milliers, alors qu’il est aujourd’hui estimé par le Ministère à 60 000 pour l’ensemble des
filières.
Le secteur du bois énergie connait toutefois des freins persistants, notamment aux niveaux de
la filière d’approvisionnement, qui manque de structuration, et des débouchés, trop peu
nombreux. Plus globalement, la rencontre entre la ressource et les débouchés est une
problématique majeure du secteur puisque les ressources se trouvent principalement dans des
régions isolées, tandis que les débouchés sont le plus souvent dans les zones urbaines
En plus de porter en grande partie la responsabilité des objectifs européens de réduction des
émissions de GES pour 2020, et d’être un levier significatif pour l’indépendance énergétique
de la France, le bois-énergie présente donc un enjeu économique certain. Cette filière doit
par conséquent poursuivre son développement, et pour cela être correctement soutenue
afin de lever les freins qui l’entravent.
La filière doit être soutenue par des outils adaptés et stables
Après des objectifs ambitieux fixés par l’Europe et un réel dynamisme qui a fait suite, il sera
nécessaire de sécuriser les outils de soutien à la filière qui ont fait la preuve de leur efficacité :
fond chaleur, tarif d’achat de l’électricité issu de la biomasse, …
Le fonds chaleur a eu des effets très positifs sur la filière en permettant le lancement de 357
projets entre 2009 et 2011. Le fonds est le principal moyen de soutien aux débouchés de
chaleur tels que les réseaux et est donc un levier crucial pour lever les freins du secteur
(problèmes de rencontre entre ressources et débouchés) tout comme l’introduction de mesures
visant à structurer la filière approvisionnement.
Ensuite, concernant les appels à projets, la diminution des temps d’instruction, actuellement
de l’ordre de 1 à 2 ans, et la stabilisation des modalités permettraient de sécuriser les
investisseurs et donc de voir augmenter le nombre de dossiers déposés.
Enfin, il semble qu’une gestion locale des problématiques liées au bois serait la plus
avantageuse. Une décentralisation de la gestion des projets de bois énergie au niveau régional
permettrait une meilleure gestion de l’approvisionnement et des débouchés, faciliterait la mise
en relation des acteurs et permettrait un traitement simplifié des projets, en accord avec le
contexte local.