NEUROBIOLOGIE CHAPITRE III : LES SYSTÈMES SENSORIELS ATTENTION : CES FICHES SONT LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE DE SÉBASTIEN MARRA. N’AYANT PAS SUIVI DE COURS DE NEUROBIOLOGIE JE N’AI FAIT QUE RECOPIER SES FICHES « PAPIER » POUR VOUS FOURNIR UN SUPPORT DE COURS. I – LA SOMESTHÉSIE Intéroception : sensibilité des systèmes végétatifs. Proprioception : sensibilité du corps. Exteroception : « sensibilité liée au monde extérieur ». Un même sens peut être utilisé par différentes sensibilités. La vision prime sur tout les autres sens. Somesthésie : sensibilité tactile du corps, thermique, nociceptive, ainsi que musculaire et articulaire du corps. Au niveau sensoriel : les infos provenant le plus directement possible des récepteurs. Au niveau perceptif : intégration et interprétation des infos sensorielles, et construction d’une « réalité cohérente ». SYSTÈME SENSORIEL SCHÉMATIQUE : Critères d’optimalité d’un système sensoriel : Récepteurs distincts pour discriminer les différentes formes de stimuli Discrimination des différences d’intensité de stimulation. Fiabilité de la transmission du signal Rapidité de transmission du signal Capacité de filtrage des infos parasites. La Sensibilité tactile : Naissance de l’action nerveuse sensorielle récepteur forme le potentiel qui excite les neurones. Mécanisme du potentiel récepteur (ou générateur) déformation de la membrane ouverture des pores membranaires suivant l’intensité du stimulus. Cette déformation est plus ou moins importante. Production PA = fréquence de décharge. Plus elle augmente, plus le stimulus est fort. Codage du stimulus au niveau périphérique : le neurone post-synaptique somme la fréquence de décharge de l’ensemble des récepteurs sensoriels qu’il reçoit. Par Krys3000 (Groupe « The Trust » - http://www.cours-en-ligne.tk/) Page 1 Il y a différent types de variation de taux de décharge : Activité phasique : fréquence qui augmente et chute brutalement Activité tonique : fréquence qui augmente plus ou moins vite, puis se maintient dans le temps. Absence de plateau (fatigue cellulaire) Il existe également différents récepteurs cutanés : Corpuscule de Meissner : petit, limite précise Disque de Merkel : petit, limite précise Corpuscule de Paccini : étendu, limite floue Terminaison de Ruffini : étendu, limite floue Ces récepteurs n’ont pas la même action. Phasiques = changement d’état lors de la pression, Toniques = maintien de la pression. Ils ont une localisation précise : ceux qui ont une limite précise sont localisés à la limite derme/épiderme, les autres sont profondément dans le derme. La résolution spatiale tactile : plus y a de récepteurs et plus la zone est sensible. La sensibilité n’est donc pas la même d’une zone à l’autre. L’Inhibition latérale : un récepteur est plus fortement stimulé que son voisin transmission à l’interneurone mais inhibition des voisins par un interneurone pour permettre l’amplification au niveau du neurone post synaptique création d’un contraste. Au départ, ils ont tous la même intensité, sauf le stimulé qui a une intensité un peu plus forte. Après inhibition, beaucoup plus forte intensité au milieu, le voisin étant moins intense qu’au départ, les autres idem. La nociception : On trouve des nocicepteurs : • Mécaniques • Thermiques (> 45 °C) • Chimiques (acides préférentiellement) • Polymodaux Ils sont présents dans la peau, les os, les muscles, les organes internes et le cœur, mais absents du cerveau. C’est un système à part entière : Fibres rapides = Aδ myélinisées Fibres lentes = C amyélinisées Elles se distinguent par leurs conductions différentes. La proprioception : Sensibilité du corps par rapport à lui-même. Les récepteurs sensoriels sont ici les muscles, les fuseaux neuromusculaires étant à la base de la proprioception. De manière secondaire, il y a les organes tendineux de Golgi. Ce fuseau est donc dans les muscles, regroupés dans des capsules fibreuses. Fibres extrafusales = fibres musculaires permettant la contraction Fibres intrafusales = fibres musculaires qui répondent à l’étirement qu’elles subissent, stimulées par les fibres efférentes γ et renvoient l’information à la moelle épinière. Les fibres musculaires se contractent. Les intrafusales s’adaptent pour rester toujours dans un état de tension, donnant les infos sur la longueur du muscle indépendamment de sa contraction. S’il y a vibration sur tendon, on une illusion de mouvement. L’organe tendineux de Golgi se trouve à ce niveau. Si la tension est trop forte, le muscle est inhibé. Les voies afférentes de la sensibilité : Chaque zone converge vers un niveau de la moelle épinière, sauf pour la face, dirigée par les nerfs crâniens. La partie inférieure du corps remonte par la corne dorsale vers le noyau Goll. La partie supérieure, elle, passe par le noyau Burdach. A partir de ces deux noyaux, on a formation du faisceau Lemnisque médian, avec une convergence vers le noyau ventroposteriomédian puis vers la zone du cortex. La représentation somatosensorielle corticale : Chaque partie du corps converge vers une zone du cortex. Niveau cortex représentation du corps en fonction de la densité des récepteurs. Si on se base sur le cortex Homoncule sensoriel. Par Krys3000 (Groupe « The Trust » - http://www.cours-en-ligne.tk/) Page 2 II – LA VISION Sur la rétine l’image est inversée. Le pouvoir séparateur dépend de la densité de cellule rétinienne : le cristallin se déforme grâce aux muscles ciliaires. Fovéa : Aspect fonctionnel de la macula (zone anatomique) • Emmétropie = normal convergence vers la rétine. • Myopie convergence en avant de la rétine • Hypermétropie convergence en arrière de la rétine Muscle extra-oculaire mouvement de l’œil, les plus rapides du corps. Le champ visuel haut-bas est de 150 ° alors que celui droite-gauche balaye 180 °. Plus celui-ci diminue, plus la vitesse de déplacement augmente. Champ fovéal et périphérique : La macula reçoit les rayons le plus direct = Le champ fovéal est d’environ 2°. C’est le centre de la vision. Le reste de la vision est le champ périphérique, reconstruit par le cerveau. Au niveau de la macula, on a uniquement des photorécepteurs, cônes. La rétine cellulaire est en bâtonnets. Les mouvements de l’œil sont de 250 à 450 ° /s. Le nystagmus est un tremblement de l’œil qui permet d’éviter l’habituation cellulaire. Pour identifier un visage, l’œil effectue une série de saccades pour déplacer la fovéa. Le cerveau créer une continuité de l’image pendant le clignement de l’œil. L’habituation : Après un certain temps, les cellules visuelles ne répondent plus. Les cellules du champ périphériques, les bâtonnets, d’habituent beaucoup plus rapidement que les cônes. Si la stimulation continue, on arrive donc à une habituation. La vision n’est plus capable de détecter les modifications lentes de l’environnement, même si elles sont majeures. La tache aveugle : C’est une zone de convergence des fibres de rétine, et le départ du nerf optique : Absence de photorécepteurs Tache aveugle = papille optique Par Krys3000 (Groupe « The Trust » - http://www.cours-en-ligne.tk/) Page 3 De la rétine au cortex : On a trois couches de neurones : Photorécepteurs Cellules bipolaires Cellules ganglionnaires Au niveau de la couche plexiforme externe, cellules horizontales (entre récepteurs et bipolaires). Au niveau de la couche plexiforme interne, cellules amacrines (entre bipolaires et ganglionnaires). Il y a inhibition latérale. Les photorécepteurs sont des récepteurs sensoriels effectuant une transduction du signal, c'est-à-dire la traduction d’un stimulus physique en fréquence de décharge. Les segments externes sont la partie réceptrice, et traitent les photons reçus. Il y a moins de cônes ici mais une plus forte densité au mm². Si la sensibilité est faible pour les cônes, la vision est diurne. Pour la vision nocturne, ce sont les bâtonnets. Les photopigments donnent la couleur (3 classes d’opsines pour les cônes, une seule, la rhodopsine, pour les bâtonnets). La couleur n’est perçue qu’au niveau de la fovéa. Ces photopigments sont stimulés par les photons. A l’état de repos ils sont dépolarisés, en présence de photons la fermeture de canaux ionique par hydrolyse de GMPcyclique provoque une hyperpolarisation. Ce mécanisme est puissant, puisqu’un seul quantum de lux peut bloquer l’entrée d’un million de sodium. Les cellules bipolaires sont de deux types : • Les ON, inhibées par le glutamate, qui lors d’une excitation des photorécepteurs, sont moins inhibées car il y a une diminution du débit des neurotransmetteurs des synapses. Ces cellules déchargent alors d’autant plus vers les ganglionnaires dont l’axone est le nerf optique. • Les OFF ou c’est tout le contraire, le débit des neurotransmetteurs activant les cellules. Les cellules ganglionnaires sont des cellules dont l’axone est le nerf optique. Il décusse au niveau du chiasma optique de façon partielle, et va jusqu’aux CGL ou corps genouillés latéraux. Au niveau du cortex visuel, les CGL forment des radiations optiques pour donner la rétinotropie. La décussation partielle fonctionne par hémi-rétine. Le champ visuel gauche est traité par le cerveau droit. On repart vers les muscles ciliaires par l’intermédiaire du noyau d’Edinger-Westphal pour faire l’accommodation au niveau cristallin. Le cortex visuel en lui-même est divisé en zones (cartes) visuelles. Au niveau du cortex, le signal visuel est déstructuré. Chaque carte visuelle traite une information du signal (couleur, forme). Chaque neurone à un angle préférentiel. Il existe autant de neurones que d’angles. Plus on s’éloigne de l’angle préférentiel, moins le neurone décharge. On peut donc dresser la courbe de référence directionnelle, de type Gaussienne. Il existe 2 voies de traitement : La voie dorsale : ou ? comment ? Localisation spatiale (cortex pariétal) La voie ventrale : quoi ? Objet (cortex inferotemporel) Au niveau des lésions, la lésion V1 ou Blind Sight rend aveugle mais les autres zones fonctionnent. La V4 affecte les couleurs, et la V5 le mouvement. Elle provoque un effet de succession de photos, supprimant la vision continue. Le champ visuel d’élargit plus on avance dans le traitement du signal. Il existe un grand nombre de pathologies visuelles centrales : Agnosies (déficit de la reconnaissance, lésion de la voie du What). Il peut y avoir plusieurs lésions : o Lésion du pôle temporel, il n’y a plus de reconnaissance des visages. o Lésion du cortex inferotemporel, il n’y a plus de reconnaissance des animaux. o Lésion du cortex postérieur, il n’y a plus de reconnaissance des outils. Gestalt : le système visuel intègre les éléments d’une figure pour l’interpeler et la compléter si nécessaire, c'est-à-dire la rendre cohérente. Illusions d’optiques : comporte 2 éléments o Un inducteur qui la provoque. o Un élément test qui la subit. III – AUDITION ET SENSIBILITÉ VESTIBULAIRE Le son est un stimulus physique. S’il n’y a pas d’air, il n’y a pas de son, car il s’agit d’une variation de la pression de l’air. La vitesse du son est de 343 m.s-1. Par Krys3000 (Groupe « The Trust » - http://www.cours-en-ligne.tk/) Page 4 Le son a 2 variables : l’amplitude (volume, en décibel) et la fréquence (note, en hertz). L’audition de l’Homme va de 20 Hz à 20000 Hz. Si un son est plus fort qu’un autre de plus de 10 dB, c’est l’effet masque. L’oreille : Elle est composée de 3 parties : • Oreille externe qui va du pavillon au tympan. Le pavillon capte les ondes sonores qui frappent le tympan. • Oreille moyenne qui va du tympan à la fenêtre ovale. L’oreille moyenne est reliée aux sinus par la trompe d’Eustache et est composée de 3 osselets : le marteau, l’enclume et l’étrier. Ils amplifient le son par mécanisme de levier. La pression exercée sur le tympan est concentrée sur la fenêtre ovale qui a une surface moindre. Les muscles autour de ces osselets permettent l’atténuation du son. • Oreille interne dans laquelle on trouve principalement la cochlée. Dans celle-ci, la vibration de l’étrier sur la fenêtre se traduit par une fibration de la périlymphe qui fait une vague jusqu’à l’apex, traverse l’hélicotrème et vas vers la fenêtre ronde. La partie supérieure de la cochlée est nommée rampe vestibulaire et la partie inférieure rampe tympanique. Entre les deux, on a le canal cochléaire avec l’endolymphe. Il n’y a pas de continuité entre les rampes et le canal. Dans ce canal toutefois, on retrouve l’organe sensitif ou organe de Corti. Il se trouve entre la membrane basilaire (rigide et étroite à la base, pour les sons aigus, souple et large à l’apex, pour les sons graves) et la membrane tectoriale. L’organe de Corti dispose de cellules ciliées, externes et internes, inversées entre la membrane basilaire et la lame réticulaire. La vibration de la membrane tectoriale par la vague provoque la vibration des stéréocils, situés entre ces deux membranes. Les cellules ciliées externes possèdent en plus des protéines contractiles qui permettent de moduler l’ampleur mécanique du mouvement entre la lame et la membrane tectoriale. Elles vont donc moduler la vibration du message, qui lui est enregistré par les internes. Une cellule interne est reliée à 10 cellules du ganglion spinal. La transduction du signal sonore se fait à l’aide de canaux. L’endolymphe est riche en potassium (plus à l’extérieur qu’à l’intérieur) et les canaux potassiques sont sensibles aux stimulations mécaniques. On y trouve des filaments d’association des stéréocils. L’origine de la dépolarisation sont les canaux calcique, seuils-dépendants. Ils s’ouvrent, laissant entrer du calcium, libérant les neuromédiateurs. Le taux de décharge au niveau du nerf auditif, correspondant au nombre de PA par secondes, est nommé tonotopie. Si l’on trace la courbe du nombre de PA par seconde en fonction de la fréquence, on obtient une courbe en cloche avec des directions préférées : c’est la courbe de fréquences préférentielles. Les valeurs sont réparties autour de cette fréquence. Quand le rythme est lent, la réponse est corrélée à chaque cycle du stimulus sonore. C’est la corrélation de phase. Quand il est plus rapide, elle n’est plus corrélée que partiellement. A partir de 1000 Hz, elle n’est plus corrélée du tout. Voies du traitement auditif : Décussation des noyaux cochléaires ventraux et dorsaux 2 divisions supérieures qui transmettent au lemnisque latéral. La localisation horizontale de la source sonore se fait grâce au délai interaural : notre système peut ainsi évaluer de quel côté provient la source. Ce délai se fait au niveau de l’olive supérieure. La localisation verticale de la source sonore est mécanique et implique le pavillon. Traitement cortical du son : Tonotopie – se répartit au niveau du cortex auditif primaire, sous la scissure de Sylvius. Le circuit impliqué dans la répétition des mots entendus se trouve dans l’hémisphère gauche pour les droitiers. Le signal sonore est réceptionné au cortex auditif, passe sur l’aire de Wernicke, puis sur le gyrus angulaire, et sur l’aire de Broca (structure de la production du langage). Les problèmes de compréhension du langage sont des aphasies de Wernicke. Ceux de la production du langage sont donc des aphasies de Broca. Le traitement de la mélodie est différente car spécifiquement dans l’hémisphère droit. La perception du bruit se fait dans le gyrus de Heschl alors que l’écoute de la mélodie se fait en avant dans celui-ci. Par Krys3000 (Groupe « The Trust » - http://www.cours-en-ligne.tk/) Page 5 Par Krys3000 (Groupe « The Trust » - http://www.cours-en-ligne.tk/) Page 6