Les scientifiques de la santé patrouillent la frontière biotechnique Qui a dit que la science, c’est ennuyant? Des superbestioles, des hormones mutantes et des politiciens qui se traînent les pieds. Voilà des maux qui affligent nos scientifiques de la santé dans leur lutte pour la santé et la sécurité des Canadiens. Presque tout ce que vous consommez fait l’objet de manipulations chimiques et biologiques. Les vétérinaires, les biologistes, les chimistes et d’autres professionnels des soins de la santé oeuvrent au sein de la fonction publique canadienne pour analyser les aliments et les médicaments qui, un jour, pourraient faire partie de ce que vous et votre famille consommerez. Dans les dédales périlleux de la science, il est bon de savoir que quelqu’un a vos intérêts à cœur. Nos scientifiques n’ont pas froid aux yeux! Le processus de réglementation des aliments et des médicaments au Canada fait l’objet de pressions accrues. Les scientifiques qui avaient l’habitude de publier impunément les conclusions de leurs recherches travaillent maintenant dans des établissements financés par les compagnies pharmaceutiques dont les médicaments font l’objet d’analyses. Une déréglementation accrue, la privatisation et la désuétude des politiques viennent compliquer davantage leur travail. Dans ce contexte, on a interdit aux scientifiques de publier de l’information sur leurs découvertes et de prendre la parole en public. Toutefois, ils ont refusé d’être muselés. Chaque jour, nos membres font preuve de professionnalisme et d’intégrité pour les Canadiens en exposant les dangers d’une utilisation généralisée des antibiotiques pour le bétail ou en dénonçant les crises dans le domaine des pêches. Le lait est vachement bon! L’industrie laitière, avec ses ruminants, est la nature dans sa forme la plus pure. Sous ce calme bovin se cache une bataille rangée entre les scientifiques du Bureau des médicaments vétérinaires de Santé Canada et leurs gestionnaires, le gouvernement du Canada, le système juridique canadien et les géants pharmaceutiques multinationaux. Alarmés par ce qui, à leur avis, constituait une tentative d’approbation automatique d’une hormone de croissance bovine controversée, qui augmente la production laitière mais représente un risque important pour la santé humaine et animale, ces membres de l’Institut professionnel sont montés aux barricades. Grâce à eux, Santé Canada a rejeté l’approbation de la somatotrophine. L’hormone ne sera pas vendue au Canada, tant qu’on n’aura pas prouvé son innocuité. Certains qualifient nos scientifiques de dénonciateurs, pour nous ce sont des héros! L’intégrité avant tout L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada est un syndicat national qui représente quelque 60 000 professionnels et scientifiques dans l’ensemble de la fonction publique du Canada.