ETANG DE BERRE
Résultats du suivi écologique 2003
RAPPORT DE SYNTHESE
document provisoire
Septembre 2004
Groupement d’Intérêt Public pour la Réhabilitation de l’Etang de Berre.
Cours Mirabeau 13130 Berre l’Etang / Tél. 04 42 74 15 51 / e-mail : gipreb@gipreb.fr
Introduction
Les résultats du suivi écologique réalisé au cours de l’année 2002 avaient permis de
mettre en évidence une évolution très nette du milieu, avec un niveau
d’eutrophisation toujours significatif mais s’améliorant par rapport aux années
précédentes puisqu’une très nette diminution de la biomasse phytoplanctonique avait
été constatée. Cette baisse a eu pour conséquence une meilleure transparence de
l’eau, phénomène très probablement à l’origine du développement à un niveau
exceptionnel de macroalgues benthiques, essentiellement des ulves.
Les apports d’eau douce par la centrale hydroélectrique de St Chamas avaient été
particulièrement faibles en 2002, induisant une salinité particulièrement élevée, avec
pour conséquence un début de colonisation des fonds par une macrofaune
benthique constituée d’espèces lagunaires et marines. Les herbiers de
phanérogames étaient toujours dans un état de dégradation important.
Le suivi écologique de 2003 permet de se rendre compte de l’évolution de ces
différents paramètres, dans un contexte environnemental sensiblement différent,
avec, en particulier, des apports d’eau douce supérieurs à l’année précédente et des
températures de l’eau relativement élevées pendant l’été en raison de la canicule.
Le suivi 2003 s’enrichie par ailleurs des résultats de la campagne d’analyse de
polluants chimiques (métaux lourds et micropolluants organiques) dans les
sédiments.
Le présent document est un rapport de synthèse. Les données brutes et les rapports
détaillés de chaque volet du suivi 2003 sont disponibles auprès du GIPREB, en
partie sur le site www.etangdeberre.org ou sur demande par mèl à
Salinité
Rappel
Les apports d’eau douce par la centrale EDF
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
7000
1966
1967
1968
1969
1970
1971
1972
1973
1974
1975
1976
1977
1978
1979
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
millions de m3
Figure xx. Volumes annuels d’eau douce déversée à St Chamas entre 1966 et 2003.
2,01 Md de m3 en 2003
2,05 Md de m3 entre octobre 2002 et septembre 2003, respect du plan Barnier
0
100
200
300
400
500
600
700
janv-01
févr-01
mars-01
avr-01
mai-01
juin-01
juil-01
août-01
sept-01
oct-01
nov-01
déc-01
janv-02
févr-02
mars-02
avr-02
mai-02
juin-02
juil-02
août-02
sept-02
oct-02
nov-02
déc-02
janv-03
févr-03
mars-03
avr-03
mai-03
juin-03
juil-03
août-03
sept-03
oct-03
nov-03
déc-03
millions de m3
Figure xx. Volumes mensuels d’eau douce déversée à St Chamas en 2003.
Quelle salinité en 2003 ?
0
100
200
300
400
500
600
700
déc-93
mars-94
juin-94
sept-94
déc-94
mars-95
juin-95
sept-95
déc-95
mars-96
juin-96
sept-96
déc-96
mars-97
mai-97
août-97
nov-97
févr-98
mai-98
août-98
nov-98
févr-99
mai-99
août-99
nov-99
févr-00
mai-00
août-00
nov-00
févr-01
mai-01
août-01
nov-01
févr-02
mai-02
août-02
oct-02
janv-03
avr-03
juil-03
oct-03
janv-04
apports (millions de m3)
0
5
10
15
20
25
30
salinité (p. mille)
apports EDF salinité
Figure xx. Evolution de la salinité moyenne de l’eau de surface (0-4 m) et des apports d’eau
douce par la centrale hydroélectrique de St Chamas.
L’eutrophisation
Les eaux de l'étang de Berre constituent un milieu eutrophisé présentant
régulièrement des floraisons de grande amplitude par comparaison avec les milieux
marins proches. En ce qui concerne la production phytoplanctonique, les valeurs
maximales de concentration cellulaire sont bien supérieures l’étang de Berre que
dans le golfe de Fos, influencé par les apports continentaux venant du Rhône ou de
l’étang de Berre lui-même, ou que dans les zones marines plus éloignées. L’étang de
Berre est également caractérisé par une forte production macroalgale,
essentiellement d’ulves. Ces manifestations de l’eutrophisation présentent une
certaine variabilité interannuelle, tel que cela a pu être mis en évidence ces dernières
années. En effet, jusqu’en 2002, le milieu s’est caractérisé par une forte
eutrophisation dont les conséquences ont rapidement évoluées : une tendance nette
de diminution de la biomasse phytoplanctonique est apparue à partir de 1998, pour
atteindre un niveau particulièrement bas en 2002. En contrepartie, sur la même
période, la biomasse macroalgale s’est significativement accrue.
Le phytoplancton
L’analyse qualitative et quantitative des communautés phytoplanctoniques est
effectuée mensuellement sur les échantillons des stations 4 (nord) et 16 (sud) afin de
décrire l’évolution de ces peuplements. Au cours des trois dernières années, les
concentrations cellulaires observées dépassent souvent les 10 millions de cellules
par litre. Les floraison ne sont pas liées aux saisons et peuvent avoir lieu à n’importe
quel riode de l’année, même en plein hiver comme ce fut le cas en février 2002 et
en décembre 2003. Les deux stations prospectées présentent des caractéristiques
bien distinctes, aussi bien du point de vue de l’effectif que de la composition
spécifique.
0,E+00
1,E+07
2,E+07
3,E+07
4,E+07
5,E+07
6,E+07
7,E+07
8,E+07
9,E+07
1,E+08
1,E+08
1,E+08
1,E+08
28/2/03
15/3/03
16/4/03
16/5/03
17/6/03
23/7/03
21/8/03
18/9/03
15/10/03
10/12/03
Abondance totale
(cel.L-1)
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
Station 4
Station 16
0,0E+00
1,0E+07
2,0E+07
3,0E+07
4,0E+07
5,0E+07
6,0E+07
7,0E+07
8,0E+07
9,0E+07
1,0E+08
1,1E+08
1,2E+08
1,3E+08
28/2/03
25/3/03
16/4/03
16/5/03
17/6/03
23/7/03
28/8/03
18/9/03
15/10/03
10/12/03
Abondance totale
(cel.L-1)
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
Abondance Diversité
Figure xx. effectifs phytoplanctoniques en nombre de cellules par litre et indice de diversité
spécifique en 2003.
En 2003, des floraisons importantes au printemps et en automne, et des abondances
faibles en hiver et en été, ont été observées dans les deux zones d’étude. En janvier,
mars et avril les effectifs aux deux points de prélèvement sont relativement faibles,
inférieurs à 1.107 cel.L-1. La première floraison a lieu en mai. Dans la zone nord elle a
été de plus de 7.107 cel.L-1 et dans la zone sud de 3.107 cel.L-1.
Durant la période d’été, en juin et juillet, les effectifs diminuent : le minimum a été
observé en juillet, avec moins d’un million de cellules par litre dans les deux stations
de prélèvement.
Pendant le reste de l’année les peuplements phyhtoplanctoniques évoluent
différemment au nord et au sud de l’étang. Dans la zone nord, deux floraisons qui
dépassent 7.107 cel.L-1 ont lieu en août et en octobre, et diminuent jusqu’à 1.106
cel.L-1 en décembre, alors que dans la zone sud la relative pauvreté des
concentrations cellulaires se poursuit jusqu’en août pour augmenter par la suite et
atteindre la concentration cellulaire maximale pour cette année, qui dépasse les
1.108 cel.L-1.
D’un point de vue qualitatif, les espèces les plus abondantes observées au nord,
dans la station 4, sont les Diatomées Cyclotella sp., Chaetoceros throndsenii,
Thalassiothrix mediterranea, le Dinoflagellé Prorocentrum minimum, des
Chlorophycées du genre Chlorella, plusieurs espèces de Cryptophycées, des
Prasinophycées du genre Pyramimonas et des organismes nanoplanctoniques,
flagellés indéterminés ou monades. Avec un indice de diversité spécifique inférieur à
2, la station 4 se caractérise par une communauté algale toujours dominée par une
espèce ou un petit nombre d'espèces.
Cet indice est plus élevé, mais également plus variable au sud, ce qui peut
s’expliquer par l’influence des échanges hydriques avec l’étang de Bolmon. En effet,
la composition spécifique comporte un mélange d’espèces inféodées à l’étang de
Berre et à la zone marine néritique ainsi que des espèces d’eau douce originaires de
l’étang de Bolmon. Parmi les espèces les plus abondantes, signalons les Diatomées
Chaetoceros throndsenii, Cyclotella sp. Cylindrotheca closterium, Pseudonitzschia
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