25 Quantification de l’Ag HBs Nouveau progrès pour les patients atteints d’hépatite B Tarik Asselah, spécialiste des hépatites virales à l’hôpital Beaujon : "Un rôle important pour le suivi du malade et la définition de la stratégie thérapeutique." Bientôt disponible en routine chez Roche, la quantification de l’antigène HBs dans le sang des patients atteints d’hépatite B permettra d’affiner le diagnostic et de cibler la réponse thérapeutique. Automatisés, les tests pourront s’intégrer dans la routine des laboratoires et fournir des résultats en quelques minutes. Le virus de l’hépatite B infecte 350 millions de personnes dans le monde. Parmi celles-ci, il est difficile de distinguer les porteurs sains des malades chroniques en phase de rémission, chez lesquels l’infection est susceptible de se réactiver à tout moment avec des risques de complications graves (cirrhose, carcinome hépatocellulaire). En effet, tous ces patients présentent une charge virale faible ou non détectable, et des transaminases normales. La quantification de l’antigène HBs permet d’affiner le diagnostic. Un rôle important pour le suivi du malade "De récentes études montrent que la concentration d’antigène HBs dans le sang des malades chroniques est bien plus élevée que celle observée chez les porteurs asymptomatiques du virus", explique Tarik Asselah, spécialiste des hépatites virales à l’hôpital Beaujon. Parallèlement, il semble que le taux d’antigène HBs soit un bon marqueur prédictif de la réponse au traitement par l’interféron pégylé. "La diminution significative de la concentration de l’antigène HBs, entre l’initiation de la thérapie et le sixième mois, se révèle très prédictive de la réponse pro- longée après traitement. Ce nouvel outil devrait jouer un rôle important pour le suivi du malade et la définition de la stratégie thérapeutique. Il évitera en particulier de poursuivre un traitement coûteux avec des effets secondaires importants pour les patients chez qui il n’est pas efficace." En quelques minutes La commercialisation par Roche, à la fin de l’année, d’un test quantitatif de l’antigène HBs marqué CE, devrait faire évoluer les habitudes des biologistes et des cliniciens pour une meilleure prise en charge du patient. "Non seulement l’automatisation complète des opérations de dilution des sérums nous fera gagner du temps, mais elle garantira également une meilleure fiabilité et la reproductibilité des résultats. Ces tests automatisés peuvent s’intégrer Michelle Martinot, chercheuse à l’INSERM U773 de l’hôpital Bichat-Beaujon : "Un rendu des résultats en quelques minutes." dans la routine du laboratoire, avec un rendu des résultats dans des délais de quelques minutes", s’enthousiasme Michelle Martinot, chercheuse à l’INSERM U773 de l’hôpital Bichat-Beaujon. Reste toutefois à déterminer la cinétique de diminution de l’antigène chez les répondeurs et non répondeurs, mais aussi à préciser les seuils de "cut-off", avant que ne soient définies des recommandations précises et définitives sur l’utilisation de ce nouveau marqueur. Le magazine d’information biomédicale de Roche Diagnostics