L’objectif de l’adaptation de la loi est de reconnaître ces firmes et d’instaurer certaines règles. Le
responsable du soutien technique doit ainsi travailler sous la coordination d’un médecin, respecter le
secret médical et établir un rapport de suivi au médecin qui coordonne le traitement du patient. Il sera
également chargé de donner une formation au patient, et d’entretenir le matériel.
Une distinction claire est établie entre le service et le soutien technique et les actes médicaux .
Ces dispositions figurent dans le pacte des technologies médicales, signé le 5 octobre 2016 entre les
pouvoirs publics et l’industrie des technologies médicales.
« Sunshine act » : plus de transparence
Le projet de loi prévoit également une base légale pour l’obligation de transparence qui se trouve dans
le Pacte d’avenir conclu par la ministre De Block en juillet 2015 avec l’industrie pharmaceutique. Cette
pratique est inspirée de la loi américaine de 2010 « Physician Payment Sunshine Provision », plus
connue sous le nom de Sunshine Act. Dès 2017, les firmes pharmaceutiques devront publier toutes les
primes et les avantages qu’elles octroient (en espèces ou en nature) aux professionnels et aux
organisations de soins de santé sur le site betransparent.be. L’objectif est également de garantir la
qualité de l’information concernant les médicaments.
L’agence fédérale des médicaments et des produits de santé (afmps) sera chargée des inspections et des
sanctions éventuelles. L’afmps pourra déléguer la gestion administrative du site à un tiers.
Contrôles d’alcool mineurs d’âge
La ministre De Block clarifie également les compétences des inspecteurs du Service Public Fédéral Santé
publique en ce qui concerne leurs contrôles alcool auprès des mineurs d’âge. La législation sur « la
protection de la santé des consommateurs en ce qui concerne les denrées alimentaires et les autres
produits » est modifiée.
L’interdiction de servir de l’alcool à un mineur de moins de 16 ans et des spiritueux à des moins de 18
ans est clarifiée. Les inspecteurs peuvent ainsi demander des comptes aux supermarchés si ces derniers
servent de l’alcool ou des spiritueux au cours de dégustations.
A côté de cela, les inspecteurs peuvent aussi demander la carte d’identité des mineurs d’âge et saisir les
boissons alcoolisées en possession d’un mineur d’âge.
Meilleure accessibilité du maximum à facturer
Le projet de loi de la ministre De Block assouplit l’accès au maximum à facturer (MAF) pour les
personnes dont les revenus restent sous un certain plafond. La loi relative à l’assurance obligatoire soins
de santé et indemnités (Loi SSI 1994) est adaptée.
Le maximum à facturer garantit à tout ménage de ne pas dépenser plus d’un montant maximum par an
pour ses soins de santé. Ce montant est de 450€ pour les personnes bénéficiant de l’intervention
majorée ; pour les autres, le plafond est variable et dépend du revenu net imposable du ménage.
A l’heure actuelle, le MAF est entre autres attribué sur la base des revenus nets perçus 3 ans
auparavant. Il est toutefois possible de demander à la mutualité de réexaminer l’octroi du droit au MAF
si on se trouve dans certaines situations bien déterminées, comme une cessation d’activité, ou être au
chômage depuis au moins 6 mois. On part du principe que dans ces cas, les revenus diminuent.
L’adaptation de la loi proposée va plus loin. Toute personne dont les revenus diminuent sous un certain
plafond pourra demander un recalcul et ainsi ouvrir le droit au MAF. Il ne faut donc plus nécessairement
se trouver dans une situation spécifique.
Les adaptations législatives doivent encore être suivies de décisions d’exécution avant que la nouvelle
réglementation ne puisse entrer en vigueur.
Pharmaciens hospitaliers
Le projet de loi vise à permettre aux pharmaciens hospitaliers de délivrer certains médicaments à des
patients ambulatoires lorsque les conditions de remboursement le spécifient. …