2. Les indices pétrographiques
Dans les chaînes de montagnes, affleurent des roches métamorphiques, c'est-à-dire des roches
préexistantes ayant subi des transformations minéralogiques et structurales, grâce à des
modifications de température et de pression, à l’état solide.
Les roches métamorphiques peuvent montrer :
une schistosité = feuilletage en plans parallèles plus ou moins serrés (débitage possible, type
ardoise)
une foliation = alternance de lits minéralogiques
Exemple du gneiss
Certains de leur minéraux sont étirés et/ou disposés en lits (gneiss) : la roche est déformée.
D’autres minéraux apparaissent, comme la sillimanite ou le disthène. Ils sont le témoin de nouvelles
conditions de température et de pression qui se réalisent en profondeur : ceci témoigne donc d’un
enfouissement, consécutif d’un épaississement crustal.
Exemple de la migmatite
Des roches métamorphiques peuvent être soumises à des conditions de température et de pression
telles qu’elles entrent en fusion partielle ou anatexie. Le magma ainsi obtenu sera à l’origine de
granite obtenu par anatexie ou granite d’anatexie.
A l’interface granite d’anatexie et roches avoisinantes de type gneiss, on peut trouver des roches
appelées migmatites (« migma » signifiant « mélange »). Ces roches présentent des lits déformés
sombres, de type gneiss et des lits clairs de type granitique qui sont le témoin de l'anatexie.
-lorsque la fusion partielle débute, le
liquide granitique s’extrait, migre alors
vers le haut en empruntant les
fractures, les zones de faiblesse de la
roche.
Ce liquide anatectique, en refroidissant,
va donner des zones de type granitique
(lits clairs) à travers le gneiss. On aura
alors une couche intermédiaires de
roches appelées migmatite.