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LE MAGAZINE D’INFORMATION BIOMÉDICALE DE ROCHE DIAGNOSTICS
dans la routine du laboratoire, avec
un rendu des résultats dans des délais
de quelques minutes", s’enthousiasme
Michelle Martinot, chercheuse à l’IN-
SERM U773 de l’hôpital Bichat-Beau-
jon. Reste toutefois à déterminer la
cinétique de diminution de l’antigène
chez les répondeurs et non répon-
deurs, mais aussi à préciser les seuils
de "cut-off", avant que ne soient défi-
nies des recommandations précises et
définitives sur l’utilisation de ce nou-
veau marqueur.
longée après traitement. Ce nouvel ou-
til devrait jouer un rôle important pour
le suivi du malade et la définition de la
stratégie thérapeutique. Il évitera en
particulier de poursuivre un traitement
coûteux avec des effets secondaires
importants pour les patients chez qui il
n’est pas efficace."
EN QUELQUES MINUTES
La commercialisation par Roche, à la
fin de l’année, d’un test quantitatif de
l’antigène HBs marqué CE, devrait faire
évoluer les habitudes des biologistes
et des cliniciens pour une meilleure
prise en charge du patient. "Non seu-
lement l’automatisation complète des
opérations de dilution des sérums nous
fera gagner du temps, mais elle garan-
tira également une meilleure fiabilité
et la reproductibilité des résultats. Ces
tests automatisés peuvent s’intégrer
Le virus de l’hépatite B infecte 350 millions de personnes
dans le monde. Parmi celles-ci, il est difficile de distinguer
les porteurs sains des malades chroniques en phase de
rémission, chez lesquels l’infection est susceptible de se
réactiver à tout moment avec des risques de complications
graves (cirrhose, carcinome hépatocellulaire). En effet,
tous ces patients présentent une charge virale faible ou
non détectable, et des transaminases normales. La quan-
tification de l’antigène HBs permet d’affiner le diagnostic.
UN RÔLE IMPORTANT
POUR LE SUIVI DU MALADE
"De récentes études montrent que la concentration d’an-
tigène HBs dans le sang des malades chroniques est bien
plus élevée que celle observée chez les porteurs asymp-
tomatiques du virus", explique Tarik Asselah, spécialiste
des hépatites virales à l’hôpital Beaujon. Parallèlement,
il semble que le taux d’antigène HBs soit un bon mar-
queur prédictif de la réponse au traitement par l’interfé-
ron pégylé. "La diminution significative de la concentra-
tion de l’antigène HBs, entre l’initiation de la thérapie et le
sixième mois, se révèle très prédictive de la réponse pro-
Bientôt disponible en routine chez Roche, la quantification
de l’antigène HBs dans le sang des patients atteints d’hépatite B
permettra d’affiner le diagnostic et de cibler la réponse thérapeutique.
Automatisés, les tests pourront s’intégrer dans la routine
des laboratoires et fournir des résultats en quelques minutes.
Quantication de l’Ag HBs
Nouveau
progrès pour
les patients
atteints
d’hépatite B
Tarik Asselah, spécialiste
des hépatites virales à
l’hôpital Beaujon : "Un rôle
important pour le suivi du
malade et la définition de la
stratégie thérapeutique."
Michelle Martinot,
chercheuse à l’INSERM U773
de l’hôpital Bichat-Beaujon :
"Un rendu des résultats
en quelques minutes."