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de LBO, soient effectifs ex post devant les tribunaux, en cas d’ouverture d’une procédure collective. Il
ressort cependant que le droit français des entreprises en difficulté, resté focalisé sur la société
entrepreneuriale, empêche, à rebours des grandes évolutions récentes de la finance, le transfert du
contrôle de la société insolvable à ceux dont les intérêts sont les plus alignés avec la préservation de la
valeur d’entreprise, en l’occurrence les créanciers résiduels. Partant, les mécanismes de protection
contractuels prévus par les parties dans un LBO perdent en efficacité et les parties ont, dès lors, du mal
à corriger les effets de l’excès d’endettement. Une réforme du droit des entreprises en difficulté
semble donc être un préalable nécessaire et urgent. En parallèle de vraies réflexions sur nos règles
relatives au capital social ou à la prohibition de l’assistance financière doivent également être menées,
ces réflexions pouvant le cas échéant conduire à une remise en cause profonde de nos règles actuelles.
D’autres mécanismes de protection ex ante doivent par ailleurs être envisagés pour tenir compte de la
dispersion de la dette et du risque de crédit. Le développement du marché privé de la dette et des
dérivés n’exclut pas toute intervention du législateur. En présence d’aléas moraux et d’asymétries
d’information, une telle intervention pourrait être envisagée afin d’éviter les situations dans lesquelles,
les créanciers renonceraient à se protéger eux-mêmes (contrats dits covenants-lite) (Partie II). Ces
constats appellent en définitive une réflexion plus globale sur la capacité de la France à faire face au
défi posé par l’innovation financière, eu égard à ses fragilités sur le plan institutionnel et juridique.
Mots clés :
Leveraged buyout, LBO, private equity, capital-investissement, effet de levier, société de gestion,
fonds LBO, alignement d’intérêts, free cash flow theory, theory of the firm, theory of empire building,
réorganisation, gains de productivité, bulle financière, abondance de liquidité, taux d’intérêt, politique
monétaire, mur de la dette, coût de détresse financière, défaut, marchés obligataires high yield, excès
d’endettement, violation de l’ordre des priorités, cyclicité de la dette, phénomène de moneychasing
deal, dette amortissable à terme, prohibition de l’assistance financières, principe d’intangibilité du
capital social, abus de droit, fusion rapide, fiscalité, droit des sociétés, rachat d’actions, réduction de
capital, distribution de dividendes, recapitalization, debt, push down, responsabilité pour faute des
dirigeants, faute détachable des fonctions, intérêt social, action en nullité de la période suspecte, action
paulienne, action en insuffisance d’actifs, abus de biens sociaux, abus du crédit de l’entreprise, analyse
économique du droit, Ronald Coase, théorème de Coase, Arthur Pigou, theories of welfare economics,
asymétrie d’information, coûts de transaction, coût d’agence, externalités, aléa moral, droit des
entreprises en difficulté, procédure de sauvegarde, Chapter 11 du U.S. Bankruptcy Code, fraudulent
conveyance, covenants bancaires, covenant-lite, titrisation, CLO, CDO, marché secondaire de la dette
privée, hedge funds, obligation de transparence, carry interest, risque systémique, complexité
juridique, insécurité juridique.
Mots clés :
Leveraged buyout, LBO, private equity, capital-investissement, effet de levier, société de gestion,
fonds LBO, alignement d’intérêts, free cash flow theory, theory of the firm, theory of empire building,
réorganisation, gains de productivité, bulle financière, abondance de liquidité, taux d’intérêt, politique