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tions des universités de Berkeley, Manchester, Gôttingen et Munich. En
il propose son modèle de correspondance qui arme que « Toute descrip-
tion des processus naturels doit être fondée sur des concepts formés pré-
alablement en physique classique ».
En est inauguré l’Institut de physique théorique de Copenhague
que Bohr a imaginé après la Première Guerre mondiale. Protant de la neu-
tralité du Danemark durant le conit, Bohr le transforme rapidement en un
centre international, sans hiérarchie, où les scientiques de tous bords peuvent
se réunir, sans heurter leurs sentiments patriotiques. Grâce au nancement
des fondations Carlsberg et Rockefeller il peut y inviter les meilleurs cher-
cheurs, pour quelques mois voire quelques années. L’accueil des scientiques
allemands permit à ces derniers de poursuivre leurs activités en dehors de leur
pays qui était privé des revues scientiques puisque les abonnements avaient
été supprimés par le régime. Dès le début du fonctionnement de l’Institut, le
bâtiment devient aussi la résidence de la famille. Niels et Margrethe y vivent
avec leurs ls Christian, Hans, Erik, Aage, Ernest et Herald nés respective-
ment en , , , , et .
Bohr reçoit le prix Nobel de physique en , au cours de la séance
académique où est remis aussi le prix Nobel de à Einstein. Nous ren-
voyons à la bibliographie d’Albert Einstein (parue dans le numéro précédent
de cette Revue) pour les discussions épiques qu’il entretint avec Bohr sur la
mécanique quantique, durant les Conseils de Physique Solvay de Bruxelles de
et . Bohr participa aussi aux Conseils de , et .
En , il débute sa collaboration avec Werner Heisenberg (PN de phy-
sique en ) qui publie l’année suivante son premier article dans lequel il
formule la nouvelle mécanique quantique. En , parait l’article de Erwin
Schrödinger (PN de physique en ) sur la mécanique ondulatoire, une
autre manière d’aborder les mêmes phénomènes. En , Bohr expose le
principe de complémentarité qu’il a conçu avec Arnold Sommerfeld, un prin-
cipe qui ane le lien entre physique classique et physique quantique. C’est
aussi l’année durant laquelle il énonce une des interprétations de la physique
quantique appelée l’interprétation de Copenhague. Cette proposition remet
en question des idées comme le déterminisme causal, la trajectoire d’une par-
ticule ou le concept de particule dans l’espace-temps, sujet de discorde avec
Einstein.