6. contexte environnemental et notamment geologique et

Commune de Châteauneuf-de-Galaure (26) - Projet d’ouverture d’ISDI
Demande d’Autorisation Préfectorale
R 14022802bis 24
6. CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL ET NOTAMMENT
GEOLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE
3 Une notice décrivant les caractéristiques géologiques et hydrogéologiques du site ;
6.1. ENVIRONNEMENT NATUREL
6.1.1. Contexte géologique
6.1.1.1. Géologie régionale
Le site est localisé à l’Ouest de la région du Bas-Dauphiné, constituée d’une formation de
piémont des Alpes du Dauphiné. Il s’agit d’un bassin sédimentaire d’âge tertiaire (sillon molassique
périalpin) qui s’étend au pied des chaînes du Vercors et de la Chartreuse jusqu’au Massif Central.
Ce dernier disparaît sous ces mêmes formations tertiaires, n’affleurant en rive gauche qu’à hauteur
d’Andancette et de Saint-Vallier.
Les reliefs du Bas-Dauphiné sont constitués de terrains néogènes (Pliocène, Miocène)
partiellement recouverts par les terrains quaternaires, d’origine principalement glaciaire. Ce
piedmont est découpé par l’érosion en plusieurs plateaux (les plateaux de Bonnevaux et de
Chambaran), séparés les uns des autres par des vallées plus ou moins larges (la vallée morte de
la Bièvre Valloire) (Cf. Figure 7).
6.1.1.2. Géologie locale
Le contexte géologique local (Cf. Figure 7) correspond donc à une formation argilo-caillouteuse
de Chambaran-Bonnevaux (notée p2F sur la feuille géologique de Serrières). Elle est constituée
essentiellement de galets de quartzite patinés, d’origine alpine, pouvant atteindre une grande taille
(0,40 à 0,50 m de diamètre). Les galets sont emballés dans une matrice argileuse rougeâtre
dépourvue de calcaire. La présence de cette argile a favorisé le glissement des alluvions sur les
pentes, rendant délicates leur délimitation exacte. Cette formation est comprise comme la partie
superficielle altérée du glacis d’accumulation terminal pliocène.
En conclusion, le site de Châteauneuf-de-Galaure est constitué de terrains peu perméables
(galets entourés d’une matrice argileuse) et donc peu sensibles aux infiltrations de toutes
sortes. La sensibilité géologique est donc faible.
Localisation du projet
Légende:
Périmètre de la demande d’autorisation
Echelle au 1 / 50 000
0 m 2 km
500 m
Feuille de Serrières n°770
Alluvions fluviatiles modernes : limons sables et galets
Alluvions fluviatiles wurmiennes et post-wurmiennes
indifférenciées
Alluvions de la basse terrasse fluviatile de la Galaure :
galets, sables et limons
Alluvions de la haute terrasse fluviatile de la Galaure :
galets, sables et limons
Nappes fluvio-glaciaires : galets calcaires,
métamorphiques et éruptifs : Stade de Rives
( nappe de raccordement de Saint Rambert )
Nappes fluvio-glaciaires : galets calcaires,
métamorphiques et éruptifs : Stade de Tourdan
Loess wurmien
Limons et loess d'âge indéterminé
Formation argilo-caillouteuse de Chambaran-Bonnevaux
(faciès d'altération de p2F)
Formation argilo-caillouteuse de Chambaran-Bonnevaux
(faciès d'altération de p2F), colluvionnée sur les versants
Sables et conglomérats fluviatiles (formation de lens-Lestang)
Argiles d'eau douce (Marnes de Hauterives)
Argiles marines
dépôts continentaux infèrieurs (infra-pliocène)
Sables molassiques marins et fluviatiles indifférenciés
Faciès fluviatile molassique
Argiles d'eau douce
Extrait de la carte géologique
Source : BRGM (feuille Serrières).
Figure 7
+
GéoPlusEnvironnement
Commune de Châteauneuf-de-Galaure (26) - Projet d’ouverture d’un ISDI
Demande d'Autorisation Préfectorale
pour l'ouverture d'une Installation de Stockage de Déchets Inertes (ISDI)
Commune de Châteauneuf-de-Galaure (26) - Projet d’ouverture d’ISDI
Demande d’Autorisation Préfectorale
R 14022802bis 26
6.1.2. Contexte hydrogéologique
6.1.2.1. Hydrogéologie régionale
La zone d’étude est comprise dans le bassin Rhône-Méditerranée, caractérisé par une grande
diversité sur le plan géologique et hydrogéologique.
Les principaux types de nappes souterraines de la région sont les suivants :
Les nappes alluviales anciennes, d’origine fluvio-glaciaire, constituent des réserves à fort
potentiel très sollicitées (Bièvre-Valloire, Ain, Bourbre, Est lyonnais, Valence). Ces ressources
sont menacées par les pollutions diffuses. C’est ce type de nappe qui est concerné par le
projet ;
Les alluvions récentes des grands cours d’eau sont les plus productives car elles profitent
d’une alimentation importante (Rhône, Isère, Arve, Drac, Romanche, Ain, Saône, Loire...).
Elles sont aussi très sensibles à la qualité des cours d’eau qui les alimentent.
Les nappes plus profondes (dépôts tertiaires du Miocène), donc mieux protégées, sont
d’une grande capacité ;
Les domaines karstiques présentent un intérêt local. Leurs potentialités d’exploitation sont
mal connues.
La Figure 8 présente les différents types d’aquifères régionaux.
La masse d'eau des Molasses miocènes du Bas Dauphiné entre les vallées de l’Ozon et de la
Drôme présente au droit du site, s'inscrit dans un triangle Lyon - Grenoble - Crest. Il s'agit d'une
vaste région dont l'ossature est constituée par des terrains tertiaires et quaternaires. Elle est
limitée à l'Ouest par la vallée du Rhône, à l'Est par les massifs du Vercors et de la Chartreuse, au
Sud par la remontée des terrains crétacés qui encadrent le bassin de Crest, sa limite Nord se
place au niveau de la flexure Pilat / Ile Crémieu sur le couloir de l'Ozon.
Le terme de "molasse" désigne l'ensemble des séries à dominante sableuse qui se sont
déposées, durant le Miocène, plus précisément du Burdigalien au Tortonien, sur pratiquement
toute l'étendue des bassins que constituaient le Bas-Dauphiné, la Dombes et la Bresse. Les
dépôts molassiques enregistrent une évolution progressive du milieu de dépôt : d'origine
essentiellement marine au départ, puis en fin de cycle littorale et lagunaire, jusqu'au milieu
continental seul. Cette molasse forme un réservoir aquifère important d'une superficie d'environ
8 500 km2 avec une lithologie très hétérogène.
La molasse miocène affleure très largement dans tout le Bas-Dauphiné, mais elle peut être
masquée par des dépôts pliocènes ou quaternaires. Ainsi, dans la partie Ouest, des sillons
comblés de sédiments pliocènes marins silteux ou finement sableux segmentent le réservoir
molassique. Ces sillons sont calés sur le réseau hydrographique préexistant fini-miocène, les
cours d'eau et le paléo-Rhône ayant creusé de profondes vallées lors de l'épisode messinien, qui
se sont comblées de sédiments marins à l'occasion de la transgression marine pliocène.
Sur certains secteurs, le Pliocène est sous des formes continentales : conglomérats à galets pour
l'ossature des collines. Il a alors une faible épaisseur (quelques dizaines de mètres au maximum).
En surface on rencontre également des dépôts glaciaires et fluvio-glaciaires (Bièvre-Valloire) ou
fluviatiles (plaine de Valence).
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R 14022802bis 27
6.1.2.1.1. Caractéristiques de la masse d’eau souterraine
Le secteur d’étude se situe dans la nappe de la Molasse miocène.
Les limites hydrodynamiques de cette masse d'eau sont les suivantes :
Le mur est constitué sur les formations à dominante argileuse ou marneuse de l'Oligocène
(excepté là où il y a eu lacune ou érosion de l'Oligocène et où les formations sont plus
variées en raison de la proximité du socle, comme sur la limite Nord (seuil de Vienne / Ile
Crémieu) ;
A l'Ouest : le Pliocène de la vallée du Rhône et en surface la masse d'eau alluviale liée au
Rhône ;
Au Sud : argiles et marnes oligocènes (on retrouve en surface les alluvions de la plaine de
Valence) ;
A l'est : faciès miocènes non aquifères (conglomérats de Voreppe) et formations
mésozoïques de la Chartreuse et du Vercors ;
Le Nord et Nord/Est, limite placée sur le couloir de l'Ozon.
6.1.2.1.2. Alimentation de la nappe
La nappe alluviale est alimentée principalement par les précipitations qui s’infiltrent sur l’impluvium,
mais également par infiltration que ce soit directement sur les parties affleurantes ou sous les
terrains de couverture pliocènes ou glaciaires quaternaires ou par les masses d’eau superficielles
d’alluvions fluvio-glaciaires.
6.1.2.2. Hydrogéologie locale et qualité des eaux souterraines
La formation aquifère du secteur étudié est contenue dans la Molasse Miocène. Au droit du site, la
molasse est recouverte par des argiles caillouteuses de Bonneveaux-Chambaran. Son épaisseur
est variable est dépend principalement de la profondeur du toit de la Molasse.
Compte-tenu du contexte géologique de cette formation de recouvrement, la présence d'une
nappe superficielle reste peu probable. En revanche, des circulations d'eau peuvent avoir lieu au
grès de l'alternance de formations perméables et non perméables ou au toit de la molasse indurée
lors de forts épisodes pluvieux (circulations momentanées).
La molasse est assez homogène hydrauliquement dans son ensemble, mais elle présente des
différences dues aux variations des faciès géologiques. Les temps de renouvellement semblent
être assez variables suivant les secteurs, certains secteurs de la partie drômoise des transferts
vers les niveaux profonds pouvant se faire rapidement.
Les cartes piézométriques existantes montrent une orientation globale des écoulements
souterrains dans le sens Nord/Est - Sud/Ouest, avec des passages Nord-Sud quand les limites
Ouest sont imperméables (au niveau de Chantemerle-les-Blés par exemple). Les gradients
piézométriques sont variables avec une valeur moyenne de 0,1 %. Il n'existe pas de piézométrie
précise de l'ensemble de l'aquifère.
La perméabilité se situe entre 1.10-4 et 1.10-5 m/s, jusqu’à 1.10-8 m/s dans les secteurs les plus
argileux (extrême Sud notamment).
Localisation du projet
Masses d’eau souterraine à l’affleurement
(SDAGE 2010-2015)
+
GéoPlusEnvironnement
Typologie des masses d’eaux souterraines
Source : Extraits des SDAGE 1996-2009 et 2010-2015
Figure 8
Commune de Châteauneuf-de-Galaure (26) - Projet d’ouverture d’un ISDI
Demande d'Autorisation Préfectorale
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