AERIUS® AERIUS® POUR ENFANTS

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MONOGRAPHIE DE PRODUIT
AERIUS®
Comprimés de desloratadine dosés à 5 mg
Sirop de desloratadine dosé à 0,5 mg/mL
AERIUS® POUR ENFANTS
Sirop de desloratadine dosé à 0,5 mg/mL
Antagoniste des récepteurs H1 de l'histamine
Schering-Plough Canada inc.
16750, route Transcanadienne
Kirkland (Québec)
H9H 4M7
Date de rédaction :
Le 26 mars 2014
Numéro de contrôle : 164302
®
Marque déposée de MSD International Holdings GmbH, utilisée sous licence par Schering-Plough
Canada inc.
Comprimés AERIUS / Sirop AERIUS / Sirop AERIUS POUR ENFANTS
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Table des matières
PARTIE I : RENSEIGNEMENTS POUR LE PROFESSIONNEL DE LA SANTÉ ..............3
RENSEIGNEMENTS SOMMAIRES SUR LE PRODUIT ................................................3
INDICATIONS ET USAGE CLINIQUE............................................................................3
CONTRE-INDICATIONS ..................................................................................................4
MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS ..........................................................................4
EFFETS INDÉSIRABLES ..................................................................................................5
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES ........................................................................8
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION .............................................................8
SURDOSAGE .....................................................................................................................9
MODE D’ACTION ET PHARMACOLOGIE CLINIQUE ................................................9
STABILITÉ ET CONSERVATION .................................................................................12
DIRECTIVES PARTICULIÈRES DE MANIPULATION...............................................13
PRÉSENTATION, COMPOSITION ET CONDITIONNEMENT ...................................13
PARTIE II : RENSEIGNEMENTS SCIENTIFIQUES ...........................................................14
RENSEIGNEMENTS PHARMACEUTIQUES ...........................................................14
ESSAIS CLINIQUES ........................................................................................................15
PHARMACOLOGIE DÉTAILLÉE ..................................................................................23
MICROBIOLOGIE............................................................................................................29
TOXICOLOGIE ................................................................................................................30
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................35
PARTIE III : RENSEIGNEMENTS POUR LE CONSOMMATEUR ..................................39
Comprimés AERIUS / Sirop AERIUS / Sirop AERIUS POUR ENFANTS
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®
AERIUS
®
AERIUS POUR ENFANTS
Desloratadine
PARTIE I : RENSEIGNEMENTS POUR LE PROFESSIONNEL DE LA SANTÉ
RENSEIGNEMENTS SOMMAIRES SUR LE PRODUIT
Voie
d’administration
Présentation et teneur
Orale
Comprimé dosé à 5 mg
Sirop dosé à 0,5 mg/mL
Ingrédients non médicinaux d’importance
clinique
Voir la section PRÉSENTATION,
COMPOSITION ET
CONDITIONNEMENT pour connaître la
liste complète des ingrédients.
INDICATIONS ET USAGE CLINIQUE
®
Les comprimés AERIUS (desloratadine) sont indiqués pour :
le soulagement multi-symptôme rapide et durant 24 heures des manifestations nasales et non
nasales de la rhinite allergique, tels les éternuements, l'écoulement nasal, les démangeaisons,
l’enchifrènement, la congestion, le prurit du palais et/ou des oreilles et/ou de la gorge et/ou
des yeux, la toux allergique de même que le larmoiement et la rougeur des yeux;
le soulagement rapide des symptômes associés à l’urticaire chronique idiopathique, comme le
prurit et les éruptions urticariennes.
Le sirop AERIUS et AERIUS POUR ENFANTS (desloratadine) est indiqué pour :
le soulagement multi-symptôme rapide et durant 24 heures des manifestations nasales et non
nasales de la rhinite allergique, tels les éternuements, l'écoulement nasal, les démangeaisons,
l’enchifrènement, la congestion, le prurit du palais et/ou des oreilles et/ou de la gorge et/ou
des yeux, la toux allergique de même que le larmoiement et la rougeur des yeux;
le soulagement rapide des symptômes associés à l’urticaire chronique idiopathique, comme le
prurit et les éruptions urticariennes.
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CONTRE-INDICATIONS
Les patients qui présentent une hypersensibilité à ce médicament ou à l’un des composants
du produit ou du contenant. Pour obtenir une liste complète, veuillez consulter la section
PRÉSENTATION, COMPOSITION ET CONDITIONNEMENT.
MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS
Mises en garde et précautions sérieuses
En présence d’insuffisance hépatique ou rénale grave, il importe d’employer AERIUS avec
prudence.
Fonction hépatique/biliaire/pancréatique
On a procédé à une étude de la pharmacocinétique d'une dose unique (7,5 mg) d'AERIUS
(desloratadine) chez des sujets présentant une insuffisance hépatique légère, modérée ou grave
(n = 4/groupe). Les résultats ont montré que l'ASC et la Cmax étaient multipliées par un facteur
pouvant aller jusqu’à 2,4 chez cette population par rapport aux sujets sains (n = 8). Cependant,
on ne considère pas que ces hausses revêtent une importance clinique.
Des sujets présentant une fonction hépatique normale (n = 9) ou une insuffisance hépatique
modérée (n = 11) ont reçu de la desloratadine à raison de 5 mg pendant 10 jours. Chez ceux dont
la fonction hépatique était altérée, l’exposition à la desloratadine (ASC) pouvait être 3 fois plus
élevée que chez les sujets sains, mais on ne considère pas que ces observations revêtent une
importance clinique.
Par conséquent, il n'est pas nécessaire d’ajuster la dose en cas de dysfonctionnement hépatique
(voir PHARMACOLOGIE DÉTAILLÉE / Pharmacocinétique chez l’humain /
Dysfonctionnement hépatique).
Fonction rénale
On a procédé à une étude de la pharmacocinétique d'une dose unique (7,5 mg) d'AERIUS chez
des sujets (n = 25) présentant divers degrés d'insuffisance rénale (légère, modérée, grave ou
nécessitant une hémodialyse). On a noté une augmentation de l’ASC moyenne de la
desloratadine (multipliée par un facteur de 1,7 à 2,5) et des fluctuations minimes de la
concentration de 3-hydroxydesloratadine. Cependant, on ne considère pas que ces résultats
revêtent une importance clinique (voir PHARMACOLOGIE DÉTAILLÉE / Pharmacocinétique
chez l’humain / Dysfonctionnement rénal).
En présence d’insuffisance rénale grave, il importe d’employer AERIUS avec prudence.
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Appareil respiratoire
Personnes asthmatiques : AERIUS a été administré en toute sûreté à des patients atteints
d’asthme léger ou modéré (voir ESSAIS CLINIQUES / Efficacité dans le traitement de la
rhinite allergique saisonnière : patients atteints de rhinite allergique saisonnière et d'asthme
concomitant d'intensité légère à modérée).
AERIUS n’a pas exacerbé les symptômes d’asthme (voir PHARMACOLOGIE DÉTAILLÉE /
Pharmacocinétique chez l’humain / Personnes asthmatiques).
Populations particulières
Femmes enceintes : Comme on ne dispose d'aucune donnée clinique sur l'exposition à la
desloratadine durant la grossesse, on n'a pas établi l'innocuité d’AERIUS chez les femmes
enceintes. L’emploi de ce médicament chez les femmes enceintes est donc déconseillé.
Chez le rat, on n'a pas observé d'effet néfaste général sur la fertilité à la suite d'une exposition à
la desloratadine équivalant à 34 fois l'exposition produite par l'administration de la dose
thérapeutique recommandée chez l'humain. Par ailleurs, les études chez l'animal n'ont fait
ressortir aucun effet tératogène ou mutagène de la desloratadine (voir TOXICOLOGIE).
Femmes qui allaitent : La desloratadine passe dans le lait maternel. Par conséquent,
l’allaitement est déconseillé aux femmes qui prennent AERIUS.
Enfants (comprimés : < 12 ans et sirop : < 2 ans) : On n'a pas établi l'innocuité ni l'efficacité des
comprimés AERIUS chez les enfants de moins de 12 ans, ni celles du sirop AERIUS chez les
enfants de moins de 2 ans.
Personnes âgées (> 65 ans) : Dans le cadre d'une étude ayant porté sur l'administration des
comprimés AERIUS à raison de doses répétées de 5 mg, l’ASC et la Cmax obtenues chez les
sujets de plus de 65 ans (n = 17) étaient de 20 % supérieures à celles des sujets jeunes, tandis que
la demi-vie d'élimination plasmatique était prolongée de 30 %. On ne considère pas, cependant,
que ces variations revêtent une importance clinique, de sorte qu'il n'est pas nécessaire d’ajuster la
dose chez les patients de ce groupe d'âge (voir PHARMACOLOGIE DÉTAILLÉE /
Pharmacocinétique chez l'humain / Personnes âgées).
EFFETS INDÉSIRABLES
Aperçu des effets indésirables du médicament
On n'a observé aucune réaction défavorable significative sur le plan clinique – de nature
cardiovasculaire, notamment – ayant un lien de causalité avec les comprimés AERIUS dans le
cadre des essais cliniques.
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De très rares cas de réactions d’hypersensibilité, y compris d’anaphylaxie et d’éruptions
cutanées, ont été signalés depuis que la desloratadine est commercialisée. On a aussi rapporté,
quoique très rarement, des cas de tachycardie, de palpitations, d’hyperactivité psychomotrice, de
convulsions, d’élévation des taux d’enzymes hépatiques, d’hépatite et d’augmentation de la
bilirubinémie.
Effets indésirables du médicament observés au cours des essais cliniques
Puisque les essais cliniques sont menés dans des conditions très particulières, les taux
des effets indésirables qui sont observés peuvent ne pas refléter les taux observés en
pratique et ne doivent pas être comparés aux taux observés dans le cadre des essais
cliniques portant sur un autre médicament. Les renseignements sur les effets indésirables
d’un médicament qui sont tirés d’essais cliniques se révèlent utiles pour la détermination
des manifestations indésirables liées aux médicaments et pour l’estimation des taux.
Les pourcentages fournis ci-après pour rendre compte de la fréquence des effets indésirables que
l’on a pu raisonnablement imputer aux comprimés AERIUS correspondent à la différence
observée à ce chapitre entre un groupe de 1 866 patients traités par une dose de 5 mg d'AERIUS
(desloratadine) et un autre de 1 857 sujets qui ont reçu un placebo dans le cadre d'essais cliniques
ayant porté sur l'administration de doses répétées de ce médicament pour le traitement de la
rhinite allergique saisonnière, de la rhinite allergique apériodique et de l’urticaire chronique
idiopathique. Durant tous les essais cliniques ayant porté sur les comprimés AERIUS dans le
traitement de la rhinite allergique et de l’UCI, la nature et la fréquence des effets indésirables
rapportés étaient comparables à celles observées dans le groupe placebo.
Ainsi, la fréquence des effets indésirables rapportés chez les patients traités par les comprimés
AERIUS à la dose recommandée de 5 mg/jour était supérieure de 3 % seulement à celle obtenue
chez les sujets ayant reçu le placebo. La fréquence de la somnolence chez les patients traités par
les comprimés AERIUS n'a pas été supérieure à celle notée chez les sujets ayant pris un placebo,
tandis que celle des céphalées a été de 0,6 % plus élevée. Les réactions défavorables ayant un
lien avec le traitement et qui sont survenues à une fréquence de 1 % et plus chez les patients
traités au cours des essais cliniques portant sur l'administration des comprimés AERIUS à raison
de doses répétées de 5 mg sont présentées dans le tableau 1.
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Tableau 1.
Réactions défavorables ayant un lien avec le traitement survenues à une fréquence
2 % et plus au cours des essais cliniques portant sur des patients atteints de rhinite
allergique ou d’urticaire chronique idiopathique traités par AERIUS à raison de
doses répétées de 5 mg
Nombrea (%) de sujets
Desloratadine
5,0 mg
(n = 1 866)
Placebo
(n = 1 857)
281 (15,1)
232 (12,5)
51 (2,7)
49 (2,6)
36 (1,9)
34 (1,8)
33 (1,8)
12 (0,6)
Réactions générales
Céphalées
124 (6,6)
84 (4,5)
88 (4,7)
72 (3,9)
Troubles psychiques
Somnolence
53 (2,8)
36 (1,9)
48 (2,6)
35 (1,9)
Nbre de patients (%) ayant subi une réaction défavorableb
Troubles du système nerveux autonome
Sécheresse de la bouche
Fatigue
a:
b:
Nombre de sujets ayant signalé une réaction défavorable à une reprise au moins au cours de l'essai. Certains sujets peuvent avoir
rapporté plus d'une réaction défavorable.
Ayant un lien de causalité possible ou probable avec le traitement, de l'avis de l’investigateur.
Dans le cadre d’essais cliniques, 115 enfants ont pris du sirop de desloratadine et 116 ont reçu un
placebo. On a signalé un cas d’éruptions cutanées et un cas de céphalée qui pourraient avoir été
liés à l’emploi de la desloratadine chez les enfants traités par ce médicament, ce qui correspond à
1,7 % des enfants seulement (n = 2). Ces deux effets indésirables se sont produits chez des
enfants âgés de 2 à 5 ans (groupe de sujets ayant reçu de la desloratadine à 1,25 mg). On n’a
signalé aucun effet indésirable que l’on aurait raisonnablement pu relier au produit chez les
enfants âgés de 6 à 11 ans, peu importe qu’ils aient reçu de la desloratadine ou un placebo. Au
total, 11 cas d’effets indésirables survenus pendant le traitement (fièvre, céphalées, infection
virale, varicelle, éruptions cutanées et infection urinaire) ont été rapportés chez 8 sujets (0,8 %)
traités à l’aide de 1,25 mg ou de 2,5 mg de desloratadine. Dans l’ensemble, aucun cas de
somnolence, de fatigue, d’excitabilité paradoxale, de parakinésie, d’insomnie ou d’hyperkinésie
n’a été signalé.
Effets indésirables du médicament signalés après la commercialisation du produit
De très rares cas de réactions d’hypersensibilité, y compris des cas d’anaphylaxie et d’éruptions
cutanées, ont été signalés depuis que la desloratadine est commercialisée. On a aussi rapporté,
quoique très rarement, des cas de tachycardie, de palpitations, d’hyperactivité psychomotrice, de
convulsions, d’élévation des taux d’enzymes hépatiques, d’hépatite et d’augmentation de la
bilirubinémie.
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INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES
Aperçu
La prise d'alcool avec les comprimés AERIUS n'a pas amplifié les effets néfastes de l'alcool sur
les aptitudes psychomotrices (voir PHARMACOLOGIE DÉTAILLÉE / Pharmacodynamie
chez l'humain / Pharmacodynamie psychomotrice).
Interactions médicament-médicament
Les essais cliniques visant à rechercher les interactions possibles avec l’azithromycine,
l'érythromycine, le kétoconazole, la fluoxétine et la cimétidine n'ont fait ressortir aucune
interaction importante entre AERIUS et ces agents (voir PHARMACOLOGIE DÉTAILLÉE /
Pharmacocinétique chez l'humain / Interactions médicamenteuses).
Interactions médicament-aliment
La prise de nourriture ou de jus de pamplemousse n’a eu aucun effet sur le devenir de la
desloratadine (voir PHARMACOLOGIE DÉTAILLÉE / Pharmacocinétique chez l'humain /
Effet de la nourriture).
Interactions médicament-herbes médicinales
Les interactions d’AERIUS avec des herbes médicinales n’ont pas été établies.
Effets du médicament observés au cours des épreuves de laboratoire
Les interactions d’AERIUS avec les analyses de laboratoire n’ont pas été établies.
Effets du médicament sur le style de vie
Effets sur la capacité de conduire et de faire fonctionner des machines : aucun (voir
PHARMACOLOGIE DÉTAILLÉE / Pharmacodynamie chez l'humain / Pharmacodynamie
psychomotrice).
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION
Considérations posologiques
En présence d’insuffisance hépatique ou rénale grave, il importe d’employer AERIUS avec
prudence.
Posologie recommandée et réglage posologique
Comprimés
Adultes et adolescents (12 ans et plus) : 1 comprimé AERIUS (desloratadine) dosé à 5 mg par
jour sans égard aux repas. Pour administration orale.
Sirop
Adultes et adolescents (12 ans et plus) : 10 mL (5 mg) de sirop AERIUS une fois par jour, sans
égard aux repas.
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Enfants âgés de 6 à 11 ans : 5 mL (2,5 mg) de sirop AERIUS POUR ENFANTS une fois par
jour, sans égard aux repas.
Enfants âgés de 2 à 5 ans : 2,5 mL (1,25 mg) de sirop AERIUS POUR ENFANTS une fois par
jour, sans égard aux repas.
Ne pas administrer le sirop AERIUS POUR ENFANTS pendant plus de 14 jours aux enfants
âgés de 2 à 12 ans, sauf sur les conseils d’un médecin.
SURDOSAGE
Dans les cas de surdosage, on peut envisager de prendre les mesures habituelles pour éliminer
toute substance active qui n'aurait pas encore été absorbée. Un traitement symptomatique et des
soins de soutien sont recommandés. Les comprimés AERIUS, administrés à la dose de
45 mg/jour (soit 9 fois la dose thérapeutique) pendant 10 jours, n'ont pas entraîné d'allongement
de l'intervalle QTc qui ait une signification statistique ou une portée clinique. La variation
moyenne de l'intervalle QTc a été de 0,3 ms et de 4,3 ms respectivement pour le placebo et la
desloratadine (p = 0,09; limite inférieure de l'intervalle de confiance = -0,6; limite supérieure de
l'intervalle de confiance = 8,7).
La desloratadine n'est pas éliminée par hémodialyse; on ne sait pas si elle peut être éliminée par
dialyse péritonéale.
MODE D’ACTION ET PHARMACOLOGIE CLINIQUE
Mode d’action
La desloratadine est un antihistaminique non sédatif, à longue durée d'action, qui exerce un effet
antagoniste sélectif sur les récepteurs H1 périphériques et dont on a établi les propriétés
antiallergiques, antihistaminiques et anti-inflammatoires.
La desloratadine n’exacerbe pas l’asthme.
Pharmacodynamie
À la suite de son administration par voie orale, la desloratadine accapare sélectivement les
récepteurs H1 périphériques, sa pénétration dans le système nerveux central étant pratiquement
nulle.
Boule d’œdème et érythème : La desloratadine à 5 mg s’est révélée nettement plus efficace que
le placebo, comme l’a dénoté une réduction des zones d’œdème et d’érythème causés par
l’histamine, et ce, à tous les intervalles de mesure (jours 1, 7, 14, 21 et 28). Aucun signe de
tachyphylaxie n’a été observé pendant la période d’administration de 28 jours.
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Pharmacodynamie psychomotrice : Les essais cliniques ont permis d'établir que la fréquence
de somnolence était la même, que les sujets aient reçu des comprimés AERIUS (desloratadine) à
raison d’une dose de 5 mg ou un placebo.
Les résultats aux tests psychomoteurs n'ont mis en évidence aucune différence notable entre les
comprimés AERIUS et le placebo, que ceux-ci soient administrés seuls ou avec de l'alcool.
L'ingestion concomitante d'alcool et de comprimés AERIUS n'a pas aggravé l'incapacité motrice
ni la somnolence imputables à l'alcool. Aucun effet défavorable sur la capacité de conduire ou de
faire fonctionner des machines n’a été observé. La prise d’une dose unique d’AERIUS n’a pas eu
d’incidence sur les paramètres standards d’exécution du vol, y compris l’exacerbation de la
somnolence subjective, ni sur les tâches du personnel navigant.
Pharmacodynamie cardiovasculaire : AERIUS n’a exercé aucun effet cardiovasculaire
d'importance clinique ou statistique dans le cadre d'un essai clinique mené auprès de
49 volontaires sains auxquels on a administré des doses répétées de ce médicament jusqu’à
concurrence de 20 mg par jour pendant 14 jours. Dans une autre étude au cours de laquelle
AERIUS a été administré à la dose de 45 mg/jour (soit 9 fois la dose thérapeutique) pendant
10 jours, aucun allongement de l'intervalle QTc n’a été observé (voir SURDOSAGE).
Des études individuelles ont été réalisées sur les interactions possibles entre la desloratadine,
d’une part, et le kétoconazole (n = 24), l'érythromycine (n = 24), l’azithromycine (n = 90), la
fluoxétine (n = 54) et la cimétidine (n = 36), d’autre part. L'administration concomitante de
kétoconazole et de desloratadine a entraîné une augmentation de la Cmax et de l'ASC de la
desloratadine de 29 % et de 21 % respectivement, de même que de celles de son métabolite, la
3-hydroxydesloratadine, de 77 % et de 110 % respectivement. En outre, l'administration
concomitante d'érythromycine et de desloratadine a entraîné une augmentation de la Cmax et de
l'ASC de la desloratadine de 24 % et de 14 % respectivement. Ces hausses se sont établies à
43 % et à 40 % respectivement pour la 3-hydroxydesloratadine. La prise concomitante
d’azithromycine et de desloratadine a entraîné une augmentation de la Cmax et de l’ASC de la
desloratadine de 15 % et de 5 % respectivement. Ces valeurs ont augmenté respectivement de
15 % et de 4 % pour la 3-hydroxydesloratadine. La prise concomitante de fluoxétine et de
desloratadine n’a entraîné aucun changement de l’ASC de la desloratadine et a provoqué une
augmentation de 15 % de la Cmax de la desloratadine. La Cmax et l’ASC ont augmenté
respectivement de 17 % et de 13 % pour la 3-hydroxydesloratadine. La prise concomitante de
cimétidine et de desloratadine a entraîné une augmentation de la Cmax et de l’ASC de la
desloratadine de 12 % et de 19 % respectivement. Ces valeurs ont diminué respectivement de
11,2 % et de 2,8 % pour la 3-hydroxydesloratadine. Cependant, comme ces hausses de
concentration plasmatique n'ont pas été accompagnées d’une diminution de l'innocuité de la
desloratadine tout au long de ces essais, on les considère comme dénuées de portée clinique. Par
ailleurs, la pharmacodynamie électrocardiographique (QTc) n'a montré aucun changement
d'importance clinique.
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Pharmacocinétique
Absorption : On décèle la présence de desloratadine dans le plasma dans les 30 minutes qui
suivent son administration. La desloratadine est bien absorbée et atteint sa concentration
plasmatique maximale après 3 heures environ; sa demi-vie d'élimination moyenne est voisine de
27 heures. La biodisponibilité de la desloratadine est proportionnelle à la dose pour la plage
allant de 5 à 20 mg. L'administration d'une dose de 5 mg de desloratadine ou de 10 mg de
loratadine expose à une quantité équivalente (ASC) de desloratadine, de 3-hydroxydesloratadine
et du glucuronoconjugué de cette dernière.
Un essai croisé ayant porté sur une seule dose de desloratadine a révélé que les comprimés et le
sirop sont des préparations bioéquivalentes.
Au cours d’essais distincts ayant porté sur une seule dose de desloratadine administrée selon la
posologie recommandée, on a constaté que l’ASC et la Cmax de la desloratadine obtenues chez les
enfants étaient comparables à celles des adultes qui avaient reçu une dose de 5 mg de
desloratadine sous forme de comprimés ou de sirop.
Distribution : Aucune donnée disponible.
Biotransformation : La desloratadine subit une biotransformation importante. L'étude des voies
métaboliques indique que l'hydroxylation de la desloratadine en position 3 suivie de sa
glucuronoconjugaison constitue la voie métabolique principale de cette biotransformation.
L’enzyme responsable de la biotransformation de la desloratadine n’a pas encore été identifiée;
par conséquent, on ne peut écarter totalement la possibilité d’interactions médicamenteuses avec
d’autres agents. Des études réalisées in vivo avec des inhibiteurs sélectifs du CYP 3A4 et du
CYP 2D6 ont révélé que ces enzymes ne jouaient pas un rôle important dans la
biotransformation de la desloratadine. La desloratadine n’inhibe aucune de ces deux enzymes et
n’est ni un substrat ni un inhibiteur de la glycoprotéine P.
Des données tirées d’études de pharmacologie clinique ont révélé que certains adultes et enfants
de la population générale synthétisent la 3-hydroxydesloratadine plus lentement que la normale.
Le phénotype propre à ce polymorphisme génétique a été retrouvé chez 90 des enfants et 440 des
adultes ayant participé à ces études. Son incidence était d’environ 8,6 % chez les adultes et de
15,6 % chez les enfants. Tant chez les adultes que chez les enfants ayant participé à cette étude,
cette biotransformation lente s’est vue plus souvent chez les sujets de race noire que chez ceux
de race blanche. L’exposition à la desloratadine (mesurée par l’ASC) chez les sujets présentant
ce phénotype a bien été caractérisée (~4 fois celle des sujets chez lesquels la biotransformation
est normale) au cours d’études ayant porté sur des doses uniques et elle est similaire chez les
adultes et les enfants ayant reçu des doses variées. Chez les enfants qui sont des métaboliseurs
normaux ou lents, l’ASC médiane était de 31,9 ng.h/mL (plage : de 14 à 74 ng.h/mL) et de 116
ng.h/mL (plage : de 72 à 210 ng.h/mL), respectivement. Dans le cas des adultes, elle se situait à
33,5 ng.h/mL (plage : de 8,7 à 99 ng.h/mL) et à 139 ng.h/mL (plage : de 82 à 393 ng.h/mL),
respectivement. Chez les adultes considérés comme des métaboliseurs lents, l’exposition à la
desloratadine (ASC) suivant l’administration de doses répétées s’est révélée environ 6 fois plus
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élevée que celle mesurée chez les métaboliseurs normaux. Cette donnée n’a pas été documentée
chez les enfants. Le bilan d’innocuité de la desloratadine chez les métaboliseurs lents, adultes ou
non, s’est révélé similaire à celui observé dans la population générale.
La desloratadine se lie modérément aux protéines plasmatiques, soit dans une proportion de 83 à
87 %.
L'accumulation (environ 2 fois plus élevée) de la desloratadine et de la 3-hydroxydesloratadine
après 28 jours d'administration de desloratadine à 5 mg concordait avec la demi-vie de la
desloratadine et de son métabolite actif ainsi qu’avec le fait qu’elle soit administrée de façon
uniquotidienne. Cette accumulation n’a aucune portée clinique. Les caractéristiques
pharmacocinétiques de la desloratadine et de la 3-hydroxydesloratadine n’ont pas été modifiées
par l’administration du médicament pendant 7 jours consécutifs.
On n'a observé aucune accumulation d'importance clinique de la desloratadine à la suite de son
administration une fois par jour (à raison d'une dose se situant entre 5 mg et 20 mg) durant
14 jours.
La prise d’AERIUS à raison d'une dose unique de 7,5 mg au moment d'un repas (petit-déjeuner à
haute teneur en matières grasses et en calories) n'a pas modifié le devenir de la desloratadine.
Dans le cadre d’une autre étude, le jus de pamplemousse n’a eu aucun effet sur le devenir de la
desloratadine.
Élimination : Une étude du bilan massique chez l’humain a permis de récupérer environ 87 %
d'une dose de desloratadine marquée au 14C, répartis également entre l'urine et les fèces, sous
forme de métabolites.
Populations particulières et états pathologiques
Voir PHARMACOLOGIE DÉTAILLÉE / Pharmacocinétique chez l’humain pour de plus
amples renseignements sur les populations et états suivants :
Enfants
Personnes âgées
Hommes et femmes
Races diverses
Insuffisance hépatique
Insuffisance rénale
STABILITÉ ET CONSERVATION
Température et humidité
Comprimés : Conserver à une température située entre 15 et 30 °C, à l'abri de tout excès
d’humidité.
Comprimés AERIUS / Sirop AERIUS / Sirop AERIUS POUR ENFANTS
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Sirop : Conserver à une température située entre 15 et 30 °C.
Autres
Conserver en lieu sûr, hors de la portée des enfants.
DIRECTIVES PARTICULIÈRES DE MANIPULATION
Aucune.
PRÉSENTATION, COMPOSITION ET CONDITIONNEMENT
Présentation
Comprimés AERIUS (desloratadine) : Comprimés dosés à 5 mg pour administration orale.
Sirops AERIUS et AERIUS POUR ENFANTS (desloratadine) : Sirop dosé à 0,5 mg/mL
pour administration orale.
Composition
Les comprimés AERIUS (desloratadine) sont bleus, ronds et pelliculés pour délitement
immédiat. Chaque comprimé contient 5 mg de desloratadine, le principe actif.
Ingrédients non médicinaux (ordre alphabétique) : amidon de maïs, cellulose microcristalline,
cire d’abeille blanche, cire de carnauba, dioxyde de titane, hydroxypropylméthylcellulose,
lactose monohydraté, laque bleue FD&C n° 2, phosphate dicalcique dihydraté,
polyéthylèneglycol et talc.
Les sirops AERIUS et AERIUS POUR ENFANTS se présentent sous forme d’un liquide
limpide, de couleur orangée et aromatisé à la gomme à bulles. Un millilitre de sirop renferme
0,5 mg de desloratadine. Ingrédients non médicinaux (ordre alphabétique) : acide citrique
anhydre, arôme de gomme à bulles, benzoate de sodium, citrate de sodium dihydraté, colorant
jaune FD&C n° 6, eau purifiée, édétate disodique, propylèneglycol, solution de sorbitol et
sucrose.
Conditionnement
Les comprimés AERIUS sont offerts en plaquettes alvéolées d'aluminium et de polychlorure de
vinyle, dans des boîtes contenant 2 (échantillons à l'intention des professionnels de la santé), 10,
20, 30 ou 50 comprimés. Ils sont également offerts en flacons de polyéthylène haute densité
contenant 90 ou 100 comprimés.
Les sirops AERIUS et AERIUS POUR ENFANTS sont présentés dans des flacons de verre
ambré de 50 mL (échantillon pour professionnels de la santé) et de 100 mL.
Comprimés AERIUS / Sirop AERIUS / Sirop AERIUS POUR ENFANTS
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PARTIE II : RENSEIGNEMENTS SCIENTIFIQUES
RENSEIGNEMENTS PHARMACEUTIQUES
Substance pharmaceutique
Dénomination commune : desloratadine
Nom chimique :
8-chloro-11-(pipéridin-4-ylidène)-6,11-dihydro-5H-benzo[5,6]cyclohepta[1,2-b]pyridine
Formule moléculaire :
Masse moléculaire :
C19H19CIN2
310,8
Formule développée :
Propriétés physicochimiques :
Forme physique :
Solubilité :
Constante de
dissociation (pKa) :
Poudre de couleur blanche à blanc cassé
éthanol
chlorure de méthylène
méthanol
octanol
HCl 0,1N
DMSO
eau
tampon phosphate pH 7,4
NaOH 0,1N
> 100 mg/mL (franchement soluble)
> 100 mg/mL (franchement soluble)
> 100 mg/mL (franchement soluble)
> 100 mg/mL (franchement soluble)
39,7 mg/mL (soluble)
24,5 mg/mL (soluble)
0,1 mg/mL (très peu soluble)
1,5 mg/mL (peu soluble)
< 0,1 mg/mL (pratiquement insoluble)
groupe fonctionnel pyridine
groupe fonctionnel pipéridine
4,2
9,7
Coefficient de partage :
n-octanol/HCl 0,1N
n-octanol/tampon pH 3
n-octanol/ tampon pH 6
n-octanol/ tampon pH 7
n-octanol/ tampon pH 8
Point de fusion :
forme I
-2,27
-1,44
0,342
1,02
0,944
log KO/W
de 156,0 à 157,5 °C
Comprimés AERIUS / Sirop AERIUS / Sirop AERIUS POUR ENFANTS
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ESSAIS CLINIQUES
Efficacité dans le traitement de la rhinite allergique saisonnière
Données démographiques et modalités de l’essai
Quatre essais cliniques contrôlés par placebo portant sur l'administration de doses répétées (C98001, C98-223, C98-224 et C98-225) ont permis de conclure à l'efficacité clinique d’AERIUS
(desloratadine) dans le traitement de la rhinite allergique saisonnière (RAS). Au total,
2 499 sujets atteints de RAS ont participé à ces essais; après répartition aléatoire, 1 838 d’entre
eux ont reçu AERIUS, et les autres, un placebo. Les paramètres d'efficacité retenus dans le cadre
de ces essais cliniques étaient les suivants : cote de symptomatologie globale, cote de
symptomatologie nasale globale, cote de symptomatologie non nasale globale et évaluation de la
qualité de vie. Les comprimés AERIUS administrés à raison de 5 mg 1 fois par jour ont permis
de réduire de façon significative la cote de symptomatologie globale (soit la somme des cotes
individuelles obtenues pour la rhinorrhée, les éternuements, la congestion et l'enchifrènement, le
prurit nasal, le prurit et l'irritation oculaires, le larmoiement, la rougeur oculaire, et le prurit des
oreilles et du palais).
Résultats d’étude
AERIUS, administré à raison de 5 mg, s’est montré nettement supérieur au placebo pour réduire
la cote de symptomatologie nasale globale, y compris la congestion, et la cote de
symptomatologie non nasale globale. Les évaluations ponctuelles de l'efficacité pratiquées à la
fin de l'intervalle posologique ont permis de montrer que l'atténuation des symptômes observée
après l'administration de la première dose de 5 mg d'AERIUS s'était maintenue durant toute la
durée de l'intervalle posologique de 24 heures. La dose de 5 mg d'AERIUS s'est révélée d'une
efficacité sensiblement égale dans tous les sous-groupes définis en fonction du sexe, de l'âge et
de la race.
Études sur le début d’action : Les résultats d'études destinées à déterminer le début d'action du
médicament pratiquées en chambre d'exposition contrôlée montrent que les sujets commencent à
éprouver un soulagement appréciable de leurs symptômes de RAS à peine une heure et quart
après l'administration d'une dose de 5,0 mg d'AERIUS.
Évaluation de la qualité de vie (QdV) : Les questionnaires d'évaluation de la qualité de vie
utilisés dans le cadre des essais cliniques montrent que la RAS constitue un fardeau constant.
L'amélioration de la réponse thérapeutique aux comprimés AERIUS administrés à la dose de
5 mg s'est traduite par une amélioration de différents aspects de la QdV, dont les suivants :
restriction des activités, troubles du sommeil, problèmes généraux, problèmes pratiques,
symptômes nasaux, troubles oculaires, état émotionnel, vitalité et fonction sociale (voir le
tableau 2).
Comprimés AERIUS / Sirop AERIUS / Sirop AERIUS POUR ENFANTS
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Tableau 2.
Efficacité d’AERIUS (desloratadine à 5 mg) dans l’atténuation du fardeau de la
rhinite allergique saisonnière (RAS) : amélioration des aspects de la QdV.
Étude
Description de l'étude
Résultats
Pandalier, A.
et coll. (2007)
Méthodologie : Étude multicentrique à double
insu avec répartition aléatoire, groupes
parallèles et contrôle par placebo visant à
comparer la desloratadine à 5 mg au placebo
chez des patients présentant des symptômes de
RAS.
Objectif : Comparer l’effet de la desloratadine à
celui d’un placebo sur la QdV chez des patients
atteints de RAS.
Durée de l'étude : Deux semaines
Population : La population en intention de
traiter comprenait 483 patients (234 patients
dans le groupe recevant la desloratadine à 5 mg
et 249 patients dans le groupe recevant le
placebo).
Outil validé de mesure de la QdV : Version
française du questionnaire RQLQ. Le
questionnaire comporte 28 éléments portant sur
7 aspects (restriction des activités, troubles du
sommeil, problèmes généraux, problèmes
pratiques, symptômes nasaux, symptômes
oculaires et état émotionnel). Les patients ont
évalué l’importance de leur atteinte au cours de
la semaine précédente en utilisant une échelle en
7 points : de 0 (absence de dysfonctionnement)
à 6 (dysfonctionnement grave); la cote globale
correspondait à la moyenne des cotes obtenues
pour chacun des aspects.
Variables secondaires de l’efficacité : Variation
entre les valeurs de départ de la CSNG et les
valeurs du jour 14.
Variable principale de l’efficacité : Évaluation
de la QdV et variation par rapport aux valeurs
de départ de la CSNG, de la CSNNG, de la
CSG, des cotes attribuées aux symptômes
individuels et des cotes de symptomatologie
enregistrées au journal.
Cote moyenne totale obtenue au
questionnaire RQLQ au jour 14 : la
desloratadine a été associée à une amélioration
significativement supérieure par rapport aux
valeurs de départ, comparativement au
placebo (p = 0,0003).
Comparativement au placebo, la
desloratadine a entraîné une amélioration
significative (diminution des symptômes) pour
tous les aspects pris en compte dans le RQLQ
(restriction des activités, troubles du sommeil,
problèmes généraux, problèmes pratiques,
symptômes nasaux, troubles oculaires, état
émotionnel) (p 0,043).
Au jour 14, le groupe recevant la
desloratadine a enregistré une diminution
significative, par rapport aux valeurs de
départ, de la CSNG (p = 0,0003), de la
CSNNG (p = 0,001) et de la CSG
(p = 0,0001), comparativement au placebo.
Le groupe recevant la desloratadine a présenté
une diminution significative des symptômes de
rhinite allergique le matin et le soir, et ce,
après un seul jour de traitement (p 0,02).
RQLQ : version française du Questionnaire sur la qualité de vie liée à la rhinoconjonctivite
CSNG : Cote de symptomatologie nasale globale
CSNNG : Cote de symptomatologie non nasale globale
CSG : Cote de symptomatologie globale
Comprimés AERIUS / Sirop AERIUS / Sirop AERIUS POUR ENFANTS
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Efficacité dans le traitement de la rhinite allergique apériodique
Données démographiques et modalités de l’essai
L’efficacité clinique d’AERIUS (desloratadine) dans le traitement de la rhinite allergique
apériodique (RAA) a été évaluée au cours de deux essais cliniques (P00218 et P00219) réalisés
avec contrôle placebo et portant sur l’administration de doses répétées. Au total, 1 374 sujets
atteints de RAA ont été répartis au hasard en deux groupes de manière à recevoir AERIUS ou un
placebo, de sorte que 685 sujets ont reçu le traitement actif.
Résultats d’étude
Les résultats obtenus dans l’un de ces deux essais cliniques au chapitre du principal critère
d’efficacité (cote totale moyenne attribuée aux symptômes de façon ponctuelle matin et soir, à
l’exclusion de l’enchifrènement et de la congestion nasale, exprimée sous forme d’écart par
rapport aux données préthérapeutiques) sont venus confirmer l’efficacité de la desloratadine
comparativement au placebo. Au cours de ce même essai, les résultats obtenus pour la majorité
des critères secondaires d’efficacité sont aussi venus étayer l’efficacité du traitement. Le
deuxième essai de base n’a pas permis d’atteindre la signification statistique pour ce qui était du
principal critère d’efficacité (cote totale moyenne attribuée aux symptômes de façon ponctuelle
matin et soir, à l’exclusion de l’enchifrènement et de la congestion nasale, exprimée sous forme
d’écart par rapport aux données préthérapeutiques). Toutefois, on a obtenu une différence
significative sur le plan statistique entre la desloratadine et le placebo pour l’un des critères
secondaires d’efficacité soit « l’évaluation conjointe de l’investigateur et du sujet de la réponse
au traitement ».
Efficacité dans le traitement de la rhinite allergique saisonnière : patients atteints de
rhinite allergique saisonnière et d'asthme concomitant d'intensité légère à modérée
Berger et ses collaborateurs (2002) ont publié les résultats d'une étude qui visait à évaluer
l'innocuité et l'efficacité de la desloratadine à 5 mg chez des patients atteints de rhinite allergique
saisonnière et d'asthme allergique saisonnier léger. L'étude multicentrique, à double insu et
contrôlée par placebo d'une durée de quatre semaines comprenait 331 patients (âgés de 15 ans ou
plus) atteints de rhinite allergique saisonnière depuis 2 ans et dont les signes ou les symptômes
d'asthme s’aggravent lors de la saison des allergies, à l'automne et à l'hiver. Les patients, qui
manifestaient des symptômes cliniques au moment de la sélection, ont été répartis aléatoirement
pour recevoir de la desloratadine à 5 mg ou un placebo, une fois par jour durant 4 semaines. Les
symptômes suivants ont été évalués au cours de l'étude : rhinorrhée, enchifrènement/congestion,
prurit nasal, éternuements, prurit et sensation de brûlure oculaire, larmoiement, rougeur oculaire,
prurit des oreilles et du palais. Les patients ont évalué leurs symptômes deux fois par jour (matin
et soir). Le paramètre principal d’évaluation de l’efficacité était la variation, par rapport aux
valeurs de départ, des cotes de symptomatologie totale attribuées a posteriori, matin et soir. Les
résultats ont montré que, comparativement au placebo, la desloratadine a contribué à réduire de
façon significative les cotes de symptomatologie totale associées à la rhinite allergique
saisonnière, dès la première dose et tout au long de l'étude (p < 0,001). La desloratadine s’est
révélée sûre et bien tolérée par les patients atteints de rhinite allergique saisonnière et d'asthme
Comprimés AERIUS / Sirop AERIUS / Sirop AERIUS POUR ENFANTS
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allergique saisonnier léger. Le nombre et le type d'événements indésirables qui lui ont été
associés étaient semblables à ceux associés au placebo.
Tableau 3.
Résultats publiés de l’essai clinique qui visait à évaluer l’innocuité et l’efficacité
d’AERIUS (desloratadine à 5 mg) dans le traitement de la rhinite allergique
saisonnière (RAS) chez des patients atteints de RAS et d'asthme concomitant
d'intensité légère à modérée.
Étude
Description de l'étude
Résultats
Berger, W. E.
et coll. (2002)
Méthodologie : Étude multicentrique à double insu, avec
groupes parallèles et contrôle par placebo visant à comparer
la desloratadine à 5 mg au placebo chez des patients atteints
de RAS et d'asthme allergique saisonnier léger.
Objectif : Évaluer l'innocuité et l'efficacité de la desloratadine
à 5 mg chez des patients atteints de RAS d'intensité modérée,
de congestion nasale et de symptômes d'asthme allergique
saisonnier.
Durée de l'étude : Quatre semaines.
Population : La population en intention de traiter comprenait
331 patients (168 patients assignés au groupe recevant la
desloratadine à 5 mg et 163 patients assignés au groupe
recevant le placebo).
Variable principale de l’efficacité : La CSG moyenne
attribuée a posteriori, matin et soir, comparativement aux
valeurs de départ pour les moyennes des résultats obtenus
aux jours 1 à 15; des analyses additionnelles ont été
effectuées pour les jours 1 à 29.
Comparativement au placebo, la
desloratadine a contribué à réduire de façon
significative la CSG moyenne de la RAS
attribuée a posteriori le matin et le soir, dès
la première dose (p < 0,001) et tout au long
des jours 1 à 15 (-4,90 vs -2,98; p < 0,001)
et des jours 1 à 29 (-5,47 vs -3,73;
p < 0,001).
CSG : Cote de symptomatologie globale
Efficacité dans le traitement de l’urticaire chronique idiopathique
Données démographiques et modalités de l’essai
L’efficacité clinique d’AERIUS (desloratadine) dans le traitement de l’urticaire chronique
idiopathique (UCI) a été documentée chez plus de 400 patients atteints de cette affection et âgés
de 12 à 84 ans dans le cadre de deux essais cliniques menés à double insu, sous contrôle placebo
et avec répartition aléatoire des sujets. D’une durée de 6 semaines, ces essais ont révélé une
réduction du prurit et des lésions cutanées associées à l’urticaire.
Résultats d’étude
Les comprimés AERIUS ont entraîné une réduction considérable de l’intensité du prurit, du
nombre de lésions cutanées, de la taille de la lésion la plus volumineuse et de la cote de
symptomatologie globale par rapport au placebo. Le médicament a procuré un soulagement
efficace des symptômes dès le lendemain de l’instauration du traitement, et ce soulagement a
persisté pendant les 24 heures de l’intervalle posologique.
Comprimés AERIUS / Sirop AERIUS / Sirop AERIUS POUR ENFANTS
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Le traitement par AERIUS a également permis d’améliorer la qualité du sommeil et le
fonctionnement diurne, comme le dénotaient la diminution des troubles du sommeil et de la
difficulté à exécuter les activités quotidiennes.
On n'a pas relevé de différence notable au chapitre de l’efficacité d’AERIUS à 5 mg entre les
sous-groupes définis par le sexe, l'âge ou la race.
Évaluation de la qualité de vie (QdV)
Un certain nombre de comptes rendus d'essais cliniques visant à évaluer l'effet d'AERIUS
(desloratadine à 5 mg) sur la QdV dans des cas d’urticaire chronique idiopathique (UCI) ont
montré qu'AERIUS à 5 mg améliore significativement la qualité de vie sur divers plans. Un
résumé de ces essais est fourni au Tableau 4.
Tableau 4:
Essais cliniques révélant l'efficacité d'AERIUS (desloratadine à 5 mg) à atténuer
le fardeau associé à l’urticaire chronique idiopathique : améliorations quant aux
aspects de la QdV.
Étude
Description de l'étude
Résultats
Grob, J. J.
et coll.
(2008)
Méthodologie : Étude multicentrique à répartition
aléatoire, à double insu et contrôle par placebo visant à
comparer la desloratadine à 5 mg au placebo chez des
patients présentant des antécédents d’UCI.
Objectif : Évaluer l'effet de la desloratadine à 5 mg sur les
cotes attribuées à la qualité de vie chez des patients
atteints d'UCI.
Durée de l'étude : Six semaines.
Population : La population en intention de traiter
comprenait 137 patients (65 patients dans le groupe
recevant la desloratadine et 72 patients dans le groupe
recevant le placebo).
Outil validé de mesure de la QdV : Le questionnaire DLQI
(Dermatology Life Quality Index) comporte 10 paramètres
pondérés pour évaluer l'effet de problèmes
dermatologiques sur la vie des patients :
démangeaisons/sensibilité/douleur, gêne, nuisance au
magasinage, à l'achat de vêtements, dans les activités
sociales, dans les sports, difficulté à travailler ou à étudier,
problèmes avec le partenaire, troubles sur le plan sexuel,
problèmes à la maison engendrés par le traitement.
Chacun des éléments est évalué selon une échelle de 0
(détérioration négligeable) à 3 (détérioration grave), et la
cote totale du questionnaire DLQI se situe entre 0 et 30.
Le questionnaire VQ-Dermato comporte quant à lui
28 paramètres appartenant à 7 domaines (perception de
soi, activités quotidiennes, humeur, fonction sociale,
loisirs, restrictions entraînées par le traitement et malaise
physique). Chaque paramètre est évalué sur une échelle de
0 à 4. La cote totale du questionnaire VQ-Dermato se situe
entre 0 (effet le moins important) et 112 (effet le plus
important).
Du jour 0 au jour 24, une amélioration
significativement plus importante a été associée au
traitement à la desloratadine, comparativement au
placebo, selon la cote totale obtenue au
questionnaire DLQI (18,5 vs 29,1 points;
p = 0,009).
Du jour 1 à la fin de l'étude, les patients recevant
un traitement à la desloratadine ont obtenu, au
questionnaire VQ-Dermato, des cotes moyennes
significativement inférieures par rapport aux
patients ayant reçu le placebo, en ce qui a trait aux
activités quotidiennes (18,1 vs 32,6; p = 0,001), à
l'humeur (7,5 vs 14,7; p = 0,027), à la vie sociale
(10 vs 21; p = 0,005) et à la douleur physique
(42,3 vs 58,2; p = 0,006).
Une tendance vers des valeurs significatives
associées aux effets de la desloratadine a
également été révélée relativement à un cinquième
domaine, l'image de soi (21,5 vs 30; p = 0,075).
Comprimés AERIUS / Sirop AERIUS / Sirop AERIUS POUR ENFANTS
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Étude
Description de l'étude
Résultats
Monroe, E.
et coll.
(2003)
Méthodologie : Étude multicentrique à double insu avec
répartition aléatoire, groupes parallèles et contrôle par
placebo visant à comparer la desloratadine à 5 mg au
placebo chez des patients atteints d’UCI d'intensité
modérée à grave.
Objectif : Déterminer l'efficacité (en se fondant, entre
autres, sur les paramètres secondaires d'évaluation de la
QdV que sont le sommeil et les activités quotidiennes) et
l'innocuité de la desloratadine à 5 mg chez des patients
atteints d'UCI d'intensité modérée à grave.
Durée de l'étude : Six semaines.
Population : La population en intention de traiter
comprenait 226 patients (116 patients dans le groupe qui
recevait la desloratadine vs 110 patients dans le groupe qui
recevait le placebo).
Principal paramètre d’évaluation de l’efficacité :
Variation entre les valeurs moyennes de départ et les cotes
attribuées a posteriori matin et soir quant au prurit.
Paramètres secondaires d'évaluation de l'efficacité : Les
cotes moyennes attribuées a posteriori, matin et soir, en ce
qui a trait au nombre d'éruptions cutanées et aux
dimensions de l'éruption la plus importante et la cote de
symptomatologie totale (somme des résultats obtenus pour
le prurit, le nombre d'éruptions, et les dimensions de
l'éruption la plus importante) de même que les mesures de
la QdV, les troubles du sommeil (matin, a posteriori), et la
perturbation des activités quotidiennes (soir, a posteriori).
Une amélioration significative a été signalée chez
les patients qui recevaient la desloratadine par
rapport à ceux qui recevaient le placebo à l'égard
du prurit (58,4 % vs 40,4 %; p = 0,004), à l’égard
du nombre d'éruptions cutanées (40,8 % vs 19,9 %
pour le placebo; p < 0,001) et à l’égard des
dimensions de l'éruption la plus importante (39 %
vs 19,3 % pour le placebo; p < 0,001).
La desloratadine a réduit de manière significative
les troubles du sommeil associés à l'UCI. Des
jours 1 à 8, on a relevé une amélioration de 44,0 %
de la qualité du sommeil, comparativement à une
amélioration de 14,4 % dans le groupe qui recevait
un placebo (p = 0,007). Dès 24 heures après la
prise de la première dose, la qualité du sommeil
s'est améliorée de 30,6 % vs 2,8 % pour le groupe
qui recevait le placebo (p = 0,044).
La desloratadine a été associée à une réduction
significative des perturbations des activités
quotidiennes dès le jour 2 (amélioration de 40,9 %
vs 5,6 % pour le groupe placebo; p = 0,002).
L'effet s'est également prolongé tout au long de la
durée du traitement (46,9 % pour le groupe
recevant la desloratadine vs 17,2 % pour le groupe
placebo; p = 0,001).
Lachapelle,
J. M. et
coll. 2006
Méthodologie : Étude multicentrique ouverte sur la
desloratadine à 5 mg administrée à des patients atteints
d'UCI.
Objectif : Évaluer l'effet de l'administration
uniquotidienne de desloratadine à 5 mg sur la qualité de
vie des patients atteints d'UCI.
Durée de l'étude : Six semaines.
Population : La population en intention de traiter
comprenait 121 patients.
Outil validé de mesure de la QdV : Le questionnaire DLQI
(Dermatology Life Quality Index) comporte 10 paramètres
pondérés pour évaluer l'effet de problèmes
dermatologiques sur la vie des patients :
démangeaisons/sensibilité/douleur, gêne, nuisance au
magasinage, à l'achat de vêtements, dans les activités
sociales, dans les sports, difficulté à travailler ou à étudier,
problèmes avec le partenaire, troubles sur le plan sexuel,
problèmes à la maison engendrés par le traitement.
Chacun des éléments est évalué selon une échelle de 0
(détérioration négligeable) à 3 (détérioration grave), et la
cote totale du questionnaire DLQI se situe entre 0 et 30.
On a également évalué les paramètres suivants : prurit,
nombre d'éruptions cutanées et dimensions de la plus
importante éruption, qualité du sommeil et perturbation
La desloratadine a été associée à une réduction
significative sur le plan statistique de la cote
moyenne obtenue au questionnaire DLQI au départ,
au jour 7 et au jour 42 (13,4; 9,1 et
6,6 respectivement). Les moyennes
proportionnelles des cotes associées au traitement à
la desloratadine au jour 0, au jour 7 et au jour 42
sont de 44,5 %, 30,3 % et 21,9 %, respectivement.
Les variations proportionnelles relatives associées
à la desloratadine par rapport aux valeurs de départ
ont été observées à la fois au jour 7 et au jour 42
(-31,6 % et -50,9 % respectivement). Toutes ces
variations étaient significatives sur le plan
statistique (p < 0,0001).
Une variation significative sur le plan clinique
(c.-à-d., une réduction d'au moins 2 points) par
rapport aux valeurs de départ a été observée au
jour 7 chez 66 % des patients traités à la
desloratadine et, au jour 42, chez 77 % d'entre eux.
(p < 0,0001).
Un soulagement total a été signalé au jour 2 chez
33,3 % des patients, alors que 35,1 % des patients
signalaient un soulagement marqué ce même jour.
Environ 9,6 % des patients n'ont ressenti aucun
Comprimés AERIUS / Sirop AERIUS / Sirop AERIUS POUR ENFANTS
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Étude
Grob, J. J.
et J. M.
Lachapelle
(2008)
Description de l'étude
Résultats
des activités.
soulagement.
Il y a eu amélioration significative quant au prurit
et aux dimensions des éruptions cutanées grâce au
traitement à la desloratadine (p < 0,005).
Méthodologie : Une recherche structurée dans la base de
données MEDLINE a été menée dans le but de déceler des
articles publiés entre le 1er janvier 1991 et le 30 septembre
2007 sur le traitement de l'UCI au moyen des
antihistaminiques de deuxième génération que sont la
cétirizine, la desloratadine, la fexofénadine et la
lévocétirizine, et sur les effets de ces derniers sur la
qualité de vie signalés par les patients. Les termes
suivants, seuls ou en combinaison, ont été utilisés pour
mener à bien la recherche : « chronic idiopathic urticaria »
(urticaire chronique idiopathique, « pruritus » (prurit),
« wheals » (papules ortiées), « hives » (éruptions
cutanées), « second-generation antihistamines»
(antihistaminiques de deuxième génération), « cetirizine»
(cétrizine), « desloratadine », « fexofenadine »
(féxofénadine), « levocetirizine » (lévocétrizine) et
« quality of life » (qualité de vie).
Outil validé de mesure de la QdV : questionnaires validés
DLQI et VQ-Dermato. Le questionnaire DLQI
(Dermatology Life Quality Index) comporte 10 paramètres
pondérés pour évaluer l'effet de problèmes
dermatologiques sur la vie des patients. Les voici :
démangeaisons/sensibilité/douleur, gêne, nuisance au
magasinage, à l'achat de vêtements, dans les activités
sociales, dans les sports, difficulté à travailler ou à étudier,
problèmes avec le partenaire, troubles sur le plan sexuel,
problèmes à la maison engendrés par le traitement.
Chacun des éléments est évalué selon une échelle de 0
(détérioration négligeable) à 3 (détérioration grave), et la
cote totale du questionnaire DLQI se situe entre 0 et 30.
Le questionnaire VQ-Dermato porte quant à lui sur
28 paramètres appartenant à 7 domaines (perception de
soi, activités quotidiennes, humeur, fonction sociale,
loisirs, restrictions entraînées par le traitement et malaise
physique). Chaque paramètre est évalué sur une échelle de
0 à 4. La cote totale du questionnaire VQ-Dermato se situe
entre 0 (effet le moins important) et 112 (effet le plus
important).
Dans le cadre de 3 études, la desloratadine à 5 mg a
contribué à la réduction significative des cotes
attribuées à la QdV (n = 364) (p < 0,05).
Dans le cadre de 3 études à double insu avec
contrôle par placebo d’une durée de 6 semaines
(n = 553), il a été établi que la desloratadine
contribuait à améliorer significativement les cotes
attribuées par les patients au prurit, aux troubles du
sommeil et aux perturbations des activités
quotidiennes (p < 0,05).
Des améliorations significatives ont été observées,
entre autres, sur le plan des aspects de la QdV dont
les suivants : gêne par rapport à l’apparence de la
peau, problèmes avec le partenaire, perturbations
causées par l’UCI des activités de plein air, des
sports, des loisirs, du travail/des études et de
l’activité sexuelle (p < 0,0001).
UCI : urticaire chronique idiopathique
QdV : qualité de vie
VQ-Dermato : Questionnaire; instrument de dermatologie reproductible conçu pour évaluer les conséquences sur la qualité de vie chez les
francophones
RQLQ : version française du Questionnaire sur la qualité de vie liée à la rhinoconjonctivite
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Efficacité chez les enfants
Résultats d’étude
Administrée aux doses recommandées, la concentration plasmatique de la desloratadine était
comparable chez les enfants (âgés de 2 à 11 ans) et chez les adultes (âgés de 12 ans et plus).
Comme l’évolution de la rhinite allergique saisonnière, de la rhinite allergique apériodique et de
l’urticaire chronique idiopathique, de même que les caractéristiques de la desloratadine, sont
similaires chez les enfants et les adultes, on peut donc appliquer aux enfants les données relatives
à l’efficacité obtenues chez les adultes.
Analyse de l’innocuité
Données démographiques et modalités de l’essai
L'analyse de l'innocuité a porté sur 3 758 sujets traités par les comprimés AERIUS dans le cadre
de programmes d'essais cliniques dans le traitement de la rhinite allergique et de l’UCI. De ce
nombre, 3 045 ont participé à des essais portant sur l'administration de doses répétées de ce
médicament, 2 872 d’entre eux ayant reçu des doses égales ou supérieures à 5 mg.
Résultats d’étude
La fréquence globale de réactions défavorables ayant un lien avec le traitement chez les patients
traités par la dose de 5 mg d'AERIUS était comparable à celle relevée chez les témoins prenant le
placebo (15,1 % pour AERIUS à 5 mg vs 12,5 % pour le placebo).
La réaction défavorable la plus fréquente, dont on peut croire qu'elle ait un lien à tout le moins
possible avec le traitement, a été la céphalée. Des céphalées ont en effet été signalées par 4,5 %
des sujets traités par AERIUS à la dose de 5 mg et par 3,9 % de ceux recevant le placebo. On n'a
pas relevé de différence notable au chapitre de l'innocuité d’AERIUS entre les sous-groupes
définis par le sexe, la race ou l'âge. L'évaluation des réactions défavorables, des paramètres
électrocardiographiques et des signes vitaux réalisée au cours des essais cliniques ayant porté sur
ce médicament n’a fait ressortir aucun problème de toxicité cardiovasculaire. On n’a pas constaté
non plus de problème de toxicité hépatique. Dans l'ensemble, la fréquence des réactions
défavorables relevée dans le cadre de ce programme d'essais cliniques a été comparable à celle
du placebo, ce qui permet de conclure qu’AERIUS est doté d’un bilan d’innocuité acceptable.
De très rares cas de réactions d’hypersensibilité, y compris d’anaphylaxie et d’éruptions
cutanées, ont été signalés depuis que la desloratadine est commercialisée.
Analyse de l’innocuité chez les enfants
Données démographiques et modalités de l’essai
L’innocuité du sirop de desloratadine a été démontrée au cours de deux essais cliniques réalisés
chez 231 enfants âgés de 2 à 11 ans et ayant des antécédents objectivés de rhinite allergique
saisonnière ou d’urticaire chronique idiopathique. De ce nombre, 55 enfants âgés de 2 à 5 ans ont
reçu 1,25 mg de desloratadine par jour, 60 enfants âgés de 6 à 11 ans ont reçu 2,5 mg de
desloratadine par jour (total : 115 enfants) et 116 enfants ont reçu un placebo.
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Résultats d’étude
Au total, 2 (1,7 %) réactions indésirables liées au traitement ont été signalées, soit la céphalée et
les éruptions cutanées. Elles se sont toutes les deux produites dans le groupe de sujets traités par
la dose de 1,25 mg de desloratadine. Au total, 11 effets indésirables (fièvre, céphalées, infection
virale, varicelle, éruptions cutanées et infection urinaire) sont survenus pendant le traitement
chez 8 sujets (0,8 %) ayant reçu 1,25 ou 2,5 mg de desloratadine. Dans l’ensemble, les sujets ont
bien toléré le traitement, comme en témoignent les résultats des épreuves de laboratoire, les
signes vitaux et les données relatives aux intervalles obtenues à l’ÉCG, tel l’intervalle QTc.
PHARMACOLOGIE DÉTAILLÉE
Pharmacologie préclinique
La desloratadine est un métabolite actif de la loratadine, doté d'une activité pharmacodynamique
similaire sur le plan qualitatif et dont l’activité relative chez l'animal à la suite de son
administration par voie orale se révèle de 2,5 à 4 fois supérieure à celle de la loratadine. Chez le
cobaye, l'effet antihistaminique d'une dose unique de desloratadine dure 24 heures.
Plusieurs études in vitro (portant principalement sur des cellules d'origine humaine) et in vivo ont
permis de démontrer les effets antiallergiques et anti-inflammatoires de la desloratadine en plus
de ses effets antihistaminiques. Plus précisément, elles ont permis d'établir que la desloratadine
inhibe la réaction en chaîne qui amorce et propage l’inflammation d’origine allergique, en
empêchant notamment :
la libération des cytokines proinflammatoires, y compris les IL-4, IL-6, IL-8 et IL-13,
la libération de chimiokines proinflammatoires importantes comme la RANTES (Regulated
upon Activation, Normal T-cell Expressed and Secreted),
la production d'anions superoxydes par les granulocytes neutrophiles activés,
l'adhésion et le chimiotactisme des éosinophiles,
l'expression des molécules d'adhésion cellulaire comme la sélectine P,
la sécrétion d'histamine sous l'influence des IgE, et la libération des prostaglandines (PGD2)
et des leucotriènes (LTC4),
la réaction allergique aiguë bronchoconstrictive et la toux allergique.
La desloratadine possède une très grande sélectivité pour les récepteurs H1 de l'histamine. Cette
sélectivité, alliée à une pénétration pratiquement nulle du SNC, explique qu’elle provoque peu
d'effets sédatifs, voire aucun, comme l'ont montré les essais cliniques. Même si le composé
possède une activité antimuscarinique importante in vitro, celle-ci ne semble pas avoir
d'incidence in vivo, les effets anticholinergiques n'étant observés qu'à la suite de l'administration
de très fortes doses, dépassant largement la dose administrée à des fins antihistaminiques.
Les cas d'arythmies graves signalés consécutivement à la prise de certains antihistaminiques
commandaient une étude exhaustive et minutieuse de l'innocuité de la desloratadine sur le plan
cardiovasculaire. Les nombreuses années d'expérience clinique acquise avec la loratadine, et
indirectement, la desloratadine, montrent que la desloratadine n'a jamais causé d'arythmies
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ventriculaires. Les études menées chez le rat, le cobaye et le singe avec des doses équivalant à
plusieurs fois la dose thérapeutique ont permis de confirmer l'absence d'effet sur les composantes
importantes de l'ÉCG comme l'intervalle PR, le complexe QRS et l'intervalle QTc. D'autres
études sur les canaux potassiques du cœur, notamment l'important canal HERG, n'ont mis en
évidence aucun effet de la desloratadine à une concentration de 1 µm, laquelle dépasse largement
la concentration plasmatique thérapeutique.
Pharmacocinétique
La desloratadine est très bien absorbée à la suite de son administration par voie orale, tant chez
les animaux de laboratoire que chez l'humain (plus de 90 %). Chez les animaux de laboratoire,
on n’a pu estimer de façon précise l'exposition à la desloratadine qu'avec les doses faibles
puisque la période de prélèvement des échantillons plasmatiques (de 0 à 24 h) ne permettait pas
une détermination précise de l’ASC0- . Chez le rat et le singe, on a observé une diminution du
rapport Cl/F de la desloratadine en fonction de la durée d'administration; cependant, chez
l'humain, les valeurs du rapport Cl/F de la desloratadine sont restées identiques, que celle-ci soit
administrée en une seule dose ou en doses répétées. La raison de cette variation du rapport Cl/F
chez le rat et le singe reste inexpliquée. Chez toutes les espèces, l'exposition à la desloratadine a
été plus grande après l'administration de desloratadine qu'après celle d'une dose équivalente (en
mg/kg ou en mg) de loratadine.
Les faibles quantités de desloratadine récupérées dans l'urine et dans les fèces chez les animaux
de laboratoire et chez les humains (sujets pourvus d'une capacité normale de métabolisation)
témoignent de l'élimination métabolique de la molécule du plasma.
On a étudié in vivo et in vitro les voies métaboliques de la desloratadine, de la loratadine et de
leurs métabolites chez des animaux de laboratoire et chez l'humain. À la suite de l'administration
de desloratadine et de loratadine marquées au 14C, on a pu établir que les voies métaboliques de
la desloratadine étaient les mêmes chez chacune des espèces. L'hydroxylation en position 3, 5 ou
6 de la desloratadine constitue la principale voie métabolique de la desloratadine. Tous les
métabolites de la desloratadine retrouvés dans le plasma et les excréta chez l'humain, que ce soit
à la suite de l'administration de desloratadine ou de loratadine, l'ont également été chez au moins
une espèce animale de laboratoire.
Les principaux métabolites de la desloratadine chez l'humain (plus de 5 %) étaient présents chez
toutes les espèces (souris, rat, lapin, singe) après leur exposition à la desloratadine et à la
loratadine. Chez les animaux de laboratoire, l'hydroxylation de la molécule s'est faite surtout en
positions 5 et 6, tandis que chez l'humain, elle s'est faite principalement en position 3.
Pharmacodynamie chez l'humain
Pharmacodynamie cardiovasculaire : Afin de confirmer l'innocuité d’AERIUS (desloratadine)
sur le plan cardiovasculaire, on a entrepris une étude pour évaluer les effets de la desloratadine
sur le tracé électrocardiographique obtenu chez des sujets (n = 24) prenant une dose de
45 mg/jour de cet antihistaminique (soit 9 fois la dose thérapeutique) pendant 10 jours. Le
paramètre d'évaluation primaire retenu pour cette étude était les variations observées entre les
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valeurs de départ (jour -1) et celles enregistrées le 10e jour relativement à la fréquence
ventriculaire maximale et aux intervalles PR, QRS, QT et QTc. À une dose 9 fois plus élevée que
la dose thérapeutique recommandée, on n'a observé aucun allongement de l'intervalle QTc qui
puisse avoir une signification statistique ou une portée clinique quelconque. La variation
moyenne de l'intervalle QTc s'est établie à 0,3 ms et à 4,3 ms respectivement pour le placebo et la
desloratadine (p = 0,09; limite inférieure de l'intervalle de confiance = -0,6; limite supérieure de
l'intervalle de confiance = 8,7). Il faut préciser que, dans le cadre d'une étude distincte portant sur
l'administration pendant 14 jours de doses multiples et croissantes d'AERIUS atteignant
20 mg/jour, le médicament n'a occasionné aucun effet de nature cardiovasculaire ayant une
quelconque importance clinique ou statistique.
Pharmacodynamie psychomotrice : On a rapporté avec l'administration d'antihistaminiques de
première génération des effets d'endormissement et de somnolence nuisant aux aptitudes
psychomotrices. L'ingestion concomitante d'alcool et de ces médicaments aggravait les effets
néfastes de l'alcool sur les aptitudes psychomotrices. Une étude antérieure consacrée à
CLARITIN (loratadine) a permis d'établir que le médicament ne potentialisait pas les effets de
l'alcool sur les aptitudes psychomotrices, pas plus qu’il n’aggravait son effet sédatif.
Pendant l'étude clinique mentionnée ci-dessus, l'administration d’AERIUS à raison d'une dose
de 45 mg (soit 9 fois la dose thérapeutique) n'a pas occasionné de somnolence (voir
Pharmacodynamie cardiovasculaire). Au cours d’une étude distincte réalisée à double insu avec
contrôle placebo et double permutation, et ayant porté sur l'administration d'une seule dose,
25 volontaires sains ont reçu, après répartition aléatoire : 7,5 mg de desloratadine avec du jus;
7,5 mg de desloratadine avec du jus contenant de l'alcool; un placebo avec du jus contenant de
l'alcool; et un placebo avec du jus. Les épreuves d'évaluation psychomotrice n'ont fait ressortir
aucune différence importante entre les groupes ayant reçu de la desloratadine ou un placebo,
qu'ils aient pris de l'alcool ou non. Lors d’une étude portant sur AERIUS (desloratadine), aucun
effet défavorable sur la capacité de conduire ou de faire fonctionner des machines n’a été
observé. Lors d’une étude distincte au cours de laquelle on a administré à des volontaires en
santé une dose unique de 5 mg d’AERIUS, aucun effet sur les paramètres standard d’exécution
du vol n’a été observé.
Pharmacocinétique chez l'humain
On a étudié les paramètres pharmacocinétiques de la desloratadine à la suite de son
administration en doses répétées de 5 mg aux membres d’une cohorte importante de sujets (n =
112) composée d’autant d'hommes que de femmes et présentant des caractéristiques
démographiques comparables à celles de la population générale atteinte de rhinite allergique
saisonnière (RAS). Les participants à l'étude ont reçu leur médicament une fois par jour pendant
10 jours. L'état d'équilibre de la desloratadine et de son métabolite, la 3-hydroxydesloratadine, a
été atteint dans les sept jours. Dans cette étude, 4 % des sujets, que l’on avait classés parmi les
sujets ayant un métabolisme lent, ont présenté une concentration plus élevée de desloratadine. En
effet, la concentration maximale de desloratadine mesurée chez ces sujets était à peu près 3 fois
plus élevée au bout de 7 heures environ, la demi-vie terminale étant voisine de 89 heures. Chez
ces personnes, l'élimination de la desloratadine du plasma s'est faite par l'élimination fécale et
urinaire de la molécule mère. Le tableau d'innocuité du médicament chez ces sujets ne se
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distinguait pas de celui observé dans la population générale. L'accumulation (R = 1,11 à 1,64)
après 14 jours d'administration uniquotidienne du médicament correspondait à la demi-vie de la
desloratadine (~ 27 heures) et au fait qu’elle soit administrée de façon uniquotidienne.
L'incidence du sexe et de la race (blanche ou noire) sur les paramètres pharmacocinétiques (aire
sous la courbe [ASC], concentration maximale [Cmax]) de la desloratadine et de la
3-hydroxydesloratadine a fait l'objet d'une deuxième étude reposant sur l'administration de doses
répétées. Il en est ressorti que l’ASC et la Cmax étaient en moyenne plus élevées chez les femmes
que chez les hommes (desloratadine : de 3 % et 10 %, respectivement; 3-hydroxydesloratadine :
de 48 % et 45 %, respectivement). En ce qui a trait à la race, l'ASC et la Cmax étaient plus élevées
(de 18 % et 32 % respectivement) chez les Noirs que chez les Blancs. À l'inverse, les paramètres
obtenus pour la 3-hydroxydesloratadine ont été plus faibles (de 10 %). Compte tenu de l'ampleur
des variations et de l'innocuité établie de la dose de 45 mg de desloratadine, ces hausses restent
dépourvues de portée clinique, de sorte qu'il n'y a pas lieu de procéder à un ajustement
posologique selon la race ou le sexe.
On a évalué le comportement pharmacocinétique de la desloratadine présentée sous forme de
sirop dans le cadre d’un essai réalisé avec permutation de trois groupes de sujets réunissant
30 volontaires d’âge adulte. La dose 5 mg de desloratadine administrée sous forme de 10 mL de
sirop s’est révélée bioéquivalente à la dose de 5 mg administrée sous forme d’un comprimé
AERIUS. La Cmax et l’ASC de la desloratadine et de la 3-hydroxydesloratadine étaient
comparables.
Liaison aux protéines : On a mesuré par ultrafiltration in vitro la liaison de la desloratadine aux
protéines plasmatiques humaines. Cette liaison est de l'ordre de 82,8 à 87,2 % pour les
concentrations allant de 5 à 400 ng/mL. Avec une telle proportion de liaison aux protéines
(fraction libre : 13 %), les interactions par déplacement sont réputées sans incidence clinique.
Effets de la nourriture : Les résultats d'une étude ont montré que la prise d’AERIUS à raison
d'une dose unique de 7,5 mg au moment d'un repas (petit-déjeuner riche en gras et en calories)
n'a pas modifié l’absorption de la desloratadine. Dans le cadre d’une autre étude, le jus de
pamplemousse n’a eu aucun effet sur le devenir de la desloratadine.
Au cours d’un essai réalisé avec permutation de trois groupes de sujets, l’ingestion de nourriture
(petit-déjeuner riche en gras et en calories) n’a eu aucune répercussion sur la biodisponibilité de
la desloratadine en sirop.
Interactions médicamenteuses : Deux études contrôlées par placebo d'une durée de 10 jours sur
l'administration de doses répétées, menées à triple insu et avec permutation, ont été effectuées
après répartition aléatoire des sujets afin de préciser les effets du kétoconazole (n = 24) et de
l'érythromycine (n = 24), deux inhibiteurs de l'isoenzyme CYP 3A4, sur les paramètres
pharmacocinétiques et l'innocuité d'AERIUS sur le plan cardiovasculaire.
Une troisième étude (n = 90) réalisée selon un plan similaire – à l’exception d’une comparaison
de groupes parallèles – portait sur l’effet de l’azithromycine (un macrolide du sous-groupe des
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azilides qui inhibe également le CYP 3A4) sur les paramètres pharmacocinétiques et sur la
pharmacodynamie cardiovasculaire d’AERIUS.
Deux autres études à répartition aléatoire des sujets en groupes parallèles prévoyant
l’administration de doses répétées ont permis d’observer les effets de la cimétidine (n = 36) et de
la fluoxétine (n = 54) sur les paramètres pharmacocinétiques et la pharmacodynamie
cardiovasculaire d’AERIUS.
L'administration de desloratadine en association avec du kétoconazole a entraîné une
augmentation de la Cmax et de l'ASC de la desloratadine de 29 % et de 21 %, respectivement. Ces
hausses se sont établies à 77 % et à 110 %, respectivement pour la 3-hydroxydesloratadine. Par
ailleurs, l'administration concomitante d'érythromycine et de desloratadine a également entraîné
une augmentation de la Cmax et de l'ASC de la desloratadine de 24 % et de 14 %, respectivement.
Ces hausses se sont chiffrées à 43 % et à 40 %, respectivement pour la 3-hydroxydesloratadine.
La prise concomitante d’azithromycine et de desloratadine a entraîné une augmentation de la
Cmax et de l’ASC de la desloratadine de 15 % et de 5 % respectivement. Ces valeurs ont
augmenté respectivement de 15 % et de 4 % pour la 3-hydroxydesloratadine. Durant ces études,
l’innocuité de la desloratadine n’a pas semblé compromise, de sorte que l'on considère ces
hausses plasmatiques dépourvues d'incidence clinique. L’augmentation de la concentration
plasmatique de la desloratadine produite par le kétoconazole était peu prononcée
comparativement à celle observée avec la loratadine. Ces données portent à croire que
l'interaction de la desloratadine avec les inhibiteurs de la CYP 3A4 serait moins marquée. La
similitude des concentrations d'érythromycine obtenues dans le cadre de cette étude par rapport à
celles obtenues lors d'études antérieures laisse suggérer qu'il est peu probable que la
desloratadine inhibe la biotransformation des substrats de la CYP 3A4, lesquels représentent au
moins 50 % des médicaments actuellement sur le marché. La prise concomitante de fluoxétine et
de desloratadine n’a entraîné aucun changement de l’ASC de la desloratadine et a provoqué une
augmentation de 15 % de la Cmax de la desloratadine. La Cmax et l’ASC ont augmenté
respectivement de 17 % et de 13 % pour la 3-hydroxydesloratadine. La prise concomitante de
cimétidine et de desloratadine a entraîné une augmentation de la Cmax et de l’ASC de la
desloratadine de 12 % et de 19 % respectivement. Ces valeurs ont diminué respectivement de
11,2 % et de 2,8 % pour la 3-hydroxydesloratadine.
Par ailleurs, les mesures électrocardiographiques en série n'ont pas fait ressortir de différences
notables, que ce soit sur le plan statistique ou clinique, quant aux intervalles QTc. La variation
moyenne de l'intervalle QTc s'est en effet établie à 5,4 ms et à 2,3 ms pour l'association
kétoconazole-desloratadine et pour l'association desloratadine-placebo respectivement (p = 0,14;
limite inférieure de l'intervalle de confiance = -7,3; limite supérieure de l'intervalle de confiance
= 11). La variation moyenne de l'intervalle QTc s'est chiffrée à 9,8 ms et à 7,8 ms pour
l'association érythromycine-desloratadine et pour l'association desloratadine-placebo
respectivement (p = 0,53; limite inférieure de l'intervalle de confiance = -8,4; limite supérieure
de l'intervalle de confiance = 4,5). La variation moyenne de l’intervalle QTc s’est établie à
-4,2 ms et à -6,3 ms pour l’association azithromycine-desloratadine et pour l’association
desloratadine-placebo respectivement (p = 0,61).
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Dysfonctionnement hépatique : Les paramètres pharmacocinétiques obtenus après
l'administration d'une dose unique de desloratadine (7,5 mg) à des sujets présentant une
insuffisance hépatique légère, modérée ou grave (n = 4/groupe), telle que définie par le score de
Child-Pugh (A, B ou C), ont été comparés à ceux obtenus chez des sujets sains (n = 8), sans
signe apparent de dysfonctionnement hépatique. Or, on n’a noté aucune différence majeure à ce
chapitre entre les divers groupes de sujets présentant un dysfonctionnement hépatique. En
revanche, l'ASC et la Cmax moyennes ont été jusqu'à 2,4 fois plus élevées chez les sujets
présentant un dysfonctionnement hépatique que chez les sujets sains. On a évalué les
caractéristiques pharmacocinétiques de la desloratadine chez des sujets présentant une fonction
hépatique normale (n = 9) ou une insuffisance hépatique modérée (n = 11) et ayant reçu de la
desloratadine à 5 mg une fois par jour, pendant 10 jours. Chez ceux dont la fonction hépatique
était altérée, l’exposition à la desloratadine (ASC) pouvait être 3 fois plus élevée que chez les
sujets sains. L’exposition à la 3-hydroxydesloratadine s’est révélée similaire chez tous les sujets,
qu’ils aient une fonction hépatique normale ou non. Le tableau des réactions défavorables et les
électrocardiographies n'ont fait ressortir à ces chapitres aucune différence persistante
d’importance clinique chez les sujets présentant une insuffisance hépatique. Comme la hausse de
la concentration du médicament est dépourvue de portée clinique, il n'y a pas lieu de procéder à
un ajustement de la dose en cas de dysfonctionnement hépatique.
Dysfonctionnement rénal : Une étude de pharmacocinétique a été réalisée à la suite de
l'administration d'une dose unique (7,5 mg) d’AERIUS (desloratadine) à des patients présentant
une insuffisance rénale légère (n = 7), modérée (n = 6) ou grave (n = 6) ou devant subir une
hémodialyse (n = 6). Seul un faible écart a été noté pour la Cmax et l’ASC entre les sujets atteints
d’insuffisance rénale légère et ceux atteints d’insuffisance rénale modérée. Chez les sujets
présentant divers degrés d'insuffisance rénale (y compris ceux qui devaient se soumettre à la
dialyse), on a noté une augmentation de l’ASC médiane de la desloratadine (multipliée par un
facteur de 1,7 à 2,5) et des fluctuations minimes de la concentration de 3-hydroxydesloratadine.
Ni la desloratadine ni la 3-hydroxydesloratadine n’ont été éliminées par hémodialyse. La
présence d’une affection rénale n’a pas modifié la proportion de liaison aux protéines
plasmatiques de la desloratadine ou de la 3-hydroxydesloratadine. À la lumière des résultats, on
constate que les paramètres pharmacocinétiques du médicament n’ont pas été modifiés de façon
pertinente sur le plan clinique par rapport aux valeurs de départ chez les patients présentant
divers degrés d’insuffisance rénale, y compris les personnes atteintes d’insuffisance grave ou
devant être dialysées. En présence d’insuffisance rénale grave, il importe d’employer AERIUS
(desloratadine) avec prudence.
Personnes âgées : On a étudié plus précisément la pharmacocinétique de la desloratadine chez
les sujets âgés de plus de 65 ans (n = 17) ayant participé à une étude portant sur l'administration
de doses répétées d'AERIUS (5 mg/jour x 10 jours). Or, on a noté une majoration de 20 % de
l'ASC et de la Cmax moyennes chez ces sujets comparativement à ceux de moins de 65 ans. La
clairance corporelle totale apparente pondérée en fonction du poids était similaire entre les deux
groupes d'âge, tandis que la demi-vie d'élimination plasmatique moyenne a été prolongée
d'environ 30 % (33,7 heures) chez les sujets de plus de 65 ans. Aucune augmentation de la
fréquence des événements indésirables n’a été observée dans ce sous-groupe. Comme ces
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variations liées à l'âge sont dépourvues d'incidence clinique, il n'y a pas lieu de procéder à un
ajustement posologique chez les patients âgés de plus de 65 ans.
Personnes asthmatiques : Au cours de deux études de quatre semaines réalisées chez
924 patients (âgés de 15 à 75 ans) atteints de rhinite allergique saisonnière et d’asthme, on a
constaté que l’emploi des comprimés AERIUS de 5 mg permettait d’atténuer les symptômes,
sans pour autant altérer la fonction pulmonaire. Cette observation témoigne de l’innocuité des
comprimés AERIUS dosés à 5 mg lorsqu’ils sont utilisés chez les adultes atteints à la fois de
rhinite allergique saisonnière et d’asthme léger ou modéré.
Enfants : Lors de deux études distinctes ayant réuni 18 enfants en santé chacune, on a évalué le
comportement pharmacocinétique de la desloratadine lorsqu’elle est administrée sous forme de
sirop à raison de doses de 1,25 mg (enfants âgés de 2 à 5 ans) et de 2,5 mg (enfants âgés de 6 à
11 ans). Or, l’exposition des sujets à la 3-hydroxydesloratadine s’est révélée comparable à celle
mesurée chez les adultes. Les résultats obtenus sont indiqués au tableau 5.
Tableau 5. Comportement pharmacocinétique de la desloratadine administrée par voie orale
sous forme de sirop à des doses de 1,25 mg (enfants de 2 à 5 ans), de 2,5 mg
(enfants de 6 à 11 ans) et de comprimés dosés à 5 mg (adultes à jeun)
Paramètre
ASCtf (ng•h/mL)
Cmax (ng/mL)
Tmax (h)
T½ (h)
Moyenne (c.v.)
A : 41,96 (49)
B : 48,61 (88)
C : 46,22 (71)
A : 2,68 (50)
B : 2,23 (55)
C : 2,30 (51)
A : 3,17 (63)
B : 3,67 (79)
C : 3,58 (45)
A : 16,43 (55)
B : 19,42 (61)
C : 24,03 (23)
Minimum
A : 15,18
B : 13,72
C : 14,90
A : 1,39
B : 1,01
C : 0,94
A : 1,50
B : 1,50
C : 1,00
A : 9,96
B : 10,72
C : 16,11
Maximum
A : 87,07
B : 163,46
C : 192,65
A : 6,96
B : 3,85
C : 6,17
A : 8,00
B : 12,00
C : 5,00
A : 39,17
B : 51,47
C : 41,32
A = étude clinique P01125 (1,25 mg de desloratadine en sirop administré à des enfants âgés de 2 à 5 ans)
B = étude clinique P01126 (2,5 mg de desloratadine en sirop administré à des enfants âgés de 6 à 11 ans)
C = étude clinique P00213 (5 mg de desloratadine en sirop administré à des adultes à jeun)
c.v. : coefficient de variation exprimé en pourcentage
MICROBIOLOGIE
Sans objet.
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TOXICOLOGIE
Toxicité aiguë
On a évalué la toxicité de la desloratadine administrée par voie orale (gavage) et par voie
intrapéritonéale chez le rat Sprague-Dawley et la souris CD-1 âgés de 6 semaines. La DL50
estimative de la desloratadine administrée par voie orale et par voie intrapéritonéale était
beaucoup plus élevée chez le rat et la souris que la dose recommandée chez l'humain, établie à
5,0 mg/jour. En effet, chez la souris, la DL50 orale correspondait à la dose quotidienne chez
l'humain multipliée par 3 530 et, chez le rat, à la dose quotidienne chez l'humain multipliée par
5 490 et plus. En outre, la DL50 intrapéritonéale mesurée chez la souris et le rat correspondait à la
dose quotidienne chez l'humain multipliée respectivement par 460 et 680 au moins (tableau 6).
Tableau 6. DL50 de desloratadine
Espèce
Sexe
Voie d'administration
DL50 (mg/kg)
(Multiple de la dose
thérapeutique)a
Souris
Mâle
p.o.
353 (X 3 530)
Femelle
p.o.
353 (X 3 530)
Mâle
i.p.
49 (X 490)
Femelle
i.p.
46 (X 460)
Mâle
p.o.
616 (X 6 160)
Femelle
p.o.
549 (X 5 490)
Mâle
i.p.
178 (X 1 780)
Femelle
i.p.
68 (X 680)
Souris
Rat
Rat
p.o. = voie orale (gavage); i.p. = voie intrapéritonéale
a : En fonction d'une dose thérapeutique projetée de 5,0 mg/jour (0,10 mg/kg pour un patient de 50 kg).
Dans le cadre d'une étude de tolérance à des doses croissantes administrées par voie orale
(gavage) effectuée chez de jeunes macaques de Buffon adultes, on a observé des vomissements à
la suite de l'ingestion de doses de 23,5 et de 93,75 mg/kg et plus chez le mâle et chez la femelle,
respectivement. Ces vomissements se sont produits dans les 15 minutes à 3 heures qui ont suivi
l'ingestion du médicament et ont duré tout ce temps dans certains cas. Il n’en demeure pas moins
que la dose la plus élevée qui n’a pas provoqué de vomissements chez le mâle (11,75 mg/kg)
équivaut à 118 fois la dose recommandée chez l'humain (0,10 mg/kg/jour de desloratadine). Le
rapport entre l'exposition générale chez le singe et l'humain s’établit donc à 92 environ, si l’on
tient compte d’une moyenne arithmétique de 4,0 ng/mL pour la Cmax enregistrée chez l'humain
après l'administration d'une dose de 5,0 mg/jour de desloratadine.
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Toxicité chronique (doses répétées)
Des études de 2 semaines, de 1 mois et de 3 mois ont été réalisées chez le rat avec des doses
atteignant 240 mg/kg dans le cas de la première étude pilote de 2 semaines, 8 mg/kg pour la
seconde étude de 2 semaines et 120 mg/kg pour les études de 1 et de 3 mois. L'exposition
générale à la desloratadine associée à l'administration d'une dose de 60 mg/kg équivaut à celle
produite par l'administration d'une dose de 120 mg/kg de loratadine. La dose sans effet
observable (DSEO) dans l'étude de 3 mois s’établissait à 3 mg/kg au moins (faible dose), tout en
étant inférieure à 30 mg/kg. Dans le cadre de cette même étude, on a observé une mortalité dans
les groupes recevant 30, 60 et 120 mg/kg et dans le groupe témoin (120 mg de loratadine/kg). On
a en outre constaté une modification des fèces que l'on a attribuée aux effets anticholinergiques
de cette classe de médicaments. Des altérations clinicopathologiques ont été notées à la suite de
l'administration de doses de desloratadine égales ou supérieures à 30 mg/kg (rapport de
l'exposition générale entre l'animal et l'humain de 458 au moins). Ces altérations, qui ont touché
les tissus et les organes cibles, ont essentiellement pris la forme d’une vacuolisation, ce qui
témoigne de la présence d'une phospholipidose, une manifestation souvent associée aux
composés amphiphiles comme la desloratadine et la loratadine. Une hypertrophie hépatocytaire
centrolobulaire a été constatée dans les groupes ayant reçu des doses égales ou supérieures à
30 mg/kg de desloratadine et de 120 mg/kg de loratadine. On n'a observé aucune
phospholipidose dans le groupe ayant reçu la dose de 3 mg/kg.
On a constaté une nécrose ou une dilatation des tubules rénaux, ou ces deux manifestations à la
fois, dans les groupes ayant reçu les doses de desloratadine de 60 mg/kg ou plus (rapport de
l'exposition générale entre l'animal et l'humain de 605 au moins) et dans le groupe auquel on
avait administré la loratadine à raison de 120 mg/kg (rapport de l'exposition générale à la
desloratadine entre l'animal et l'humain de 663 au moins).
On a retrouvé des cylindres urinaires dans les tubules rénaux des mâles qui avaient reçu
60 mg/kg de desloratadine ou 120 mg/kg de loratadine. L'examen des sujets auxquels ont avait
administré des doses de desloratadine égales ou supérieures à 60 mg/kg ou des doses de
120 mg/kg de loratadine a également révélé la présence d’une dégénérescence des myofibrilles,
d’une fibrose musculaire ainsi que des infiltrats mononucléaires dans les muscles. On a retrouvé
des débris cellulaires intraluminaux dans les tubes séminifères des testicules chez les mâles qui
avaient reçu de la desloratadine à raison de 60 mg/kg ou de la loratadine à raison de 120 mg/kg.
On a constaté une hypospermatogenèse dans les testicules d’au moins 1 mâle faisant partie des
sujets auxquels on avait administré 120 mg/kg de loratadine ou des doses de desloratadine égales
ou supérieures à 30 mg/kg. Des débris cellulaires intraluminaux ont été retrouvés dans les
épididymes des mâles traités par la loratadine et de ceux qui avaient reçu de la desloratadine à
une dose de 30 mg/kg et plus. Une oligospermie était également visible dans les épididymes d'un
mâle qui avait reçu 30 mg/kg de desloratadine, d'un autre qui avait reçu 60 mg/kg de
desloratadine, et de certains qui avaient reçu 120 mg/kg de desloratadine ou de loratadine.
Toutefois, aucune altération testiculaire n’a été relevée dans l'étude d'une durée de 1 mois ayant
porté sur des doses allant jusqu'à 120 mg/kg. Par ailleurs, ces anomalies testiculaires
correspondaient à celles déjà observées à la suite de l'administration de loratadine à des doses d’à
peine 2 mg/kg chez le rat, la DSEO ayant alors été établie à 1 mg/kg de loratadine après 1 an
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d'administration. Cet effet sur les testicules de rat a également été constaté avec d'autres
antihistaminiques. Dans le cas de la loratadine et de la desloratadine, cet effet n'a été observé que
chez le rat. Pendant l'étude de trois mois, l’administration de doses de 120 mg/kg de
desloratadine a entraîné une nécrose des cellules de la granulosa des ovaires de nombreuses
femelles; il en a été de même chez certaines femelles ayant reçu 120 mg/kg de loratadine.
L’utérus de certaines femelles ayant reçu 60 mg/kg de desloratadine de même que celui de
nombreuses femelles traitées par 120 mg/kg de desloratadine ou de loratadine était immature.
Cinq études plus ou moins longues (7 jours, 2 semaines, 1 mois [2 études] et 3 mois) ont été
effectuées chez le singe. Des doses de desloratadine atteignant 12 mg/kg (rapport de l'exposition
générale entre l'animal et l'humain de 182 au moins) ont été bien tolérées durant des périodes
d'administration allant jusqu'à 3 mois; cette dose a été la DSEO dans les études de 1 mois. Les
doses égales ou supérieures à 36 mg/kg (rapport de l'exposition générale entre l'animal et
l'humain de 842 au moins) ont provoqué des vomissements pendant la deuxième étude de
1 mois.
Le 36e jour de l'étude de trois mois, la dose la plus élevée de desloratadine (18 mg/kg) a été
portée à 24 mg/kg, et celle de loratadine (22 mg/kg), à 72 mg/kg. Les animaux ont présenté
certains signes cliniques, notamment une diminution ou une suppression de l'émission de fèces,
une distension abdominale, une posture recroquevillée ou de la léthargie, à la dose de
18/24 mg/kg de desloratadine (rapport de l'exposition générale entre l'animal et l'humain de 953
au moins) et de 22/72 mg/kg de loratadine (rapport de l'exposition générale entre l'animal et
l'humain de 1 147 au moins) que l’on a attribués aux effets anticholinergiques de cette classe de
médicaments. Dans les groupes ayant reçu 18/24 mg/kg de desloratadine ou 22/72 mg/kg de
loratadine, on a observé une baisse de la concentration sérique de cholestérol et de phosphatases
alcalines. Une analyse des données histopathologiques recueillies chez les sujets qui avaient reçu
la dose de 18/24 mg/kg de desloratadine porte à croire que cette dose produit une
phospholipidose similaire à celle produite par la dose de 22/72 mg/kg de loratadine. On n'a pas
noté de signe de phospholipidose à la suite de l'administration d'une dose de 6 mg/kg de
desloratadine. Aucune altération testiculaire n'a été constatée chez le singe à la suite de
l'administration d'une dose de 18/24 mg/kg de desloratadine ou de 22/72 mg/kg de loratadine
durant 3 mois. Pendant cette étude de 3 mois, le seul effet observé avec la dose de 12 mg/kg de
desloratadine a été une vacuolisation des glandes salivaires et des poumons. On a établi la DSEO
à 6 mg/kg (rapport de l'exposition générale entre l'animal et l'humain de 204 au moins). Les
études de toxicité ont montré que les DSEO établies chez les animaux correspondaient à des
niveaux d'exposition extrêmement élevés chez l'humain, ce qui confère un bilan d’innocuité
acceptable à la desloratadine (tableau 7).
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Tableau 7. Exposition générale à la desloratadine chez des animaux à la suite de l'administration répétée de desloratadine par
voie orale
Espèce
Étude
Voie
d'administration
Sexe
ASC(0 - 24 h)
(ng•h/mL)
DSEO (mg/kg)
Rapport de l'exposition
entre l'animal et
l'humain (pour une
dose de 5 mg/jour chez
l'humain)
étude de toxicité de 3 mois
(57e jour)
Gavage
3
M
F
1 950
1 890
34
33
Singe
étude de toxicité de 2 semaines
(14e jour)
Gavage
6,5
M,Fa
5 115
90
Singe
étude de toxicité de 1 mois
(15e jour)
Gavage
12
M,F
10 388
182
Singe
étude de toxicité de 1 mois
Répétée
(15e jour)
Gavage
12
M,F
16 002
281
Singe
étude de toxicité de 3 mois
(57e jour)
Gavage
6
M,F
11 623
204
Rat
a : M,F rend compte des valeurs obtenues pour les femelles et les mâles ensemble.
Pouvoir carcinogène
Comme la biotransformation de la loratadine sous-entend une exposition à la desloratadine chez
les animaux et chez l'humain, les études ayant porté sur le pouvoir carcinogène de la loratadine
se sont donc trouvées à évaluer, par la même occasion, le risque de carcinogénicité associé à la
desloratadine.
Dans le cadre d'une étude de 18 mois sur le pouvoir carcinogène réalisée chez la souris et d'une
de 2 ans effectuée chez le rat, la loratadine a été administrée dans la nourriture à des doses
pouvant atteindre 40 mg/kg/jour (souris) et 25 mg/kg/jour (rat). Les paramètres
pharmacocinétiques ont été mesurés afin de déterminer le degré d'exposition de ces animaux à la
desloratadine de même qu'à la loratadine. L'ASC de la desloratadine a montré que l'exposition
des souris à ce métabolite après l'administration d'une dose de 40 mg/kg/jour de loratadine était
33 fois plus élevée que celle des humains recevant la dose quotidienne maximale de
desloratadine recommandée pour administration par voie orale. L'exposition à la desloratadine de
rats ayant reçu de la loratadine à raison de 25 mg/kg/jour était 123 fois supérieure à celle des
humains recevant la dose recommandée la plus élevée de desloratadine (5 mg/jour). On a
retrouvé chez les souris mâles soumises à la dose de 40 mg/kg/jour de loratadine un taux de
tumeurs hépatocellulaires (adénomes et carcinomes réunis) nettement plus élevé que chez les
témoins suivis parallèlement. Chez le rat, on a également retrouvé une fréquence sensiblement
plus élevée de tumeurs hépatocellulaires (adénomes et carcinomes réunis) parmi les mâles traités
par 10 mg/kg/jour et parmi les mâles et les femelles traités par 25 mg/kg/jour. Les tumeurs du
foie observées dans les études sur le pouvoir carcinogène de la loratadine ont été attribuées à des
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mécanismes non génotoxiques observés uniquement avec les fortes doses de loratadine; par
conséquent, on a considéré que ces constatations étaient dénuées de portée clinique chez
l'humain traité par les doses thérapeutiques recommandées, que ce soit de loratadine ou de
desloratadine.
Pouvoir mutagène
Les analyses de mutagenèse sur la desloratadine n'ont pas mis en évidence de pouvoir mutagène
dans une épreuve de mutation inverse (épreuve de mutagenèse microsomique sur cellules de
mammifères avec Salmonella et E. coli), ni dans deux épreuves de recherche d'aberrations
chromosomiques (l'une portant sur le pouvoir clastogène sur des lymphocytes humains de sang
périphérique et l'autre, sur le micronoyau de moelle osseuse de souris).
Effets toxiques sur la reproduction
Chez le rat, on n'a observé aucune altération de la fertilité des femelles avec des doses atteignant
24 mg/kg/jour et correspondant à une exposition générale au moins 506 fois supérieure à celle
produite par l'administration de la plus haute dose thérapeutique de desloratadine recommandée
chez l'humain. Dans une étude distincte, portant également sur le rat, une diminution de la
fertilité des mâles a été déduite d'après le taux de gravidité moins élevé des femelles. Cette baisse
de fertilité s'est accompagnée d'une diminution du nombre et de la motilité des spermatozoïdes et
d'altérations histopathologiques des testicules, lesquelles sont survenues à la suite de
l'administration par voie orale d'une dose de desloratadine de 12 mg/kg (exposition générale
environ 175 fois supérieure à celle qui suit l’administration de la dose maximale de desloratadine
recommandée chez l'humain). Bien qu'on n'ait pas noté d'effet général sur la motilité ni sur la
concentration moyenne des spermatozoïdes, quelques rats ayant reçu de la desloratadine à une
dose de 3 mg/kg/jour présentaient des altérations testiculaires concordant avec celles observées
antérieurement avec la loratadine, dont la DSEO s'était alors établie à 1 mg/kg/jour après 1 an
d'administration. L’administration d’une dose de 3 mg/kg/jour se traduisant chez le rat par une
concentration plasmatique (ASC) 34 fois plus élevée que celle obtenue chez des humains
recevant la dose thérapeutique maximale de desloratadine n’a eu aucun effet sur la fertilité. On a
également rapporté ces altérations testiculaires chez des rats qui avaient reçu d’autres
antihistaminiques, mais comme c’est le cas avec la desloratadine et la loratadine, cet effet ne s'est
pas manifesté chez d'autres espèces d’animaux de laboratoire et semble donc être propre au rat.
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CONSOMMATEUR
AERIUS®
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AERIUS® ou AERIUS® POUR ENFANTS
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Ce dépliant constitue la troisième et dernière partie
de la « monographie de produit » publiée par suite de
l’homologation d’AERIUS ou AERIUS POUR
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particulièrement aux consommateurs. Le présent
dépliant n’est qu’un résumé et ne donne donc pas
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d’AERIUS ou d’AERIUS POUR ENFANTS. Pour
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Les raisons d’utiliser ce médicament :
Les comprimés AERIUS procurent :
un soulagement rapide et durant 24 heures des
allergies saisonnières (aux arbres, aux graminées,
au pollen et à l’herbe à poux) et des allergies se
manifestant n’importe quand dans l’année (aux
acariens de la poussière, aux phanères des animaux
et aux moisissures) qui causent des symptômes
comme la congestion nasale, les éternuements,
l’écoulement nasal, les démangeaisons nasales, le
nez bouché, les démangeaisons du palais, des
oreilles ou de la gorge, ainsi que la toux allergique,
le picotement des yeux, la rougeur des yeux et le
larmoiement.
un soulagement rapide des problèmes de peau
causés par les allergies, comme la démangeaison de
la peau et l’urticaire.
Le sirop AERIUS ou AERIUS POUR ENFANTS
procure :
un soulagement rapide et durant 24 heures des
allergies saisonnières (aux arbres, aux graminées,
au pollen et à l’herbe à poux) et des allergies se
manifestant n’importe quand dans l’année (aux
acariens de la poussière, aux phanères des animaux
et aux moisissures) qui causent des symptômes
comme la congestion nasale, les éternuements,
l’écoulement nasal, les démangeaisons nasales, le
nez bouché, les démangeaisons du palais, des
oreilles ou de la gorge ainsi que la toux allergique,
le picotement des yeux, la rougeur des yeux et le
larmoiement.
un soulagement rapide des problèmes de peau
causés par les allergies, comme la démangeaison de
la peau et l’urticaire.
Les effets de ce médicament :
La desloratadine que renferment AERIUS ou
AERIUS POUR ENFANTS est un antihistaminique à
action de longue durée – elle bloque l’action de
l’histamine et soulage les symptômes d’allergie.
L’histamine est une substance chimique produite par
le système immunitaire – le moyen de défense de
l’organisme contre les envahisseurs – lorsque le corps
est exposé à des substances auxquelles vous êtes
allergique (les allergènes).
En général, les gens ressentent un soulagement de
leurs symptômes d’allergies dans les 75 minutes qui
suivent la prise d’AERIUS ou d’AERIUS POUR
ENFANTS.
Le soulagement des symptômes persiste pendant
24 heures.
AERIUS et AERIUS POUR ENFANTS ne causent
pas de somnolence.
AERIUS et AERIUS POUR ENFANTS peuvent être
utilisés par des personnes atteintes d’asthme léger ou
modéré.
Les circonstances où il est déconseillé d’utiliser ce
médicament :
Il ne faudrait pas utiliser AERIUS ou AERIUS
POUR ENFANTS :
si vous êtes allergique à la desloratadine ou à tout
autre ingrédient du produit (voir Les ingrédients
non médicinaux);
si vous êtes enceinte ou si vous allaitez.
L’ingrédient médicinal :
La desloratadine
Les ingrédients non médicinaux :
Comprimés:
amidon
de
maïs,
cellulose
microcristalline, cire d’abeille blanche, cire de
carnauba,
dioxyde
de
titane,
hydroxypropylméthylcellulose, lactose monohydraté,
laque bleue FD&C n° 2, phosphate dicalcique
dihydraté, polyéthylèneglycol et talc.
Sirop: acide citrique anhydre, arôme de gomme à
bulles, benzoate de sodium, citrate de sodium
dihydraté, colorant FD&C no6, eau purifiée, édétate
disodique, propylèneglycol, solution de sorbitol et
sucrose.
Comprimés AERIUS / Sirop AERIUS / Sirop AERIUS POUR ENFANTS
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IMPORTANT: VEUILLEZ LIRE ATTENTIVEMENT
MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS
Surdose
En
cas
de
surdosage,
communiquez
immédiatement avec un centre antipoison, votre
médecin ou votre pharmacien, même si vous ne
présentez aucun symptôme.
Mises en garde et précautions sérieuses
Si vous êtes atteint(e) d’une maladie grave du foie
ou des reins, vous devez en informer votre
médecin.
Dose oubliée
Si vous oubliez de prendre votre dose à l’heure
prévue, ne vous inquiétez pas; prenez-la au moment
où vous vous en souviendrez. Ne prenez pas plus
d’une dose par période de 24 heures.
La présentation :
Comprimés à 5 mg ou sirop à 0,5 mg/mL
Consultez votre médecin ou votre pharmacien
AVANT d’utiliser AERIUS ou AERIUS POUR
ENFANTS si vous avez :
une grave maladie du foie;
une grave maladie des reins
une allergie à ce médicament ou à ses
ingrédients ou aux composantes de son
contenant.
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES
PROCÉDURES À SUIVRE EN CE QUI
CONCERNE LES EFFETS SECONDAIRES
En plus des effets thérapeutiques recherchés,
AERIUS ou AERIUS POUR ENFANTS pourraient
avoir des effets indésirables.
Parmi les effets indésirables pouvant se produire, on
compte la sécheresse de la bouche, la fatigue et les
maux de tête.
Aucune interaction n’a été notée entre AERIUS ou
AERIUS POUR ENFANTS et les médicaments qui
ont été étudiés.
Si vous prenez quelque médicament que ce soit, il est
important d’en parler à votre médecin ou à votre
pharmacien avant de prendre AERIUS ou AERIUS
POUR ENFANTS.
UTILISATION
APPROPRIÉE
DE
CE
MÉDICAMENT
Posologie habituelle
Comprimés AERIUS: Adultes et adolescents
(12 ans ou plus) : Prendre un comprimé par jour avec
de l’eau, avec ou sans nourriture.
Sirop AERIUS: Adultes et adolescents (12 ans ou
plus) : Prendre 2 cuillerées à thé (10 mL) une fois par
jour, avec ou sans nourriture.
Sirop AERIUS POUR ENFANTS: Enfants de 6 à
11 ans : Prendre 1 cuillerée à thé (5 mL) une fois par
jour, avec ou sans nourriture.
Enfants de 2 à 5 ans : Prendre ½ cuillerée à thé
(2,5 mL) une fois par jour, avec ou sans nourriture.
Il est déconseillé de donner les sirops AERIUS ou
AERIUS POUR ENFANTS à des enfants de 2 à
12 ans pendant plus de 14 jours, sauf sur la
recommandation de votre médecin.
Comprimés AERIUS / Sirop AERIUS / Sirop AERIUS POUR ENFANTS
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IMPORTANT: VEUILLEZ LIRE ATTENTIVEMENT
DÉCLARATION DES EFFETS INDÉSIRABLES
SOUPÇONNÉS
EFFETS SECONDAIRES GRAVES : FRÉQUENCE ET
PROCÉDURES À SUIVRE
Symptôme / effet
Consultez votre
médecin ou votre
pharmacien
Seulement
pour les
effets
secondaires
graves
Rare
Dans
tous
les
cas
Vous pouvez déclarer les effets indésirables
soupçonnés associés à l’utilisation des produits de
santé au Programme Canada Vigilance de l’une des
3 façons suivantes :
Cessez de
prendre le
médicament
et téléphonez
à votre
médecin ou à
votre
pharmacien
En ligne : www.healthcanada.gc.ca/medeffet;
Par téléphone (numéro sans frais) : 1- 866-234-2345;
En remplissant un formulaire de déclaration de
Canada Vigilance et en le faisant parvenir
par télécopieur (numéro sans frais) : 1 866 678-6789
par la poste :
Programme Canada Vigilance
Santé Canada
Indice postal 0701E
Ottawa (Ontario) K1A 0K9
Réaction
allergique
(éruption
cutanée,
difficulté à
respirer)
Battements de
cœur rapides ou
palpitations
Très
rare
Enfants
– Peu
fréquent
Les étiquettes préaffranchies, le formulaire de
déclaration de Canada Vigilance ainsi que les lignes
directrices concernant la déclaration d’effets
indésirables sont disponibles sur le site Web de
MedEffetMC
Canada
à
www.santecanada.gc.ca/medeffet.
Agitation avec
augmentation du
mouvement
corporel
Convulsions
Mauvais
fonctionnement
du foie – ex. :
inflammation du
foie (apparition
d’une jaunisse –
coloration jaune
de la peau)
Infection des
voies urinaires
Fièvre, maux de
tête, infections
virales, varicelle
et éruptions
cutanées
Cette liste d’effets indésirables n’est pas complète.
En cas d’effet inattendu ressenti lors de la prise
d’AERIUS ou d’AERIUS POUR ENFANTS,
veuillez communiquer avec votre médecin ou votre
pharmacien.
COMMENT CONSERVER LE MÉDICAMENT
Conserver entre 15 et 30 C.
Protéger les comprimés de l’humidité excessive.
Garder hors de la portée des enfants.
REMARQUE : Pour obtenir des renseignements
relatifs à la prise en charge des effets secondaires,
veuillez communiquer avec votre professionnel de la
santé. Le Programme Canada Vigilance ne fournit
pas de conseils médicaux.
POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS
Vous pouvez vous procurer ce document et la
monographie complète du produit, préparée pour les
professionnels de la santé, auprès de Schering-Plough
Canada inc., en composant le :
1 866 241-3891.
Ce dépliant a été préparé par Schering-Plough
Canada inc.
Dernière révision : le 26 mars 2014.
®
Marque déposée de MSD International Holdings
GmbH, utilisée sous licence.
Schering-Plough Canada inc.
Kirkland (Québec) H9H 4M7
www.aerius.ca
©
2014 Schering-Plough Canada inc., filiale de
Merck & Co., Inc. Tous droits réservés.
Comprimés AERIUS / Sirop AERIUS / Sirop AERIUS POUR ENFANTS
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MONOGRAPHIE DE PRODUIT
AERIUS® DOUBLE ACTION 12 HEURESTM
Desloratadine à 2,5 mg et sulfate de pseudoéphédrine à 120 mg
Comprimés à libération prolongée
Antagoniste des récepteurs H1 de l'histamine et amine sympathomimétique
Schering-Plough Canada inc.
Kirkland, Québec
H9H 4M7
Date de rédaction :
Le 3 juin 2009
Numéro de contrôle : 129220
®/TM
Schering-Plough Ltd., utilisée sous licence par Schering-Plough Canada inc.
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
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Table des matières
PARTIE I : RENSEIGNEMENTS POUR LE PROFESSIONNEL DE LA SANTÉ ..............3
RENSEIGNEMENTS SOMMAIRES SUR LE PRODUIT ................................................3
INDICATIONS ET USAGE CLINIQUE ............................................................................3
CONTRE-INDICATIONS ..................................................................................................4
MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS ..........................................................................4
EFFETS INDÉSIRABLES ..................................................................................................6
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES ........................................................................9
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION ...........................................................11
SURDOSAGE....................................................................................................................11
MODE D’ACTION ET PHARMACOLOGIE CLINIQUE ..............................................12
STABILITÉ ET CONSERVATION .................................................................................16
DIRECTIVES PARTICULIÈRES DE MANIPULATION...............................................16
PRÉSENTATION, COMPOSITION ET CONDITIONNEMENT ...................................16
PARTIE II : RENSEIGNEMENTS SCIENTIFIQUES ...........................................................18
RENSEIGNEMENTS PHARMACEUTIQUES ...............................................................18
ESSAIS CLINIQUES ........................................................................................................20
PHARMACOLOGIE DÉTAILLÉE ..................................................................................23
MICROBIOLOGIE............................................................................................................27
TOXICOLOGIE ................................................................................................................27
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................32
PARTIE III : RENSEIGNEMENTS POUR LE CONSOMMATEUR ..................................33
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
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®
AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
Desloratadine et sulfate de pseudoéphédrine
PARTIE I : RENSEIGNEMENTS POUR LE PROFESSIONNEL DE LA SANTÉ
RENSEIGNEMENTS SOMMAIRES SUR LE PRODUIT
Voie
d’administration
Présentation et
teneur
Orale
Ingrédients non médicinaux d’importance
clinique
Voir la section PRÉSENTATION,
COMPOSITION ET CONDITIONNEMENT
pour connaître la liste complète des
ingrédients.
comprimé à libération
prolongée* /
desloratadine à 2,5 mg
et sulfate de
pseudoéphédrine à
120 mg
*la desloratadine est formulée pour assurer une libération immédiate et le sulfate de
pseudoéphédrine est formulé pour assurer une libération prolongée, pour une administration par
voie orale deux fois par jour
INDICATIONS ET USAGE CLINIQUE
®
AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES (desloratadine et sulfate de pseudoéphédrine) est
indiqué pour :
Le traitement des symptômes de la rhinite allergique saisonnière, y compris rhinorrhée,
prurit nasal et éternuements, prurit ou sensation de brûlure oculaires, larmoiement,
rougeur des yeux et prurit des oreilles ou du palais, lorsqu'ils sont accompagnés de
congestion nasale.
AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES est déconseillé aux femmes enceintes ou qui
allaitent.
AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES est déconseillé aux patients présentant une
insuffisance hépatique ou rénale grave.
AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES doit être administré lorsque les propriétés
antihistaminiques de la desloratadine et l'activité décongestionnante de la pseudoéphédrine sont
recherchées.
65 ans)
Il importe d'employer AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES avec prudence chez les
patients âgés de 65 ans et plus.
Enfants (< 12 ans)
AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES est déconseillé aux enfants de moins de 12 ans, en
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
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raison de l'absence de données sur l'innocuité et l'efficacité chez ces sujets.
CONTRE-INDICATIONS
Les patients qui présentent une hypersensibilité à ce médicament ou à l’un des composants
du produit ou du contenant. Pour obtenir une liste complète, veuillez consulter la section
PRÉSENTATION, COMPOSITION ET CONDITIONNEMENT.
Les patients qui présentent une hypersensibilité aux adrénergiques ou à la loratadine.
En raison de la pseudoéphédrine contenue dans ce médicament, celui-ci est également
contre-indiqué chez les patients :
qui reçoivent des inhibiteurs irréversibles de la monoamine-oxydase (MAO), ou pendant
les deux semaines suivant l'arrêt d'un tel traitement (voir la section INTERACTIONS
MÉDICAMENTEUSES)
qui présentent un glaucome par fermeture de l'angle
qui présentent une rétention urinaire
qui sont atteints d'une maladie cardiovasculaire comme une coronaropathie grave, une
tachyarythmie ou une hypertension artérielle grave
qui sont atteints d'hyperthyroïdie
qui ont des antécédents d'accident vasculaire cérébral (AVC) hémorragique ou qui
présentent des facteurs de risque pouvant accroître leur risque d'AVC hémorragique.
MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS
Mises en garde et précautions sérieuses
AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES est déconseillé aux patients présentant une
insuffisance hépatique ou rénale grave.
Généralités
Ne pas dépasser la posologie recommandée et la durée de traitement.
Ne pas utiliser en concomitance avec d'autres antihistaminiques ou décongestionnants en vente
libre.
Appareil cardiovasculaire
Employer avec prudence chez les patients atteints d'une maladie cardiovasculaire ou
d'hypertension. Le traitement devrait être interrompu en présence d'hypertension, de tachycardie,
de palpitations ou d'arythmies.
Dépendance/tolérance
Comme c'est le cas avec d'autres stimulants du système nerveux central, le sulfate de
pseudoéphédrine comporte un risque d'emploi abusif. L'augmentation des doses peut produire
des effets toxiques. Un emploi continu peut entraîner une tolérance et mener à un risque accru de
surdosage. Un arrêt rapide du traitement peut entraîner une dépression.
Système endocrinien et métabolisme
Employer avec prudence chez les patients atteints de diabète de type 2.
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
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Fonction gastro-intestinale
Employer avec prudence chez les patients atteints d'un ulcère peptique sténosant ou d'une
obstruction pyloro-duodénale.
Appareil génito-urinaire
Employer avec prudence chez les patients présentant une hypertrophie de la prostate ou une
obstruction du col vésical.
Fonction hépatique/biliaire/pancréatique
L'innocuité et l'efficacité d'AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES n'ont pas été établies chez
les patients présentant une insuffisance hépatique. Par ailleurs, on ne dispose pas de données
suffisantes pour faire des recommandations posologiques adéquates. L'emploi de cette
association médicamenteuse n'est pas recommandé chez les patients présentant une insuffisance
hépatique (voir la section MODE D’ACTION ET PHARMACOLOGIE CLINIQUE).
On a procédé à une étude de la pharmacocinétique d'une dose unique (7,5 mg) de desloratadine
chez des sujets présentant une altération de la fonction hépatique légère, modérée ou grave. Les
résultats ont montré que l'ASC et la Cmax moyennes étaient multipliées par un facteur pouvant
aller jusqu'à 2,4 chez cette population par rapport aux sujets en bonne santé. Des sujets
présentant une fonction hépatique normale ou une altération de la fonction hépatique modérée
ont reçu la desloratadine à raison de 5 mg pendant 10 jours. Chez ceux dont la fonction hépatique
était altérée, l’exposition à la desloratadine (ASC) pouvait être 3 fois plus élevée que chez les
sujets sains. Cependant, on ne considère pas que ces résultats revêtent une importance clinique.
Fonction neurologique
Le traitement devrait être interrompu dans les cas de nausées ou d'autres signes neurologiques
(comme une céphalée ou l'aggravation d'une céphalée).
Fonction ophtalmologique
Employer avec prudence chez les patients qui présentent un glaucome ou une pression
intraoculaire accrue.
Considérations périopératoires
Si une intervention chirurgicale est prévue, il importe de cesser le traitement 24 heures avant
l'anesthésie.
Fonction rénale
L'innocuité et l'efficacité d'AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES n'ont pas été établies chez
les patients présentant une altération de la fonction rénale. Par ailleurs, on ne dispose pas de
données suffisantes pour faire des recommandations posologiques adéquates. L'emploi de cette
association médicamenteuse n'est pas recommandé chez les patients présentant une altération de
la fonction rénale (voir la section MODE D’ACTION ET PHARMACOLOGIE CLINIQUE).
On a procédé à une étude de la pharmacocinétique d'une dose unique (7,5 mg) de desloratadine
chez des sujets (n = 25) présentant divers degrés d'insuffisance rénale (légère, modérée, grave ou
nécessitant une hémodialyse). On a noté une augmentation de 1,2 à 2,5 fois de l’ASC médiane de
la desloratadine et des fluctuations minimes de la concentration de 3-hydroxydesloratadine.
Cependant, on ne considère pas que ces résultats revêtent une importance clinique.
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
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Populations particulières
Femmes enceintes : On n'a pas établi l'innocuité d’AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
chez les femmes enceintes. La pseudoéphédrine ralentit le débit sanguin maternel. L'emploi
d'AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES est déconseillé aux femmes enceintes.
Femmes qui allaitent : La desloratadine et la pseudoéphédrine sont excrétées dans le lait
maternel. L'emploi d'AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES est donc déconseillé aux
femmes qui allaitent.
Enfants§ (< 12 ans) : AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES est déconseillé aux enfants de
moins de 12 ans, en raison de l'absence de données sur l'innocuité et l'efficacité.
Personnes âgées§
65 ans) : Le nombre de patients de 65 ans et plus traités par
AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES était trop restreint pour permettre un jugement
d'importance clinique sur l'efficacité et l'innocuité de ce groupe de médicaments, pour ce groupe
d'âge. Les patients de 65 ans et plus ont davantage tendance à subir des réactions défavorables
par suite d'un traitement au moyen d'un produit médicinal sympathomimétique. Le traitement
d’association devrait donc être employé avec prudence chez les patients de 65 ans et plus (voir la
section MODE D’ACTION ET PHARMACOLOGIE CLINIQUE).
§
Les amines sympathomimétiques peuvent entraîner des stimulations du système nerveux central
accompagnées de convulsions ou un collapsus cardiovasculaire accompagné d'hypotension. Ces
effets sont plus susceptibles de se présenter chez les enfants et les patients âgés.
Avis aux athlètes : Il importe d'avertir les athlètes que le traitement au moyen de la
pseudoéphédrine peut entraîner un résultat positif aux tests de dopage.
EFFETS INDÉSIRABLES
Aperçu des effets indésirables du médicament
De très rares cas de réactions d’hypersensibilité, y compris d’anaphylaxie et d’éruptions
cutanées, ont été signalés depuis que la desloratadine est commercialisée. On a aussi rapporté,
quoique très rarement, des cas de tachycardie, de palpitations, d’hyperactivité psychomotrice, de
convulsions, d’élévation des taux d’enzymes hépatiques, d’hépatite et d’augmentation de la
bilirubinémie.
Comme c'est le cas avec d'autres amines sympathomimétiques, l'emploi du sulfate de
pseudoéphédrine peut également entraîner une stimulation du système nerveux central, une
faiblesse musculaire, une oppression thoracique et une syncope.
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
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Effets indésirables du médicament observés au cours des essais cliniques
Puisque les essais cliniques sont menés dans des conditions très particulières, les taux
des effets indésirables qui sont observés peuvent ne pas refléter les taux observés en
pratique et ne doivent pas être comparés aux taux observés dans le cadre des essais
cliniques portant sur un autre médicament. Les renseignements sur les effets indésirables
d’un médicament qui sont tirés d’essais cliniques se révèlent utiles pour la détermination
des manifestations indésirables liées aux médicaments et pour l’estimation des taux.
Au total, 1 248 sujets de 12 ans et plus ont été répartis aléatoirement dans deux essais de
phase III pour recevoir au moins une dose du médicament à l'étude. Tous les sujets ont participé
à l'analyse de l'innocuité présentée dans le Tableau
1 % d'événements
indésirables.
Tableau 1 –
1 % des patients recevant AERIUS DOUBLE
ACTION 12 HEURES en comprimés à libération prolongée
DL 2,5 mg / PSE 120 mg/j
DL 5 mg/j
PSE 120 mg 2 f.p.j.
n = 414
n = 412
n = 422
(%)
(%)
(%)
Réactions gastro-intestinales
douleurs abdominales
1
2
1
anorexie
2
0
2
constipation
2
0
1
diarrhée
0
2
1
dyspepsie
1
2
1
nausées
2
1
3
vomissements
Manifestations générales
0
1
0
dorsalgie
1
1
1
douleur thoracique
0
1
1
fatigue
4
2
2
fièvre
1
1
0
céphalées
8
8
9
palpitations
1
0
2
tachycardie
Système musculo-squelettique
1
0
1
arthralgie
1
1
1
myalgie
Système nerveux
1
2
1
sécheresse de la bouche
8
2
8
étourdissements
3
2
2
hyperactivité psychomotrice
2
1
1
Fréquence cardiaque et arythmie
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
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Tableau 1 –
1 % des patients recevant AERIUS DOUBLE
ACTION 12 HEURES en comprimés à libération prolongée
DL 2,5 mg / PSE 120 mg/j
DL 5 mg/j
PSE 120 mg 2 f.p.j.
n = 414
n = 412
n = 422
(%)
(%)
(%)
Troubles psychiatriques
agitation
1
0
1
insomnie
10
3
13
nervosité
1
0
3
trouble du sommeil
1
0
2
somnolence
Système reproducteur
3
4
2
dysménorrhée
0
1
0
vaginite
Mécanisme de résistance
0
1
0
infection virale
Système respiratoire
2
2
2
toux
2
1
1
épistaxis
1
1
1
pharyngite
3
3
3
<1
1
3
infection des voies respiratoires
supérieures
Appareil urinaire
0
2
2
infection urinaire
Troubles de la vision
0
2
1
sécheresse oculaire
1
DL = desloratadine; PSE = sulfate de pseudoéphédrine
1
0
sinusite
Dans tous les essais cliniques réalisés, AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES s'est avéré
sécuritaire et bien toléré. Dans le cadre d'essais de phase III, l'incidence globale d'événements
indésirables était similaire dans le groupe recevant AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES et
celui recevant la pseudoéphédrine, mais était plus faible dans le groupe recevant la desloratadine.
Les événements indésirables les plus courants qui sont survenus pendant le traitement par
AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES ont été l'insomnie, les céphalées et la sécheresse de la
bouche.
Effets indésirables peu courants observés au cours des essais cliniques (< 1 %) avec
AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
Troubles cardiovasculaires : palpitations, contractions atriales prématurées
Troubles dermatologiques : prurit
Troubles gastro-intestinaux : douleurs abdominales, gastro-entérite, nausées, selles anormales
Troubles généraux : aggravation des céphalées, frissons
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
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Troubles hépatobiliaires : hausse des taux d’enzymes hépatiques
Troubles du métabolisme et de la nutrition : glycosurie, hyperglycémie, soif
Troubles du système nerveux : hyperkinésie, bouffées de chaleur, confusion
Troubles ophtalmiques : vision trouble, sécheresse oculaire
Troubles psychiatriques : agitation, anxiété, irritabilité
Troubles rénaux et urinaires : dysurie, trouble de la miction, modification de la fréquence
mictionnelle
Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux : épistaxis, irritation nasale, rhinite,
rhinorrhée, sinusite, gorge sèche, hyposmie
Résultats hématologiques et biologiques anormaux
Rien à signaler.
Effets indésirables du médicament signalés après la commercialisation du produit
De très rares cas de réactions d’hypersensibilité (y compris des cas d’anaphylaxie et d’éruptions
cutanées), de tachycardie, de palpitations, d'hyperactivité psychomotrice, de convulsions,
d’élévation des taux d'enzymes hépatiques, d'hépatite et d'augmentation de la bilirubinémie ont
été signalés depuis que la desloratadine est commercialisé.
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES
Aperçu
L’administration concomitante de sympathomimétiques et d’inhibiteurs réversibles de la
monoamine-oxydase n’est pas recommandée. La prudence est de mise chez les patients recevant
d’autres agents sympathomimétiques, y compris des décongestionnants, des anorexigènes, des
psychostimulants de type amphétamine, des antihypertenseurs, des antidépresseurs tricycliques
et d’autres antihistaminiques. La prudence est également de mise chez les patients recevant des
dérivés digitaliques.
Les antiacides augmentent le taux d’absorption du sulfate de pseudoéphédrine, alors que le
kaolin le réduit.
Interactions médicament-médicament
Aucun essai clinique visant à déterminer les interactions entre les comprimés à libération
prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES et d’autres produits médicinaux n’a été
réalisé. Cependant, aucune interaction pertinente sur le plan clinique n’a été observée dans le
cadre d’essais cliniques sur l’emploi de la desloratadine conjointement avec l’azithromycine,
l’érythromycine, le kétoconazole, la fluoxétine ou la cimétidine.
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
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Tableau 2 – Interactions médicamenteuses avérées ou possibles
<Dénomination commune>
Réf.
Effet
Commentaire clinique
Inhibiteurs réversibles et
irréversibles de la MAO
T
Risque de vasoconstriction et
d'augmentation de la tension
artérielle.
s.o.
Agents sympathomimétiques
T
Peut entraîner des réactions
graves d'hypertension.
s.o.
Bromocriptine, cabergoline,
lisuride, pergolide
T
Risque de vasoconstriction et
d'augmentation de la tension
artérielle
s.o.
Dihydroergotamine,
ergotamine,
méthylergométrine
T
Risque de vasoconstriction et
d'augmentation de la tension
artérielle
s.o.
Vasoconstricteurs employés
T
Risque de vasoconstriction
comme décongestionnant
nasal
Légende : C = Étude de cas; EC = Essai clinique; T = Théorique
s.o.
Interactions médicament-aliment
La prise de nourriture n’a aucun effet significatif sur la biodisponibilité (Cmax et ASC) de la
desloratadine et de la pseudoéphédrine.
Interactions médicament-herbes médicinales
Les interactions d’AERIUS avec des produits à base d’herbes médicinales n’ont pas été établies.
Effets du médicament observés au cours des épreuves de laboratoire
L’administration d’AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES doit être interrompue au moins
48 heures avant la réalisation de tests cutanés, puisque la prise d’antihistaminiques risque de
réduire l’indice de réactivité dermique ou fausser les résultats des épreuves.
Les athlètes doivent être conscients du fait que le traitement à la pseudoéphédrine pourrait
donner lieu à des résultats positifs aux tests de dopage.
Effets du médicament sur le style de vie
L’interaction entre AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES et l’alcool n’a pas été établie.
Cependant, dans un essai pharmacologique clinique, la prise concomitante de desloratadine et
d’alcool n’a révélé aucune potentialisation de l’effet de cette dernière substance sur les facultés.
Aucun essai sur l’effet d’AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES sur la capacité de conduire
et de faire fonctionner des machines n’a été mené. Cependant, dans le cadre d’essais cliniques
visant à évaluer la capacité de conduire, aucune altération des facultés n’a été observée chez les
patients recevant la desloratadine. Par contre, les patients doivent être conscients du fait que,
dans de très rares cas, la somnolence a été observée, ce qui risque d’avoir une incidence sur la
capacité de conduire et de faire fonctionner des machines.
Le sulfate de pseudoéphédrine n’est pas censé altérer la fonction psychomotrice.
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
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POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION
Considérations posologiques
Le traitement devrait durer le moins de temps possible et ne devrait pas continuer après la
disparition des symptômes. Il est recommandé de limiter la durée du traitement à environ
14 jours, étant donné que l'activité de la pseudoéphédrine administrée à long terme diminue avec
le temps.
Posologie recommandée et réglage posologique
Adultes et adolescents de 12 ans ou plus : La dose recommandée d'AERIUS DOUBLE ACTION
12 HEURES est d'un comprimé deux fois par jour, administré environ toutes les 12 heures.
Dès l'amélioration de la congestion des muqueuses des voies respiratoires supérieures, on peut
administrer un traitement d'entretien avec la desloratadine en monothérapie, au besoin.
Mode d'administration
Le comprimé peut être pris avec un verre d'eau plein, mais il doit être avalé en entier (ne pas
concasser, casser ou mâcher). Le comprimé peut être pris avec ou sans nourriture.
SURDOSAGE
Les symptômes de surdosage sont souvent de nature sympathomimétique. Les symptômes
peuvent varier d'une dépression du système nerveux central (sédation, apnée, baisse de la
vivacité mentale, cyanose, coma, collapsus cardiovasculaire) à une stimulation du système
nerveux central (insomnie, hallucinations, tremblements, convulsions) et peuvent se solder par
un décès. Parmi les autres symptômes, on compte : céphalées, anxiété, miction difficile, faiblesse
et contraction musculaires, euphorie, agitation, insuffisance respiratoire, arythmies cardiaques,
tachycardie, palpitations, soif, transpiration, nausées, vomissements, douleur précordiale,
étourdissements, acouphènes, ataxie, vision trouble et hypertension ou hypotension. La
stimulation du système nerveux central est plus probable chez les enfants, de même que les
symptômes ressemblant à ceux liés à l'atropine (sécheresse de la bouche, pupilles fixes ou en
mydriase, bouffées vasomotrices, hyperthermie et symptômes gastro-intestinaux). Certains
patients peuvent présenter une psychose toxique accompagnée de délire et d'hallucinations.
Traitement : Dans les cas de surdosage, on peut envisager de prendre les mesures habituelles
pour éliminer toute substance qui n'aurait pas encore été absorbée. Un traitement symptomatique
et des soins de soutien sont recommandés. On peut tenter d'absorber les substances actives
restant dans l'estomac en administrant du charbon actif sous forme de suspension dans de l'eau.
Effectuer un lavage gastrique à l'aide d'un soluté physiologique, surtout chez les enfants. On peut
utiliser de l'eau du robinet chez les adultes. Éliminer autant de quantité de médicament
administré que possible avant la prochaine instillation. La desloratadine n'est pas éliminée par
hémodialyse; on ne sait pas si elle peut être éliminée par dialyse péritonéale. Après le traitement
d'urgence, continuer de surveiller le patient de près.
Les comprimés AERIUS (desloratadine), administrés à la dose de 45 mg/jour (soit 9 fois la dose
thérapeutique) pendant 10 jours, n'ont pas entraîné d'allongement de l'intervalle QTc qui ait une
signification statistique ou une portée clinique. La variation moyenne de l'intervalle QTc a été de
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
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0,3 ms et de 4,3 ms respectivement pour le placebo et la desloratadine (p = 0,09; limite inférieure
de l'intervalle de confiance = -0,6; limite supérieure de l'intervalle de confiance = 8,7).
Le traitement du surdosage par la pseudoéphédrine est symptomatique et comprend des soins de
soutien. Il ne faut pas employer de stimulants (analeptiques). L'hypertension peut être prise en
charge avec un agent alpha-bloquant et la tachycardie avec un agent bêta-bloquant. Les
barbituriques, le diazépam ou le paraldéhyde à action brève peuvent être administrés pour
maîtriser les convulsions. L'hyperpyrexie, particulièrement chez les enfants, peut nécessiter une
toilette à l'éponge avec de l'eau tiède ou une couverture hypothermique. Une assistance
respiratoire est nécessaire pour traiter l'apnée.
MODE D’ACTION ET PHARMACOLOGIE CLINIQUE
Mode d’action
La desloratadine est un antihistaminique non sédatif, à longue durée d'action, qui exerce un effet
antagoniste sélectif sur les récepteurs H1 périphériques et dont on a établi les propriétés
antiallergiques, antihistaminiques et anti-inflammatoires.
Le sulfate de pseudoéphédrine est le sel synthétique du diastéréoisomère dextrogyre naturel de
l'éphédrine et est classé comme une amine d'action sympathomimétique indirecte. Après
l'administration orale, il produit un effet décongestionnant nasal en raison de son activité
vasoconstrictive, et un effet décongestionnant graduel mais soutenu, favorisant ainsi le
resserrement des muqueuses congestionnées dans les voies respiratoires aériennes supérieures.
Pharmacodynamie
À la suite de son administration par voie orale, la desloratadine accapare sélectivement les
récepteurs H1 périphériques, sa pénétration dans le système nerveux central étant pratiquement
nulle. Les données sur la liaison des récepteurs indiquent qu'à une concentration de 2 à 3 ng/mL,
il y a une interaction notable entre la desloratadine et les récepteurs humains H1 de l'histamine.
La desloratadine inhibe la libération d'histamine des mastocytes humains in vitro.
Le sulfate de pseudoéphédrine est un agent sympathomimétique à activité -adrénergique
principalement. Il a un effet sympathomimétique indirect, surtout en raison de la libération de
médiateurs adrénergiques des terminaisons nerveuses postganglioniques. L'administration orale
de la pseudoéphédrine à la dose recommandée peut entraîner d'autres effets
sympathomimétiques, comme l'augmentation de la tension artérielle, la tachycardie ou des
manifestations d'une excitation du système nerveux central.
Pharmacocinétique
Absorption : Dans le cadre d'une étude de la pharmacocinétique d'une dose unique
d'AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES, le temps moyen jusqu'à l'atteinte des
concentrations plasmatiques maximales (Tmax) pour la desloratadine était d'environ 4 à 5 heures
après l'administration de la dose; on a observé une concentration plasmatique maximale (Cmax) et
une aire sous la courbe (ASC) d'environ 1,09 ng/mL et 31,6
qui est de la pseudoéphédrine, le Tmax moyen a été de 6 à 7 heures après l'administration de la
dose et la concentration plasmatique maximale moyenne (Cmax) et l’ASC ont été d'environ
263 ng/mL et 4 588
biodisponibilité (Cmax et ASC) de la desloratadine et de la pseudoéphédrine.
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
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L'état d'équilibre de la desloratadine, de la 3-hydroxydesloratadine et de la pseudoéphédrine a été
atteint au jour 10 d'un traitement de 14 jours par AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES en
comprimés à libération prolongée, administré deux fois par jour par voie orale chez des
volontaires en bonne santé. Pour ce qui est de la desloratadine, les concentrations plasmatiques
maximales moyennes (Cmax) à l’état d’équilibre et l'aire sous la courbe (ASC 0 à 12 h) ont été
d’environ 1,7 ng/mL et 16
concentrations plasmatiques maximales moyennes (Cmax) à l’état d’équilibre et une ASC (0 à
12 h) de 459 ng/mL et de 4 658
Cmax pour la desloratadine et le sulfate de pseudoéphédrine entre les intervalles 0 et 12 heures et
12 et 24 heures indiquent l'absence d'une variation diurne.
Dans le cadre d'une autre étude de pharmacocinétique, les aliments et le jus de pamplemousse
n'avaient aucune répercussion sur la biodisponibilité (Cmax et ASC) de la desloratadine.
Distribution : La desloratadine se lie modérément aux protéines plasmatiques, soit dans une
proportion de 83 à 87 %. Chez les sujets présentant une altération de la fonction rénale, la
proportion de liaison aux protéines de la desloratadine ou de la 3-hydroxydesloratadine n’a pas
été modifiée.
Biotransformation : La desloratadine subit une biotransformation importante. L'étude des voies
métaboliques indique que l'hydroxylation de la desloratadine en position 3 suivie de sa
glucuronoconjugaison constitue la voie métabolique principale de cette biotransformation.
L’enzyme responsable de la biotransformation de la desloratadine n’a pas encore été identifiée;
par conséquent, on ne peut écarter totalement la possibilité d’interactions médicamenteuses avec
d’autres agents. Des études réalisées in vivo avec des inhibiteurs sélectifs du CYP 3A4 et du
CYP 2D6 ont révélé que ces enzymes ne jouaient pas un rôle important dans la
biotransformation de la desloratadine. La desloratadine n’inhibe aucune de ces deux enzymes et
n’est ni un substrat ni un inhibiteur de la glycoprotéine P.
Des données tirées d’études de pharmacologie clinique ont révélé que certains adultes et enfants
de la population générale synthétisent la 3-hydroxydesloratadine plus lentement que la normale.
Dans le cadre d'études de la pharmacocinétique et d'essais cliniques menés auprès de sujets âgés
de 2 à 70 ans, 6 % des sujets étaient des métaboliseurs lents de la desloratadine et ont atteint une
concentration plus élevée de desloratadine (les métaboliseurs lents sont définis comme des sujets
ayant un ratio 3-hydroxydesloratadine / desloratadine pour l’ASC de moins de 0,1 ou des sujets
chez qui la demi-vie de desloratadine dépasse 50 heures). Dans ces données, on n'a observé
aucune différence dans la prévalence des métaboliseurs lents entre les groupes d'âge; cependant,
la fréquence s'est avérée plus élevée chez les Noirs (18 %) comparativement aux Blancs (2 %) et
aux Hispaniques (2 %). Le phénotype propre à ce polymorphisme génétique a été retrouvé chez
90 des enfants et 440 des adultes ayant participé à ces études. Son incidence était d’environ
8,6 % chez les adultes et e 15,6 % chez les enfants. L’exposition à la desloratadine (mesurée par
l’ASC) chez les sujets présentant ce phénotype de métaboliseur lent a bien été caractérisée
(~4 fois celle des sujets chez qui la biotransformation est normale) au cours d’études ayant porté
sur des doses uniques et elle est similaire chez les adultes et les enfants ayant reçu des doses
variées. Chez les enfants qui sont des métaboliseurs normaux ou lents, l’ASC médiane était de
31,9
: de 14 à 74
: de 72 à 210
respectivement. Dans le cas des adultes, elle se situait à 33,5
: de 8,7 à
99
: de 82 à 393
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
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considérés comme des métaboliseurs lents, l’exposition à la desloratadine (ASC) suivant
l’administration de doses répétées s’est révélée environ 6 fois plus élevée que celle mesurée chez
les métaboliseurs normaux. Cette donnée n’a pas été documentée chez les enfants. Le profil
d’innocuité de la desloratadine chez les métaboliseurs lents, adultes ou enfants, ne s’est pas
révélé différent de celui observé dans la population générale.
L'accumulation (environ 2 fois plus élevée) de la desloratadine et de la 3-hydroxydesloratadine
après 28 jours d'administration de desloratadine à 5 mg concordait avec la demi-vie de la
desloratadine et de son métabolite actif ainsi qu’avec le fait qu’elle soit administrée de façon
uniquotidienne. Cette accumulation n’a aucune portée clinique. Les caractéristiques
pharmacocinétiques de la desloratadine et de la 3-hydroxydesloratadine n’ont pas été modifiées
par l’administration du médicament pendant 7 jours consécutifs.
On n'a observé aucune accumulation d'importance clinique de la desloratadine (AERIUS) à la
suite de son administration une fois par jour (à raison d'une dose se situant entre 5 mg et 20 mg)
durant 14 jours.
Excrétion : Une étude du bilan massique chez l’humain a permis de récupérer environ 87 %
d'une dose de desloratadine marquée au 14C, répartis également entre l'urine et les fèces, sous
forme de métabolites.
La demi-vie d'élimination moyenne de la pseudoéphédrine dépend du pH urinaire. La demi-vie
d'élimination est d'environ 3 à 6 heures ou 9 à 16 heures lorsque le pH urinaire est de 5 ou de 8,
respectivement. La substance active et son métabolite sont excrétés dans l’urine; de 55 à 75 % de
la dose administrée est excrétée sous forme inchangée.
Populations particulières et états pathologiques
Enfants : AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES en comprimés à libérations prolongée ne
convient pas aux enfants âgés de moins de 12 ans.
Personnes âgées : Le nombre de patients (n = 10) âgés de 65 ans ou plus qui ont suivi un
traitement par AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES en comprimés à libération prolongée
était trop faible pour qu’une conclusion pertinente sur le plan clinique puisse être tirée
concernant l’efficacité ou l’innocuité de ce médicament chez les patients appartenant à ce groupe
d’âge.
Suivant l’administration de doses répétées de comprimés AERIUS® (desloratadine), on a observé
une Cmax et une ASC moyennes 20 % plus élevée chez les sujets de 65 ans ou plus,
comparativement aux sujets de moins de 65 ans. La clairance corporelle totale (CL/F) du
comprimé, pondérée en fonction du poids, était similaire entre les deux groupes d’âge, tandis que
la demi-vie d'élimination plasmatique moyenne de la desloratadine était de 33,7 heures chez les
sujets de moins de 65 ans. Les paramètres pharmacocinétiques de la 3-hydroxydesloratadine sont
demeurés inchangés d’un groupe à l’autre. Il est peu probable que ces variations entre groupes
d’âge aient une portée clinique, de sorte qu'il n'y a pas lieu de procéder à un ajustement
posologique chez les patients âgés.
Sexe : Aucune différence significative sur le plan clinique n’a été observée au chapitre des
paramètres pharmacocinétiques de la desloratadine, de la 3-hydroxydesloratadine ou de la
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
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pseudoéphédrine entre les sous-groupes définis par le sexe suivant l’administration
d’AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES en comprimés à libération prolongée. Par suite
d’un traitement de 14 jours par AERIUS® en comprimés, la Cmax et l’ASC de la desloratadine
étaient plus élevées (de 10 % et de 3 %, respectivement) chez les femmes que chez les hommes.
La Cmax et l’ASC de la 3-hydroxydesloratadine étaient également plus élevées (de 45 % et de
48 %, respectivement) chez les femmes. Or, ces différences ne sont pas considérées comme
pertinentes sur le plan clinique, de sorte qu'il n'y a pas lieu de procéder à un ajustement
posologique.
Origine ethnique : Aucun essai n’a été mené pour évaluer l’incidence de l’origine ethnique sur
les paramètres pharmacocinétiques des comprimés AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES à
libération prolongée. Après 14 jours de traitement aux comprimés AERIUS®, la Cmax et l’ASC de
la desloratadine étaient plus élevées de 18 % et de 32 %, respectivement, chez les participants
Noirs comparativement aux Blancs. La Cmax et l’ASC de la 3-hydroxydesloratadine étaient
inférieures de 10 % chez les Noirs, comparativement aux Blancs. Or, ces différences ne sont pas
considérées comme pertinentes sur le plan clinique, de sorte qu'il n'y a pas lieu de procéder à un
ajustement posologique.
Insuffisance hépatique : Aucun essai visant à évaluer l’emploi d’AERIUS DOUBLE ACTION
12 HEURES en comprimés à libération prolongée ou de pseudoéphédrine n’a été mené chez les
patients présentant une altération de la fonction hépatique.
Les paramètres pharmacocinétiques associés à l’administration d’une dose orale unique de
desloratadine à des patients présentant une altération de la fonction hépatique légère (n = 4),
modérée (n = 4) ou grave (n = 4), tel que défini par le score de Child-Pugh, ont été comparés à
ceux observés par suite de l’administration d’une monodose à 8 sujets présentant une fonction
hépatique normale. Les patients présentant une altération de la fonction hépatique, peu importe le
degré, ont présenté une ASC environ 2,4 fois plus élevée que ceux dont la fonction était normale.
La clairance apparente des comprimés de desloratadine chez les sujets présentant une altération
de la fonction hépatique légère, modérée ou grave était équivalente à 37 %, 36 % et 28 %,
respectivement, de celle observée chez les sujets normaux. On a observé une prolongation de la
demi-vie d’élimination moyenne de la desloratadine chez les patients présentant une altération de
la fonction hépatique. Pour ce qui est de la 3-hydroxydesloratadine, la Cmax et l’ASC moyennes
chez les sujets présentant une altération de la fonction hépatique, peu importe le degré, n’étaient
pas significativement différentes de celles observées chez les sujets présentant une fonction
hépatique normale.
Les comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES ne sont pas
recommandés chez les patients présentant une altération de la fonction hépatique grave (voir la
section MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS).
Insuffisance rénale : Aucun essai visant à évaluer l’emploi d’AERIUS DOUBLE ACTION 12
HEURES en comprimés à libération prolongée n’a été mené chez les patients présentant une
altération de la fonction rénale.
Une évaluation des paramètres pharmacocinétiques a été réalisée à la suite de l'administration
d'une dose unique (7,5 mg) de desloratadine à des patients présentant une altération de la
fonction rénale légère (n = 7; clairance de la créatinine de 51 à 69 mL/min/1,73 m2), modérée
(n = 6; clairance de la créatinine de 34 à 43 mL/min/1,73 m2) ou grave (n = 6; clairance de la
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
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créatinine de 5 à 29 mL/min/1,73 m2) ou devant subir une hémodialyse (n = 6). Chez les sujets
présentant une altération légère à modérée, la Cmax et l’ASC médianes étaient environ 1,2 et
1,9 fois plus élevées, respectivement, par rapport aux sujets présentant une fonction rénale
normale. Chez les patients présentant une altération de la fonction rénale grave ou les patients
hémodialysés, la Cmax et l’ASC étaient environ 1,7 et 2,5 fois plus élevées, respectivement. Des
fluctuations minimes de la concentration de 3-hydroxydesloratadine ont été observées. La
desloratadine et la 3-hydroxydesloratadine ont été faiblement éliminées par hémodialyse. La
présence d’une altération de la fonction rénale n’a pas modifié la proportion de liaison aux
protéines plasmatiques de la desloratadine ou de la 3-hydroxydesloratadine.
La pseudoéphédrine est essentiellement excrétée sous forme inchangée dans l’urine, le reste étant
apparemment métabolisé par le foie. Par conséquent, la pseudoéphédrine risque de s’accumuler
chez les patients présentant une altération de la fonction rénale.
AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES en comprimés à libération prolongée n’est pas
recommandé chez les patients présentant une altération de la fonction rénale grave (voir la
section MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS).
STABILITÉ ET CONSERVATION
Température et humidité
Conserver entre 15 °C et 30 °C.
Mettre à l'abri de tout excès d’humidité.
Protéger de la lumière.
Autres
Conserver en lieu sûr, hors de la portée des enfants.
DIRECTIVES PARTICULIÈRES DE MANIPULATION
Garder la plaquette alvéolée dans sa boîte de carton.
PRÉSENTATION, COMPOSITION ET CONDITIONNEMENT
Forme posologique
Comprimé à libération prolongée pour administration par voie orale.
Composition
Comprimé bicouche ovale bleu et blanc avec l’inscription « D12 » sur la couche bleue.
Ingrédients médicinaux : chaque comprimé à libération prolongée contient 2,5 mg de
desloratadine dans la couche à libération immédiate bleue et 120 mg de sulfate de
pseudoéphédrine USP dans la couche à libération prolongée blanche.
Ingrédients non médicinaux (en ordre alphabétique) : acide citrique anhydre, acide stéarique,
amidon de maïs, cellulose microcristalline, colorant bleu FD&C n° 2 sur substrat d’aluminium,
dioxyde de silicone, édétate disodique, hypromellose, povidone et stéarate de magnésium.
Conditionnement
AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES est offert en plaquettes alvéolées à dose unique
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
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composées d'une pellicule de plastique et d'un opercule en aluminium. La plaquette alvéolée est
présentée dans une boîte pliante.
Offert en paquets de 2 (échantillon à l’intention du médecin), 4, 7, 10, 14, 20 et 30 comprimés.
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
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PARTIE II : RENSEIGNEMENTS SCIENTIFIQUES
RENSEIGNEMENTS PHARMACEUTIQUES
Substance pharmaceutique (1 de 2)
Dénomination commune :
Nom chimique :
desloratadine
8-chloro-6,11-dihydro-11-(4-pipéridinylidène)-5H-benzo[5,6]cyclohepta
[1,2-b]pyridine
Formule moléculaire : C19H19CIN2
Masse moléculaire : 310,8
Formule développée :
Cl
N
N
H
Propriétés physicochimiques :
Forme physique :
poudre de couleur blanche à blanc cassé
Solubilité :
éthanol
chlorure de méthylène
méthanol
octanol
HCl 0,1N
DMSO
eau
tampon phosphate pH 7,4
NaOH 0,1N
Constante de dissociation (pKa) :
> 100 mg/mL (franchement soluble)
> 100 mg/mL (franchement soluble)
> 100 mg/mL (franchement soluble)
> 100 mg/mL (franchement soluble)
39,7 mg/mL (soluble)
24,5 mg/mL (soluble)
0,1 mg/mL (très peu soluble)
1,5 mg/mL (peu soluble)
< 0,1 mg/mL (pratiquement insoluble)
groupe fonctionnel pyridine
groupe fonctionnel pipéridine
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
4,2
9,7
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Coefficient de partage :
Point de fusion :
log KO/W
n-octanol/HCl 0,1N
n-octanol/tampon pH 3
n-octanol/ tampon pH 6
n-octanol/ tampon pH 7
n-octanol/ tampon pH 8
-2,27
-1,44
0,342
1,02
0,944
forme I
156,0 à 157,5 C
Substance pharmaceutique (2 de 2)
Dénomination commune :
sulfate de pseudoéphédrine
Nom chimique :
- -[(1S)-1-(méthylamino)éthyl]benzèneméthanol,
(sel 1:2)
Formule moléculaire :
(C10H15NO)2 H2SO4
Masse moléculaire :
428,54
Formule développée :
Propriétés physicochimiques : Le sulfate de pseudoéphédrine est un solide cristallin
hygroscopique incolore ou une poudre cristalline hygroscopique
blanche, pratiquement inodore et au goût amer. Il est très soluble
dans l'alcool et modérément soluble dans l'éther.
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
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ESSAIS CLINIQUES
Données démographiques et modalités de l’essai
L'efficacité et l'innocuité cliniques d'AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES en comprimés à
libération prolongée ont été évaluées dans le cadre de deux essais multicentriques de
deux semaines, à répartition aléatoire et comportant des groupes parallèles, menés auprès de
1 248 patients âgés de 12 à 78 ans atteints de rhinite allergique saisonnière, dont 414 avaient reçu
des comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES. Les patients
ont été répartis aléatoirement pour recevoir des comprimés à libération prolongée
AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES deux fois par jour, des comprimés AERIUS® à 5 mg
une fois par jour et un comprimé à libération soutenue de pseudoéphédrine à 120 mg deux fois
par jour pendant deux semaines. Le paramètre principal d’efficacité était la cote attribuée
rétrospectivement par le patient à quatre symptômes nasaux (rhinorrhée, enchifrènement et
congestion nasale, prurit nasal et éternuements) et à quatre symptômes non nasaux (prurit ou
sensation de brûlure oculaires, larmoiement, rougeur des yeux et prurit des oreilles ou du palais)
sur une échelle d'intensité de 4 points (0 = aucun, 1 = léger, 2 = modéré et 3 = grave). Dans les
deux essais, l'efficacité antihistaminique d'AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES en
comprimés à libération prolongée, mesurée en fonction d'une cote de symptômes globale
excluant la congestion nasale, était significativement plus élevée que celle de la pseudoéphédrine
en monothérapie, et ce, pendant toute la période de deux semaines. Par ailleurs, l'efficacité
d'AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES en comprimés à libération prolongée comme
décongestionnant, mesurée en fonction de l'enchifrènement et la congestion nasale, était
significativement plus élevée que celle de la desloratadine en monothérapie, et ce, pendant toute
la période de deux semaines. Un aperçu de l'essai clinique est présenté dans le tableau 3. Les
résultats du paramètre principal d'efficacité sont présentés dans les tableaux 4 et 5.
Tableau 3 – Aperçu des essais sur l'efficacité et l'innocuité d'AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES utilisé
chez des patients atteints de rhinite allergique saisonnière
Essai nº
Modalités de l'essai
Posologie, voie
d’administration et
durée du
traitement
P00355
Essai multicentrique, à
répartition aléatoire, à
double insu, contrôlé
par comparateur actif
et comportant des
groupes parallèles
Les sujets ont reçu
AERIUS DOUBLE
ACTION 12 HEURES
b.i.d., DL 5,0 mg q.d. ou
PSE 120 mg b.i.d., par
voie orale pendant
15 jours.
598
Essai multicentrique, à
répartition aléatoire, à
double insu, contrôlé
par comparateur actif
et comportant des
groupes parallèles
Les sujets ont reçu
AERIUS DOUBLE
ACTION 12 HEURES
b.i.d., DL 5,0 mg q.d. ou
PSE 120 mg b.i.d., par
voie orale pendant
15 jours.
650
P00362
Sujets
(n = nombre)
Âge moyen
(plage)
12 à 76 ans
Sexe
224 hommes
374 femmes
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
12 à 78 ans
221 hommes
429 femmes
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Résultats d’études
Tableau 4 – Résultats du paramètre principal de l'essai P00355 : variations des symptômes dans un essai
clinique de deux semaines mené auprès de patients atteints de rhinite allergique saisonnière
Groupe de traitement (n)
Valeur de départ
moyenne*
Variation (%) par rapport
aux valeurs de départ**
AERIUS DOUBLE
ACTION 12 HEURES vs
ses divers composants***
(valeur p)
Cote de symptômes globale (excluant la congestion nasale)
Comprimés à libération
prolongée
AERIUS DOUBLE
ACTION 12 HEURES
b.i.d. (199)
14,18
-6,54 (-46,0)
-
Comprimés de
desloratadine à 5 mg q.d.
(197)
14,82
-5,09 (-33,5)
p < 0,001
Comprimés de
pseudoéphédrine à
120 mg b.i.d.
(197)
14,06
-5,07 (-35,9)
p < 0,001
Enchifrènement et congestion nasale
Comprimés à libération
prolongée
AERIUS DOUBLE
ACTION 12 HEURES
b.i.d. (199)
2,47
-0,93 (-37,4)
-
Comprimés de
desloratadine à 5 mg q.d.
(197)
2,50
-0,66 (-26,7)
p < 0,001
Comprimés de
2,46
-0,75 (-31,2)
p = 0,006
pseudoéphédrine à
120 mg b.i.d.
(197)
*Pour être admissible comme valeur de départ, la somme des scores attribués rétrospectivement et inscrit dans un
journal deux fois par jour pendant les trois jours avant le début de l'essai, et le matin de la première visite de l'essai,
devait arriver à un total de 43 points pour la cote de symptômes nasaux globale (soit la somme des 4 symptômes
nasaux [rhinorrhée, enchifrènement et congestion nasale, prurit nasal et éternuements]), à un total de 35 points pour
la cote de symptômes non nasaux globale (soit la somme des 4 symptômes non nasaux [prurit ou sensation de
brûlure oculaires, larmoiement, rougeur des yeux, prurit des oreilles ou du palais]) et à un score total de 14 points
pour chacun des symptômes suivants : rhinorrhée, enchifrènement et congestion nasale. Chaque symptôme a reçu un
score de 1 à 4 sur une échelle d'intensité de 4 points (0 = aucun, 1 = léger, 2 = modéré, 3 = grave).
**Réduction moyenne de la cote sur une période de traitement de 2 semaines.
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
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Tableau 5 – Résultats du paramètre principal de l'essai P00362 : variations des symptômes dans un essai
clinique de deux semaines mené auprès de patients atteints de rhinite allergique saisonnière
Groupe de traitement (n)
Valeur de départ
moyenne* (erreur-type)
Variation (%) par rapport
aux valeurs de départ**
(erreur-type)
AERIUS DOUBLE
ACTION 12 HEURES vs
ses divers composants***
(valeur p)
Cote de symptômes globale (excluant la congestion nasale)
Comprimés à libération
prolongée
AERIUS DOUBLE
ACTION 12 HEURES
b.i.d. (213)
15,19
-6,65 (-43,0)
-
Comprimés de
desloratadine à 5 mg q.d.
(212)
14,66
-5,35 (-36,1)
p = 0,001
Comprimés de
pseudoéphédrine à
120 mg b.i.d.
(221)
14,86
-5,28 (-35,4)
p < 0,001
Enchifrènement et congestion nasale
Comprimés à libération
prolongée
AERIUS DOUBLE
ACTION 12 HEURES
b.i.d. (214)
2,55
-0,92 (-36,0)
-
Comprimés de
desloratadine à 5 mg q.d.
(213)
2,56
-0,73 (-28,9)
p = 0,005
Comprimés de
2,56
-0,83 (-31,8)
p = 0,167
pseudoéphédrine à
120 mg b.i.d.
(221)
*Pour être admissible comme valeur de départ, la somme des scores attribués rétrospectivement et inscrit dans un
journal deux fois par jour pendant les trois jours avant le début de l'essai, et le matin de la première visite de l'essai,
devait arriver à un total de 43 points pour la cote de symptômes nasaux globale (soit la somme des 4 symptômes
nasaux [rhinorrhée, enchifrènement et congestion nasale, prurit nasal et éternuements]), à un total de 35 points pour
la cote de symptômes non nasaux globale (soit la somme des 4 symptômes non nasaux [prurit ou sensation de
brûlure oculaires, larmoiement, rougeur des yeux, prurit des oreilles ou du palais]) et à un score total de 14 points
pour chacun des symptômes suivants : rhinorrhée, enchifrènement et congestion nasale. Chaque symptôme a reçu un
score de 1 à 4 sur une échelle d'intensité de 4 points (0 = aucun, 1 = léger, 2 = modéré, 3 = grave).
**Réduction moyenne de la cote sur une période de traitement de 2 semaines.
AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES a soulagé de manière significative la rhinorrhée,
l'enchifrènement et la congestion nasale, le prurit nasal et les éternuements, le prurit et la
sensation de brûlure oculaires, le larmoiement, la rougeur des yeux, et le prurit des oreilles et du
palais, et ce, de manière plus notable que chaque composant de cette association administré seul.
La desloratadine et la pseudoéphédrine ont chacune entraîné une amélioration de
l'enchifrènement et de la congestion nasale à un degré similaire (pas de différence notable sur le
plan statistique). Par ailleurs, les symptômes de la rhinite allergique se sont améliorés dès le
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
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premier jour de la période d'administration et les effets se sont maintenus pendant toute la
période de 12 heures.
On n'a pas relevé de différence notable quant à l'efficacité d'AERIUS DOUBLE ACTION 12
HEURES en comprimés à libération prolongée entre les sous-groupes définis en fonction du
sexe, de l'âge ou de l'origine ethnique.
PHARMACOLOGIE DÉTAILLÉE
Aucune étude préclinique sur la desloratadine administrée en association avec le sulfate de
pseudoéphédrine n'a été réalisée. Toutefois, selon des études classiques sur l'innocuité
pharmacologique, la toxicité à doses répétées, la génotoxicité et les effets toxiques sur la
reproduction, les données non cliniques sur la desloratadine n'ont révélé aucun danger particulier
pour les humains. Il a été démontré dans des études menées sur la desloratadine et la loratadine
que ces dernières ne présentent pas de potentiel carcinogène.
Pharmacologie préclinique
Plusieurs études in vitro (portant principalement sur des cellules d'origine humaine) et des études
in vivo ont permis de démontrer les effets antiallergiques et anti-inflammatoires de la
desloratadine en plus de ses effets antihistaminiques. Plus précisément, elles ont permis d'établir
que la desloratadine inhibe la réaction en chaîne qui amorce et propage l’inflammation d’origine
allergique, en empêchant notamment :
la libération des cytokines proinflammatoires, y compris les IL-4, IL-6, IL-8 et IL-13,
la libération de chimiokines proinflammatoires importantes comme la RANTES
(Regulated upon Activation, Normal T-cell Expressed and Secreted),
la production d'anions superoxydes par les granulocytes neutrophiles activés,
l'adhésion et le chimiotactisme des éosinophiles,
l'expression des molécules d'adhésion cellulaire comme la sélectine P,
la sécrétion d'histamine sous l'influence des IgE, et la libération des prostaglandines
(PGD2) et des leucotriènes (LTC4),
la réaction allergique aiguë bronchoconstrictive et la toux allergique.
La desloratadine possède une très grande sélectivité pour les récepteurs H1 de l'histamine. Cette
sélectivité, alliée à une pénétration pratiquement nulle du SNC, explique qu’elle provoque peu
d'effets sédatifs, voire aucun, comme l'ont montré les essais cliniques. Même si le composé
possède une activité antimuscarinique importante in vitro, celle-ci ne semble pas avoir
d'incidence in vivo, les effets anticholinergiques n'étant observés qu'à la suite de l'administration
de très fortes doses, dépassant largement la dose administrée à des fins antihistaminiques.
Les résultats d'une étude sur la répartition tissulaire identifiée à l'aide de marqueurs radioactifs
chez le rat et d'une étude sur la liaison des radioligands aux récepteurs H1 chez le cobaye ont
révélé que la desloratadine ne traverse pas facilement la barrière hémato-encéphalique.
Les cas d'arythmies cardiaques graves signalés consécutivement à la prise de certains
antihistaminiques commandaient une étude exhaustive et minutieuse de l'innocuité de la
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
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desloratadine sur le plan cardiovasculaire. Les nombreuses années d'expérience clinique acquise
avec la loratadine, et indirectement, la desloratadine, montrent que la desloratadine n'a jamais
causé d'arythmies ventriculaires. Les études menées chez le rat, le cobaye et le singe avec des
doses équivalant à plusieurs fois la dose thérapeutique ont permis de confirmer l'absence d'effet
sur les composantes importantes de l'ÉCG comme l'intervalle PR, le complexe QRS et
l'intervalle QTc. D'autres études sur les canaux potassiques du cœur, notamment l'important canal
HERG, n'ont mis en évidence aucun effet de la desloratadine à une concentration molaire de
1 µmol, laquelle dépasse largement la concentration plasmatique thérapeutique.
Pharmacocinétique
La desloratadine est très bien absorbée à la suite de son administration par voie orale, tant chez
les animaux de laboratoire que chez l'humain (> 90 %). Chez les animaux de laboratoire, on n’a
pu estimer de façon précise l'exposition à la desloratadine qu'avec les doses faibles puisque la
période de prélèvement des échantillons plasmatiques (de 0 à 24 h) ne permettait pas une
détermination précise de l’ASC0- . Chez le rat et le singe, on a observé une diminution du
rapport Cl/F de la desloratadine en fonction de la durée d'administration; cependant, chez
l'humain, les valeurs du rapport Cl/F de la desloratadine sont restées identiques, que celle-ci soit
administrée en une seule dose ou en doses répétées. La raison de cette variation du rapport Cl/F
chez le rat et le singe reste inexpliquée. Chez toutes les espèces, l'exposition à la desloratadine a
été plus grande après l'administration de desloratadine qu'après celle d'une dose équivalente
(en mg/kg ou en mg) de loratadine.
Les faibles quantités de desloratadine récupérées dans l'urine et dans les fèces chez les animaux
de laboratoire et chez l’humain (sujets pourvus d'une capacité normale de métabolisation)
témoignent de l'élimination métabolique de la molécule du plasma.
On a étudié in vivo et in vitro les voies métaboliques de la desloratadine, de la loratadine et de
leurs métabolites chez des animaux de laboratoire et chez l'humain. À la suite de l'administration
de desloratadine et de loratadine marquées au 14C, on a pu établir que les voies métaboliques de
la desloratadine étaient les mêmes chez chacune des espèces. L'hydroxylation en position 3, 5 ou
6 de la desloratadine constitue la principale voie métabolique de la desloratadine. Tous les
métabolites de la desloratadine retrouvés dans le plasma et les excréments chez l'humain, que ce
soit à la suite de l'administration de desloratadine ou de loratadine, l'ont également été chez au
moins une espèce animale de laboratoire.
Les principaux métabolites de la desloratadine chez l'humain (> 5 %) étaient présents chez toutes
les espèces (souris, rat, lapin, singe) après leur exposition à la desloratadine et à la loratadine.
Chez les animaux de laboratoire, l'hydroxylation de la molécule s'est faite surtout en positions 5
et 6, tandis que chez l'humain, elle s'est faite principalement en position 3.
Pharmacodynamie chez l'humain
Papule œdémateuse et érythème : La desloratadine à 5 mg s’est révélée nettement plus efficace
que le placebo, quant à la réduction des zones de papules oedémateuses et d’érythème causés par
la libération d’histamine, et ce, à toutes les mesures (jours 1, 7, 14, 21 et 28). Aucun signe de
tachyphylaxie n’a été observé pendant la période d’administration de 28 jours.
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
Page 24 de 35
Effets sur la QTc : Dans des essais cliniques sur AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES en
comprimés à libération prolongée, des électrocardiogrammes étaient enregistrés au début et à la
fin des essais, entre la première et la troisième heure après la dernière dose. La majorité des
électrocardiogrammes étaient normaux au début et la fin des essais. On n'a observé aucune
variation notable sur le plan clinique des paramètres électrocardiographiques, y compris
l'intervalle QTc, après le traitement par AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES en comprimés
à libération prolongée. On a observé une augmentation de 7,1 et de 6,4 bpm de la fréquence
ventriculaire, respectivement, chez les patients recevant AERIUS DOUBLE ACTION 12
HEURES en comprimés à libération prolongée et chez ceux recevant de la pseudoéphédrine,
comparativement à une augmentation de 3,2 bpm chez les patients recevant de la desloratadine
en monothérapie.
Pharmacodynamie cardiovasculaire : Afin de confirmer l'innocuité d’AERIUS (desloratadine)
sur le plan cardiovasculaire, on a entrepris une étude pour évaluer les effets de la desloratadine
sur le tracé électrocardiographique obtenu chez des sujets (n = 24) prenant une dose de
45 mg/jour de cet antihistaminique (soit 9 fois la dose thérapeutique) pendant 10 jours. Le
paramètre d'évaluation primaire retenu pour cette étude était les variations observées entre les
valeurs de départ (jour -1) et celles enregistrées le 10e jour relativement à la fréquence
ventriculaire maximale et aux intervalles PR, QRS, QT et QTc. À une dose 9 fois plus élevée que
la dose thérapeutique recommandée, on n'a observé aucun allongement de l'intervalle QTc qui
puisse avoir une signification statistique ou une portée clinique quelconque. La variation
moyenne de l'intervalle QTc s'est établie à 0,3 ms et à 4,3 ms, respectivement, pour le placebo et
la desloratadine (p = 0,09; limite inférieure de l'intervalle de confiance = -0,6; limite supérieure
de l'intervalle de confiance = 8,7). Il faut préciser que, dans le cadre d'une étude distincte portant
sur l'administration pendant 14 jours de doses multiples et croissantes d'AERIUS atteignant
20 mg/jour, le médicament n'a occasionné aucun effet de nature cardiovasculaire ayant une
quelconque importance clinique ou statistique.
Pharmacodynamie psychomotrice : On a rapporté avec l'administration d'antihistaminiques de
première génération des effets d'endormissement et de somnolence nuisant aux aptitudes
psychomotrices. L'ingestion concomitante d'alcool et de ces médicaments aggravait les effets
néfastes de l'alcool sur les aptitudes psychomotrices. Pendant l'essai clinique mentionné cidessus, l'administration d'AERIUS à raison d'une dose de 45 mg n'a pas occasionnée de
somnolence. Au cours d’une étude distincte réalisée à double insu, contrôlée par placebo et avec
double permutation, et ayant porté sur l'administration d'une seule dose, 25 volontaires en bonne
santé ont reçu, après répartition aléatoire : 7,5 mg de desloratadine avec du jus; 7,5 mg de
desloratadine avec du jus contenant de l'alcool; un placebo avec du jus contenant de l'alcool; et
un placebo avec du jus. Les épreuves d'évaluation psychomotrice n'ont fait ressortir aucune
différence importante entre les groupes ayant reçu de la desloratadine ou un placebo, qu'ils aient
pris de l'alcool ou non. Lors d’une étude portant sur AERIUS (desloratadine), aucun effet
défavorable sur la capacité de conduire ou de faire fonctionner des machines n’a été observé.
Lors d’une étude distincte au cours de laquelle on a administré à des volontaires en bonne santé
une dose unique de 5 mg de desloratadine, aucun effet sur les paramètres standards d’exécution
du vol n’a été observé.
Pharmacocinétique chez l'humain
Liaison aux protéines : On a mesuré par ultrafiltration in vitro la liaison de la desloratadine aux
protéines plasmatiques humaines. Cette liaison est de l'ordre de 82,8 à 87,2 % pour les
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
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concentrations allant de 5 à 400 ng/mL. Avec une telle proportion de liaison aux protéines
(fraction libre : 13 %), les interactions par déplacement sont réputées sans incidence clinique.
Effets de la nourriture : Un essai croisé ayant porté sur AERIUS DOUBLE ACTION 12
HEURES n'a révélé aucun effet significatif de la prise de nourriture sur le devenir de la
desloratadine et de la pseudoéphédrine.
Dans le cadre d’une autre étude, le jus de pamplemousse n’a eu aucun effet sur le devenir de la
desloratadine.
Interactions médicamenteuses : Aucune étude sur les interactions d'AERIUS DOUBLE
ACTION 12 HEURES avec d'autres médicaments n'a été réalisée. Deux essais contrôlés par
placebo d'une durée de 10 jours sur l'administration de doses répétées, menés à triple insu et avec
permutation, ont été effectués après répartition aléatoire des sujets afin de préciser les effets du
kétoconazole (n = 24) et de l'érythromycine (n = 24), deux inhibiteurs de l'isoenzyme CYP 3A4,
sur les paramètres pharmacocinétiques et l'innocuité d'AERIUS (desloratadine à 5 mg) sur le
plan cardiovasculaire.
Un troisième essai (n = 90) réalisé selon un plan similaire, mais comparant des groupes
parallèles, portait sur l’effet de l’azithromycine (un antibiotique du sous-groupe des azilides qui
inhibe également le CYP 3A4) sur les paramètres pharmacocinétiques et sur la
pharmacodynamie cardiovasculaire d’AERIUS (desloratadine à 5 mg).
Deux autres essais à répartition aléatoire des sujets en groupes parallèles prévoyant
l’administration de doses répétées ont permis d’observer les effets de la cimétidine (n = 36) et de
la fluoxétine (n = 54) sur les paramètres pharmacocinétiques et la pharmacodynamie
cardiovasculaire d’AERIUS (desloratadine à 5 mg).
L'administration de desloratadine en association avec du kétoconazole a entraîné une
augmentation de la Cmax et de l'ASC de la desloratadine de 29 % et de 21 %, respectivement. Ces
hausses se sont établies à 77 % et à 110 %, respectivement pour la 3-hydroxydesloratadine. Par
ailleurs, l'administration concomitante d'érythromycine et de desloratadine a également entraîné
une augmentation de la Cmax et de l'ASC de la desloratadine de 24 % et de 14 %, respectivement.
Ces hausses se sont chiffrées à 43 % et à 40 %, respectivement pour la 3-hydroxydesloratadine.
La prise concomitante d’azithromycine et de desloratadine a entraîné une augmentation de la
Cmax et de l’ASC de la desloratadine de 15 % et de 5 % respectivement. Ces valeurs ont
augmenté respectivement de 15 % et de 4 % pour la 3-hydroxydesloratadine. Durant ces études,
l’innocuité de la desloratadine n’a pas semblé compromise, de sorte que l'on considère ces
hausses plasmatiques dépourvues d'incidence clinique. L’augmentation de la concentration
plasmatique de la desloratadine produite par le kétoconazole était peu prononcée
comparativement à celle observée avec la loratadine. Ces données portent à croire que
l'interaction de la desloratadine avec les inhibiteurs de la CYP 3A4 serait moins marquée. La
similitude des concentrations d'érythromycine obtenues dans le cadre de cet essai par rapport à
celles obtenues lors d'essais antérieurs laisse suggérer qu'il est peu probable que la desloratadine
inhibe la biotransformation des substrats de la CYP 3A4, lesquels représentent au moins 50 %
des médicaments actuellement sur le marché. La prise concomitante de fluoxétine et de
desloratadine n’a entraîné aucun changement de l’ASC de la desloratadine et a provoqué une
augmentation de 15 % de la Cmax de la desloratadine. La Cmax et l’ASC ont augmenté
respectivement de 17 % et de 13 % pour la 3-hydroxydesloratadine. La prise concomitante de
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
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cimétidine et de desloratadine a entraîné une augmentation de la Cmax et de l’ASC de la
desloratadine de 12 % et de 19 %, respectivement. Ces valeurs ont diminué respectivement de
11,2 % et de 2,8 % pour la 3-hydroxydesloratadine.
Par ailleurs, les mesures électrocardiographiques en série n'ont pas fait ressortir de différences
notables, que ce soit sur le plan statistique ou clinique, quant aux intervalles QTc. La variation
moyenne de l'intervalle QTc s'est en effet établie à 5,4 ms et à 2,3 ms pour l'association
kétoconazole-desloratadine et pour l'association desloratadine-placebo, respectivement (p = 0,14;
limite inférieure de l'intervalle de confiance = -7,3; limite supérieure de l'intervalle de confiance
= 11). La variation moyenne de l'intervalle QTc s'est chiffrée à 9,8 ms et à 7,8 ms pour
l'association érythromycine-desloratadine et pour l'association desloratadine-placebo,
respectivement (p = 0,53; limite inférieure de l'intervalle de confiance = -8,4; limite supérieure
de l'intervalle de confiance = 4,5). La variation moyenne de l’intervalle QTc s’est établie à
-4,2 ms et à -6,3 ms pour l’association azithromycine-desloratadine et pour l’association
desloratadine-placebo, respectivement (p = 0,61).
MICROBIOLOGIE
Sans objet.
TOXICOLOGIE
Aucune étude non clinique sur les effets toxiques de la desloratadine administrée en association
avec le sulfate de pseudoéphédrine n'a été réalisée. Comme les animaux et les humains sont
exposés à la desloratadine par l’entremise de la biotransformation de la loratadine, les résultats
des études ayant porté sur la loratadine associée à la pseudoéphédrine confirment également le
profil d'innocuité non clinique de la desloratadine associée à la pseudoéphédrine.
Toxicité aiguë de la loratadine associée à la pseudoéphédrine
Au cours d'essais ayant porté sur la toxicité aiguë et l'administration d'une dose unique, les
comprimés associant loratadine et sulfate de pseudoéphédrine ont présenté un faible degré de
toxicité. La DL50 aiguë orale se situait entre environ 600 mg/kg chez la souris et environ
2 000 mg/kg chez le rat. Les macaques de Buffon ont toléré des doses uniques atteignant
240 mg/kg.
La toxicité des comprimés associant loratadine et sulfate de pseudoéphédrine n'était pas plus
grande que celle de chacun des composants pris séparément, et les effets observés étaient
généralement liés au composant pseudoéphédrine.
Toxicité à doses répétées de l’association loratadine et pseudoéphédrine
Des comprimés associant loratadine et sulfate de pseudoéphédrine ont été administrés par voie
orale pendant 3 mois chez des rats et des singes. Les rats ont bien toléré des doses de comprimés
associant loratadine et sulfate de pseudoéphédrine atteignant 200 mg/kg/jour, ce qui représente
40 fois la dose clinique maximale proposée. Par ailleurs, les singes ont bien toléré des doses
quotidiennes atteignant 50 mg/kg/jour. On a observé des effets toxiques graves à des doses de
125 mg/kg/jour chez le singe, lesquels étaient attribués aux effets de la pseudoéphédrine.
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
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Toxicité aiguë de la desloratadine
On a évalué la toxicité de la desloratadine administrée par voie orale (gavage) et par voie
intrapéritonéale chez le rat Sprague-Dawley et la souris CD-1 âgés de 6 semaines. La DL50
estimative de la desloratadine administrée par voie orale et par voie intrapéritonéale était
beaucoup plus élevée chez le rat et la souris que la dose recommandée chez l'humain, établie à
5,0 mg/jour. En effet, chez la souris, la DL50 orale correspondait à la dose quotidienne chez
l'humain multipliée par 3 530 et, chez le rat, à la dose quotidienne chez l'humain multipliée par
5 490. En outre, la DL50 intrapéritonéale mesurée chez la souris et le rat correspondait à la dose
quotidienne chez l'humain multipliée respectivement par 460 et 680.
Dans le cadre d'une étude de tolérance à des doses croissantes administrées par voie orale
(gavage) effectuée chez de jeunes macaques de Buffon adultes, on a observé des vomissements à
la suite de l'ingestion de doses 23,5 et 93,75 mg/kg chez le mâle et chez la femelle,
respectivement. Ces vomissements se sont produits dans les 15 minutes à 3 heures qui ont suivi
l'ingestion du médicament et ont duré tout ce temps dans certains cas. Il n’en demeure pas moins
que la dose la plus élevée qui n’a pas provoqué de vomissements chez le mâle (11,75 mg/kg)
équivaut à 118 fois la dose recommandée chez l'humain (0,10 mg/kg/jour de desloratadine). Le
rapport entre l'exposition générale chez le singe et l'humain s’établit donc à 92 environ, si l’on
tient compte d’une moyenne arithmétique de 4,0 ng/mL pour la Cmax enregistrée chez l'humain
après l'administration d'une dose de 5,0 mg/jour de desloratadine.
Toxicité à doses répétés de la desloratadine
Des études de 2 semaines, d'un mois et de 3 mois ont été réalisées chez le rat avec des doses
atteignant 240 mg/kg dans le cas de la première étude pilote de 2 semaines, 8 mg/kg pour la
seconde étude de 2 semaines et 120 mg/kg pour les études de 1 et de 3 mois. L'exposition
générale à la desloratadine associée à l'administration d'une dose de 60 mg/kg équivaut à celle
produite par l'administration d'une dose de 120 mg/kg de loratadine. La dose sans effet
observable (DSEO) dans l'étude de 3 mois s’établissait à 3 mg/kg (faible dose), tout en étant
inférieure à 30 mg/kg. Dans le cadre de cette même étude, on a observé une mortalité dans les
groupes recevant 30, 60 et 120 mg/kg et dans le groupe témoin (120 mg de loratadine/kg). On a
en outre constaté une modification des fèces que l'on a attribuée aux effets anticholinergiques de
cette classe de médicaments. Des altérations clinicopathologiques ont été notées à la suite de
l'administration de doses de desloratadine 30 mg/kg (rapport de l'exposition générale entre
l'animal et l'humain de 458 au moins). Ces altérations, qui ont touché les tissus et les organes
cibles, ont essentiellement pris la forme d’une vacuolisation, ce qui témoigne de la présence
d'une phospholipidose, une manifestation souvent associée aux composés amphiphiles comme la
desloratadine et la loratadine. Une hypertrophie hépatocytaire centrolobulaire a été constatée
dans les groupes ayant reçu des doses 30 mg/kg de desloratadine et de 120 mg/kg de
loratadine. On n'a observé aucune phospholipidose dans le groupe ayant reçu la dose de 3 mg/kg.
On a constaté une nécrose ou une dilatation des tubules rénaux, ou ces deux manifestations à la
fois, dans les groupes ayant reçu les doses de desloratadine 60 mg/kg (rapport de l'exposition
générale entre l'animal et l'humain de 605 au moins) et dans le groupe auquel on avait administré
la loratadine à raison de 120 mg/kg (rapport de l'exposition générale à la desloratadine entre
l'animal et l'humain de 663 au moins).
On a retrouvé des cylindres urinaires dans les tubules rénaux des mâles qui avaient reçu
60 mg/kg de desloratadine ou 120 mg/kg de loratadine. L'examen des sujets auxquels on avait
Comprimés à libération prolongée AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
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administré des doses de desloratadine 60 mg/kg ou des doses de 120 mg/kg de loratadine a
également révélé la présence d’une dégénérescence des myofibrilles, d’une fibrose musculaire
ainsi que des infiltrats mononucléaires dans les muscles. On a retrouvé des débris cellulaires
intraluminaux dans les tubes séminifères des testicules chez les mâles qui avaient reçu de la
desloratadine à raison de 60 mg/kg ou de la loratadine à raison de 120 mg/kg.
On a constaté une hypospermatogenèse dans les testicules d’au moins 1 mâle faisant partie des
sujets auxquels on avait administré 120 mg/kg de loratadine ou des doses de desloratadine
30 mg/kg. Des débris cellulaires intraluminaux ont été retrouvés dans les épididymes des mâles
traités par la loratadine et de ceux qui avaient reçu de la desloratadine à une dose 30 mg/kg.
Une oligospermie était également visible dans les épididymes d'un mâle qui avait reçu 30 mg/kg
de desloratadine, d'un autre qui avait reçu 60 mg/kg de desloratadine, et de certains qui avaient
reçu 120 mg/kg de desloratadine ou de loratadine. Toutefois, aucune altération testiculaire n’a
été relevée dans l'étude d'une durée de 1 mois ayant porté sur des doses allant jusqu'à 120 mg/kg.
Par ailleurs, ces anomalies testiculaires correspondaient à celles déjà observées à la suite de
l'administration de loratadine à des doses d’à peine 2 mg/kg chez le rat, la DSEO ayant alors été
établie à 1 mg/kg de loratadine après 1 an d'administration. Cet effet sur les testicules de rat a
également été constaté avec d'autres antihistaminiques. Dans le cas de la loratadine et de la
desloratadine, cet effet n'a été observé que chez le rat. Pendant l'étude de trois mois,
l’administration de doses de 120 mg/kg de desloratadine a entraîné une nécrose des cellules de la
granulosa des ovaires de nombreuses femelles; il en a été de même chez certaines femelles ayant
reçu 120 mg/kg de loratadine. L’utérus de certaines femelles ayant reçu 60 mg/kg de
desloratadine de même que celui de nombreuses femelles traitées par 120 mg/kg de desloratadine
ou de loratadine était immature.
Cinq études plus ou moins longues (7 jours, 2 semaines, 1 mois [2 études] et 3 mois) ont été
effectuées chez le singe. Des doses de desloratadine atteignant 12 mg/kg (rapport de l'exposition
générale entre l'animal et l'humain de 182 au moins) ont été bien tolérées durant des périodes
d'administration allant jusqu'à 3 mois; cette dose a été la dose sans effet observable (DSEO) dans
les études de 1 mois. Les doses 36 mg/kg (rapport de l'exposition générale entre l'animal et
l'humain de 842 au moins) ont provoqué des vomissements pendant la deuxième étude d'un mois.
Le 36e jour de l'étude de trois mois, la dose la plus élevée de desloratadine (18 mg/kg) a été
portée à 24 mg/kg, et celle de loratadine (22 mg/kg), à 72 mg/kg. Les animaux ont présenté
certains signes cliniques, notamment une diminution ou une suppression de l'émission de fèces,
une distension abdominale, une posture recroquevillée ou de la léthargie, à la dose de
18/24 mg/kg de desloratadine (rapport de l'exposition générale entre l'animal et l'humain de 953
au moins) et de 22/72 mg/kg de loratadine (rapport de l'exposition générale entre l'animal et
l'humain de 1 147 au moins) que l’on a attribués aux effets anticholinergiques de cette classe de
médicaments. Dans les groupes ayant reçu 18/24 mg/kg de desloratadine ou 22/72 mg/kg de
loratadine, on a observé une baisse de la concentration sérique de cholestérol et de phosphatases
alcalines. Une analyse des données histopathologiques recueillies chez les sujets qui avaient reçu
la dose de 18/24 mg/kg de desloratadine porte à croire que cette dose produit une
phospholipidose similaire à celle produite par la dose de 22/72 mg/kg de loratadine. On n'a pas
noté de signe de phospholipidose à la suite de l'administration d'une dose de 6 mg/kg de
desloratadine. Aucune altération testiculaire n'a été constatée chez le singe à la suite de
l'administration d'une dose de 18/24 mg/kg de desloratadine ou de 22/72 mg/kg de loratadine
durant 3 mois. Pendant cette étude de 3 mois, le seul effet observé avec la dose de 12 mg/kg de
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desloratadine a été une vacuolisation des glandes salivaires et des poumons. On a établi la DSEO
à 6 mg/kg (rapport de l'exposition générale entre l'animal et l'humain de 204 au moins).
Les études de toxicité ont montré que les DSEO établies chez les animaux correspondaient à des
niveaux d'exposition extrêmement élevés chez l'humain, ce qui confère un bilan d’innocuité
acceptable à la desloratadine.
Pouvoir tératogène, mutagène et carcinogène
Comme la biotransformation de la loratadine sous-entend une exposition à la desloratadine chez
les animaux et chez l'humain, les études ayant porté sur le pouvoir carcinogène de la
desloratadine et de la loratadine associée à la pseudoéphédrine se sont trouvées à évaluer le
risque de tératogénécité, de mutagénécité et de carcinogénécité de la desloratadine associée à la
pseudoéphédrine.
Pouvoir carcinogène de la loradatadine
Des études réalisées chez la souris et le rat ont permis d'établir que les résultats sur le pouvoir
carcinogène étaient dénués de portée clinique chez l'humain traité par les doses thérapeutiques
recommandées, que ce soit de loratadine ou de desloratadine. Le pouvoir carcinogène de la
desloratadine a été évalué à l'aide d'une étude sur la loratadine chez le rat et d'une étude sur la
desloratadine chez la souris. Dans le cadre d'une étude de 2 ans effectuée sur le rat, la loratadine
a été administrée dans la nourriture à des doses pouvant atteindre 25 mg/kg/jour (l'exposition
estimative à la desloratadine et au métabolite desloratadine était environ 30 fois plus élevée que
l'ASC obtenue chez des humains recevant la dose thérapeutique quotidienne recommandée pour
administration par voie orale). On a observé un taux de tumeurs hépatocellulaires (adénomes et
carcinomes réunis) nettement plus élevé chez les mâles soumis à la dose de 10 mg/kg/jour de
loratadine et chez les mâles et les femelles soumis à la dose de 25 mg/kg/jour de loratadine.
L'exposition estimative à la desloratadine et au métabolite desloratadine chez le rat recevant
10 mg/kg était environ 7 fois plus élevée que l'ASC obtenue chez des humains recevant la dose
thérapeutique recommandée pour administration orale.
Pouvoir carcinogène de la desloratadine
Dans le cadre d'une étude de 2 ans sur le régime alimentaire chez la souris, on n'a pas observé
d'augmentation notable de l'incidence des tumeurs chez les mâles et les femelles ayant reçu des
doses pouvant atteindre 16 mg/kg/jour et 32 mg/kg/jour de desloratadine, respectivement.
L'exposition estimative à la desloratadine et au métabolite de la desloratadine chez la souris
recevant ces doses était 12 et 27 fois plus élevée, respectivement, que l'ASC chez des humains
recevant la dose thérapeutique recommandée pour administration par voie orale.
Pouvoir mutagène de la desloratadine
Les analyses de mutagenèse sur la desloratadine n'ont pas mis en évidence de pouvoir mutagène
dans une épreuve de mutation inverse (épreuve de mutagenèse microsomique sur cellules de
mammifères avec Salmonella et E. coli), ni dans deux épreuves de recherche d'aberrations
chromosomiques (l'une portant sur le pouvoir clastogène sur des lymphocytes humains de sang
périphérique et l'autre, sur le micronoyau de moelle osseuse de souris).
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Génotoxicité de la desloratadine
Les analyses de génotoxicité sur la desloratadine n'ont pas mis en évidence de pouvoir
génotoxique dans une épreuve de mutation inverse (épreuve de mutagenèse microsomique sur
cellules de mammifères avec Salmonella et E. coli), ni dans deux épreuves de recherche
d'aberrations chromosomiques (l'une portant sur le pouvoir clastogène sur des lymphocytes
humains de sang périphérique et l'autre, sur le micronoyau de moelle osseuse de souris). Chez le
rat, on n'a observé aucune altération de la fertilité des femelles avec des doses atteignant
24 mg/kg/jour (l'exposition estimative à la desloratadine et au métabolite desloratadine était
environ 130 fois plus élevée que l'ASC obtenue chez des humains recevant la dose thérapeutique
quotidienne recommandée pour administration par voie orale).
En outre, on ne considère pas le sulfate de pseudoéphédrine comme étant carcinogène, mutagène
ni tératogène.
Effets toxiques de la desloratadine sur la reproduction
Dans le cadre d'études réalisées chez les animaux, la desloratadine ne s'est pas révélée
tératogène. Chez le rat, on n'a observé aucune altération de la fertilité des femelles avec des
doses atteignant 24 mg/kg/jour et correspondant à une exposition générale au moins 506 fois
supérieure à celle produite par l'administration de la plus haute dose thérapeutique de
desloratadine recommandée chez l'humain. Dans une étude distincte, portant également sur le rat,
une diminution de la fertilité des mâles a été déduite d'après le taux de gravidité moins élevé des
femelles. Cette baisse de fertilité s'est accompagnée d'une diminution du nombre et de la motilité
des spermatozoïdes et d'altérations histopathologiques des testicules, lesquelles sont survenues à
la suite de l'administration par voie orale d'une dose de desloratadine de 12 mg/kg (exposition
générale environ 175 fois supérieure à celle qui suit l’administration de la dose maximale de
desloratadine recommandée chez l'humain). Bien qu'on n'ait pas noté d'effet général sur la
motilité ni sur la concentration moyennes des spermatozoïdes, quelques rats ayant reçu de la
desloratadine à une dose de 3 mg/kg/jour présentaient des altérations testiculaires concordant
avec celles observées antérieurement avec la loratadine, dont la DSEO s'était alors établie à
1 mg/kg/jour après 1 an d'administration. L’administration d’une dose de 3 mg/kg/jour se
traduisant chez le rat par une concentration plasmatique (ASC) 34 fois plus élevée que celle
obtenue chez des humains recevant la dose thérapeutique maximale de desloratadine n’a eu
aucun effet sur la fertilité. On a également rapporté ces altérations testiculaires chez des rats qui
avaient reçu d’autres antihistaminiques, mais comme c’est le cas avec la desloratadine et la
loratadine, cet effet ne s'est pas manifesté chez d'autres espèces d’animaux de laboratoire et
semble donc être propre au rat.
Pouvoir tératogène de l’association loratadine et pseudoéphédrine
Les comprimés associant la loratadine et le sulfate de pseudoéphédrine ne se sont pas révélés
tératogènes lorsqu'ils ont été administrés par voie orale à des rats et des lapins durant
l'organogenèse. Jusqu'à des doses de 150 mg/kg/jour (soit 30 fois la dose clinique proposée), il
n'y a pas eu d'effets négatifs sur la viabilité embryo-fœtale des rats au cours de la grossesse. Il n'y
a pas eu d'incidence directe des doses pouvant atteindre 120 mg/kg/jour de l’association
loratadine et sulfate de pseudoéphédrine sur la viabilité embryo-fœtale ni sur le développement
des lapereaux.
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BIBLIOGRAPHIE
1.
Données internes : SCH 00483: Efficacy and safety of desloratadine (SCH 34117) +
pseudoephedrine, BID, versus its components in the treatment of subjects with seasonal
allergic rhinitis (study report for Protocol No. P00355). Kenilworth (NJ): ScheringPlough Research Institute; juin 2000.
2.
Données internes : SCH 00483: Efficacy and safety of desloratadine (SCH 34117) +
pseudoephedrine, BID, versus its components in the treatment of subjects with seasonal
allergic rhinitis (study report for Protocol No. P00362). Kenilworth (NJ): ScheringPlough Research Institute; juin 2000.
3.
Données internes : SCH 00483: The multiple-dose and steady-state pharmacokinetics of
DL D-12 (study report for Protocol No. P02041). Kenilworth (NJ): Schering-Plough
Research Institute; novembre 2002.
4.
Données internes : SCH 00483: Influence of food on the oral bioavailability of DL D-12
administered to healthy subjects: a two-way crossover study (study report for Protocol
No. P00440). Kenilworth (NJ): Schering-Plough Research Institute; avril 2000.
5.
Données internes : SCH 00483: Bioequivalence of DL and pseudoephedrine following
single-dose administration of DL D-12, DL 2,5 mg and pseudoephedrine 120 mg tablet
(study report for Protocol No. P00446). Kenilworth (NJ): Schering-Plough Research
Institute; avril 2000.
6.
Données internes : SCH 00483: The bioavailability of pseudoephedrine from controlledrelease (12-hour) formulations: a four-way crossover study (study report for Protocol No.
P02043). Kenilworth (NJ): Schering-Plough Research Institute; avril 2004.
7.
Monographie d'AERIUS et AERIUS POUR ENFANTSMC; date de révision : le
13 octobre 2006 : Schering-Plough Canada inc.
8.
Monographie de CLARITIN ALLERGIES + SINUS; date de rédaction : le
10 décembre 2004 : Schering-Plough Canada inc.
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PARTIE III : RENSEIGNEMENTS POUR LE
CONSOMMATEUR
AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
2,5 mg de desloratadine et
120 mg de sulfate de pseudoéphédrine par
comprimé
Ce dépliant constitue la troisième et dernière partie
de la « monographie de produit » publiée par suite de
l’homologation d’AERIUS DOUBLE ACTION 12
HEURES pour la vente au Canada, et s’adresse tout
particulièrement aux consommateurs. Le présent
dépliant n’est qu’un résumé et ne donne donc pas
tous les renseignements pertinents au sujet
d’AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES. Pour
toute autre question au sujet de ce médicament,
communiquez avec votre médecin ou votre
pharmacien.
AU SUJET DE CE MÉDICAMENT
Les raisons d’utiliser ce médicament :
Les comprimés AERIUS DOUBLE ACTION 12
HEURES procurent :
un soulagement des symptômes d'allergies
saisonnières (arbres, graminées, pollen et herbe à
poux); ces symptômes comprennent : écoulement,
congestion et picotement au niveau du nez;
éternuements; picotement, sensation de brûlure,
larmoiement et rougeur au niveau des yeux; prurit
des oreilles et du palais;
un soulagement de la congestion nasale.
Prenez AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES
pour obtenir l'effet décongestionnant de la
pseudoéphédrine en plus du soulagement des
allergies par la desloratadine.
Les effets de ce médicament :
Les comprimés AERIUS DOUBLE ACTION 12
HEURES renferment :
un antihistaminique à longue durée d’action – il
bloque l'action de l'histamine et soulage les
symptômes d'allergie; l’histamine est une
substance chimique libérée par le système
immunitaire – le moyen de défense de
l’organisme contre les envahisseurs – lorsque le
corps est exposé à des substances auxquelles il est
allergique (les allergènes);
un décongestionnant nasal qui soulage la
congestion en comprimant les vaisseaux sanguins
dans la paroi nasale.
Le soulagement des symptômes commence dès le
premier jour de traitement par AERIUS DOUBLE
ACTION 12 HEURES et dure 12 heures après la
prise de chaque dose.
Les circonstances où il est déconseillé d’utiliser ce
médicament :
AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES ne
devrait pas être utilisé :
si vous êtes allergique à la desloratadine, à la
loratadine ou à tout autre ingrédient du produit
(voir Les ingrédients non médicinaux);
si, par le passé, vous avez déjà présenté des effets
indésirables avec des décongestionnants oraux;
si vous prenez un inhibiteur de la MAO ou que
vous avez arrêté d'en prendre il y a moins de
deux semaines;
si vous êtes atteint(e) d'une maladie cardiaque;
si vous êtes atteint(e) d'une maladie de la
thyroïde;
si vous avez une forme de glaucome qui cause une
augmentation rapide de la pression dans l'œil;
si vous souffrez de rétention urinaire;
si vous souffrez d'hypertension artérielle grave.
AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES n’est pas
recommandé aux femmes enceintes ou qui allaitent.
Les ingrédients médicinaux :
La desloratadine
Le sulfate de pseudoéphédrine
Les ingrédients non médicinaux importants :
Acide citrique anhydre, acide stéarique, amidon de
maïs, cellulose microcristalline, colorant (bleu FD&C
n° 2 sur substrat d’aluminium), dioxyde de silicone,
édétate disodique, hypromellose, povidone et stéarate
de magnésium.
La présentation :
Comprimés bicouches renfermant une couche qui
contient de la desloratadine à libération immédiate et
une autre couche qui contient du sulfate de
pseudoéphédrine à libération prolongée.
MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS
Mises en garde et précautions sérieuses
Si vous êtes atteint(e) d’une maladie grave du
foie ou des reins, vous devez en informer
votre médecin.
Consultez votre médecin ou votre pharmacien
AVANT d’utiliser AERIUS DOUBLE ACTION 12
HEURES si :
vous avez une maladie ou une affection
cardiaque;
vous avez un trouble de l'estomac;
vous avez des problèmes avec votre prostate
ou des difficultés à uriner;
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vous souffrez de diabète.
Utiliser tel qu'indiqué sur le libellé de l'étiquette.
Employer avec prudence si vous avez 65 ans ou plus.
Ne pas utiliser avec d'autres antihistaminiques ou
décongestionnants en vente libre.
Cesser l'utilisation 24 heures avant de subir une
intervention chirurgicale.
Ne pas utiliser dans les 48 heures avant de subir un
test cutané.
Avis aux athlètes : Le traitement au moyen de la
pseudoéphédrine peut entraîner un résultat positif aux
tests de dopage.
Garder hors de la portée des enfants.
Parmi les effets indésirables pouvant se produire, on
compte l'insomnie, les maux de tête et la sécheresse
de la bouche.
Dans de rares cas, vous pourriez faire une réaction
allergique au médicament, qui se manifesterait sous
forme d’éruption cutanée ou de difficulté à respirer.
Dans de très rares cas, les effets indésirables suivants
peuvent se produire : battements de cœur
anormalement rapides ou palpitations cardiaques,
agitation avec augmentation du mouvement corporel,
convulsions et mauvais fonctionnement du foie tel
une hépatite (inflammation du foie) – identifiable à la
jaunisse (coloration jaune de la peau) qu’elle
provoque.
EFFETS INDÉSIRABLES GRAVES : FRÉQUENCE
ET MESURES À PRENDRE
Symptôme/effet
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES
Les médicaments pouvant interagir avec
AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES :
Seulement
pour les
effets
indésirables
graves
Si vous prenez quelque médicament que ce soit, il est
important d’en parler à votre médecin ou à votre
pharmacien avant de prendre AERIUS DOUBLE
ACTION 12 HEURES.
UTILISATION APPROPRIÉE DE CE
MÉDICAMENT
Posologie habituelle
Adultes et adolescents de 12 ans ou plus : Prendre
un comprimé deux fois par jour, toutes les 12 heures.
Peut être pris avec ou sans nourriture.
Ne pas concasser, casser ou mâcher les
comprimés. Avaler en entier avec de l'eau.
Limiter le traitement à 14 jours.
Surdose
Communiquez le plus rapidement possible avec un
centre antipoison, votre médecin ou votre
pharmacien.
Dose oubliée
Si vous oubliez de prendre votre dose à l’heure
prévue, ne vous inquiétez pas; prenez-la au moment
où vous vous en souviendrez. Ne prenez pas plus
d’une dose par période de 12 heures.
EFFETS INDÉSIRABLES ET MESURES À
PRENDRE
En plus des effets thérapeutiques recherchés,
AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES pourrait
avoir des effets indésirables.
Consultez votre
médecin ou votre
pharmacien
Rare
Réaction
allergique
(éruption
cutanée,
difficulté à
respirer)
Rare
Battements de
cœur rapides ou
palpitations
Rare
Agitation avec
augmentation
du mouvement
corporel
Rare
Convulsions
Rare
Mauvais
fonctionnement
du foie – p. ex.,
inflammation
du foie
(apparition
d’une jaunisse –
coloration jaune
de la peau)
Dans
tous
les cas
Cessez de
prendre le
médicament
et téléphonez
à votre
médecin ou à
votre
pharmacien
Cette liste d'effets indésirables n'est pas complète.
En cas d'effet inattendu pendant la prise
d'AERIUS DOUBLE ACTION 12 HEURES,
veuillez communiquer avec votre médecin ou votre
pharmacien.
COMMENT CONSERVER LE MÉDICAMENT
Conserver entre 15 °C et 30 °C.
Protéger les comprimés de l’humidité excessive.
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Protéger de la lumière.
Garder la plaquette alvéolée dans sa boîte de carton.
Garder hors de la portée des enfants.
SIGNALEMENT DES EFFETS INDÉSIRABLES
SOUPÇONNÉS
Tout effet indésirable soupçonné associé à
l’utilisation d’un produit médical peut être signalé à
Canada Vigilance par un des moyens ci-dessous.
1.
Par l’intermédiaire du site Web à l’adresse
www.healthcanada.gc.ca/medeffect
2.
Par téléphone au numéro sans frais
1 866 234-2345
3.
Par l’intermédiaire du Formulaire de
déclaration de Canada Vigilance :
-
Par télécopieur au numéro sans frais
1 866 678-6789
Par la poste à l'adresse suivante :
Programme Canada Vigilance
Santé Canada
Indice postal 0701C
Ottawa (Ontario) K1A 0K9
Les étiquettes préaffranchies, le Formulaire de
déclaration de Canada Vigilance et les lignes
directrices en matière de signalement des effets
indésirables se trouvent dans le site Web
MedEffectMC
Canada
à
l’adresse
www.healthcanada.gc.ca/medeffect.
REMARQUE : Pour savoir comment prendre en
charge votre effet secondaire, veuillez communiquer
avec votre professionnel de la santé avant d’informer
Canada Vigilance. Le Programme Canada Vigilance
ne donne pas de conseils médicaux.
POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS
Vous pouvez vous procurer ce document et la
monographie complète du produit, préparée pour les
professionnels de la santé, auprès de Schering-Plough
Canada inc., en composant le :
1 800 463-5442.
Ce dépliant a été préparé par Schering-Plough
Canada inc.
Dernière révision : le 3 juin 2009
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