(1) Procalcitonin and C-reactive protein in urinary tract infection diagnosis, Ry X. et al, BMC Urol. 2014 May 30;14:45. doi: 10.1186/1471-2490-14-45.
(2) Effect of procalcitonin-guided treatment on antibiotic use and outcome in lower respiratory tract infections: cluster-randomised, single-blinded
intervention trial., Christ-Crain M et al, Lancet. 2004 Feb 21;363(9409):600-7.
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Identifier rapidement et sans risques les patients nécessitant
un traitement antibiotique et déterminer au plus juste la durée
du traitement sont les priorités auxquelles doit faire face le
clinicien. Le rôle de la Procalcitonine (PCT) dans ces décisions
a été exploré au travers de nombreuses études dans des
situations cliniques variées de pathologie infectieuse.
Un ordre de grandeur
Les taux sériques de PCT sont corrélés à l’étendue de
l’infection et à la sévérité de la réponse inflammatoire de
l’hôte :
Infections bactériennes systémiques
Le rôle du dosage de PCT a été évalué pour le diagnostic
d’infection bactérienne systémique :
- une PCT ≥ 0.5 μg/L est fortement en faveur d’un
diagnostic de sepsis, par exemple dans le cadre d’une
suspicion de méningite bactérienne à examen direct
négatif.
- chez le patient fébrile, une PCT élevée est un facteur
prédictif de complications liées à l’infection
(PCT ≥ 2 μg/L, voire ≥ 5 μg/L).
La PCT est désormais un facteur pronostique biologique
essentiel des infections graves en unité de soins intensifs.
PCT et contexte d’infection urinaire fébrile
La CRP est habituellement utilisée pour évaluer une
atteinte rénale au cours des infections urinaires fébriles.
Chez l’enfant, le taux de PCT apparait mieux corrélé à
l’atteinte rénale, avec une sensibilité clinique supérieure à
la CRP (1).
Infections respiratoires basses : quand
prescrire des antibiotiques ?
Dans la prise en charge des infections des voies
respiratoires basses de l’adulte et de l’enfant, une PCT <
0,25 μg/L est un outil permettant de ne pas instaurer de
traitement antibiotique, notamment dans les
pneumonies aigues communautaires. Une étude publiée
dans le Lancet (2) a montré que l’utilisation de la PCT
permettait de diminuer de moitié le recours à
l’antibiothérapie sans altérer l’évolution clinique des
patients.
Infections respiratoires basses
PCT < 0.25 μg/L : pas de traitement antibiotique
Surinfection de grippe dans un contexte
d’urgence
La prescription d’antibiotiques au cours d’une grippe n’est
pas systématique, et est réservée aux formes présentant
des critères de gravité ou surinfectées.
La PCT permet d’identifier rapidement une suspicion de
surinfection, et donc une indication de traitement
antibiotique, quand le dosage est supérieur à 0,1 μg/L.
Surinfection bactérienne de grippe saisonnière
PCT ≥ 0,1 μg/L: traitement antibiotique
PCT et prescription d’hémocultures
Un taux de PCT < 0.25 μg/L (voire < 0.1) permet d’exclure
la réalisation d’hémocultures inutiles dans un contexte de
fièvre, de pneumonie aigüe communautaire ou d’infection
d’origine urinaire
Dosage effectué en urgence sur prélèvement
sanguin
Valeurs de référence < 0,05 μg/L
Dosage remboursé par la Sécurité Sociale
(B80)
La procalcitonine (PCT) une super CRP ?
Actualités Biologiques
La lettre d’information du réseau de laboratoires
Biosynergie n°2 – juin 2015