
Thème Organisation et éthique de la profession médicale
Sous thème 2 L’éthique de la profession
Module 5 La prise en charge de la douleur
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Thème Organisation et éthique de la profession médicale
Sous thème 2 L’éthique de la profession
Module 5 La prise en charge de la douleur
La douleur est un phénomène physiologique. C’est pourquoi, pendant longtemps, elle
a été considérée comme “ naturelle ” et donc n’a pas été prise en compte médicalement. Mais,
depuis deux décennies, la douleur constitue un pôle important d’intérêt pour les médecins et
les personnels soignants. Pour faciliter l’utilisation de médicaments qui luttent contre la
douleur, un cadre légal a été instauré, imposant à tous les soignants de traiter ou de prendre en
charge la douleur. Ainsi, aujourd’hui souffrir inutilement ne devrait plus se produire.
EVOLUTION DE LA CONCEPTION DE LA DOULEUR
Définition
Après de longs débats sur l’origine de la douleur, sur ses signes de reconnaissance, sur
le rôle et le moment du traitement, la douleur est aujourd’hui clairement définie :
Il s’agit “ d’une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à une
lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite dans des termes évoquant une telle lésion ”.
Analyse
Le caractère complexe de cette définition montre à quel point la conception unique de
la douleur est impossible.
Il ressort que la douleur, en toute circonstance, est :
- subjective : elle se réfère à l’histoire du sujet, à sa sensibilité propre.
- sensorielle : c’est un phénomène important, car il laisse à la personne la possibilité
d’expliquer la localisation de sa douleur, sa durée, son intensité.
- émotionnelle : elle donne le caractère insupportable ou simplement désagréable de la
douleur. Cette expérience est souvent liée à la perception d’anxiété, de dépression.
- cognitive : la douleur est impliquée dans des processus complexes de signification,
d’interprétation et à des conséquences sur l’activité de la pensée.
- comportementale : la douleur se traduit par des attitudes motrices, verbales ou encore
physiques.
Tous ces points conditionnent ce que l’on appelle en médecine “la prise en charge
globale de la douleur ”.