pratique, l'exploitation de ces bassins et, également, limite l'importance du tonnage
existant.
Dans le Puy-de-Dôme, nous citerons d'abord le Bassin de Brassac qui est en fait situé
à la limite de ce département et de la Haute-Loire, sur le territoire de laquelle il s'étend
en direction de Brioude. Situé dans le fond méridional de la Limagne, il occupe
pratiquement l'espace compris entre Allagnon et Allier, à l'amont immédiat de leur
confluence, à Auzat-sur-Allier.
Viennent ensuite les bassins de l'ouest : Saint-Éloy et Messeix. Ils correspondent à la
traversée dans le domaine du Puy-de-Dôme d'une gouttière étroite et allongée qui, en
direction générale nord-nord-est, sud-sud-ouest va de Souvigny, à l'ouest de Moulins, à
Decazeville, soit sur une distance de près de 230 km d'alignement. Ce Sillon Houiller -
car tel est son nom - abrite un chapelet de petits bassins dont font partie ceux cités ci-
dessus. Entre ces deux ci, les plus importants, des indices nombreux existent qui
jalonnent ce sillon si remarquable. Des petits lits de houilles y ont été signalés
(Pontaumur, Puy-Saint-Gulmier, par exemple).
Ces trois bassins, Brassac, Saint-Éloy, Messeix, ont été très largement exploités. Aussi
leurs réserves, sans être totalement épuisées, s'amenuisent très sensiblement, et
surtout correspondent à des secteurs d'exploitation moins facilement accessibles, d'où
une rentabilité économique assez faible. Dans la conjoncture actuelle, et naturellement
sous réserve d'un maintien de celle-ci, ce qui n'est pas évident a priori, il est prévu
d'arrêter leur exploitation dans un avenir assez proche.
Les formations houillères datent de la fin du Carbonifère et leur dépôt a immédiatement
suivi l'édification de la chaîne hercynienne. A côté des grès en dépôts soit grossiers,
soit plus fins, mais toujours détritiques qui forment la majeure partie des couches
intercalant les lits de houille, il est classique d'observer des laves et quelquefois des
tufs. Nous avons donc là le témoin d'un volcanisme d'âge primaire terminal, soit datant
de 250 M.A. environ, nettement plus ancien que le volcanisme récent dont nous
parlerons plus loin. Le Massif Central français a donc, sur le plan de son territoire, une
vieille tradition de volcanisme. Ceci s'ajoutant au fait déjà signalé que dans les
formations du socle on retrouve d'abord les traces des volcans de la partie moyenne du
Primaire, et aussi, plus ou moins intensément modifiés par le métamorphisme, les
restes d'un volcanisme encore plus ancien, mais encore parfaitement discernable. Dans
le Massif Central, les volcans ne datent pas d'hier, on peut le constater dès maintenant.
Les bassins tertiaires
Au cours du long laps de temps qui sépare la fin du Primaire du début des temps
tertiaires aucune formation n'a laissé de traces sur le sol du Puy-de-Dôme. II nous faut
donc faire, dans le temps, un bond de près de 150 M.A. pour retrouver au début de
l'Oligocène, deuxième système de l'Ere tertiaire, à nouveau des formations
sédimentaires.
A cette époque, en effet, le vieux socle hercynien, parfaitement usé par l'érosion qui a
sévi durant cette longue période, subit un rajeunissement sous le contrecoup de