Faire de la sociologie : mise à niveau Introduction à la pensée

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Alicia Rinaldy > [email protected]
Institut des Hautes Études de l'Amérique Latine – Paris III Sorbonne-Nouvelle
Master 1, Semestre 1, 2012-2013
La méthodologie :
> Le cours sera aussi l'occasion de faire le point sur quelques outils
indispensables de la méthodologie de recherche en sciences sociales.
Faire de la sociologie : mise à niveau
Introduction à la pensée sociologique
Le matériel pédagogique :
(Les écoles européennes et américaines)
> Un corpus de 14 textes divisé en 5 grandes parties.
Le cours :
L'évaluation :
Ce cours est une mise à niveau théorique en sociologie pour les étudiants
de Master 1 n'ayant pas suivi auparavant de cursus dans la discipline.
La note de ce cours comptera pour 30% de la note « Faire de la
sociologie » de Polymnia Zagefka.
> Il est communément admis que la sociologie a pour objet la société.
Mais il n’est pas aisé de définir ce que l’on appelle « la société » au-delà
du fait qu’il s’agit déjà d’une construction intellectuelle. Ce cours propose
donc de réfléchir, grâce à la lecture des textes dits « classiques » de la
discipline, sur les différentes perspectives employées pour penser
cette société.
Seront demandé aux étudiants :
> Nous partirons du principe que la représentation sociologique est ellemême plus souvent le produit de ses propre temps et espace que du
phénomène social en lui-même. C'est pourquoi ce cours n'offre pas une
entrée thématique (migration, travail, mouvements sociaux, etc.) mais –
sans prétendre à l'exhaustivité – une approche historicisée des grands
paradigmes sociologiques à l’œuvre dans les écoles européennes et
américaines, chacun souvent présenté, à son époque, comme le
dépassement théorique du précédent.
> L'objectif pour l'étudiant sera de se familiariser avec quelques auteurs
majeurs de la sociologie et leur système de pensée ; pour pouvoir
construire, par la suite, sa propre réflexion critique quant à son objet
d'étude dans le cadre de son mémoire de M1.
> Une participation active en cours (présence en classe et participation
aux débats).
Un groupe d'étudiants se chargera de la présentation des textes pour
le collectif.
Par ailleurs, pour chaque séance la lecture d'au moins un des deux ou trois
textes est obligatoire pour tout le monde.
Le principal objectif étant de partager nos compréhensions respectives
des textes.
(40% de la note finale).
> Un dossier pour le 10 janvier comprenant :
- le résumé de 12 textes (au choix) du corpus – soit 12 résumés au total.
Chaque résumé fera 3000 signes (espaces compris) ;
- un commentaire de l'ensemble de ces textes en 6000 signes (espaces
compris).
(60% de la note finale).
Le plan des séances :
18 octobre – Introduction
+ Cours de méthodologie (la recherche bibliographique)
Formation assurée par Anabel Vazquez de la Bibliothèque Pierre Monbeig.
8 novembre – Entre individu et société : acteur rationnel ou pion
ballotté ?
6 décembre – Du structuralisme au tournant bourdieusien
Claude Lévi-Strauss, « Petit traité d’ethnologie culinaire », Mythologiques III.
L’origine des manières de table, Plon, Paris, 1968, p.390-411.
Pierre Bourdieu, « Espace social et pouvoir symbolique », Choses dites, Minuit,
Paris, 1987, p.147-166.
Bernard Lahire, « Scène I. L'acteur pluriel », L'Homme pluriel. Les ressorts de
l'action, Nathan, Paris, 1998, p.25-50.
Karl Marx, « Préface », Contribution à la critique de l’économie politique,
Œuvres I, Gallimard, Pléiade, Paris, 1859, p.269-274.
20 décembre – De la question sociale à la question raciale : les études
post-coloniales
+ Cours de méthodologie (le résumé et le commentaire)
Émile Durkheim, « Chap.1 : Qu'est-ce qu'un fait social ? », Les Règles de la
méthode sociologique, 1895.
Achille Mbembe, « Qu’est ce que la pensée postcoloniale ?, Esprit, n°330, Dec.
2006, p.117-133.
Raymond Boudon, « Individualisme et holisme dans les sciences sociales »,
dans P. Birnbaum et J. Leca (éds), Sur l'individualisme, Presses de la FNSP,
Paris, 1986, p.45-59.
Didier Fassin, « Nommer, interpréter. Le sens commun de la question raciale »,
dans Eric Fassin et Didier Fassin (dir.), De la question sociale à la question
raciale. Représenter la société française, La Découverte, Paris, 2006, p.27-44.
22 novembre – Interdépendance et interaction : penser « la relation »
+ Cours de méthodologie (la bibliographie et la citation)
10 janvier – Des études sur le genre à l'intersectionnalité des rapports
sociaux
Norbert Elias, « Introduction », Qu'est-ce que la sociologie ?, Édition de l'Aube,
Paris, 1970, p.7-32.
Margaret Mead, « Chapitre XVII. Sexe et Tempérament », Mœurs et sexualité en
Océanie, Plon, Terre Humaine, Paris, 1935, p.251-259.
Erving Goffman, « Perdre la face ou faire bonne figure ? Analyse des éléments
rituels inhérents aux interactions sociales », Les rites d'interaction, Minuit, Paris,
1974, p.9-42.
Elise Palomares et Armelle Testenoire, « Indissociables et irréductibles : les
rapports sociaux de genre, ethniques et de classe », L’Homme et la société,
n°176-177, avril-septembre 2010, p.15-26.
Howard Becker, « Le double sens de ”outsider” », Outsiders : études de
sociologie de la déviance, Métailié, Paris, 1985, p.25-42.
Catherine Achin, Samira Ouardi et Juliette Rennes, « Âge, intersectionnalité,
rapports de pouvoir. Table ronde avec Christelle Hamel, Catherine Marry et
Marc Bessin », Mouvements, n°59, juillet-septembre 2009, p.92-101.
Rendu des dossiers.
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