DM DE SVT N°2 : LA COLLISION CONTINENTALE.
Sujet : Présenter les marqueurs géologiques qui permettent de montrer que la chaîne de
montagne alpine résulte d'une collision de deux lithosphères continentales autrefois
séparées par un océan.
La convergence lithosphérique avec son phénomène de subduction conduit
progressivement à la disparition du plancher océanique. Les continents, anciennement
séparés par l'océan s'affrontent alors. La collision génère une chaîne de montagnes dont
les Alpes franco-italiennes en sont un bon exemple. Dans le massif alpin, on retrouve de
nombreux marqueurs géologiques qui témoignent de l'histoire passée de la mise en place
de cette chaîne de montagnes. On pourra dans un premier temps se demander quels sont
les marqueurs qui témoignent de l'ouverture de l'océan alpin. Puis, dans un deuxième
temps, on verra quelles sont les traces de la fermeture de l'ocean alpin. Enfin, on
examinera les preuves de la collision continentale qui a provoqué la surrection des Alpes.
I/ En premier lieu, on se demandera quelles sont les traces de l'ouverture d'un
océan alpin.
Premièrement, dans la zone interne de l'arc alpin, dans le massif du chenaillet
(2634m), on observe une série de roches magmatiques et métamorphiques. En effet, on
constate la présence de basaltes à l'aspect en coussin très caractéristique : de telles
formations s'observent au niveau d'épanchements volcaniques sous-marins. Cette
observation surprenante est confirmée par la présence de péridotites et de gabbros. On
date ces formations à environ 150 millions d'années. Le massif du chenaillet est donc un
véritable plancher océanique à ciel ouvert.
De plus, l'observation plus précise des roches confirme leur origine. En effet, la surface
des échantillons de ces roches présente un aspect particulier qui évoque la peau de
serpent : cette particularité est à l'origine de leur nom de serpentines. L'observation au
microscope de ces roches montre qu'elles ont subi des transformations de structures
mirénales dûes à une hydratation ; les pyroxènes et les olivines originels, soumis à une
intense alrération hydrothermale, sont maintenant entourés par un minéral hydraté : la
serpentine. Ces roches sont les vestiges d'un ancien plancher de l'océan alpin, raclées
puis obductées, c'est à dire charriées sur le continent lors de la collision continentale.
Puis, on note que les roches sédiemnetaires carbonatées affleurent en abondance
dans la zone la plus à l'ouest des Alpes franco-italiennes. Leur disposition en strates
superposées permet de les repérer aisément dans le paysage. Or leur extension
géographique est telle que les épaisseurs déposées n'ont pu se former que dans un vaste
domaine marin, seul succeptible de recevoir une telle quantité de sédiments. Les
affleurements sédimentaires du massif des Fiz en Haute-Savoie sont donc des témoins
d'une ancienne sédimentation marine.
Aussi, on observe sur les calcaires et les marnes la présence de dépôts marins qui sont
des formes fossiles de haute mer, les ammonites par exemple. Puis, dans la région de
Briançon, on observe au contact des ophiolites, une roche sédimentaire appelée
radiolarite. Cette roche est l'accumulation de coquilles en silices d'animaux unicelulaires
planctniques : les radiolaires, témoins d'une sédimentarisation peu profonde. Les
informations apportées par les roches sédimentaires témoignent d'une sédimentation
marine importante
En outre, le basculement des blocs continentaux découpés par les failles est à
l'origine de la formation de bassins envahis par la mer et dans lesquels sédimentent les