
Commune de Châteauneuf-de-Galaure (26) - Projet d’ouverture d’ISDI
Demande d’Autorisation Préfectorale
R 14022802bis 26
6.1.2. Contexte hydrogéologique
6.1.2.1. Hydrogéologie régionale
La zone d’étude est comprise dans le bassin Rhône-Méditerranée, caractérisé par une grande
diversité sur le plan géologique et hydrogéologique.
Les principaux types de nappes souterraines de la région sont les suivants :
Les nappes alluviales anciennes, d’origine fluvio-glaciaire, constituent des réserves à fort
potentiel très sollicitées (Bièvre-Valloire, Ain, Bourbre, Est lyonnais, Valence). Ces ressources
sont menacées par les pollutions diffuses. C’est ce type de nappe qui est concerné par le
projet ;
Les alluvions récentes des grands cours d’eau sont les plus productives car elles profitent
d’une alimentation importante (Rhône, Isère, Arve, Drac, Romanche, Ain, Saône, Loire...).
Elles sont aussi très sensibles à la qualité des cours d’eau qui les alimentent.
Les nappes plus profondes (dépôts tertiaires du Miocène), donc mieux protégées, sont
d’une grande capacité ;
Les domaines karstiques présentent un intérêt local. Leurs potentialités d’exploitation sont
mal connues.
La Figure 8 présente les différents types d’aquifères régionaux.
La masse d'eau des Molasses miocènes du Bas Dauphiné entre les vallées de l’Ozon et de la
Drôme présente au droit du site, s'inscrit dans un triangle Lyon - Grenoble - Crest. Il s'agit d'une
vaste région dont l'ossature est constituée par des terrains tertiaires et quaternaires. Elle est
limitée à l'Ouest par la vallée du Rhône, à l'Est par les massifs du Vercors et de la Chartreuse, au
Sud par la remontée des terrains crétacés qui encadrent le bassin de Crest, sa limite Nord se
place au niveau de la flexure Pilat / Ile Crémieu sur le couloir de l'Ozon.
Le terme de "molasse" désigne l'ensemble des séries à dominante sableuse qui se sont
déposées, durant le Miocène, plus précisément du Burdigalien au Tortonien, sur pratiquement
toute l'étendue des bassins que constituaient le Bas-Dauphiné, la Dombes et la Bresse. Les
dépôts molassiques enregistrent une évolution progressive du milieu de dépôt : d'origine
essentiellement marine au départ, puis en fin de cycle littorale et lagunaire, jusqu'au milieu
continental seul. Cette molasse forme un réservoir aquifère important d'une superficie d'environ
8 500 km2 avec une lithologie très hétérogène.
La molasse miocène affleure très largement dans tout le Bas-Dauphiné, mais elle peut être
masquée par des dépôts pliocènes ou quaternaires. Ainsi, dans la partie Ouest, des sillons
comblés de sédiments pliocènes marins silteux ou finement sableux segmentent le réservoir
molassique. Ces sillons sont calés sur le réseau hydrographique préexistant fini-miocène, les
cours d'eau et le paléo-Rhône ayant creusé de profondes vallées lors de l'épisode messinien, qui
se sont comblées de sédiments marins à l'occasion de la transgression marine pliocène.
Sur certains secteurs, le Pliocène est sous des formes continentales : conglomérats à galets pour
l'ossature des collines. Il a alors une faible épaisseur (quelques dizaines de mètres au maximum).
En surface on rencontre également des dépôts glaciaires et fluvio-glaciaires (Bièvre-Valloire) ou
fluviatiles (plaine de Valence).