Pour le cerveau touché par un
AVC, chaque seconde compte
Lorsqu’un caillot sanguin est la cause
de l’AVC, un médicament appelé acti-
vateur tissulaire du plasminogène (tPA)
peut diminuer les effets de l’AVC.
Le tPA qui dissout les caillots doit être
administré moins de 4,5heures après
l’apparition des symptômes de l’AVC
pour être efficace; un délai moindre
augmente encore son efficacité.
Quand un caillot bloque l’approvision-
nement en sang du cerveau, des mil-
lions de cellules du cerveau meurent
chaque minute.
Plus vite le caillot est brisé et le flux
sanguin au cerveau rétabli, moindres
sont les lésions et les handicaps et
meilleur est le rétablissement.
Les patients qui reçoivent du tPA en
moins de 60minutes ont une chance
sur deux d’obtenir un rétablissement
complet.
Les patients qui reçoivent du tPA
vers la fin du créneau favorable de
4,5heures ont une chance sur 18
d’obtenir un rétablissement complet.
Même si un rétablissement complet
est peu probable, le tPA réduit les
lésions causées par l’AVC et aide
à préserver les fonctions.
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Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires
Dr Thomas Jeerakathil, neurologue à l’Université de l’Alberta
Voilà où la téléAVC entre en scène. Par
téléAVC il faut entendre l’utilisation de la
télémédecine spécifiquement pour les soins
de l’AVC qui permet d’étendre l’accès à des
spécialistes de l’AVC aux collectivités même
les plus éloignées au pays. À l’aide de tech-
nologies avancées de vidéoconférence et de
caméras tellement perfectionnées qu’elles
peuvent obtenir un gros plan d’une pupille
du patient, les neurologues et radiologues
d’un grand centre urbain peuvent aider les
médecins d’un hôpital rural à prendre la
décision d’administrer ou de ne pas admi -
nistrer le tPA.
« Après l’examen en personne, la
téléAVC est la meilleure façon d’établir
un diagnostic », dit le Dr Thomas
Jeerakathil, neurologue à l’Université de
l’Alberta. «La technologie permet d’abolir
les distances et de combler l’écart entre
les soins dans les centres urbains et
ruraux. Pour un pays aussi vaste que le
Canada, c’est la solution parfaite.»
La téléAVC permet l’évaluation et la prise
en charge en temps réel de patients avec
AVC qu’ils vivent au centre-ville de
Montréal ou dans le plus petit village
de pêcheurs aux Îles-de-la-Madeleine.
Le neurologue voit le patient, constate les
symptômes, discute des résultats des
examens et évalue les im
ages obtenues
par tomodensitométrie.
FAITS ET
CHIFFRES :
Environ 80% des AVC sont
ischémiques, c’est-à-dire causés par des cail-
lots qui bloquent le flux sanguin au cerveau.
Ils sont beaucoup plus fréquents que les AVC
hémorragiques qui sont causés par un
épanchement de sang dans cerveau. Ces
derniers ne peuvent pas être
soignés à l’aide du tPA.