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Zurich, le 15 septembre 2005
Communi
ué de
resse
ppréciation de la situation économique et monétaire du 15
septembre 2005
La Banque nationale laisse inchangée à 0,25%-1,25% la marge de fluctuation du Libor à trois mois
La Banque nationale suisse a décidé de laisser inchangée à 0,25%-1,25% la marge de fluctuation du Libor pour dépôts à trois
mois en francs. Jusqu'à nouvel avis, elle entend maintenir le Libor à trois mois dans la zone médiane de la marge de
fluctuation, soit autour de 0,75%.
En Suisse, la reprise de la conjoncture se poursuit. Pour l'année 2005, la Banque nationale table sur une croissance
économique d'environ 1%. Etant donné l'évolution récente du prix du pétrole, elle s'attend à un renchérissement annuel
moyen de 1,2% en 2005, alors qu'elle prévoyait un taux de 1% en juin. Par rapport à la prévision de juin toujours, les
perspectives en matière d'inflation sont légèrement moins favorables pour 2006, mais n'ont guère varié pour 2007. Dans
l'hypothèse d'un Libor à trois mois maintenu à 0,75%, le renchérissement annuel moyen devrait s'établir à 0,8% en 2006, puis
à 1,4% en 2007. Les répercussions de la dernière hausse du prix du pétrole sur la conjoncture et l'inflation sont difficiles à
estimer. Dans ces circonstances, la Banque nationale s'en tient au statu quo. Si la reprise de la conjoncture se confirme, elle
corrigera le cap de sa politique monétaire, depuis longtemps expansionniste. En outre, la Banque nationale réagirait de
manière appropriée en cas de revalorisation rapide du franc sur les marchés des changes.
Environnement international
La prévision d’inflation de la Banque nationale s’inscrit dans un scénario englobant l’économie mondiale. Le scénario retenu
est celui qui correspond à l'évolution jugée la plus probable. La reprise de la conjoncture à l'étranger est conforme aux
attentes. Les hypothèses sur l'évolution future de la conjoncture ont été quelque peu modifiées par rapport à celles de juin
2005. Ainsi, le prix du pétrole, plus élevé, freinera légèrement la reprise en Europe; aux Etats-Unis, cet effet sera en revanche
plus que compensé par d'autres facteurs, de sorte que la croissance économique outre-Atlantique pourrait même se révéler
un peu plus forte que ce qui avait été prévu en juin.
Prix du pétrole
Lors de son examen de la situation économique et monétaire de juin, la Banque nationale était partie d'un prix du pétrole se
repliant lentement. Contrairement aux attentes, le pétrole a depuis sensiblement renchéri. On table aujourd'hui sur un prix du
pétrole qui se maintiendra à un niveau élevé.
Perspectives économiques
près une phase de faiblesse vers fin 2004, l'économie suisse a renoué avec la croissance. Les données sur la conjoncture
au deuxième trimestre montrent une reprise reposant sur une large assise et confirment ainsi l'amélioration que laissaient
supposer plusieurs indicateurs. Les investissements en constructions ont fortement augmenté après un affaiblissement très
net durant le semestre d'hiver 2004/2005. Les investissements en biens d'équipement ont progressé après plusieurs
trimestres de croissance modeste, voire négative. La consommation privée s'est accélérée sensiblement pour atteindre un
rythme de croissance légèrement supérieur à la moyenne à long terme. Quant aux exportations, elles se sont accrues
vigoureusement. L'amélioration de la conjoncture ne s'est cependant pas encore répercutée sur le marché du travail. En
outre, les capacités de production de l'économie ne sont toujours pas entièrement utilisées.
La croissance économique devrait se poursuivre au second semestre de 2005. Les principales impulsions continueront à
découler des exportations et des investissements en constructions, même si les éléments moteurs faibliront quelque peu. En
outre, les prix élevés des produits pétroliers et le chômage persistant freinent la consommation. Pour 2005, la Banque
nationale escompte toujours une croissance du PIB réel de l'ordre de 1%. Ainsi, la reprise modérée se poursuivra.
L'accélération de la conjoncture qui est attendue pour 2006 devrait se traduire également par une amélioration de la situation
sur le marché du travail, de sorte qu'on peut tabler sur un renforcement de la croissance des dépenses de consommation.
Compte tenu de ces évolutions, les ressources macroéconomiques devraient être pleinement utilisées vers la fin de l'année
2006. Si la politique monétaire restait inchangée jusque-là, il en résulterait des taux d'inflation en hausse.