Problèmes éthiques - Centre Catholique des Médecins Français

Problèmes éthiques
DES TRANSPLANTATIONS
Bimestriel
179
Janvier-Février
1989
Nous avons reçu cette lettre que nous sommes heureux
de
publier.
PONTIFICIA
COMMISSIONE
PERLA
PASTORALE
DEGLI OPERATORI SANITARI
Il Sottosegretario
PROT.
N
......
3439/88/SS
Monsieur
le
Délégué
Général,
Città
del Vaticano,
...
<Z5
...
N..ov.embr..e
....
19.88
.......
.
Centre
Cath.
des
Médecins
Français
5,
Avenue
de
!'Observatoire
75006
PARIS
(France)
Au
nom
de
S.E.
Mgr.
Ange
li
ni
je
vous
exprime
le
plaisir
que
nous
avons
eu
à
la
réception
des
revues
éditées
par
le
Centre
Catholique
des
Médecins
Français
En
la
parcourant
rapidement
nous
en
avons
apprécié
la
sobre
présentation,
la
mise
en
valeur
des
titres,
mais
en
l'étudiant
un
peu
plus
profondément
nous
avons
été
heureusement
impressionés
par
la
valeur
et
la
profondeur
des
articles.Les
études
bibliques
ou
doctrinales,
données
par
des
exégètes
éminents
en
font
un
instrument
de
travail
visant
au
perfectionnement
et
au
développement
de
toute
la
personnalité
dans
son
entier.
Veuillez
trouver
à
travers
ces
lignes
l'expression
de
notre
gratLtude
et
de
notre
admiration
pour
l'excellent
travail
accompli
par
tous
ceux
qui
coopèrent
à
la
rédaction
de
cette
publica-
tion.
En
vous
souhaitant
de
poursuivre
heureusement
"La
Médecine
de
l'Homme",
daignez
agréer,
Monsieur
le
Délégué
Général,
l'expression
de
mes
sentiments
respectueux.
WJEIDJJ!l©JIINJE
8
IDJE
l1~W@WWJE
Revue
du
Centre
Catholique
des
Médecins
Français
BIMESTRIEL
RÉDACTEUR
EN
CHEF
pr
Claude LAROCHE
CONSEIL
DE
RÉDACTION
MM.
les Docteurs BARJHOUX
(Chambéry).
BLIN
(Paris).
BOISSEAU (Bordeaux).
BREGEON
(Angers). CHARBONNEAU (Paris).
GAYET (Dijon). GERARDIN (Brive).
Mme
le
or
GONTARD (Paris).
MM.
les
ors
MALBOS
(Le
Mans).
MASSON (Bar-sur-Aube). MERCAT
(Château-Renault).
LIEFOOGHE
(Lille).
NENNA (Paris). RÉMY (Garches).
de SAINT-LOUVENT (Paris).
SOLIGNAC (Perpignan).
COMITÉ
DE
RÉDACTION
M. ABIVEN -M. BOST -
F.
GOUST.
J. GUINNEPAIN -M.J. IMBAULT-HUART
J.M.
JAMES -
P.
LAMBERT
J. M. MORETTI -
H.
MOUROT
A. NENNA
ADMINISTRATION
RÉDACTION
Centre Catholique des
Médecins Français
5, avenue de !'Observatoire
75006
Paris
Tél. :
46.34.59.15
SERVICE PUBLICITÉ
158,
bd Malesherbes
75017
Tél.:
47.63.23.92
ABONNEMENTS
Un
an:
270
F
Étranger :
280
F
Le
numéro franco :
60
F
C.C.P. : C.C.M.F.
5635-34
T Paris
179
-JANVIER-FÉVRIER
1989
SOMMAIRE
La
Lettre
du
Président
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
En
guise
d'introduction
Transplantations
d'organes
:
logistique
et
interroga-
tions
par
le
pr
Michel Bourel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
La
transplantation
d'organe
pour
le
meilleur
mais
pas
pour
le
pire
par
le
pr
Jean Dausset . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Le
don
de
produits
du
corps
humain
: remarques
juri-
diques
par M. Jean Michaud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10
Éthique
et
transplantation
cardiaque
par
le
pr
C.
Cabrol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
12
Éthique
et
transplantation
rénale
par
le
pr
Marcel Legrain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
15
Qu'implique
la décision
d'un
adulte
de
traiter
l'insuffi-
sance rénale
terminale
d'un
enfant
de
moins
de 5 ans
par
le
or
Jean-Claude Depreux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
20
Notes
de
lecture
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
23
Problèmes
éthiques
et
psychologiques posés
par
la
transplantation
médullaire
par
Mme
Nicole Alby et
le
pr
E.
Gluckman . . . . . . . . . . . . . . .
25
De
deux
morts
nait
un
vivant
par
le
Père
Pierre Lambert, op. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
28
Le
coût
des
transplantations
par
C.
Viens-Bitker,
C.
Boisgard-Blum,
D.
Jolly..........
30
Dossier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
La
Lettre
du
Président
Cher(e) confrère, cher(e) ami(e),
Notre ami, le Docteur Bost, qui vient d'accepter d'assurer
la
charge de Secrétaire Général,
et
moi-même, adressons
aux
membres du
C.
C.M.F. tous nos
vœux
pour cette nouvelle année.
L'année
1988
a
été
marquée par
de
nombreux événements,
et
tout d'abord
la
disparition du Père Masselot qui depuis
de
nombreuses années était l'aumônier
de
notre Centre.
Tous
ceux
qui l'ont connu
ont
été
affectés par cette nouvelle, car
il
était apprécié tant à cause
de
ses qualités humaines
que
par ses compétences.
Nous
ne l'oublierons pas dans nos prières.
Le
Professeur Nenna qui assumait
le
poste
de
Secrétaire Général depuis longtemps, a
été
élu Président
de
la
Fédé-
ration Européenne des Médecins Catholiques lors
de
son dernier Congrès à Versailles en 1988. Cette nouvelle
et
impor-
tante charge l'a obligé
de
démissionner du poste
de
Secrétaire Général, responsabilité prise en charge par le Dr Bost,
médecin parisien
et
membre actif depuis longtemps du
C.C.M.F.
Il
n'est pas utile
de
nous présenter notre nouveau Conseiller écclésiastique,
le
Père Pierre Lambert o.p. Celui-ci, outre
une grande culture religieuse
et
générale a
deux
grandes spécialités : l'Islam, car
il
a passé
de
nombreuses années au Maroc
et
en Algérie ; les problèmes
de
santé car
il
est non seulement notre conseiller mais également celui des Pharmaciens, des
Infirmières, des professions paramédicales. Ceci
lui
donne une vue d'ensemble
de
tous les problèmes humains qui
se
posent
aux
professions
de
santé dans cette période
de
mutation technologique.
L'année
1988
aura
été
marquée
en
MAI
par les journées
de
Versailles
de
la
Fédération Européenne des Associations
des Médecins Catholiques,
et
en
OCTOBRE
par
la
journée parisienne au cours
de
laquelle
ont
été
étudiées « les dimensions
éthiques des décisions médicales
».
Nous ne revenons pas sur les journées dont les exposés
et
discussions
ont
fait l'objet
de
publications dans notre revue «Médecine
de
l'Homme»,
sinon pour regretter que, compte tenu de l'intérêt des sujets
traités, les médecins français n'aient pas
été
plus nombreux, à Versailles notamment.
Nos prochaines« Journées Nationales» auront lieu en
1989
à Marseille les
21-22
octobre;
nous vous annoncerons
bientôt le sujet traité. Nous vous demandons,
et
surtout à tous les médecins du midi
de
la
France,
de
venir nombreux à
cette réunion, car
il
est important
que
nous donnions un élan nouveau à notre Centre. Ceci nous paraît indispensable car
les catholiques ne peuvent plus
se
reposer sur l'illusion
de
leurs forces. L'heure paraît propice à un engagement profond,
car les espoirs fondés sur
le
rationalisme
et
sur
loptimisme
humanitaire étant déçus, les grands problèmes d'ordre spirituel
ne
peuvent
que
revenir.
Beaucoup
de
médecins ignorent
lexistence
du CCMF
et
un effort
de
chacun
peut
être fait en faisant connaître
la
revue « Médecine
de
l'Homme
» soit en nous donnant les noms
de
confrères autour
de
vous, soit en organisant des réu-
nions au niveau régional
ou
même
départemental.
2
Soyez
assurés, chers confrères
et
amis,
de
nos sentiments amicaux
et
confraternels.
Dr Pierre
CHARBONNEAU,
Président du
C.C.M.F.
Dr Marc
BOST,
Secrét. Général
en guise d'introduction
TRANSPLANTATIONS
D'ORGANES:
LOGISTIQUE
ET
INTERROGATIONS
Par le Dr Michel BOUREL (*)
Dans
cet
article
sur
les transplantations
d'organe
(T.0.) /'exclusion des greffes de
moelle
osseuse), nous nous occu-
perons
uniquement
des problèmes éthiques
et
des relations humaines.
LES
TROIS ÉTAPES
DE
LA
TRANSPLANTATION D'ORGANES
Chacune
pose
ses
propres
problèmes
qui
s'expriment
au
double plan technique
et
humain.
1.
AVANT
LA
TRANSPLANTATION
1
.1
.
Le
receveur
Tous
les insuffisan
ts
rénaux, hépatiques ou car-
diaques
ne
son
t pas
ca
ndidats à
la
transplantation.
Les critères d'exclusion actuels :
... peuvent être généraux : un âge supérieur à
55
ou
60
ans (bien que ce soit l'âge physiologique qui
doit
être
pris
en compte) ; une infection
pat
ente ou latente
(foyer
si
nusien, dentaire, pulmona
ir
e, urinaire ... ) en
tous
cas
prudemment
évaluée
(dépistage
séro
logique :
herpès,
CMV,
toxoplasmose, VHB, VIH ...
);
une maladie
métabolique expr
im
ée
(diabète), une
artér
iopathie
for-
melle, une toxicomanie (alcool), une lésion digestive
connue ou repérée
(ul
cère
gastrod
uod
énal, diverti-
culose sigmoïdienne).
... peuvent être particuliers :
po
ur
les affecti
ons
rénales,
une maladie systémique autoimmune non maitrisée ;
pour les
aff
e
ctions
hépatiques, une maladie virale évo-
lutive ;
pour
les affections cardiaques une hypertension
artérielle pulmonaire ne répondant pas aux vaso-dilata-
teurs.
L'obli
gation
d'un
dialogue resso
rt
d
es
quelques
interrogations qui suivent :
Quelles informations délivrer aux receveurs éven-
tuels :
motivation
des examens
de
contrô
le (angio-
graphie, biopsie ... ) avant de prendre la décision ; esti-
mation
du risque encouru ;
poids
de la surveillance
paraclinique post-opératoire ; délivrance du message
évaluatif en
un
seul
temps
ou
par étapes ?
A quel
moment
parler de
la
transplantation
dont
on
sait bien qu'il
se
situe dans ce
tte
frange floue du
«n
i
trop
tôt,
ni
trop
tard
» 7
Que dire aux
«exc
lu
de la
lection qui,
de
plus en
plus nombreux,
vont
être informés de la « chance »
qui aurait pu le
ur
être offerte 7
Qui prendra en charge le patient
dont
l'exclus
ion
ne
viendrait
que
de
l'absence d'environnement familial
ou
affectif
?
Dans quels
termes
évoquer les aides financières
et
la
situation de prise en charge par les organismes
sociaux ; les éventuels aménagements de
lactivité
professionnelle ?
Quels
propos
aux receveurs tenus « en réserve »
souvent de longues semaines ; à quelle fréquence l
es
revoir
et
les écouter durant cet
te
difficile période de
le
ur
maladie 7 Quel soutien
surtout
à
ce
ux qui
ont
été
convo
qué
s pour
un
e transplantation qui n'a pu être
r
éa
li
sée en raison d'une difficulté de dernière heure
s
urv
enue après
greffon
?
A quel
moment
prévoir -
s'i
l faut le faire -la ren-
contre
du
re
ceve
ur
avec d'anciens transplantés .
..
ren
contre
utile
s'i
l
est
question
pour
le receveur de
se
projeter dans le
temps
et
de
pouvoir
apprécier
la
qualité
des
résultats espérés. Rencontre délicate
puisqu'à l
'év
idence elle pose la question du secret de
chacun
et
passe par un acquiescement individuel.
1
.2
.
Le
donneur
Vivant ou
mort
?
La quest
ion
de
«don
entre
vifs»
n'est
posée que
pour les organes doubles
comme
le rein
et
encore de
moins en moins
fréquemment
avec les progrès de
la
prévention
du
rejet. Mieux vaut le jumeau
qu'un
membre
de
la fratrie
et
à plus
forte
raison qu'un
donneur étranger à la famille.
Le
s critères d ·exclusion
Aucune procédure
de
prélèvement
d'organe
ne
sera envisagée si :
âge supérie
ur
à
60
ans (35 pour le cœu
r)
,
ex
istenc
e
de
maladie reconnue (diabète, hyper-
tension artérielle, cancer, maladie infectieuse,
toxico
-
manie) ou pathologie évidente dans le secteur de
l'organe
devant
êt
re prélevé.
(•)
Professeur honoraire de Clinique Médicale, Rennes.
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