stratégie est rarement efficace, même
lorsque la consommation d’énergie ne
représente pas une préoccupation majeure.
L’étude s’est déroulée dans un local
abritant plusieurs photocopieuses, local
dont les employés se plaignaient de la piètre
qualité de l’air intérieur. Pour cette étude,
des échantillons d’air furent prélevés au
cours de la journée. Le résultats ont montré
que deux pics importants, indiquant de
hautes concentrations de composés organiques
volatils (COV), se produisaient à 9 h et à
14 h, correspondant exactement aux
périodes où l’on faisait le plus fonctionner
les photocopieuses (voir figure 5).
Pour déterminer si une ventilation seule
pouvait éliminer ce problème de pollution,
le taux de renouvellement d’air par heure
dans le bâtiment fut multiplié par 6,
passant de 0,5 à 3. Cette action permit de
diminuer le niveau de COV de 50 %, le
faisant passer de 90 p.p.106à 45 p.p.106
(figure 6). Cependant, même réduit, ce niveau
dépassait largement les concentrations entre
0,1 et 5 mg/m3trouvées dans 200 échantillons
prélevés par les chercheurs de l’IRC dans
les immeubles résidentiels et les immeubles
de bureaux canadiens. L’étude a donc
prouvé qu’une ventilation seule ne permet
pas d’obtenir une QAI acceptable dès lors
qu’une source de contamination est
présente. Il est nécessaire de supprimer les
agents contaminants à la source par une
évacuation locale et d’utiliser la ventilation
pour finir d’améliorer la qualité de l’air.
Dans le cas d’une source de contamination
identifiable telle qu’une photocopieuse, le
conduit d’évacuation de la photocopieuse
doit être directement raccordé à l’extérieur.
Contrôle de ventilation
éconergétique
L’American Society of Heating, Refrigerating,
and Air-Conditioning Engineers (ASHRAE)
recommande des taux de renouvellement
d’air dans les bâtiments en fonction du
nombre maximum d’occupants. Pour des
bâtiments qui ne sont généralement occupés
que pendant certaines périodes, des
bureaux, par exemple, qui ne sont occupés
que pendant la journée, le taux de
renouvellement de l’air pourrait être
contrôlé en fonction du nombre d’occupants
à un moment donné. Un système de
ventilation contrôlé à la demande, avec le
CO2généré par les occupants pour index
de contrôle, est une des méthodes qui
pourrait être utilisée dans les immeubles
de bureaux.
Ventilation contrôlée à la demande en
fonction du niveau de CO2
Les études menées dans les immeubles de
bureaux ont prouvé que les concentrations
de CO2augmentent et diminuent en
fonction du nombre d’occupants. Ainsi, il
devrait être possible de contrôler les taux
de renouvellement d’air en fonction des
mesures de concentration en CO2.
Pour que cette méthode soit applicable
comme méthode de contrôle du taux de
renouvellement d’air dans un bâtiment,
les trois conditions suivantes doivent être
respectées :
• La concentration en CO2doit être
proportionnelle au nombre réel des
occupants à un moment donné.
• La concentration en CO2doit être la
même à tous les étages et les jaugeurs
de CO2doivent pouvoir être placés
facilement aux endroits représentatifs.
• La concentration en CO2doit être pro-
portionnelle au taux de renouvellement
d’air du bâtiment.
Pour vérifier ces conditions, l’IRC a mené
une étude dans une tour de bureaux de
22 étages dont le volume intérieur
représentait approximativement 113 700 m3.
4Solution constructive no33
Figure 6. Capacité de dilution de l’air ventilé
Figure 5. Concentration totale de COV dans un
local abritant des photocopieuses