
Journée thématique SFT-IBPSA mars 2005  
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La conception modulaire et ouverte de TRNSYS, basée sur une définition d’une interface logicielle 
rigoureuse  (un  API,  sorte  de  ‘protocole’  entre  le  noyau  et  les  modèles  numériques)  a  encouragé  un 
grand nombre d’équipes à intégrer des composants dans cette structure d’accueil. Ces composants sont 
ensuite  directement  utilisables  et  connectables  avec  tous  les  composants  existants.  De  nombreuses 
collaborations multidisciplinaires ont été réalisées grâce à cette infrastructure.  
Quelques 50 familles de composants, disponibles en standard dans une bibliothèque, permettent de 
simuler, en régime transitoire, les bâtiments (mono ou multizonaux), les systèmes de chauffage et de 
climatisation, les plus simples comme les plus complexes, y compris les systèmes solaires innovants. 
Des composants  utilitaires  permettent  de  coupler  la  simulation  avec les  conditions  météorologiques, 
des  plans  d'occupation,  d'utilisation  de  différentes  formes  d'énergie,  et  de  générer  les  fichiers  de 
résultats souhaités. 
3. E
VOLUTIONS DANS LE NOYAU 
 
Le  noyau  de  TRNSYS  a  non  seulement  évolué  au  niveau  numérique,  mais  également  dans  sa 
capacité à s’interfacer avec des composants externes.  
Une  efficacité  et  une  robustesse  accrue  ont  été  obtenuées  par  l’introduction  de  la  méthode  de  la 
relaxation numérique. Cette  méthode itérative a été intégrée  dans le solveur ‘classique’ de TRNSYS 
(la  substitution  successive)  et  intervient  automatiquement  si  celle-ci  ne  permet  pas  de  résoudre  le 
problème  posé.  Un  champs  d’application  typique  de  la  méthode  est  le  couplage  entre  simulations 
thermiques de bâtiments et simulations aérauliques. Dans TRNSYS, ce type de couplage est possible 
par  le  biais  de  plusieurs  techniques  différentes.  Une  des  techniques  consiste  à  représenter  l’aspect 
thermique par un modèle numérique (e.g. TYPE 56), et l’aspect aéraulique par un autre (e.g. COMIS). 
Les variables des  deux composants sont ensuite  couplées. Ce couplage posait  traditionnellement des 
problèmes  dans  la  résolution  numérique,  dus,  par  exemple,  aux  évolutions  opposées  des  variables 
‘température de l’air’ d’un  côté  et ‘débit’ de l’autre. Dans des versions antérieures de TRNSYS, ce 
type de problème numérique devait être adressé par l’utilisateur. Une méthode consistait à introduire 
des  modèles  spécifiques  de  type  ‘damper’ (« amortisseur »)  :  leur  unique  rôle  était  d’assurer  la 
convergence, ils ne représentaient pas de phénomène physique. Grâce à l’intégration de la méthode de 
la relaxation  numérique, la plupart des problèmes de cette classe peuvent maintenant être résolus de 
manière  automatique :  l’utilisateur  peut  coupler  ces  modèles  directement,  sans  se  soucier  des 
problèmes numériques.  
L’ajout d’un nouveau composant à un outil comme TRNSYS revient à ajouter une fonction (dans 
le sens sous-programme) à l’ensemble des fonctions existantes. Un des avantages décisifs de TRNSYS 
vient  du  fait  qu’à  la  fois  les  conventions  et  la  méthode  pour  ce  faire  sont  clairement  définies  et 
documentées. Grâce à cette rigueur, les modèles numériques développés à travers le monde deviennent 
inter-opérables.  
Cependant,  l’ajout  de  composants  TRNSYS  a  longtemps  été  limité  à  des  programmes  écrits  en 
FORTRAN,  langage  d’origine  de  TRNSYS.  L’ajout  d’un  nouveau  modèle  nécessitait  la  re-
compilation  de  TRNSYS  avec  un  compilateur.  Avec  TRNSYS  15,  la  possibilité  d’utiliser  des 
fonctions écrites dans d’autres langages est apparue. La version 16 de TRNSYS étend cette possibilité 
à l’architecture  même de  l’outil, et permet ainsi d’inclure un nombre illimité  de modèles  écrits dans