A5. Le rôle du cerveau dans la perception visuelle

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A. Représentation visuelle -­‐ 5. Le rôle du cerveau dans la perception visuelle A5. Le rôle du cerveau dans la perception visuelle A5.a La construction de la perception visuelle par le cerveau i. Imagerie cérébrale Avant l’avènement de l’imagerie cérébrale, la recherche devait se contenter de méthodes indirectes pour analyser les fonctionnements du cerveau. Pour cela, on utilisait la dissection, la destruction progressive de zones du cerveau chez des animaux et la stimulation électrique lors de chirurgie. Résultats produits par une TEP. Des zones de fortes activités «s’allument» dans le cerveau. Il existe maintenant différentes méthodes pour mesurer l’activité cérébral d’un sujet durant une activité précise : IRMf, la TEP, l’EEG, … Celles-­‐ci mesurent soit l’activité électrique des neurones soit l’afflux sanguin dans les zones du cerveau activée. ii. Plusieurs aires du cortex cérébral spécialisées dans le traitement des différentes caractéristiques des objets Les informations provenant de la rétine arrivent au ……………………………………………………………….. situé dans la zone ………………………………………... A partir de ce cortex, les informations sont ensuite distribuées et échangées avec d’autres régions du cerveau impliquées dans la ………………………………………………………………... Les aires spécialisées du cortex visuel sont regroupées en deux grands ensembles qui vont traiter les composantes de l’image : l’un va permettre la localisation et la perception du ……………………………………………… des objets dans l’espace, alors que l’autre est lié à l’identification des objets en se basant sur leurs ………………………………………………………… (formes, couleurs). ? Ajoutez les termes suivants dans le texte ci-­‐dessus : caractéristiques, perception visuelle, déplacement, occipitale, cortex visuel primaire. 17 A. Représentation visuelle -­‐ 5. Le rôle du cerveau dans la perception visuelle iii. L’intégration simultanée des informations permet une perception visuelle Un échange permanent d’information entre les différentes aires permet une vision instantanée et globale. La perception n’est donc possible que grâce à la synchronisation et à la complémentarité des différentes aires du cortex visuel. A5.b Plasticité cérébrale i. Interaction cerveau et environnement Si notre cerveau est le fruit de l’expression de nos gènes, il est aussi façonné par l’environnement. Bien que l’organisation générale du cortex visuel soit la même pour tous, sa réorganisation par l’expérience fait que nous n’avons donc, littéralement, pas tous la même vision du monde qui nous entoure. En effet, l’apprentissage (acquisition de nouvelles informations ou connaissances) et la mémoire (rétention des informations acquises) interviennent dans la construction cérébrale d’une perception visuelle personnelle. L’environnement est même essentiel au développement cérébral. Des expériences montrent que les stimuli lumineux après la naissance sont nécessaires au bon développement du système visuel. ii. Trois niveaux de plasticité cérébral Notre cerveau n’est donc pas un réseau figé, délimité en zones immuables. Il est capable de s’organiser et de se réorganiser en fonction de l’expérience. Ce processus s’appelle la plasticité cérébrale. Il existe trois niveaux de plasticité cérébrale : -­‐ La plasticité synaptique : la connexion entre les neurones assurée par la synapse n’est pas fixe. Si la synapse est utilisée, elle sera renforcée. Au contraire, si la synapse devient obsolète, elle disparaîtra. Par ailleurs, de nouvelles expériences ou apprentissages déclenchent le développement de nouvelles synapses. -­‐ la plasticité neuronale : même si la majorité des neurones sont créés au stade foetal, de nouveaux neurones apparaissent à l’âge adulte dans des zones particulières du cerveau. -­‐ La plasticité des aires cérébrales : le cerveau humain est divisé en aires cérébrales spécialisées et à peu près universelles. En fonction de l’utilisation, des aires peuvent s’étendre ou se faire envahir par des aires plus dynamiques. La plasticité cérébrale a pour but d’optimiser l’utilisation du cerveau en fonction des besoins de l’individu. iii. Le cas particulier de la lecture La reconnaissance d’un mot écrit nécessite une collaboration entre les aires visuelles, des aires liées au langage et la mémoire. La lecture étant une acquisition évolutivement récente de l’espèce humaine (environ 5400 ans), elle n’est pas inscrite dans nos gènes et ne possède donc pas naturellement d’aire cérébrale spécifique. Pourtant, tous les humains sont capables d’apprendre à lire. Ce processus repose entièrement sur la plasticité cérébrale. Une zone de l’aire cérébrale reconnaissant les visages, par exemple, est réaffectée à la reconnaissance des mots. Pour la lecture à vois haute, de nouvelles synapses s’établissent entre les aires visuelles, les aires auditives, la mémoire et une zone motrice pour la prononciation du mot lu. 18 
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