Thème : Comprendre Première S
Exposé : Irène et Frédéric Joliot-Curie à la conquête de la radioactivité artificielle
Objectifs :
Comprendre les expériences qui ont permis la découverte de la radioactivité naturelle
Compétences travaillées :
APP : Extraire des informations d’un document
ANA : Analyser les données
COM : Communiquer à l’écrit et à l’oral
DOCUMENTS A VOTRE DISPOSITION
Document 1 : Extrait de la conférence Nobel de Frédéric Joliot, le 12 décembre 1935
« Si nous pouvons écrire avec certitude la réaction nucléaire correspondant à la plupart
des transmutations spontanées, il n’en est pas de même pour les transmutations
provoquées.
On peut cependant déduire la nature des atomes formés avec une assez grande
sécurité en admettant, pour écrire la réaction nucléaire correspondante, qu’il y a d’une
part conservation du nombre de masse, d’autre part conservation du nombre de
charge nucléaire entre les éléments réagissant et les éléments formés.
C’est ainsi que le noyau d’aluminium capturant un hélion [ndlr : noyau d’hélium, aussi
appelé particule α] doit se transformer en silicium lorsqu’il y a émission d’un proton :
27 + 4 = 30 + 1
13 + 2 = 14 + 1 »
Document 2 : Extrait de « Histoire de l’atome », par Pierre Radvanyi, Directeur de recherche honoraire au CNRS
« Frédéric et Irène Joliot-Curie observèrent en 1933 que le bombardement d’une feuille d’aluminium par des particules α pouvait
donner lieu à des réactions nucléaires. L’une d’elles aboutissait à l’émission de neutrons et d’électrons positifs, qu’ils crurent d’abord
être émis dans la réaction nucléaire elle-même. Cependant, les deux physiciens découvrirent en janvier 1934 que l’émission de
positons [ndlr : les électrons positifs] n’était pas instantanée. Le processus comportait donc deux étapes : dans la première était
formé dans l’aluminium (après émission de neutrons) un isotope radioactif du phosphore qui n’existait pas dans la nature, dans la
seconde, ce phosphore 30 radioactif se désintégrait en silicium 30 stable par l’émission de positons. Le nouveau phénomène fut
appelé « radioactivité artificielle ». Il s’agissait de plus d’un nouveau type de radioactivité, par émission d’électrons positifs. »
Document 3 : Schéma de l’expérience de Frédéric et Irène Joliot, qui leur a permis d’identifier la présence d’un isotope radioactif
du phosphore
Frédéric Joliot et Irène Joliot-Curie à la
conférence Nobel de 1935