17
Type
mesure
Libellé masse d’eau
Etang de Berre
Grand étang
Etang de Berre
Vaïne
N° masse d’eau
FRDT15a
FRDT15b
Statut
ME naturelle
de transition
Etat actuel écologique
médiocre
ME fortement
modifiée de
transition
médiocre
objectif d’état écologique
Bon état
Bon potentiel
Echéance d’atteinte de l’objectif écologique
2021
2021
Etat actuel chimique
Pas bon
Bon
Echéance d’atteinte de l’objectif chimique
2021
2015
Echéance d’atteinte du Bon Etat
2021
2021
Cause de dérogation
Conditions
naturelles,
substances
prioritaires,
benthos
Conditions
naturelles,
benthos
N° actions
du contrat
Restaurer un équilibre entre les apports
d’eau douce et d’eau salée
Elaborer et mettre en œuvre les schémas
directeurs des eaux pluviales
Acquérir des connaissances sur les pollutions
et les pressions en général
Acquérir des connaissances sur les pollutions
et les pressions en général
Mettre en place des conventions
de raccordement
Contrôler les conventions de raccordement
et régulariser les autorisations de rejets
Actualiser les autorisations relatives aux
installations classes pour la protection de
l’environnement
Optimiser ou changer les processus de
fabrication pour limiter la pollution, traiter ou
améliorer le traitement de la pollution résiduelle
Elaborer et mettre en œuvre les schémas
directeurs des eaux pluviales
Approfondir l’état des lieux sur les sources
de pollution à l’origine e l’eutrophisation
Restaurer les berges et/ou la ripisylve
OF 6A
Altération de la continuité
biologique
3C11
Créer ou aménager un dispositif de
franchissement pour la montaison
— 20 —
AVA N T- P R O P O S
Etang de Berre
Bolmon
Etang de Berre
Durançole
Etang de Berre
Vallat neuf
Etang de Berre
Vt Ceinturon
Alluvions
de l’Arc de Berre
FRDT15c
FRDR10775
FRDR12129
FRDR12130
FR_DO_312
ME naturelle
de transition
ME naturelle
TPCE
ME naturelle
TPCE
ME naturelle
TPCE
ME naturelle
Eaux souterraines
Pas bon
Moyen
Moyen
Moyen
?
Moyen - Pas bon moyen - bon
Bon état
Bon état
Bon état
Bon état
Bon état
BE, BP, BE, BE
2021
2027
2021
2027
2015
2015,2015,2021,2015
Bon
?
?
?
?
? - Bon - ? - Bon
2021
2015
2015
2015
2021
2015,2021,2015,2015
2021
2027
2021
2027
2021
2015,2021,2021,2015
Conditions naturelles,
substances prioritaires,
benthos, substances
dangereuses, hydrologie,
eutrophisation
Nutriments et ou
pesticides, manque
de données
Nutriments et ou
pesticides, matières
oxydable, manque
de données
Nutriments et ou
pesticides, matières
oxydable, manque
de données
Pesticides, nitrates, Manque de
hydrocarbures
connaissances,
substances
prioritaires
Pertinence des actions pour l’atteinte des objectifs fixés et le respect des échéances
— 21 —
Etang de Berre
Cadière et affluents
FRDR126a
FRDR126b
FRDR10874
FRDR10891
MEN, MEFM, ME,
ME – cours d’eau
Actions
suffisantes
et bien
localisées
AVA N T- P R O P O S
LIENS AVEC LES DEMARCHES DE BASSIN VERSANT
Sage et contrat de rivière de l’Arc provençal
Etat d’avancement : contrat signé en cours d’exécution
Date de signature : 3 novembre 2011
Objectifs concernant la qualité des eaux : Lutter contre les pollutions
Principales actions :
• Construction et/ou extension des stations d’épurations de :
• Peynier, Châteauneuf le rouge ; Aix ouest ; Zi de Rousset ; La Fare-les-OIliviers (total supérieur à 50 000 EH
nouvellement conforme).
• Assainissement pluvial sur la zone de Plan de Campagne
• Assainissement pluvial de la plaine des Baïsses
Contrat de rivière de la Touloubre
Etat d’avancement : en cours d’élaboration
Date de signature :
Objectifs concernant la qualité des eaux : améliorer et préserver la qualité de l’eau et de s milieux aquatiques
Principales actions :
• Mise en place des schéma directeurs d’assainissement des eaux usées sur toutes les communes,
• Reconstitution de la ripisylve
• Création de bassin de rétention et de dépollution
• Mise en place du suivi du milieu aquatique.
Contrat de rivière / étang Cadière Bolmon
Etat d’avancement : signé - achevé
Date de signature : novembre 2003
Objectifs concernant la qualité des eaux : amélioration de la qualité de l’eau
Principales actions :
• Rénovation du système d’assainissement des eaux usées de Vitrolles / Les Pennes Mirabeau (ouvrage et
réseaux),
• Requalification de la zone industrielle des Estroublans
• Mise en conformité du réseau pluvial de la zone commerciale de Carrefour
• Réduction des risques de pollution accidentelle
Contrat de rivière de la Durance et Plan Durance
Etat d’avancement : en cours d’éxecution
Date de signature : novembre 2008
Objectifs concernant la qualité des eaux : améliorer la qualité des eaux
Principales actions :
• Etude de la contamination des eaux souterraines de la Durance par les pesticides,
• Actualisation et mise en œuvre du plan interdépartemental de lutte contre les pollutions accidentelles de la Durance
• Réhabilitation ou construction de système d’épuration 14 communes concernées,
• Lutte contre l’érosion des marnes noires.
Programme
d’actions saison 1
— 23 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Volet A
I.Ecosystèmes
aquatiques
A-1
Réparation de la conduite d’eaux usées entre Saint-Chamas et Miramas
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Anse de Saint-Chamas
Etang de Berre
Indicateur
Commune(s) concernée(s)
Saint-Chamas et Miramas
Mesure
Maître(s) d'ouvrage
San Ouest Provence
Programmation
Priorité
Coût €HT
2012 -2013
1
955 750
Suivi des conventions de raccordements
Généralités
Les eaux usées des communes de Miramas et Saint-Chamas sont traitées par le même ouvrage sur la
commune de Saint-Chamas. Les eaux usées transitent de Miramas à Saint-Chamas par l’intermédiaire d’une
canalisation traversant notamment le site de l’ancienne poudrerie en bordure d’étang. Cette canalisation
très ancienne présente des défauts d’étanchéité induisant des apports aux milieux aquatiques. Le secteur de
l’étang concerné par ces apports (anse de Saint-Chamas) est particulièrement confiné, ainsi les apports
d’eaux usées ont des conséquences directes sur la qualité du milieu vis-à-vis de l’eutrophisation et de la
qualité bactériologique pour les usages de pêche et de nautisme.
La disposition actuelle des ouvrages interdit tout dysfonctionnement sur la canalisation d’acheminement
des eaux usées de Miramas vers la station d’épuration de Miramas / Saint Chamas. En effet en cas de
dysfonctionnement nécessitant une intervention sur la conduite ou un des ouvrages de refoulement un rejet
des eaux usées vers l’étang s’impose.
Descriptif de l’action
Il s’agit de constituer un nouveau collecteur de refoulement en PEHD entre le poste de refoulement et la
station d’épuration. Les travaux prévus sur la canalisation s’accompagnent de travaux d’amélioration du
fonctionnement du réseau permettant l’installation de vannes et canalisation de secours permettant de by
passer les ouvrages lors des interventions de réparation ou d’entretien sans rejet à l’étang. La réhabilitation
du poste de refoulement du Delà, le tubage par canalisation PEHD à l’intérieur de la conduite 800 béton
actuelle (traversant La Poudrerie), la construction d’un nouveau poste de refoulement, le raccordement des
eaux usées de Miramas et Saint-Chamas sur le nouveau poste se feront en Saison 2.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Réduction des apports eutrophisants et de contaminants,
— 24 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Remplacement des 3 vannes au refoulement des pompes du poste du “port” afin de sécuriser son
fonctionnement pendant la période transitoire (12 à 18 mois nécessaires jusqu’à la réalisation du nouveau
poste du “boulodrome”).
Opération 2 : Investissement
Dérivation des effluents par pompage afin d’intervenir sur la canalisation (dérivation de la totalité du tronçon
en une seule fois : 1,5 km, avec 2 conduites en acier DN250 en parallèle, et installation de pompes provisoires
immergées dans la bâche du poste de refoulement du “Port”).
Opération 3 : Investissement
Solution par tubage afin de constituer un nouveau collecteur de refoulement en PEHD entre le poste de
refoulement et la station d’épuration.
Plan de financement
Action A 1
MO
Ouest Provence
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
Opération 1
€
%
50 %
30 %
-
20 %
103 650
Opération 2
€
%
€
%
50 %
30 %
-
20 %
445 900
70 %
30 %
-
-
406 200
Opération 3
Total €
955 750
Phasage prévisionnel
2012
2013
Etude préalable
Travaux de chemisage
Carte
— 25 —
2014
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-2
Création d’un poste d’accompagnateur des réseaux
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Marignane
Commune(s) concernée(s)
Etang de Berre, Etang de Bolmon,
Rivière Cadière, Canal de Navigation
de Marseille au Rhône
Marignane
Indicateur
5 E04
5A32
5A31
Mesure
Programmation
Priorité
Coût €HT
2012 -2017
1
300 000
Suivi des conventions de raccordements
Généralités
Contexte/Problématique
Le schéma directeur d’assainissement des eaux pluviales a mis en évidence les dysfonctionnements du
traitement des eaux induits par le mauvais fonctionnement des réseaux pluviaux et d’assainissements ainsi
que par des connexions inadaptées. Le fonctionnement des réseaux d’assainissement des eaux usées et
pluviales est soumis aux évolutions permanentes de l’occupation des sols sur la commune. Ainsi la nature
des rejets dans le réseau d’assainissement évolue avec des zones d’activités commerciales et industrielles
en pleine mutation et des secteurs nouvellement dédiés à l’habitat. La gestion des eaux usées et pluviales
doit coller au plus près à ces évolutions du territoire communal. Pour cela un suivi continu du fonctionnement
des réseaux et des différents branchements doit être mis en place, qui devra par la suite donner lieu à des
travaux et conventions de raccordement.
Descriptif de l’action
Recrutement d’un technicien spécifiquement dédié à la surveillance des réseaux et au suivi des conventions
de raccordement.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
La création d’un poste d’accompagnateur des réseaux en charge du suivi et de la surveillance du
fonctionnement des réseaux et de la bonne application des conventions de raccordement a pour objectif
principal de réduire les apports polluants non traités et véhiculés par les eaux pluviales mais également
d’optimiser le fonctionnement des ouvrages de traitement des eaux usées par le respect des conventions de
raccordement aux réseaux d’eaux usées.
Type de dépense : Fonctionnement
Plan de financement
MO
Marignane
Opération 1
€
%
50 %
AE RM&C
CR PACA
CG 13
-
-
forfait 56 000 à 50%
= 28 000 €
+ 1ère année : 12 000 €
Total €
Autre Etat
Fédér
TOTAL
100 %
300 000
— 26 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
2016
Financement du poste d’accompagnateur
Carte
Localisation des principaux points de déversement sur la commune de Marignane
— 27 —
2017
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-3
Suivi des substances dangereuses au débouché des stations d’épuration
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Mesure
5A40
Maître(s) d'ouvrage
Intercommunalités
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre, Etang de Bolmon,
Rivière Cadière, Canal de Navigation
de Marseille au Rhône
Vitrolles-Miramas/Saint-ChamasMartigues/Saint-Mitre- Berre/RognacMarignane-Châteauneuf-les-Martigues
2012 -2015
1
126 000
Indicateur
Suivi des conventions de raccordements
Généralités
Contexte/Problématique
La Directive Cadre sur l’eau donne une impulsion forte pour la réduction des émissions de substances
dangereuses rejetées en faibles voire très faibles quantités. Elle prévoit dans son article 16 la réduction
progressive des rejets de substances dites prioritaires et l’arrêt ou la suppression progressive sur au plus 20
ans des rejets de substances dites dangereuses prioritaires. Bien que souvent émises en faible quantité, ces
substances sont considérées comme dangereuse compte tenu de leur caractère toxique, persistant et
bioaccumulable.
Les sources de rejets de substances dangereuses sont ponctuelles ou diffuses et concernent tous les
utilisateurs de l’eau. Leur connaissance actuelle est insuffisante car, outre les installations produisant ou
utilisant ces substances qui sont connues et suivies à ce titre, d’autres installations ou activités sont
susceptibles de rejeter de telles substances dans le milieu aquatique à l’état de traces. Le programme de
réduction doit donc être précédé d’un programme de recherche.
L’action de recherche s’étend aux rejets des stations d’épurations urbaines afin de mieux connaître les
pressions anthropiques, en particulier en identifiant les substances pertinentes émises par secteur d’activité,
et pour ensuite poser les bases de programme de réduction et de surveillance des rejets.
Descriptif de l’action
Réalisation annuelle des campagnes de suivi des micropolluants et d’une mesure de l’ensemble des
micropolluants de la liste une fois tous les trois ans.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Surveiller en continu les micropolluants en sortie de station et ainsi mieux appréhender leur impact sur le
milieu naturel
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Mise en place du suivi des matières dangereuses
Opération 2 : fonctionnement
Campagnes de surveillance régulière de 2012 à 2015
— 28 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
MO
Action A 3
Campagne
initiale
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér
TOTAL
€
%
50 %
50 %
-
-
-
52 800
Campagnes de
surveillance €
régulière de %
2012 à 2015
100 %
-
-
-
-
73 200
Total €
126 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
2016
Suivi des matières dangereuses
Campagne initiale
Campagne régulière
Campagne régulière
— 29 —
Campagne régulière
Campagne régulière
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Suivi des substances dangereuses sur l’exutoire
des rejets de LyondellBasell
A-4
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Etang de Berre
Commune(s) concernée(s)
Berre l’étang
Mesure
5A32
Maître(s) d'ouvrage
LyondellBasell
Programmation
Priorité
Coût €HT
2012 -2015
1
21 000
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
La Directive cadre sur l’eau réserve une place particulière aux substances présentes en faible quantité dans
les eaux, mais néanmoins dangereuse. Elle prévoit la réduction progressive des rejets de certaines de ces
substances et même l’élimination des plus dangereuses d’ici 2021. A ce titre, une vaste campagne de
recherche de ces substances émises par les installations classées a été réalisée, qui sera étendue aux stations
d’épuration communales.
Une action de recherche et de réduction des rejets de substances dangereuses dans l’eau par les installations
classées a été lancée dans chaque région en 2002, dans le cadre de l’opération nationale découlant de la
circulaire du 4 février 2002 du ministère chargé de l’Environnement. Suite à l’analyse des données récoltées
lors de cette opération, la direction générale de prévention des risques au sein du MEEDDAT a décidé
d’engager une nouvelle action de recherche et, le cas échéant, de réduction ciblée sur une liste de substances
déclinée par secteur d’activité auprès des installations classées soumises à autorisation sur l’ensemble du
territoire.
Par la circulaire du 5 janvier 2009, tous les établissements soumis à autorisation préfectorale et ayant des
rejets aqueux doivent réaliser le suivi des substances dangereuses identifiées, lors de la première phase de
l’action, comme susceptibles d’être émises par le secteur d’activité considéré. Parallèlement à ce suivi, des
actions de réduction voire de suppression pour certaines de ces substances devront être engagées sur la
base d’études technico-économiques. C’est une des actions reprise dans le SDAGE du bassin Rhône
Méditerranée, qui permettra d’atteindre le bon état des masses d’eau (rivière, lac, canal,…) en 2015, voire au
delà si la situation le justifie. LyondellBasell s’engage à mettre en place ce suivi sur l’ensemble des rejets qui
le concerne.
Descriptif de l’action
Il s’agit de mettre en place le suivi des substances dangereuses sur les rejets d’eaux des installations de
LyondellBasell. Ce suivi portera sur les 33 substances prioritaires définies par l’annexe 1 de la circulaire du 4 février
2002.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Meilleur connaissance des substances rejetées par l’activité pétrochimique et mise en place des programmes
de réduction.
Type de dépense : Investissement
— 30 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
MO
Lyondell
Action A 4
€
%
AE RM&C
CR PACA
CG 13
10 000
-
-
Autre Etat
Fédér/EDF
TOTAL
21 000
Total €
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
2016
Suivi des matières dangereuses
Campagne initiale
Campagne régulière
Campagne régulière
— 31 —
Campagne régulière
Campagne régulière
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-5
Amélioration du fonctionnement de la station d’épuration de Marignane
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Canal du Rove, Etang de Bolmon,
Commune(s) concernée(s)
Marignane
Indicateur
Mesure
Maître(s) d'ouvrage
Marseille Provence Métropole
Programmation
Priorité
Coût €HT
2012-2015
1
1 000 000
Indicateurs du suivi des milieux
Généralités
Contexte/Problématique
La station d’épuration existante date de 1991, c’est la première à avoir répondu aux normes de la directive
ERU pour le traitement de l’azote et du phosphore sur l’étang de Berre. L’ouvrage d’épuration initialement
prévu pour une capacité de 90 000Eh atteint aujourd’hui des limites en terme de charge hydraulique. Les
débordements avec rejets d’eaux brutes dans le milieu sont fréquents lors d’épisodes pluvieux. Ces apports
se produisent dans un milieu confiné supports d’activités de loisirs et de pêche. Pourtant le suivi du
fonctionnement de la station révèle une bonne réponse au traitement de la charge organique. De nombreux
travaux sont en cours sur les réseaux d’assainissement (en charge de la CU MPM) et sur les réseaux pluviaux
(en charge de la commune) afin de limiter les intrusions d’eau pluviale dans le réseau d’assainissement.
Le projet de réouverture expérimentale à la circulation d’eau marine dans le canal assurera un meilleur
renouvellement des eaux pour l’ensemble des milieux aquatiques cependant les actions de réduction des flux
polluants et eutrophisants conservent un caractère prioritaire pour la gestion et la restauration des milieux
aquatiques concernés.
Descriptif de l’action
Il s’agit de poursuivre les études préalables aux travaux permettant de réduire la charge hydraulique de
l’ouvrage et de mettre en œuvre le suivi des matières dangereuses au titre de la Directive Cadre sur l’eau. Les
travaux envisagés portent notamment sur la construction d’un bassin d’orage et la sécurisation de l’ouvrage
de pré-traitement. Cette action accompagne les actions A2 et A11 dont l’objectif est de limiter les apports
d’eau pluviale au réseau d’assainissement des eaux usées.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Réduction des flux de matières nutritives et de contaminants aux milieux aquatiques.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Amélioration du fonctionnement de l’ouvrage d’épuration par réduction de la charge hydraulique.
— 32 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action A 5
MO
CU MPM
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér
TOTAL
Etude
€
%
30 %
50 %
-
20 %
-
200 000
Travaux
€
%
40 %
30 %
-
30 %
-
800 000
Total €
1 000 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
Etudes
2015
Travaux
— 33 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-6
Aménagement de bassins de rétention et de traitement
des eaux pluviales sur les ouvrages routiers
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Etang de Berre
Commune(s) concernée(s)
Toutes communes
Mesure
5E04
Maître(s) d'ouvrage
Conseil Général 13
Programmation
Priorité
Coût €HT
2012-2017
1
11 000 000
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
Les rives sud et est de l’étang sont bordées par un réseau de voie de communication dense. Autoroutes,
routes départementales, voies de chemin de fer...
Ces voies de communication sont équipées de nombreux ouvrages induisant des surfaces imperméabilisées
conséquentes pour lesquelles le lessivage en temps de pluie génère le transfert de nombreux polluant vers
les milieux aquatiques récepteurs.
La règlementation en matière d’urbanisme et d’environnement impose de mettre place des mesures
permettant d’une part d’assurer une régulation des eaux de ruissellement (bassins de rétention) et d’autre
part des mesures permettant d’éviter les pollutions accidentelles des sols (bassin de dépollution).
De plus, le schéma directeur routier, approuvé par le Conseil Général des bouches du Rhône en 2011, propose
de valoriser le patrimoine routier et de préserver son environnement en améliorant la connaissance des
réseaux d’assainissement et des dispositifs de préservation de la ressource en eau dans le cadre des
aménagements routiers.
Descriptif de l’action
Il s’agit d’équiper des giratoires et carrefours de bassin de rétention et de traitement des eaux pluviales.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Réduction des apports polluants aux milieux aquatiques par lessivage de zones imperméabilisées.
Réduction des risques de pollution accidentelle.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Giratoire de Rebuty RD 20 / RD 368. Equipement d’un bassin de dépollution d’une capacité de stockage de
60m3 .
Opération 2 : Investissement
Aménagement du carrefour RD368 / RD 568 en giratoire. De part son positionnement, ce carrefour représente
un point de convergence des eaux de ruissellement. La capacité du bassin de rétention sera déterminée en
fonction des volumes à recevoir et de la nature des sols (perméabilité).
Opération 3 : Investissement
Aménagement du carrefour de sortie de la Zone des Florides sur la RD368 à Marignane. Cet aménagement
de giratoire se situe sur le domaine départemental mais sera réalisé dans le cadre de la ZAC sous maîtrise
d’ouvrage MPM.
— 34 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Opération 4 : Investissement
Aménagement de l’échangeur A55 / RD9 et prise en compte globale de l’évacuation des eaux pluviales
dans l’étude afin de déterminer les solutions techniques à mettre en place (bassin de rétention, bassin de
dépollution…). A ce jour, les eaux de lessivage des ces zones routières ruissellent vers l’étang de Bolmon
par un réseau de fossés sans traitement préalable.
Opération 5 : Investissement
Dans le cadre de l’élaboration du schéma directeur d’assainissement des eaux pluviales de la ville de
Rognac, le Département à proposé la mise à disposition des espaces disponibles de l’échangeur dit du «
trèfle » sur la RD 113 au niveau de la commune de Rognac pour l’aménagement de zone de rétention et de
traitement des eaux pluviales.
Plan de financement
Action A 6
MO
CG 13
AE RM&C
CR PACA
MPM
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
Opération 1
€
%
1 000 000
100%
-
-
-
-
1 000 000
Opération 2
€
%
1 000 000
100%
-
-
-
-
1 000 000
Opération 3
€
%
-
-
1 000 000
100 %
-
1 000 000
Opération 4
€
%
4 000 000
50%
-
-
4 000 000
50%
-
8 000 000
Opération 5
€
%
régie
-
-
-
-
-
Total €
6 000 000
5 000 000
11 000 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
Opération 1
Opération 2
Opération 3
Opération 4
— 35 —
2016
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-7
Ouvrages de traitement des eaux pluviales
de la zone aéroportuaire
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Etang de Vaïne et
étang de Bolmon
Indicateur
Commune(s) concernée(s)
Marignane - Vitrolles
Mesure
5E04
Maître(s) d'ouvrage
Chambre de Commerce et d’Industrie
Marseille Provence
Programmation
Priorité
Coût €HT
2012- 2015
1
3 700 000
Suivi de la qualité des eaux à l’exutoire
Généralités
Contexte/Problématique
La zone aéroportuaire de l'aéroport se situe sur le territoire de deux communes : Marignane et Vitrolles
Pour le traitement des eaux pluviales, l'aéroport dispose actuellement de 3 ouvrages de traitement qui ne
conduisent qu'à une dépollution partielle avant rejet dans les étangs de Berre et de Bolmon.
Pour moderniser et compléter les ouvrages existants, l’aéroport a décidé d’engager un programme très
important d’investissement sur 10 ans pour un montant total de plus de 6 M €. La première tranche va débuter
en 2011.
Descriptif de l’action
Mise en place sur les réseaux d'eaux pluviales existants de stations de traitement (décanteur /séparateur
d'hydrocarbures). L’opération 1 (2012) va viser les zones les plus sensibles : zone de stationnement des parcs
autos et zone de stationnement des avions.
L’opération 2 (2013/2015) les voies de circulation principales des avions ainsi que les zones de stationnement
des avions de la zone sud.
Au cours des deux phases il est prévu d'installer 16 stations de traitement (7 au cours de la première phase
et 9 au cours de la seconde).
La capacité moyenne de ces stations de traitement est de 350l/unitaire (de 150l à 500l) en fonction des
besoins et de la situation géographique des ouvrages.
La phase 3 programmée au delà de 2015 sera inscrite en saison 2.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Les principaux polluants à traiter sur une infrastructure aéroportuaire sont les matières en suspension, les
hydrocarbures et les pollutions exceptionnelles.
Sur chaque ouvrage de traitement sera prévu un point de prélèvement d'échantillon de manière à réaliser des
mesures représentatives.
Les ouvrages de traitement devront assurer une élimination de 90 % des Matières en suspension) et des
hydrocarbures totaux sans dépasser 5mg/l en concentration pour les hydrocarbures totaux.
Les flux de pollutions apportées aux étangs seront donc très limités.
— 36 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action A 7
MO
CCIMP
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér
TOTAL
Opération 1
€
%
70 %
30 %
-
-
-
1 750 000
Opération 2
€
%
70 %
30 %
-
-
-
1 950 000
Total €
3 700 000
Phasage prévisionnel
2012
Opération 1
1 750 k€
2013
2014
2015
550 k€
Opération 2
830 k€
570 k€
Carte
— 37 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Schéma d’assainissement pluvial de la ville
de Saint-Chamas
A-8
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Etang de Berre
Commune(s) concernée(s)
Saint-Chamas
Indicateur
Mesure
5E04
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Saint-Chamas
Programmation
Priorité
Coût €HT
2012
1
50 000
Indicateurs du suivi des milieux
Généralités
Contexte/Problématique
Le territoire de la commune de Saint-Chamas présente une configuration particulière avec une grande
proximité du massif de Pont de Rhaud à l’Est et au Nord et l’étang de Berre à l’Ouest et au Sud. Le territoire
est traversé par de nombreux canaux agricoles assurant un rôle d’irrigation gravitaire. La commune est
également traversée par la rivière Touloubre dont l’étang de Berre est l’embouchure. La commune est soumise
à un risque d’inondation conséquent et les dégradations de la qualité sanitaire des eaux dans l’anse de SaintChamas sont fréquentes par temps de pluie.
Dans le cadre de l’établissement de son Plan local d’urbanisme, la commune souhaite réaliser son schéma
directeur d’assainissement des eaux pluviales avec zonage pluvial du territoire communal au sens de l’article
L2224-10 du code général des collectivités territoriales.
Descriptif de l’action
Il s’agit de réaliser le schéma directeur d’assainissement des eaux pluviales ainsi qu’une cartographie des
zones inondables. Le schéma directeur d’assainissement des eaux pluviales est un document opérationnel
dont les objectifs sont de :
- dresser l’état des lieux de l’existant
- préciser les orientations à suivre en matière d’assainissement pluvial aussi bien sur le plan quantitatif que
qualitatif
- détailler les travaux et actions à réaliser dans un programme hiérarchisé
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Le zonage pluvial, quant à lui, devra définir au niveau de chaque unité géographique identifiée, les solutions
techniques les mieux adaptées à la gestion des eaux pluviales :
- quantitativement : limitation de l’imperméabilisation des sols ou mise en place de systèmes de rétention
des eaux pluviales permettant de limiter le ruissellement
- qualitativement : mesures à prendre pour limiter les rejets polluants au milieu récepteur (traitement à la
source ou traitement avant rejet au milieu).
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Schéma directeur d’assainissement des eaux pluviales
— 38 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action A 8
€
%
MO
St Chamas
AE RM&C
CR PACA
CG 13
30 %
50 %
-
20 %
Total €
Autre Etat
Fédér
TOTAL
100 %
50 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
Travaux
— 39 —
2014
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-9
Amélioration du fonctionnement de la station d’épuration de Martigues
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Canal de Caronte – grand étang
Commune(s) concernée(s)
Martigues
Indicateur
Mesure
Maître(s) d'ouvrage
Communauté d’Agglomération
du Pays de Martigues
Programmation
Priorité
Coût €HT
2012
1
3 000 000
Indicateurs du suivi des milieux
Généralités
Contexte/Problématique
La station d’épuration intercommunale de Martigues reçoit les eaux usées des communes de Port-de-Bouc,
Martigues et Saint-Mitre-les-Remparts, soit 95 000 équivalents habitants. Le point de rejet de cette station
n’est pas situé dans le périmètre de la zone sensible étang de Berre cependant une partie des flux polluants
atteignent le territoire du contrat d’étang via le canal de Caronte. Cet ouvrage, parmi les plus importants du
territoire doit aujourd’hui faire l’objet d’améliorations techniques afin d’assurer l’efficacité de son
fonctionnement.
Descriptif de l’action
Reprise de l’ouvrage de prétraitement, reprise des ouvrages de répartition et de recirculation des boues,
mise aux normes de l’installation électrique et mise en place d’un automate, remplacement de l’unité de
traitement des graisses, nouvel ouvrage de dégrillage, installation d’équipements de surveillance et de suivi
pour optimiser le pilotage des installations de traitement, construction d’un dégazeur et d’un répartiteur de
façon à résorber les déséquilibres hydrauliques.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Réduction des flux polluants vers les milieux aquatiques.
Type de dépense : Investissement
— 40 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action A 9
€
%
MO
CAPM
AE RM&C
CR PACA
40 %
30 %
-
Total €
505 080
CG 13
Autre Etat
Fédér
30 %
(plafond 1 425 000)
427 500
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
Carte
Localisation de la station d’épuration de Martigues Port-de-Bouc – Saint-Mitre les Remparts
— 41 —
TOTAL
100 %
3 000 000
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Réalisation de deux bassins de rétention des eaux pluviales
sur la commune de Châteauneuf-les-Martigues
A-10
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Canal du Rove, étang de Bolmon
et étang de Berre
Mesure
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Châteauneuf-les-Martigues
Programmation
Priorité
Coût €HT
2013
2
340 000
Châteauneuf-les-Martigues
Indicateur
5E04
Indicateurs du suivi des milieux
Généralités
Contexte/Problématique
Le schéma directeur d’assainissement des eaux pluviales a mis en évidence des apports par ruissellement
urbains conséquents et de nature à constituer une pollution des zones naturelles et du milieu récepteur. Il
s’agit de différer l’arrivée des eaux dans les milieux naturels afin de limiter les risques d’inondation et d’en
assurer un premier traitement par la création de bassin de rétention des eaux pluviales et leur équipement
lorsque cela est nécessaire par des systèmes de traitement.
Descriptif de l’action
Mise en œuvre du schéma de gestion des eaux pluviales par la création de deux bassins de rétention des eaux
pluviales. Ces bassins seront équipés des systèmes de pré-traitement nécessaire pour l’élimination des huiles
et graisses…
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Améliorer la qualité des eaux de ruissellement pluvial. Elaborer et mettre en œuvre un schéma directeur de
gestion des eaux pluviales.
Type de dépense : Investissement
Plan de financement
Action A 10
€
%
MO
Châteauneuf
AE RM&C
CR PACA
CG 13
50 %
30 %
-
20 %
Total €
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
100 %
340 000
— 42 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Phasage prévisionnel
2011
2012
2013
Carte
Emplacement des deux bassins de rétention des eaux pluviales
— 43 —
2014
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Résolution d’anomalies de fonctionnement
du réseau pluvial - Marignane
A-11
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Etang de Berre, Etang de Bolmon,
Rivière Cadière, Canal de
Navigation de Marseille au Rhône
Commune(s) concernée(s)
Marignane
Indicateur
Mesure
5E04
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Marignane
Programmation
Priorité
Coût €HT
2012
1
150 000
Qualité des eaux à l’exutoire
Généralités
Contexte/Problématique
Le réseau pluvial de la commune de Marignane se compose de canalisations, de fossés plus ou moins naturels
et végétalisés et possède la particularité d’une organisation complexe basée sur quatre milieux récepteurs,
étangs de Berre et de Bolmon, rivière Cadière et canal de navigation de Marseille au Rhône. Ce réseau est
aujourd’hui marqué par de nombreuses anomalies à l’origine de perturbations du fonctionnement des
ouvrages de traitement ou de pollutions accidentelles des milieux aquatiques et mises en lumière par les
schémas directeurs d’assainissement et des eaux pluviales.
Descriptif de l’action
Sur les propositions du schéma directeur d’assainissement, il s’agit de réaliser les travaux nécessaires à la
bonne séparation des réseaux pluviaux et d’assainissement notamment par la déconnexion de certains rejets
pluviaux.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Les diagnostics de fonctionnement des réseaux d’assainissement des eaux usées et pluviales ont mis en
évidence la nécessité d’une résolution d’anomalies liées à des branchements pluviaux sur le réseau
d’assainissement.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Travaux de reprise des réseaux,
— 44 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action A 11
Opération 1
€
%
MO
Marignane
AE RM&C
CR PACA
CG 13
50 %
30 %
-
20 %
Total €
Autre Etat
Fédér
TOTAL
100 %
150 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
Travaux de reprise
des réseaux
Carte
Localisation des principaux écoulements sur la commune de Marignane
— 45 —
2014
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-12
Schéma Directeur d’Assainissement des eaux pluviales
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Cadière, Etang de Berre,
Salins du Lion
Commune(s) concernée(s)
Vitrolles
Mesure
5E04
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Vitrolles
Programmation
Priorité
Coût €HT
2012-2013
1
292 575
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
La commune compte, à ce jour, de l’ordre de 348 000 m3 de rétention répartis sur 18 sites et prés de 200 km de
réseaux enterrés ou aériens. Ce réseau et ces aménagements construits au fur et à mesure du développement
urbain de Vitrolles n’ont jamais été étudiés dans leur ensemble malgré l’imbrication des réseaux d’une entité
hydrologique à une autre et des interactions avec les réseaux autoroutiers et routiers départementaux qui
traversent la commune.
Ces réseaux ou les bassins de rétention se rejettent :
_ Dans la Cadière : la commune occupe la partie amont du bassin versant de la Cadière.
Deux rejets majeurs sont recensés :
_ Un rejet en amont de la voie ferrée qui draine une superficie de l’ordre de 490 ha
_ Un rejet en aval de la voie ferrée, ruisseau de Bagnols, qui draine une superficie de l’ordre de 405 ha.
_ Dans l’étang de Berre qui constitue également un milieu récepteur du ruissellement urbain et / ou naturel :
_ 1 rejet d’un vallon : le vallon du Baou,
_ 2 rejets de réseaux des eaux pluviales au nord du rejet du Baou.
_ Dans les Salins du Lion collectent également trois rejets de réseaux d’assainissement des eaux pluviales.
La commune participe, avec l’aide de l’Agence de l’Eau et en collaboration avec la Police de l’Eau, à la mise en
place d’un programme cohérent de diagnostic et d’actions visant à réduire les pollutions toxiques (déchets et
effluents) vers le milieu récepteur (Cadière, Etang de Berre) afin de répondre aux objectifs du SDAGE 2010-2015.
La mise en œuvre de cet engagement passe notamment par la réalisation d’une action essentielle : l’élaboration
du diagnostic et du schéma des eaux pluviales sur le plan qualitatif.
Descriptif de l’action
L’objet de l’étude est de mettre en place un Schéma Directeur et Zonage d’Assainissement des Eaux Pluviales
sur la commune de Vitrolles. Cette étude se décompose en 4 phases :
Phase 1 : Etat des lieux,
recueil de données,
analyse hydraulique de la zone d’étude,
problématique pollution et traitement des eaux pluviales,
reconnaissance du réseau de collecte des eaux pluviales
Phase 2 : Diagnostic hydraulique de la situation actuelle et future
Hydrologie
Modélisation hydraulique
Perspectives d’aménagements
— 46 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Phase 3 : Propositions d’aménagements
Type d’aménagements à envisager,
Elaboration et simulation des scénarios d’aménagements
Bilan des aménagements
Phase 4 : Elaboration du Schéma Directeur d’Assainissement et zonage pluvial
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
L’étude de Schéma Directeur Pluvial a pour objectifs de :
- Réaliser un recensement, un nivellement et une cartographie des réseaux de collecte des eaux pluviales,
- Diagnostiquer le fonctionnement des réseaux, l’origine des débordements ou des dysfonctionnements
constatés,
- Prévoir et maîtriser l’impact du ruissellement urbain afin d’assurer la continuité de l’urbanisation, sans risque
pour les personnes et les biens,
- Evaluer la faisabilité et proposer un programme chiffré de travaux par bassin versant afin d’améliorer l’existant
et de contrôler l’urbanisation future,
- Proposer un zonage pluvial sur l’ensemble du territoire de la commune.
- Cette étude intégrera la réalisation d’un programme pluriannuel d’investissement pluvial établi en cohérence
avec les projets d’urbanisme, et développera les orientations à prendre pour les projets futurs.
Cette étude du Schéma Directeur des Eaux Pluviales s’inscrit dans le cadre de l’élaboration du futur PLU de la
commune. Elle aboutira à l’établissement du zonage pluvial au titre de l’article L2224-10 du code général des
collectivités territoriales.
Plan de financement
Action A 12
(pour mémoire)
€
%
MO
Vitrolles
AE RM&C
CR PACA
CG 13
30%
50 %
-
20 %
100 %
58 515
292 575
Total €
Phasage prévisionnel
2012
2013
Phase 1, 2 et 3
Phase 4
— 47 —
2014
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-13
Diagnostic et mise en conformité des raccordements et collecteurs
d’assainissement sur le secteur du bord de l’étang de Berre
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Etang de Berre
Commune(s) concernée(s)
Vitrolles
Mesure
5E04
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Vitrolles
Programmation
Priorité
Coût €HT
2012-2013
1
540 000
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
Lors des fortes pluies il arrive que des rejets d’eaux usées mélangées aux eaux pluviales soient déversés à
l’Etang.
La station de relevage des Vignettes qui relève les eaux usées du bord de l’étang pour les renvoyer vers la station
d’épuration arrive à l’occasion de ces fortes pluies en limite de sa capacité de relevage, ce qui donne lieu à une
surverse dans l’étang via l’exutoire en mer situé à 60m au large de la plage des Vignettes.
L’augmentation des quantités d’eaux arrivant à la station de relevage par temps de pluie peut être liée à plusieurs
facteurs :
• des défauts d’étanchéité des réseaux qui facilitent les entrées d’eaux claires parasites par temps de pluie mais
également par temps sec,
• des anomalies au niveau des raccordements, avec des branchements d’eaux pluviales raccordés au réseau
d’eaux usées, (l’inverse peut également exister créant alors une pollution dans le réseau pluvial)
Descriptif de l’action
Un diagnostic va être lancé pour identifier les défauts d’étanchéité des réseaux d’eaux usées et les mauvais
raccordements générant des inversions entre réseaux d’eaux usées et pluviales.
Des campagnes de fumigation des réseaux et branchements et des inspections télévisées des réseaux vont
être réalisées en 2012. Le résultat de ces investigations constituera la base du diagnostic qui sera
éventuellement complété par des observations de terrain.
Un programme de travaux de mise en conformité des réseaux et branchements sera ensuite élaboré et une
planification proposée.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
L’objectif recherché est de limiter au maximum les rejets d’eaux usées en provenance du relevage des Vignettes
à l’étang de Berre. En effet, cette station est située à la proximité immédiate de la plage des Vignettes qui est à
titre préventif systématiquement fermée à l’occasion des fortes pluies.
— 48 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Descriptif des opérations
Opération 1 : Diagnostic
Reconnaissance de l’état des réseaux et des bons raccordements via la réalisation d’une campagne de
fumigation et d’inspection télévisée des réseaux et branchements
Opération 2 : Travaux
Réalisation de travaux de remise en état des réseaux (par ouverture de tranchée ou chemisage) et travaux de
reprise des branchements ou tronçon de réseau.
Plan de financement
Action A 13
MO
Vitrolles
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér
TOTAL
Opération 1
€
%
30 %
50 %
-
20 %
40 000 €
Opération 2
€
%
50 %
30 %
-
20 %
500 000 €
Total €
540 000 €
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
Reconnaissance de l’état
des réseaux et
des bons raccordements
Travaux d’étanchéité des réseaux et de mise
En conformité des branchements
Carte
— 49 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-14
Travaux d’amélioration de la qualité des rejets des bassins de rétention
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Cadière, Etang de Berre
Vitrolles
Indicateur
Mesure
5E04
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Vitrolles
Programmation
Priorité
Coût €HT
2012-2015
1
550 000
Qualité des eaux à l’exutoire
Généralités
Contexte/Problématique
La commune de Vitrolles dispose de plus d’une quinzaine de bassins de rétention. Ces bassins assurent un rôle
d’écrêtement. Le traitement des eaux pluviales, abattement notamment de la pollution chronique, n’a pas été
intégré dans le dimensionnement de ces bassins dès la conception.
Certains bassins sont toutefois munis d’un dégrilleur, pour la collecte des macro-déchets ou d’un bassin de
stockage de la pollution accidentelle.
Dans le cadre du Schéma Directeur d’Assainissement des Eaux Pluviales de la commune de Vitrolles, des
appareils qui mesurent en continu le débit, la turbidité et des préleveurs ont été installés. A partir de ces résultats,
l’efficacité de ces bassins, pour traiter la pollution chronique, sera évaluée.
En fonction de l’efficacité de traitement actuelle des bassins et de l’enjeu qualité, des propositions
d’aménagement de ces bassins seront faites dans le Schéma Directeur.
Les bassins qui pourront être concernés par cette action sont situés sur la carte ci-après. Tous n’ont pas pour
exutoire direct la Cadière car certains bassins sont implantés en série.
Descriptif de l’action
En fonction des propositions du Schéma Directeur d’Assainissement des EP, les bassins pourront être
modifiés :
_ Mise en place de dégrilleurs automatiques pour stopper les macro-déchets,
_ Mise en place de grilles adaptées en entrée et sortie des bassins de rétention,
_ Mise en place de cloison siphoïde pour retenir les nappes d’hydrocarbures ou huiles,
_ Transformation du bassin de rétention pour favoriser la décantation : diminution du débit de fuite,
réalisation d’une zone tampon, etc.
Cette action pourrait être menée sur une dizaine de bassins de rétention présentés sur la carte ci-après.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
L’objectif est d’améliorer la qualité des eaux en sortie de bassin et plus particulièrement de diminuer la
concentration en MES pour améliorer la qualité des eaux de l’exutoire, la Cadière puis l’étang de Berre.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Définition des aménagements à réaliser
Opération 2 : Investissement
Travaux d’amélioration de la qualité des eaux de rejet
— 50 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action A 14
MO
Vitrolles
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér
TOTAL
-
50 000
Opération 1
€
%
30 %
50 %
-
20 %
Opération 2
€
%
50 %
30 %
-
20 %
Total €
500 000
550 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
Définition des aménagements
à réaliser
Travaux d’amélioration
de la qualité des eaux de rejet
Carte
IMPLANTATION DES BASSINS DE RETENTION A AMENAGER
— 51 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Extension de l’assainissement collectif
secteur bord de l’étang de Berre
A-15
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Etang de Berre
Mesure
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Vitrolles
Commune(s) concernée(s)
Vitrolles
Indicateur
5E04
Programmation
Priorité
Coût €HT
2012-2015
1
1 500 000
Taux de raccordement
Généralités
Contexte/Problématique
La commune de Vitrolles possède sur son territoire, un secteur situé en bord de l’étang sur lequel
l’assainissement est actuellement géré en non collectif. Ce secteur compris entre la RD113 et l’étang s’étend de
la limite avec la commune de Rognac jusqu’au quartier des Vignettes.
La commune de Vitrolles projette de réaliser, sur ce secteur, une extension du réseau d’assainissement collectif
afin de mieux maitriser l’assainissement en bordure d’Etang.
Cette extension permettra également de collecter et de diriger vers la station d’épuration de Vitrolles la zone
industrielle des Cadestaux, aujourd’hui raccordée sur la station d’épuration de Rognac.
Descriptif de l’action
Réalisation de travaux d’extension de l’assainissement collectif comprenant la construction d’un nouveau
poste de relevage, la pose de réseaux gravitaires et de conduite de refoulement pour raccorder ce secteur du
bord de l’étang sur la station d’épuration de Vitrolles.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
- Diminuer les risques de rejets d’eaux usées à l’étang en lien avec la vétusté ou des dysfonctionnements des
dispositifs assainissement non collectifs situés sur ce secteur.
- Raccorder la zone des Cadestaux à la station d’épuration de Vitrolles et soulager la station d’épuration de
Rognac de 100 m3 d’effluents par jour.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
- Définition du programme de travaux,
- Recherche terrain pour implanter le poste de relevage et négociation des servitudes de passage des
canalisations auprès de propriétaires fonciers dont le Conseil Général gestionnaire de la RD 113,
Opération 2 : Investissement
- Réalisation des travaux.
— 52 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action A 15
MO
Vitrolles
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér
TOTAL
-
200 000
Opération 1
€
%
80 %
-
-
20 %
Opération 2
€
%
80 %
-
-
20 %
Total €
1 300 000
1 500 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
Définition du programme des travaux
Négociation foncière
Travaux
Carte
— 53 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-16
Diagnostic pollution du collecteur Eaux Pluviales des Cadestaux
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Cadière
Commune(s) concernée(s)
Vitrolles
Indicateur
Mesure
5E04
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Vitrolles
Programmation
Priorité
Coût €HT
2012-2015
1
330 000
Qualité des eaux à l’exutoire
Généralités
Contexte/Problématique
Dans le cadre du Schéma Directeur d’Assainissement des Eaux Pluviales de la commune de Vitrolles, des
appareils qui mesurent en continu le débit et des préleveurs ont été installés. Il ressort de ces pré-analyses, que
des eaux domestiques s’écoulent périodiquement dans le collecteur.
De plus, ce collecteur draine une partie des voiries de la ZI des Cadestaux. Aucun traitement des eaux de
chaussée n’est assuré en amont du rejet dans l’étang de Berre.
Descriptif de l’action
Pollution de type domestique ou industrielle :
Des enquêtes doivent être menées sur le réseau pour localiser le site ou les sites de rejets de polluants.
En fonction du type de raccordement non autorisé au réseau EP, des enquêtes plus poussées pourront être
réalisées auprès d’industriels pour les informer du problème rencontré et les accompagner dans leur mise
en conformité.
Pollution routière :
En fonction des propositions du Schéma Directeur d’Assainissement des EP, qui seront étroitement liées aux
résultats d’analyses des rejets dans l’étang, aux contraintes foncières, aux enjeux qualité pour l’Etang de
Berre, un dispositif de traitement des eaux de chaussée sera mis en place.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
L’objectif est d’établir un bilan pollution des eaux dans ce collecteur, d’identifier la source, et de mettre en place
des solutions adaptées pour améliorer la qualité des eaux à l’exutoire, dans l’étang de Berre.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Diagnostic pour les pollutions de type domestique ou industrielle
Reconnaissance de terrain pour identifier les entrées d’eaux usées dans le réseau EP
Réalisation d’analyses de la qualité des effluents
Réalisation d’Inspections Télévisées ou de tests à la fumée
Opération 2 : travaux
Pour les pollutions domestiques ou industrielles : réalisation de travaux de reprise des branchements ou
tronçon de réseau
Pour les pollutions routières : aménagement à réaliser en fonction des conclusions du schéma
— 54 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action A 16
MO
Vitrolles
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér
TOTAL
Opération 1
€
%
30 %
50 %
-
20 %
30 000
Opération 2
€
%
50 %
30 %
-
20 %
300 000
Total €
330 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
Reconnaissance de terrain
et investigations
Travaux d’amélioration
de la qualité des eaux de rejet
Carte
Canalisation des Cadestaux
Etang de Berre
— 55 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-17
Pérennisation du poste d’Ingénieur hydraulicien
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Cadière
Commune(s) concernée(s)
Vitrolles
5E04
5A32
5A31
Mesure
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Vitrolles
Programmation
Priorité
Coût €HT
2012-2015
1
362 000
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
L’Agence de l’eau a identifié 3 communes dont Vitrolles comme étant prioritaire au niveau d’un programme de
lutte contre les pollutions toxiques pour plusieurs raisons :
- la station d’épuration de Vitrolles se rejette dans l’Etang du Bolmon via la Cadière, deux milieux naturels fragiles
et dans lesquels la présence de substances toxiques a été identifiée dans les eaux et sédiments (métaux lourds,
PCB) ;
- les eaux pluviales de Vitrolles ruissellent vers la Cadière ;
- Vitrolles possède sur son territoire 5 zones industrielles qui concentrent plus de 1000 entreprises. Ces activités
sont des sources potentielles importantes de pollution pour le milieu naturel de part leurs déchets solides ou
liquides.
L’Agence de l’Eau a proposé à ces 3 communes et aux partenaires de ce territoire (CPA, Syndicat de rivière de
l’Arc et de la Cadière) en collaboration avec la DDAF (police de l’Eau) la mise en place d’un programme cohérent
de diagnostic et d’actions visant à réduire les pollutions toxiques (déchets et effluents) qui a été acté par la
signature d’une Convention Cadre.
Descriptif de l’action
Pour assurer cette action, la collectivité a recruté en octobre 2010 un ingénieur hydraulicien.
L’ingénieur a pour mission de :
- mettre en place un plan de gestion des réseaux d’eaux usées et d’eaux pluviales pour en améliorer le
fonctionnement et le suivi ;
- de suivre l’élaboration du schéma directeur d’assainissement des eaux pluviales afin d’établir un diagnostic
sur le plan qualitatif et mettre en place des actions d’amélioration de la qualité des rejets vers le milieu
récepteur ;
- prévenir et gérer les pollutions accidentelles ;
- travailler en partenariat avec le technicien Police des réseaux pour le recensement, l’accompagnement et
le suivi des rejets non domestiques ou non conformes dans les réseaux d’eaux pluviales
- valoriser et communiquer les actions mises en place.
Ce travail de diagnostic et d’amélioration de la qualité des effluents d’eaux pluviales rejetés vers le milieu et
ce travail de police de réseaux s’inscrit sur le long terme. La collectivité souhaite de ce fait pérenniser le
poste de d’ingénieur créé en octobre 2010.
— 56 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
_ Acquérir une connaissance approfondie du patrimoine hydraulique vitrollais (réseaux, bassins de rétention et
/ ou traitement) et des rejets des eaux pluviales vers le milieu récepteur,
_ Modifier le fonctionnement des bassins de rétention pour aboutir à un abattement significatif de la pollution
chronique,
_ Réduire les rejets polluants et dangereux pour le milieu naturel : Cadière, Etang du Bolmon et Etang de Berre
_ Tendre vers l’objectif du bon état écologique de l’eau à l’horizon 2015 en luttant contre les pollutions et
notamment les pollutions toxiques et dangereuses.
Plan de financement
Action A 17
Fonctionnement
2011 - 2013
€
%
Fonctionnement
2014 - 2015
€
%
MO
Vitrolles
AE RM&C
CR PACA
CG 13
119 500
97 500
-
-
217 000
-
-
145 000
Total €
Autre Etat
Fédér
TOTAL
362 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
Fonctionnement, poste subventionné par
l’Agence de l’Eau sur 3 ans
Jusqu’en octobre 2013
Pérennisation du poste sur le long terme
— 57 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-18
Pérennisation du poste de Technicien des réseaux
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Etang de Berre
Commune(s) concernée(s)
Vitrolles
5E04
5A32
5A31
Mesure
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Vitrolles
Programmation
Priorité
2012-2015
1
Coût €HT
150 000
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
La commune de Vitrolles possède sur son territoire 5 zones industrielles qui concentrent plus de
1000 entreprises. Vu le pourcentage élevé d’effluents industriels arrivant à la station, la collectivité a décidé de
renforcer le suivi et le contrôle des établissements raccordés à son système d’assainissement.
A ce jour de nombreuses conventions de déversements ont été établies et des arrêtés d’autorisation vont être
pris pour respecter l’arrêté préfectoral relatif à la station d’épuration.
Pour poursuivre cette action qui s’inscrit dans la convention cadre, signée avec l’Agence de l’Eau, pour la
réduction des pollutions toxiques, la collectivité a recruté en octobre 2010 un technicien « police des réseaux ».
Descriptif de l’action
La police des réseaux s’inscrit sur le long terme. La collectivité souhaite, de ce fait, pérenniser le poste de
technicien créé en 2010.
La présence du technicien au sein des services communaux permet d’avoir une action de proximité auprès
des entreprises. Il va notamment poursuivre la mise en place des conventions spéciales de déversements et
des arrêtés d’autorisation. Il va pour cela travailler avec l’ensemble des industriels identifiés comme
prioritaire, du point de vue de l’impact potentiellement dangereux de leur rejet dans le milieu naturel : la
Cadière qui se rejette dans l’étang du Bolmon et l’étang Berre.
Le technicien a pour mission de :
• réaliser des enquêtes de terrain auprès des entreprises dont les rejets peuvent avoir un impact sur le milieu
naturel,
• de travailler en partenaire avec le fermier à l’établissement des conventions spéciales de déversements et
des arrêtés d’autorisation,
• de suivre et d’identifier l’origine des pollutions accidentelles ou récurrentes dans les réseaux d’eau usée
et pluviale,
• de sensibiliser et d’inciter les entreprises à améliorer la qualité de leurs rejets.
— 58 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
_ Acquérir une connaissance approfondie du patrimoine industriel vitrollais et des rejets non domestiques induit,
_ Réglementer les rejets non domestiques sur la commune et faire respecter la réglementation,
_ Réduire les rejets polluants et dangereux pour le milieu naturel : Cadière, Etang du Bolmon et Etang de Berre,
_ Tendre vers l’objectif du bon état écologique de l’eau à l’horizon 2015 en luttant contre les pollutions et
notamment les pollutions toxiques et dangereuses.
Plan de financement
Action A 18
Technicien
fonctionnement
2012 - 2014
€
%
MO
Vitrolles
AE RM&C
50 %
50 %
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
150 000
Total €
150 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
Pérennisation du poste sur le long terme
— 59 —
2014
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-19
Diagnostic pollution du vallon du Baou en aval de l’A7
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Etang de Vaïne
Commune(s) concernée(s)
Vitrolles
Indicateur
Mesure
5E04
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Vitrolles
Programmation
Priorité
Coût €HT
2012-2015
1
215 000
Qualité des eaux à l’exutoire
Généralités
Contexte/Problématique
Le Baou se rejette en bordure de la Plage de Vitrolles : celle-ci est fréquemment fermée après les orages estivaux
pour cause de pollution bactériologique.
Des traces d’eaux domestiques ont également été constatées en période sèches dans le vallon.
Descriptif de l’action
Des enquêtes doivent être menées sur le réseau pour localiser le site ou les sites de rejets de polluants.
En fonction du type de raccordement non autorisé au réseau EP, des enquêtes plus poussées pourront être
réalisées auprès des riverains pour les informer du problème rencontré et les accompagner dans leur mise
en conformité.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
L’objectif est d’établir un bilan pollution des eaux dans ce vallon, d’identifier la source, et de mettre en place
des solutions adaptées pour améliorer la qualité des eaux à l’exutoire, dans l’Etang de Berre.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Diagnostic
Reconnaissance de terrain pour identifier les entrées d’eaux usées dans le vallon ou les réseaux EP connectés
au vallon,
Réalisation d’analyses de la qualité des effluents
Réalisation d’ITV ou de tests à la fumée
Opération 2 : travaux
Réalisation de travaux de reprise des branchements ou tronçon de réseau
— 60 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action A 19
MO
Vitrolles
AE RM&C
CR PACA
Autre Etat
Fédér
CG 13
TOTAL
Opération 1
€
%
30 %
50 %
3 000 €
15 000 €
Opération 2
€
%
20 %
30 %
40 000 €
200 000
Total €
215 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
Reconnaissance de terrain
et investigations
Travaux d’amélioration
de la qualité des eaux de rejet
Carte
Vallon du Baou
Etang de Berre
— 61 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-20
Pilote de traitement des effluents des serres sur la plaine de l’Arc
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Etang de Berre
Commune(s) concernée(s)
Berre-l’Etang, Lançon de Provence
Indicateur
Mesure
5G01
Maître(s) d'ouvrage
APREL
Programmation
Priorité
Coût €HT
2012
1
105 270
Indicateurs du suivi des milieux
Généralités
Contexte/Problématique
Les rejets de nitrates dans les eaux de drainage présentent un double risque. En effets, ingérés en trop grande
quantité, les nitrates ont des effets toxiques sur la santé humaine et d’autre part ils contribuent avec les
phosphates à modifier l’équilibre biologique des milieux aquatiques.
Dans le cas de la zone d’étude, plaine de Berre, la problématique est l’équilibre biologique des milieux, en
particulier les problèmes d’eutrophisation. La pollution par les nitrates dans les eaux provient en grande
partie de l’activité agricole et notamment des cultures hors-sol. Un traitement s’impose au regard de la
réglementation.
Une étude de faisabilité pour le traitement des effluents des serres de la plaine de l’Arc a été réalisée et
oriente vers la mise en place de solutions innovantes de traitement ou de recyclage de ces effluents. La
solution retenue pour ce projet, est un traitement par ultrafiltration suivit d’ajout de chlore gazeux, qui permet
d’assurer la rémanence de la désinfection.
Les solutions envisagées doivent maintenant faire l’objet d’un test en vraie grandeur, à l’échelle d’une
exploitation et un pilote de traitement/recyclage est donc envisagé sur une exploitation.
De plus, il apparaît nécessaire d’accompagner les agriculteurs dans une démarche de réduction de l’utilisation
de phytosanitaires.
Descriptif de l’action
Il s’agit de mettre en place à l’échelle d’une exploitation sous serres un système de traitement des effluents
permettant leur réutilisation. L’enjeu de ce traitement consiste à conserver les éléments nutritifs en excès et
éliminer tout risque de diffusion d’éléments pathogènes (champignon, virus, parasites…).
Cette action fait suite à l’étude de faisabilité du traitement des effluents des serres menée par le Gipreb (avec
une maîtrise d’œuvre de la Société des eaux de Marseille) et la Chambre d’agriculture des Bouches-duRhône. Cette étude participant au programme d‘étude complémentaire identifié dans le dossier préalable
de candidature au contrat d’étang a conclut à la faisabilité de la collecte et du traitement des effluents des
serres et à la pertinence d’une solution favorisant le recyclage des eaux et matières nutritives collectées.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
L’objectif d’une installation pilote, pour une solution de traitement innovante, est de valider son efficacité
pour pouvoir l’étendre à d’autres exploitations. L’efficacité de l’installation de traitement mise en place et les
éventuelles améliorations à mettre en œuvre par la suite se jugeront, entre autre, sur la capacité du système
de traitement à désinfecter l’eau des serres, tout en conservant les propriétés nutritives afin de les réinjecter
dans les cultures. Une approche économique permettant d’évaluer l’économie d’eau et de d’engrais réalisée
complétera l’approche technique du projet pilote.
— 62 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Il s’agit d’équiper l’hectare de serres de l’exploitation sélectionnée pour accueillir le pilote de traitement des
effluents par les infrastructures nécessaires à la collecte et au traitement des eaux de drainage.
Les équipements sont :
Gouttières de collecte ; pompe de relevage ; canalisation de refoulement ; local technique : 68 500 €
Station de traitement (ultrafiltration + chloration gazeuse) ; bac de stockage : 23 700 €
Imprévus divers 10% : 9 570 €
Opération 2 :
Il s’agit d’assurer le fonctionnement du système de traitement et la mise en œuvre du programme d’analyse
permettant de juger de l’efficacité du traitement.
Consommation électrique et renouvellement de membrane : 1050 €
Programme d’analyse : prise en charge maîtrise d’œuvre – Société des Eaux de Marseille : 1400 €
Plan de financement
Action A 20
Total €
€
%
MO
APREL
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér
TOTAL
20 %
30 %
25 %
25 %
-
100 %
21 054
31 581
26 317,5
26 317,5
-
105 270 €
Phasage prévisionnel
2012
Installation des
infrastructures
et station de traitement
2013
Phase expérimentale
— 63 —
2014
2015
Valorisation
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-21-22
Lutte contre les pollutions toxiques dispersées dans le réseau
d’assainissement collectif de Vitrolles
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Mesure
5A31
Pilote
Agence de l’Eau
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Etang de Berre,
Etang de Vaïne
Cabriès, Les pennes-Mrabeau,Vitrolles
2012-2015
1
Coût €HT
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
Le 16 décembre 2011 les partenaires que sont les communes de Cabriès, Les Pennes Mirabeau et Vitrolles ainsi
que la Communauté du Pays d'Aix, la Chambre de Commerce et d'Industrie Marseille Provence, le Syndicat
Intercommunal d'Aménagement du Ruisseau de la Cadière (SIARC), le Syndicat d'Aménagement du Bassin
de l'Arc (SABA) et l'Agence de l'eau ont signé une convention cadre visant à réduire les pollutions toxiques
dispersées issues des entreprises implantées sur les 3 communes. Le territoire concerné abrite un tissu
d'entreprises important constitué de plusieurs zones industrielles et artisanales qui regroupent environ 1
300 établissements. Les effluents aqueux collectés auprès des établissements industriels et commerciaux
installés sur les différentes zones d'activités des communes sont transportés puis traités sur les ouvrages de
la station d'épuration de Vitrolles dont le rejet rejoint au final l'étang de Berre.
Compte tenu du volume important des effluents rejetés par les entreprises, il convient de s'assurer que leur
composition est compatible avec les ouvrages de traitement de la station d'épuration de Vitrolles, en termes :
- d'efficacité de traitement ou à contrario de toxicité pour celui-ci,
- de quantité au regard de la capacité de la station,
- de la conformité des boues pour leur valorisation sous forme de compost normalisé.
Descriptif de l’action
Cette démarche vise en priorité les établissements dont les effluents liquides et/ou déchets constituent, de
façon individuelle ou collective, une source de pollution suffisante pour impacter le fonctionnement des
systèmes d'assainissement et la qualité des boues, la qualité des rejets ainsi que la qualité des milieux via
le réseau pluvial.
Les partenaires de la présente démarche se donnent pour objectifs de promouvoir :
- L'amélioration qualitative et quantitative des effluents rejetés dans les systèmes d'assainissement collectifs ;
- La mise en conformité administrative des rejets non domestiques dans les réseaux
d'assainissement et la mise en oeuvre de solutions acceptables pour la collecte et l'élimination des déchets
toxiques ou dangereux pour l'eau ;
Ces mesures conduiront dans le cadre des conventions d'application notamment à la délivrance par les maires
des communes de l'Agglomération d'un arrêté d'autorisation de déversement (et si nécessaire à la signature
entre les parties d'une convention de raccordement) ;
- La mise en place au niveau des entreprises de dispositifs de mesure permettant le suivi des rejets dans les
réseaux d'assainissement et leurs contrôles ;
- La valorisation des actions menées par les partenaires et des résultats obtenus (notamment ceux des
établissements qui font les efforts) ;
- L'identification des produits susceptibles de rejoindre les réseaux d'assainissement de façon accidentelle
et la mise en place des dispositifs de prévention des pollutions accidentelles ;
- L'identification des produits susceptibles d'être rejetés avec les déchets ménagers alors que les filières de
collecte sont en place et la mise en place des dispositifs de stockage afin que ces produits puissent être
stockés dans de bonnes conditions dans l'attente d'être pris en charge par le prestataire agrée pour sa
collecte ;
— 64 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
- L'identification des rejets directs des établissements industriels dans le milieu naturel ;
- La définition d'une procédure de gestion de crise en cas de pollution accidentelle pouvant impacter les
réseaux d'assainissement, ainsi que le milieu naturel.
La présente convention cadre sera déclinée sur chaque collectivité par une convention d'application qui lui
est propre. Chaque convention comprendra :
- Un programme d'actions précis pour chacun des acteurs impliqués,
- Les objectifs chiffrés,
- Les échéances de réalisation du programme,
- Les indicateurs de performance, de suivi et de résultats,
- Les coûts et conditions financières d'accompagnement du programme d'actions.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
L'objet de la présente convention est de mettre en oeuvre un programme d'actions visant à réduire l'impact
des pollutions dispersées industrielles (déchets et effluents) dans l'objectif d'une amélioration de la qualité
des milieux aquatiques.
Les principaux enjeux liés à la maîtrise des pollutions dispersées sont :
- La diminution des rejets de substances dangereuses impactant l'eau et les milieux aquatiques ; l'objectif
étant d'atteindre le bon état des masses d'eau en 2015 (sauf dérogation spécifique), dans les conditions
fixées par la directive cadre européenne sur l'eau ;
- Le respect des règlements d'assainissement ; l'objectif étant de garantir un niveau de performance élevé
des équipements de collecte et de traitement des eaux usées ;
- La réduction et la maîtrise des pollutions accidentelles.
Plan de financement
Action A21-22
MO
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Service police des réseaux
(autorisations, conventions,
vérification, branchements,...)
€
%
3
communes
50 %
-
-
Etude diagnostique
des entreprises
€
%
CCIMP et 3
communes
50 %
-
-
€
%
Entreprises
30 à 70 %
-
-
50 %
-
-
50 %
-
-
Traitement des pollutions
(études, prétraitements de certaines
entreprises, séparation des réseaux,
équipements de mesure,
branchements,…)
€
%
€
%
Gestion des déchets dangereux
Animation, communication
Entreprises
Autre Etat
Fédér
TOTAL
Total €
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
Identification des entreprises du territoire
Visites et diagnostics chez les professionnels
Réalisation de l’état des lieux concernant les rejets non domestiques
Réalisation d’un état des lieux concernant les déchets
Définition et validation d’un premier plan d’action
Travaux de mise en conformité des entreprises
Avenant à la convention cadre pour sa prolongation
— 65 —
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-21
Evaluation des apports toxiques diffus des PME/PMI sur le bassin versant
de La Cadière vers l'étang de Berre
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Etang de Berre,
Etang de Vaïne
Indicateur
Commune(s) concernée(s)
Vitrolles
Mesure
5A31
Maître(s) d'ouvrage
Chambre de Commerce et d’Industrie
Marseille-Provence
Programmation
Priorité
Coût €HT
2012-2014
1
273 750
Suivi de la réalisation des actions envisagées
Généralités
Contexte/Problématique
Le bassin versant de La Cadière qui se jette dans l’étang de Berre compte de nombreuses zones d’activités
commerciales et industrielles. Les activités exercées peuvent être génératrices de micro pollutions toxiques
rejetées dans les réseaux d’assainissement et ou pluviaux et dans le milieu naturel.
Descriptif de l’action
Il s’agit d'accompagner par des pré-diagnostics et des actions correctives 400 entreprises concernées
(activités prédéfinies) sur les zones d'activités de Vitrolles, par l'approfondissement de la connaissance des
réseaux et des rejets et permettre par un programme d’accompagnement le respect de la réglementation sur
les rejets de contaminants toxiques dans les réseaux et le milieu naturel. Un partenariat fort est inscrit avec
la démarche que la commune a engagé en bénéficiant d'un accompagnateur réseau . Moyens humains mis
en œuvre par la CCIMP: de 2 à 4 personnes (administratif et technique) en fonction de la montée en puissance
du dispositif.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Limitation des apports en contaminants toxiques du bassin versant de La Cadière vers l'Etang de Berre sur
la commune de Vitrolles.
Cette action peut être envisagée sur tout le bassin versant direct et celui des rivières se jetant dans l'Etang
(Touloubre, Arc...), en partenariat opérationnel avec les services d'assainissement, les gestionnaires de
station d'épuration des communes, les collectivités. Ces démarches sont cependant soumises à la condition
de l'accord du partenaire Agence de l'Eau.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Acte administratif
Une convention-cadre est signée entre la commune de Vitrolles, les collectivités riveraines de Cabriès et des
Pennes-Mirabeau ainsi que la Communauté du Pays d'Aix, le syndicat intercommunal d'Aménagement du
Ruisseau de la Cadière (SIARC), le Syndicat d'aménagement du Bassin de l'Arc( SABA) , la CCIMP et l’Agence de
l’eau Rhône Méditerranée et Corse. Une convention action sera ensuite signée avec la commune de Vitrolles.
Opération 2 : Investissement
Cette opération consiste à réaliser des pré-diagnostics auprès des entreprises du bassin versant afin
d’identifier les problématiques réseau (séparation), les contaminants issus des procédés utilisés et les
pratiques des rejets dans le réseau ou le milieu aquatique. Les pré-diagnostics seront réalisés sur la période
2012 et 2013. Cet inventaire est réalisé en relation avec les enquêtes effectuées par l'accompagnateur réseau
de la commune de Vitrolles.
— 66 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Un outil de gestion de type base de donnée a été spécifiquement développé pour cette opération et peut
être partagé avec les partenaires opérationnels.
Opération 3 : Investissement
Une convention-action sera définie avec l'Agence de l'Eau en relation avec les actions de la ville de Vitrolles
et pourra démarrer au cours de la période de pré-diagnostics en fonction des zones géographiques visitées
tout au long de l'opération 2. Elle consistera par la mise en œuvre des mesures correctives : limitations de
l’utilisation de produits, mise sur rétention, convention de déversement pour les rejets des contaminants
identifiés, mise à niveau de la partie séparative du réseau interne, stockage déchets toxiques...
Plan de financement
Action A 21
MO
CCIMP
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
Opération 1
€
%
100 %
-
-
-
-
Régie
Opération 2
€
%
50 %
50 %
-
-
-
273 750 €
Opération 3
€
%
A définir en
fonction de
l’opération 2
A définir en
fonction de
l’opération 2
-
-
-
A définir en
fonction de
l’opération 2
Total €
273 750 €
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
Inventaire des rejets
Mise en œuvre
Carte
Localisation des principales zones industrielles et commerciales
— 67 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-22
Evaluation des apports toxiques diffus des PME/PMI sur le bassin versant
de La Cadière et de l’Arc vers l'étang de Berre
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Etang de Berre,
Etang de Vaïne
Cabriès - Les Pennes-Mirabeau
Indicateur
Mesure
5A31
Maître(s) d'ouvrage
Chambre de Commerce et d’Industrie
Marseille-Provence
Programmation
Priorité
Coût €HT
2012-2014
1
250 265
Suivi de la réalisation des actions envisagées
Généralités
Contexte/Problématique
Le bassin versant de La Cadière qui se jette dans l’Etang de Berre compte de nombreuses zones d’activités
commerciales et industrielles. Les activités exercées peuvent être génératrices de micro pollutions toxiques
rejetées dans les réseaux d’assainissement et ou pluviaux et dans le milieu naturel.
Descriptif de l’action
Il s’agit d'accompagner par des pré-diagnostics et des actions correctives 430 entreprises concernées
(activités prédéfinies) sur les zones d'activités de Cabriés et Les Pennes – Mirabeau ( Zone de Plan de
Campagne), par l'approfondissement de la connaissance des réseaux et des rejets et permettre par un
programme d’accompagnement le respect de la réglementation sur les rejets de contaminants toxiques dans
les réseaux et le milieu naturel. Un partenariat fort est inscrit avec les démarches que les communes
engagent en bénéficiant d'un accompagnateur réseau .
Moyens humains mis en œuvre par la CCIMP: de 2 à 3 personnes (administratif et technique) en
fonction de la montée en puissance du dispositif.
Cette action peut être envisagée sur tout le bassin versant direct et celui des rivières se jetant dans l'Etang
(Touloubre, Arc...), en partenariat opérationnel avec les services d'assainissement, les gestionnaires de
station d'épuration des communes, les collectivités. Ces démarches sont cependant soumises à la condition
de l'accord du partenaire Agence de l'Eau.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Limitation des apports en contaminants toxiques du bassin versant de La Cadière et de l'Arc vers l'Etang de
Berre sur les communes de Cabriès et Les Pennes – Mirabeau.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Acte administratif
Une convention-cadre est signée entre la commune de Vitrolles, les collectivités riveraines de Vitrolles, Cabriès
et des Pennes- Mirabeau ainsi que la Communauté du Pays d'Aix, le syndicat intercommunal d'Aménagement
du Ruisseau de la Cadière (SIARC), le Syndicat d'aménagement du Bassin de l'Arc( SABA) , la CCIMP et l’Agence
de l’eau Rhône Méditerranée et Corse .
Une convention action sera ensuite signée avec les communes de Cabriés et des Pennes Mirabeau.
— 68 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Opération 1 : Investissement
Cette opération consiste à réaliser des pré-diagnostics auprès des entreprises du bassin versant afin
d’identifier les problématiques réseau (séparation), les contaminants issus des procédés utilisés et les
pratiques des rejets dans le réseau ou le milieu aquatique. Les pré-diagnostics seront réalisés sur la période
2012 à 2015. Cet inventaire est réalisé en relation avec les enquêtes effectuées par l'accompagnateur
réseau de chaque commune .
Un outil de gestion de type base de donnée a été spécifiquement développé pour cette opération et peut
être partagé avec les partenaires opérationnels,
Opération 1 : Investissement
Une convention-action sera définie avec l'Agence de l'Eau en relation avec les actions de chaque commune
et pourra démarrer au cours de la période de pré-diagnostics en fonction des zones géographiques visitées
tout au long de l'opération 2. Elle consistera par la mise en œuvre des mesures correctives : limitations de
l’utilisation de produits, mise sur rétention, convention de déversement pour les rejets des contaminants
identifiés, mise à niveau de la partie séparative du réseau interne,stockage déchets toxiques... .
Plan de financement
Action A 22
MO
CCIMP
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
Opération 1
€
%
100 %
-
-
-
-
Régie
Opération 2
€
%
50 %
50 %
-
-
-
250 265 €
Opération 3
€
%
A définir en
fonction de
l’opération 2
A définir en
fonction de
l’opération 2
-
-
-
A définir en
fonction de
l’opération 2
Total €
250 265 €
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
Inventaire des rejets
Mise en œuvre
— 69 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Reconstruction de la station d’épuration des eaux usées
du camping “Le vallon des cigales”.
A-23
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Mesure
Maître(s) d'ouvrage
San Ouest Provence
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Territoire étang de Berre
Istres
2012
1
145 000
Indicateur
Qualité des eaux traitées rejetées
Généralités
Contexte/Problématique
Suite à la visite diagnostic du système d’assainissement réalisée par le SPANC le 16 novembre 2009,
l’installation d’assainissement non collectif du camping a été déclaré non conforme (absence de système de
stockage de boue, de comptage…). Le rapport de visite fait mention d'un risque fort de pollution et de la
vétusté de l’ouvrage existant.
Le Camping le Vallon des cigales est situé sur la commune d’Istres au lieu dit l’Estagel, entre l’étang des
Oliviers et l’étang de Berre, à environ 1,5 km au nord-est de l’agglomération. Les eaux usées du camping sont
actuellement traitées par un système d’assainissement non collectif sur culture fixée, de type filtre bactérien,
construit en 1982. Les eaux traitées sont ensuite dirigées via une galerie creusée il y a une centaine d'années,
vers la roselière qui borde l'étang de Berre (en amont de la plage de Monteau).
Descriptif de l’action
La mise en conformité avec la loi n°2006-1772 du 30 décembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques
nécessite une réhabilitation complète du système de traitement. Le nouvel ouvrage de traitement de type
boue activée en aération prolongée aura une capacité de 300 EH (18kgj/ DBO5 soit 100 emplacements)
extensible à 600 EH (36 kgj/ DBO5 soit 200 emplacements).
Ce nouvel ouvrage comprendra :
• Poste de refoulement des eaux usées sur le réseau totalement séparatif du camping
• Dégrilleur
• Bassin tampon de lissage
• Bassin aération
• Clarificateur
• Silo de stockage des boues
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
L’effluent traité rejeté au milieu naturel respectera les caractéristiques prévues par l’arrêté du 22 juin 2007
et sera conforme à la demande de la DDTM 13. Ces objectifs de traitement pour une station de traitement
ayant une capacité inférieure à 120 kg DBO5/j sont les suivants :
Paramètre
DBO5
DCO
MES
Concentration maximale
(mg/l)
Rendement minimum (%)
Concentration à ne jamais
dépasser (mg/l)
60 %
60 %
50 %
NC
NC
NC
35 mg/l
NC : Non concerné
— 70 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
La réhabilitation de l'ouvrage épuratoire :
- participe aux objectifs du SDAGE d'intervention à la source des pollutions,
- permettra d’améliorer la qualité du rejet de la station d'épuration et de le rendre conforme aux normes en
vigueurs,
- participera à la protection du milieu en limitant la concentration du rejet en DBO,
Type de dépense : Investissement
Plan de financement
La répartition des coûts est la suivante :
Station d'épuration (équipement) : 85 000 €
Station d'épuration (terrassement) : 30 000 €
Traitement tertiaire pour réutilisation de l'eau : 15 000 €
Poste de refoulement : 15 000 €
MO
Ouest Provence
Action A 23
€
%
50 à 70 %
AE RM&C
CR PACA
CG 13
-
-
30 à 50 %
(sous réserve)
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
145 000
Total €
145 000
Phasage prévisionnel
2011
2012
2013
Travaux
Carte
Localisation du camping du Vallon des cigales
— 71 —
2014
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-24
Mise en place des équipements et ouvrages nécessaires à l’autosurveillance
et au diagnostic permanent des réseaux d ‘assainissement
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Etang de Berre, étang de l’Olivier
Indicateur
Commune(s) concernée(s)
Miramas / Istres
Mesure
5E04
Maître(s) d'ouvrage
San Ouest Provence
Programmation
Priorité
Coût €HT
2012-2013
1
101 000
Part relative des déversoirs équipés
Généralités
Contexte/Problématique
Le San Ouest-Provence avait mis en place la télésurveillance de points clés sur les réseaux d ‘assainissement.
Afin de se mettre en conformité avec l’arrêté du 22 juin 2007 relatif à la collecte, au transport et au traitement
des eaux usées, ainsi qu’à la surveillance de leur fonctionnement et de leur efficacité, l’intercommunalité
doit mettre en place les équipements nécessaires à l’autosurveillance des ouvrages de délestage.
Les déversoirs d'orages sont l'exutoire de flux de pollution potentiellement importants, vecteurs de pollutions
dues au ruissellement, à des événements accidentels ou bien à des dysfonctionnements chroniques sur les
systèmes d'assainissement non collectifs.
Descriptif de l’action
Equipement de tous les déversoirs d'orages situés sur le territoire du San Ouest Provence d'appareil de mesures
des débits et des flux polluants. Les déversoirs concernés et les montants associés sont d’après l’étude « CEREG » :
- Le Delà : coût 25 000 euros
- Arnavaux (étang de l’Olivier) : coût 30 000 euros
- Heures Claires 3 : 12 000 euros
- Heures Claires 4 : 12 000 euros
- Ranquet : 10 000 euros
- Varage : 12 000 euros
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Développer la connaissance des apports du bassin versant directs et les limiter
Type de dépense : Investissement
— 72 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action A 24
€
%
MO
Ouest Provence
AE RM&C
CR PACA
CG 13
50 %
30 %
-
20 %
Autre Etat
Fédér/EDF
TOTAL
100 %
101 000
Total €
Phasage prévisionnel
2012
2013
Travaux d’équipement
— 73 —
2014
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-25
Nouvelles modalités de gestion des bassins
de rétention des eaux pluviales
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Etang de Bolmon
Mesure
Maître(s) d'ouvrage
LyondellBasell
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
2012-2015
1
Régie
Berre-l’Etang / Rognac
Indicateur
5E04
suivi des rejets
Généralités
Contexte/Problématique
L’étang de Vaïne est le milieu récepteur des rejets d’eaux usées et pluviales du site industriel et pétrochimique
de Berre-l’Etang et Rognac. La mise en place du SPPPI et les mesures de réduction des rejets chroniques
dans les milieux sont à l’origine d’une diminution importante des flux de contaminants rejetés. Des
événements accidentels se sont toutefois produits au cours des dernières années : débordements de bassin
de rétention des eaux pluviales, résurgence d’hydrocarbures dans les réseaux pluviaux…
Descriptif de l’action
Il s’agit de mettre en place des dispositions de gestion des ouvrages permettant leur fonctionnement optimal en
période d’orages. Les eaux pluviales de l’unité de raffinage accumulées dans les bassins ont lessivé des sols où
la présence d’hydrocarbures est fréquente. Les contaminants sont donc surnageant. Un système de sous tirage
permanent des eaux de fond en vue de leur rejet ou traitement est mis en place afin de conserver le volume des
bassins disponible lors d’épisode pluvieux.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Réduction du niveau de risque de débordement des bassins de rétention.
Type de dépenses
Opération 1 : Fonctionnement
Mise en place de nouvelles modalités de gestion des bassins de rétention des eaux permettant leur
fonctionnement optimal en période d’orage.
— 74 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action A 25
€
%
MO
Lyondell
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér/EDF
TOTAL
100 %
-
-
-
-
Régie
Régie
Total €
Phasage prévisionnel
2011
2012
2013
2014
Nouvelles modalités de gestion des bassins d’orages
— 75 —
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-26
Création de bassins de collecte et de traitement des eaux pluviales dans le
cadre du schéma d’assainissement pluvial de la ville de Berre-l’Etang
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Etang de Berre
Commune(s) concernée(s)
Berre-l’Etang
Indicateur
Mesure
5E04
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Berre-l’Etang
Programmation
Priorité
Coût €HT
2013
1
1 797 400
Indicateurs du suivi des milieux
Généralités
Contexte/Problématique
Le diagnostic effectué dans la cadre du schéma directeur pluvial de Berre l’étang met en évidence les limites
actuelles du réseau, dans son fonctionnement quantitatif (mise en charge et débordements dès une pluie
quinquennale), mais aussi qualitatif (insuffisance de dispositifs de piégeage et de traitement des polluants).
Les exutoires arrivent tous dans les étangs de Berre et de Vaïne, soit directement, soit par l’intermédiaire de
l’Arc ou du canal du Drignon.
Descriptif de l’action
Le réseau de collecte et d’évacuation des eaux pluviales, dit réseau 3 Sud-ouest draine 187 hectares, soit 60 % de
la zone urbaine desservie.
Il se rejette dans l’étang de Berre, via deux exutoires : Le premier vers le canal du Drignon, le second via un poste
de relevage.
Pour une pluie décennale, les débits de pointe et les volumes totaux à l’exutoire représentent respectivement
7,8 m3/s et 49 150 m3.
La création en partie aval du bassin versant, de trois rétentions des eaux, pour des capacités respectives de
20 000 m3, 3 200 m3 et 3 500 m3 permettra une collecte et une évacuation satisfaisantes des volumes issus de
l’urbanisation existante et la mise en place d’un traitement qualitatif des eaux collectées, avant rejet dans l’étang
de Berre.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Réduction des flux polluants vers les milieux aquatiques.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Création de bassins
Opération 2 : Investissement
Equipement de traitement
— 76 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action A 26
MO
Berre l’étang
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Opération 1
€
%
80 %
-
-
20 %
Opération 2
€
%
50 %
30 %
-
20 %
Total €
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
100 %
1 797 400
Phasage prévisionnel
2012
2013
Carte
Zone d’influence des retenues projetées (en rose)
— 77 —
2014
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-27
Réduction des apports par la réalisation d’un bassin
de rétention des eaux pluviales aux Beugons
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Etangs de Bolmon, Vaïne, Berre
Mesure
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Marignane
Commune(s) concernée(s)
Marignane
Indicateur
5E04
Programmation
Priorité
Coût €HT
2013
1
330 000
Paramètres du suivi
Généralités
Contexte/Problématique
Le schéma directeur des eaux pluviales identifie ce secteur comme problématique d’un point de vue
quantitatif et qualitatif. En amont des zones humides périphériques de l’étang de Bolmon ces apports directs
issus du lessivage de zones imperméabilisées participent à l’eutrophisation du milieu et à l’apport de
contaminants.
Descriptif de l’action
La commune de Marignane envisage la création d’un bassin de rétention destiné à contenir les eaux pluviales
(surface de 2 500 m2). Une consultation auprès de bureaux d’études a été lancée pour la réalisation d’une étude
hydraulique dans ce secteur. Le bureau d’étude retenu déterminera la nécessité ou non d’adjoindre au bassin
de rétention un exutoire vers l’étang de Bolmon (bassin d’infiltration) ainsi qu’un dispositif de traitement
préalable des effluents en cas de rejets au milieu naturels aux fins de diminuer la charge polluante.
Pour mémoire, la commune a déjà initiée une première étude hydraulique sur le fonctionnement du réseau dans
ce secteur et sur le dimensionnement des ouvrages. Il s’agira dans le cadre de l’action d’assurer la maîtrise
d’ouvrage et de définir précisément les travaux.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Réduire les apports eutrophisants et de contaminants au milieu naturel.
— 78 —
P RE O D
G ’RAACM
PROGRAMM
TM
I OEN D
S
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Maîtrise d’ouvrage et travaux de creusement du bassin de rétention
Opération 2 : Investissement
Equipement du bassin d’un système de prétraitement des eaux pluviales ; selon résultats opération 1,
en saison 2.
Plan de financement
Action A 27
MO
Marignane
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
Opération 1
€
%
80 %
-
-
20 %
64 000
Opération 2
(saison 2)
Total €
€
%
50 %
30 %
-
20 %
266 000
330 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
Etude hydraulique
Carte
Localisation du bassin de rétention
— 79 —
2014
2015
’>
AC
TION1
S
SAISON
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-28
Protéger et valoriser l’herbier de zostères
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Restaurer les écosystèmes
Milieu Concerné
Mesure
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Vitrolles
Commune(s) concernée(s)
Etang de Vaïne
Programmation
Priorité
Coût €HT
2012-2017
1
30 000
Vitrolles
Indicateur
3C17
Suivi annuel de la surface de l’herbier
Généralités
Contexte/Problématique
L’étang de Berre abritait jusque dans les années 1970 un vaste herbier de zostères. Les pressions exercées
sur le milieu ont conduit à une disparition quasi totale de l’herbier laissant la place à quelques taches reliques
de taille décamétrique. Le littoral de la commune de Vitrolles abrite un herbier situé à proximité de deux
zones de baignade.
La fréquentation des plages et la localisation de l’herbier par rapport aux sites de baignade pourraient, à
moyen terme, constituer une contrainte pour le développement de l’herbier. Sa signalisation couplée à une
information sur l’intérêt et le caractère patrimonial des herbiers de zostères dans l’étang de Berre
représentent un atout fort pour leur protection.
Descriptif de l’action
L’action proposée consiste à mettre en place un dispositif de balisage de l’herbier matérialisant sa présence
ainsi que les moyens de sensibilisation du public à la fragilité et l’intérêt de cette espèce végétale.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Protéger l’herbier et favoriser son développement
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Installation des ancrages permanents, puis pose et dépose annuelle du balisage de l’herbier.
Opération 2 : Investissement
Conception, réalisation et installation du panneau d’information.
Plan de financement
Action A 28
MO
Vitrolles
AE RM&C
CR PACA
CG 13
EDF
TOTAL
Opération 1
€
%
30 %
-
30 %
20 %
20 %
25 000
Opération 2
€
%
50 %
-
30 %
-
20 %
5 000
Total €
30 000
— 80 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
Installation des
ancrages
2015
2016
pose et dépose annuelle du balisage
Conception,
réalisation et pose
d’un panneau
d’information
Carte
Localisation des herbiers sur le littoral de Vitrolles
— 81 —
2017
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-29
Améliorer la biodiversité par la réimplantation expérimentale de
Cystoseires dans le canal de Caronte
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Restaurer les écosystèmes
Milieu Concerné
Canal de Caronte et
étang de Berre
Indicateur
Commune(s) concernée(s)
Martigues
Mesure
3C17
Maître(s) d'ouvrage
Grand Port Maritime de Marseille
Programmation
Priorité
Coût €HT
2012
1
50 000
Suivi de l’évolution des peuplements
Généralités
Contexte/Problématique
De nombreuses espèces de Cystoseires (algues brunes, Chromophyta, Fucales, Cystoseiracées) sont
observées en Méditerranée occidentale. Du fait de leur grande taille, elles constituent des habitats
remarquables en termes de biodiversité et de productivité (de nombreux invertébrés trouvent abri entre les
feuilles), analogues aux forêts du domaine terrestre. Les Cystoseires se rangent parmi les peuplements à
forte valeur patrimoniale de Méditerranée, plusieurs d’entre elles sont inscrites dans l’annexe I de la
convention de Berne et de la convention de Barcelone. Elles sont toutes très sensibles à la pollution et à la
turbidité des eaux, ainsi qu’au surpâturage, comme en témoigne leur régression en Méditerranée. Une fois
détruites, les chances d’une restauration naturelle sont faibles.
Cystoseira barbata est une espèce de Cystoseire typique des milieux lagunaires. Abondante dans le sud de l’étang
de Berre au début du XXème siècle, elle a régressé et n’est plus présente depuis le début des années 1970.
Descriptif de l’action
L’expérimentation envisagée, dans le cadre du projet GIREL (maîtrise d’ouvrage GPMM), consiste à
réimplanter dans le canal de Caronte des Cystoseira barbata prélevées en milieu lagunaire, de manière, d’une
part à étudier les possibilités qu’elles ont de se maintenir, puis le cas échéant, d’ainsi recréer une population
source susceptible d’amorcer une recolonisation des rives de l’étang.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
- étudier les possibilités de maintien de Cystoseira barbata dans le canal de Caronte
- conclure à la compatibilité entre les conditions du milieu actuelles et le développement de cette espèce
- évaluer l’additionalité d’une action de restauration d’ampleur et son coût
- recréer une population source susceptible de permettre la recolonisation des rives de l’étang.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Opération de transplantation de végétaux aquatiques
Opération 2 : Investissement
Suivi des transplants et évaluation du taux de réussite, des contraintes et des limites de l’expérimentation.
— 82 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action A 29
MO
GPMM
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
Opération 1
€
%
40 %
30 %
30 %
-
30 000
Opération 2
€
%
20 %
50 %
30 %
-
20 000
Total €
50 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
Transplantation
Suivi
30 k€
20 k€
— 83 —
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-30
Atténuer la stratification des fonds de l’étang par l’installation
d’un système de bullage
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Restaurer les écosystèmes
Mesure
3C17
Maître(s) d'ouvrage
Electricité De France
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre
Communes riveraines
2012
2
864 000
Indicateur
Suivi de l’oxygénation des fonds – peuplements benthiques - eutrophisation
Généralités
Contexte/Problématique
L’étang de Berre est régulièrement le siège d’une stratification haline induite par des arrivées d’eau douce
au nord et l’entrée d’eau marine au sud. Par période de temps calme, le coin salé se propage sur tous les fonds
de l’étang. L’activité bactérienne de dégradation de la matière organique dans le sédiment et dans la colonne
d’eau épuise l’oxygène contenu dans ce coin salé. Celui-ci ne peut alors se réoxygéner du fait de la barrière
physique eau salée/eau saumâtre qui empêche la diffusion normale de l’oxygène depuis la surface. Le milieu
est alors le siège de fortes anoxies de fond empêchant l’installation pérenne d’une flore et d’une faune et
accentuant l’eutrophisation du milieu par le relargage du phosphore contenu dans les sédiments.
Descriptif de l’action
Il s’agit d’installer, dans la zone de pénétration de l’eau marine dans l’étang de Berre, un système permettant
le mélange de ces eaux avec les eaux saumâtres de la lagune. Ce système s’appuie sur un dispositif de
bullage, constitué d’une ou plusieurs canalisations diffusant des bulles d’air sous pression. Ces canalisations
sont connectées à un système de compression et d’injection de l’air. La dimension des bulles, la pression de
l’air, la surface à couvrir pour lutter contre la propagation du coin salé dans l’étang doivent faire l’objet d’une
étude préalable associant expérimentation in situ et modélisation.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
L’objectif est d’évaluer l’effet sur l’écosystème d’une atténuation de la stratification et de l’anoxie des fonds.
Des campagnes de terrain réalisées en 2008 et 2009 ont montré qu’à son arrivée dans l’étang, le coin salé
est très fortement localisé dans le chenal de navigation. Ce n’est que plusieurs centaines de mètre après son
arrivée qu’il s’étend à tous les fonds de l’étang, lorsque la bathymétrie de ceux ci rejoint celle du chenal. Un
système de bullage dans le chenal de navigation situé dans l’étang de Berre devrait permettre d’améliorer
le mélange des eaux saumâtre et marine et ainsi réduire les anoxies et le relargage du phosphore.
Descriptif des opérations
Opération 1 : bathymétrie
Opération 2 : mesures salinité-courants
Opération 3 : modélisation
Opération 4 : étude d’impact sur l’eutrophisation
Opération 5 : réalisation
Opération 6 : suivis et maintenance
— 84 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
MO
EDF
Action A 30
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér
TOTAL
-
-
-
-
14 000
-
-
-
-
60 000
Opération 1
€
%
Réalisé
Opération 2
€
%
Réalisé
Opération 3
€
%
40 %
50 %
10 %
-
-
200 000
Opération 4
€
%
40 %
50 %
10 %
-
-
25 000
Opération 5
€
%
100 %
-
-
-
-
340 000
€
%
100 %
-
-
-
-
225 000
Opération 6
100 %
100 %
Total €
864 000
Phasage prévisionnel
2011
2012
2013
2014
2015
Bathymétrie
Mesures
salinité-courants
Etude de dimensionnement
du dispositif
Etude d’impact sur l’eutrophisation
du milieu
Réalisation
Suivis et maintenance
Carte
Localisation du projet d’implantation
de canalisations de bullage
— 85 —
2016
2017
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-31
Amélioration du renouvellement des eaux par l’expérimentation
de réouverture du tunnel du Rove
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Restaurer les écosystèmes
Mesure
3A29
Maître(s) d'ouvrage
Grand Port Maritime de Marseille
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Canal du Rove, étang de Bolmon,
étang de Berre
Marseille, Gignac la Nerthe, Marignane,
Châteauneuf les Martigues, le Rove
2012-2015
1
8 500 000
Indicateur
Indicateurs du suivi de l’expérimentation
Généralités
Contexte/Problématique
La réouverture du tunnel du Rove à la circulation des eaux marines vers l’étang de Berre répond à une forte
demande sociale. Les études techniques et scientifiques menées depuis 2002 ont montré l’intérêt d’un tel
projet pour la restauration des milieux aquatiques que sont l’étang de Bolmon, le canal de navigation de
Marseille au Rhône et la « cuvette » sud du grand étang.
Le Grand Port de Marseille, via le service annexe des voies navigables, a été désigné par sa tutelle comme
maître d’ouvrage des travaux de réouverture et du suivi de la phase expérimentale.
Aujourd’hui les étapes préalables à la réalisation des travaux sont engagées de manière très concrète. La
consultation pour la maîtrise d’œuvre, les études d’impact et le dossier loi sur l’eau sont en cours. Des volets
d’études complémentaires ont été intégrés concernant notamment les risques de contamination par les
sédiments.
Descriptif de l’action
La réouverture du tunnel du Rove à la circulation d’eau marine est un projet d’envergure pour la restauration
du fonctionnement écologique des milieux aquatiques du sud de l’étang de Berre, la partie sud du grand
étang, l’étang de Bolmon et le canal de navigation de Marseille au Rhône.
Ce projet peut se décliner en 3 grandes opérations :
• Les études préalables réglementaires, études d’impact, dossier loi sur l’eau, enquête publique.
• La maîtrise d’œuvre et la réalisation des travaux et infrastructures
• L’acquisition des connaissances nécessaires à la bonne compréhension des effets du projet sur les
milieux.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Ces études se baseront sur l’étude de définition de l’expérimentation, qu’elles permettront d’affiner en apportant
les réponses nécessaires au volet réglementaire de la conduite du projet.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement étude
Etudes préalables aux travaux, étude d’impact, dossier loi sur l’eau et notice d’impact N2000 en vue de
l’enquête publique.
Opération 2 : Investissement travaux
Assistance à maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre pour la réalisation des travaux et réalisation des travaux.
Opération 3 :
Mise en place du suivi préalable des milieux puis de l’évaluation de l’expérimentation, réalisation des trois
phases expérimentales.
— 86 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
MO
GPMM
AE RM&C
CR PACA
CG 13
ETAT
TOTAL
-
50%
25%
25%
-
100%
Opération 1
-
50%
25%
25%
-
1 483 500
Opération 2
-
50%
25%
25%
-
4 516 500
Opération 3
-
50%
25%
25%
-
2 500 000
Total €
-
50%
25%
25%
-
8 500 000
Action A 3
€
%
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
Suivi préalable des milieux et évaluation de l’expérimentation
Enquête publique
Etude de Maîtrise
d’œuvre
Travaux
Carte
Localisation de la zone projet
— 87 —
Lancement de
l’expérimentation
phase 1
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Etude d’opportunité et de faisabilité du déconfinement
de la portion de canal entre la Méde et Martigues
A-32
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Restaurer les écosystèmes
Mesure
Maître(s) d'ouvrage
Grand Port Maritime de Marseille
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Canal du Rove, étang de Bolmon,
étang de Berre
Martigues, Châteauneuf-les-Martigues
2013-2014
2
100 000
Indicateur
Indicateurs du suivi de l’expérimentation
Généralités
Contexte/Problématique
La réouverture du tunnel du Rove à la circulation des eaux marines vers l’étang de Berre répond à une forte
demande sociale. Les études techniques et scientifiques menées depuis 2002 ont montré l’intérêt d’un tel
projet pour la restauration des milieux aquatiques que sont l’étang de Bolmon, le canal de navigation de
Marseille au Rhône et la « cuvette » sud du grand étang.
Le Grand Port de Marseille, via le service annexe des voies navigables, a été désigné par sa tutelle comme
maître d’ouvrage des travaux de réouverture et du suivi de la phase expérimentale. Dans ce cadre une
restauration du fonctionnement hydraulique de la portion de canal comprise entre la Méde et Martigues est
envisagée.
Descriptif de l’action
Il s’agit d’évaluer la faisabilité du déconfinement de la masse d’eau comprise entre la Mède et Martigues
dans à la suite des travaux de remise en circulation de l’eau dans le tunnel du Rove.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Restaurer la circulation hydraulique, améliorer le renouvellement des eaux.
Type de dépense : Investissement
Plan de financement
Action A 32
€
%
MO
GPMM
AE RM&C
CR PACA
CG 13
40 %
50 %
10 %
-
Total €
ETAT
TOTAL
100 %
100 000
— 88 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Phasage prévisionnel
2012
2013
Carte
Localisation de la zone projet
— 89 —
2014
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-33
Remise en état des équipements de gestion hydraulique
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Restaurer les écosystèmes
Mesure
3A29
Maître(s) d'ouvrage
En cours de définition
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Etang de Bolmon, Canal du Rove,
Marignane – Châteauneuf-les-Martigues
étang de Berre
Programmation
Priorité
Coût €HT
2012-2015
1
200 000
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
La spécificité de la biologie et de l’écologie des lagunes méditerranéenne est liée aux échanges qui s’opèrent avec
les écosystèmes aquatiques connexes et donc au fonctionnement hydraulique. Sur la lagune de Bolmon, la
modélisation du fonctionnement hydraulique a montré que la majorité des échanges s’effectuait depuis l’étang
de Bolmon vers le canal du Rove puis l’étang de Berre. Cependant, les échanges sont désormais limités du fait
du colmatage des bourdigues (entre Berre et Bolmon) et de la dégradation des fenêtres du Rove. La remise en état
des équipements de gestion hydraulique entre le Bolmon et l’Etang de Berre s’impose pour une amélioration de
la qualité des eaux et vise le même objectif que le projet de réouverture expérimentale du tunnel du Rove à la
circulation d’eau marine et que le projet de remise en état des fenêtres de la digue du canal du Rove : reconnecter
les différents écosystèmes aquatiques et gérer les échanges en fonction des besoins des milieux. Au regard des
activités économiques et de loisirs sur l’étang de Berre (baignade, nautisme, pêche professionnelle) et de la
qualité de l’eau et des sédiments de l’étang de Bolmon (niveau trophique élevé, niveau de contamination élevé
en PCB dans la chair des poissons), une maîtrise et un suivi des échanges et de l’évolution des conditions
écologiques s’impose. Enfin, cette action s’inscrit en cohérence avec le Plan de gestion du site de Bolmon établi
par le Conservatoire du littoral et dont la mise en œuvre est confiée au syndicat mixte gestionnaire du site, le
SIBOJAI.
Descriptif de l’action
Il s’agit de réaliser les études préalables aux travaux de curage des bourdigues, les études préalables de conception des
ouvrages hydrauliques puis la mise en œuvre des travaux. Le suivi scientifique préalable mis en place dans le cadre de
la réouverture expérimentale du tunnel du Rove associé à un suivi spécifique du fonctionnement des bourdigues devra
permettre d’évaluer et d’ajuster la gestion des ouvrages aux besoins des milieux.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Améliorer la qualité des eaux de l’étang de Bolmon, par une restauration de ses échanges hydrauliques avec les
milieux connexes. Comprendre et gérer les échanges hydrauliques afin de maîtriser les niveaux d’eau et le gradient
de salinité spatial et temporel.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Etudes techniques préalables au curage des bourdigues et à la définition des ouvrages, phase d’études
réglementaires d’impact, d’évaluation des incidences Natura 2000.
Opération 2 : Investissement
Travaux de curage des bourdigues, filière d’élimination des déchets et vases et travaux de remplacement des martelières.
Opération 3 : Investissement
Suivi scientifique des effets sur la qualité des eaux et des écosystèmes de la gestion des ouvrages
hydrauliques mis en place.
— 90 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
MO
Action A 33
Opération 1
€
%
Opération 2
€
%
€
Opération 3
Total €
%
AE RM&C
CR PACA
5 000
10 %
8 000
10 %
7 000
25 000
50 %
40 000
50 %
35 000
20 000
40 %
32 000
40 %
28 000
10 %
20 000
50 %
100 000
40 %
80 000
CG 13
Autre Etat
Fédér / EDF
-
-
-
-
-
-
TOTAL
50 000
100 %
80 000
100 %
70 000
100 %
200 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
Opération 1
Opération 2
Opération 3
Carte
Localisation de la zone projet
— 91 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-34
Remise en état des connexions hydrauliques
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Restaurer les écosystèmes
Mesure
3A29
Maître(s) d'ouvrage
Mairie d’Istres
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de l’Olivier, Etang de Berre
Istres
2012-2015
1
393 245
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
L’étang de l’Olivier est constitué par une dépression située à l’Ouest de l’étang de Berre et alimenté par les
eaux de pluie, les canaux d’irrigation, la nappe de la Crau et les échanges avec l’étang de Berre. D’une
profondeur maximale de 12m pour une superficie de l’ordre de 250 ha, cet étang fait état d’un niveau
d’eutrophisation marqué par la présence permanente de concentrations importantes en cyanobactéries. Une
connexion hydraulique de 600m de long entre les deux étangs existe depuis 1667, ses débits sont aujourd’hui
très limités en raison d’un ensablement du canal de liaison coté étang de Berre. Le renouvellement des eaux
de l’étang de l’Olivier n’est donc assuré quasiment que par la surverse vers l’étang de Berre et quelques
entrées d’eaux saumâtres de l’étang de Berre lors de forts vent d’Est.
Descriptif de l’action
Les enrochements actuels étant trop bas et désolidarisés, cette solution prévoit de recréer les deux digues
en enrochement, dimensionnées pour être efficaces contre l'intrusion des sédiments dans le débouché.
Compte tenu de l'encombrement actuel, cet aménagement devra être accompagné d'un curage.
Elle prévoit dans le cas de curages futurs du débouché, de rendre carrossable une des deux digues pour
permettre la circulation d'engins. Une fois les travaux réalisés, cette solution permettra de limiter
l'encombrement du débouché et d'assurer une meilleure évacuation du canal.
L'orientation des digues à refaire a été définie sur la base de l'orientation des enrochements existants.
Toutefois, il est prévu d’incurver légèrement la digue sud vers le nord afin d'assurer une meilleure protection
du débouché du canal contre les clapots du Sud-Est et les transports de sédiments associés.
Pour la digue Sud, il a été prévu de l'étendre jusqu'à -1,9 m IGN69 de profondeur (profondeur limite d'action
des clapots), afin de bloquer au mieux les mouvements sédimentaires en direction du Nord-Est. Cela implique
une longueur d'environ 90 m, entre l'enracinement à +1,1 m IGN69 sur la berge et le musoir à -1,9 m IGN69.
Les clapots et les mouvements sédimentaires étant moins importants sur les rives nord, la digue Nord sera
plus courte : 50 m de long, entre son enracinement à +1,1 m IGN69 et le musoir situé à -1,2 m IGN69. Les deux
digues seront arasées à la cote +1,1 m IGN69.
Pour résister à l'action des clapots, la structure des deux digues devra être définie par :
- Une carapace en enrochement dont les caractéristiques varient selon la section de l'ouvrage :
• section courante : enrochement catégorie 50-200 kg déposés en 2 couches sur 0,85 m d'épaisseur,
• section musoir : enrochement catégorie 0,5 – 1 t,
- un noyau constitué d'un tout-venant (les enrochements actuels pourront servir),
- un tapis anti-affouillement comme soubassement à l'ouvrage, accompagné d'un géotextile en fonction de
la portance des sols (fondations à confirmer par des reconnaissances géotechniques).
Pour limiter l'impact visuel, il est proposé de réaliser une digue de 2 m de large au nord et de 4 m de large
au sud.
— 92 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
MOYENS TECHNIQUES
Les ouvrages pourront être construits à l'avancement :
· pose du tapis anti-affouillement,
· dépôt du noyau en tout-venant, à l'avancement depuis les berges, sur une largeur de 4 m, et situé hors
d'eau pour permettre le passage des engins,
· déblaiement d'une partie du noyau pour assurer les 2 m de large de l'ouvrage,
· mise en place de la carapace en enrochement depuis le musoir.
Les moyens techniques à envisager pour le curage seront réalisés mécaniquement par voie terrestre. Les
moyens mécaniques terrestres pourront être favorisés compte tenu de la présence du noyau en tout-venant
de 4 m de large (avant réalisation de la carapace).
Toutefois, cette technique ne permettra pas d'intervenir sur la zone plus au large. Si la portance des sols est
mauvaise, le curage de cette zone nécessiterait de réaliser un chemin d'accès, détruit après les travaux.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Améliorer la qualité des eaux de l’étang de l’Olivier par une amélioration du temps de renouvellement des eaux.
Favoriser les échanges entre masses d’eau
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Etudes préalables de conception, études d’impacts.
Opération 2 : Investissement
Travaux de confortement et de recalibrage des digues.
Opération 3 : Investissement
Travaux de curage du débouché du canal.
Plan de financement
MO
Istres
Action A 34
Opération 1
€
%
Opération 2
Opération 3
AE RM&C
CR PACA
CG 13
50%
-
30 %
20 %
€
%
€
20 %
-
30 %
50 %
%
20 %
-
30 %
50 %
Total €
Autre Etat
Fédér / EDF
-
TOTAL
93 288
100 %
246 855
100 %
53 102
100 %
393 245
— 93 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
Opération 1
Opération 2
Opération 3
Carte
Localisation de la zone projet
— 94 —
2015
2016
PROGRAMME
— 95 —
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-35
Observatoire du milieu
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Améliorer les connaissances
Mesure
5B03 - 5G01
Maître(s) d'ouvrage
GIPREB
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre
Toutes communes riveraines
2012-2015
1
570 000
Indicateur
Indicateurs du suivi écologique, indicateurs de la DCE
Généralités
Contexte/Problématique
La surveillance des communautés aquatiques de l’écosystème est une des missions fondatrices du Gipreb,
au travers de l’Observatoire du milieu. L’étang de Berre fait ainsi l’objet, depuis 1994, d’un suivi écologique
annuel reconnu pour la qualité et la diversité des données acquises, avec les objectifs suivants :
- témoigner de l’état de vitalité de l’écosystème et mieux connaître sa dynamique ;
- fournir un outil d’aide à la décision permettant d’orienter les décisions de gestion en fonction de
la réponse des milieux ;
- informer les acteurs locaux et le public sur l’évolution du système.
Le Gipreb est maître d’ouvrage d’études plus spécifiques ou de développements méthodologiques qui
viennent compléter les données acquises dans le cadre du suivi écologique. L’Observatoire permet de
centraliser les données, œuvre à la mutualisation des efforts de connaissance et d’acquisition des données,
met à disposition la base de données constituée et travaille à la définition d’indicateurs écologiques
(indicateurs d’état) et d’indicateurs de pression.
Depuis 2006, le suivi écologique mis en oeuvre par le Gipreb contribue et alimente le contrôle de
surveillance/contrôle opérationnel réalisé pour la Directive Cadre sur l’Eau.
— 96 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Descriptif de l’action
Le suivi écologique de l’étang de Berre réalisé par le Gipreb dans le cadre de l’Observatoire du milieu répond
aux quatre grandes problématiques que sont le contrôle des apports par les bassins versants, le contrôle de
l’eutrophisation, la contamination et le niveau de réponse des biocénoses et habitats. L’Observatoire a
vocation à intégrer de nouveaux indicateurs, en particulier les indicateurs de pression (apports telluriques,
fréquentation, prélèvement de ressources, etc.).
Dans la continuité des années précédentes, le suivi écologique (dont les premières campagnes remontent à
1994) permet d’appréhender l’évolution de la qualité du milieu au cours du temps. Il porte sur 6
compartiments :
1. Le suivi des paramètres hydrologiques apporte la connaissance sur la qualité de l’eau en général, en
particulier la salinité et les paramètres de l’eutrophisation.
2. Le suivi de la qualité des sédiments renseigne sur le niveau de contamination organique et métallique qui
subsiste dans la couche superficielle des sédiments, ainsi que sur le stock de nutriments.
3. Le suivi des macrophytes et des moulières littorales permet d’appréhender chaque année l’évolution des
peuplements d’algues, de phanérogames marines et de moules le long de transects répartis sur le pourtour
de l’étang : détermination des espèces accompagnée d’une approche quantitative (recouvrement et
abondance).
4. Le suivi des herbiers de zostères renseigne sur l’évolution des surfaces couvertes par les herbiers et leur
vitalité sur deux sites témoins, l’Arc et la Pointe de Berre.
5. Le suivi de la macrofaune benthique des substrats meubles renseigne sur le niveau de colonisation des
fonds de l’étang, et en particulier de la zone centrale profonde, azoïque jusqu’en 2004.
6. Le suivi patrimonial de la qualité sanitaire des eaux apporte une image globale de la qualité de l’étang visà-vis des contaminations microbiologiques. Les 21 points de mesure sont les 10 stations du suivi hydrologique
et 11 stations de la bordure littorale à proximité des zones de mise à l’eau des clubs nautiques.
De manière complémentaire au suivi écologique du milieu, le Gipreb est maître d’ouvrage d’études et de
développement méthodologiques qui permettent d’améliorer la connaissance des processus physique et
biologiques en jeu.
Le Gipreb encadre et participe au financement de travaux de Doctorat qui permettent d’améliorer la
connaissance sur le fonctionnement de l’écosystème.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Evaluer les évolutions de la lagune par l’analyse du fonctionnement des différents compartiments et de leurs
interactions.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Le suivi écologique porte sur 6 compartiments : la qualité hydrologique de l’eau de l’étang de Berre, la qualité
des sédiments, les macrophytes (algues et phanérogames) et peuplements de moules, les herbiers de
zostères, la macrofaune benthique de substrat meuble et la qualité bactériologique des eaux de l’étang de
Berre :
— 97 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
VOLET
ÉCHANTILLONNAGE
Hydrologie
12 campagnes mensuelles
sur 10 stations
Qualité des sédiments
1 campagne sur 21 stations
tous les 5 ans
1 campagne annuelle
sur 31 stations
1 campagne sur 2 sites témoins
et sur l’ensemble de l’étang
tous les 5 ans
12 campagnes – 3 stations centrales
2 campagnes – 12 stations côtières
12 campagnes pour 21 stations
Macrophytes et
peuplements de moules
Herbiers de Zostères
Macrofaune benthique
Qualité bactériologique
DÉTAIL DES ACQUISITIONS
• Profils : S, T, O2, NTU, pH, eH, chl-a
• Prélèvements surface et fond : nutriments,
chl-a, MeS, MO
• Prélèvements surface 2 stations : phytoplancton
(détermination et comptage)
Composition granulométrique, matière organique,
nutriments, métaux lourds, composés organiques
relevés in situ, détermination spécifique, analyse semi
quantitative (recouvrement et abondance)
Photographies aériennes : surfaces couvertes
Relevés in situ des paramètres de vitalité
et de la dynamique de colonisation
détermination et comptage : richesse spécifique
et densité
E. Coli, entérocoques
Montant de l’opération 90 K€ /an
Opération 2 : Fonctionnement
Constitution et gestion de la base de données et valorisation des résultats
L’Observatoire permet de centraliser les données, œuvre à la mutualisation des efforts de connaissance et
d’acquisition des données, met à disposition les données acquises et travaille à la définition d’indicateurs
écologiques (indicateurs d’état) et d’indicateurs de pression. Pour répondre à cette mission il s’agira de
constituer et gérer une base de données centralisée comprenant l’intégralité des données acquises dans le
cadre du suivi écologique et des acquisitions complémentaires de connaissance. Les extractions de cette
base de données pourront ensuite être fournies aux utilisateurs. Les résultats font l’objet de rapports annuels
de suivi et de tout autre support de valorisation qui pourraient s’avérer utiles dans le cadre des actions de
réhabilitation.
Montant de l’opération : 20 K€ /an
Opération 3 : Investissement
Mise à jour et valorisation du modèle de circulation hydrodynamique.
Le Gipreb a fait réaliser en 2004 un modèle de circulation qui intègre le Grand Etang, l’étang de Vaïne, le
Bolmon, le canal du Rove et les échanges avec les bourdigues. Il s’agit d’un modèle courantologique
tridemensionnel destiné à l’étude globale de l’étang.
Dans la forme actuelle du modèle, le calage principal correspond aux données disponibles de 1996 pour la
salinité et 2005 pour la marée (via le canal de Caronte). Une mise à jour de la validation du modèle est
devenue indispensable du fait de la richesse et de la variété des mesures acquises depuis 2007 sur l’étang
de Berre (campagnes de mesures de salinité en continu dans 7 points de l’étang de Berre et de Vaïne). Une
nouvelle calibration sur la base des données de 2007 et d’une validation sur la base de 2008 semble adaptée
aux nouveaux besoins et devrait permettre d’asseoir la robustesse du modèle et couvrir la plupart des
évènements climatologiques significatifs moyens.
Les modèles de circulation hydrodynamiques sont en perpétuelle évolution et pour le moment demeurent des
outils dont le réglage et l'évolution demeure l'affaire de spécialistes. En revanche, une interface du modèle
TELEMAC sera fournie qui permet de visualiser et d’exploiter les résultats de la modélisation sur des périodes
déjà simulées. Cette interface permettra l’appropriation par le Gipreb et ses partenaires institutionnel de
l’outil de modélisation pour valoriser et « faire vivre » le modèle, en particulier pour les demandes spécifiques
de mise à disposition des résultats de la modélisation (de la part des communes littorales ou de bureaux
d’études travaillant pour le compte de partenaires institutionnels du GIPREB).
Montant de l’opération : 50 k€
— 98 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Opération 4 : Investissement
Caractérisation de l’eutrophisation par la modélisation des temps de résidence
Le travail réalisé, notamment dans les lagunes du Languedoc-Roussillon a mis en évidence les relations fortes
entre les niveaux trophiques des lagunes et le temps de résidence des masses d’eaux. Du temps de résidence
dépend, en effet, le renouvellement de l’eau et donc le maintien temporel de conditions d’eutrophisation
élevées, elles-mêmes générées par des apports excessifs en nutriments. L'analyse des temps de résidence
est pertinente et prioritaire non seulement dans le travail qui se met en place sur le niveau d’eutrophisation
de l’étang de Berre, mais également dans la construction d’outil d’aide à la décision pour une stratégie à
plus long-terme de lutte contre l’eutrophisation. Des scénarios plus spécifiques encore pourraient ainsi être
définis, comme par exemple, les périodes estivales en l’absence de vent, principales périodes d’anoxie des
fonds.
Il s’agira en s’appuyant sur le modèle d’hydrodynamique mis à jour (opération 3), de cartographier le taux
de renouvellement local moyen annuel, le taux de renouvellement local sur des fenêtres temporelles
(journalier, mensuel, saisonnier), et le taux de renouvellement local moyen pour des conditions (scénarios)
spécifiques (épisodes de mistral, rejets).
Montant de l’opération : 15 k€
Opération 5 : Investissement
Etude des pêcheries.
Un premier état des lieux de la ressource et de l’activité de pêche professionnelle a été réalisé par le Gipreb
en 2009 et 2010. Les pêcheurs professionnels figurent parmi les usagers les plus directement concernés par
la qualité du milieu et leur niveau d’activité renseigne directement sur l’état de la ressource. Un premier suivi
de cette activité sera réalisé 5 ans après l’état initial, en 2014.
Montant de l’opération : 50 k€
Opération 6 : Investissement
Acquisition complémentaire de connaissances - Caractérisation quantitative, sanitaire des fouisseurs
en substrat meuble.
Les perspectives de réhabilitation de l’étang de Berre conduisent à envisager une réappropriation des ses
ressources par les usagers. Les mytiliculteurs de l’anse de Carteau se sont ainsi appuyés sur une étude
réalisée par le Gipreb en 2006 pour demander le classement sanitaire de l’étang de Berre pour la collecte de
naissain de moules. Il s’agira de procéder, dans le même esprit, et pour répondre à une demande croissante
des usagers, à une évaluation de la qualité bactériologique des invertébrés fouisseurs du sédiment
susceptibles d’être pêchés et consommés.
Montant de l’opération : 15 k€
— 99 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action A 35
Opération 1
€
%
Opération 2
€
%
€
%
Opération 3
Opération 4
Opération 5
Opération 6
MO
Gipreb
AE RM&C
CR PACA
CG 13
20 %
50 %
15 %
15 %
EDF
TOTAL
360 000
100 %
80 000
20 %
50 %
15 %
15 %
50 000
€
%
€
%
20 %
50 %
15 %
15 %
15 000
20 %
50 %
15 %
15 %
50 000
€
%
70 %
-
15 %
15 %
15 000
Total €
570 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
Suivi écologique
Constitution, gestion de la base de données, valorisation des résultats
Mise à jour et valorisation du modèle
de circulation
Caractérisation de
l’eutrophisation :
cartographie des
temps de résidence
Etude des pêcheries
Qualité sanitaire
des fouisseurs
— 100 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Carte
Localisation des différents suivis
Suivi hydrologique de la masse d’eau
Suivi de la contamination des sédiments
Suivi des algues et phanérogames
Suivi des populations benthiques
Suivi des herbiers de Zostera noltii
— 101 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-36
Acquisition de connaissances permettant d’améliorer les conditions
de ramassage et d’élimination des macrophytes opportunistes
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Améliorer les connaissances
Mesure
5B03
Maître(s) d'ouvrage
GIPREB
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre
Toutes communes
2012-2016
1
160 000
Indicateur
Indicateurs du suivi écologique, indicateurs de la DCE
Généralités
Contexte/Problématique
La question de la gestion des ulves dans l’étang de Berre, récurrente depuis plusieurs années, a conduit le
Gipreb à réaliser plusieurs essais de matériels de ramassage et d’étudier les filières d’élimination et de
valorisation. Il s’agit aujourd’hui de répondre à un double objectif :
- lutter contre les nuisances engendrées par les échouages
- exporter de la matière à des fins d’amélioration de la qualité de l’eau en luttant contre l’eutrophisation
Descriptif de l’action
Le programme de travail suivant a été défini :
1. partager les informations, les expériences et les besoins
2. renforcer les connaissances sur les zones de pousse, sur la dérive des algues et les stocks de
l’étang et la toxicité éventuelle des échouages
3. favoriser l’extraction de matière par la collecte sur les zones d’accumulation et de développement.
Cette action est en lien avec les suivis et indicateurs mis en œuvre dans l’observatoire du milieu (Action 28)
et plus particulièrement la valorisation des outils de modélisation et les indicateurs de l’eutrophisation.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Améliorer les connaissances sur les proliférations de macrophytes opportunistes, évaluer les possibilités d’action
sur l’eutrophisation par l’extraction de biomasse. Indicateurs de l’eutrophisation (suivi écologique, DCE).
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Acquisition de connaissance : Etude des potentialités de la caractérisation des fonds meubles de l’étang de
Berre par cartographie acoustique.
Cette étude porte sur le développement et la validation d’une méthode de cartographie acoustique des fonds
meubles de l’étang de Berre. L’objectif général de l’étude est de tester la faisabilité et de rendre
opérationnelle une méthode qui pourrait venir compléter le dispositif de suivi du milieu actuellement en
place. Parmi les types de fonds plus particulièrement ciblés figurent les tapis d’ulves fixés, ou non.
Opération 2 : Investissement
Acquisition de connaissance : évaluation des biomasses et des stocks, extraction potentielle de matière
organique pour lutter contre l’eutrophisation.
Cette évaluation est nécessaire à l’estimation des coûts de transport et d’élimination. Deux unités de mesure
sont utilisées : le volume, généralement relevé par les communes lors du ramassage qui permet d’estimer
— 102 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
le nombre de bennes nécessaire et la masse, qui sert à estimer les coûts de d’élimination. Il s’agira dévaluer
de manière plus précise les stocks en azote et phosphore contenus dans les thalles des macrophytes.
L’extraction potentielle de matière organique en sera déduite, l’influence de cette extraction sur le contexte
général d’eutrophisation de l’étang de Berre sera estimée.
Opération 3 : Investissement
Expérimentation d’un modèle de dérive (ie modèle lagrangien) pour modéliser la dérive des macrophytes libres.
En s’appuyant sur les outils de modélisation déjà disponibles (modèle de circulation générale, en lien avec
l’observatoire du milieu, action n° 28), il s’agira de mettre en œuvre une expérimentation in situ pour
reproduire les grands traits de la dérive des tapis de macrophytes libres dans la colonne d’eau ou sur le fond
(exemple modèle de type lagrangien).
Opération 4 : Investissement
Expérimentation de matériels de collecte et de valorisation des biomasses extraites.
Le ramassage des ulves en pleine eau est contraint par la surface de l’étang, sa profondeur, la
méconnaissance des zones de pousse et d’accumulation. Dans l’immédiat, l’effort de collecte doit porter sur
les zones où elles s’échouent, quel que soit leur lieu de pousse et/ou de développement. Il s’agira
d’expérimenter les rendements et le caractère opérationnel des différents matériels de ramassage des algues
actuellement déployés sur d’autres rivages de France impactés par des échouages de macrophytes.
Plan de financement
Action A 36
MO
Gipreb
AE RM&C
CR PACA
CG 13
EDF
TOTAL
Opération 1
€
%
20 %
40 %
10 %
10 %
20 %
50 000
Opération 2
€
%
20 %
40 %
10 %
10 %
20 %
30 000
Opération 3
€
%
20 %
40 %
10 %
10 %
20 %
40 000
Opération 4
€
%
20 %
-
10 %
10 %
60 %
40 000
Total €
160 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
2016
Cartographie
acoustique
Evaluation des
biomasses, des stocks
de nutriment, extraction
de matière organique
Expérimentation d’un
modèle de dérive
Expérimentation de
matériel de collecte
Expérimentation de matériel de collecte
— 103 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A-37
Etude des apports directs du bassin versant - volet 2
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Améliorer les connaissances
Mesure
5B03
Maître(s) d'ouvrage
GIPREB
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etangs de Berre, Vaïne, Bolmon,
canal du Rove, chenal de Caronte.
10 communes riveraines
2012
1
300 000
Indicateur
Suivi de l’étude – mise en œuvre du réseau de mesures
Généralités
Contexte/Problématique
Les apports à l’étang de Berre ont fait l’objet de nombreuses investigations principalement menées sur les
fleuves, le canal EDF et le chenal de Caronte. Les apports du bassin versant direct sont aujourd’hui
relativement mal connus. L’étude se compose de deux volets dont le premier a été réalisé au cours de l’année
2010. Ce premier volet a permis une estimation des principaux flux issus du bassin versant direct, par
l’analyse de la bibliographie ainsi qu’une mise à jour des données de terrain les concernant. Il s’agit
maintenant de mesurer ces apports pour en avoir une estimation fiable à l’échelle de l’étang de Berre.
Descriptif de l’action
Mise en place du réseau de mesures défini au cours du volet 1, exploitation et interprétation des analyses pour
une évaluation des apports directs à l’étang de Berre et une définition des priorités d’intervention pour lutter
contre l’eutrophisation et la pollution de l’étang par les micro-contaminants.
Dans un premier temps le prestataire devra installer le réseau de mesure des apports du bassin versant
direct. Pour cela il proposera les outils les plus appropriés au réseau de mesures défini au cours du 1er volet
ainsi qu’un planning détaillé de l’organisation des campagnes de prélèvements.
Dans un second temps il procédera à la mise en place des matériels de mesure des débits et de prélèvements
et en assurera l’exploitation pendant les campagnes de prélèvements.
Enfin il assurera l’exploitation des résultats d’analyses, leurs critiques ainsi que les conclusions et
préconisations d’interventions sur les sources principales.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Enrichir le bilan des apports à l’étang de Berre, identifier les rejets les plus problématiques et proposer des
actions curatives.
Type de dépense : Investissement étude
— 104 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action A 37
€
%
MO
Gipreb
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér
TOTAL
20 %
50 %
15 %
15 %
-
100%
300 000
Total €
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
Analyses et
exploitation des
résultats
Rendu définitif
100 k€
150 k€
Consultation
Lancement de l’étude
et installation du
réseau
-
50 k€
Carte
Localisation des points de suivi du réseau de mesures
— 105 —
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A- 38
Suivi physique de l’étang
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Améliorer les connaissances
5G01
5B03
Mesure
Maître(s) d'ouvrage
Electricité De France
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Etang de Berre
Communes riveraines
2012-2016
1
Indicateur
Coût €HT
1 025 000
Indicateurs du suivi écologique, indicateurs DCE
Généralités
Contexte/Problématique
Depuis fin 2005, dans le cadre des nouvelles modalités d’exploitation des centrales EDF de Salon et Saint Chamas (diminution et régulation des rejets d’eau douce et de limons dans l’étang), un suivi physique est
réalisé par EDF.
Une partie de ce suivi à caractère pérenne est inscrite au dispositif réglementaire du suivi physique précisé
dans le règlement d’eau. Des compléments au suivi ont été mis en place à l’initiative d’EDF pour mieux
caractériser l’évolution des conditions physico-chimiques des masses d’eaux et le lien avec le développement
des espèces caractéristiques des lagunes méditerranéennes (suivi écologique réalisé par le Gipreb).
Descriptif de l’action
Le suivi physique de l’étang de Berre consiste en un suivi in situ en continu des paramètres suivants :
• Salinité • Température • Courants • Paramètres météorologiques • Oxygène dissous • Chlorophylle a
• Nitrates
ainsi qu’un suivi dans le canal EDF des paramètres suivants :
• Substances chimiques (substances dangereuses et eutrophisantes) rejetées par le canal
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Le suivi physique répond aux objectifs suivants :
• Satisfaire les obligations réglementaires de suivi et fourniture de données (i.e. salinité)
• Permettre l’interprétation du suivi écologique (évolution des peuplements en fonction des conditions du milieu)
• Fournir les données d’entrée pour la modélisation numérique de l’étang (modélisation hydrodynamique et
modèle d’eutrophisation)
Type de dépense : Investissement
Descriptif des opérations
Opération 1 : Suivi des paramètres physico-chimiques in situ dans l’étang (200 k€ / an)
Les stations de mesure et paramètre suivis sont présentés sur les Figures 1 et 2 ci-après.
Opération 2 : Suivi de la qualité d’eau du canal EDF (5 000 €/an)
Les substances suivies sont de deux types : les substances eutrophisantes et les substances dangereuses.
Les substances eutrophisantes (azote, phosphore) sont suivies à raison de 10 prélèvements annuels. Les
substances dangereuses relatives au programme du contrôle de surveillance DCE sont suivies à raison de 4
prélèvements annuels.
Opération 3 : Mise à disposition des mesures physiques en temps-réel
EDF met à disposition du public via le site du Gipreb les données de salinité, température, météorologie
(vent) des stations centrales (Figure 1).
— 106 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
MO
EDF
Action A 38
AE RM&C
50 %
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér
TOTAL
-
-
-
1 000 000
Opération 1
€
%
50 %
Opération 2
€
%
€
100 %
-
-
-
-
25 000
100 %
-
-
-
-
Régie/Gipreb
Opération 3
%
(sur partie non
règlementaire)
Total €
1 025 000
* Le coût présenté tient compte du suivi actuel. Une simplification des suivis est en cours.
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
2016
Carte
Localisation de la zone projet
Figure 1 : Implantation des mesures de
salinité, température, courants et
paramètres météorologiques ; fréquence
de mesure : 15 minutes.
Figure 2 : Implantation des capteurs
de mesures biogéochimiques (oxygène,
chlorophylle a, nitrates), fréquence
de mesure : 30 minutes.
— 107 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A- 39
Application d’un modèle d’eutrophisation pour l’évaluation de scénarios de
gestion visant une amélioration du niveau trophique de la lagune
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Améliorer les connaissances
Mesure
Maître(s) d'ouvrage
Electricité De France
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre
Communes riveraines
2012-2015
1
440 000
Indicateur
azote - phosphore – eutrophisation – Ulves – phytoplancton - oxygène
Généralités
Contexte/Problématique
L’enrichissement de l’étang de Berre en nutriments favorise la prolifération d’algues planctoniques et de
macrophytes (Ulves) au point de générer des impacts sur l’écosystème (baisse de biodiversité,
appauvrissement en oxygène dissous, réduction de la lumière disponible pour les herbiers, …) et sur les
activités humaines (pêche, loisirs nautiques, …). La question de l’eutrophisation intervient de manière
évidente dans la démarche de réhabilitation de l’étang. Les trois masses d’eau de l’étang de Berre (Grand
étang, étang de Vaïne, étang de Bolmon) sont concernées par l’orientation 5b du SDAGE : « Lutter contre
l’eutrophisation des milieux aquatiques ». Les objectifs de la DCE sont l’atteinte du bon état écologique pour
le grand étang et le Bolmon et l’atteinte du bon potentiel pour Vaïne d’ici 2021.
Descriptif de l’action
EDF avec l’appui de ses services de R&D s’implique fortement depuis de nombreuses années dans l’étude de
l’écosystème étang de Berre. Un modèle hydrodynamique 3D (Système TELEMAC, propriété EDF) représentant la
dynamique des courants et l’évolution de la salinité de l’étang de Berre et de Vaïne en fonction des forçages
anthropiques et naturels (rejets d’eau douce de Saint Chamas, rivières, apports marins par le Golfe de Fos, vent, …)
a été développé dans ce but et est aujourd’hui opérationnel. Le chaînage avec un modèle d’eutrophisation
(DELFT3D-ECO, propriété Deltares) est en cours de finalisation. L’action proposée ici consiste en :
• la définition et la réalisation de campagnes de terrain fournissant des données spécifiques permettant la
validation complète du modèle,
• la finalisation des développements en cours du modèle d’eutrophisation de l’étang de Berre (amélioration
de la représentation des processus sur la verticale, du compartiment benthique et des temps de calculs),
• la validation du modèle d’eutrophisation en confrontant ses résultats avec les données expérimentales
acquises sur plus de 10 années (1998 – 2011) et les données récoltées lors des campagnes spécifiques,
• la réalisation de simulations prédictives dans lesquels différents scénarios de gestion futurs de la lagune
seront testés.
Ce projet est labellisé par le pôle de compétitivité CAP Energies.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
L’application d’un modèle d’eutrophisation à l’échelle de la lagune devra permettre d’évaluer l’efficacité et de
hiérarchiser (au sens coût/efficacité) les différentes actions envisageables pour réduire l’eutrophisation de la
lagune. Le modèle devra permettre notamment :
• de comprendre les processus majeurs qui dictent la compétition entre phytoplancton et ulves,
• d’aider à dimensionner le ramassage des ulves afin qu’il soit bénéfique à l’étang du point de vue des stocks en
azote et en phosphore existants,
— 108 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
• de quantifier la part relative des différentes pressions du bassin versant (rivières, rejets EDF, stations
d’épuration, rejets industriels, apports diffus) sur l’eutrophisation de la lagune,
• d’aider à la mise en œuvre d’une gestion globale du milieu en adéquation avec une réduction de l’eutrophisation
Type de dépense : Investissement
Descriptif des opérations
Opération 1 : Définition du programme de mesures
Opération 2 : Réalisation et analyses des données
Opération 3 : Finalisation des développements du modèle
Opération 4 : Validation du modèle
Opération 5 : Simulations prédictives
Plan de financement
Action A 39
MO
EDF
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér
TOTAL
Opération 1
€
%
100 %
-
-
-
-
30 000
Opération 2
€
%
100 %
-
-
-
-
160 000
Opération 3
€
%
100 %
-
-
-
-
95 000
Opération 4
€
%
100 %
-
-
-
-
75 000
Opération 5
€
%
100 %
-
-
-
-
80 000
Total €
440 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
Acquisition de données
Définition du programme
de mesures
Réalisation – analyses
intégration dans modèle
Modélisation
Finalisation des
développements
Validation
Simulations prédictives
— 109 —
2014
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A- 40
Acquisition de connaissances sur les facteurs hydrodynamiques
contraignant la recolonisation des herbiers de zostères
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Améliorer les connaissances
Mesure
Maître(s) d'ouvrage
Electricité De France
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre
Communes riveraines
2012-2014
1
205 000
Indicateur
Herbiers – Zostères – macrophytes – houle – courant
Généralités
Contexte/Problématique
Les herbiers de phanérogames aquatiques et de Zostera en particulier ont très fortement régressé au cours
des dernières décennies dans l’étang de Berre. Zostera noltii et Z. marina sont deux espèces protégées en
Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, elles constituent également deux indicateurs clés de la qualité
écologique de l’eau dans le cadre de la DCE. La restauration des herbiers de Zostera constitue donc un enjeu
local, régional et européen. Elle répond à deux objectifs majeurs : préserver la diversité biologique et assurer
une gestion durable des ressources en particulier l’eau (DCE).
La restauration des herbiers nécessite l’acquisition de connaissances pour comprendre la dynamique des
herbiers et mieux connaître les processus qui contraignent leur recolonisation naturelle.
Les processus physiques liés à l’hydrodynamisme constituent une composante essentielle dans le mode de
développement des herbiers. En effet, les herbiers interagissent de façon complexe avec le sédiment :
- le système racinaire modifie les propriétés mécaniques et la cohésion du substrat ;
- les herbiers réduisent l’influence de l’hydrodynamisme (réduction des vagues et de leurs effets,
réduction de la remise en suspension du sédiment, réduction de l’érosion, etc.).
En sens inverse, la mobilité des sédiments est souvent un frein majeur au développement des herbiers, par
submersion et/ou érosion mécanique du substrat et de manière indirecte, en limitant l’accès à la lumière
(turbidité générée par la remise en suspension des sédiments fins). La question du rôle de la dynamique
sédimentaire dans la vitalité et le développement des herbiers de Zostera se pose de manière cruciale dans
l’étang de Berre, où ne subsistent que quelques herbiers reliques, sous forme de taches de taille réduite,
particulièrement sensibles à l’agitation.
Il s’agit donc de mettre en œuvre un programme de recherche pour développer la connaissance sur les
relations entre les herbiers de l’étang de Berre et les conditions hydrodynamiques : par de la modélisation
(modèle de houles, modèles de transport sédimentaire), de mesures biologiques et physiques, et
d’expérimentation in situ.
Descriptif des opérations
Opération 1 :
La construction et le calage d’un modèle spectral d’états de mer sur l’ensemble de l’étang de Berre
Ce modèle utilisera le code spectral d’états de mer de 3ième génération TOMAWAC, développé à EDF R&D LNHE et
au sein du Laboratoire Saint-Venant. Il devrait pouvoir être mis en œuvre sur la grille en (x,y) du modèle
hydrodynamique Telemac-3D actuellement utilisé pour l’étang. Le calage du modèle sera réalisé sur des périodes
antérieures, pour lesquelles on dispose de données de vent sur l’Etang et de mesures ou d’estimation de
— 110 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
paramètres de vagues aux mêmes dates. Ce modèle est destiné à fournir des conditions aux limites pour la partie
« vagues » du modèle couplé de la Pointe de Berre.
•
•
Opération 2 :
La construction d’un modèle local sur la Pointe de Berre, couplé hydrodynamique-vagues
Il s’agit de définir un modèle local couvrant la pointe de Berre, où se trouvent les zones d’intérêt pour ce qui
concerne les herbiers. Il est envisagé à ce stade de construire une seule grille de calcul qui :
- servirait à la fois pour des calculs de courantologie 3D locaux, réalisés à l’aide du code TELEMAC-3D,
développé à EDF R&D LNHE et au sein du Laboratoire Saint-Venant, et pour des calculs de vagues, réalisés à
l’aide du code ARTEMIS, basé sur l’équation de Berkhoff, également développé à EDF R&D LNHE et au sein du
Laboratoire Saint-Venant.
- aurait une emprise autour de la Pointe de Berre, qui reste à préciser à ce stade, avec une résolution fine
dans les zones d’intérêt, de l’ordre de quelques mètres, voire 1 m.
Sur cette grille de calcul commune, les deux modèles seraient couplés, de façon à disposer en sortie des courants
générés par le déferlement des vagues (en plus des courants dus à la marée et à l’effet du vent en surface).
Opération 3 :
La méthodologie pour l’établissement des conditions aux limites du modèle de courantologie local
L’objectif est de définir la meilleure stratégie pour imposer des conditions aux limites de qualité aux frontières
du modèle local de courantologie basé sur TELEMAC-3D. Deux options sont envisagées et pourront être comparées :
(i) forçage à partir des résultats du modèle TELEMAC-3D couvrant l’ensemble de l’Etang, ou forçage à partir des
mesures de vitesses. Les résultats de courantologie 3D de l’Etang seront notamment comparés aux mesures
récoltées par EDF en plusieurs points sur la période de décembre 2007 à février 2008.
Opération 4 :
La mise en œuvre et validation de la chaîne complète
Cette tâche vise à mettre en œuvre et à caler la chaîne de modélisation complète (modèles hydrodynamiques et
de vagues, à l’échelle de l’étang et locaux). La qualification de cette chaîne de modélisation pourra être réalisée
en s’appuyant sur les mesures acquises dans le cadre d’une thèse de Doctorat actuellement dirigée par le CEREGE
et le Gipreb et financée par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, visant à étudier l’effet de l’hydrodynamisme
local sur les herbiers : mesure in-situ des paramètres sédimentaires pour plusieurs types de fond, en présence
des herbiers ou non, écoulements de fond et évaluation de leur action sur le système racinaire des herbiers,
vitesses seuils d’arrachement des sédiments de fond en fonction de l’interaction vagues de vent-herbiers, etc..
Opération 5 :
La prise en compte de la présence de zones d’herbiers dans les modèles numériques
Cette tâche vise à implémenter dans la chaîne de modélisation mise au point la présence de zones d’herbiers. Il
s’agira de développer dans les modèles locaux de vagues et d’hydrodynamique les effets liés à la présence
d’herbiers, notamment pour ce qui concerne la dissipation d’énergie par frottement. On s’appuiera pour cela sur
des modélisations existantes identifiées après une phase d’étude bibliographique. Cette revue bibliographique
pourra être complétée par des essais en canal à vagues réalisés à l’IRPHE. On vise à comparer plusieurs
modélisations de la présence d’herbiers dans les codes.
Opération 6 :
Identification de seuils critiques permettant d’envisager la recolonisation par les herbiers
L’objectif est ici de tenter d’identifier et de formuler des conditions ou seuils en termes de paramètres
hydrodynamiques locaux à partir desquels la recolonisation « naturelle » des herbiers se trouverait favorisée. Il
s’agit d’un problème complexe, qui en lui-même exigerait un volume conséquent d’études spécifiques. Dans le
— 111 —
T
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
cadre de la présente étude, on envisage de se baser sur (i) une étude bibliographique sur le sujet,
(ii) l’analyse de situations lagunaires présentant certaines similitudes avec l’Etang de Berre, et
éventuellement (iii) sur des résultats issus de la thèse de Doctorat dirigée par le CEREGE et le
GIPREB.
Opération 7 :
Tests avec la chaîne de modélisation de solutions envisageables pour favoriser la recolonisation
par les herbiers.
Sur la base des développements intégrés dans la chaîne de simulation, et des conditions ou
seuils formulés à l’issue de la phase précédente, la chaîne de modélisation pourrait être utilisée
pour tester l’efficacité (en termes de conditions hydrodynamiques) de solutions visant à créer
localement des conditions favorables à la recolonisation par les herbiers.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Ce travail devrait permettre de mieux connaître les conditions hydrodynamiques contraignantes
pour le développement des herbiers de zostères. A moyen terme il pourra aider à la mise en place
éventuelle d’actions visant au renforcement des populations d’herbiers existants (création
artificielle de zone de calme par mise en place de dispositifs d’atténuation de la houle). Ce travail
pourra également fournir des critères de décision supplémentaires au choix de sites pour
d’éventuelles transplantations d’herbier.
Type de dépense : Investissement
— 112 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action A 40
MO
EDF
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér
TOTAL
Opération 1
€
%
100 %
-
-
-
-
10 000
Opération 2
€
%
100 %
-
-
-
-
35 000
Opération 3
€
%
100 %
-
-
-
-
35 000
Opération 4
€
%
100 %
-
-
-
-
35 000
Opération 5
€
%
100 %
-
-
-
-
30 000
Opération 6
€
%
100 %
-
-
-
-
30 000
Opération 7
€
%
100 %
-
-
-
-
30 000
Total €
205 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
Opération 1
Opération 2,
2 3 et 4
Opération 5, 6 et 7
— 113 —
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A- 41
Suivi de la qualité des eaux, des sédiments, des peuplements
faunistiques et floristiques
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Améliorer les connaissances
5B03
5G01
Mesure
Maître(s) d'ouvrage
SIBOJAÏ
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Bolmon
Marignane
Châteauneuf-les-Martigues
2012-2015
1
40 000
Indicateur
Paramètres du suivi
Généralités
Contexte/Problématique
L’étang de Bolmon a fait l’objet de nombreuses études ponctuelles dans le cadre de sa gestion et des
aménagements réalisés sur son bassin versant. Ces études ne permettent pas de restituer une vision globale
de l’évolution du milieu. Ainsi le plan de gestion du Conservatoire des espaces littoraux et des rivages
lacustres identifiait en 2009 dans son plan de gestion la nécessité « d’améliorer les connaissances et suivre
les milieux naturels aquatiques et terrestres, leur dynamique et les espèces qu’ils abritent ».
Descriptif de l’action (Fiche de gestion 14 du plan de gestion)
Suivi physico-chimique, biologique et écologique de l’eau de la lagune de Bolmon :
- 6 stations échantillonnées sur le Bolmon, 1 station sur l’étang de Berre, 1 station sur la Cadière et 2 stations sur
le canal du Rove ;
- 9 paramètres analysés : salinité (g/L), conductivité (mS/cm), température (°C), pH (-), concentration en oxygène
dissous (mg/L), saturation en oxygène (%), redox (mV), visibilité (cm) et turbidité (NTU).
Protocole de suivi mis en place selon la charte du Réseau interrégional des gestionnaires de lagunes.
Suivi du phytoplancton
- Analyses phytoplanctoniques mensuelles effectuées par l’Institut méditerranéen d’écologie et de paléoécologie
de l’université de Marseille, sur l’étang de Bolmon.
- Comptage des cyanobactéries et du phytoplancton dans les eaux du canal du Rove : 3 points de prélèvements sont
mis en place (club d’aviron, station d’épuration de Marignane et avant la station de Châteauneuf-les Martigues).
Etude approfondie sur la qualité des sédiments :
Avant d’envisager une extraction des sédiments, il est nécessaire de réaliser une étude approfondie de
caractérisation des sédiments :
- caractéristiques physiques : composition, granulométrie, aptitude à la décantation et à la séparation ;
- caractéristiques chimiques : concentrations en polluants ;
- caractéristiques physico-chimiques : aptitude à la lixiviation
- caractéristiques biologiques : toxicité, qualité en termes de biodiversité : végétation, faune invertébrée
benthique.
Analyses sur la colonne d’eau et les sédiments :
Ces analyses viendront compléter les suivis effectués dans le cadre du contrat rivière-étang Cadière-Bolmon. Tous
les 2 mois, elles permettront de suivre l’évolution de la qualité des sédiments et de la colonne d’eau. Le suivi sera
effectué sur 8 points de prélèvements fixes pour chaque date : 6 stations échantillonnées sur le Bolmon et 2
stations sur le canal du Rove.
— 114 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Paramètres physico-chimiques mesurés sur la phase solide :
pH et conductivité (mesure in situ), Granulométrie (texture), Teneur en eau, NKj, Perte en feu (matières calcinables),
P total, Carbone organique, Micropolluants métalliques (Cuivre, Chrome, Cadmium, Plomb, Zinc, Arsenic, Mercure),
PCBi (PCB indicateurs de suivis de contamination environnementaux : PCB 28, 52, 101, 118, 138, 153, 180) (d’après
l’arrêté du 14/06/00 relatif aux niveaux de référence à prendre en compte lors d'une analyse de sédiments marins
ou estuariens présents en milieu naturel ou portuaire).
Analyses sur la phase liquide (eau interstitielle) : P total, PO4, NH4
Les prélèvements pourront être réalisés par le SIBOJAI mais les analyses des paramètres seront effectuées par un
laboratoire accrédité pour l’analyse de ces paramètres.
Etude approfondie sur chair de poissons :
Mise en place d’un suivi de la contamination des poissons par les PCB et les métaux lourds, dans l’objectif de
rétablir les autorisations de pêche, conventionnées pour les pêcheurs amateurs et professionnels, lorsque les
conditions seront de nouveau favorables. Il serait également intéressant de mesurer la contamination des poissons
entrants dans la lagune (au printemps) et sortants (en automne), soit deux fois par an. Ce suivi aura pour but de
déterminer l’origine de la contamination.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
• Adapter les actions de restauration et de gestion des milieux et de la lagune, à leur évolution.
• Poursuivre le suivi physico-chimique, biologique et écologique de l’eau et des sédiments de la lagune de
Bolmon.
• Poursuivre les suivis phytoplanctoniques de l’étang de Bolmon et du canal du Rove.
• Surveiller l’évolution de la qualité de l’eau, des sédiments et de la salinité de la lagune.
• Surveiller, identifier les sources et limiter les rejets polluants dans les milieux naturels.
• Suivre l’évolution des concentrations en micropolluants persistants dans les sédiments du Bolmon et du
canal du Rove.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Fonctionnement
Suivi des paramètres de la lagune et suivi de la colonne d’eau et des sédiments :
Opération 2 : Investissement
Caractérisation des sédiments :
Plan de financement
Action A 41
MO
Sibojai
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
-
100 %
30 000
Opération 1
€
%
100 %
30 000
-
-
-
Opération 2
€
%
60 %
-
20 %
20 %
Total €
100 %
10 000
40 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
Opération 1
Opération 1
Opération 1
Opération 1
Opération 2
— 115 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
A- 42
Suivi des herbiers de Martigues
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Améliorer les connaissances
5B03
5G01
Mesure
Maître(s) d'ouvrage
Martigues
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Canal de Caronte, étang de Berre
Martigues
2012-2016
2
35 000
Indicateur
Paramètres du suivi
Généralités
Contexte/Problématique
Dans le cadre de sa politique de réaménagement et de revalorisation des berges, la Ville de Martigues réalise
l’aménagement du quai des salins, le long du canal de Caronte. Au titre de mesures compensatoires à ce
projet, la ville de Martigues va réaliser le suivi des herbiers de zostères présents dans le canal de Caronte (le
long de la rive sud). En effet , le canal de Caronte est un milieu connexe à l’étang de Berre, il est probable que
les populations d’herbier de ces deux milieux soient interconnectés. Des propagules en provenance des
herbiers de Caronte et dérivant avec la marée, peuvent ainsi s’implanter dans le sud de l’étang et contribuer
à la recolonisation des herbiers dans l’étang de Berre. Il est donc essentiel de mieux connaitre la vitalité et
la dynamique de ces herbiers.
Descriptif de l’action
Acquisition de connaissance et suivi des herbiers de Zostera noltii dans le canal de Caronte. Sur la base d’une
évaluation surfacique puis de la mise en œuvre d’indicateurs standardisés de la vitalité et de la dynamique des
herbiers.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Evaluation de la dynamique des herbiers de zostères dans le canal de Caronte, identification des effets exercés
par les contraintes environnementales locales. Indicateurs du suivi.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement – étude
Plan de financement
Action A 42
€
%
MO
Martigues
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér/EDF
TOTAL
60 %
-
20 %
20 %
-
100 %
35 000
Total €
— 116 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Phasage prévisionnel
2012
2013
— 117 —
2014
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Les objectifs et les
indicateurs de suivis
de l’écosystème
aquatique
Objectifs pour les écosystèmes aquatiques
Les objectifs définis par la DCE
La Directive cadre sur l’eau impose l’atteinte d’un bon état de la masse d’eau étang de Berre,
c’est-à-dire autant écologique que chimique, pour 2021.
Adoptée le 23 Octobre 2000 et publiée au Journal Officiel de la Communauté européenne du
22 décembre 2000, la Directive 2000/60, dite Directive cadre sur l’eau établit un cadre pour
une politique communautaire dans le domaine de l’eau. Texte majeur qui structure désormais
la politique de l’eau dans chaque état membre, cette directive engage les pays de l’Union
dans un objectif de reconquête de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques.
Sa principale ambition est l’atteinte du bon état d’ici à 2015 de tous les milieux aquatiques
sauf si des raisons d’ordre technique, naturel (temps de réponse des milieux) ou économique
justifient que cet objectif ne puisse être atteint dans ce délai. Dans ces cas, l’échéance est
reportée à 2021 ou 2027. Le bon état est atteint lorsque, pour une masse d’eau superficielle,
l’état ou le potentiel écologique et l’état chimique sont bons ou très bons. Pour mener à bien
ce travail, la directive préconise, pour chaque état membre, de travailler à l’échelle des
grands bassins hydrographiques et de mettre en place un plan de gestion. La loi n°2004338 du 21 avril 2004, portant transposition de la Directive cadre en droit français, établit que
le plan de gestion comprenant les objectifs d’état des masses d’eau doit être intégré au
SDAGE. Celui du Bassin Rhône Méditerranée a été approuvé en novembre 2009 pour la
période 2010-2015. La loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA) du 30 décembre 2006
reprend explicitement ces principes.
Chaque masse d’eau d’un territoire bénéficie d’objectifs spécifiques de bon état à la fois
écologique et chimique. Ainsi, l’étang de Berre - Grand Etang est identifié comme masse
— 118 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
d’eau naturelle avec un objectif d’atteinte du bon état en 2021 du fait de la dégradation actuelle
de l’état écologique au niveau du benthos et des macrophytes, de l’absence d’observation de
phénomènes de recolonisation naturelle significatif et du manque de recul sur les
expérimentations en cours. L’étang de Vaine, en tant que masse d’eau fortement modifiée, a un
objectif de bon potentiel en 2015.
Pour l’étang de Bolmon, les paramètres justifiant l’exemption sont : les substances dangereuses,
l’hydrologie, l’eutrophisation, le benthos et les substances prioritaires.
Les objectifs définis par le GIPREB
Les débats au sein du GIPREB dès sa création ont permis de faire émerger des objectifs de qualité
pour la réhabilitation de l’étang de Berre qui a pour première ambition le retour à une lagune
méditerranéenne profonde et stable.
Des objectifs scientifiques basés sur des indicateurs biologiques
Comment peut-on décliner la notion de « lagune méditerranéenne profonde et stable » en
indicateurs aptes à rendre compte de l’atteinte d’un équilibre écologique pour le milieu
aquatique ?
Le Gipreb s’est attaché, avec l’aide de son Conseil scientifique, à préciser cette notion à partir
de deux volets de l’écosystème, qui sont à la fois de très bons indicateurs de la qualité d’un
milieu lagunaire et qui remplissent des fonctions
écologiques essentielles : la macrofaune benthique
et les herbiers de phanérogames.
le retour à une lagune
méditerranéenne
profonde et stable
La macrofaune benthique de substrat meuble
Deux objectifs sont définis :
- Objectif 1 : permettre la reconquête de la vie
benthique dans les zones les plus profondes de
l’étang de Berre actuellement azoïques.
- Objectif 2 : permettre l’installation durable d’une biocénose de type SVMC, caractéristique
d’une lagune marinisée profonde et stable.
Selon le Conseil scientifique du Gipreb, « on désigne par le terme macrofaune benthique
l’ensemble des organismes aquatiques vivant à la surface ou à l'intérieur des sédiments
(organismes de taille supérieure à 1 mm).
L’atteinte de l’objectif 1, c’est-à-dire, la reconquête de la vie benthique, là où elle est
actuellement absente, sera indéniablement le signe d’une amélioration des conditions
écologiques.
La région centrale de l’étang de Berre est actuellement azoïque en raison des conditions
anoxiques qui persistent dans les eaux profondes, conséquence d’une stratification haline
marquée. La recolonisation des sédiments par la macrofaune benthique traduira une meilleure
oxygénation des fonds et donc une amélioration de la qualité du biotope. De plus, la macrofaune
— 119 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
benthique joue un rôle écologique important et sa réapparition sera bénéfique pour l’ensemble
de l’écosystème. Elle est en effet un élément important de la chaîne alimentaire. Les organismes
benthiques par leur activité de nutrition (filtreurs, déposivores de surface ou de subsurface) et
de bioturbation qui entraîne un remaniement et une bioirrigation des sédiments, contribuent au
recyclage et à la dégradation de la matière organique, limitant son accumulation sur le fond.
Pour l’objectif 2, les caractéristiques de l’étang de Berre devraient conduire, en l’absence de
perturbations majeures des paramètres hydrologiques et sédimentologiques, à ce que la
macrofaune benthique soit de type Sable vaseux mode calme.
L’objectif 1 pourra se réaliser à condition de ne plus avoir de stratification haline, ce qui passera
par une augmentation et une stabilisation de la salinité de l’étang. Dans la mesure où les
caractéristiques des sédiments n’ont pas fondamentalement changé, ces exigences concernant
l’hydrologie de l’étang induiront l’installation d’un peuplement SVMC dans tout l’étang (à
l’exception d’une région bordant le cordon sableux du Jaï qui sera colonisée par un peuplement
Sable Fin Bien Calibré).
En conclusion, les objectifs fixés par le Gipreb concernant la macrofaune benthique sont
pertinents ».
Les herbiers de phanérogames
Objectif : la reconquête des fonds de l’étang par les herbiers de zostères avec un recouvrement
important sur tout le pourtour par Zostera noltii jusqu’à 3 mètres de profondeur, avec la présence
de Ruppia cirrhosa ; la présence de l’espèce Potamogeton pectinatus à l’embouchure immédiate
des cours d’eau et une colonisation des fonds par Zostera marina jusqu’à 6 mètres de profondeur
dans la zone sous l’influence des entrées d’eau marine.
Selon le Conseil scientifique du Gipreb, « Un écosystème lagunaire se situe à l'interface entre
les eaux marines et les eaux douces continentales. Sa structuration physique dans l'espace est
complexe, liée à la morphologie du bassin et aux aménagements. La structuration biologique de
l'écosystème lagunaire est dépendante de sa structure physique et de paramètres de
fonctionnement comme le bilan des apports d'eau douce et salée ou des apports de nutriments.
Les études réalisées ont mis en évidence une nette dégradation des herbiers dans l’étang de
Berre. En une quarantaine d’années, les vastes peuplements de phanérogames, témoins d’un
milieu en équilibre, ont laissé la place à des peuplements exubérants d’espèces opportunistes,
caractéristiques d’un milieu perturbé.
Le choix d’utiliser les phanérogames comme indicateur biologique et de se fixer un objectif de
qualité basé sur la reconquête du milieu par certaines espèces est pertinent. »
— 120 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Les indicateurs de suivi de l’évolution
de l’écosystème
De nombreux paramètres physico-chimiques sont actuellement suivis dans le cadre de
l’Observatoire du milieu de l’étang de Berre mais l’évaluation de l’évolution de l’écosystème
se lit à travers les paramètres physico-chimiques et les compartiments biologiques
intégrateurs suivants :
Le suivi de l’eutrophisation
La notion d’eutrophisation se réfère à un « enrichissement » des milieux aquatiques en sels
nutritifs, surtout le phosphore et l'azote. Les conséquences sont diverses : développement
excessif de phytoplancton et de macrophytes nitrophiles, poussées d’espèces opportunistes
toxiques, hypoxie ou anoxie du milieu mortelles pour la faune, augmentation de la turbidité
de l’eau et diminution de la lumière disponible pour les végétaux benthiques. L'étang de
Berre constitue ainsi un milieu globalement eutrophe, avec de fréquentes effloraisons algales
(phytoplancton et macroalgues) et des phénomènes d’appauvrissement en oxygène de ses
eaux.
Le suivi de l’eutrophisation dans l’étang de Berre s’appuie donc sur une gamme complète de
paramètres physico-chimique ainsi que sur plusieurs indicateurs biologiques intégrateurs
de leur environnement, en particulier :
- teneurs en sels nutritifs dans l’eau (nitrates, nitrite, ammonium, azote total, phosphate,
phosphore total, …),
- teneurs en oxygène dissous dans l’eau,
- turbidité, transparence de l’eau et coefficient de pénétration de la lumière,
- biomasse chlorophyllienne, communautés phytoplanctoniques,
- teneurs en matière organique et sels nutritifs dans les sédiments.
Le suivi de la contamination
La contamination des sédiments de l’étang de Berre a été très importante par le passé avec
une chronologie qui diffère entre le grand étang et l’étang de Vaïne. Le suivi de la
contamination porte donc sur les teneurs en métaux lourds et principaux contaminants
organiques (Hydrocarbures, HAP, PCB, pesticides) présents dans les sédiments.
Le suivi de la qualité sanitaire et patrimoniale
La qualité bactériologique de l’eau (bactéries pathogènes d’origine fécale) est suivie
mensuellement sur 10 stations représentatives de l’eau de surface de l’étang de Berre et au
droit des mises à l’eau des principales bases nautiques. La transmission des résulatts au
public permet de garantir le niveau d’information aux usagers du plan d’eau. Des analyses
complémentaires sont réalisées dans la masse d’eau dans le cas de suivi d’événement
particulier (incident sur les réseaux riverains, phénomènes météorolgiques particulier).
Les teneurs en PCB dans la chair des poissons est relevée pour les principales espèces
commerciales et comestible. Les résultats alimentent les réseaux de suivi nationaux.
— 121 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Le suivi des macrophytes
La végétation aquatique immergée constitue un indicateur clé de l’état de conservation des
milieux lagunaires. Parmi les espèces de macrophytes présentes dans les lagunes, les
herbiers de phanérogames, de par leur rôle écologique, occupent une place particulière. Dans
l’étang de Berre, la restauration des herbiers de Zostera noltii et Z. marina fait partie des
objectifs fixés par le Gipreb.
En outre, la Directive cadre sur l’eau fixe comme objectif un recouvrement par les espèces
« climax » (dont font partie les herbiers de phanérogames) au moins supérieur à 50 % pour
atteindre le niveau de « bon état écologique ».
Le suivi des macrophytes dans l’étang de Berre porte ainsi sur les surfaces couvertes,
l’abondance et le recouvrement des différentes espèces présentes, le long du rivage et sur
deux sites témoins.
Les peuplements de la macrofaune benthique
Les macroinvertébrés benthiques constituent un excellent indicateur de l’état général du
milieu et peuvent permettre, grâce à certains organismes sensibles, d’identifier et de
quantifier les pressions d’origine anthropogénique qui s’exercent sur les masses d’eau.
Le Gipreb a notamment fixé comme objectif de reconquête, l’installation durable d’une
biocénose de type SVMC, caractéristique d’une lagune marinisée profonde et stable.
Dans le cadre de la Directive cadre sur l’eau le suivi des invertébrés benthiques concerne à
la fois « le niveau de diversité et d’abondance des taxa (…) » et "tous les taxa sensibles aux
perturbations (…) » L’attribution du bon état écologique étant conditionné à une diversité
satisfaisante et une densité normale à forte.
Le suivi de cet indicateur s’opère par l’analyse régulière (mensuelle dans certains secteurs
de l’étang) de la richesse spécifique et de l’abondance de l’ensemble des espèces présentes,
y compris les espèces indicatrices de perturbations.
L’ichtyofaune
Les lagunes, d’une manière générale, assurent pour l’ichytofaune de nombreuses
fonctionnalités (nourricerie, alimentation, etc.), le peuplement de poisson est donc très
directement soumis à l’influence des pressions anthropiques qui s’exercent. Dans l’étang de
Berre, les fluctuations brutales de salinité et la dégradation progressive de la qualité de l’eau
ont conduit à une modification qualitative et quantitative du peuplement qui s’est traduit par
de nombreuses contraintes pour l’activité de pêche professionnelle. Il était donc nécessaire
de disposer d’un état de référence actualisé de l’ichtyofaune de l’étang de Berre avant de
mettre en place un suivi de ce compartiment à long-terme.
L’ichtyofaune fait également partie des indicateurs retenus par la DCE pour la classification
de la qualité écologique des masses d’eau de transition (indice en cours de construction).
L’inventaire des poissons de l’étang de Berre, réalisé de 2009 à 2011 s’est donc basé sur la
méthodologie commune aux différentes lagunes françaises de Méditerranée suivies dans le
cadre de la DCE : mise en œuvre de capéchades (ou trabaques, filets de poste) à raison de 24
réplicats (6 stations d’échantillonnage pour 4 jours de pêche), sur quatre saisons. Les
inventaires donnent accès à la composition spécifique du peuplement, aux abondances
spécifiques, à la répartition des différentes guildes écologiques et peuvent ainsi être
comparés aux peuplements des autres lagunes.
— 122 —
PROGRAMME
— 123 —
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Volet B
II.Usages
B-1
Assurer le suivi sanitaire de toutes les plages durant la saison estivale
Volet B
Rétablir développer et harmoniser les usages
actuellement contraints
Thème
Favoriser l’usage de la baignade
Maître(s) d'ouvrage
GIPREB
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre
Berre l’étang, Châteauneuf-les-Martigues,
Istres, Marignane, Martigues, Rognac, Saint
Mitre les Remparts, Saint-Chamas, Vitrolles
2012-2015
1
180 000
Indicateur
Nombre de plages ouvertes / fréquentation / qualité des eaux
Généralités
Contexte/Problématique
Depuis 2003 l’étang de Berre est l’objet d’un dispositif renforcé de surveillance de la qualité sanitaire des
eaux de baignade. Ce dispositif a pris la forme d’un planning de prélèvements resserré en période de forte
fréquentation et d’une réalisation anticipée des profils de vulnérabilité des plages imposés par la directive
2006 / CE / 7.
Le renforcement de la connaissance des sources de contamination et leur meilleure compréhension a
progressivement permis de limiter les risques de contamination des plages. L’urbanisation relativement
dense des rives de l’étang et la multiplicité des activités industrielles continuent de constituer un risque pour
la qualité des eaux.
Descriptif de l’action
Le suivi de la qualité sanitaire des eaux est un élément essentiel pour la pratique de la baignade pendant la
saison estivale. Les eaux de l’étang sont soumises à un niveau de risque relativement plus important que la
mer vis à vis des différentes sources de pollutions possibles.
Il s’agit de prendre en charge la campagne de prélèvements sur les plages ouvertes de l’étang du 1er juin au
30 septembre.
Les prélèvements et analyses sont réalisés par les laboratoires titulaires du marché départemental porté par
l’Agence régionale de santé.
— 124 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Permettre l’usage baignade sur les plages de l’étang pendant la période estivale en assurant
un niveau d’information optimum des usagers.
Type de dépense : Fonctionnement
Plan de financement
Action B 1
Total €
€
%
MO
GIPREB
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
100
-
-
-
-
100 %
180 000
180 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
2016
2017
Suivi estival
Suivi estival
Suivi estival
Suivi estival
Suivi estival
Suivi estival
— 125 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
B-2
Actualisation des profils des eaux de baignade
Volet B
Rétablir développer et harmoniser les usages
actuellement contraints
Thème
Favoriser l’usage de la baignade
Maître(s) d'ouvrage
GIPREB
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre
Berre l’étang, Châteauneuf-les-Martigues,
Istres, Marignane, Martigues, Rognac, Saint
Mitre les Remparts, Saint-Chamas, Vitrolles
2012
1
30 000
Indicateur
Qualité des eaux de baignade
Généralités
Contexte/Problématique
Sur les plages de l’étang de Berre les premiers profils de vulnérabilité des eaux de baignade ont été réalisés
dès 2008 en anticipation sur l’application de la directive 2006/7/CE. En fonction du niveau de qualité des eaux
obtenu par les baignades, une réactualisation des profils de vulnérabilité doit être réalisée tous les 2, 3 ou
4 ans.
Descriptif de l’action
Mise à jour des éléments de diagnostic issus des profils de vulnérabilité initiaux. La mise à jour des profils
des eaux de baignade s’appuie sur l’ensemble des données collectées dans le cadre de l’observatoire du
milieu. Notamment les données liées à la modélisation de la circulation des eaux et à la qualité des rejets
pluviaux.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Il s’agit de mettre à jour les profils de vulnérabilité réalisés en 2008 pour l’ensemble des plages de l’étang
de Berre afin d’affiner les connaissances sur les risques de contamination des plages et faire la synthèse
des travaux réalisés.
Type de dépense : Fonctionnement
Plan de financement
Action B 2
€
%
MO
GIPREB
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
100 %
-
-
-
-
30 000
Total €
— 126 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
Carte
Classement 2010 des eaux des baignades selon la directive 7/CE/2006
— 127 —
2016
2017
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Elaboration d’une signalétique d’information conforme
aux recommandations du profil des eaux de baignade
B-3
Volet B
Rétablir développer et harmoniser les usages
actuellement contraints
Thème
Favoriser l’usage de la baignade
Maître(s) d'ouvrage
GIPREB
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre
Berre l’étang, Châteauneuf-les-Martigues,
Istres, Marignane, Martigues, Rognac, Saint
Mitre les Remparts, Saint-Chamas, Vitrolles
2012
1
5 000
Indicateur
Qualité des eaux de baignade
Généralités
Contexte/Problématique
Sur les plages de l’étang de Berre les premiers profils de vulnérabilité des eaux de baignade ont été réalisés
dès 2008 en anticipation sur l’application de la directive 2006/7/CE. En fonction du niveau de qualité des eaux
obtenu par les baignades, une réactualisation des profils de vulnérabilité doit être réalisée tous les 2, 3 ou
4 ans. Les éléments du diagnostic de vulnérabilité et de leurs mises à jour doivent être mis à disposition du
public. Pour cela la Directive 2006/7/CE indique la nécessité de réaliser des panneaux synthétiques résumant
les informations essentielles pour chaque site de baignade.
Descriptif de l’action
Il s’agit de concevoir les panneaux d’information permettant aux usagers de prendre connaissance des données
issues des profils des eaux de baignade et du niveau de qualité et de risque de chaque zone de baignade. Ces
panneaux sont conformes à l’esprit de la Directive eaux de baignade sur l’information du public.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Renforcer le niveau d’information apporté aux usagers. Respecter la Directive 2006/7/CE.
Descriptif des opérations
Opération 1 :
Elaboration des maquettes graphiques
Opération 2 :
Impression et diffusion auprès des collectivités
Plan de financement
Action B 3
MO
GIPREB
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
Opération 1
Opération 2
Régie
100 %
-
-
-
-
Régie
5 000
Total €
5 000
5 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
14 plages
— 128 —
2015
PROGRAMME
B-4
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Obtention du certificat national sur la qualité des eaux de baignade
Volet B
Rétablir développer et harmoniser les usages
actuellement contraints
Thème
Favoriser l’usage de la baignade
Maître(s) d'ouvrage
Gipreb
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre
Berre l’étang, Châteauneuf-les-Martigues,
Istres, Marignane, Martigues, Rognac, Saint
Mitre les Remparts, Saint-Chamas, Vitrolles
2012-2014
1
20 283
Indicateur
Qualité des eaux de baignade
Généralités
Contexte/Problématique
Sur les plages de l’étang de Berre les premiers profils de vulnérabilité des eaux de baignade ont été réalisés
dès 2008 en anticipation sur l’application de la Directive 2006/7/CE. La gestion des plages s’appuie
aujourd’hui largement sur les principes de la nouvelle Directive par l’information du public sur la qualité des
eaux et le niveau de risque de chaque zone de baignade mais également par des mesures de gestion adaptées
à chaque site. Ces mesures reposent en particulier sur des fermetures préventives pour toute annonce
d’événements pluvieux de nature à dégrader la qualité des eaux et par l’acquisition de données sur les délais
de retour des eaux à une bonne qualité.
Descriptif de l’action
Elaboration des dossiers de certification pour toutes les plages et réalisation de l’audit.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Obtention du Label pour toutes les plages de l’étang.
Descriptif des opérations
Opération 1 : investissement
Certification des 14 plages ouvertes de l’étang de Berre
Opération : fonctionnement
Mise à jour annuelle - renouvellement du certificat
Plan de financement
Action B 4
MO
GIPREB
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
Opération 1
€
%
55 %
-
-
45 %
-
6 533
Opération 2
€
%
100 %
-
-
-
-
13 750
Total €
20 283
Phasage prévisionnel
2012
14 plages dossier initial
et certification
2013
2014
2015
Mise à jour annuelle
— 129 —
2016
2017
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
B-5
Aménagement de la plage du Jaï
Volet B
Rétablir développer et harmoniser les usages
actuellement contraints
Thème
Favoriser l’usage de la baignade
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Marignane
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre
Marignane
2012-2014
1
153 500
Indicateur
Fréquentation de la plage
Généralités
Contexte/Problématique
Les plages de l’étang de Berre font aujourd’hui l’objet d’un suivi à haute fréquence en période estivale et
montrent des qualités d’eau parfois excellentes. Pour le Jaï la qualité sanitaire des eaux est irréprochable
depuis plusieurs années. Seul l’aménagement minimaliste de la zone de baignade et les échouages d’algues
limitent la fréquentation du site. Depuis 2007 la commune a investi dans des moyens de collecte des algues
et de nettoiement de la plage permettant un entretien régulier et la mise à disposition d’une plage agréable
pour les usagers.
Descriptif de l’action
Il s’agit d’aménager la plage par l’installation d’équipements sanitaires, douches et toilettes ainsi que
d’aménagements paysagers et de plantations.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Améliorer les conditions de baignade des usagers par la mise à disposition d’installations de plage
adéquates. Organiser la répartition des usages sur le linéaire de plage.
Descriptif des opérations
Opération 1 :
Déplacement du poste de secours
Opération 2 :
Equipements sanitaires et paysagers
Plan de financement
Action B 5
MO
Marignane
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
Opération 1
Opération 2
20 %
40 %
-
-
80 %
60 % (60 000 €)
-
53 500
100 000
Total €
153 500
— 130 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Phasage prévisionnel
2011
2012
2013
2014
Déplacement du poste
de secours
Aménagement et équipement de la plage
Carte
Zone de loisirs Balnéaires du Jaï à Marignane, localisation du projet d’aménagement de plage
— 131 —
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
B-6
Surveillance et entretien de la plage de Champigny
Volet B
Rétablir développer et harmoniser les usages
actuellement contraints
Thème
Favoriser l’usage de la baignade
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Berre-l’Etang
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre
Berre-l’Etang
2012-2016
2
72 000
Indicateur
Fréquentation de la plage
Généralités
Contexte/Problématique
Les plages de l’étang de Berre voient leur fréquentation augmenter depuis plusieurs années. L’amélioration
de la qualité sanitaire des eaux mais aussi l’installation de postes de secours et l’entretien régulier des
plages en sont les principales raisons.
Descriptif de l’action
Il s’agit d’assurer la surveillance des baignades pendant toute la période estivale par l’installation d’un poste
de secours, et d’assurer l’entretien de la plage par un nettoyage régulier.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Améliorer les conditions d’usage de la baignade. Favoriser la fréquentation de la plage.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Mise en place, et animation du poste de secours (11 120 € en 2012)
Opération 2 :
Nettoyage et entretien de la zone de plage et de la zone de baignade
Plan de financement
Action B 6
MO
Berre-l’Etang
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
Opération 1
€
%
100 %
-
-
-
-
72 000
Opération 2
€
%
100 %
-
-
-
-
Régie
Total €
72 000
— 132 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
Poste de secours
— 133 —
2016
2017
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
B-7
Création d’une mise à l’eau pour les embarcations à moteur
Volet B
Rétablir développer et harmoniser les usages
actuellement contraints
Thème
Développer les loisirs nautiques
de proximité
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Châteauneufles-Martigues
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre
Châteauneuf-les-Martigues
2012
1
25 080
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
Au fil des années, la fréquentation du public et des véhicules nautiques à moteur augmente significativement,
se concentrant sur la partie urbanisée du cordon dunaire, et plus particulièrement sur la zone aménagée et
surveillée. De nombreux jets ski empruntent l’unique chenal situé au centre de la zone de baignade surveillée.
Naviguant d’une manière anarchique et parfois à vive allure, ils perturbent la surveillance de la baignade et
constituent un danger pour les baigneurs. Faisant ce constat, les usages doivent être réaménagés pour la
sécurité et la tranquillité publique des estivants.
Dans ce cadre, une mise à l’eau pour embarcation légère serait réalisée au départ de la zone urbanisée du
cordon dunaire du Jaï. Cet ouvrage complémentaire est similaire à la mise à l’eau actuelle.
Descriptif de l’action
Caractéristiques de la mise à l’eau :
Deux digues parallèles
Une dalle en béton sur 0,20 cm ferraillée (du béton prise mer à 400 kg) : 80 m2.
Consistance des travaux :
- Amené et repli du matériel, implantation de l’ouvrage
- Réalisation de deux digues parallèles sur l’étang au niveau plus 20 NGT destiné à recevoir les blocs en
matériau de 0 à 500 kgs
- Réalisation d’un batardeau entre les deux digues, pompage pour mise à sec de la souille
- Réalisation d’une dalle de 80 m2 en béton sur 0,20 cm ferraillé avec du béton prise mer à 400 kgs
- Réalisation de deux musoirs en enrochements de 3-5 tonnes pour mise en protection des deux digues au
grappin
- Enlèvement du batardeau destiné à étancher l’ouvrage, évacuation des déblais en décharge
- Mise en œuvre de blocs de 3 à 5 tonnes constituant le relief des digues
- Nettoyage du chantier
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
La séparation des usages de baignade et des loisirs nautiques mettant en œuvre des véhicules motorisés pour
des conditions de sécurité et de tranquillité publique.
Type de dépense : Investissement
— 134 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action B 7
€
%
MO
Châteauneuf
AE RM&C
CR PACA
CG 13
20 %
-
-
80 %
Total €
Autre Etat
Fédé / EDF
TOTAL
100%
25 080
Phasage prévisionnel
2012
2013
Travaux
Carte
Localisation du projet de rampe de mise à l’eau
— 135 —
2014
2015
B-8
Organisation de manifestations de canoë kayak mettant en valeur le site
et mise en place d'un cadre de pratique.
Volet B
Rétablir développer et harmoniser les usages
actuellement contraints
Thème
Développer les loisirs nautiques
de proximité
Maître(s) d'ouvrage
Etoile Sportive Entressen
Istres Canoë Kayak
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre
Saint-Chamas, Miramas, Istres,
Saint-Mitre les Remparts
2012-2015
1
350 000
Indicateur
Nombre de participants, provenance
Généralités
Contexte/Problématique
La réhabilitation en cours de l'étang de Berre et les attraits esthétiques et environnementaux de sa côte nord
ouest rendent de plus en plus intéressante sa découverte en canoë kayak; néanmoins la réputation négative
du site reste un obstacle au développement des pratiques sportives.
L'organisation de manifestations en attirant les pratiquants permettra de renverser cette tendance et de
rendre tout son potentiel au site en le faisant redécouvrir aux participants, accompagnateurs et médias.
A terme, la création de sentiers nautiques, permettant aux pratiquants individuels de se lancer à la découverte
du site accompagnés d'un topo guide mettant en avant les particularités patrimoniales et environnementales
du site permettrait de répondre à la tendance montante de la démocratisation des pratiques de pleine nature
tout en faisant passer les message de respect des sites et de la nature.
Descriptif de l’action
Organisation d'une compétition de longue distance devant s'installer et se pérenniser faisant de l'étang de
Berre un site de premier plan dans la pratique du canoë kayak.
La manifestation principale, le « semi marathon de l'étang de Berre » kayak et pirogue, en octobre sera la
première phase d'un diptyque composé aussi d'une randonnée découverte en kayak en juin.
Ainsi, nous mettrons en avant le site auprès de tous les kayakistes quelque soit leur pratique et comptons
attirer les non pratiquants grâce à des séances de découverte en parallèle à ces manifestations.
Ces manifestations seront relayées par nos activités régulières tout au long de l'année.
Dans un second temps, la mise en place de sentiers nautiques est envisagée; il s'agirait de parcours balisés
et faisant l'objet de topos guides indiquant les embarquements et débarquements, points remarquables ,
caractéristiques environnementales (faune flore) et touristiques.
L’ensemble de ces manifestations sert de support à la diffusion d’informations tout public sur le
fonctionnement de l’étang et de ces pressions, permettant de sensibiliser les participants.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Réhabilitation de l'image de l'étang auprès des kayakistes et du grand public.
Augmentation et valorisation des pratiques.
Mise en avant des attraits du site et compléter l'offre touristique des territoires
— 136 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
investissement pour aménager les sites pour les manifestations nautiques
Opération 2 : Investissement
étude pour réaliser des sentiers nautiques
Opération 3 : Investissement
réalisation des sentiers , cette opération devant intervenir en saison 2
Plan de financement
Action B 8
MO
ESRICK
AE RM&C
CR PACA
Opération 1
€
%
20 %
10 %
25 %
Opération 2
€
%
€
%
20 %
10 %
10 %
Opération 3
(saison 2)
CG 13
20 %
(sur assiette)
10 %
EDF
TOTAL
25 %
340 000
50 %
10 000
Total €
350 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
Organisation
semi marathon
2014
pérennisation
Organisation
rando découverte
Étude pour mise en
place de sentiers
nautiques
— 137 —
Test et évaluation des
sentiers autiques
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
B-9
Réaménagement de la base nautique du Jaï
Volet B
Rétablir développer et harmoniser les usages
actuellement contraints
Thème
Développer les loisirs nautiques
de proximité
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Marignane
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre
Marignane
2013-2014
2
185 601
Indicateur
Fréquentation du club – nb d’adhésion et accueil des groupes
Généralités
Contexte/Problématique
Les plages du Jaï constituent un secteur privilégié pour la pratique du nautisme, côtes douces, faibles pentes du
rivage, et orientation des vents dominants favorables participent à cette caractéristique. Les activités nautiques
pratiquées sur le littoral du Jaï sont nombreuses, canoë, planche à voile, kite-surf, dériveur mais également
baignade, scooter des mers… La disposition de la côte et l’espace aquatique disponible aux usagers permettent
la pratique de toutes ces activités sans conflit récurrent.
Aujourd’hui, la base nautique du Jaï n’est plus en mesure de répondre aux besoins des pratiquants de loisirs
nautiques sur l’étang de Berre. La vétusté des installations et le manque d’espace disponible pour le rangement
des embarcations limitent la pratique et le développement des activités.
Descriptif de l’action
Il s’agit de rénover les bâtiments d’accueil du public et de lutter contre l’érosion du rivage. Une expérience
de ré engraissement des berges a été menée sur le Jaï par la commune de Marignane afin de protéger les
habitations riveraines de l’étang. Le choix des galets utilisés pour la consolidation du littoral a été confirmé
par une bonne tenue de ces derniers. Une étude de faisabilité doit être envisagée pour la réalisation d’un
aménagement similaire dans l’enceinte de la base nautique.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Améliorer les conditions d’accueil des usagers et les conditions d’accès au plan d’eau. Développer la pratique
des loisirs nautiques sur la commune.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Etude de faisabilité pour le ré engraissement de la plage au droit du club nautique,
Opération 2 : Investissement
Travaux de ré engraissement de la plage, sur la zone de mise à l’eau des embarcations,
Opération 3 : Investissement
Travaux de rénovation des bâtiments dédiés à l’accueil du public.
— 138 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action B 9
MO
Marignane
AE RM&C
CR PACA
CG 13
-
-
20 %
-
50 %
Opération 1
€
%
80 %
Opération 2
€
%
€
%
50 %
Opération 3
31 %
-
20 %
Autre Etat
Fédér / EDF
39 %
(60 000 €)
Total €
TOTAL
7 500
27 600
150 501
185 601
Phasage prévisionnel
2011
2012
2013
Opération 1
Carte
Localisation de la base nautique et de ses installations
— 139 —
2014
Opération 2 et 3
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
B-10
Revalorisation du port des Heures Claires et construction
d’une aire de carénage
Volet B
Rétablir développer et harmoniser les usages
actuellement contraints
Thème
Améliorer la gestion environnementale
des ports
Maître(s) d'ouvrage
Mairie d’Istres
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre
Istres
2012-2014
2
6 408 400
Indicateur
Gestion environnementale du port – obtention du label Port propre
Généralités
Contexte/Problématique
S'appuyant sur une réflexion globale d'analyse et de programmation urbaine, la commune d'Istres s'est
engagée dans la requalification des espaces et des équipements publics. La revalorisation du port de
plaisance des Heures Claires est un des points clés de cette revitalisation de la ville. En effet, la création
d'une aire de carénage selon les exigences de la démarche « port propre », la démolition et la reconstruction
de la capitainerie, l'aménagement des petites plages avec mise à l'eau, l'augmentation de la capacité du
port de 150 anneaux supplémentaires avec création d'une digue de protection contre les vents dominants,
ainsi que l'aménagement de l'ensemble du port (quai, parcours piéton, plantation, sanitaires, stationnement
et circulation automobile), permettront la création d'un véritable port de plaisance, plus fonctionnel,
respectant les normes environnementales et de sécurité en vigueur, améliorant ainsi la qualité d'accueil des
plaisanciers.
Le diagnostic port propre a identifié à l’échelle de l’étang de Berre un déficit en aire de carénage dont le
système de traitement des eaux permet de respecter les normes de rejets. La forte demande régionale en
place dans les ports s’étend à l’étang de Berre et induit une pression plus forte sur les installations portuaires.
Descriptif de l’action
La programmation des travaux se fera en deux phases :
• 1- Port propre (aire de carénage) avec le bassin (150 anneaux supplémentaires) ;
• 2- Construction du bâtiment (capitainerie) et locaux commerciaux.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Améliorer la sécurité des installations portuaires et limiter les apports polluants au milieu aquatique.
Descriptif des opérations phase 1 et 2
Opération 1 : Investissement
Travaux préparatoires : dépose des ouvrages existant, réhabilitation.
Opération 2 : Investissement travaux
Construction des ouvrages portuaires : enrochement, pontons, zones techniques.
Opération 3 : Investissement
Capitainerie, base nautique, commerces
— 140 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Opération 4 : Investissement
Aménagement du port (base nautique, plage).
Plan de financement
Action B 10
MO
Istres
AE RM&C
30 %
Opération 1
€
%
50 %
Opération 2
€
%
€
%
€
%
30 %
Opération 3
Opération 4
60 %
80 %
CR PACA
224 100
149 400
30 % (sur 747 000) 20 % (sur 747 000)
120 000
20 % (sur 600 000
- base nautique)
-
-
Total €
CG 13
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
20 %
787 710
20 %
3 326 400
20 %
1 480 548
20 %
813 750
20 %
6 408 400
Phasage prévisionnel
2012
2013
Maitrise d’œuvre et travaux
Carte
Localisation du
projet d’aire de
carénage
— 141 —
2014
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
B-11
Extension du sentier de découverte de l’étang de Berre
Volet B
Rétablir développer et harmoniser les usages
actuellement contraints
Thème
Poursuivre l’extension du sentier de découverte
de l’étang de Berre
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Vitrolles
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Vaïne
Vitrolles
2012-2014
2
50 000
Indicateur
Km de sentier aménagés et balisés
Généralités
Contexte/Problématique
Dès 2001, le GIPREB prend en charge une étude de définition d’un sentier de découverte du littoral de l’étang de
Berre. Cette étude permet de définir un sentier de 120 km répondant aux exigences suivantes :
- Utiliser au maximum les sentiers existants.
- Offrir un contournement complet de l’étang ainsi que des boucles locales.
- Mettre à profit les tracés sur parcelles publiques pour faciliter l’insertion au Plan départemental des
itinéraires de promenade et de randonnée.
- Permettre la découverte de paysages variés en gardant toujours un contact visuel ou géographique
avec l’étang.
Le travail réalisé permet d’identifier des portions de sentier pour lesquelles les blocages (physiques, fonciers,
institutionnels) sont mineurs et laissent envisager une résolution rapide et d’autres pour lesquels la situation est
plus complexe. En effet l’accumulation de contraintes sur certaines portions conduit à envisager d’autres tracés
ou impose des délais de résolution nécessairement longs.
Le déblocage de la situation pour un certain nombre de « points noirs mineurs » pré-identifiés permet mi-2005
de faire le constat suivant sur l’avancement du projet à l‘échelle de l’étang :
- 30 % d’itinéraire déjà praticable et inscrit au PDIPR,
- 65 % d’itinéraire déjà praticable et à classer au PDIPR,
- 5 % d’itinéraire à créer et à classer au PDIPR.
Aujourd’hui le Conseil Général 13, les communes riveraines de l’étang de Berre et la DDTM ont pris en charge la
réalisation de ce sentier dans le cadre de leurs compétences respectives. Des portions homogènes et continues
de sentier ont fait l’objet d’un aménagement par la signalétique directionnelle du CG13, sur les communes de
Châteauneuf-les-Martigues, Martigues, Saint-Mitre les Remparts, Miramas, Saint-Chamas et Istres.
Certaines portions n’ont pas vocation à être classées au PDIPR en raison de leur caractère urbain, elles sont donc
prises en charge par les communes en partenariat avec la DDTM pour ce qui est des sections littorales.
Descriptif de l’action
La continuité du sentier de découverte de l’étang de Berre sur les communes de Vitrolles et Rognac est
contrainte par le site pétrochimique au nord et l’aéroport au sud. De vraies sections littorales doivent être
créées puis reliées à la grande boucle du sentier de découverte empruntant le relief constitué par le plateau
de Vitrolles.
Il s’agit de poursuivre l’aménagement de la section littorale du sentier de découverte de l’étang de Berre sur
la commune de Vitrolles et d’assurer sa liaison avec le réseau de sentiers du plateau. La section concernée
s’étend de la base nautique municipale aux Salins du lion.
— 142 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Création de 3km de sentier / amélioration de l’offre en terme d’aménagement de découverte du littoral /
suivi du kilométrage de sentier réalisée (praticable, valorisé et balisé).
Type de dépense : Investissement
Plan de financement
Action B 11
€
%
MO
Vitrolles
AE RM&C
CR PACA
CG 13
20 %
-
40 %
40 %
Total €
DDTM
TOTAL
100%
50 000
50 000
Phasage prévisionnel
2011
2012
2013
2014
Aménagement et balisage
Carte
Localisation de la portion de sentier à créer
— 143 —
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
B-12
Entretien et aménagement du chemin des oiseaux
Volet B
Rétablir développer et harmoniser les usages
actuellement contraints
Thème
Poursuivre l’extension du sentier de découverte
de l’étang de Berre
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Vitrolles
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Vaïne
Vitrolles
2012-2013
2
140 000
Indicateur
Suivi de la résistance de l’aménagement à l’érosion
Généralités
Contexte/Problématique
Le chemin des oiseaux à l’extrême Sud de la portion littorale de la commune de Vitrolles est sujet à une érosion
marquée. Des enjeux économiques forts ont été identifiés par l’étude d’évolution du trait de côte du département
des Bouches du Rhône. L’attrait paysager et la richesse patrimoniale du site en font un lieu de promenade prisé
par les populations locales.
Descriptif de l’action
Il s’agit d’étudier les causes de l’érosion du cordon séparant l’étang de Berre et les Salins du lion afin
d’envisager son renforcement puis l’aménagement pour l’accueil du public de terrain communaux extérieur
au site naturel.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Sécuriser le site, renforcer le trait de côte, permettre la découverte des Salins du Lion.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement étude
Etude sur les causes de l’érosion littorale.
Opération 2 : Investissement travaux
Travaux de confortement.
Opération 3 : Investissement travaux
Aménagement paysager des parcelles concernées (prairies de fauche, barrières tables de pique-nique ...)
— 144 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action B 12
MO
Vitrolles
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Opération 1
€
%
60 %
-
20 %
20 %
Opération 2
€
%
€
%
30 %
-
20 %
50 %
30 %
-
20 %
50 %
Opération 3
Total €
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
50 000
60 000
30 000
140 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
Etude des causes
de l’érosion
Travaux
Aménagement
Carte
Localisation du projet d’aménagement de la berge
— 145 —
2014
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Construction d’une passerelle piétonne sur le Canal de Navigation
de Marseille au Rhône - Marignane
B-13
Volet B
Rétablir développer et harmoniser les usages
actuellement contraints
Thème
Poursuivre l’extension du sentier de découverte
de l’étang de Berre
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Marignane
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Bolmon,
Etang de Berre
Marignane
2012
1
30 000
Indicateur
Avancement des travaux
Généralités
Contexte/Problématique
La découverte des rives des étangs de Berre et de Bolmon représente un objectif fort du contrat. Parmi les actions
engagées dès l’origine du contrat figure le projet de sentier de découverte du littoral de l’étang de Berre. Ce projet
s’appui sur la réalisation progressive de portions de sentier formant des boucles locales et participant à la boucle
complète de contournement de l’étang de Berre. Du fait de sa position au centre de zones densément urbanisées,
de la richesse écologique de ses rives, du contraste qu’offrent ses paysages avec les secteurs alentours, l’étang
de Bolmon est un site de promenade et de découverte de grand intérêt. Le parcours de ses rives est contraint par
la traversée du canal du Rove imposant une section en zone industrielle et péri-urbaine.
Descriptif de l’action
Construction d’une passerelle piétonne sur le Canal de Navigation de Marseille au Rhône.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
L’installation d’une passerelle permet d’envisager le contournement complet de l’étang de Bolmon et de ses
marais temporaires. Cet aménagement, passage obligatoire pour la traversée du canal de navigation de
Marseille au Rhône, est également de nature à favoriser la fréquentation d’un seul axe de circulation et de
limiter ainsi l’éparpillement des visiteurs.
Le secteur de Vitrolles / Marignane constitue un point dur du projet de sentier de découverte de l’étang de
Berre. L’urbanisation et l’industrialisation y est dense et les axes majeurs de circulation se superposent,
route nationale, départementale, autoroute, voie ferrée, aéroport. Ce contexte associé au cahier des charges
du sentier de découverte de l’étang de Berre a conduit à envisager un contournement de l’ensemble du
secteur par le plateau de Vitrolles, les sources de la Cadière, les reliefs du pas des Lanciers puis la colline
Notre Dame. L’aménagement envisagé fait la jonction entre les portions collinaires offrant des points de vus
surélevés sur les milieux aquatiques et les portions littorales au cœur des zones humides.
Cette passerelle permettra ainsi de valoriser la boucle piétonne du Bolmon.
Type de dépense : Investissement – travaux de construction d’une passerelle
— 146 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action B 13
€
%
MO
Marignane
AE RM&C
CR PACA
CG 13
50 %
-
-
50 %
Total €
Autre Etat
Fédé / EDF
TOTAL
100%
30 000
30 000
Phasage prévisionnel
2011
2012
2013
Construction de
la passerelle
Carte
— 147 —
2014
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
B-14
Sentier littoral entre le quartier de Ferrières et le parc de Figuerolles
Volet B
Rétablir développer et harmoniser les usages
actuellement contraints
Thème
Poursuivre l’extension du sentier de découverte
de l’étang de Berre
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Martigues
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Etang de Berre
Martigues
2012
1
Indicateur
Coût €HT
Avancement des travaux
Généralités
Contexte/Problématique
Les sentiers littoraux permettaient initialement d'assurer l'intégrité douanière du territoire.
Le concept de sentier littoral établi par la loi n° 76-1285 du 31 décembre 1976 et son décret
n° 77-753 du 7 juillet 1977 reprend un usage napoléonien du Code Civil français en instaurant une servitude de
passage de 3 m en bordure de toute côte du domaine public maritime. Ce principe a par la suite été confirmé par
la loi "Littoral" de 1986. Le littoral de l’étang de Berre est concerné au même titre que le littoral maritime.
Dans le cadre de la reconquête des rives de l’étang de Berre, un projet de sentier d’environ
80 kilomètres a été proposé par l’Etablissement public d’aménagement des rives de l'étang de Berre il y a une
quinzaine d’années sur le pourtour de l’étang. Quelques tronçons ont été réalisés par les différentes communes,
principalement sur les terrains publics. Sur le secteur nord allant de Ferrières jusqu’au Parc de Figuerolles, la
continuité de ce sentier littoral ne pouvant être assurée qu’en traversant des propriétés privées, des
contournements ont été proposés en zones urbaines, diminuant ainsi l’attrait de ces cheminements.
Afin de proposer au public un cheminement en zone littorale, la Ville de Martigues a demandé à l’Etat d’assurer
la continuité de la servitude d’utilité publique "EL9" ; cette servitude ayant été validée dans le cadre de
l’approbation du PLU en décembre 2010.
La Direction départementale des territoires et de la mer a proposé à la Ville de Martigues un projet de sentier
visant à assurer la continuité du cheminement littoral entre le Jardin de la Rode et le Parc de Figuerolles. Ce
cheminement de 2600 m est aujourd’hui interrompu par 10 propriétés privées dont 8 sont bâties.
Descriptif de l’action
Afin d’assurer la continuité de cet itinéraire, la DDTM instaurera une servitude de passage au
titre des articles L. 160-6 et R. 160-11 du Code de l’Urbanisme après avis de la commune de
Martigues. L’institution de cette servitude de passage au sein de propriétés privées sera prononcée après une
enquête publique menée par l’Etat. 10 propriétés sont aujourd’hui concernées par cette servitude de passage.
Cette servitude s’impose de droit pour les parcelles AV 524, AV 525, AZ 212, BE 175 et BE 178 pour lesquelles
un cheminement est possible sur le domaine public maritime. Pour les parcelles AZ 22, AZ 204 et BE 13, la
topographie ne permet pas le passage sur le domaine public maritime et nécessite de déporter la servitude
de passage sur les propriétés privées. Pour les parcelles AZ 79 et AZ 21, un accord des propriétaires est requis
dans la mesure où les propriétés bâties sont antérieures au 1er janvier 1976, conformément à l’article L.1606 du Code de l’Urbanisme.
L’élaboration du projet prendra en compte la préservation de la tranquillité des riverains
directement concernés par le projet.
— 148 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Assurer la continuité du sentier littoral
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement travaux
Réalisation et aménagement du sentier du littoral
Plan de financement
MO
Martigues
Action B 14
Opération 1
€
%
20 %
AE RM&C
CR PACA
CG 13
DDTM
30 %
-
50 %
TOTAL
Total €
Phasage prévisionnel
2012
2013
— 149 —
2014
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Les objectifs et les
indicateurs de suivis
des usages
L’étang de Berre et ses rives ont de tout temps été le siège d’activités professionnelles et de loisirs. Ces activités historiquement tournées vers l’exploitation
des matières premières ont considérablement évolué avec le bouleversement
des modes de vies qu’a connu le XXème siècle. A l’exploitation des cultures
marines et du sel, se sont ainsi ajoutés la baignade, le nautisme, la plaisance,
les activités de découverte et de loisirs.
Avec 14 plages ouvertes à la baignade et une vingtaine de structures dédiées au nautisme,
l’étang de Berre affiche un fort potentiel de développement des activités de loisirs liées au
milieu aquatique.
A ce jour aucun objectif précis de développement de ces activités n’a été défini. Les axes de
développement font, par contre, l’objet d’un travail régulier des acteurs locaux et ont permis
de dégager un consensus de développement axé sur l’organisation des activités de
nautisme, de baignade et de pêche sur le plan d’eau avec pour ambition le retour des
populations riveraines vers l’étang.
Ce développement des activités nautiques et des infrastructures qui leur sont nécessaires
ne peut cependant s’envisager que dans l’optique d’une amélioration de la qualité des eaux
au sens large du terme (qualité bactériologique, niveau trophique, gestion des déséquilibres
du milieu : ulves, anoxie…).
Ainsi, sans anticiper sur la définition d’objectif et en adoptant un scénario tendanciel
d’évolution basé sur les 10 dernières années, des niveaux possibles d’usages peuvent être
définis pour la période du contrat. C’est sur ces niveaux possibles que portera l’évaluation
de l’évolution des usages.
— 150 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Niveau possible atteint par l’activité pêche :
A définir
Niveau possible atteint par les sports nautiques :
A définir
Niveau possible atteint par la plaisance :
A définir
Niveau possible atteint par la baignade :
Sur la base d’une fréquentation actuelle par été de 542 000 personnes pour l’ensemble des
plages et d’une augmentation tendancielle de 2 % par an la fréquentation des 14 plages de
l’étang de Berre à l’horizon du contrat d’étang soit 5 ans serait de l’ordre de 600 000
personnes.
Indicateurs de suivi de l’évolution de la pêche :
Pêche : Indicateur pêche en cours de définition
Indicateurs de suivi de l’évolution des sports nautiques :
Pour le nautisme l’indicateur de développement de l’activité se constitue des composantes
suivantes :
Nombre adhérent des clubs de voile légère et sociétés nautiques
Nombre de journées scolaires et loisirs
Nombre de participants aux manifestations sportives
Indicateurs de suivi de l’évolution de la plaisance :
Nombre d’installations portuaires
Nombre de places de port
Indicateurs de suivi de l’évolution de la baignade :
La fréquentation saisonnière des plages sera évaluée par :
Les comptages quotidiens réalisés entre 15 et 17 h par les agents des postes de secours
L’extrapolation de ces comptages à une fréquentation journalière puis saisonnière sur la base
du rapport de l’AFIT 2001 « Fréquentation touristique des plages - étude de clientèle ».
Indicateurs de suivi des autres usages :
Chasse : suivi du nombre d’adhérents des sociétés locales suivi des partenariats mis en place
avec les gestionnaires des espaces naturels.
Randonnée : Km de sentiers proposés par les collectivités locales riveraines (sentiers divers
de découverte du territoire, GR, PR, sentiers thématiques)
— 151 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Volet C
III. Ecosystèmes
terrestres
C-1
Elaboration du plan de gestion de la Petite Camargue
Volet C
Améliorer la gestion des rives et des zones naturelles
Thème
Gérer les espaces naturels du pourtour
de l’étang de Berre
Maître(s) d'ouvrage
Conservatoire de l’Espace Littoral et
des Rivages Lacustres
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre
Saint-Chamas
2012
1
50 000
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
La petite Camargue de Saint-Chamas représente un territoire de 85 hectares en bordure de l’étang de Berre.
Traversée du nord au sud par la Touloubre avant son embouchure dans l’étang de Berre, cet espace présente
la particularité de rassembler des milieux secs, arides et humides et boisés avec la présence de nombreux
habitats d’intérêt communautaire et d’habitats d’espèces. Le site est historiquement le support d’une activité
agricole extensive basée sur la culture des céréales, des olives et le pastoralisme.
L’élaboration du Document d’Objectif Natura 2000 en 2011 et 2012 a permis d’identifier les habitats et
espèces d’intérêt communautaire, leur localisation et les enjeux de conservation et de gestion permettant le
maintient de la biodiversité.
La gestion du site et les pratiques agricoles ont par ailleurs fortement évoluée au cours des dernières années
et les mesures de gestion et actions à mettre en place doivent donc être redéfinis.
— 152 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Descriptif de l’action
Il s'agit d’élaborer le plan de gestion du site. Pour cela il sera nécessaire d'associer le gestionnaire, les
différents acteurs socio-économiques, et d’intégrer les objectifs définis par la démarche Natura 2000.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Améliorer la gestion du site, en redéfinir les priorités d’actions au regard des évolutions concernant la gestion
des parcelles agricoles, les enjeux et objectifs Natura 2000 et l’évolution de la fréquentation.
Type de dépense : Investissement - étude.
Plan de financement
Action C 1
€
%
MO
CELRL
AE RM&C
CR PACA
CG 13
60 %
40 %
-
Convention*
Autre Etat
Fédé / EDF
Total €
TOTAL
100 %
50 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
2016
Elaboration du plan de gestion
* La convention de mise en valeur des sites du CELRL dans les Bouches-du-Rhône a vocation à participer au fonctionnement des sites du
Conservatoire. Les opérations sont retenues annuellement dans le cadre du Comité Départemental
— 153 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Gestion du fonctionnement hydraulique
de la roselière de la petite Camargue
C-2
Volet C
Améliorer la gestion des rives et des zones naturelles
Thème
Gérer les espaces naturels du pourtour
de l’étang de Berre
Maître(s) d'ouvrage
Conservatoire de l’Espace Littoral et
des Rivages Lacustres
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre
Saint-Chamas
2012 -2015
1
30 000
Indicateur
Suivi de la roselière
Généralités
Contexte/Problématique
La gestion du site et les pratiques agricoles passées ont fortement bouleversé le fonctionnement hydraulique
de la roselière (surcreusement des drains, destruction d’habitat…)
Aujourd’hui, la modification des pratiques agricoles sur le site ouvre de nouvelles perspectives de gestion
de la roselière.
Descriptif de l’action
Il s’agit d’automatiser le fonctionnement de la vanne de régulation des niveaux d'eau afin de maîtriser les
périodes d’inondations hivernales et d’assecs estivaux nécessaires au maintien de cet habitat.
Le suivi des niveaux d’eau et de l’état de la roselière sera complété par l’installation de piézomètres.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Il s'agit de gérer le fonctionnement hydraulique de la roselière et permettant d'assurer sa pérennité et son
bon état de conservation ainsi que celui des espèces associées.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Travaux d’automatisation de la vanne, installation des piézomètres.
Opération 2 : Fonctionnement
Gestion des niveaux d’eau et suivi de l’évolution de la roselière en régie par le gestionnaire du site.
— 154 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action C 2
MO
CELRL
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
Opération 1
€
%
20 %
50 %
30 %
Convention*
100 %
30 000
Opération 2
€
%
100 %
Convention
Convention
Convention*
Régie
Total €
30 000
Phasage prévisionnel
2012
Opération 1
2013
2014
2015
Gestion des niveaux et suivi de la roselière par le gestionnaire
Carte
Roselière de la petite Camargue
* La convention de mise en valeur des sites du CELRL dans les Bouches-du-Rhône a vocation à participer au fonctionnement des sites du
Conservatoire. Les opérations sont retenues annuellement dans le cadre du Comité Départemental
— 155 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Définition, réalisation et entretien
des sentiers du Bolmon
C-3
Volet C
Améliorer la gestion des rives et des zones naturelles
Thème
Gérer les espaces naturels du pourtour
de l’étang de Berre
Maître(s) d'ouvrage
Conservatoire de l’Espace Littoral et
des Rivages Lacustres
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Bolmon
Marignane
Châteauneuf-les-Martigues
2012 -2014
3
26 500
Indicateur
Linéaire de sentier aménagé et entretenu
Généralités
Contexte/Problématique
L’étang de Bolmon se situe au cœur d’une zone à l’urbanisation et l’industrialisation dense, cependant il est
relié aux espaces naturels périphériques, étang de Berre, plateau de l’Arbois et collines de la Nerthe par un
réseau de sentiers permettant la traversée des massifs mais aussi leur découverte. La traversée du Jaï de
Marignane à Châteauneuf-les-Martigues offre un point de vue privilégié sur les deux étangs distant de
quelques centaines de mètres. Les rives de l’étang de Bolmon abritent des populations d’espèces animales
et végétales patrimoniales dont la préservation est au centre de la démarche Natura 2000. La définition d’un
plan de cheminement tenant compte des différents enjeux s’impose pour garantir la préservation des habitats
communautaires.
Descriptif de l’action
La définition du plan de cheminement s’appuie sur l’expérience du gestionnaire et la mise en place de
structures naturelles permettant d’éviter une multiplication des sentiers et l’éparpillement des visiteurs. Les
axes principaux sont donc conservés dans l’objectif de la mise en place d’une boucle autour de l’étang de
Bolmon.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Proposer un sentier permettant de parcourir en boucle les rives de l’étang de Bolmon. Organiser le
cheminement piétonnier dans le site afin de garantir la préservation des espèces patrimoniales.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Fonctionnement régie
Etat des lieux des sentiers et cheminements autour du Bolmon.
Opération 2 :
Définition et réalisation d’un cheminement principal en boucle permettant de découvrir les rives des étangs
de Berre et Bolmon, l’embouchure de la Cadière et le canal du Rove.
Opération 3 : Régie
Entretien des sentiers
— 156 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action C 3
MO
CELRL
AE RM&C
CR PACA
CG 13
-
Convention
Convention*
-
40 %
Convention*
-
Convention
Convention*
Opération 1
€
%
100 %
Opération 2
€
%
€
%
60 %
Opération 3
100 %
Autre Etat
Fédér / EDF
Total €
TOTAL
Régie
26 500
Régie
26 500
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
Etat des lieux des
sentiers et cheminement
Aménagement des sentiers et entretien
Carte
* La convention de mise en valeur des sites du CELRL dans les Bouches-du-Rhône a vocation à participer au fonctionnement des sites du
Conservatoire. Les opérations sont retenues annuellement dans le cadre du Comité Départemental
— 157 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
C-4
Acquisitions foncières
Volet C
Améliorer la gestion des rives et des zones naturelles
Thème
Gérer les espaces naturels du pourtour
de l’étang de Berre
Maître(s) d'ouvrage
Conservatoire de l’Espace Littoral et
des Rivages Lacustres
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Bolmon, Etang de Berre
Châteauneuf-les-Martigues,
Marignane, Saint-Chamas
2012 -2015
1
380 000
Indicateur
Surface de l’unité homogène de la propriété du conservatoire
Généralités
Contexte/Problématique
Sur le secteur compris entre les communes de Châteauneuf-les-Martigues et Marignane, la propriété du
Conservatoire du Littoral s’organise autour de l’étang du Bolmon et de ses marais périphériques. Ce secteur
a fait l’objet de ventes et de cessions progressives de parcelles au Conservatoire conduisant à un aspect
« dentelles » de certains secteurs. Il en va de même sur la Commune de Saint-Chamas, sur le site de la petite
Camargue
Descriptif de l’action
Acquisition de parcelles sur les rives de l’étang de Bolmon pour une superficie représentant un ensemble
de 10 ha à l’horizon 2015, ainsi que sur les rives de l’étang de Berre pour une superficie de 2 ha à SaintChamas
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Il s’agit de poursuivre la politique d’acquisition foncière afin de garantir la cohérence de préservation des
zones naturelles du site. Sont visées en priorités les parcelles permettant d’assurer la continuité de la
propriété du Conservatoire
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Acquisition de 2 ha de zones humides en bord d’étang à Saint-Chamas,
Site de la Petite Camargue
Opération 2 : Investissement
Acquisition de 10 ha de zones humides à Châteauneuf les Martigues et Marignane,
Site de l’étang de Bolmon
Plan de financement
Action C 4
MO
CELRL
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
Opération 1
€
%
50 %
50 %
-
-
50 000
Opération 2
€
%
50 %
50 %
-
-
330 000
Total €
380 000
— 158 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Phasage prévisionnel
2012
2013
Opération 1
2014
Opération 2
Carte
— 159 —
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
C-5
Restauration et entretien des ripisylves et des fossés
Volet C
Améliorer la gestion des rives et des zones naturelles
Thème
Gérer les espaces naturels du pourtour
de l’étang de Berre
Mesure
3C17
Maître(s) d'ouvrage
Syndicat Intercommunal
du Bolmon et du Jaï
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Bolmon et marais
périphériques, étang de Berre,
canal du Rove
Marignane
Châteauneuf-les-Martigues
2012 -2016
1
6 500
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
Le bon fonctionnement hydraulique de l’ensemble formé par l’étang de Bolmon et ses marais périphériques
est lié au fonctionnement du système de drain et de roubines et de fossés qui le compose. Il s’agit de restaurer
ce fonctionnement hydraulique.
Descriptif de l’action
La zone des marais des Paluns – Barlatier est une zone humide alimentée par de nombreux ruisseaux (TPCE
au titre de la DCE). Ces ruisseaux sont parfois accompagnés de ripisylves mais celles-ci sont de plus en plus
rares. Cependant les ruisseaux et les ripisylves jouent des rôles important dans la fonctionnalité de
l’écosystème aquatique, ils doivent donc être conservés et restaurés.
Concernant les très petits cours d’eau :
Ils jouent de nombreux rôles dans le fonctionnement de l’écosystème
• connexions des zones humides
• multiplication de l’effet lisière
• biodiversité : espèces d’invertébrés des milieux aquatiques peu profonds, poissons, amphibiens,
espèces végétales aquatiques ou semi-aquatiques, oiseaux, petits mammifères.
Il s’agit donc de conserver l’espace de liberté de ces cours d’eau, c'est-à-dire qu’il faut éviter au maximum
les aménagements hydrauliques (recalibrage, rectification…). La restauration des méandres favorise le
développement de la biodiversité.
Concernant la ripisylve :
La bordure végétale des fossés et cours d’eau joue de nombreux rôle :
• protection des berges contre l’érosion
• amélioration de la qualité des eaux par piégeage des nutriments et micropolluants, et par protection
thermique
• corridor écologique et élément marquant du paysage.
Il s’agit donc de conserver les ripisylves en favorisant la dynamique naturelle, des ripisylves pourront être
restaurées lorsqu’elles sont absentes par plantation de jeunes arbres et élimination des espèces invasives
(cannes de Provence).
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Différer l’arrivée des écoulements pluviaux dans les milieux récepteurs, augmenter le pouvoir épurateur du
système d’écoulement des eaux.
— 160 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action C 5
€
%
MO
Sibojaï
AE RM&C
CR PACA
CG 13
20 %
-
30 %
50 %
Autre Etat
Fédé / EDF
TOTAL
100 %
Total €
6 500
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
Restauration des méandres
suivi
— 161 —
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
C-6
Elaboration du plan de gestion des marais de la tête noire
Volet C
Améliorer la gestion des rives et des zones naturelles
Thème
Gérer les espaces naturels du pourtour
de l’étang de Berre
Maître(s) d'ouvrage
Conservatoire de l’Espace Littoral et
des Rivages Lacustres
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre
Rognac
2012
2
20 000
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
Les marais de la tête noire constituent une petite zone humide périphérique à l'étang de Vaïne. Cette zone
humide située à l'embouchure du Vallat neuf, drainant le piémont du plateau de Vitrolles sur les communes
de Rognac et Velaux a été récemment acquise par le Conservatoire du littoral. Les activités pratiquées sont
essentiellement la chasse et dans une moindre mesure la promenade.
Descriptif de l’action
Il s'agit d’élaborer le plan de gestion du site. Pour cela il sera nécessaire d'étudier la richesse écologique du
site, d'évaluer les pratiques actuelles puis de mettre en place les mesures de gestion nécessaires au bon
fonctionnement de la zone humide.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Mettre en place les mesures de gestion assurant la pérennité du fonctionnement écologique du site.
Type de dépense : Investissement
Plan de financement
Action C 6
€
%
MO
CELRL
AE RM&C
CR PACA
CG 13
50 %
50 %
Convention
Convention*
Autre Etat
Fédé / EDF
Total €
TOTAL
20 000
20 000
* La convention de mise en valeur des sites du CELRL dans les Bouches-du-Rhône a vocation à participer au fonctionnement des sites du
Conservatoire. Les opérations sont retenues annuellement dans le cadre du Comité Départemental
— 162 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Phasage prévisionnel
2011
2012
2013
Carte
Propriété du Conservatoire du Littoral
— 163 —
2014
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
C-7
Animation de la démarche Natura 2000
Volet C
Améliorer la gestion des rives et des zones naturelles
Thème
Gérer les espaces naturels du pourtour
de l’étang de Berre
Maître(s) d'ouvrage
GIPREB
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre
Châteauneuf-les-Martigues, Marignane,
Berre l’Etang, Saint Chamas, Miramas
2013-2015
2
180 000
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
L’étang de Berre compte trois sites N2000 au titre des Directives Européennes Oiseaux et Habitats. Sur les
trois sites 2 ont fait l’objet d’un Document d’objectifs porté par le Syndicat Intercommunal de Sauvegarde
de l’Etang de Berre. L’ensemble des secteurs constituants les sites N2000 de l’étang de Berre : « Marais et
zones humides liés à l’étang de Berre » et « Salines de l’étang de Berre » font l’objet d’une gestion de longue
date par les acteurs locaux (SIBOJAI pour le Bolmon, Salins du midi pour les salines de Berre, conservatoire
d’espaces naturels pour la petite Camargue et Sianpou pour la Poudrerie).
Descriptif de l’action
Les propositions d’actions formulées dans le DOCOB doivent désormais être mise en œuvre par la
formalisation de contrat N2000. Il s’agit d’assurer le lien entre la démarche N2000, les gestionnaires des
sites, les enjeux de conservation des habitats et espèces et les usagers.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Contractualisation des mesures de préservation proposées par le DOCOB, suivi de la mise en œuvre des
contrats.
Descriptif des opérations
Opération 1 :
Création du poste d’animateur N2000
Opération 2 : Investissement
Compléments d’inventaires
— 164 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action C 7
MO
GIPREB
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Etat / Europe
TOTAL
Opération 1
€
%
-
-
-
-
100 %
90 000
Opération 2
€
%
-
-
-
-
100 %
90 000
-
-
-
-
180 000
180 000
Total €
Phasage prévisionnel
2012
2013
Opération 1
Opération 2
2014
2015
Poste
Définition
Carte
Localisation des sites classés au titre des Directive oiseaux et habitats
— 165 —
Compléments d’inventaires
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
C-8
Réhabilitation et aménagement paysager de l’étang du Directeur
Volet C
Améliorer la gestion des rives et des zones naturelles
Thème
Reconquérir les rives et faciliter leur accès au public
Maître(s) d'ouvrage
Conservatoire de l’Espace Littoral et
des Rivages Lacustres
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Poudrerie de Saint-Chamas
Miramas / Saint-Chamas
2012-2013
2
60 000
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
L’étang du Directeur, au cœur du parc de la poudrerie constitue une petite zone humide d’environ 1ha de
grand intérêt. L’absence d’entretien a progressivement conduit à une certaine fermeture du site par extension
de la végétation périphérique, notamment des roselières, et à un comblement du plan d’eau.
Descriptif de l’action
Il s’agit d’assécher l’étang pour en assurer l’entretien, le curage, et réaliser les aménagements hydraulique
et paysager permettant de recréer une circulation des eaux.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Retrouver la fonctionnalité écologique du plan d’eau.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Analyses préalables aux travaux de curage des vases. Il s’agit de procéder à trois prélèvements dans les
vases de l’étang du Directeur afin d’en évaluer le niveau de contamination en polluants, notamment
métalliques.
Opération 2 : Investissement travaux
Re-création de l’étang et curage des vases. Entretien et remise en état des ouvrages de gestion hydraulique
en lien avec l’étang du Directeur.
Opération 3 : Investissement travaux
Entretien de la végétation rivulaire de l’étang et aménagement pour le cheminement piéton..
— 166 —
Plan de financement
MO
CELRL
Action C 8
Opération 1
€
%
20 %
Opération 2
€
%
€
%
20 %
Opération 3
AE RM&C
50 %
(sur assiette
à déterminer)
50 %
(sur assiette
à déterminer)
60 %
-
Autre Etat
Fédér / EDF
CR PACA
CG 13
30 %
Convention*
3 000
30 %
Convention*
22 000
40 %
Convention*
35 000
Total €
TOTAL
60 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
Prélèvements
et analyses
Travaux
Aménagements
Carte
Parc de la poudrerie – étang du Directeur
* La convention de mise en valeur des sites du CELRL dans les Bouches-du-Rhône a vocation à participer au fonctionnement des sites du
Conservatoire. Les opérations sont retenues annuellement dans le cadre du Comité Départemental
— 167 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
C-9
Création d’un observatoire de l’avifaune sur le site des Palous
Volet C
Améliorer la gestion des rives et des zones naturelles
Thème
Reconquérir les rives et faciliter leur accès au public
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Saint-Chamas
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Secteur des Palous - petite
Camargue de Saint Chamas
Saint-Chamas
2012
2
6 000
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
Le site N2000 marais et zones humides lié à l’étang de Berre se constitue de 4 secteurs dont la petite
Camargue à Saint-Chamas. La petite Camargue présente une grande diversité d’habitats, secs et humides
repartis à l’est et à l’ouest de l’embouchure de la Touloubre. A proximité de l’embouchure de la Touloubre
dans l’étang de Berre, la partie est du site nommé « Les Palous » de Saint-Chamas est identifiée comme
ZNIEFF de type II au titre de forts enjeux ornithologique, ichtyologique, mammalogique et floristique.
Le Conservatoire d’espaces naturels de Provence Alpes Côtes d’Azur (CEN-PACA ex CEEP) a signé une
convention de gestion en 2002 avec la commune de Saint-Chamas, propriétaire de la zone humide « Les
Palous » dans le but de préserver ces écosystèmes si fragiles.
Ces sites font aujourd’hui l’objet d’une fréquentation liée aux activités sportives, de chasse, ou de découverte
des milieux naturels.
Descriptif de l’action
Il s’agit de construire un observatoire de l’avifaune présente sur le site des Palous. Cet observatoire a vocation
à être un aménagement léger n’induisant pas de modification du paysage. La présence d’un tel aménagement
permet la sensibilisation des usagers. Il constitue de plus un lieu de fixation du public à même de limiter sa
dispersion sur le site.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Découvrir la richesse faunistique du site et mieux comprendre sa fragilité. Participer à l’organisation des
cheminements sur le site et limiter le dérangement de l’avifaune.
Type de dépense : Investissement
— 168 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action C 9
€
%
MO
CELRL
AE RM&C
CR PACA
CG 13
50 %
-
25 %
25 %
Total €
Autre Etat
Fédé / EDF
TOTAL
6 000
6 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
Construction de
l’observatoire
Carte
Localisation du projet d’observatoire de l’avifaune
— 169 —
2014
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Création d’un observatoire de l’avifaune et ses accès
dans la zone humide de l’ancienne poudrerie royale
C-10
Volet C
Améliorer la gestion des rives et des zones naturelles
Thème
Reconquérir les rives et faciliter leur accès au public
Maître(s) d'ouvrage
Conservatoire de l’Espace Littoral et
des Rivages Lacustres
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Anse de Saint-Chamas
Miramas et Saint-Chamas
2012-2013
3
40 000
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
Le Parc de la poudrerie fait l’objet d’une richesse faunistique et floristique importante. La diversité floristique
est observable par les sentiers aménagés dans le parc. La diversité de l’avifaune peut être observée, de loin
par un observatoire ouvert au public, il s’agit d’étudier et de réaliser un deuxième observatoire, plus près de
la zone sauvage, dont l’accès sera réservé à des groupes accompagnés d’un animateur.
Descriptif de l’action
Réalisation d’un observatoire. L’observatoire se situe en périphérie du site N2000. Les conditions de sa
construction doivent intégrer le calendrier écologique des espèces présentes. Sa conception devra être prévue
pour limiter le dérangement de l’avifaune.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Faire découvrir la faune sauvage, valoriser le parc de la poudrerie
Descriptif des opérations
Opération 1 :
Aménagement de l’accès à la zone d’implantation de l’observatoire. Cet aménagement représente une étape
importante de la construction de l’observatoire. L’emplacement le plus pertinent, pour la richesse des
espèces à observer se situe au cœur d’une zone humide. L’aménagement de l’accès ne doit pas dégrader les
espèces végétales présentes. Cet aménagement sera donc réalisé sur pilotis en respectant les dispositions
spécifiques aux travaux en zones humides.
Opération 2 :
Construction de l’observatoire. Il s’agit d’une construction en bois, sur pilotis.
— 170 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Plan de financement
Action C 10
MO
CELRL
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Opération 1
€
%
50 %
-
50 %
-
Opération 2
€
%
50 %
-
50 %
-
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
100 %
20 000
100 %
20 000
40 000
Total €
Phasage prévisionnel
2012
Aménagement de l’accès
2013
Construction de
l’observatoire
Carte
Localisation du projet d’observatoire
— 171 —
2014
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
C-11
Evaluation des risques liés à l’évolution du trait de côte
Volet C
Améliorer la gestion des rives et des zones naturelles
Thème
Reconquérir les rives et faciliter leur accès au public
Maître(s) d'ouvrage
Gipreb
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre
Toutes communes
2014
3
100 000
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
De nombreuses communes riveraines de l’étang de Berre sont soumises à des risques d’érosion. Le degré
d’urbanisation du littoral impose des mesures de protection. Une étude portée par le CG 13 en 2009 sur les
risques et enjeux de l’évolution du trait de côte dans les Bouches du Rhône a permis d’identifier 184 zones
de côte meuble distinctes, et de mettre en évidence pour la plupart d’entre elles, un risque important lié à
l’érosion littorale. Entre 1977 et 2003, l’évolution du trait de côte affiche ainsi un bilan négatif de 34% (perte
des surfaces de côte meuble) à l’échelle de l’étang. L’évolution du trait de côte a pour origines : la disparition
de zones meubles suite à des constructions littorales, la présence d’ouvrages le long du littoral (épis,
ouvrages portuaires, bourdigues, cales de mise à l’eau) induisant des pertes surfaciques et modifiant la
dynamique sédimentaire naturelle, l’action érosive de l’agitation générée par le vent, la pratique de
rechargement annuels ou lors de l’aménagement de zones meubles, la présence de cabanons et le
creusement d’étangs artificiels à proximité du littoral qui modifient les équilibres naturels et favorisent les
phénomènes d’érosion.
Par ailleurs, au niveau local, les initiatives individuelles de lutte contre l’érosion du trait de côte se multiplient
(enrochements, confortement d’avancées rocheuses au niveau des huttes, etc.) sans concertation, ni prise
en compte du contexte global de la dynamique sédimentaire, ce que réclament pourtant les gestionnaires des
secteurs concernés et partenaires financiers.
Descriptif de l’action
Les questions de la récurrence des submersions marines et de la maîtrise de leur impacts se posent de plus
en plus sur le littoral français au regard du changement climatique. Cette action vise à évaluer les risques pour
le territoire de l’étang de Berre liés à l’évolution du trait de côte en intégrant les scénarios de hausse du
niveau marin. Sur la base des secteurs à fort enjeux identifiés dans l’étude préalable portée par le CG13, les
dynamiques sédimentaires locales des zones meubles les plus exposées seront étudiées plus finement.
Une approche méthodologique croisée sera privilégiée : mesure de hauteur d’eau (capteurs de pression),
évaluation des effets de houles ; bathymétrie fine et profils (pentes des zones meubles) ; caractérisation du
transport sédimentaire, évaluation de la dynamique d’érosion.
Des recommandations seront formulées pour d’une part amener les usagers et la population locale à
s’approprier la pertinence de la gestion de ce risque, d’autre part pour optimiser les actions de gestion mises
en œuvre. Celles-ci peuvent prendre des formes multiples : mise en défense, repli, dépoldérisation, etc.
— 172 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Acquérir une connaissance fine des phénomènes d’érosion littorale sur les secteurs meubles les plus exposés
de l’étang de Berre. Inciter à la mise en cohérence des modes de gestion du risque de submersion.
Type de dépense : Investissement
Plan de financement
Action C 11
€
%
MO
GIPREB
AE RM&C
CR PACA
CG 13
50 %
-
30 %
20 %
Total €
Autre Etat
Fédé / EDF
TOTAL
100%
100 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
Etude d’évaluation des risques
— 173 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
C-12
Aménagement de la promenade de l'étang de l'Olivier
Volet C
Améliorer la gestion des rives et des zones naturelles
Thème
Reconquérir les rives et faciliter leur accès au public
Maître(s) d'ouvrage
Mairie d’Istres
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de l’Olivier
Istres
2012-2013
1
2 241 001
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
Située entre les collines de la Grosse Roche et du Castellan, la promenade le long de l’Etang de l’Olivier
constitue une crique, espace public majeur, à deux pas du centre ville.
Cet espace forme un lien fort entre les quartiers nord de la commune. C’est aussi le maillon «urbain» qui
unit le sentier autour de l’étang et le centre ancien.
Cet espace forme une continuité avec des nombreux espaces publics emblématiques : le parc Sainte
Catherine, le Castellan et son oppidum, le jardin méditerranéen et le cimetière. Il met en valeur la chapelle
St Sulpice ainsi que le futur hôtel de ville avec son parvis et ses jardins.
Descriptif de l’action
Le quai minéral : le muret en béton et l’enrochement actuel seront remplacés par un véritable quai créant une
promenade en belvédère sur l’étang. Cette solution nécessite de reprendre entièrement le muret existant,
mais elle autorise le canotage et l’accostage de bateaux
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Ouvrir la ville vers l’Étang et compléter les aménagements déjà réalisé tel que la Place Charles de Gaule et
celui en cours concernant la cité administrative, le parvis et les jardins de Sainte Catherine. Créer une
articulation entre centre ancien et la berge de l'étang. Utiliser les équipements (mairie, écoles, restaurants,
locaux techniques) pour lier le centre à l'étang. Rénover la promenade existante. Unifier les espaces publics.
Créer du stationnement. Rendre le fonctionnement circulatoire plus lisible avec des axes visuels marqués.
Mettre en valeur la chapelle depuis l’étang. Protéger le site du mistral, vent dominant sur ce site. Positionner
le jet d’eau afin qu’il devienne un appel visuel depuis le centre ancien.
Type de dépense : Investissement
— 174 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement travaux
Création d’un quai. Aménagement paysager et reprise des réseaux
Opération 2 : Investissement mobilier urbain
Fontaine, bancs...
Opération 3 : Investissement éclairage
Plan de financement
Action C 12
MO
Istres
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
Opération 1
€
%
80 %
-
-
20 %
1 966 250
Opération 2
€
%
€
%
100 %
-
-
-
44 550
80 %
-
-
20 %
230 201
Opération 3
Total €
2 241 001 TTC
Phasage prévisionnel
2012
2013
Opération 1
Opération 2 et 3
— 175 —
2014
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
C-13
Restauration et aménagement du site archéologique de Tholon
Volet C
Améliorer la gestion des rives et des zones naturelles
Thème
Reconquérir les rives et faciliter leur accès au public
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Martigues
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre
Martigues
2012
1
575 000
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
Le site archéologique de Tholon s’étend sur 8 000 m_ en bordure de l’étang de Berre sur un
linéaire de près de 200 m. Plusieurs vestiges archéologiques majeurs tels un lavoir, un bassin et une source
témoignent d’une activité antique sur les rives de l’étang. Ces vestiges s’avèrent dégradés par l’érosion et
l’accumulation de végétaux ce qui ne favorise pas la visite des lieux.
Descriptif de l’action
la Ville de Martigues a entrepris une restauration du site tant du point de vue paysager que du point de vue
hydraulique.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Valoriser le site archéologique de Tholon et permettre une découverte des vestiges en toute sécurité pour
le public
Type de dépense : Investissement
Plan de financement
Action C 13
€
%
MO
Martigues
AE RM&C
CR PACA
CG 13
80 %
-
-
20 %
Total €
Autre Etat
Fédé / EDF
TOTAL
575 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
— 176 —
2014
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Aménagement d'espaces de stationnement et d’information
aux abords de la plage du Jaï
C-14
Volet C
Améliorer la gestion des rives et des zones naturelles
Thème
Reconquérir les rives et faciliter leur accès au public
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Châteauneuf-les-Martigues
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre
Châteauneuf-les-Martigues
2013
2
115 900
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
Après le réaménagement de la promenade du Jaï, il apparait nécessaire de créer des espaces de
stationnement d’où partiront les sentiers pédestres et les circuits cyclables ainsi que la promenade et la
plage. Après l’aménagement du bord de l’étang et le retour d’une flore endémique, il est essentiel de
poursuivre la réduction de la circulation estivale pour préserver l’écosystème.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Limiter l’accès des véhicules aux abords des sentier et de la plage, et favoriser les déplacements doux. Créer
des espaces d’information sur la nature de la faune et de la flore locale et l’identification des sentiers et
bandes cyclables.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Nettoyage et nivellement de l’espace
Opération 2 : Aménagement du parking avec matérialisation des espaces (barrière bois)
Opération 3 : Communication (panneaux)
Type de dépense : Investissement
Plan de financement
MO
Châteauneuf
Action C 14
Opération 1
€
%
Opération 2
€
%
€
%
Opération 3
20 %
AE RM&C
CR PACA
CG 13
29 %
51 %
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
60 000
52 000
3 900
Total €
115 900
Phasage prévisionnel
2012
2013
— 177 —
2014
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Les indicateurs de
suivis des écosystèmes
terrestres
Indicateurs de suivi de l’évolution des écosystèmes terrestres
- Evolution des superficies des habitats (habitats prioritaires d’intérêt majeur et très fort).
- Evolution des espèces à enjeu patrimonial (très forts et forts).
- Evolution des surfaces naturelles bénéficiant de mesures de gestion conservatrice ou de
restauration écologique.
Outils : Mise à jour et extension des inventaires pour les espèces et les habitats à enjeux
prioritaires (majeurs, très forts et forts par exemple).
— 178 —
PROGRAMME
— 179 —
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Volet D
IV. Image de l’étang
D-1
Etude d’opinions des riverains de l’étang de Berre
Volet C
Réhabiliter l’image de l’étang de Berre
Thème
Développer l’identité du territoire
Maître(s) d'ouvrage
Gipreb
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Territoire étang de Berre
Toutes les communes riveraines
2012
1
75 000
Indicateur
Perception du territoire
Généralités
Contexte/Problématique
L’étude d’opinion sert à éclairer la vision des membres du Gipreb en la confrontant aux opinions des
habitants, en connaissant leurs attentes, leurs besoins, leurs connaissances, leurs satisfactions et
insatisfactions autour du territoire et du projet de réhabilitation. Il s’agit de mieux connaître la perception des
habitants sur l’étang de Berre pour mieux communiquer sur son identité et modifier les comportements à son
égard. Un territoire doit, pour se promouvoir, s’appuyer sur une identité et des valeurs partagées. L’identité
est à la fois le fondement et le premier vecteur de communication. Bien connaître la personnalité du territoire
dont on parle et sur lequel on s’exprime est une nécessité.
— 180 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Descriptif de l’action
L’étude quantitative fonctionne comme un baromètre d’opinion : l’objectif est de constater les évolutions
négatives ou positives des opinions des populations riveraines à partir d’une base zéro, c’est-à-dire le constat
des opinions en 2012. Tous les deux ou cinq ans, on recommence cette enquête à la même période. Cela
devient donc un indicateur dans le cadre du suivi du programme d’actions du contrat d’étang.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Construire l’identité du territoire en adéquation avec la perception qu’en ont les habitants ; Corriger la
communication pour mieux faire comprendre l’état écologique de l’étang et valoriser ses usages ; Construire
un indicateur mesurant la perception des actions du contrat d’étang.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement étude
Réalisation de la première enquête sur la perception du territoire étang de Berre par les populations
riveraines. Il s’agit de l’état initial, base zéro, avant l’engagement opérationnel dans la démarche de contrat.
Entretiens individualisés des membres du Gipreb ; écoute stratégique d’une micro-population ; élaboration
du questionnaire ; pré-test ; enquête 1 000 personnes.
Opération 2 : Investissement étude
L’étude d’opinion à vocation à être actualisée périodiquement (baromètre d’opinion), afin de suivre l’évolution
des perceptions sur le territoire, l‘impact éventuel d’actions mises en œuvre sur le territoire. Seuls les travaux
d’enquête et d’exploitation des résultats sont relancés.
Plan de financement
Action D 1
MO
Gipreb
AE RM&C
CR PACA
CG 13
EDF
TOTAL
Opération 1
€
%
20 %
20 %
20 %
20 %
20 %
100 %
50 000
Opération 2
€
%
20 %
20 %
20 %
20 %
20 %
100 %
25 000
15 000
15 000
15 000
15 000
15 000
75 000
Total €
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
2015
Opération 1
Opération 2
50 000 €
25 000 €
— 181 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
D-2
Création d’un graphisme de marque du territoire de l’étang de Berre
Volet C
Réhabiliter l’image de l’étang de Berre
Thème
Développer l’identité du territoire
Maître(s) d'ouvrage
Gipreb
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Territoire étang de Berre
Toutes les communes riveraines
2015
3
265 000
Indicateur
Perception du territoire
Généralités
Contexte/Problématique
L’étude d’opinion des riverains de l’étang de Berre permettra d’identifier les éléments constitutifs de l’identité
du territoire. Ce territoire peut devenir un « espace de sens » qui se dessine autour d’un projet de restauration.
C’est un territoire en construction. L’étang de Berre est un des milieux aquatiques les plus surveillés, et sur
lequel la communauté scientifique travaille en permanence. Les gestionnaires mettent en place les
expérimentations les plus ambitieuses possibles. Le projet de dérivation est un projet de développement
durable ambitieux (gestion de l’énergie, de l’eau, de l’agriculture et aménagement du territoire) qui pourrait
être un exemple. L’expérimentation autour de la réouverture du tunnel du Rove est elle aussi un modèle en
matière d’ingénierie environnementale au niveau international.
Le Contrat d’étang va contribuer à faire du territoire de l’étang un lieu où il est agréable de vivre et de travailler.
Des signes forts de restauration vont redonner au territoire des perspectives nouvelles de développement.
Il est nécessaire que la communication accompagne ces évolutions.
Descriptif de l’action
Il s’agit de créer le graphisme de marque de l’identité du territoire en s’appuyant sur l’étude d’opinion réalisée
qui révélera « la personnalité du territoire ». Car les habitants vivent dans un territoire émotionnel et d’usages.
Une marque, c’est d’abord un nom qui rassemble tout ce que l’on veut dire : c’est à la fois une identité (un
signe, un logo) et aussi un imaginaire, des valeurs et des promesses.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
- Réduire durablement l’écart entre l’image perçue et l’image vécue
Créer l’identité du territoire étang de Berre en construisant une image valorisante, porteuse d’avenir
(positionner et singulariser). Donner de la visibilité au territoire (faire connaître ses atouts objectifs).
Développer un sentiment d’appartenance, une identité commune autour de l’étang de Berre. Réhabiliter
l’image de l’étang. Réalisation du portrait identitaire du territoire pour faire émerger les valeurs de l’étang
de Berre.
— 182 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Création d’un graphisme de marque puissant avec sa bible d’applications. Tests qualitatifs.
Opération 2 : Fonctionnement
Campagne auprès des riverains du pourtour : Affichage/panneaux municipaux/magazine trimestriel/presse
régionale et quotidienne + radios/ marketing direct/présence sur les évènements sportifs et associatifs. Une
campagne au niveau national interviendra en saison 2.
Plan de financement
Action D 2
MO
Gipreb
AE RM&C
CR PACA
CG 13
EDF
TOTAL
Opération 1
€
%
30 %
-
30 %
20 %
20 %
100 %
150 000
Opération 2
€
%
20 %
-
30 %
-
20 %
100 %
115 000
Total €
265 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
Action de création et de valorisation de l’identité du territoire
— 183 —
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
D-3
Fête de l’étang de Berre
Volet C
Réhabiliter l’image de l’étang de Berre
Thème
Développer l’identité du territoire
Maître(s) d'ouvrage
Gipreb
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Territoire étang de Berre
Toutes les communes riveraines
2013-2015
1
650 000
Indicateur
Perception du territoire
Généralités
Contexte/Problématique
Aujourd’hui, la reconquête de la qualité sanitaire des eaux de baignade est le point de départ d’un retour des
populations locales vers l’étang de Berre. les communes riveraines souhaitent valoriser leur littoral par
l’animation de fêtes liées à l’étang de Berre.
Actuellement, il n'existe pas un événement phare qui rassemble le même jour l'ensemble des habitants
autour de l'étang. Il s'agit de créer une manifestation pérenne, chaque année, pour ancrer ce rendez-vous
auprès de la population. Il est fondamental que la population se tourne vers l'étang, pratique ses abords.
Descriptif de l’action
Organiser un grand rassemblement festif annuel sur l'étang de Berre et son territoire, tous thèmes confondus :
sportif, culturel, gastronomique, artistique, environnemental en coordination avec chaque commune du
pourtour pour nouer du lien social et retrouver une identité commune autour de l'étang. Cet évènement se
voudra avant tout convivial et rassemblant le plus grand nombre.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
- Modifier les opinions et les comportements par rapport à l'étang dans le sens d'une valorisation. Inviter à
regarder différemment le territoire grâce à un évènement sensible. Révéler l'étang dans toute sa diversité.
- Réhabiliter l'image de l'étang. Scénariser l'espace public, investir l'étang. Il s'agit de faire partager l'étang
en le considérant comme « un support » d'événements, de rencontres éphémères, comme un vecteur
d'émotions et au-delà, de messages. La transformation ou l'occupation de l'espace public, devient alors acte
de communication. Mise en perspective d'une histoire, projection d'un imaginaire, d'une mémoire collective,
interpellation sur un nouvel usage partagé de l'étang, la « scénarisation » de l'étang peut promettre
beaucoup, pour peu qu'elle échappe au seul spectaculaire, ou à l'événementiel « plaqué ». Il s'agit de créer
un sentiment d'appartenance, une fierté en faisant de l'étang un lieu de représentation.
- faire pratiquer le territoire (rendre l’offre lisible et attractive).
— 184 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Choix d’un prestataire pour la coordination des actions mises en place par les collectivités.
Définition des besoins.
Opération 2 : Investissement
Création d’évènements.
Plan de financement
Action D 3
MO
Gipreb
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
Opération 1
€
%
70 %
-
30 %
-
-
100 %
150 000
Opération 2
€
%
50 %
20 %
30 %
-
-
100 %
500 000
Total €
650 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
— 185 —
2014
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
D-4
Création d’un film de valorisation de l’identité du territoire
Volet C
Réhabiliter l’image de l’étang de Berre
Thème
Développer l’identité du territoire
Maître(s) d'ouvrage
Gipreb
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Territoire étang de Berre
Toutes les communes riveraines
2015
3
150 000
Indicateur
Perception du territoire
Généralités
Contexte/Problématique
Les atteintes à l’environnement et les pollutions ont très fortement dégradé l’image de l’étang de Berre qui
est perçu à l’extérieur (mais aussi par une partie de la population locale) d’abord comme un complexe
pétrochimique et un milieu aquatique pollué. Le territoire de l’étang de Berre peut devenir un « espace de
sens » qui se dessine autour d’un projet de restauration. C’est un territoire en construction. Toute
communication le concernant doit donc s’appuyer sur son évolution.
Les riverains sont les premiers ambassadeurs de l’étang, ils doivent retrouver la fierté de vivre au bord de cette
lagune méditerranéenne. Ce film doit assurer l’adhésion des populations au Contrat d’étang. Le concept : « Un
nouvel avenir pour l’étang de Berre ». Il aura une vocation tant locale que nationale.
Descriptif de l’action
Il s’agit de créer un film de valorisation des actions réalisées pour la réhabilitation de l’étang de Berre, de
l’implication des acteurs locaux publics et privés. Il permet d’illustrer le devenir du territoire en s’appuyant et en
communiquant sur l’étude socio-économique. Création, production, achat d’espace.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Décliner l’identité du territoire étang de Berre en construisant une image valorisante, porteuse d’avenir.
Mettre en avant les grands projets de restauration du milieu. Promouvoir les manifestations sportives
développées sur l’étang. Promouvoir les richesses des zones humides. Etablir une relation affective entre le
spectateur et l’étang de Berre.
Type de dépense : Investissement
Plan de financement
Action D 4
€
%
MO
GIPREB
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédé / EDF
TOTAL
20 %
30 %
30 %
20 %
-
100%
Total €
150 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
— 186 —
2014
2015
PROGRAMME
D-5
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Engagement et mise en œuvre de la démarche d’Agenda 21
Volet C
Réhabiliter l’image de l’étang de Berre
Thème
Développer l’identité du territoire
Maître(s) d'ouvrage
Communes - Conseil Général 13
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Territoire étang de Berre
Saint-Chamas, Vitrolles, Miramas
2012-2014
1
Régie
Indicateur
Perception du territoire
Généralités
Contexte/Problématique
La démarche Agenda 21 d'élaboration d'un projet de territoire répondant aux principes du développement
durable s'appuie désormais sur des fondements législatifs. À la Loi Voynet, votée en 1999, il convient
d'ajouter la loi relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale (1999) et la
loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU, 2000) ainsi que la loi d'orientation agricole
(LOA, 1999) et la loi relative à la démocratie de proximité (2002). Chacune de ces lois propose aux collectivités
locales maîtres d'ouvrage des outils qui favorisent, au plan local, une politique de développement durable
dans le sens des orientations de Rio de 1992.
Descriptif de l’action
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Type de dépense :
Plan de financement
Action D5
€
%
MO
Communes
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédé / EDF
TOTAL
Régie
-
-
-
-
Régie
Total €
Phasage prévisionnel
2012
2013
Mise en œuvre de l’agenda 21
— 187 —
2014
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Conception, réalisation et édition et distribution d’un magazine trimestriel
(100 000 exemplaires)
D-6
Volet C
Réhabiliter l’image de l’étang de Berre
Thème
Favoriser la diffusion du savoir
Maître(s) d'ouvrage
Gipreb
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Territoire étang de Berre
Toutes les communes riveraines
2012-2014
1
270 000
Indicateur
Perception du territoire/baromètre d’opinions
Généralités
Contexte/Problématique
Le Gipreb a besoin que les populations riveraines soient informées des actions de restauration de
l’écosystème de Berre pour qu’ils se réconcilient avec leur cadre de vie et qu’ils adhèrent aux transformations
de leur environnement. Le magazine constitue un outil de communication qui touche le plus grand nombre
d’habitants. Il participe à la mise en place d’une politique d’image de l’étang de Berre.
Descriptif de l’action
Editer un magazine trimestriel.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Donner des valeurs au territoire en les faisant vivre, informer pour mettre fin aux rumeurs et aux préjugés,
créer un sentiment d’appartenance et de fierté, soutenir les actions qui pourront donner un surcroît d’identité
et de notoriété positive au territoire étang de Berre. Redonner à percevoir ce qui est sous les yeux des riverains
au quotidien en donnant du sens aux phénomènes naturels qui se produisent. Donner par le graphisme du
magazine et le choix rédactionnel une image du territoire en adéquation avec l’identité que l’on veut valoriser.
Type de dépense : Fonctionnement
Plan de financement
Action D 6
€
%
MO
GIPREB
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédé / EDF
TOTAL
70 %
15 000
30 %
-
-
270 000
3 000/an
Total €
270 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
2014
4 numéros par an
30 k€
120 k€
— 188 —
120 k€
Réalisation et mise à disposition d’une exposition
« voyage au centre de l’étang »
D-7
Volet C
Réhabiliter l’image de l’étang de Berre
Thème
Favoriser la diffusion du savoir
Maître(s) d'ouvrage
Gipreb
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Territoire étang de Berre
Toutes les communes riveraines
2012-2015
2
30 000
Indicateur
Perception du territoire
Généralités
Contexte/Problématique
La stratégie d’éducation à l’environnement et au développement durable doit permettre à tous d’accéder
aux savoir, savoir-être et savoir-faire indispensables, en plus de la motivation, pour connaître, comprendre
et aimer son territoire, passage obligé avant tout changement de comportement.
Parmi les outils pédagogiques, l’exposition est toujours un support attractif qui peut aussi éduquer à
l’environnement s’il est utilisé de manière interactive. C’est un excellent moyen de toucher diverses cibles,
en quantité, dans l’espace et dans le temps.
Descriptif de l’action
Il s’agit d’élaborer et de réaliser une exposition grand public permettant au Gipreb de se présenter et de présenter
le milieu dont il est le gestionnaire. Cette exposition se basera sur une vingtaine de panneaux et pourra faire
l’objet de prêt aux associations locales.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Donner des valeurs au territoire en les faisant vivre, informer pour mettre fin aux rumeurs et aux préjugés,
créer un sentiment d’appartenance et de fierté, soutenir les actions qui pourront donner un surcroît d’identité
et de notoriété positive au territoire étang de Berre. Redonner à percevoir ce qui est sous les yeux des riverains
au quotidien en donnant du sens aux phénomènes naturels qui se produisent. Donner par le graphisme du
magazine et le choix rédactionnel une image du territoire en adéquation avec l’identité que l’on veut valoriser.
Type de dépense : Investissement
Plan de financement
Action D 7
€
%
MO
GIPREB
AE RM&C
CR PACA
CG 13
EDF
20 %
30 %
30 %
10 %
10 %
Total €
TOTAL
30 000
Phasage prévisionnel
2011
2012
2013
2014
Réalisation de l’exposition
— 189 —
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Conception et mise à disposition d’un Kit pédagogique
« à la découverte de mon étang »
D-8
Volet C
Réhabiliter l’image de l’étang de Berre
Thème
Favoriser la diffusion du savoir
Maître(s) d'ouvrage
Gipreb
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Territoire étang de Berre
Toutes les communes riveraines
2012
1
30 000
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
Il existe un réel manque d’outils pédagogiques reproductibles, diffusables, utilisables par divers acteurs
pour monter des projets d’éducation à l’environnement et au développement durable avec les jeunes, validés
par les communautés scientifique et pédagogique.
Descriptif de l’action
Dans la même lignée que le kit « côté mer » (pour découvrir le littoral) ou le « coffre de la mer » (pour les élèves
de maternelles), crées dans le réseau Mer, ou encore les malles Ricochet ou Rouletaboule (pour tout savoir sur
l’eau ou les déchets), une malle pédagogique devrait être créée pour être mise à la disposition des enseignants
et animateurs de centres de loisirs ou bases nautiques, avec livret pédagogique, livret technique, outils prêts à
l’emploi.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Fournir aux acteurs des outils, des démarches et des connaissances pour développer des programmes
d’éducation à l’étang.
Plan de financement
Action D 8
€
%
MO
GIPREB
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédé / EDF
20 %
30 %
30 %
10 %
10 %
Total €
TOTAL
30 000
Phasage prévisionnel
2011
2012
2013
Conception du Kit pédagogique
— 190 —
2014
2015
PROGRAMME
D-9
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Edition des actes des rencontres scientifiques Lagun’R
Volet C
Réhabiliter l’image de l’étang de Berre
Thème
Favoriser la diffusion du savoir
Maître(s) d'ouvrage
Gipreb
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Territoire étang de Berre
Toutes les communes riveraines
2012
1
50 000
Indicateur
Perception du territoire
Généralités
Contexte/Problématique
Depuis sa création, le Gipreb finance et participe à de nombreuses études scientifiques sur l'étang de Berre.
Il a produit et accumulé une grande quantité de données sur l'écosystème de l'étang et sur son
fonctionnement. Cependant, les connaissances acquises sur ce milieu dépassent le cadre de cet organisme.
Siège de préoccupations sociales et environnementales depuis des années, cet espace a en effet attiré
l'attention de nombreux universitaires et chercheurs de divers organismes de recherche, notamment ceux de
la région d'Aix-en-Provence et de Marseille. Ils ont réalisé des travaux sur l'étang lui-même, mais ils se sont
aussi intéressés à son pourtour, son histoire, ses habitants, ou encore aux questions de gouvernance de son
territoire. Avec quelques grands noms comme Venise, Nador ou Thau, l'étang de Berre peut être considéré
comme une des lagunes les plus étudiées du pourtour méditerranéen.
En 2011, des Rencontres de scientifiques intitulées Lagun’R ont eu lieu afin de présenter une synthèse de ces
connaissances et clôturer ainsi 10 ans de travaux encadrés par le Gipreb.
La valorisation de ces Rencontres passe par l’édition des Actes de Lagun’R.
Descriptif de l’action
Edition des Actes, valorisation des projets de recherche et des résultats scientifiques, diffusion grand public, synthèse
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Procéder à une actualisation de l’état des connaissances sur l’étang de Berre
Proposer des perspectives et pistes de recherche pour la restauration du milieu
Favoriser l’approfondissement des connaissances et leur diffusion
Type de dépense : Investissement
Plan de financement
Action D 9
€
%
MO
GIPREB
AE RM&C
CR PACA
CG 13
EDF
TOTAL
20 %
20 %
20 %
20 %
20 %
100 %
Total €
50 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
Edition des actes
— 191 —
2014
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
D-10
Film « A la découverte de l’étang »
Volet C
Réhabiliter l’image de l’étang de Berre
Thème
Favoriser la diffusion du savoir
Maître(s) d'ouvrage
Le GOBI
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Territoire étang de Berre
Toutes les communes riveraines
2012
1
54 300
Indicateur
Perception du territoire
Généralités
Contexte/Problématique
Descriptif de l’action
Il s’agit de créer un film de découverte de l’étang basé sur des reportages alimentés d’entretiens sur les principales
thématiques de la réhabilitation.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Mettre en valeur le territoire et ses acteurs, animer une réflexion avec le grand public sur l’évolution du
territoire
Type de dépense : Investissement
Plan de financement
Action D 10
(pour mémoire)
€
%
MO
Le Gobi
AE RM&C
CR PACA
CG 13
EDF
TOTAL
14 000
18 000
10 000
5 500
6 800
100%
Total €
54 300
Phasage prévisionnel
2011
2012
2013
Action D 5
— 192 —
2014
2015
PROGRAMME
D-11
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Publication du Contrat d’étang
Volet C
Réhabiliter l’image de l’étang de Berre
Thème
Assurer le suivi du contrat
Maître(s) d'ouvrage
Gipreb
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Territoire étang de Berre
Toutes les communes riveraines
2012-2013
1
45 000
Indicateur
Perception du territoire
Généralités
Contexte/Problématique
La mise en place d’une communication importante sur le Contrat d’étang de Berre et les actions à mener
permettront d’informer le grand public sur l’intérêt d’une telle démarche.
Descriptif de l’action
Il s’agit d’informer et de sensibiliser les populations riveraines sur l’état de l’écosystème, les actions de
restauration, les projections d’un étang réhabilité… il s’agit également de rendre compte des actions réalisées et
des financements engagés à mi-parcours afin d’ajuster les actions prévues en saison 2. Impression de documents
de présentation du Contrat (synthèse + bilan).
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Le Contrat d’étang est une démarche volontaire des acteurs locaux du territoire et l’implication de l’ensemble
de la population du territoire pourra permettre d’atteindre les objectifs fixés en terme d’image et de
réappropriation des rives et des usages. L’environnement de l’étang de Berre, notre paysage quotidien est
souvent méconnu en tant qu’espace naturel de qualité et donc négligé, dégradé. L’image de l’étang est
globalement négative. Il s’agit donc de faire connaître les atouts de cet écosystème tant aquatique que
terrestre.
Plan de financement
Action D 11
€
%
MO
GIPREB
AE RM&C
CR PACA
CG 13
EDF
TOTAL
30 %
3 000
50 %
-
20 %
100 %
Total €
45 000
Phasage prévisionnel
2012
2013
Synthèse Contrat
2014
2015
Bilan Contrat
— 193 —
Programme
d’actions saison 2
— 194 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
Certaines actions, présentées en saison 2, ne sont aujourd’hui
pas suffisamment abouties ou dépendent d’études préalables
engagées en saison 1. La définition plus précise de leur coût
et l’engagement des financeurs aura lieu lors du bilan miparcours du Contrat. Elles sont présentées afin d’illustrer la
cohérence du programme d’actions et la volonté de
poursuivre la démarche de restauration des milieux.
Certaines actions présentées en saison 1 ont vocation à être
pérenniser et se poursuivront donc en saison 2.
— 195 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
Volet A2
I.Ecosystèmes
aquatiques
A2-1
Création d’un poste d’accompagnateur des réseaux
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Volet A
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Etang de Berre, Etang de Bolmon,
Rivière Cadière, Canal de Navigation
de Marseille au Rhône
Indicateur
Commune(s) concernée(s)
Châteauneuf-les-Martigues
5 E04
5A32
5A31
Mesure
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Châteauneuf-les-Martigues
Programmation
Priorité
Coût €HT
2015-2017
1
150 000
Suivi des conventions de raccordements
Généralités
Contexte/Problématique
Le schéma directeur d’assainissement des eaux pluviales a mis en évidence les dysfonctionnements du
traitement des eaux induits par le mauvais fonctionnement des réseaux pluviaux et d’assainissements ainsi
que par des connexions inadaptées. Le fonctionnement des réseaux d’assainissement des eaux usées et
pluviales est soumis aux évolutions permanentes de l’occupation des sols sur la commune. Ainsi la nature
des rejets dans le réseau d’assainissement évolue avec des zones d’activités commerciales et industrielles
en pleine mutation et des secteurs nouvellement dédiés à l’habitat. La gestion des eaux usées et pluviales
doit coller au plus près à ces évolutions du territoire communal. Pour cela un suivi continu du fonctionnement
des réseaux et des différents branchements doit être mis en place, qui devra par la suite donner lieu à des
travaux et conventions de raccordement.
Descriptif de l’action
Recrutement d’un technicien spécifiquement dédié à la surveillance des réseaux et au suivi des conventions
de raccordement.
— 196 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
La création d’un poste d’accompagnateur des réseaux en charge du suivi et de la surveillance du
fonctionnement des réseaux et de la bonne application des conventions de raccordement a pour objectif
principal de réduire les apports polluants non traités et véhiculés par les eaux pluviales mais également
d’optimiser le fonctionnement des ouvrages de traitement des eaux usées par le respect des conventions de
raccordement aux réseaux d’eaux usées.
Type de dépense : Fonctionnement.
Plan de financement
MO
Châteauneuf
Action A2-1
AE RM&C
CR PACA
CG 13
-
-
forfait 56 000 à 50%
= 28 000 €
+ 1ère année : 12 000 €
€
%
Autre Etat
Fédér
TOTAL
100 %
Total €
150 000
Phasage prévisionnel
2015
2016
2017
Financement du poste d’accompagnateur
50 000
50 000
— 197 —
50 000
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
A2-2
Réseau pluvial d’Istres
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Volet A
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Etang de Berre
Commune(s) concernée(s)
Istres
Mesure
5E04
Maître(s) d'ouvrage
Mairie d’Istres
Programmation
Priorité
2015-2017
1
Coût €HT
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
La commune d’Istres présente une topographie particulièrement complexe, avec des zones à très faibles
reliefs à l’Ouest en bordure de la Crau et de nombreux canaux d’irrigation et d’évacuation des eaux pluviales.
A l’Est, le relief est plus marqué avec un réseau de petits étangs parfois reliés entre eux , exutoire des réseaux
pluviaux.
Descriptif de l’action
Il s’agit d’élaborer le schéma directeur des eaux pluviales et de programmer sa mise en œuvre.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Réduire les apports contaminants aux milieux naturels par une meilleure gestion des eaux pluviales.
— 198 —
PROGRAMME
A2-3
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Etang de Berre
’ A C T I O N S > SAISON 2
Réseau pluvial de Miramas
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Volet A
D
Commune(s) concernée(s)
Miramas
Mesure
5E04
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Miramas
Programmation
Priorité
2015-2017
1
Coût €HT
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
La commune de Miramas se situe à l’extrémité nord de l’étang de Berre. Son bassin versant se déverse dans
la zone humide de l’ancienne poudrerie. Les réseaux de la commune anciennement unitaire ont fait l’objet
de travaux de séparation au cours des dernières années et ont permis avec la réfection de l’ouvrage de
traitement commun à la commune de Saint-Chamas, une amélioration significative du traitement des eaux.
Des problèmes subsistent avec le déversement d’eaux usées de manière diffuse dans le fonctionnement du
réseau pluvial, conduisant à des flux de pollution non traités conséquents.
Descriptif de l’action
Il s’agit d’élaborer le schéma directeur pluvial et de programmer sa mise en œuvre.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Amélioration du fonctionnement du réseau, réduction du nombre de branchements irréguliers et réduction
des flux de pollution apportés aux milieux naturels.
— 199 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
A2-4
Equipement de bassin de rétention des eaux pluviales du Baou
d’un système de prétraitement
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Volet A
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Etang de Vaïne
Vitrolles
Mesure
5E04
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Vitrolles
Programmation
Priorité
2015-2017
1
Coût €HT
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
Le vallon du Baou se situe à l’Ouest du territoire communal, il draine en partie le plateau de Vitrolles et se
rejette dans l’étang de Berre à moins d’un km. L’exutoire se trouve au niveau de la zone de baignade
aménagée des Marettes. Les profils des eaux de baignade ont mis en évidence la sensibilité de la qualité
des eaux lors d’épisodes orageux générant un lessivage important. L’équipement par un système de
prétraitement et l’entretien des fonctions du réservoir naturel formé par le relief et l’autoroute A7 font partie
des actions permettant de limiter les apports au milieu et la sensibilité de la zone de baignade.
Des mesures ont été prises en aval du bassin de rétention afin de mettre en règle les branchements
d’assainissement des eaux usées sur le périmètre de ce fossé. Une amélioration de la qualité des eaux issues
du bassin s’impose toutefois.
Descriptif de l’action
Il s’agit de réaliser les travaux d’équipement du bassin de rétention des eaux pluviales du Baou d’un système
de prétraitement permettant de limiter les apports contaminants au milieu naturel. Les actions sur ce fossé
sont par ailleurs identifiées par le profil de vulnérabilité des eaux de baignade de la plage des Marettes où
se trouve son exutoire afin de limiter les risques de contaminations et donc les fermetures temporaires lors
d’épisodes pluvieux.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Réduction des apports contaminant au milieu aquatique, réduction du risque de contamination de la plage
des Marettes.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Equipement du système de prétraitement
— 200 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
Plan de financement
Action A2-4
€
%
MO
Vitrolles
AE RM&C
CR PACA
CG 13
50 %
30 %
-
20 %
Total €
Phasage prévisionnel
2015
2016
Suivi
Carte
Localisation du bassin de rétention des eaux pluviales
— 201 —
2017
Autre Etat
Fédér
TOTAL
100 %
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
A2-5
Evaluation des apports toxiques diffus des PME/PMI
sur le bassin versant direct de l'étang de Berre
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Mesure
5A31
Maître(s) d'ouvrage
CCIMP
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre, étang de Bolmon,
canal du Rove, étang de l’Olivier
Toutes communes et /ou collectivités
riveraines de l'Etang
2015-2017
1
250 000
Indicateur
Suivi de la réalisation des actions envisagées
Généralités
Contexte/Problématique
Le bassin versant de La Cadière qui se jette dans l’étang de Berre compte de nombreuses zones d’activités
commerciales et industrielles. Les activités exercées peuvent être génératrices de micro pollutions toxiques
rejetées dans les réseaux d’assainissement et ou pluviaux et dans le milieu naturel.
Descriptif de l’action
Il s’agit d'accompagner par des pré-diagnostics et des actions correctives des zones d'activités et des
entreprises (environ 1200 entreprises des activités industrielles commerciales et de service) par
l'approfondissement de la connaissance des réseaux et des rejets afin de construire un programme
d’accompagnement vers le respect de la réglementation sur les rejets de contaminants toxiques. Des actions
de ce type sont en cours sur les bassins versants de La Cadière pour la commune de Vitrolles et de Cabriès
et de l'Arc pour les Pennes – Mirabeau en complète relation avec les démarches des services
d'assainissement des communes( cf fiches Vitrolles et Cabriés les Pennes-Mirabeau)
Cette action peut être envisagée sur tout le bassin versant direct et celui des rivières se jetant dans l'Etang
(Touloubre, ...), en partenariat opérationnel avec les services d'assainissement , les gestionnaires de station
d'épuration des communes, les collectivités. Ces démarches sont cependant soumises à la condition de l'
accord du partenaire Agence de l'Eau.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Limitation des apports en contaminants toxiques du bassin versant direct de l’étang de Berre.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Acte administratif
Conventionnement communes / Agence de l’eau
Il s’agit de réaliser un conventionnement cadre et des conventions actions entre les communes, les collectivités
riveraines, les unités d'assainissement , les représentants des entreprises (CCIMP) et l’Agence de l’eau Rhône
Méditerranée et Corse.
Opération 2 : Investissement
Cette opération consiste à réaliser des pré-diagnostics auprès des entreprises du bassin versant afin
d’identifier les problématiques réseau (séparation), les contaminants issus des procédés utilisés et les
pratiques des rejets dans le réseau ou le milieu aquatique. Les pré-diagnostics seraient nt réalisés sur une
période de 2 ans. Cet inventaire est réalisé en relation avec les enquêtes effectuées par l'accompagnateur
réseau des communes
Un outil de gestion de type base de donnée a été spécifiquement développé par la CCIMP pour ce type
d'opérations et peut être partagé avec les partenaires opérationnels,
— 202 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
Opération 3 : Investissement
Mise en œuvre des mesures correctives de limitation de l’utilisation et des rejets des contaminants
identifiés.
Plan de financement
Action A2-5
MO
CCIMP
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
100 %
-
-
-
-
-
Opération 1
€
%
Opération 2
€
%
-
-
-
Opération 3
€
%
-
-
-
Total €
250 000
Phasage prévisionnel
2015
2016
suivi
— 203 —
2017
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
Programme de réduction de l’utilisation
des phytosanitaires
A2-6
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Réduire les contaminations
du bassin versant
Mesure
5G01
Maître(s) d'ouvrage
Communes et Conseil général 13
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre
Communes riveraines
2015-2017
1
Régie
Indicateur
Indicateurs de consommation de produits phytosanitaires
Généralités
Contexte/Problématique
Le rôle des produits phytosanitaires dans la perturbation du fonctionnement des milieux aquatiques est
encore mal connu. Les interactions sont cependant nombreuses avec la végétation et la faune, en particulier
pour les milieux de transition comme les lagunes où le renouvellement des eaux et l’hydrodynamisme sont
plus faibles que pour les eaux de surface ou le milieu marin.
Descriptif de l’action
Dans le cadre des agendas 21 plusieurs communes riveraines se sont engagées dans des mesures de
réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires et engrais minéraux pour l’entretien des espaces verts.
La réduction des intrants se base sur des choix d’espèces adaptées aux milieux, par l’utilisation de produits
non rémanents et de fertilisants organiques.
Le Conseil général des Bouches-du-Rhône s’est engagé dans le cadre du schéma directeur routier à réduire
l’utilisation des phytosanitaires dans le traitement des bordures des ouvrages routiers et des surfaces
imperméabilisées des ports départementaux.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Réduction de l’impact environnemental de la gestion des espaces verts, réduction des flux polluant vers les
milieux aquatiques.
Type de dépense : Fonctionnement.
— 204 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
Plan de financement
Action A2-6
€
%
MO
Comm + CG13
AE RM&C
50 %
50 %
CR PACA
CG 13
Total €
Phasage prévisionnel
2015
2016
suivi
— 205 —
2017
Autre Etat
Fédér
TOTAL
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
A2-7
Etude d’opportunité de l’installation de récifs artificiels - dimensionnement
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Restaurer les écosystèmes
Mesure
Maître(s) d'ouvrage
Gipreb
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etangs de Berre, Vaïne, Bolmon,
canal du Rove, chenal de Caronte
Communes riveraines
2015-2017
3
80 000
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
Les récifs artificiels sont "des structures immergées volontairement, dans le but de créer, protéger ou
restaurer un écosystème riche et diversifié. Ces structures peuvent induire chez les animaux des réponses
d’attraction, de concentration, de protection et, dans certains cas, une augmentation de la biomasse de
certaines espèces".
La typologie des récifs artificiels se développe autour de cinq objectifs dits « élémentaires » :
- reconstitution de biocénoses marines,
- production halieutique,
- protection des biocénoses marines,
- création d'un support aux activités de loisir,
- développement de la recherche et de la connaissance scientifique.
Ces objectifs peuvent être combinés, ce qui est d'ailleurs le cas pour la majorité des récifs immergés sur la
façade méditerranéenne.
En milieu lagunaire les substrats rocheux sont principalement limités aux très faibles profondeurs. C’est le
cas dans l’étang de Berre, où les nombreuses digues, enrochements artificiels et naturels concernent les
eaux de surface (au maximum jusqu’à 2 m de profondeur). Or l’étang de Berre est une lagune profonde (près
de 10 m de profondeur). L’objectif de cette étude n’est donc pas d’augmenter les surfaces de substrat dur en
surface, mais de mieux comprendre les dynamiques de colonisation des organismes dans les couches plus
profondes.
Descriptif de l’action
Cette étude comprend une première phase d’ingénierie visant à déterminer la faisabilité, les attendus et le
dimensionnement des structures à immerger, et une seconde phase d’expérimentation in situ. Les objectifs
de l’étude se déclinent comme suit :
- étude des potentialités de colonisation de la flore et de la faune de substrat dur pour les couches profondes
(inférieurs à 3 m de profondeur),
- suivi de l’installation des brouteurs et compartiments trophiques secondaires,
- suivi de l’effet d’agrégation de l’ichtyofaune,
- étude de la sensibilité des peuplements constitués aux variations du facteur du milieu (échauffement des
eaux, teneurs en oxygène dissous, enlimonement, …).
— 206 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Evaluer les évolutions de la lagune par l’analyse du fonctionnement des différents compartiments et de leurs
interactions. Indicateurs du suivi écologique et de la DCE.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Etude de faisabilité et dimensionnement pour l’installation de récifs artificiels dans l’étang de Berre
Montant de l’opération : 30 k€
Opération 1 : Investissement
Expérimentation in situ : évaluation des dynamiques de colonisation des substrats durs dans les couches
profondes de l’étang de Berre. Mise en évidence de l’influence des facteurs forçants.
Montant de l’opération : 50 k€
Plan de financement
MO
Gipreb
Action A2-7
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Opération 1
€
%
50 %
?
20 %
Opération 2
€
%
30 %
?
20 %
Total €
Phasage prévisionnel
2015
2016
2017
Etude de faisabilité
Mise en place de structures
et expérimentation in situ
— 207 —
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
100%
30 000
100%
50 000
80 000
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
A2-8
Evaluation expérimentale des possibilités de restauration
des herbiers de zostères par réimplantation
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Restaurer les écosystèmes
Mesure
Maître(s) d'ouvrage
Gipreb
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Etang de Berre
Communes riveraines
2015-2016
1
Indicateur
Coût €HT
Indicateurs du suivi écologique, indicateurs de la DCE
Généralités
Contexte/Problématique
Les herbiers de phanérogames aquatiques et de Zostera en particulier ont très fortement régressé au cours
des dernières décennies dans l’étang de Berre. Zostera noltii et Z. marina sont deux espèces protégées en
Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, elles constituent également deux indicateurs clés de la qualité
écologique de l’eau dans le cadre de la DCE. La restauration des herbiers de Zostera constitue donc un enjeu
local, régional et européen. Elle répond à deux objectifs majeurs : préserver la diversité biologique et assurer
une gestion durable des ressources en particulier l’eau (DCE).
La restauration des herbiers nécessite l’acquisition de connaissances pour comprendre la dynamique des
herbiers et mieux connaître les processus qui contraignent leur recolonisation naturelle.
Des réimplantations expérimentales de Zostera noltii et Z. marina, ont été effectuées en juin 2009 sur 6 sites
de l’étang de Berre et ont fait l’objet d’un suivi initialement prévu sur deux ans. A l’issue de cette période
d’expérimentation, les transplants ont survécu sur 4 sites (anse des Merveilles, Arc, Pointe de Berre et
Figuerolles) avec des taux de survie relativement faibles dans l’ensemble mais très variables selon les sites
: les taux de survie sont compris entre 7 % et 53 %. On note également le maintien de Zostera marina dans
de bonnes conditions sur le site de l’Arc, alors que cette espèce n’était plus présente dans l’étang depuis
1972. Une nouvelle campagne de suivi des transplants sera réalisée en juin 2012 (t+3ans) de manière à
confirmer ou non les résultats obtenus à l’issue des deux premières années de l’expérimentation.
Descriptif de l’action
Il s’agit de poursuivre l’acquisition de connaissances sur les possibilités de restauration des herbiers de
zostères de l’étang de Berre par des réimplantations d’herbiers :
1. en termes de contraintes biotiques et abiotiques ;
2. en termes d’optimisation spatio-temporelle des procédés de réimplantation employés ;
3. en termes de potentialités pour une réstauration des herbiers à moyenne échelle..
Cette action est en lien avec les suivis et indicateurs mise en œuvre dans l’observatoire du milieu (Action 29),
les acquisitions de connaissance sur les facteurs hydrodynamiques contraignant la recolonisation des
herbiers de zostères (action XX), la valorisation des outils de modélisation et les indicateurs de la DCE.
— 208 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Améliorer les connaissances sur les possibilités de restauration des herbiers de zostères dans l’étang de Berre
par des réimplantations d’herbier. Indicateurs du suivi écologique, indicateurs de la DCE.
— 209 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
A2-9
Collecte des ulves sur le littoral et traitement
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Restaurer les écosystèmes
Milieu Concerné
Etang de Berre
Indicateur
Commune(s) concernée(s)
Toutes communes
5B03
3C17
Mesure
Maître(s) d'ouvrage
En cours de définition
Programmation
Priorité
Coût €HT
2012-2014
1
900 000
Suivi des volumes annuels collectés
Généralités
Contexte/Problématique
Les communes riveraines de l’étang de Berre, dans leur ensemble, sont touchées par les échouages d’algues
vertes, en particulier des ulves. Ces échouages, fonction des biomasses disponibles et des courants de fonds
présents dans l’étang sont cependant de dimension très différente d’un secteur à l’autre. Les côtes les plus
exposées aux vents dominants sont les plus touchées. Les échouages d’algues représentent aujourd’hui une
des principales nuisances sur le littoral en raison des odeurs dégagées en période estivale, des contraintes
d’accès à l’eau pour les usages nautiques, et de la compétition avec les herbiers reliques de zostères.
Habituellement les communes interviennent de façon individuelle sur l’entretien de leur littoral. La question
d’une maîtrise d’ouvrage unique pour la collecte des ulves apparaît de plus en plus nécessaire pour les
partenaires techniques et financiers (mise en place d’une opération collective).
Descriptif de l’action
Chaque commune met donc en œuvre des moyens de collecte et d’élimination des ulves sur son littoral afin
de pallier aux nuisances générées par les échouages. Les techniques mises en œuvre sont diverses. Leur
efficacité est directement liée à la fréquence de passage étant donnée que les ulves deviennent difficilement
ramassables lorsque les échouages sont trop importants et les ulves en cours de dégradation.
La technique de ramassage la plus courante consiste en l’utilisation d’une cribleuse permettant de trier les
algues et le sable et de disposer d’un déchet relativement pur. Selon la configuration du littoral certaines
communes ont expérimenté des techniques mettant en œuvre des filets, de type chaluts, ou bien des
systèmes de pompage. Un test de faucardage sur le plan d’eau a également été mis en œuvre afin de prévenir
l’arrivée des algues à terre.
Les filières d’élimination des algues se concentrent aujourd’hui sur le compostage ou l’épandage en frais
sur des terres agricoles.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Lutte contre les nuisances provoquées par les échouages.
Descriptif des opérations
Opération 1 : acquisition de matériels
Opération 2 : collecte
Opération 1 : élimination des ulves
— 210 —
PROGRAMME
A2-10
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
Cartographie de l’aléa de submersion marine pour une prise
en compte dans les plans communaux
Volet A
Retrouver un fonctionnement
équilibré des écosystèmes
Thème
Améliorer les connaissances
Mesure
Maître(s) d'ouvrage
GIPREB
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de Berre
Toutes communes riveraines
2015-2016
2
À définir
Indicateur
Indicateurs du suivi écologique, indicateurs de la DCE
Généralités
Contexte/Problématique
Les conséquences dramatiques du passage de la tempête Xynthia (février 2010) en Charente-Maritime ont
relancé le débat sur les risques côtiers en France. Plusieurs dispositifs ont été créés afin de prévenir et de gérer
les risques côtiers au travers notamment des plans de préventions des risques naturels littoraux (PPRN
littoraux). Institués en 1995 par la loi Barnier, ils constituent un outil essentiel de la politique définie par
l’Etat en matière de prévention et de gestion des risques et notamment des risques côtiers. Les documents
réglementant l'occupation du sol (plan locaux d'urbanisme - P.L.U., schéma de cohérence territoriale, …)
doivent prendre en compte les risques naturels (article L 121-10 du code de l'urbanisme). Ainsi, le PPR doit
être annexé au P.L.U. de la commune. S’il est plus restrictif, le PPR s’impose au Plan Local d’Urbanisme (PLU)
en définissant les zones constructibles et non constructibles.
Néanmoins, la méthode d’élaboration des cartes d’aléa des PPRN littoraux présente quelques limites
concernant le calcul des niveaux d’eaux extrêmes. La précision du référentiel topographique utilisé pour la
cartographie de l’aléa et du risque n’est pas toujours adaptée, ainsi il n’existe pas de cartographie de l’aléa
spécifique à l’étang de Berre.
Descriptif de l’action
Cette action vise à établir une cartographie de l’aléa de submersion marine spécifique aux rivages de l’étang de
Berre.
La méthode classiquement utilisée pour les PPR sera, dans un premier temps, employée. Elle repose sur une
évaluation des niveaux d’eau extrêmes à la côte d’occurrence centennale superposés à la topographie du littoral.
Dans un second temps, cette évaluation sera affinée en prenant notamment en compte les résultats du modèle
de houle développé dans l’étang de Berre (Action A 41, EDF-LNHE). En effet, l’agitation (wave setup - élévation
liée à une accumulation d’eau entre la zone de déferlement et la plage - et/ou wave runup - différence entre le
niveau maximum atteint par le jet de rive et le niveau moyen de la mer observé sans agitation) joue un rôle
considérable dans les phénomènes de débordement et/ou de franchissement des cordons littoraux et/ou des
ouvrages de défense côtière. Enfin, les risques liés à l’érosion littorale (cinématique du trait de côte des cordons
dunaires en particulier) seront également pris en compte pour une analyse plus fine de l’aléa de submersion.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Disposer d’une analyse fine de l’aléa de submersion marine spécifique aux rivages de l’étang de Berre.
— 211 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
Volet B2
II.Usages
B2-1
Mise en place d’une campagne de sensibilisation des plaisanciers
spécifique aux milieux lagunaires
Volet B
Rétablir développer et harmoniser les usages
actuellement contraints
Thème
Développer les loisirs nautiques
de proximité
Maître(s) d'ouvrage
Gipreb
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Grand étang
Toutes communes riveraines
2015-2017
1
23 000
Indicateur
Perception de l’étang
Généralités
Contexte/Problématique
Les milieux lagunaires ne présentent pas les mêmes contraintes que le milieu marin pour les usages de
plaisance. Les acteurs de la plaisance sont cependant très présents et les activités de pêche de loisirs, de
compétition ou de découverte sont potentiellement impactantes pour le milieu et les autres usages. Les
plaisanciers, parfois étrangers au contexte local et aux spécificités de la lagune, sont également demandeurs
d’information.
Descriptif de l’action
La mise en œuvre des campagnes régionales de sensibilisation des plaisanciers à la protection du milieu
marin (type écogeste) n’est pas pleinement adaptée au contexte de l’étang de Berre. Il s’agit d’adapter cette
campagne par une réflexion sur la particularité et les enjeux de la plaisance en milieu lagunaire.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Meilleure gestion des usages, mise en place de meilleures pratiques par les plaisanciers, sensibilisation aux
enjeux et spécificités de l’étang de Berre.
— 212 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
Descriptif des opérations phase 1 et 2
Opération 1 : Investissement étude
Conception d’un guide de sensibilisation spécifique aux milieux lagunaires
Opération 2 : Investissement
Diffusion du guide et animation sur le terrain.
Plan de financement
MO
GIPREB
Action B2-1
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
Opération 1
€
%
100 %
9 000
Opération 2
€
%
100 %
14 000
23 000
Total €
Phasage prévisionnel
2015
2016
2017
Animation
Animation
7 000
7 000
Conception
9 000
— 213 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
B2-2
Aménagement d'un salon permanent du nautisme et des sports nautiques
Volet B
Rétablir développer et harmoniser les usages
actuellement contraints
Thème
Développer les loisirs nautiques
de proximité
Maître(s) d'ouvrage
Chambre de Commerce et de
l’Industrie Marseille-Provence
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Anse de la Mède, canal du Rove
Châteauneuf-les-Martigues
Martigues et toutes communes
riveraines de l'Etang
2015-2017
1
65 000 000
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
En réponse à une problématique exprimée par les professionnels du nautisme, la CCIMP a imaginé et
développé un concept de salon nautique permanent de rayonnement international intitulé MEDMA. Le
concept a été modélisé sur le bassin de La Mède (commune de Chateauneuf-les-Martigues), ce site étant le
le mieux adapté à l'ambition du projet (pré-existence du plan d'eau de 20 hectares, proximité de l'aéroport
et de la métropole marseillaise, accès direct au réseau autoroutier). Cette première modélisation technique
et financière a permis d'affiner le concept et d'obtenir une première confirmation de son intérêt commercial.
Descriptif de l’action
La CCIMP doit, d'ici l'été 2012, réaliser des études plus avancées qui permettront de passer du concept
au projet :
- étude des impacts du projet sur l'économie et le tourisme du territoire de l'étang
- rédaction du business plan et de l'offre commerciale
- étude de marché
Potentiellement créateur d'emplois, de richesse et de rayonnement, le projet Medma vise à créer les
conditions favorables à l'implantation future d'industries nautiques sur le pourtour de l'étang de Berre.
La CCIMP propose pour l'aménagement du site une démarche intégrée :
- respect des usages existants, mise en cohérence et valorisation des pratiques nautiques existantes sur
l'étang de Berre : clubs nautiques, écoles de voile, compétitions sportives, canoë Kayak, pôles compétition
d'aviron et de ski nautique
- réhabilitation des milieux dégradés
- respect des objectifs de restaurations des milieux aquatiques définis par le GIPREB et des objectifs du
Contrat d'Etang : réhabilitation des rives, accessibilité et restauration des usages, réintroduction de zostères
sur les petits fonds
- contribution à l'animation touristique des ports de plaisance du pourtour de l'étang : Istres, Saint Chamas,
Berre, Marignane et Martigues
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Les objectifs, les protocoles et le suivi des études d'impact économiques, techniques et environnementales
seront fixés en collaboration avec les acteurs locaux, et les collectivités concernées sur le territoire, les
Services de l'Etat, le Grand Port Maritime de Marseille, l'Agence de l'Eau Rhône Méditerranée Corse.
Les avancées obtenues seront régulièrement présentées aux acteurs locaux en comité de pilotage présidé
par le Sous-Préfet d'Istres, puis lors des réunions du comité syndical du Gipreb et du Comité d’étang.
— 214 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement étude
Etudes préalables de définition, conception fine, étude de marché
Opération 2 : Investissement
Etude d’impact, dossier loi sur l’eau, étude d’incidence N2000, enquête publique
Opération 3 : Investissement
Maîtrise d’œuvre, travaux
Opération 4 : Fonctionnement
Gestion des installations, entretien, animation du site
Plan de financement
MO
CCIMP
Action B2-2
Opération 1
€
%
Opération 2
€
%
Opération 3
€
%
Opération 4
€
%
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Total €
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
65 000 000
Phasage prévisionnel
2015
2016
— 215 —
2017
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
B2-3
Agrandissement du port de pêche et de plaisance Albert Samson
Volet B
Rétablir développer et harmoniser les usages
actuellement contraints
Thème
Développer les loisirs nautiques
de proximité
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Berre-l’Etang
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Etang de Vaïne
Berre-l’Etang
2015-2017
1
Coût €HT
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
Descriptif de l’action
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Opération 2 : Investissement
Opération 3 : Investissement
Plan de financement
MO
Berre l’étang
Action B2-3
Opération 1
€
%
Opération 2
€
%
€
%
Opération 3
AE RM&C
CR PACA
Total €
— 216 —
CG 13
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
PROGRAMME
Phasage prévisionnel
2015
2016
— 217 —
2017
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Développement d’un pôle d’intérêt régional pour l’aviron
et le canoë-kayak de ligne
B2-4
Volet B
Rétablir développer et harmoniser les usages
actuellement contraints
Thème
Développer les loisirs nautiques
de proximité
Maître(s) d'ouvrage
Ligue Provence Alpes d’aviron
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Canal de navigation de Marseille
au Rhône de Marignane
à Martigues
Marignane
2012-2013
1
3 000 000
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
La réflexion en cours pour la mise en place d’un pôle d’intérêt régional d’aviron sur le site du canal de
navigation de Marseille au Rhône entre Marignane et Martigues est engagée de longue date par la Ligue
Provence Alpes d’aviron. Dans le cadre de la réouverture du tunnel du Rove à la circulation d’eau de mer des
infrastructures devront permettre la répartition de l’eau entre les différents milieux et sont à même de limiter
l’exploitation pour l’aviron de la partie Est du canal. Ce milieu aquatique représente un enjeu régional fort
pour l’entraînement à la compétition du fait du niveau de protection du plan d’eau à la houle et de sa longueur.
L’entraînement à la pratique de haut niveau de l’aviron et du canoë-kayak de ligne exige des bassins dont la
longueur est deux à trois fois supérieure aux distances parcourues en compétition (2000m).
L’absence de structure d’accueil locale impose aux pratiquants locaux et nationaux de ces deux disciplines
d’effectuer des distances considérables pour les stages de préparation aux compétitions nationales et
internationales.
Descriptif de l’action
Construction d’un bâtiment pour le rangement des embarcations d’aviron et de canoë-kayak, de bâtiments
d’accueil (avec salles de cours) des pratiquants, d’un hébergement pour les stagiaires et les équipes, de
pontons pour les embarquements/débarquements et pontons pour l’amarrage de bateaux de sécurité.
L’ensemble des bâtiments a vocation à répondre à de fortes exigences environnementales, par une faible
consommation en eau et en énergie
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Il s’agit de développer la pratique de l’aviron et du canoë-kayak de ligne par la création d’infrastructures
permettant d’accueillir des formations liées aux pratiques nautiques.
Formations d’initiateurs, d’éducateurs, d’entraîneurs, formation de l’encadrement scolaire, formation à
l’arbitrage mer et rivière, formation de secouristes, formation à la pratique du handicap, formation au permis
E et transport en commun, formation à la pratique du haut niveau, formation à l’anglais et stages régionaux,
nationaux et internationaux.
Création d’un site de découverte des activités d’aviron et de canoë-Kayak et d’un site de pratique de loisir et
touristique.
Création de 12 emplois pérennes liés au fonctionnement, à l’entretien et aux activités développées autour de
l’infrastructure.
— 218 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 1
Descriptif des opérations phase 1 et 2
Opération 1 : Investissement étude
Etudes préalables aux travaux, étude d’impact, dossier loi sur l’eau en vue de l’enquête publique.
Opération 2 : Investissement travaux
Assistance à maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre pour la réalisation des travaux et réalisation des
travaux.
Plan de financement
MO
LPAA
Action B2-4
Opération 1
€
%
Opération 2
€
%
CNDS
Marignane GPMM
CR PACA
CG 13
Total €
EDF
TOTAL
3 000 000
Phasage prévisionnel
2011
2012
2013
2014
Etudes préalables
Maîtrise d’œuvre et travaux
Carte
Localisation du projet de pôle d’intérêt régional d’aviron
— 219 —
2015
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
Volet C2
III. Ecosystèmes
terrestres
Gestion de la fréquentation sur le site de la Petite Camargue
et organisation des cheminements
C2-1
Volet C
Améliorer la gestion des rives et des zones naturelles
Thème
Reconquérir les rives et faciliter leur accès au public
Maître(s) d'ouvrage
Conservatoire de l’Espace Littoral et
des Rivages Lacustres
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Petite Camargue
Saint-Chamas
2015-2017
2
Coût €HT
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
Proposant une grande variété de paysage, le site de la Petite Camargue est particulièrement attrayant pour
les pratiquants de la randonnée pédestre, de la chasse, du vélo tout terrain, du jogging… Le site de la petite
Camargue présente une grande diversité de milieux et une importante richesse floristique et faunistique, la
mise en place d’un schéma d’organisation de la fréquentation est une priorité pour sa préservation.
— 220 —
PROGRAMME
D
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Descriptif de l’action
Il s’agit par cette action de favoriser certains sentiers permettant de desservir les lieux d’intérêt et de proposer
aux usagers du site une boucle de découverte tout en évitant la dégradation de la végétation et le
dérangement de l’avifaune par l’éparpillement des visiteurs et la multiplication des sentiers secondaires. La
fréquentation réelle du site et le niveau de pratique des différentes activités étant peu connus, un diagnostic
s’avère nécessaire.
Les actions à mettre en œuvre consistent en la protection des secteurs sensibles par la pose de mise en
défens (ganivelles, plots, clôture, chicane…), panneaux d’information, ouverture, balisage et entretien des
sentiers.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Mise en place d’un schéma d’organisation de la fréquentation permettant l’accueil du public et la protection
des habitats et espèces.
Type de dépense : Fonctionnement.
Plan de financement
MO
Action C2-1
AE RM&C
€
%
CR PACA
CG 13
50 %
Total €
Phasage prévisionnel
2015
2016
— 221 —
2017
Autre Etat
Fédér
TOTAL
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
C2-2
Aménagement du parc naturel aquatique de l’étang de l’Olivier
Volet C
Améliorer la gestion des rives et des zones naturelles
Thème
Reconquérir les rives et faciliter leur accès au public
Maître(s) d'ouvrage
Mairie d’Istres
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Etang de l’Olivier
Istres
2015-2017
3
6 950 000
Indicateur
Généralités
Contexte/Problématique
L’étang de l’Olivier profite d’une position centrale au cœur de la ville d’Istres. Ses rives, en partie urbanisées,
présentent toutefois un secteur naturel que la commune souhaite extraire à l’urbanisation par la création
d’un parc naturel urbain sur le site de l’ancienne propriété Aubineau au lieu-dit « Petit Bayanne », entre
l’Avenue St-Exupéry et le Chemin du Tour de l’Etang. La commune d’Istres a défini un pré-programme centré
autour d’une piscine publique naturelle. L’intérêt majeur du site réside dans sa situation en entrée de ville,
sa proximité du centre ancien, la présence de canaux d’irrigation, de sources, de biotopes riches (coteau
boisé), la structure agricole, la qualité paysagère du site et des vues vers son contexte (collines, étang de
l’olivier) visible depuis le site.
Descriptif de l’action
UNE STRUCTURE PAYSAGÈRE
Associée à la structure viaire, un maillage végétal sera mis en place. Il structurera le parc, le protégera du
mistral, procurera de l’ombre l’été et permettra de différencier les différentes « pièces » du parc, support aux
différentes activités.
UN PLAN D’EAU ECOLOGIQUE: POINT CENTRAL DU PARC
Le positionnement et la forme du plan d’eau sont conditionnés par la topographie : Il s’insère en partie basse
du vallon, fermé par une digue engazonnée et plantée. Ce plan d’eau accueillera la baignade. Il sera alimenté
par le canal de Craponne (canal d'irrigation en eau brute ) La partie recyclage écologique accueillera des
jeux aquatiques dans un environnement naturel. La création d’une baignade naturelle permettra de créer un
écosystème riche par la création d’un système de phytoépuration, de valoriser une image touristique
attrayante, de valoriser le paysage péri-urbain dans son cadre naturel.
LA MAISON DE l’ENVIRONNEMENT
Située à l‘emplacement du mas actuel, la maison du site, réhabilitée ou reconstruite, servira de lieu
d’exposition, de lieu d’initiation à l’environnement, de centre d’interprétation, de restaurant (avec terrasse
au bord de l’eau), de buvette, de lieu associatif, d’accueil des sanitaires, ainsi que pour toute activité
nécessaire à la gestion du parc.
L’ESPLANADE HAUTE (PARKING)
Le long de la route départementale, la création d’un mail permettra de créer un espace public structurant à
l’échelle du site et de son environnement. Cette esplanade en stabilisé structurée par un double alignement
— 222 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
de platanes offrira une grande surface de stationnement pouvant être dédiée au parc le jour, mais également
aux équipements prévus (hôtels), la nuit. Cette esplanade formera un belvédère sur le parc et l’étang de
l’Olivier en entrée de ville.
LE COTEAU BOISE: UN BIOTOPE A PRESERVER
L’écosystème de ce coteau sera préservé, sa gestion sera écologique. Les allées qui le traversent seront
réalisées en platelage (rampes et emmanchements bois) afin de ne pas toucher au site proprement dit. Les
mares existantes, permanentes ou temporaires, présentent un intérêt écologique majeur. Elles seront
protégées, accessibles uniquement par des petits chemins ou des platelages.
LIAISON AVEC LA ROCADE PIETONNE
Une liaison douce sera créée avec le chemin du tour de l’étang de l’Olivier, afin de permettre l’accès depuis
le centre-ville aux piétons et aux cycles.
UNE GESTION AGRICOLE
Afin de perpétrer l’histoire du site, de son passé agricole, les parcelles située au Nord ouest du parc seront
gérées en prairie fauchées, en vergers, en jardins partagées, ateliers environnementaux, jardin collectifs.
UNE AIRE DE STATIONNEMENT ET DE SERVICES
En stabilisé ou engazonnée, ombragée par maillage d’arbres, complétée par une aire de stationnement pour
camping-cars avec aire de service afin de permettre à chacun de profiter de l'aménagement réalisé. La
proximité de l'étang de l'Olivier est un atout majeur car c'est un lieu de pêche prisé par les adeptes.
UN SENTIER AQUATIQUE LUDIQUE
Le sentier ludique sera réalisé. Il pourra être alimenté par le canal de Craponne en fonction de l’analyse
hydraulique et devra répondre aux besoins des enfants de tous âges.
LES AIRES DE PIQUE-NIQUE
Plusieurs aire de pique-nique seront réalisées, autour du plan d‘eau, au pied du coteau à l’ombre des arbres
— 223 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Ce lieu permettra d’envisager des liaisons et la création d’un espace de sociabilité entre deux formes urbaines
actuellement disjointes : un quartier de lotissement en haut (les Bellons) et un quartier pavillonnaire en bas
(petit Bayane) ouvert sur l’étang. Relié avec le parc Sainte-Catherine par le chemin du tour de l’étang, ce site
offre l’opportunité de créer une continuité de cheminement douce pour ces quartiers périphériques jusqu’au
centre ville, ainsi qu’un corridor écologique entre collines, plaine de la Crau et étang.
Atout touristique et politique, le plan d’eau contribuera à l’émergence d’une nouvelle image de marque de
la ville axée sur une politique consciente des enjeux environnementaux.
Descriptif des opérations
Opération I – TRAVAUX PREPARATOIRES
Préparation de chantier (installation, décapage, débroussaillage, abattage arbres, nettoyage cordon boisé…)
Démolition canal béton sur linéaire bassin Préparation zone à planter
I – Sous total HT: 263 000,00 €
Opération II- AMENAGEMENT DE SURFACES PLANTATION ET MOBILIER
1-Secteur cordon boisé, comprend :
Aire de pique nique (10 tables, 5 poubelles…) Escalier bois Rampe et chemins: ponton bois
Création d'un parking haut du cordon en stabilisé Alignement platanes Clôture/Ganivelles (zone biotope,
mares)
II-1-sous-total HT 1 143 000,00 €
2-Secteur plan d'eau, comprend :
Création d'une digue (terrassement : déblais bassin mis en remblais)
Création d'un étang de baignade (y compris terrassement, membrane, plantations de berges)
Ouvrages de gestion de l'eau du bassin alimentation, évacuation, régulation, filtrage éventuel
Plage en gravier Création jeux aquatique
II-2-sous-total HT 1 900 500,00 €
— 224 —
PROGRAMME
D
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3-Secteur parc
Placette béton (autour de la maison) Cheminement en stabilisé Escalier digue Passerelles sur étang Création
d'une zone chien (point d'eau)+clôture Parking en stabilisé et équipement aire de service camping car
Toilettes sèches Arbres, tiges (fosse, TV, fourniture plantation, garantie, tuteurage, entretien…) Plantations
aquatiques Arbustes y compris entretien Prairie (+zone agricole) Vergers (jeunes plants) Haie brise-vent
II-3-sous-total HT 2 528 550,00 €
Opération III- RESEAU DIVERS
Eclairage public (réseau+lampadaire piéton 15ml dist. entre point lumineux) connection aux réseaux maison
pour tous (secs et humides)
III-sous-total HT : 480 000,00 €
TOTAL HT : 6 946 555,00 €
TOTAL TTC : 8 308 079,78 €
Plan de financement
MO
Istres
Action C2-2
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
Opération 1
€
%
263 000
Opération 2
€
%
€
%
5 572 050
Opération 3
480 000
Aléas
631 505
Total €
6 950 000
Phasage prévisionnel
2015
2016
— 225 —
2017
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
Aménagement du quartier des vignettes afin de renforcer
sa vocation balnéaire
C2-3
Volet C
Améliorer la gestion des rives et des zones naturelles
Thème
Reconquérir les rives et faciliter leur accès au public
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Vitrolles
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Territoire étang de Berre
Vitrolles
2015-2017
2
À définir
Indicateur
Perception du territoire
Généralités
Contexte/Problématique
Le contexte paysager de la RD113 sur la commune de Vitrolles impose une vision de zone industrielle et
commerciale sans lien ni cohérence logique avec les quartiers et l’environnement proche.
Descriptif de l’action
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Renforcer la perception de la proximité de l’étang et la vocation balnéaire du quartier des vignettes.
Descriptif des opérations
Opération 1 : Investissement
Etude d’aménagements urbains.
Opération 1 : Investissement
Aménagements.
Plan de financement
MO
Vitrolles
Action C2-3
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédé / EDF
TOTAL
€
%
Total €
Phasage prévisionnel
2011
2012
2013
— 226 —
2014
2015
PROGRAMME
C2-4
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
Aménagement du littoral – projet de rives vertes
Volet C
Améliorer la gestion des rives et des zones naturelles
Thème
Reconquérir les rives et faciliter leur accès au public
Maître(s) d'ouvrage
Mairie de Châteauneuf-les-Martigues
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Territoire étang de Berre
Châteauneuf-les-Martigues
2015-2017
1
À définir
Indicateur
Perception du territoire
Généralités
Contexte/Problématique
Descriptif de l’action
Il s’agit d’aménager les rives du canal de navigation de Marseille. Ce projet s’appui sur la fin d’exploitation
de la décharge d’inerte des Paluns et sa réhabilitation, l’installation d’une maison de l’environnement et de
la nature, et la création d’un parcours de découverte de cet espace naturel.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
— 227 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
Volet D2
IV. Image de l’étang
D2-1
Elaboration du guide du routard de l’étang de Berre
Volet C
Réhabiliter l’image de l’étang de Berre
Thème
Développer l’identité du territoire
Maître(s) d'ouvrage
Gipreb
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Territoire étang de Berre
Toutes les communes riveraines
2015
2
30 000
Indicateur
Perception du territoire
Généralités
Contexte/Problématique
En allant aujourd’hui dans les différents lieux sources d’information comme les offices de tourisme du
pourtour de l’étang, on recense de nombreux plans, brochures donnant des renseignements sur l’étang.
Mais tout cela reste très disparate.
Descriptif de l’action
Regrouper un certain nombre d’informations présentant par communes les différentes activités, manifestations
infos pratiques sur le modèle du Guide du Routard.
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Faire connaître les atouts de l’étang de Berre, balades, manifestations, sites classés….
Type de dépense : fonctionnement
— 228 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
Plan de financement
MO
GIPREB
Action D2-1
€
%
AE RM&C
CR PACA
CG 13
?
30 %
?
Autre Etat
Fédé / EDF
TOTAL
100 %
Total €
30 000
Phasage prévisionnel
2015
2016
Elaboration du Guide
— 229 —
2017
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
D2-2
Campagne d’affichage sur le renouveau de l’étang de Berre
Volet C
Réhabiliter l’image de l’étang de Berre
Thème
Développer l’identité du territoire
Maître(s) d'ouvrage
Gipreb
Milieu Concerné
Commune(s) concernée(s)
Programmation
Priorité
Coût €HT
Territoire étang de Berre
Toutes les communes riveraines
2015
2
200 000
Indicateur
Perception du territoire
Généralités
Contexte/Problématique
Le Gipreb s’est doté d’un graphisme de marque de l’identité du territoire de l’étang de Berre qui a été valorisé
auprès des habitants du pourtour de l’étang. (Action D2)
Le Contrat d’étang, après quelques années d’existence, a permis de réelles avancées quant à l’amélioration
de l’étang de Berre. Il s’agit dès lors de faire connaître au-delà du territoire les atouts de l’étang.
Descriptif de l’action
Affichage métro, Paris, Lyon, annonce presse magazine + site internet
Objectifs visés / gains escomptés / indicateurs
Décliner la marque étang de Berre
Créer un ton de communication propre au territoire
Modifier l’image de l’étang de Berre
Descriptif des opérations
Opération 1 :
Choix d’une agence de communication
Opération 2 :
Achat d’espace.
— 230 —
PROGRAMME
D
’ A C T I O N S > SAISON 2
Plan de financement
MO
GIPREB
Action D2-2
AE RM&C
CR PACA
CG 13
Autre Etat
Fédér / EDF
TOTAL
Opération 1
€
%
40 000
Opération 2
€
%
160 000
Total €
200 000
Phasage prévisionnel
2015
2016
— 231 —
2017
CONTRACTUALI SATION
Contractualisation
Préambule
Le présent Contrat d’étang de Berre 2012-2014 est issu d’une construction concertée entre
tous les acteurs du territoire de l’étang de Berre. Il est la traduction opérationnelle d’objectifs
partagés visant à préserver, améliorer et valoriser l’étang de Berre et ses milieux annexes. Ce
Contrat constitue donc un engagement de l’ensemble des partenaires concernés à réaliser un
programme d’aménagement et de gestion des écosystèmes marins.
Il s’inscrit dans le cadre de la Loi sur l’Eau et des Milieux Aquatiques (LEMA) du 30 décembre
2006, de la Directive Cadre Européenne sur l’Eau du 23 octobre 2000 et du Schéma Directeur
d’Aménagement et de Gestion des Eaux du Bassin Rhône Méditerranée (SDAGE) adopté par
le Comité de Bassin et approuvé par le Préfet coordonnateur de bassin, le 20 novembre 2009.
Par leur signature, l’ensemble des partenaires acceptent le contenu du Contrat d’étang de
Berre et s’engagent à en assurer le bon déroulement, tant par l’apport d’aides financières
que par la réalisation des opérations inscrites.
Le Contrat d’étang de Berre regroupe les opérations programmées par chacune des structures
compétentes sur le territoire. Pour assurer la pertinence et la pérennité de la démarche de
réhabilitation, le Contrat prend en compte le bassin versant entier et associe chacune des
démarches de gestion de l’eau déjà engagée sur ce territoire. La représentation au sein du
Gipreb des structures de gestion des rivières du bassin versant, Arc, Cadière et Touloubre,
ainsi que celle de la Durance, a créé des liens favorables à cette collaboration.
Chaque structure garde la maîtrise d’ouvrage ainsi que l’entière maîtrise technique et
financière des actions pour lesquelles elle possède la compétence. Chaque maître d’ouvrage
effectuera directement, pour les opérations qu’il engage, les demandes de subventions
auprès des partenaires financiers, en précisant son inscription au Contrat d’étang.
Le suivi et l’animation du Contrat d’étang de Berre seront assurés par le Gipreb, syndicat
mixte. Le Gipreb aura également pour mission :
• la coordination avec l’ensemble des maîtres d’ouvrage,
• l’information régulière de l’ensemble des partenaires regroupés au sein du Comité d’étang.
• Le Gipreb assurera par ailleurs la maîtrise d’ouvrage d’un certain nombre d’opérations et
d’actions réparties sur les différentes thématiques du Contrat d’étang.
— 233 —
CONTRACTUALI SATION
Contenu du Contrat
Article 1 - Périmètre
Le territoire cible majeur du Contrat est l’étang de Berre et son pourtour, défini par le bassin
versant direct, c’est-à-dire le territoire délimité par la première ligne de crête. Le périmètre du
Contrat rassemble ainsi les territoires des dix communes riveraines : Berre l’Etang,
Châteauneuf-les-Martigues, Istres, Marignane, Martigues, Miramas, Rognac, Saint-Chamas,
Saint-Mitre les-Remparts, Vitrolles.
Concernant le bassin versant naturel, d’une superficie de 1630 km2 et dont la prise en compte
est essentielle, trois démarches de Contrat et/ou de Sage sont déjà engagées pour les rivières
Arc, Cadière et Touloubre. Le bassin de la Durance ne doit pas être oublié, cette rivière étant
liée à l’étang de Berre du fait de l’aménagement hydroélectrique. Un contrat de rivière y est
programmé. Les quatre structures de gestion, membres du Gipreb, sont d’ores et déjà
associées à la démarche de réhabilitation de l’étang de Berre ; cette association se verra
naturellement renforcée avec le Contrat d’étang afin d’assurer une bonne cohérence entre
les différents programmes d’actions.
Article 2 - Durée du Contrat
Le présent Contrat est conclu pour une durée de 6 ans à compter de sa signature prévue pour
l’année 2012. Il couvrira la période 2012 -2014 puis 2015-2017. Durant ces périodes l’ensemble
des actions devra être engagé.
Article 3 - Objectifs du Contrat
La force du Contrat pour la réhabilitation de l’étang de Berre réside dans sa capacité à intégrer
des projets structurants à long terme tout autant que des actions concrètes et opérationnelles
à court terme dans un programme de réhabilitation guidé par des objectifs complets et
ambitieux :
- retrouver un fonctionnement équilibré des écosystèmes,
- rétablir, voire développer les usages actuellement contraints par la dégradation
écologique du milieu
- améliorer la gestion des rives et des zones naturelles
- réhabiliter l’image de l’étang
Article 4 - Contenu du Contrat : le programme d’actions
Le contenu du Contrat d’étang de Berre est précisément détaillé dans les tomes 1 et 2 du
Dossier Définitif du Contrat d’étang de Berre et répond aux quatre objectifs précédemment cités.
Retrouver un fonctionnement équilibré des écosystèmes :
- réduire les contaminations du bassin versant
- restaurer les écosystèmes
- améliorer les connaissances
Rétablir, voire développer les usages actuellement contraints par la dégradation écologique
du milieu :
- favoriser l’usage de la baignade
- développer les loisirs nautiques de proximité
- améliorer la gestion environnementale des ports
- poursuivre l’extension du sentier de découverte de l’étang de Berre
— 234 —
CONTRACTUALI SATION
Améliorer la gestion des rives et des zones naturelles
- gérer les espaces naturels du pourtour de l’étang
- reconquérir les rives et facilité leur accès au public
Réhabiliter l’image de l’étang
- développer l’identité du territoire
- favoriser la diffusion du savoir
- assurer le suivi du Contrat
Article 5 - Budget prévisionnel
Le montant financier global du programme est évalué en Hors Taxes à ???????????? ¤
Les sommes indiquées sont des estimations prévisionnelles qui pourront être ajustées sur la
base du montant réel des travaux, ainsi que des coûts plafonds ou forfaitaires en vigueur à
la date de décision de leur financement.
Engagement des partenaires
Le présent Contrat est conclu entre :
• L’État, représenté par le Préfet de Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
• L’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée et Corse, représentée par son Directeur,
• La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, représentée par son Président
• Le Département des Bouches-du-Rhône, représenté par son Président
• Les 27 maîtres d’ouvrage des opérations :
• Conseil général des Bouches-du-Rhône, représenté par son Président
• Gipreb-syndicat mixte, représenté par son Président
• Syndicat intercommunal du Bolmon et du Jaï, représenté par son Président
• Commune de Berre l’Étang, représentée par son Maire
• Commune de Châteauneuf-les-Martigues, représentée par son Maire
• Commune d’Istres, représentée par son Maire
• Commune de Marignane, représentée par son Maire
• Commune de Martigues, représentée par son Maire
• Commune de Miramas, représentée par son Maire
• Commune de Rognac, représentée par son Maire
• Commune de Saint-Chamas, représentée par son Maire
• Commune de Saint-Mitre les-Remparts, représentée par son Maire
• Commune de Vitrolles, représentée par son Maire
• Agglopôle Provence, représentée par son Président
• Communauté d’agglomération du pays d’Aix, représentée par sa Présidente
• Communauté d’agglomération du pays de Martigues, représentée par son Président
• Marseille-Provence Métropole, représentée par son Président
— 235 —
CONTRACTUALI SATION
• San Ouest-Provence, représenté par son Président
• Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres, représentée par son Délégué
• Chambre de commerce et d’industrie Marseille-Provence, représentée par son Président
• Grand port maritime de Marseille, représenté par son Directeur
• Electricité de France, représentée par son Directeur régional
• LyondellBasell, représentée par son Directeur
• Ligue Provence-Alpes d’aviron, représentée par son Président
• Etoile sportive Entressen Istres canoë-kayak, représentée par son Président
• Association provençale de recherche et d’expérimentation légumière, représentée par son
Président
• Association Le Gobi, représentée par son Président
Article 6 - Engagement des maîtres d’ouvrage
La maîtrise d’ouvrage de chaque action inscrite au Contrat d’étang de Berre est assurée par
la personne morale qui en a la responsabilité juridique ou en accepte la charge, par
application des lois de décentralisation, par contrat ou par mandat.
Les maîtres d’ouvrage s’engagent à mettre en oeuvre les moyens techniques et financiers
nécessaires à la réalisation du programme, en respectant les priorités dont sont affectées
les actions inscrites dans ce programme et les procédures d’instruction des demandes de
participations financières, sur les bases indiquées ci-après.
Les engagements contractuels de participation financière restent subordonnés à l’ouverture
des moyens correspondants aux budgets annuels votés.
La signature du contrat est subordonnée à la transmission préalable par les maîtres d’ouvrage
de l’ensemble des
délibérations traduisant leur engagement de réalisation des différents projets dont ils sont
porteurs, en conformité avec le contenu du programme fixé et selon le calendrier retenu.
Par leur délibération, les maîtres d’ouvrage donnent leur accord de principe sur les objectifs
du Contrat d’étang de Berre, sur le contenu et la programmation des opérations du Contrat
d’étang dont ils seront porteurs.
Les maîtres d’ouvrage s’engagent, dans la mesure de leurs possibilités financières, à réaliser
les travaux prévus par le Contrat d’étang dans les délais fixés par l’échéancier.
Article 7 - Engagement de la structure porteuse, le Gipreb
En dehors de son implication en tant que maître d’ouvrage d’un certain nombre d’opérations
prévues au Contrat, le Gipreb porte le Contrat d’étang de Berre pour le compte des
collectivités du bassin versant.
Il s’engage à assurer :
• Le suivi et le pilotage du Contrat ainsi que la coordination entre tous les partenaires dans
les conditions prévues à l’article 8.
• La mise en oeuvre administrative et technique du Contrat et en particulier :
- le secrétariat technique et administratif des comités d’étang,
- l’élaboration et le suivi des tableaux de bords des opérations du Contrat (ces tableaux
précisent l’avancement des opérations et mentionnent les indicateurs techniques de suivi
des réalisations).
- la présentation de la programmation annuelle des opérations de l’ensemble des volets du
Contrat,
• L’animation de la concertation entre les partenaires afin d’atteindre les objectifs cités à
l’article 3 et en particulier la mise en place d’une gestion pérenne du milieu aquatique ainsi
que les actions de communication et de sensibilisation.
• L’appui aux maîtres d’ouvrage pour la constitution des demandes de subvention et pour
— 236 —
CONTRACTUALI SATION
engager leurs opérations (montages financiers, plans de financement…).
Par ailleurs, au même titre que les autres maîtres d’ouvrage, le Gipreb s’engage à assurer
les opérations dont il a la charge en application de l’article 5 (engagement des maîtres
d’ouvrage) dans les délais fixés.
Article 8 - Engagement de l’État
En cours de rédaction par l’institution
Article 9 - Engagement de l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée et Corse
L’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée et Corse s’engage à participer au financement des
opérations inscrites au présent contrat, sur la période 2012-2017, à compter de sa signature,
selon les modalités de son programme d’intervention en vigueur à la date de chaque décision
d’aide.
L’engagement financier de l’Agence de l’Eau porte sur la première partie opérationnelle du
contrat et sera validé par la Commission des Aides.
Les taux et montants de la participation prévisionnelle de l’Agence de l’Eau, inscrits sur les
fiches actions du contrat, figurent à titre indicatif. Ils ont été calculés sur la base des modalités
de son 9ème programme d’intervention (délibération n° 2008-37 de son Conseil
d’Administration du 3 décembre 2008 et délibérations d’application), au vu des éléments
techniques disponibles à la signature du contrat.
L’étape du bilan à mi-parcours sera l’occasion de faire un point intermédiaire sur l’avancement
de l’ensemble des opérations inscrites en saison 1 et en particulier celles directement liées
à la réalisation du programme de mesures du SDAGE 2010-2015 dont notamment :
• les opérations sur les réseaux d’assainissement pluvial (études et travaux),
• les actions de réduction des pollutions agricoles (sensibilisation et actions concrètes),
Lors de ce bilan, l’Agence demandera également une synthèse des actions réalisées ou à
mettre en œuvre pour répondre au programme de mesures concernant les masses d’eaux
suivantes :
L’étang de Berre FRDT15
FRDT 15a grand étang
FRDT 15 b étang de Vaïne
FRDT 15c étang de Bolmon
La Cadière et ses affluents FRDR 126
FRDR 126a Ruisseau Cadière amont et aval
FRDR 126b Ruisseau du Raumartin
Les très petits cours d’eau
FRDR 10775 la Durançole
FRDR 12129 Le vallat Neuf
FRDR 12130 Le vallat du Ceinturon
FRDR 10874 le Bondon
FRDR 10891 la Marthe
Les masses d’eau souterraine
FR-DO 312 Alluvions de l’Arc
En fonction des conclusions issues de ce bilan, l’Agence de l’Eau prendra un nouvel
engagement financier précis et formel sur la seconde saison du contrat d’étang de Berre.
— 237 —
CONTRACTUALI SATION
Article 10 - Engagement du Conseil Régional PACA
dans le contrat d’étang de Berre
La Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur s’engage à participer prioritairement au financement
des opérations prévues dans le Contrat d’étang de Berre, conformément à sa politique
d’intervention et suivant ses critères d’attribution, sous réserve de l’inscription des crédits
correspondants aux budgets concernés. Les aides resteront subordonnées à l’ouverture des
moyens financiers correspondants et au vu des dossiers de demande de financement des
maîtres d’ouvrage projet par projet.
La Région intervient selon le cadre fixé par sa délibération du 18 octobre 2002 qui ouvre la
possibilité de déroger aux critères habituels d’aide financière si l’intérêt de la préservation des
milieux naturels aquatiques le justifie. Pour ces actions, le plafonnement des aides peut
excéder les 30 % maximum habituellement pratiqués et des travaux non éligibles au cadre
d’intervention peuvent bénéficier d’un soutien régional à titre exceptionnel, sans que le total
cumulé des aides régionales d’un contrat puisse excéder 20 % du montant total du contrat.
Cependant, si la Région valide l’intégralité du Contrat d’étang, son engagement financier ne
porte que sur la première saison. L’engagement pour la seconde saison sera présenté au vote
des élus régionaux à l’issue du bilan mi parcours du Contrat. S’il y a lieu de réaliser un avenant
suite à ce bilan, la Région se prononcera alors sur le contenu de cet avenant.
Pour les actions suivantes du Contrat d’étang, la région applique des financements hors de
ses critères habituels sous la forme de bonus :
B11 Extension du sentier de découverte du littoral de l’étang de Berre
B12 Entretien et aménagement du Chemin des Oiseaux
B13 Construction d’une passerelle piétonne sur le canal de navigation de Marseille au Rhône.
C11 Evaluation des risques liés à l’évolution du trait de côte.
D2 Création d’un graphisme de marque du territoire étang de Berre
D3 Fête de l’étang
D9 Edition des actes des rencontres scientifiques Lagun’R.
Article 11 - Engagement du Conseil général des Bouches-du-Rhône
dans le contrat d’étang de Berre :
Dans le cadre de sa politique en faveur de l’environnement, le Département des Bouchesdu-Rhône interviendra dans le Contrat d’étang de Berre en tant que co-financeur. Il accordera
ses aides en priorité aux actions de ce Contrat d’étang et dans la mesure où elles
correspondent à ses critères d’éligibilité.
Le Département des Bouches-du-Rhône, tout en prenant acte que le contrat est conclu pour
une durée de 5 ans, s’engage à participer au financement des actions prévues au titre de la
1ère phase dite « saison 1 » (2012-2014).
A l’issue du bilan à mi-parcours, l’Assemblée départementale se prononcera par voie de
délibération sur le projet d’avenant fixant les engagements des différents partenaires au titre
de la 2ème phase dite « saison 2 » (2015-2017).
Le Département s’engage à participer au financement d’actions précisées dans les différentes
fiches en fonction de ses modalités d’intervention et sous réserve de crédits disponibles.
Les plans de financement des actions du présent Contrat sont prévisionnels. Les taux et les
montants d’aides seront définitivement arrêtés au vu des projets présentés par les
collectivités maîtres d’ouvrage.
Le Département des Bouches-du-Rhône interviendra sous réserve de la participation effective
des financeurs tel que prévu dans les plans de financement et dans la limite des crédits dont
il dispose.
— 238 —
CONTRACTUALI SATION
Cependant, chaque action fera l’objet en son temps d’une sollicitation de la part du maître
d’ouvrage qui constituera un dossier spécifique de demande d’aide auprès du Département
des Bouches-du-Rhône. Cette demande sera soumise à l’approbation de la Commission
Permanente préalablement à sa réalisation
Les engagements financiers des différents partenaires du Contrat d’étang de Berre
Maîtres
d’ouvrage
Montant total €
Part relative
TOTAL
31 929 379
10 661 713
3 580 951
6 952 752
363 800
180 00
53 668 595
59,5%
19,9%
6,7%
13%
0,7%
0,3%
100%
TOTAL
Volet A
23 739 603
9 691 800
2 549 290
4 587 557
174 000
0
40 742 250
Volet B
4 990 477
495 413
433 500
1 640 481
90 000
0
7 649 871
Volet C
2 473 299
247 500
128 161
598 214
0
180 000
3 627 174
Volet D
726 000
227 000
470 000
96 500
99 800
0
1 619 300
TOTAL
2012
8 973 820
3 231 554
801 285
1 995 839
108 050
30 000
15 140 548
2013
4 903 724
2 697 530
998 184
1 358 810
69 750
75 000
10 102 998
2014
12 986 399
2 566 726
1 038 173
1 839 291
61 750
75 000
18 567 339
2015
4 570 086
1 329 571
387 143
1 385 146
67 250
0
7 739 196
2016
261 100
416 666
172 833
172 833
32 000
0
1 055 432
2017
234 250
419 666
183 333
200 833
25 000
0
1 063 082
Article 13 - Mise en oeuvre du Contrat
Une organisation institutionnelle dédiée à la démarche de Contrat d’étang
En 2010 est entré en fonction un syndicat mixte, nommé GIPREB (Gestion intégrée,
prospective et restauration de l’étang de Berre), dont les membres sont le Conseil régional
PACA, le Conseil général des Bouches-du-Rhône, les 10 communes du pourtour de l’étang de
Berre, la Chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône et la Chambre de commerce et
d’industrie Marseille–Provence.
Ce syndicat a pour objet de participer à la connaissance, l’aménagement, la mise en valeur
et la réhabilitation de l’étang dans le cadre d’une gestion intégrée et concertée.
Cette structure a vocation à assurer la coordination et la cohérence des différentes actions
menées sur l’étang de Berre et de les intégrer dans un projet global de restauration, dont les
trois piliers écologique, économique et social se déclinent dans ses objectifs : restaurer les
écosystèmes de l’étang de Berre en lagune méditerranéenne profonde ; développer les
usages contraints par l’état écologique actuel de l’étang et plus récemment améliorer la
cohésion sociale autour de l’étang.
— 239 —
CONTRACTUALI SATION
Ce triple objectif se voit relayer dans le Contrat de projets Etat-Région 2007-2013, lequel
confirme les trois projets en cours impliquant le GIPREB :
- la constitution d’un Contrat d’étang, un outil de planification environnementale basée sur
un programme d’actions volontaires et concertées visant à l’amélioration de la santé
écologique des milieux et du bien-être humain associé,
- l’étude des conséquences socio-économiques de la dérivation des rejets industriels d’eau
douce de la centrale de Saint-Chamas,
- la remise en circulation de l’eau de mer dans le tunnel du Rove.
Les acteurs locaux se sont donc dotés d’une structure opérationnelle en mesure de porter le
contrat d’étang. Parallèlement, la constitution du Comité d’étang en 2008, sur la base de la
proposition inscrite dans le dossier préalable, est le fruit d’une volonté de poursuivre la
démarche dans le cadre d’une large concertation. Pour assurer la pertinence et la pérennité
de la démarche de réhabilitation, le contrat prend en compte le bassin versant entier et
associe chacune des démarches de gestion de l'eau déjà engagées sur ce territoire.
Le Comité d’étang a pour missions :
> d’assurer le suivi de l’exécution du contrat par l’examen de compte rendus annuels, et en
ajustant les orientations en fonction des résultats des études complémentaires ;
> d’organiser la communication et la sensibilisation auprès des personnes qu’il représente ;
> de mettre en oeuvre les modalités de participation du public.
Sa composition est la suivante :
Pour le collège des collectivités territoriales et des EPCI :
- Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur
- Conseil général des Bouches-du-Rhône
- GIPREB-syndicat mixte
- Agglopôle Provence
- Communauté d'agglomération du pays de Martigues
- Communauté du pays d’Aix
- Communauté urbaine Marseille Provence métropole
- SAN Ouest Provence
Pour le collège de l’Etat et des établissements publics :
- DREAL
- DDTM
- Agence de l’Eau
- Le Préfet des Bouches du Rhône,
Pour le collège des usagers et professionnels :
- Prud’homie de pêche du quartier maritime de Martigues
- Coordination de l’Etang Marin
- MNLE 13
- EDF
- Chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône
- CCIMP
- GMIF
Bilan
Un bilan intermédiaire courant 2014 et un bilan final seront réalisés.
— 240 —
CONTRACTUALI SATION
Contrôle, révision, résiliation
Article 14 - Contrôle
La bonne exécution du Contrat, contrôlée par le Comité d’étang, se définit au minimum par :
• le respect des engagements des différents partenaires (cf.titre 2),
• la mise en oeuvre effective des opérations du contrat (cf.article 3),
• le respect des modalités de fonctionnement (cf. article 8).
Le constat de dysfonctionnements pourra donner lieu à l’application des clauses de réserve éventuellement spécifiées par
certains partenaires, voire des clauses de résiliation (cf.article 16).
Article 15 - Révision
Est considérée comme donnant lieu à une révision du Contrat :
• la modification des objectifs du Contrat,
Toute révision se fera sous forme d’avenant.
Article 16 - Résiliation
En cas de dysfonctionnement grave entre les différents signataires, la résiliation du présent contrat pourra être
prononcée.
Dans ce cas, un exposé des motifs sera communiqué par un ou plusieurs signataires auprès du comité d’étang pour
information. La décision de résiliation précisera le cas échéant, sous forme d’avenant, les conditions d’achèvement des
opérations ayant connu un commencement d’exécution.
Les signataires du Contrat d’étang de Berre
M. Hugues PARANT
Préfet de Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
M. Martin GUESPEREAU
Directeur de l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée et Corse
M. Michel VAUZELLE
Président du Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur
M. Jean-Noël GUERINI
Président du Conseil général des Bouches-du-Rhône
M. Serge ANDREONI
Président du Gipreb-syndicat mixte et Maire de la commune de Berre l’Étang
M. Eugène CASELLI
Président de la Communauté d’agglomération Marseille-Provence Métropole
M. Bernard GRANIE
Président du SAN Ouest-Provence
Mme Maryse JOISSAINS-MASINI
Président de la Communauté d’agglomération du Pays d’Aix
M. Michel TONON
Président de la Communauté d’agglomération Agglopole Provence
Mme Beatrice ALIPHAT
Maire de la commune de Saint-Mitre les Remparts
M. François BERNARDINI
Maire de la commune d’Istres
M. Vincent BURRONI
Président du Comité d’étang de Berre et Maire de la commune de
Châteauneuf-les-Martigues
M. Gaby CHARROUX
Président de la Communauté d’agglomération du Pays de Martigues
et Maire de la commune de Martigues
M. Loïc GACHON
Maire de la commune de Vitrolles
— 241 —
CONTRACTUALI SATION
M. René GIMET
Maire de la commune de Saint-Chamas
M. Jean-Pierre GUILLAUME
Maire de la commune de Rognac
M. Eric LE DISSES
Président du Syndicat intercommunal du Bolmon et du Jaï et Maire de
la commune de Marignane
M. Frédéric VIGOUROUX
Maire de la commune de Miramas
M. Jacques PFISTER
Président de la Chambre de commerce et d’industrie Marseille-Provence,
représentée par son Président
M. André BOULARD
Président de la Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône
M. Jean-Claude TERRIER
Président du Grand port maritime de Marseille
M. Vincent GABETTE
Directeur de l’unité production Méditerranée d’EDF
M. Jérôme MAUVIGNEY
Directeur régional de LyondellBasell
M. François FOUCHIER
Délégué du Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres
M. Eric JOKUMSEN
Président de la Ligue Provence-Alpes d’aviron
M. Bruno KREMER
Président de l’Etoile sportive Entressen Istres canoë-kayak
M. Gérard ROCHE
Président de l’ Association provençale de recherche et d’expérimentation légumière
• Association Le Gobi, représentée par son Président
— 242 —
COURS MIRABEAU
13130 BERRE-L'ETANG
TEL. 04 42 74 15 51
E-MAIL : [email protected]
WWW.ETANGDEBERRE.ORG
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