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position dominante sur le plus grand marché au monde de l’aviation d’affaires. Au moment de la
signature du contrat, il y avait 500 avions en commande et en attente d’être produits et livrés,
c’est-à-dire 70% du marché mondial des avions d’affaires dont la valeur, selon une estimation faite
par Fabrice Gliszczynski dans le quotidien financier français la Tribune du 15/11/2012, sera de
560 milliards de $ pour les 20 prochaines années.
En Janvier 2013, c’est le groupe chinois CQHIC qui rachetait le fabricant américain
d’hélicoptères Enstrom avec son siège social dans le Michigan.
En février 2013 le groupe minier chinois Leshan Heima rachète l’avionneur français Lisa
Airplanes, en grande difficultés financières, propriétaire de l’Akoya, le seul avion au monde
capable de se poser à la fois sur terre, en mer et sur la neige, mais aussi propriétaire de l’avion
tout-terrain dénommé Skylander. L’Etat français décide de réagir pour protéger les brevets
français dans l'aéronautique des rachats chinois.
Le fond de capital-risque Aerofund III, est créé pour remplacer Aerofund et Aerofund II, jugés
inefficaces pour protéger les brevets français. Mais là où l'initiative s'avère ridicule est qu'on
prévoit qu'à plein régime, son capital sera de 300 millions d'€. Il suffit de le comparer au fond
chinois CIC avec son volume de cash de 420 milliards de $ pour comprendre que c'est comme
laisser une chèvre protéger la viande d'un lion.
A Pékin, on a décidé de sauver une autre société française, Latécoère, en difficulté financière elle
aussi. Son métier est de produire les câblages pour les avions, la structure de l’avion et les
différentes composantes électroniques des avions. Ses principaux clients sont, comme par
hasard, Bombardier, Dassault, Boeing, Airbus etc.
LA GUERRE DES NORMES
Comme si ça ne suffisait pas, depuis le mois de Juin 2013, Pékin a ouvert un nouveau front de
bataille avec les Occidentaux. Désormais, tout avion fabriqué sur le sol chinois devra avoir la
certification chinoise et non plus celle du pays d’origine de son constructeur et pour avoir ce
certificat de conformité, il faudra avant tout marquer tous les avions d’une belle étiquette
indélébile : MADE IN CHINA. Les Occidentaux sont pris à leur propre piège du mensonge
généralisé. Aujourd’hui, Airbus assemble les A320 dans son usine de Tianjin depuis 2009 et
réexporte dans le monde avec un bon MADE IN TOULOUSE (Made In France). Le fabriquant
d’hélicoptères italien AugustaWestland qui assemble ses hélicoptères dans son usine de Jiangxi
en Chine, est fier de coller une belle étiquette MADE IN ITALY sur ses hélicoptères chinois et les
exporte surtout aux USA. Désormais, ce n’est plus possible. La Chine a décidé de mettre fin au
mensonge. Jusqu’aujourd’hui, la combine se faisait comme ça : soit pour Airbus que
AugustaWestland par exemple, c’est l'agence européenne de sécurité aérienne (AESA) et la
direction de l'aviation civile américaine, la puissante FAA (Federal Aviation Agency) qui certifiait
les avions fabriqués en Chine. Une véritable fraude morale. Désormais, tout ça est terminé. C’est
la direction générale de l'aviation civile chinoise, Civil Aviation Administration of China (CAAC) qui
sera la seule habileté à émettre un certificat attestant le respect des tests exigés par la Chine pour
ses propres avions. Et pour le faire, bien sûr que la Chine va exiger les dessins des avions, pour
être certaine que les pièces utilisées sont conformes. Malgré les protestations des industries