Médecine d`urgence clinique dans un hôpital de taille moyenne

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AC U T E L
Médecine d’urgence clinique dans un hôpital
de taille moyenne
Georg Schulthess
Chefarzt Innere Medizin, Spital Männedorf, Männedorf
Médecine d’urgence clinique
Suivi longitudinal des patients
L’admission (en urgence) d’un patient à l’hôpital et sa
prise en charge médicale jusqu’à sa sortie doivent si
possible être confiées à une unité médicale – en suivant
un cheminement thérapeutique intégré.
Le patient chronique, qui revient plusieurs fois à l’hôpi­
tal, doit dans toute la mesure du possible être pris en
charge à chaque fois par la même unité médicale. Des
raisons professionnelles et le soin porté à la relation
médecin patient veulent que lors de l’admission (en ur­
gence) déjà, l’unité médicale soit au courant de l’état de
santé et de la situation existentielle de ce patient.
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­
Dans un hôpital de taille moyenne tel que Männedorf ZH,
la Médecine d’urgence clinique a une grande impor­
tance: la majorité des patientes et patients est admise
en urgence à l’hôpital – pour la Médecine interne, plus
de 80%. Les pathologies de la très grande majorité des
patients en urgence exigent connaissances, expérience
et capacités des spécialités Médecine interne générale
et Chirurgie. Aux Urgences se font triage, diagnostic et
plan de traitement. La Médecine d’urgence est donc un
élément naturel et indispensable de la Médecine in­
terne générale et de la Chirurgie.
nombre non négligeable de patients non urgents qui sont
admis à l’hôpital en passant par les Urgences. Pour des
raisons de compétence professionnelle et de continuité,
il est judicieux que ces patients soient transférés dans
les services qui les prendront en charge par les / sous la
conduite de spécialistes.
La population suisse a un grand besoin de sécurité, au­
quel le système de santé sait répondre avec des presta­
tions médicales rapidement disponibles et globales.
Intégration des Urgences à l’hôpital
Formation de spécialistes
La formation de spécialistes en Médecine interne géné­
rale et Chirurgie nécessite l’activité et l’expérience cli­
nique des Urgences. La responsabilité doit en être assu­
mée par les services (ou leurs chefs) chargés de la
formation.
-
Pour exploiter un service d’urgences, sa bonne intégra­
tion dans l’ensemble hospitalier est capitale, les inter­
faces doivent être évitées comme sources d’erreurs.
C’est ainsi que l’activité médicale aux Urgences doit se
faire d’abord par les / sous la direction de spécialistes
de Médecine interne et de Chirurgie, la responsabilité
professionnelle étant finalement assumée par ces ser­
vices. Si c’est indiqué, d’autres médecins d’autres spé­
cialités ou sous spécialités sont appelés, ou les patients
leur sont transférés.
Georg Schulthess
L’auteur n’a déclaré
aucune relation
financière ni
personnelle en
relation avec son
article.
Un objectif prioritaire est l’examen rapide et compétent,
de même que le traitement de patients souffrant d’une
grave maladie urgente. Il peut être atteint de la meil­
leure manière par une prise en charge directe spécialisée (en général interniste ou chirurgicale). L’importance
de cet examen spécialisé et de la possibilité d’interven­
tion augmente avec l’urgence et la gravité de la maladie
ou du traumatisme.
Les Urgences en tant que service
des admissions
-
Graves patients aux Urgences
Pour terminer, nous pouvons retenir que dans un hôpi­
tal de taille moyenne ayant mandat de pratiquer une
médecine de premier recours, il est judicieux d’exploi­
ter les Urgences en équipe interdisciplinaire dans le vrai
sens du terme, à savoir collaboration parfaitement or­
ganisée de différentes disciplines spécialisées. Ceci
pour des raisons de qualité médicale (disponibilité ra­
pide de la compétence spécialisée et évitement des in­
terfaces), mais aussi d’économie. Une monopolisation
du service des urgences serait contre productive et doit
être évitée.
Correspondance:
Prof. Georg Schulthess, Chefarzt Innere Medizin
Spital Männedorf
CH-8708 Männedorf
g.schulthess[at]spitalmaennedorf.ch
Le triage des maladies en dehors d’un hôpital est aussi
difficile que délicat. C’est pour cela qu’il y a toujours un
Forum Med Suisse 2014;14(25):478
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