
L’Isoète à spores épineuses 
(Isoetes echinospora Durieu) 
 
 
 
Famille :  
Cette petite fougère rarissime appartient à la famille 
des Isoétacées. 
 
 
Caractéristiques :  
Cette plante aquatique présente des  feuilles  souples 
de  cinq  à  dix  centimètres  de  long,  d’un  vert  assez 
clair,  ayant  la  particularité  d’être  creusées  à  leur 
base pour y abriter les spores, sortes de « graines » 
qui permettent la reproduction des fougères. 
 
 
Ecologie :  
 L’Isoète à spores épineuses se développe essentiellement sur le fond sableux des étangs dont 
les eaux sont de bonne qualité. Parfois il peut aussi croître à l’air libre, à la faveur de périodes 
plus sèches.  
 
 
Statut - Répartition : 
Strictement  protégée  en  France,  on  ne  trouve  cette  espèce  que  dans  le  Massif  Central,  les 
Pyrénées  et  les  Vosges.  En  Limousin,  seulement  quatre  stations  ont  été  inventoriées  depuis 
cinquante ans, dont celle de l’étang de la Crouzille. 
 
 
 
Histoire locale : 
Cet étang, propriété de la ville de Limoges, abrite 
l’Isoète  à  spores  épineuses  depuis  plus  d’un 
siècle.  L’Isoète  à  spores  épineuses  a  été  trouvé 
pour la première fois à l’étang de la Crouzille en 
1866  par  le  botaniste  Edmond  Lamy  de  la 
Chapelle, qui a prélevé des échantillons pour son 
herbier. 
Jusqu’à  aujourd’hui,  elle  a  été  revue  seulement 
quatre  fois,  sa  dernière  observation  datant  de 
1996  où  quatre naturalistes locaux  avaient eu la 
chance  de  l’observer  sur  la  plage  au  sud  de 
l’étang.  Dès  lors,  des  prospections  ont  été 
menées  chaque  année  dans  l’espoir  de  revoir 
encore cette plante aussi rare que discrète. 
Jusque  là,  ces  campagnes  sont  restées 
infructueuses.  Pourtant,  à  l’automne  2008, 
l’Isoète  a  été  redécouvert  sur  plusieurs  plages 
vaseuses  tout  autour  de  l’étang.  Un  comptage  a 
été réalisé : aux alentours de la mi-octobre, plus 
d’une  centaine  de  pieds  a  été  dénombrée.  En 
automne 2009, il y avait plus de 1000 individus ! 
Espérons que l’étang de la Crouzille nous réserve 
encore d’autres belles découvertes, lui qui a déjà 
révélé  son  incroyable  richesse  floristique  dans 
une  étude  menée  par  le  service  des  Espaces 
Naturels en 2007.