Interaction lumière-matière Accélération laser de particules dans un plasma Les lasers et les plasmas remplaceront peut-être un jour les accélérateurs actuels pour produire les faisceaux de particules de très haute énergie utilisés par les physiciens des particules élémentaires dans leur quête des constituants fondamentaux de la matière et des forces qui les gouvernent. Un faisceau laser de puissance agit sur les particules chargées qui constituent un plasma. En séparant un petit peu les électrons négatifs des ions positifs, il génère un champ de charge d’espace très supérieur aux champs produits dans les cavités radiofréquence utilisées actuellement. Au cours d’une expérience réunissant des physiciens des lasers, des plasmas et des particules élémentaires, nous avons accéléré des électrons de 3 MeV d’énergie initiale en leur communiquant une énergie supplémentaire de 1,4 MeV dans un champ d’une amplitude proche du gigavolt par mètre et sur une longueur de quelques millimètres. Cette première étape annonce de nouveaux développements dans le domaine de l’accélération laser de particules. la recherche des particules élémentaires et des forces qui les régissent, les physiciens utilisent des faisceaux de particules de très haute énergie. L’énergie dans le centre de masse élevée des particules en interaction est nécessaire pour produire et étudier des objets lourds (E = mc2 ), comme les bosons de jauge de l’interaction électrofaible Z0(91 GeV/c2), W±(80 GeV/c2), et plus récemment le quark top (170 GeV/c2). Il est aussi possible de tester l’élémentarité des particules jusqu’à de très courtes distances, (10–18 m actuellement pour l’électron). L’énergie maximale atteinte dans un accélérateur d’électrons circulaire est limitée par le rayonnement synchrotron, A Cet article correspond à un travail réalisé en collaboration avec J.R. Marquès, F. Moulin (LULI, Ecole Polytechnique), Ph. Miné, F. Jacquet, A.E. Specka (LPNHE, Ecole polytechnique), J. Morillo (SESI, Ecole polytechnique), P. Mora (CPTH, Ecole polytechnique), B. Cros, G. Matthieussent (LPGP, Orsay), C. Stenz (GREMI, Orléans), A. Modena, Z. Najmudin (Imperial College, Londres). rayonnement émis par les particules chargées le long de leur trajectoire courbée : le prochain collisionneur e+ e– sera linéaire. L’énergie maximale d’un accélérateur de longueur donnée est alors déterminée simplement par le champ accélérateur disponible. L’alliance entre un laser de puissance et un plasma permet de produire des champs électriques accélérateurs bien supérieurs au GV/m. Ce mariage constituera peutêtre l’outil de l’avenir de la physique des particules. Un plasma chaud est constitué de particules chargées négativement, les électrons, et positivement, les ions. Obtenu par ionisation d’un gaz ou d’un solide, ce plasma est globalement neutre. Toutefois, en séparant un peu les électrons des ions, on crée un champ électrique de charge d’espace qui tend à ramener les particules vers leur position d’équilibre. Livrés à eux-mêmes, les électrons oscillent à la manière d’un oscillateur harmonique à une fréquence caractéristique, la fréquence plasma, qui ne dépend que de leur densité (cf. encadré 1). Les ions plus lourds restent immobiles. La vitesse de phase de cette onde plasma dépend de sa longueur d’onde et peut, en particulier, être très proche de la vitesse de la lumière. La perturbation de la densité électronique s’exprime sous la forme ne = neo d cos (xp t − kp x) où neoest la densité moyenne en électrons par cm3, et où la pulsation plasma est donnée par xp = =neoe2/me0. Le champ maximum correspondant à une perturbation d’amplitude relative d est obtenu à partir de l’équation de Poisson ­E/­x = − ene /e0. Il s’écrit Emax = mcxp d/e soit Emax @ GV/m # = 30 d =neo /10 17 où on a supposé que xp = kp c. Pour un plasma de densité égale à 1017 e–/cm3, correspondant à 2 mbar de deutérium complètement ionisé, et une perturbation de densité relativement faible proche de 3 %, le champ électrique vaut 1 GV/m. Comment utiliser ce champ pour accélérer des particules ? Un électron injecté dans une onde plasma à une vitesse proche de sa vitesse de phase reste longtemps dans une arche accélératrice et le gain d’énergie accumulé le long du trajet est très élevé (cf. encadré 2). Dans le 61 Encadré 1 ONDE PLASMA ÉLECTRONIQUE En présence d’une perturbation de densité électronique, le champ de charge d’espace E exerce une force de rappel F qui fait osciller les électrons avec une pulsation xp = =neo e /meo , appelée fréquence plasma, qui ne dépend que des paramètres électroniques : neo la densité électronique à l’équilibre, e et m la charge et la masse de l’électron. Dans un très large domaine, la fréquence d’oscillation des électrons dépend peu de la longueur d’onde des perturbations et reste très proche de la fréquence plasma. 2 Les perturbations de densité électronique se propagent dans le plasma sous la forme d’ondes progressives. La vitesse de phase mu d’une onde monochromatique de pulsation xp est donnée par : mu = xp /kp = xp kp /2 p. On s’intéresse ici à des ondes de vitesse de phase relativiste pour lesquelles la longueur d’onde est proche de 2 pc/xp. Trois courbes à des temps successifs montrant le déplacement à la vitesse de phase de la structure du champ électrique. cas recherché où l’électron est déjà ultra-relativiste (de vitesse proche de c), la distance d’accélération, calculée dans l’encadré 2, est donnée 2 par l = c kP. Le gain d’énergie maximum est alors égal à : _ Wmax = eEmax . ~ 2/p ! . l = 4 c mc d ≈ 2 c d @ MeV # 2 2 2 Pour une onde de facteur relativiste c = 100 et une longueur d’onde plasma kp = 100 µm, le gain d’énergie maximum est de DWmax = 20 GeV sur une distance l = 1 m ; encore faut-il savoir produire ces champs sur une telle longueur. Comment créer ces ondes plasma ? L’ingrédient qui permet de transférer une partie de l’énergie d’un faisceau laser de puissance à une onde plasma accélératrice est la force pondéromotrice. Dans un champ électromagnétique, une particule chargée est soumise à la force de Lorentz q~ E + m × B !. Au mouvement d’oscillation transverse à la fréquence du champ E, se rajoute, dans le cas d’un champ inhomogène, un mouvement non-linéaire de dérive vers les zones de champ faible. A ce mouvement moyen sont 62 associées une énergie potentielle 2 2 effective ~ eE0 ! /4 mx0 et une force, la force pondéromotrice 2 2 Fp = − ∇~ eE0 ! /4 mx0 où E0 est l’amplitude locale du champ électrique et x0 sa pulsation. Comme cette force agit préférentiellement sur les électrons plus légers, elle a tendance à les regrouper dans les zones de champ faible en laissant immobiles les ions plus lourds. Deux méthodes principales sont proposées pour utiliser cet effet afin de créer une onde plasma : le battement d’ondes et le sillage. Dans le premier cas, le battement de deux faisceaux laser de fréquences proches crée une structure inhomogène qui agit de façon périodique sur les électrons (cf. encadré 3). Si la fréquence de battement est proche de la fréquence naturelle d’oscillation des électrons, le champ de charge d’espace liée à cette oscillation croît progressivement. Au contraire, dans le cas du sillage, une impulsion laser ultra-brève pousse les électrons une fois vers l’avant et une fois vers l’arrière. Les électrons oscillent alors librement dans le sillage du paquet de photons. Dans les deux cas, la vitesse de phase mu de l’onde plasma est égale à la vitesse de groupe mg des ondes électromagnétiques qui, comme le plasma de faible densité est « presque du vide », est très proche de la vitesse de la lumière. Le facteur relativiste associé est donné par : c = 1/=1 − mu /c = x/xp . 2 2 Dans l’expérience développée à l’Ecole polytechnique, nous avons étudié la méthode du battement d’ondes. Deux impulsions laser à 1,0530 µm et 1,0642 µm sont focalisées dans une enceinte remplie de deutérium à la pression de résonance, telle que x1 − x2 = xp, proche de 2 mbar. Les faisceaux laser, dont les durées à mi-intensité sont respectivement 90 ps et 160 ps, sont focalisés (cf. figure 1) dans un diamètre à mi-hauteur de 60 µm à un flux de quelques 1014W/cm2. Ils ionisent le gaz puis excitent une onde plasma électronique à la fréquence de battement. Un faisceau d’électrons de 3 MeV est injecté et focalisé dans l’enceinte au même endroit et dans la même direction que les faisceaux lumineux. 1 000 électrons/picoseconde entrent ainsi dans la région d’interaction avec un diamètre à mi-hauteur de 100 µm. Les électrons accélérés Interaction lumière-matière Encadré 2 ACCÉLÉRATION DANS UNE ONDE PROGRESSIVE Un électron de vitesse me (de facteur relativiste ce ! injecté dans une onde de vitesse de phase m (de facteur relativiste c ! est accéléré tant qu’il reste dans une arche accélératrice, soit sur une distance kp /2. La longueur de déphasage correspondante dans le repère du laboratoire est donnée par l = me kp /2 u me − m u . Dans le cas d’une onde relativiste et d’un 2 électron ultra-relativiste cette longueur vaut l = c kp. Dans le 2 cas contraire d’un électron plus lent que l’onde, l = ce kp. La figure présente une même arche accélératrice à trois instants différents. Un électron de facteur relativiste ce est injecté dans une onde dont la phase a un facteur relativiste c. Entré au début du plasma au temps t1, l’électron avance progressivement dans la zone accélératrice pour en sortir au temps t3 à l’extrémité du plasma. Encadré 3 BATTEMENT D’ONDES ET SILLAGE LASER La force pondéromotrice pousse les électrons vers les zones de champ faible. Battement d’ondes : le battement entre deux faisceaux laser de fréquences proches x1et x2 produit une force périodique à la fréquence x1 − x2 et de vecteur d’onde k1 − k2. Cette force est résonante avec les oscillations naturelles de plasma si x1 − x2 ≈ xp. La vitesse de phase de l’onde plasma excitée est x1 − x2 /k1 − k2 qui est aussi la vitesse de groupe des ondes électromagnétiques transverses. A partir de leur relation 2 2 2 2 de dispersion dans un plasma x = xp + k c , on obtient la 2 1/2 2 vitesse de groupe mg = c . ~ 1 − xp /x ! . Dans le cas d’un plasma de faible densité où x @ xp, on retrouve la relation de dispersion dans le vide x ≈ kc et la vitesse de groupe est très proche de c. De plus la longueur d’onde de la perturbation est 2 Carré du champ électrique E en présence de deux ondes électromagnétiques de longueurs d’ondes proches : la force pondéromotrice est liée à l’enveloppe de l’oscillation haute fréquence. L’ensemble se déplace à la vitesse de groupe mg. Sillage : poussés par l’impulsion laser brève une fois vers l’avant et une fois vers l’arrière, les électrons oscillent ensuite librement dans son sillage. L’effet est optimum quand la longueur de l’impulsion est proche d’une demi-longueur d’onde plasma : kp /2 = pc/xp. kp = 2 p/~ k1 − k2 ! ≈ 2 pc/~ x1 − x2 ! ≈ 2 pc/xp. Représentation du carré du champ électrique laser, de la force pondéromotrice associée à son enveloppe et du champ électrique de sillage. sont analysés à l’aide d’un spectromètre magnétique et mesurés par un détecteur composé de 10 ensembles scintillateur-photomultiplicateur. Les résultats obtenus sont résumés sur la figure 2. Le gain d’énergie dépend de l’amplitude du champ d, de la longueur de la zone accélé- ratrice et de l’énergie des électrons injectés. Les deux paramètres expérimentaux que nous avons modifiés sont la longueur focale de la lentille 63 et l’onde accélératrice. La vitesse de phase de l’onde accélératrice @ c = 94,5 # reste, dans notre cas, plus élevée que la vitesse des électrons tout au long du plasma @ ce ne dépasse pas 9]. La longueur de déphasage est alors donnée par : 2 2 l ≈ ce kp = cce k0, où k0 est la longueur d’onde laser, et est proche de 3,6 mm, une valeur comparable à la longueur d’interaction entre les lasers et le plasma. Si le plasma est trop long, comme dans le cas d’une focale longue, ou l’énergie initiale trop faible, l’électron voit successivement des zones accélératrices et décélératrices ; le gain d’énergie est alors fortement diminué. Figure 1 - Schéma du montage expérimental de l’expérience d’accélération d’électrons par battement d’ondes laser à l’Ecole polytechnique. Figure 2 - Spectres en énergie des électrons accélérés. Nombre d’électrons accélérés par canal de détection. A gauche : spectres obtenus avec les deux longueurs focales. A droite : spectres obtenus avec la courte focale et trois énergies d’injection. Les courbes en pointillé sont les résultats des simulations avec une longueur L = 2,8 mm, une amplitude maximum dmax = 2,4 %, et un champ constant pendant 3 ps. de focalisation des faisceaux laser – qui détermine par la limite de diffraction la largeur de la tache focale et donc l’intensité laser maximum et l’amplitude de perturbation d, et la longueur de la zone de génération de l’onde de battement –, et l’énergie d’injection du faisceau d’électrons. Nous avons utilisé deux longueurs focales, une « longue » de 1,5 m et une « courte » de 1,2 m et nous avons fait varier l’énergie d’injection de 2,5 MeV à 3,3 MeV, éner64 gie maximum fournie par l’injecteur. Dans tous les cas, on observe un grand nombre d’électrons accélérés. Avec la focale longue et une énergie d’injection de 3 MeV, le gain d’énergie maximum mesuré est de 0,8 MeV. Avec la focale courte, le gain d’énergie passe à 1,3 MeV, et atteint 1,4 MeV pour une énergie d’injection de 3,3 MeV. Ces chiffres mettent en évidence un effet dominant dans ces expériences : le déphasage entre les électrons injectés L’analyse des différents spectres de la figure 2 permet de remonter aux paramètres « longueur caractéristique d’accélération » L et « amplitude de la perturbation de densité électronique » dmax. Le calcul tient compte des caractéristiques réelles du faisceau d’électrons (émittance, taille du faisceau focalisé), et de la tache focale mesurée du faisceau laser. En faisant l’hypothèse d’une onde plasma présentant un profil transverse gaussien et un profil longitudinal lorentzien de largeur à mihauteur L (cf. figure 3), l’accord est obtenu pour une longueur L = 2,8 mm et une perturbation de densité dmax = 2,4 %, soit un champ électrique maximum Emax ≈ 0,7 GV/m. Le nombre total d’électrons mesurés correspond à une durée de vie de l’onde accélératrice de l’ordre de 3 ps. La valeur de l’amplitude est compatible avec l’estimation (0,5-5 %) obtenue précédemment par l’observation de la diffusion Thomson cohérente d’un faisceau laser sonde sur les ondes plasma. Quels sont les mécanismes physiques qui déterminent les valeurs de la longueur L, de l’amplitude dmax et de la durée de vie de l’onde accélératrice ? Ils sont de deux sortes : perte de la condition de résonance d’une part, et transfert d’énergie entre différents modes propres d’oscillation du plasma d’autre part. Interaction lumière-matière Figure 3 - Géométrie du laser et de l’onde accélératrice. Le faisceau laser incident de profil radial gaussien est focalisé par une lentille. Le profil longitudinal de l’onde accélératrice est alors lorentzien sur l’axe, et son profil transverse est gaussien. L est la longueur à mi-hauteur de la zone d’accélération. Elle est liée à la limite de diffraction du faisceau focalisé, qui dépend du diamètre initial du faisceau laser et de la longueur focale de la lentille de focalisation. L’excitation de l’onde plasma par le battement d’ondes est un phénomène résonnant, et toute modification de la fréquence naturelle d’oscillation des électrons xp entraîne un déphasage par rapport au terme d’excitation à la différence de fréquence entre les deux faisceaux x1 − x2. Cette modification peut provenir d’un changement de la densité électronique : les faisceaux laser et l’onde accélératrice ellemême creusent un trou dans le plasma par l’intermédiaire de la pression de radiation. Elle se produit également lorsque le mouvement électronique dans l’onde plasma devient relativiste. Un plasma est un milieu qui supporte différents types d’ondes : électromagnétiques, électrostatiques ioniques ou électroniques. La longueur d’onde de ces dernières peut également varier dans un domaine très large correspondant à des vitesses de phase très faibles ou, au contraire, comme l’onde accélératrice, relativistes. Toute onde intense a tendance à se décomposer en d’autres ondes par l’intermédiaire de mécanismes instables. Dans le cas des ondes plasma engendrées par le battement d’ondes, elles se décomposent en ondes ioniques et en ondes électroniques de vitesses de phase faibles et, par conséquent, inefficaces pour l’accélération de particules. Le temps caractéristique de croissance de ce couplage est proche de la période d’oscillation ionique qui vaut, dans le cas du deutérium à une densité proche de 1017 e–/cm3, environ 3 ps. L’importance de chacun de ces mécanismes, variation de densité ou instabilités, dépend des caractéristiques des lasers utilisés, fréquence, intensité et longueur d’onde, et de la densité du plasma. Il est en général difficile de dégager un seul mécanisme responsable de l’arrêt de la croissance de l’onde accélératrice. Dans notre cas le calcul et l’expérience montrent que l’effet dominant est la génération d’ondes acoustiques ioniques basse fréquence qui, en modulant le profil de densité dans le plasma, rendent impossible un bon couplage résonnant entre les lasers et l’onde plasma accélératrice. Dans le cas des expériences réalisées avec des lasers à gaz carbonique à des longueurs d’onde proches de 10 µm et une densité plasma 10 fois plus faible de 1016 e–/cm3, l’onde électronique de battement atteint des niveaux plus élevés et le déphasage relativiste est la cause dominante de saturation. L’amplitude peut alors atteindre dmax ≈ 30 % et le champ électrique est de quelques GV/m. Dans ces conditions, des électrons injectés ont été accélérés jusqu’à une énergie de 30 MeV. La vitesse de phase est toutefois plus faible ~ c ≈ 30 !, limitant le gain d’énergie maximum dans le cas d’électrons ultra-relativistes. L’ensemble des résultats obtenus a permis de confirmer le principe de l’accélération de particules par battement d’ondes et de mieux cerner les mécanismes physiques interve- nant dans la croissance et la saturation des ondes. L’obtention de champs plus élevés passe par la production d’impulsions laser plus courtes, de l’ordre de quelques picosecondes, et d’une intensité plus élevée. La méthode du sillage, fondée sur l’utilisation d’impulsions subpicosecondes, engendre le champ accélérateur quasi instantanément (cf. encadré 3). Cette méthode est en principe plus simple que le battement d’ondes, car elle n’utilise qu’un faisceau laser et ne nécessite pas un accord très fin entre la densité électronique et la durée de l’impulsion. Pour obtenir des champs accélérateurs élevés, il faut, par contre, disposer de faisceaux laser ultra-brefs et ultra-intenses. Le développement rapide de ce type de lasers rend maintenant possibles des expériences d’accélération de faisceaux par sillage. L’avenir de l’accélération laser de particules va se jouer dans les années qui viennent. Technique efficace d’accélération de faisceaux ultra-relativistes pour la physique des particules, ou simple péripétie passionnante ayant uni pour un temps différentes communautés ? L’avenir nous le dira. POUR EN SAVOIR PLUS Dawson (J.) Les accélérateurs de particules à plasma, Pour la Science (Mai 1989). Advanced Accelerator Concepts, édité par Paul Schoessow, AIP Conference Proceedings 335 (AIP, New York 1995). Amiranoff (F.) et al., Phys. Rev. Lett. 68, 3710 (1992). Amiranoff (F.) et al., Phys. Rev. Lett. 74, 5220 (1995). Clayton (C.E.) et al., Phys. Rev. Lett. 70, 37 (1993). Article proposé par : François Amiranoff et Denis Bernard, tél. : 01 69 33 48 03, 01 69 33 31 60. 65