Cette section a permis de faire
ressortir que la plupart (84 %)
ne considère pas la violence
physique comme normale dans
leur milieu de travail, mais
souligne tout particulièrement
que les travailleurs ne se sentent
pas suffisamment outillés pour
faire face à ce type de violence.
La majorité des répondants
(89 %) considéraient d’ailleurs
qu’il est très important ou essen-
tiel d’avoir les outils nécessaires
pour faire face à la violence
physique, mais que ceux-ci
étaient peu ou pas du tout
présents dans leur milieu de
travail (67 %). Le sondage s’est
également intéressé à la
perception que les travailleurs ont
des ressources d’aide offertes par
leur milieu de travail à la suite d’un
acte de violence. De manière
générale, les répondants estima-
ient qu’ils recevraient plus d’aide
s’ils étaient victimes plutôt que
témoins.
PLUS DE RÉSULTATS
LES STRATÉGIES UTILISÉES PAR LES TRAVAILLEURS
Le sondage a également permis de mesurer les stratégies utilisées par les travailleurs victimes ou témoins d’un
AVG au travail pour retrouver un fonctionnement normal. Parmi ceux-ci, plus de 90 % ont déclaré en avoir parlé
avec une personne de leur environnement personnel ou professionnel. Toutefois, 53 % des hommes et 61 %
des femmes ont rapporté qu’ils avaient également préféré éviter des lieux ou des personnes leur rappelant
l’événement dont ils avaient été victimes ou témoins. Ceci correspond à une stratégie d’évitement, qui peut
elle-même entraîner des conséquences psychologiques à long terme.
LES PERCEPTIONS DES TRAVAILLEURS FACE À LA VIOLENCE EN MILIEU DE TRAVAIL
La dernière partie du sondage visait à mieux comprendre la perception que les travailleurs du milieu de la santé
et des services sociaux ont de la violence au travail. Ces questions touchaient donc l’ensemble des répondants,
qu’ils aient été victimes/témoins ou non d’un AVG au travail.
D’autres milieux de travail ont
également été consultés : des
travailleurs des secteurs des
affaires municipales et de
l’administration provinciale ont
participé au sondage.
Les résultats seront diffusés dans
ces milieux et accessibles sur le
site Web de l’équipe VISAGE afin
de favoriser la sensibilisation au
phénomène de la violence au
travail et à ses conséquences sur
les femmes et les hommes.
D’autres projets menés par
l’équipe permettront de mieux
comprendre spécifiquement les
besoins des travailleurs victimes
ou témoins d’AVG et de
développer des protocoles
d’aide pour y répondre.
Pour plus de détails, un article
paru dans la revue Objectif
préventioni de l’ASSTSAS est
disponible.
Financée par l'Institut de la santé des femmes et des hommes des Instituts de recherche en santé du Canada, l'équipe
VISAGE du Centre d'étude sur le trauma de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal développe des partenariats
avec des milieux professionnels ciblés afin d'améliorer les aspects cliniques et organisationnels de la prise en charge des
travailleurs exposés à des actes de violence grave ou à risque élevé de l'être. Son but : approfondir et partager les
connaissances sur la violence en milieu de travail en vue de proposer des stratégies tenant compte des besoins différen-
tiels des femmes et des hommes.
Partenaires principaux : Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail, secteur affaires municipales (APSAM),
Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail, secteur administration provinciale (APSSAP), Association paritaire
pour la santé et la sécurité du travail du secteur des affaires sociales (ASSTSAS)
1 Enquête sociale générale sur la victimisation, Statistique Canada, 2004 • 2 Ibid
i Article accessible à l’adresse suivante : http://www.asstsas.qc.ca/publications/revues/objectif-prevention/objectif-prevention-vol-
36-no-1-fevrier-2013/violence/resultats-du-sondage-sur-la-violence-en-milieu-de-travail.html
RÉSULTATS
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