Table des matières PREFACE LES SIGNES D’ALLAH LES FAUSSES DIVINITÉS GRATITUDES ENVERS ALLAH LA JUSTICE PRÉVAUT DANS LE MONDE ENTIER LA JUSTICE EST LA LOI DE LA VIE LA JUSTICE RESIDE DANS LA RECOMPENSE ET LA PUNITION JUSTICE LA BIENFAISANCE LA PRÉVENTION DES ACTIVITÉS RÉPRÉHENSIBLES LA VIE APRES LA MORT LE ROLE DES PROPHÈTES LES RELIGIONS CÉLESTES LE PROPHÈTE MÛSSÂ LA MISSION PROPHÉTIQUE DE MÛSSÂ LE PROPHÈTE ‘ISSÂ LA MISSION PROPHÉTIQUE DE ‘ISSÂ L’ISLAM LE PROPHETE MUHAMMAD L’ÉMIGRATION A MÉDINE LES MANIÈRES AGRÉABLES DU NOBLE PROPHÈTE LES BATAILLES DE L’ISLAM LA FRATERNITÉ ISLAMIQUE CEUX QUI MÉRITENT OBÉISSANCE LES ATTRIBUTS DES IMAMS (1) L’INFAILLIBILITÉ (2) LE SAVOIR (3) LA MORALITÉ SUBLIME L’IMAM ALI - LE PREMIER IMAM L’IMAM AL-HASSAN - LE DEUXIÈME IMAM L’IMAM AL-HUSSAYN - LE TROISIÈME IMAM L’IMAM ALI AL-SAJJÂD - LE QUATRIÈME IMAM L’IMAM MUHAMMAD AL-BÂQIR - LE CINQUIÈME IMAM L’IMAM JATAR AL-ÇÂDIQ - LE SIXIÈME IMAM NE SUIVEZ PAS AVEUGLEMENT LE MODE DE REMERCIEMENT LES PRIÈRES LE MASJID - LA MAISON D’ALLAH LA PRIÈRE EN ASSEMBLÉE LA PRIERE DES SIGNES LES FETES MUSULMANES LA PRIÈRE DE AID ZAKAT AL-FITR L’AU-DELA EST MIEUX LA COOPÉRATION MUTUELLE SOIS RESPECTUEUX DE TES PARENTS LUQMÂN - LE SAGE LA JUSTICE EN ISLAM JUSTICE DANS L’APPLICATION DE LA LOI JUSTICE DANS LA RÉPARTITION DES BIENS PUBLICS JUSTICE EN MATIÈRE DE JUGEMENT BILAL, LE PREMIER MUEZZIN LA MALHONNÊTETÉ ET LA CORRUPTION L’EXTRAVAGANCE EST CONDAMNABLE TÂRIQ IBN ZIYÂD LA SUPPLICATION QUESTIONNAIRE LES SIGNES D’ALLAH LA JUSTICE PRÉVAUT DANS LE MONDE ENTIER LA VIE APRÈS LA MORT LE RÔLE DES PROPHÈTES LA VIE APRÈS LA MORT LES RELIGIONS CÉLESTES LE PROPHETE MÛSSÂ LE PROPHÈTE ‘ISSÂ L’ISLAM LE PROPHÈTE MUHAMMAD L’ÉMIGRATION A MÉDINE LES BATAILLES DE L’ISLAM LA FRATERNITÉ ISLAMIQUE CEUX QUI MÉRITENT D’ÊTRE OBÉIS L’IMAM ALI - LE PREMIER IMAM L’IMAM AL-HASSAN - LE DEUXIÈME IMAM L’IMAM AL-HUSSAYN - LE TROISIÈME IMAM L’IMAM AL-SAJJÂD - LE QUATRIÈME IMAM L’IMAM MUHAMMAD AL-BÂQIR - LE CINQUIÈME IMAM L'IMAM JA'FAR AL-ÇÂDIQ - LE SIXIÈME IMAM NE SUIVEZ PAS AVEUGLEMENT LE MODE DE REMERCIEMENT LA PRIÈRE LE MASJID (LA MAISON D’ALLAH) LA PRIÈRE DES SIGNES LES FÊTES MUSULMANES L’AU-DELÀ EST MIEUX LA COOPÉRATION MUTUELLE SOYEZ RESPECTUEUX DE VOS PARENTS LUQMÂN - LE SAGE LA JUSTICE EN ISLAM BILÂL - LE PREMIER MUEZZIN LA MALHONNÊTETÉ ET LA CORRUPTION L’EXTRAVAGANCE EST CONDAMNABLE TÂRIQ IBN ZIYÂD Enseignements islamiques pour les enfants Livre 5 Séminaire Islamique 1ère Edition Française: Séminaire Islamique. Réalisé avec la collaboration de M. Vasram Issoufaly - France. 2ème Edition: Bibliothèque Ahe- Eebeit - Paris - 1987. Editeur: La Section des Enfants et des Adolescents de la Fondation de Be’ethat. Dédié à ces parents heureux qui désirent voir leurs enfants se familiariser avec l’éthique et l’enseignement islamiques SUR NOUS-MÊMES Un esprit vigilant remarque aujourd’hui le changement intervenu dans la vie intellectuelle de l’homme. La science et la technologie semblent avoir atteint leur zénith dans leurs réalisations. Les besoins matériels ainsi que le désir brûlant de pouvoir et de suprématie ont conduit l’homme vers une faillite évidente de valeurs morales. Devant cette situation désespérée, on est forcé d’arrêter les dangers potentiels qui menacent l’humanité toute entière. L’homme a tourné ses yeux, de nouveau, vers Allah, le Bienfaisant, le Miséricordieux, ayant réalisé à présent qu’il ne pourrait obtenir la solution de ses problèmes et son salut final qu’en suivant les Commandements divins. Ce changement de la pensée matérielle en pensée spirituelle est en parfait accord avec les buts et l’action du Séminaire Islamique. Les préceptes religieux qui vont de pair avec le développement de notre temps assurent le secours le plus nécessaire à l’esprit troublé et anxieux. C’est grâce à une prise de conscience accrue que cet esprit a réalisé que le fait de mener une vie vertueuse dans ce monde conduit à des bénédictions éternelles dans l’autre monde. Tel est le Message universel de l’ISLAM. Le Séminaire Islamique aspire à tenir haute cette torche de la guidance spirituelle et à concourir sérieusement à la promotion de l’héritage spirituel du genre humain. Il présente le mode de vie coranique sous sa gloire originelle. Il ne met en évidence que ce qui fait autorité et ce qui est le plus authentique. Ses publications sont destinées à faire face aux besoins spirituels de notre époque. Tous ceux qui sont assoiffés de connaissance constateront que le Séminaire Islamique est une source perpétuelle où ils pourront boire jusqu’à satiété. Le Séminaire Islamique est une organisation mondiale qui œuvre en vue d’encourager la fraternité islamique. Il bénéficie du concours de plusieurs des plus grands savants et d’un vaste appui international, dans l’accomplissement de ses grands objectifs. Il a des centres en Asie, en Afrique, en Europe, en Amérique, au Canada et en Extrême-Orient. Une liste d’adresse de nos centres apparaît dans la dernière page de ce livre. Les lecteurs sotn priés d’écrire à l’un de ces centres pour obtenir nos publications. Le Séminaire Islamique PREFACE Le Séminaire Islamique a le plaisir de vous présenter une série de livres sur les enseignements de l’Islam. Nous avons déjà publié les livres I-IV pour le niveau élémentaire, et nous sommes en train de présenter les livres V-VII pour l’étape secondaire. Nous avons déployé un effort particulier pour nous assurer que les éléments des différentes sciences trouvent aussi une place convenable dans la série. Ces éléments sont présentés dans un arrière-plan islamique et à la lumière des enseignements islamiques. Le choix des leçons est fait après consultations avec des experts en la matière, et avec le respect dû à la matière trouvée dans des livres authentiques qui sont encore en usage dans différents pays du monde musulman. Beaucoup de sujets traités dans la série ont leur source dans le Saint Coran, les Traditions du Saint Prophète Mohammad, dans les paroles des Imams Infaillibles de la Maison du Prophète, et dans toute littérature authentique trouvée dans différents livres. C’est un sujet de profonde satisfaction pour nous de savoir que la série a été reconnue d’une grande valeur pour inculquer les instructions religieuses aux enfants musulmans. En raison de cette utilité et de l’excellence de la série, elle a été traduite en plusieurs langues de façon à être présentée aux peuples de différentes régions du monde, dans les langues qu’ils connaissent. La série a pour principal objectif l’enseignement de l’Islam aux enfants musulmans. Notre but est de leur présenter les fondements de l’idéologie islamique. Les considérations premières dans la préparation de cette série avaient trait aux besoins et à l’intérêt de jeunes étudiants. Bien que la série renferme tout ce qu’il est essentiel que les enfants sachent au sujet de l’Islam, on jugera qu’elle est très utile, même pour des adultes, s’ils se donnent la peine de la parcourir. Il est à espérer que la série sera très intéressante pour les jeunes personnes qui sont naturellement désireuses de connaître les enseignements islamiques, présentés sous une forme facile, didactique et lisible. LES SIGNES D’ALLAH Allah, le Créateur des mondes, est Indépendant de toutes choses, alors que tout dépend de Lui. Il n’est entaché d’aucun défaut et d’aucune défectuosité. Allah créa toute chose selon sa Volonté et sait parfaitement tout sur Ses créatures. Rien ne peut Lui être caché. Personne ne L’avait créé, autrement II serait dépendant d’un autre et Il ne se serait pas appelé ToutPuissant. De là, Allah est Toujours-Existant et Eternel, et n’a pas besoin de créateur. Les prophètes nous ont fait connaître Allah et nous ont demandé de L’adorer, Lui seul. LES FAUSSES DIVINITÉS Dans le passé, les gens croyaient en des dieux imaginaires, et à ces époques-là, ils sculptaient des statues des ancêtres ou des personnes distinguées d’entre eux pour en faire un objet de révérence. Progressivement, ces statues prirent la forme d’idoles et les gens commencèrent à les adorer. D’autres, considérèrent des objets tels que le soleil, la lune, les étoiles, les fleurs, les pierres, le feu, les arbres comme des créatures supérieures aux autres êtres créés, et les appelèrent dieu. Il y avait d’autres qui se prosternaient devant leurs semblables, et d’autres encore qui défiaient les Prophètes. Ce genre de gens étaient tous mal guidés, car ils adoraient, au lieu du Créateur Omniscient et Omnipotent, des dieux impuissants et ils s’adonnaient au polythéisme et à l’idolâtrie. Certaines gens qui avaient l’habitude d’adorer Allah, avaient des notions bizarres de Lui: par exemple ils considéraient les anges comme étant les filles d’Allah, ou les prophètes comme Ses fils, ou encore ils L’imaginaient vivant au Ciel et Lui conféraient des attributs humains. En tout état de cause, Allah est au-dessus de toutes ces choses que les gens mal guidés ont imaginées sur Lui. Le meilleur moyen de connaître Allah est celui que nous indique le Coran. Le Coran nous guide vers le chemin d’Allah par des moyens perceptibles pour tout le monde et dont la beauté et la grandeur peuvent aussi être appréciées. L’alternance régulière des jours et des nuits, la pluie qui fertilise une terre desséchée et flétrie, les belles plantes qui poussent de la terre, le vent, la lune, le soleil, les montagnes, les jungles, les animaux, etc... tout cela nous rappelle que le Sage et le Puissant Allah a créé le monde et continue de l’administrer, comme nous l’apprennent les versets suivants du Noble Coran: « Votre Allah est un Allah Unique! Il n’y a d’Allah que Lui! Le Clément, le Miséricordieux. Dans la création des deux et de la terre, dans la succession de la nuit et du jour, dans le navire qui vogue sur la mer portant ce qui est utile aux hommes, dans l’eau qu’Allah fait descendre du Ciel et qui rend la vie à la terre après sa mort, -cette terre où il a disséminé toutes sortes d’animaux- dans les variations des vents, dans les nuages assujettis à une fonction entre le Ciel et la terre, il y a vraiment des Signes pour un peuple qui comprend!» (Sourate Al-Baqarah, II, 363-164) GRATITUDES ENVERS ALLAH Allah est le Créateur du monde et II n’a besoin d’aucun associé ni d’aucun partenaire pour l’administration et la supervision de cette organisation. Il nous a accordé d’innombrables bontés. De là, IL est le seul à mériter d’être l’objet de nos remerciements. Quelque soit intense la ferveur avec laquelle nous chantons Ses louanges, il ne nous est pas possible de nous acquitter même d’une part insignifiante de la dette que nous contractons envers Lui pour Ses Bontés et Ses Dons. L’autorité d’Allah prévaut aussi de bout en bout dans le monde à venir. IL est Bon et Juste. IL récompense le vertueux et punit les malfaiteurs. IL n’est dans le pouvoir de personne de L’empêcher d’exécuter Sa Volonté et Son Ordre. C’est pourquoi nous adorons Allah Seul et implorons Son aide pour qu’IL nous guide sur le droit chemin, le chemin emprunté par les prophètes et les guides pieux. Nous n’aimons pas appartenir au groupe de malfaiteurs, de peur de déplaire à Allah. LA JUSTICE PRÉVAUT DANS LE MONDE ENTIER Allah a créé le monde entier sur la base d’un ordre parfait et d’un calcul exact. Si le mouvement des étoiles ne concordait pas avec un calcul correct et un ordre fixe les corps célestes se seraient brisés en pièces à cause de leur collusion mutuelle. De même, si la circulation du sang ne parvenait pas en quantités suffisantes à nos membres, notre corps ne réaliserait pas son développement normal. De là, Allah a fixé un ordre précis et exact pour toutes choses. Ce même ordre et exactitude montrent la justice d’Allah en toutes les matières et indiquent Sa Sagesse et Sa Puissance illimitées. LA JUSTICE EST LA LOI DE LA VIE Allah a également promulgué des lois et des ordres pour notre vie. Les lois de notre vie sont les commandements religieux; leur observation et leur exécution rendent notre vie harmonieuse et saine. La justice règle les sociétés, et de ce fait, chacun de nous jouit normalement de son existence. Par exemple, l’un des commandements religieux stipule que toute personne doit respecter les droits des autres et éviter de devenir perfide ou cruel envers autrui. Si tout le monde se contente de ses droits et ne viole pas ceux des autres, la loi et l’ordre prévaudront dans la société et les gens vivront en paix. C’est pourquoi l’observance des règles et les réglements religieux assure une vie tranquille et heureuse. LA JUSTICE RESIDE DANS LA RECOMPENSE ET LA PUNITION Allah a fixé des récompenses ou des punitions respectivement pour toutes bonnes ou mauvaises actions accomplies par les êtres humains, après leur avoir fait savoir quelles sont les bonnes actions et quelles sont les mauvaises actions, par l’intermédiaire de Ses prophètes. Allah a créé toutes choses avec un but et IL a lié chaque chose à un effet et un résultat appropriés. La récompense et la punition aussi sont les résultats naturels des actions humaines. De là, si nous choisissons pour nous le chemin de la rectitude et de la vertu, Allah nous en récompense par une vie digne et prospère dans ce basmonde et des bénédictions éternelles dans l’Au-delà. En tout cas, si nous commettons de mauvaises actions et sur la voie du Faux, Allah nous promet une punition sous forme d’adversité et de disgrâce dans ce monde, de torture dans l’autre monde. De là, en faisant le compte des actions des êtres humains, Allah est juste. En tout état de cause, certaines personnes font injustice envers elles-mêmes par leurs mauvaises actions et ruinent ainsi leur avenir. Nous apprenons du Noble Coran trois principes de base que nous allons étudier dans cette leçon: JUSTICE La justice peut être établie dans une société seulement lorsque: La loi est appliquée dans le respect de tous les citoyens. Les tribunaux étudient consciencieusement tous les cas de disputes. Les gens ne tolèrent pas le marché noir, la tricherie, la fraude, le détournement. La dignité et l’honneur de tous les citoyens sont saufs, et personne n’abuse ni n’accuse faussement, ni ne calomnie, ni n’endommage un autre. Les droits des travailleurs et des paysans sont accordés loyalement par les employeurs. Tous les citoyens jouissent de facilités éducatives, sont libres de choisir la profession souhaitable, progressent et acquièrent des positions honorables dans la société. Tous les citoyens sont libres de décider de leur avenir. LA BIENFAISANCE Il y a dans toute société des handicapés incapables d’effectuer leur travail ou de faire face aux difficultés, et ont par conséquent besoin d’aide. Il est donc du devoir du gouvernement et des citoyens de se montrer bienveillants envers eux, et de déployer leurs efforts pour répondre aux besoins de la société. LA PRÉVENTION DES ACTIVITÉS RÉPRÉHENSIBLES Il est nécessaire qu’une société saine et active soit à l’abri de toutes sortes de corruption et d’activités louches. De là, il est du devoir de tout citoyen de prévenir autant que possible la perpétuation de mauvaises actions, telles que la falsification, la corruption, l’alcoolisme, les jeux de hasard, le vol, l’injustice, comme nous le demande le Noble Coran: « Oui, Allah ordonne l’équité, la bienfaisance et la libéralité envers les proches parents. Il interdit la turpitude, l’acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte. Peut-être réfléchirez-vous». (Sourate Al-Nah, XVI: 90) LA VIE APRES LA MORT Rien de ce qui existe dans ce monde ne s’annihile totalement. Il n’y a pas d’annihilation de choses existantes, mais seulement transformation. Par exemple, toutes les parties constituantes d’une pièce de bois qui brûle sont présentes partiellement sous forme de cendre et partiellement dans l’air sous forme de fumée. L’eau qui bout et qui se transforme en vapeur n’est pas réduite en néant. A vrai dire, toutes les particules de l’eau se retrouvent encore dans l’air sous forme de vapeur. De la même façon, un cube de sucre dissout dans l’eau n’est pas disparu. Ses particules continuent d’exister dans l’eau. Lorsque un homme meurt et quitte ce monde, nous ne devrions pas penser au’il a été effacé de l’existence. Il dit seulement adieu à la vie dans ce monde, et il commence une nouvelle vie dans un autre monde. Dans cet autre monde aussi, il recevra la récompense ou la punition de ses actions dans le monde d’ici-bas. Allah nous a donné la force et la liberté dans ce monde, et nous sommes libres de choisir le droit ou le mauvais chemin. Il nous a aussi fait connaître les vrais principes de la vie et nous a ordonné de les observer afin que nous ne nous égarions pas et que nous ne nous trompions pas dans la recherche du droit chemin. Si une personne est coupable de cruauté ou de vol, ou si elle s’est conduite inhumainement envers les autres, Allah le Juste et le Judicieux la punira de ses méfaits, mais si elle s’est comportée d’une façon humaine avec les autres en estimant qu’il était de son devoir de les servir et en se montrant comme un homme de bon cœur et un membre pieux de la société, IL la gratifiera de bonnes récompenses. Allah ne laisse aucune des actions des êtres humains sans compte. IL comptabilise minutieusement chacune d’elles. IL conduit les gens pieux au Paradis et jettent les malfaiteurs en Enfer. Un idolâtre se présenta un jour devant le Noble Prophète et le questionna sur le Jour du Jugement. Il ne savait pas comment Allah ressuscitera les gens ce jour-là. Il s’étonnait comment il est possible qu’un homme dont le corps aura été putréfié et réduit à sable après la mort, et éparpillé ça et là, puisse revenir à la vie. En fait, il a oublié tout simplement qu’Allah avait déjà créé les êtres humains du néant. Il est donc naturel que cet Omnipotent Seigneur puisse les ressusciter, comme IL le dit lui-même dans le Noble Coran: « Oublieux de Sa propre création, IL nous lance ce proverbe: “Qui donc fera revivre les ossements alors qu’ils sont poussière?". «Dis: “Celui qui les a créés une première fois les fera revivre. Il connaît parfaitement toute création"-». (Sourate Yâcîne, XXXVI: 78-79) Depuis les dernières années l’homme a fait beaucoup de progrès en sciences. Il a découvert et mis en service l’électricité, le radar; il a désintégré l’atome et fait beaucoup d’autres inventions similaires qui, si elles avaient été mentionnées par quiconque dans les siècles passés, auraient été considérées comme impossibles et leur évocateur aurait été ridiculisé. Mais tout ceci n’empêche de constater que l’homme n’a pas compris la réalité de l’électricité et de l’atome et il ne connaît même pas l’essence d’un seul de leurs propriétés et qualités. Comment, dans ce cas, pourrait-il espérer connaître le secret de la création et aller ensuite encore plus loin pour percevoir le mystère de la Résurrection? LE ROLE DES PROPHÈTES Chacun de nous est avisé qu’il y avait un jour où nous n’existions pas. En tout cas, maintenant, nous existons, vivons et jouissons de divers bienfaits. Il est naturel donc que nous allions avoir des connaissances sur Celui qui nous a créés et nous a gratifiés de Ses bienfaits, afin que nous Le louions et exprimions nos gratitudes pour Sa générosité. Les Prophètes sont venus pour nous faire connaître notre Créateur et pour nous enseigner comment Le remercier et L’adorer. Sans la guidance des Prophètes nous n’aurions pas pu reconnaître convenablement notre Seigneur, et il est tout à fait possible qu’au lieu de L’adorer, nous aurions adoré les idoles, la lune, le soleil, etc. Les Prophètes nous ont aussi appris d’utiliser adéquatement les bénédictions d’Allah. Par exemple, si nous nous dotons d’une force, nous devrions l’utiliser pour servir nos semblables et non pas pour leur nuire. De même, si Allah nous favorise d’une richesse, nous devrions la dépenser aussi bien pour notre confort que pour le bien-être des autres; il ne faut pas l’utiliser uniquement à notre profit ni dans des occupations superflues. La même règle s’applique à toutes les autres générosités dont le Tout-Puissant Allah nous a dotés. Nous n’avons pas de connaissance sur notre vie après la mort et nous désirons en être informés. Les Prophètes nous ont éclairés sur le monde éternel (l’au-delà) et nous ont dit aussi comment venir au salut de ce monde-là. La notion même d’être, à elle seule, nous rend mal à l’aise. Naturellement, si nous étions laissés seuls dans une cave ou un coin de la jungle, la vie serait devenue très difficile pour nous à cause de l’absence d’aide d’autrui, et nous n’aurions pas pu procurer toutes les nécessités de la vie, telle que nourriture, maison, vêtements, etc. Dans de telles circonstances nous désirerions naturellement être avec les autres gens le plus tôt possible et jouir de leur compagnie. Pour cette raison, nous, les humains, sommes des êtres sociaux, et aimons vivre avec les autres pour satisfaire nos divers besoins avec leur concours. Il est possible qu’il y ait certaines personnes égoïstes qui désireraient que les autres travaillent pour elles sans aucune réciprocité de leur part, ou qui, une fois devenues fortes, voudraient usurper impunément la propriété d’autrui, même si personne ne chercherait à violer leurs droits ou richesses. Il est possible aussi que certaines autres personnes attendent des autres qu’ils les respectent et se conduisent convenablement avec elles, alors même qu’elles se montrent rudes et irrespectueuses envers leurs semblables. Les Prophètes sont venus pour guider les gens, leur expliquer leurs responsabilités réciproques et fixer des limites pour tous afin qu’ils connaissent leurs droits respectifs et les respectent mutuellement, et qu’ils coopèrent sincèrement dans l’administration de leurs affaires, et se désistent de l’égoïsme et de la transgression. Et c’est ce que toute sage personne désire. Selon l’Islam, la prospérité jaillit de tout ce qui accroît la valeur morale et spirituelle de l’homme. Les fondements de cette source de valeur ont été expliqués dans les paroles des dirigeants de la religion. L’Islam accorde une position particulière à une bonne nature et à un comportement convenable. Ceci étant, il n’est pas étonnant qu’Allah loue Ses Prophètes dans le Coran pour cette qualité: «Tu as atteint un haut degré de bon caractère» (Sourate Al-Qalam: LXVIII, 4) Le Coran attribue aussi le progrès rapide de l’Islam à ce facteur: «Si tu avais été rude et dur de cœur, ils se seraient séparés de toi». (Sourate Al ‘Imrân, III: 159) LES RELIGIONS CÉLESTES Toutes les religions célestes ont été octroyées par Allah et chacune d’elles comporte des règles et règlements visant à assurer le bien-être des gens dans leurs différents âges. L’origine de toutes ces religions est la même, et chacune d’elles invite les gens à adorer et à avoir foi dans le Jour du Jugement et la rectitude, le décourage de faire preuve de cruauté et d’injustice et de se livrer à des mauvaises actions, leur apprend à ne pas tolérer les superstitions. C’est ce qui explique que toutes les religions aient une seule et même source. La seule différence entre elles est que chaque prophète -qui fut désigné par Allah parmi un peuple avec qui il avait été élevé dans l’atmosphère qui prévalait chez lui- apporta du Tout-Puissant Allah la loi qui convenait le mieux à cette époque et qui était le plus à même de conduire ce peuple vers la prospérité et le perfectionnement. De cette manière, l’humanité a pu progresser graduellement et être conduite vers la perfection et le savoir sous la direction des prophètes, tout comme un enfant qui progresse lentement et sûrement sous le patronage de ses tuteurs et tire tous les avantages de leur savante instruction. Nous, Musulmans, croyons aux prophètes et acceptons leurs Lois et Livres comme étant révélés par Allah Lui-même, et ce, conformément aux versets coraniques suivants: «(O Musulmans) dites: Nous croyons en Dieu, à ce qui nous a été révélé, à ce qui a été révélé à Ibrahime, à Ismâ'il, à Is-hâq, à Ya'qûb et à leurs fils, à ce qui a été donné à Mûssâ, à ‘Isâ et aux autres Prophètes de la part de leur Seigneur. Nous n'avons de préférence pour aucun d’entre eux; nous sommes soumis à Allah». (Sourate Al-Baqarah, II: 136) Nous croyons que la religion sacrée de l’Islam est la dernière et la plus parfaite des religions célestes, elle consiste en des lois et des règles qu’Allah nous a envoyées pour la direction de l’humanité, par l’intermédiaire de Son plus grand Prophète Muhammad (As), afin que les gens puissent en tirer profit et les faire valoir dans leur société. C’est à cause de cela que la Ummah islamique est la meilleure nation qui se soit engagée sur le chemin du Salut de l’humanité. En tout cas, cela dépendrait du fait que les Musulmans appliquent les lois et les systèmes islamiques à la lumière des enseignements sublimes et sacrés de l’Islam, c’est-à-dire qu’ils fassent revivre dans leurs rangs la pureté individuelle et collective, la vertu, la foi et la justice et qu’ils combattent le mal et l’injustice. Si les Musulmans accomplissent leur mission, formulent et appliquent leur programme de vie sur la base des enseignements islamiques sublimes, tout en employant les meilleures méthodes aussi bien pour leur propre réforme que pour le salut des autres, ils s’imposeront comme un cadeau précieux pour le genre humain. « Vous formez la meilleure Communauté suscitée pour les hommes: vous ordonnez ce qui est convenable, vous interdisez ce qui est b/amâble, vous croyez en Dieu. Si les gens du Livre croyaient, ce serait meilleur pour eux. Parmi eux se trouvent des croyants, mais la plupart d’entre eux sont pervers». (Sourate Al ‘Imrân, III: 110) LE PROPHÈTE MÛSSÂ Le Prophète Mûssâ était un Israelite. Israël était le titre du Prophète Ya’qûb dont les Israélites sont les descendants. Le Prophète Mûssâ est né en Egypte à environ 13 siècles avant la naissance du Prophète ‘Issâ. Durant ces époques-là, les Israélites étaient sous la férule de Pharaon et menaient une vie très misérable. Pharaon qui se donnait le titre de dieu et de seigneur suprême du peuple devint méfiant des Israélites et craignit que l’un de leurs fils se dressât un jour contre lui. Pour cette raison il était très dur envers eux, et chaque fois qu’un fils naissait parmi eux, il lui coupait la tête de peur qu’en grandissant, il ne défie son autorité et détruise son empire tyrannique. La mère de Mûssâ a mis ce dernier au monde. Elle craignait naturellement que si les agents de Pharaon découvraient la naissance de son fils, ils le tuent. Aussi pensait-elle qu’il convient de mettre son fils dans une caisse en bois qu’elle confie au fleuve du Nil. Comme Allah voulait que l’enfant vive, l’eau du fleuve conduisit la caisse vers le palais du roi. Là elle fut repêché et on y découvrit l’enfant. Acquiésçant au désir de sa femme. Pharaon décida de prendre soin de l’enfant comme s’il était son propre fils. On a donc fait appel au service d’une nourrice pour le nourrir. Celle-ci n’était en fait autre que la propre mère de Mûssâ, mais les gens ignoraient ce détail. Mûssâ a grandi dans ce véritable palais et devint un jeune homme. A la longue, il finit par apprendre qu’il était Israélite, se mit à réfléchir sur les souffrances de sa communauté et s’efforça de trouver les moyens de remédier au sort de ce peuple opprimé. Après quelque temps, il alla à la ville de Madâ’in où il prit contact avec le Prophète Chu’ayb dont il épousa la fille et garda les moutons pendant quelques années. LA MISSION PROPHÉTIQUE DE MÛSSÂ Finalement, Mûssâ décida de retourner en Egypte. Sur le chemin du retour, il atteignit, la nuit, le mont Sinaï dans le désert du Sinaï. Et c’est là que le Tout-Puissant Allah l’éleva à la position du Prophète et l’investit de la mission de délivrer et de guider les Israélites avec le concours de son frère Hârûn. Mûssâ invita Pharaon à adorer Allah. Il lui demanda aussi de s’abstenir de nuire aux Israélites, de les réduire à l’assujettissement et de les opprimer. Après avoir mené de nombreuses campagnes contre les gens égarés et les oppresseurs, il put faire rallier sa communauté à lui et l’appela à l’adoration du Dieu l’Unique et aux bonnes actions. Toutefois, Pharaon ne cessa pas ses pratiques tyranniques et répressives. Subséquemment, Mûssâ et son peuple, partirent à la faveur d’une nuit vers le Désert de Sinaï. Pharaon et ses partisans apprirent ce départ et poursuivirent leurs victimes. Mais Allah voulut que Mûssâ et son peuple parviennent à traverser la Mer Rouge et que Pharaon et ses suivants s’y noient. Par la suite, les lois célestes de Tawrât furent révélées au peuple et la religion judaïque fut établie. Certains de ces commandements, malgré les additions et les altérations qu’ils avaient subies, demeurent en vigueur et ont pris la dénomination de «Torah». LE PROPHÈTE ‘ISSÂ Le Prophète ‘Issâ est un des Prophètes éminents et Allah l’a doté d’une loi religieuse et d’un Livre céleste. Il naquit il y a environ 2000 ans dans une ville qui s’appelait Bethléem (Bayt Lahm). Sa mère Maryam était une dame pieuse, et se consacrait aussi bien à la prière qu’au service des habitants de Jérusalem. Un jour l’archange Jibraël lui annonça l’heureuse nouvelle de la naissance d’un fils. Quelque temps après, ‘Issâ naquit de la Vierge Maryam. Allah l’a doté de la faculté de parler alors qu’il était encore au berceau, et il put ainsi annoncer aux gens dès sa première enfance sa mission prophétique et de son Livre. LA MISSION PROPHÉTIQUE DE ‘ISSÂ ‘Issâ entreprit sa mission prophétique depuis sa jeunesse et invita les gens à l’adoration d’Allah, à l’amour mutuel, à la pureté et au service de l’humanité. Il les avertit également de la Colère d’Allah et les invita à revenir au droit chemin, car, après 13 siècles, ils étaient entraînés peu à peu dans la mondanité, l’homicide et l’injustice, et ils avaient altéré la religion de Mûssâ par des modifications et des ajouts répondant à leurs propres désirs. ‘Issâ était un grand ami des opprimés, des faibles et des malades. Il a fait tout ce qu’il pouvait pour leur bien-être, à tel point qu’il fut surnommé le «Sauveur» partout où il allait. Après quelque temps les disciples de ‘Issâ se rendirent aux divers coins du monde et propagèrent la Chrétienté dans différents pays. Le Livre révélé à ‘Issâ s’appelle «Injîl» dont l’original n’est pas disponible. En tout état de cause, quelques-uns de ses adeptes écrivirent plus tard les événements de sa vie ainsi que' d’autres sujets qu’ils purent assembler et auxquels ils donnèrent le nom d’«Evangile», bien que ces écrits soient sans rapport avec le «Injîl» céleste. ‘Issâ resta occupé, pour un temps, à inciter les gens au droit chemin, et ce, jusqu’à ce que les Juifs deviennent hostiles à son égard et ourdirent un complot pour l’assassiner. Ils voulaient le pendre un jour, mais Allah le sauva de leurs mains et l’éleva au ciel. Les Juifs ont pris un ennemi de ‘Issâ pour ‘Issâ lui-même. Aussi ont-ils arrêté cet homme et l’ont crucifié. Les Chrétiens pensèrent que c’était bien ‘Issâ qui fût crucifié, et pour cette raison ils révéraient la croix. En tout cas, le Saint Coran dit: «Parce qu'ils ont dit: «Oui, nous avons tué le Messie, Jésus, fils de Marie, le Prophète de Dieu», Mais ils ne l’ont pas tué; ils ne l’ont pas crucifié, cela le leur est seulement apparu ainsi. Ceux qui sont en désaccord à son sujet restent dans le doute; ils n’en ont pas une connaissance certaine; ils ne suivent qu’une conjecture; ils ne l’ont certainement pas tué...» (Sourate Al-Nissâ’, IV: 157) Certains chrétiens estiment que le Prophète ‘Issâ est le fils d’Allah, alors que le Saint Coran dit qu’Allah n’a engendré personne et que ‘Issâ était seulement un serviteur infaillible d’Allah, un grand guide spirituel et un sauveur des hommes. L’ISLAM L’Islam est le dernier maillon de la chaîne des religions célestes, et ses adeptes sont appelés Musulmans. Le Livre religieux des Musulmans est le saint Coran. Il contient de nombreux commandements et principes inappréciables, et occupe la position de la loi fondamentale pour rUmmah islamique. L’Islam est une religion universelle et il a été prescrit pour le salut et la guidance de l’humanité toute entière. Il n’est destiné exclusivement ni à une race ni à un pays en particulier. L’Islam est une religion éternelle qui durera toujours et ne sera jamais annihilé. «L’Islam» signifie soumission à la Volonté d’Allah et acceptation de la vérité. Il signifie aussi le maintien d’une paix générale et d’une bonne volonté. En d’autres termes, le Musulman suit la vérité, il est bon envers toute l’humanité et il ne fait pas de mal à personne, comme cela nous a été enseigné dans les versets suivants du saint Coran: «La Religion véritable, aux yeux d’Allah c’est l’Islam. Ceux auxquels le Livre a été donné ne se sont pas opposés les uns aux autres, et par jalousie, qu’après avoir reçu la science. Quant à celui qui ne croit pas aux Signes d’Allah, qu’il sache qu’Allah est prompt dans ses comptes». (Sourate Â1 ‘Imrân, III: 19) «Le culte de celui qui recherche une religion en dehors de l’Islam n’est pas accepté. Cet homme sera dans la vie future au nombre de ceux qui ont tout perdu». (Sourate Â1 ‘Imrân, III, 85) LE PROPHETE MUHAMMAD Le Prophète Muhammad naquit à la Mecque en 570 après Jésus-Christ dans la famille des Hâchim, la plus noble et la plus vertueuse des familles de la tribu de Quraïch. Son père mourut avant sa naissance et sa mère aussi a rendu l’âme alors qu’il n’avait que six ans. Il grandit donc sous les bons soins de son grand-père et de son oncle paternel. Jusqu’à l’âge de 40 ans, le Saint Prophète mena une vie ordinaire. Toutefois, il n’a jamais adoré les idoles ni adopté les modes de vie indécents des obscurantistes (Jahilites). Il était un hommz véridique, vertueux et honnête, et par conséquent très respecté de tout le monde. A l’âge de 25 ans, il épousa la Dame Khadijah, une femme noble et riche. Celle-ci mit sa fortune à la disposition du Prophète afin qu’il puisse s’engager lui-même dans les affaires et le commerce. Muhammad aidait toujours les gens sans ressources et les nécessiteux, et il s’illustrait par ses bonnes actions. Il pensait tout le temps aux opprimés et aux malheureux et se désolait de leur oppression, de leurs croyances superstitieuses et de leur idolâtrie. Quelques années avant le commencement de sa mission prophétique, il s’écartait fréquemment des gens et passait la plupart de son temps à la Cave de Hif-â’, retiré du monde. Il réfléchissait sur les Signes Divins et il priait Allah de le rendre capable de sauver les gens de la perversion. A l’âge de quarante ans, le Prophète Muhammad fut chargé par Allah de la mission prophétique pour qu’il guide les gens et les dirige vers le droit chemin. Au début, par précaution, il appela ses proches en privé à l’Islam. Toutefois, après trois ans, il rendit son «Appel» public et invita ouvertement les masses à embrasser l’Islam. Il commença sa campagne contre l’idolâtrie et les mauvaises pratiques qui prévalaient dans la société. Les idolâtres de Quraïch, qui n’étaient pas enclins à abandonner leurs indécentes pratiques et qui considéraient l’adoration des idoles comme une tradition et un mode de vie hérités de leurs ancêtres se soulevèrent contre le Prophète. Celui-ci leur tint tête, et après avoir prêché l’Islam et mené une camapgne contre eux pendant treize ans, émigra de la Mecque à Médine. Le Tout-Puissant Allah considère la désignation de Muhammad pour la mission prophétique comme la plus grande faveur faite par LUI à l’humanité. Comme c’est évident, de même que les bontés manifestes sauvegardent notre santé matérielle et notre vie, de même la guidance des Prophètes nous sauve de l’égarement, corrige notre pensée, notre morale et nos relations sociales. Le Prophète de l’Islam grandit parmi des gens ignorants et égarés, mais il apporta la sagesse et la loi les plus sublimes pour la guidance de toute l’humanité, et il est clair comme le jour qu’il a non seulement apporté cette religion d’Allah, mais il était le plus grand et le dernier de la chaîne des Prophètes. Comme le saint Coran nous l’apprend, l’objectif du Prophète de l’Islam était d’entraîner et d’éduquer la société: «Allah a accordé une grâce aux croyants lorsqu’IL leur a envoyés un Prophète pris parmi eux, qui leur récite Ses Versets, qui les purifie, qui leur enseigne le Livre et la Sagesse, même s’ils avaient été auparavant dans une erreur manifeste». (Sourate Â1 Tmrân, III: 164) L’ÉMIGRATION A MÉDINE Conséquemment au commencement de la mission prophétique du Prophète Muhammad, la plupart des Musulmans furent obligés d’émigrer en Ethiopie. Un petit groupe d’entre eux incluant le Prophète lui-même et l’Imam Ali restèrent à la Mecque. Mais leur situation devint de plus en plus périlleuse. En même temps, quelques personnes originaires de Médine (ville située à environ 300 kilomètres au nord de la Mecque) vinrent cette année-là à la Mecque pour accomplir le pèlerinage de la Ka'ba. Là, elles apprirent l’avènement de l’Appel et embrassèrent l’Islam entre les mains du Prophète qu’elles prièrent d’émigrer à Médine et à qui elles promirent leur concours pour la propagation de l’Islam. Après cette promesse, les Musulmans restés à la Mecque commencèrent à émigrer un à un à Médine, alors que le Prophète et un groupe restreint de ses proches compagnons restèrent encore à la Mecque. Les chefs de Quraïch se concertèrent pour empêcher le Prophète d’aller de l’avant dans sa mission, et décidèrent finalement de sélectionner parmi eux-mêmes quarante hommes courageux en vue d’attaque à la faveur de la nuit la résidence du Prophète et de tuer celui-ci. Le Prophète apprit leur plan et décida de quitter la Mecque la nuit même où les conjurés devraient exécuter leur complot, et avant qu’ils n’arrivent chez lui, il demanda à l’Imam Ali, le Héros de l’Islam, de dormir dans son lit afin que les ennemis ne découvrent son départ. L’Imam Ali accepta volontiers cette tâche dangereuse à laquelle le Prophète l’assigna, et malgré le danger qu’elle comportait pour sa vie, il ne manifesta aucune hésitation ni n’éprouva aucune peur dans son cœur en obéissant à l’ordre du Prophète au risque de sa vie. Le noble Prophète se dépêcha de quitter sa maison. Il s’éloigna de la ville en compagnie d’Abou Bakr et se cacha dans la Cave de Thaur. Pendant les jours où le Prophète et son compagnon étaient encore dans la Cave, l’Imam Ali put les rejoindre. Là, le Prophète lui demanda de restituer aux intéressés les effets qu’ils avaient confiés à sa bonne garde (du Prophète) et de se rendre à Médine que le Prophète atteindra trois jours plus tard. Entretemps, lorsque les ennemis arrivèrent à la maison du Prophète, ils trouvèrent Ali dans son lit et réalisèrent que le Prophète avait quitté la maison. Ils se mirent tout de suite à sa recherche mais ne réussirent à le retrouver ni dans la ville ni en dehors d’elle. Le Prophète arriva donc à Médine. Quelques jours après, l’Imam Ali restitua aux personnes concernées leurs biens confiés au Prophète et se rendit à Médine, conformément à la volonté du Messager de Dieu. L’Émigration du Prophète à Médine marque le début d’une ère de grandes réalisations pour l’Islam. C’est pourquoi l’année de son émigration est considérée comme le point de départ de l’histoire de l’Islam. L’une des raisons les plus importantes de l’avancement de l’Islam était le haut degré de moralité du Prophète et son bon et bienveillant comportement envers les autres. LES MANIÈRES AGRÉABLES DU NOBLE PROPHÈTE Un sourire agréable se dessinait toujours sur son visage. Il accueillait les gens avec bonne humeur, les écoutant attentivement et leur parlant cordialement. Il n’était ni dur ni sévère et il pardonnait les fautes des autres. Il ne gardait aucune rancune contre personne dans son cœur et était l’ami de l’humanité dans son ensemble. Malgré le fait que le Prophète de l’Islam fut lui-même le guide de tous les autres, il consultait ceuxci à propos de différentes affaires et écoutait leurs points de vue. Son objectif en cela était d’apprendre aux gens d’exprimer leurs opinions sur des problèmes collectifs et de faire des pas sur la voie du bien-être de la société. Et bien plus, il voulait qu'ils soient vigilants en toutes matières et qu’ils recourent aux consultations mutuelles, qu’ils implorent l’aide d’Allah dans toutes les circonstances, qu’ils aient foi en LUI et ce, conformément au verset coranique suivant: «Tu as été doux à leur égard par une miséricorde d'Allah. Si tu avais été rude et dur de cœur, ils se seraient séparés de toi. Pardonneleur! Demande pardon pour eux. Consulte-les sur toute chose. Mais lorsque tu as pris une décision, place ta confiance en Allah. Allah aime ceux qui ont confiance en Lui». (Sourate Âl ‘Imrân, III: 159) Le Prophète de l’Islam n’a jamais obligé les gens par force ou coercition à embrasser l’Islam et il a évité de livrer bataille sauf lorsque l’ennemi passait à l'attaque, auquel cas il était nécessaire de défendre l’Islam. Et lorsqu’il recourait à l'attaque, c’était pour sauver les gens de l’égarement et pourextirper la cruauté et la corruption. Dans les versets suivants, Allah nous ordonne de recourir au moyen du savoir, de la logique, du conseil et de la sympathie lorsque nous appelons les gens à la religion de l'Islam et du chemin de la véracité, et d’éviter d’être rudes ou véhéments lorsque nous discutons avec eux. En effet, Allah dit dans Son saint Livre: « Appelle les gens au chemin de ton Seigneur par la Sagesse et la belle exhortation; discute avec eux de la meilleure manière. En fait ton Seigneur connaît parfaitement celui qui s'égare hors de Son chemin, comme IL connaît ceux qui sont bien dirigés». (Sourate Al-Nahel, XVI: 125) LES BATAILLES DE L’ISLAM Dans la seconde année de l’Hégire (Émigration), les ennemis de l’Islam commencèrent à attaquer Médine. Durant toute l’année, ils lâchaient leurs forces contre les Musulmans sous un prétexte ou un autre, dans l’intention non seulement de prévenir le progrès de l’Islam, mais aussi d’égarer les gens et de continuer à les exploiter. L’Islam était venu pour libérer les gens de l’adversité et de l’oppression; et les Musulmans ont lutté avec acharnement et avec une foi parfaite et un dévouement total pour faire aboutir les objectifs de l’Islam; ils ont fait preuve d’une valeur incomparable et consenti des sacrifices suprêmes sur les champs de l’honneur pour la gloire de l’Islam et le salut des gens. Dans le verset suivant, Allah annonce de bonnes nouvelles du Paradis pour de tels hommes courageux et prêts à se sacrifier: «Que ceux qui troquent la vie présente contre la vie future combattent donc dans le chemin d'Allah. Nous accorderons une récompense sans limites à celui qui combat dans le chemin d’Allah, qu’il soit tué ou qu’il soit victorieux». (Sourate Al-Nisâ’. IV: 74) A cause de leur foi et leur dévotion, les Musulmans n’ont pas hésité à offrir d’innombrables sacrifices. Durant la période de dix ans de séjour du Prophète à Médine il y eut plusieurs batailles dans la plupart desquelles les Musulmans furent victorieux bien que les infidèles fussent toujours les plus nombreux. Lesdites batailles incluaient celles de Badr, de Ohod, d’Al-Ahzâb et de Khaybar. La huitième année de l’Hégire, les Musulmans rassemblèrent assez de forces pour retourner à la Mecque et faire d’elle une partie du territoire islamique. Après la conquête de la Mecque les gens embrassèrent l’Islam en très grands nombres, à tel point que la dixième année de l’Hégire presque tous les habitants de l’Arabie entrèrent au sein de l’Islam, et qu’à partir de là, la propagation de l’Islam vers d’autres pays commença. Tous ces succès et victoires furent réalisés grâce à la pureté de la foi des Musulmans et à leurs sacrifices sur le chemin de la vérité et de la justice. LA FRATERNITÉ ISLAMIQUE Tous les Musulmans sont des frères et jouissent des mêmes statuts. Il leur appartient donc de vivre ensemble dans un climat de sincérité et de véracité, et de s’abstenir de toutes actions susceptibles de les conduire à la séparation et à l’angoisse. S’il arrive que des hostilités soient déclenchées entre deux groupes de Musulmans, le devoir des autres Musulmans est d’intervenir pour les réconcilier. Il leur incombe aussi de mener une campagne contre l’agresseur jusqu’à ce qu’il cesse de commettre son oppression. Ceci est conforme aux commandements du Tout-Puissant Allah, exprimés dans les versets suivants: «Si deux groupes de croyants se combattent, rétablissez la paix entre eux. Si l’un des deux se rebelle encore contre l’autre, luttez contre celui qui se rebelle jusqu'à ce qu’il s’incline devant l’Ordre d’Allah. S’il s’incline, établissez entre eux la concorde avec justice. Soyez équitable! Allah aime ceux qui sont équitables!» «Les croyants sont frères. Etablissez donc la paix entre vosfrères. Peut-être vous fera-t-on miséricorde». (Sourate Al-Hujurât, XLIX: 9-10) Durant les dernières années de sa vie, le Prophète, bien que malade et très affaibli, dit un jour à l’un de ceux qui se trouvaient près de lui: «Aide-moi pour aller au masjid, et demande aux gens de s’y rassembler pour une affaire très importante». Lorsque les gens se rassemblèrent au masjid, le Prophète fit un bref discours. Tout d’abord, il loua Allah, puis il dit: «Je vous quitte très bientôt. Si quelqu’un a quelque chose à me réclamer, qu’il le fasse afin que je puisse m’en acquitter. Si j’ai opprimé quelqu’un, je suis prêt maintenant à le compenser. Si j’ai abusé de quiconque, je suis disposé à subir la punition adéquate. Si quelqu’un a un bien chez moi, qu’il se lève pour le réclamer. Personne ne doit renoncer à demander son droit par peur. J’aime mieux qU ’on exprime ouvertement ses griefs et obtienne satisfaction, car ce faisant, on m’offrirait la chance de quitter ce monde, l’esprit totalement en paix». Il répéta ces mots plusieurs fois. Un homme se leva alors et dit: «O Prophète d’Allah! Lorsque tu étais de retour de Tâ’ïf, sur un chameau, je suis venu te saluer. Et alors que tu voulais donner un coup de bâton au chameau, le bâton me toucha. Maintenant, je veux que tu répares cela». Le Prophète demanda que l’on lui apporte le bâton de chez lui: il le donna à l’homme en question et lui dit: «Je suis prêt à recevoir la punition». L'homme s'avança en exprimant beaucoup de respect et d'amour envers le Saint Prophète, lequel lui demanda: «Veux-tu me punir ou renoncer et me pardonner?» L’homme répondit: «Je pardonne». Sur ce, le Prophète dit: «O Allah, Pardonne-lui. Et d’ajouter: «Quiconque aura usurpé la propriété d'un autre, il devra la rendre à son propriétaire aussi tôt que possible, sans craindre d’être couvert d’infamie, car être couvert d'infamie dans ce monde, vaut mieux que l’infâmie et la disgrâce dont on aurait à souffrir dans l’autre monde». L’Islam est la religion de la fraternité. Tous les hommes sont égaux à ses yeux. Il affirme: «Les êtres humains sont les serviteurs d’Un Allah et ils naquirent d'un même père et d'une même mère». C’est pourquoi ils sont tous frères. La différence de leurs races, couleurs, langues, positions sociales ou financières ne les rendent pas supérieurs les uns aux autres. Comme le dit le Saint Coran, le seul critère de l’honneur et de la dignité d’un homme est sa foi, sa piété et les bonnes qualités qu’il acquiert. En effet, Allah dit: «O vous les gens! Nous vous avons créés d’un mâle et d'une femelle. Nous vous avons divisés en nations et tribus afin que vous vous connaissiez entre vous. Le plus honorable d'entre vous auprès d’Allah est celui le plus pieux d’entre vous». (Sourate Al-Hujurât, XLIX: 13) CEUX QUI MÉRITENT OBÉISSANCE Allah a créé l’homme libre et IL lui a ordonné de mener une vie libre et respectable. IL l’interdit de s’humilier devant tout individu méchant et cruel. De même, IL l’a orienté en matière de ses responsabilités et devoirs religieux afin qu’il puisse utiliser pleinement sa liberté et s’abstenir de toute action susceptible de nuire à ses propres intérêts ou à ceux des autres. Par conséquent, nous devons obéir à Allah, au Prophète, aux Imams et à nos vrais dirigeants religieux, et au cas où un conflit éclaterait entre nous à propos d’une question religieuse, nous devrions solliciter la guidance d’Allah et de son Prophète, comme nous l’indique le verset suivant: « O croyants! Obéissez à Allah, obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui sont investis d’autorité. Quand il y a un différend entre vous, référez-en à Allah et au Messager si vous croyez vraiment en Allah et au Jour Dernier; c’est mieux et c’est le meilleur moyen de résoudre le différend». (Sourate Al-Nisâ’, IV: 59) Le Saint Prophète apporta d’Allah, la religion de l’Islam aux êtres humains et il l’a propagée entre eux. Bien plus, il instaura une société dont les affaires furent administrées sur la base de la doctrine islamique, et dont le Prophète fut lui-même le dirigeant et le gardien. Ainsi outre le fait d’avoir apporté une religion pour les gens, le Prophète était aussi leur chef et leur gouvernant. Les successeurs du Prophète sont eux aussi les guides et les dirigeants des gens dans les affaires temporelles et spirituelles. Le Saint Prophète désigna sur ordre d’Allah ses Douze Successeurs dont le premier fut l’Imam Ali, et le dernier, l’Imam Al-Mahdi qui vit toujours, mais en occultation. Il demeurera ainsi jusqu’au jour où Allah décrète sa réapparition, auquel moment il réapparaîtra devant tout le monde et rétablira la vérité et la justice parmi les gens. LES ATTRIBUTS DES IMAMS Les successeurs du Prophète ont des attributs particuliers qui les distinguent des autres membres de la Ummah: (1) L’INFAILLIBILITÉ Nos Imams étaient infaillibles même avant qu’ils n’occupent le poste de l’Imamat. Ils étaient purs et véridiques, ils n’avaient aucune action indécente ni aucun péché durant leur vie. De la même manière, ils n’avaient aucune disposition à commettre des fautes dans la narration des règles et des statuts islamiques ni dans la direction des gens. Quoi qu’ils aient dit, c’était juste. Autrement, comment les gens auraient-ils pu avoir foi en eux et considérer leurs actes et paroles comme exemples à suivre? (2) LE SAVOIR L’Islam considère le savoir comme le critère de la distinction, et, vus sous cet angle, les successeurs du Saint Prophète étaient dotés d’une sagesse et d’une intelligence supérieures aux autres gens. Ils connaissaient tous les préalables requis pour la direction des gens et étaient également pleinement qualifiés pour la guidance et la direction des Musulmans. (3) LA MORALITÉ SUBLIME Nos Imams ont guidé les gens vers le droit chemin, principalement par leur moralité sublime et leur conduite bienséante. Ils ont déployé beaucoup plus d’efforts que les autres Musulmans pour protéger l’Islam et étaient dotés de beaucoup plus de fermeté et de courage pour combattre la cruauté et la corruption. Ils étaient bons envers tout le monde et éprouvaient un grand plaisir à s’occuper de leurs hôtes. Ils s’enquéraient de la santé des malades, ils aidaient les nécessiteux et guidaient les gens vers le droit chemin. Nos Imams se sont distingués aussi en adorant et louant Allah, en LE priant et en obéissant à Ses Commandements. L’IMAM ALI - LE PREMIER IMAM L’Imam Ali, fils d’Abu Talib était le cousin et le «frère» du Prophète Muhammad. Sa mère était Fâtimah, fille d’Assad. Il appartenait au clan des Hâchim. L’Imam Ali naquit à la Ka'bah, la maison sacrée d’Allah, le 13 Rajab, 30 ans après la naissance du Prophète et 23 ans avant l’Hégire. C’est pour cette raison que les Musulmans célèbrent, partout dans le monde, le jour anniversaire de sa naissance le 13 Rajab chaque année. L’Imam Ali fut transféré à la maison du Prophète alors qu’il était encore enfant et c’est ce dernier qui l’a élevé. Lorsque le Prophète fut investi de sa mission prophétique, l’Imam Ali n’avait que dix ans, et il était le premier homme à embrasser l’Islam. Pendant un certain temps, seuls lui et Khadijah, la «Mère des Croyants» accomplissaient leurs prières avec le Prophète. Pendant les 13 ans où le Prophète prêchait l’Islam à la Mecque, l’Imam Ali demeurait son ami et compagnon le plus dévoué. Il partageait entièrement son bonheur et son malheur. Comme suite au boycottage social décrété par les Quraïch contre les Musulmans, le Prophète et ses amis s’étaient réfugiés à Chi'b Abou Talib pendant environ trois ans. Tout au long de cette période les ennemis ne permettaient à personne de leur apporter nourriture et provisions. Toutefois, l’Imam Ali allait à la ville vers minuit pour approvisionner les Musulmans. Il le faisait au risque de sa vie et malgré tous les dangers qu’il encourait. La nuit où le Prophète émigra à Médine, l’Imam Ali dormit à son lit, mettant ainsi sa propre vie en danger. Après avoir remis aux gens les biens qu’ils avaient confiés au Prophète, l’Imam Ali se dirigea vers Médine. Il rejoignit le Prophète sur la route et entra avec lui dans cette ville. Durant la période de dix ans où le Prophète resta à Médine, l’Imam Ali défendit l’Islam vaillamment et ne s’écarta jamais de la voie du devoir, de la dévotion et du sacrifice. Au cours de nombreuses batailles, les forteresses de l’ennemi furent écrasées sous ses coups et les pages glorieuses de l’histoire de l’Islam sont remplies de détails de son héroïsme. En l’an 2 de l’Hégire, l’Imam Ali épousa Fâtimah al-Zahrâ’, la fille chérie et révérée du Prophète. Allah bénit le couple de quatre enfants appelés: al-Hassan, al-Hussayn, Zaynab, Um Kolthûm. L’Imam Ali s’appliqua à noter les versets coraniques révélés au Prophète. Après la mort du Prophète, il assembla tous ces versets en un volume. A la mort du Prophète, l’Imam Ali était âgé de trente-trois ans, et conformément au commandement du Messager d’Allah, il devint le premier Imam de PUmmah. Vingt-cinq ans après la mort du Prophète, le 3e Calife, ‘Othmân, fut assassiné et les Musulmans insistèrent auprès de l’Imam Ali pour qu’il assume la responsabilité de l’administration de leurs affaires. Ainsi il fut la quatrième personne à devenir gouvernant de l’Ummah islamique. Le gouvernement de l’Imam Ali dura cinq ans. Pendant ce laps de temps, il combattit aussi bien les gens déviés que les rebelles tels que Mu'awiyah Ibn Abi Sufiyân, et déploya des efforts considérables pour la mise en vigueur de la justice islamique. Après le Prophète, l’Imam Ali fut l’homme le plus éminent en matière de Foi, de savoir, de piété, de générosité, de dévotion, de courage, de justice, de sympathie envers les opprimés, de soutien pour les nécessiteux, de ténacité dans les circonstances difficiles ainsi que dans d’autres accomplissements moraux et humains. L’exemple de la vie vertueuse qu’il mena constitue un modèle non seulement pour les Musulmans, mais aussi pour tout le genre humain. L’Imam Ali fut blessé d’un coup de sabre que lui asséna Abdul Rahmân, fils de Muljim, au Masjid de Kufa, le matin du 19 Ramadân de l’an 40 de l’Hégire, et tomba en martyr le 21 du même mois. Aussi ces deux jours sont-ils des jours de deuil pour les Musulmans. L’étude de la biographie de l’Imam Ali nous permet de connaître son héroïsme et son courage, et de nous acheminer vers la piété et la vertu. L’Imam Ali fut le héros de toutes les batailles livrées au début de l’Islam. Dans toutes ces batailles, il combattit sur le chemin d’Allah avec un courage et une vaillance inégalables et dispersa les troupes ennemies venues exterminer les Musulmans et extirper l’Islam. Dans toutes ces campagnes, son seul but était de satisfaire Allah et de parachever la victoire de la vérité. Durant sa vie, l’Imam Ali observa méticuleusement les règles et les règlements islamiques dans tous les domaines et contre ses propres amis et proches parents. Tout au long de son califat, il ne put tolérer que quiconque, fût victime d’une injustice. Il recommandait à ses gouverneurs d’appliquer l’égalité entre tous, et d’empêcher toute personne, quelque soient sa position et son rang, de porter atteinte aux droits d’autrui. Bien que gouvernant des Musulmans, l’Imam Ali ne permettait à personne de se courber ou de se prosterner devant lui. Il disait toujours: «Nous sommes tous les serviteurs d’Allah Seul et nous n’avons aucune supériorité les uns sur les autres, si ce n’est pas les bonnes actions que nous accomplirions.» Un jour, alors que l’Imam Ali se préparait à livrer la bataille de Çiffine, il passa par hasard par une petite ville nommée «Anbar». Les habitants de cette localité, se prosternèrent devant lui conformément à leurs coutumes et conventions. Cet acte chagrina énormément l’Imam Ali, lequel y réagit immédiatement: «Pourquoi commettez-vous ce péché insipide et pourquoi vous humiliez-vous devant un serviteur d’Allah? Vous et moi, nous sommes tous des serviteurs d’Allah, et bien que je sois votre gouvernant, je n’ai aucune supériorité par rapport à vous, à l’exception de mes responsabilités qui sont onéreuses, et il m’incombe d’être juste envers tout le monde et de faire les efforts nécessaires pour la gloire de l’Islam et des masses de Musulmans». L’IMAM AL-HASSAN - LE DEUXIÈME IMAM Le noble Prophète de l’Islam a eu quelques fils, mais ils sont tous morts pendant qu’ils étaient tout jeunes enfants. Néanmoins, sa fille bien-aimée, Fâtimah al-Zahrâ’, a survécu. Elle mourra quelques mois après la disparition de son père. Le Prophète aimait énormément sa fille, car elle était la dame la plus éminente et la plus parfaite du monde. Elle s’est mariée avec l’Imam Ali en l’an deux de l’Hégire, et elle a donné naissance à son premier enfant le 15 Ramadân de l’année suivante. Il était beau et agréable à voir. Le Prophète lui a donné le nom d’al-Hassan (beau). Il aimait beaucoup ce petit-fils qu’il avait l’habitude d’appeler «mon fils». L’Imam al-Hassan ressemblait beaucoup à son grand-père, le Prophète, quant à sa conduite, son comportement et sa bonté. Il avait huit ans lorsque le Prophète est mort, environ 38 ans lors du martyre de son père. Durant la période de l’Imamat de son père, l’Imam Ali, soit pendant plus de trois ans, il était son soutien le plus dévoué et le plus loyal. Dans la bataille d’al-Jamal, livrée par quelques égarés contre l’Imam Ali, la bravoure et l’héroïsme de l’Imam al-Hassan ont conduit à la victoire de l’armée de son père, et son courage intrépide était loué par tout le monde. En l’an 40 de l’Hégire, après le martyre de son père l’Imam Ali, L’Imam al-Hassan assuma la tâche du Califat après que les Musulmans lui avaient prêté serment d’allégeance à Kufa. Toutefois, à cause de troubles et d’obstructions créés par Mu’awiyah, son califat ne dura pas plus de six mois et il fut acculé à abdiquer pour sauvegarder l’unité des Musulmans. Mu’awiyah était le fils d’Abou Sufiyân et appartenait au Clan des Bani Omayyah (Les Omeyyades). Ce clan était toujours hostile à la famille du Prophète. Mu’awiyah avait continué à être idolâtre environ trente et un ans après la propagation de l’Islam, et il avait été le porte-étendard des forces ennemies de l’Islam lors des Batailles de Uhud et d’al-Ahzâb - livrées contre l’Islam. En l’an 8 de l’Hégire, le Prophète a conquis la Mecque et écrasé la force des idolâtres. En ce moment-là, beaucoup de gens ont embrassé l’Islam. Les Omeyyades aussi se sont déclarés convertis à l’Islam, mais en réalité beaucoup d’entre eux, n’avaient pas de réelle inclination à cette religion. Mu’awiyah était le Gouverneur de Syrie depuis l’époque du Second Calife, mais son influence et sa puissance se sont accrues considérablement sous le 3e Calife. Lorsque l’Imam Ali a pris la barre des affaires en tant que gouvernant des Musulmans, il n’a pas confirmé Mu’awiyah dans son poste. Mais ce dernier s’est rebellé contre l’Imam Ali et a refusé d’abandonner la charge de la direction de la Syrie. D’autre part, il désirait devenir le gouvernant de tous les territoires islamiques. Il a gardé de la rancune envers l’Imam Ali et a refusé d’observer les règles de la justice islamique auxquelles ce dernier était résolument attaché. Recourant à la duperie et moyennant l’argent de la Trésorerie, il avait pu s’entourer de quelques hommes influents à qui il s’est appliqué à monter la tête contre les Ahl-Elbeit (La famille du Prophète). Lorsque l’Imam al-Hassan assuma le poste de Califat, Mu’awiyah a fait de son mieux, avec sa ruse et sa duperie habituelle pour influencer quelques-uns de ses partisans et quelques notables de Kufa pour qu’ils deviennent hostiles à l'Imam. Pour prévenir des guerres internes et la destruction du fondement même de l’Islam, l’Imam al-Hassan décida de se retirer de son poste de Calife. Toutefois, dans l’Accord de réconciliation qu’il a conclu avec Mu’awiyah, il a obtenu de ce dernier les engagements suivants: 1. Durant son califat, il ne ferait rien de contraire aux commandements du Coran et de la Sunna du Prophète. 2. Il ne désignerait aucun successeur au Califat. 3. Il respecterait la vie, les biens et l’honneur de tous les Musulmans et spécialement les partisans de l’Imam Ali. Après la conclusion de cet Accord, Mu’awiyah est devenu le gouvernant de tous les Musulmans. Subconséquemment à sa renonciation au califat, l’Imam al-Hassan se rendit à Médine où il vivra neuf ans et quelques mois. Il y passera son temps à guider et à aider les gens et il s’illustrera par sa piété, sa bonté et son aide aux nécessiteux. Mu’awiyah n’a toutefois pas cessé son inimitié envers al-Hassan et 1’ l’a finalement fait mourir empoisonné. Son martyre a eu lieu à Médine au mois de Çafar de l’an 50 de l’Hégire, et il fut enterré à Jannât al-Baqif L’IMAM AL-HUSSAYN - LE TROISIÈME IMAM La quatrième année de l’Hégire naquit à Médine le second petit-fils du Saint Prophète.Celui-ci lui donna le nom d’al-Hussayn. Il l’aimait tellement qu’il se plaisait à répéter: «Al-Hussayn est de moi et je suis d’al-Hussayn. Allah aime quiconque aime al-Hussayn». L’Imam al-Hussayn était âgé de sept ans lorsque le Prophète rendit le dernier soupir. Pendant l’Imamat de l’Imam Ali et celui d’al-Hassan qui se sont étendus sur plus de quarante ans, il demeura le soutien et le secours le plus solide de son père et de son frère. L’Imamat d’al-Hussayn commença après le martyre de l’Imam al-Hassan. Après le martyre de l’Imam al-Hassan, Mu’awiyah durcit sa position et soumit la vie et les biens des gens pieux qui soutenaient la Famille du Saint Prophète à un traitement cruel et oppressif. Depuis l’an 53 de l’Hégire, il commença à prendre des mesures pour préparer son fils Yazid à sa succession. Il brûlait d’envie de transmettre à ses descendants le gouvernement dont il s’était emparé en pratiquant la cruauté et la fourberie les plus abjectes, de remettre la fortune et les hautes fonctions de l’Etat islamique entre les mains de sa propre famille. Finalement, il parvint par le recours à la duperie et au faux à amener les gens à prêter serment d’allégeance à Yazid, c’est-à-dire à le considérer comme étant leur gouvernant après Mu’awiyah. Toutefois, l’Imam al-Hussayn n’était guère disposé à se soumettre au gouvernement du tyran et ne voulait point prêter un tel serment d’allégeance. Quelques autres Musulmans aussi s’abstinrent de prêter serment d’allégeance à Yazid jusqu’à ce que Mu’awiyah mourût enfin en l’an 60 H. et que Yazid montât sur le trône. Yazid était cruel et homme de plaisirs, aux mœurs et aux habitudes extrêmement dépravées. Il ne'convenait point au poste de Gouvernant des Musulmans. Il ordonna à ses fonctionnaires à Médine de persuader les gens de se soumettre à son califat et à son autorité, et de lui prêter serment d’allégeance. Mais al-Hussayn, fils d’Ali, refusa catégoriquement avec le courage qu’on lui connaissait de prêter serment d’allégeance à Yazid. Il quitta donc Médine pour la Mecque où il resta pendant un certain temps, expliquant aux gens la cruauté et la dépravation de Yazid. Les gens de Kufa qui s’étaient déjà accoutumés au gouvernement juste de l’Imam Ali, brûlaient d’enthousiasme à l’idée de revoir son fils al-Hussayn revenir, à Kufa pour les guider. C’est pourquoi, quelques chefs de cette capitale de l’Islam envoyèrent des lettres le priant de se rendre à Kufa. L’Imam al-Hussayn avait décidé de récuser l’autorité de Yazid et était prêt à risquer sa vie à cet effet. Il ne craignait aucun danger et voulait saisir toute occasion qui s’offrait à lui. Aussi accepta-til l’invitation des Musulmans de Kufa, sans toutefois pouvoir atteindre la ville. En effet, les fonctionnaires de Yazid établirent des plans pour s’attirer la sympathie des habitants de Kufa, tout en proférant, au passage, des menaces contre quelques-uns d’entre eux. Un grand nombre de Kufites finirent donc par s’apprêter à combattre l’Imam al-Hussayn. Celui-ci arriva à Karbalâ’ au début du mois de Muharram de l’an 61 de l’Hégire. Les représentants de Yazid lui proposèrent à plusieurs reprises de reconnaître l’autorité de Yazid, mais il rejeta fermement leur proposition, déclarant: «La mort dans l’honneur est une bénédiction, tandis que la vie avec les tyrans est une adversité et une destruction». Finalement, lui et ses 72 compagnons tombèrent en martyrs en résistant à l’ennemi jusqu’au dernier homme. Toutefois, par son martyre, il donna à l’humanité une leçon de liberté, de sacrifice et de fermeté, qui continuera à nous guider pendant les époques à venir. Le martyre de l’Imam al-Hussayn et de ses compagnons eut lieu à Karbalâ’ le 10 Muharram de l’an 61 A.H. Les martyrs y furent enterrés, sur place. L’IMAM ALI AL-SAJJÂD - LE QUATRIÈME IMAM Le nom du quatrième Imam est Ali Ibn al-Hussayn. Il était le fils de l’Imam al-Hussayn. Il s’appelait aussi «al-Sajjâd» et «Zayn al-‘Âbidine» en raison de sa profonde dévotion et parce qu’il passait la plupart de son temps à adorer Allah. Il naquit en l’an 38 A.H. et rendit l’âme en 95 A.H. à l’âge de cinquante-sept ans. Il fut enterré à Baqi‘, cimetière de Médine. La période de son Imamat était de trente-quatre ans. L’Imam al-Sajjâd était lui aussi présent avec la famille et les alliés d’al-Hussayn lors du martyre tragique de ce dernier à Karbalâ’, mais ces jours-là, il était très malade. Il voulait participer à la bataille contre les tyrans et aider l’Imam al-Hussayn, mais son père ne le lui a pas permis, car les malades et les faibles sont exempts de l’obligation de participer au jihad. Par ailleurs, il était indispensable qu’à al-Sajjâd reste vivant pour assurer la continuation de la lignée du Prophète, laquelle fut prédésignée pour la charge de l’Imamat. Il fallait absolument que l’Imam al-Sajjâd reste en vie pour que les gens ne soient pas privés d’un dirigeant. En tout cas, sa maladie était temporaire et il vivra par la suite environ trente-quatre ans. Cette période de trente-quatre ans sera une grande bénédiction puisqu’elle permettra à l’Imam alSajjâd de rendre de grands services à l’Islam et à l’humanité, et de s’offrir comme un exemple de sacrifice de soi, de piété et de guidance incomparable pour les Musulmans en général. L’Imam al-Sajjâd avait été en captivité de Kufa à Damas avec les autres survivants de la Tragédie de Karbalâ’. A cette époque, ces deux villes constituaient deux importants centres du vaste territoire islamique. Aussi bien dans ces deux villes qu’à Médine -après qu’il y était retourné- l’Imam al-Sajjâd fit des discours combatifs pour réveiller les gens, attirer leur attention sur les sacrifices louables de l'imam al-Hùssayn et de ses compagnons, clouer au pilori la tyrannie et les déviations de la dynastie omayyade, avertir les Musulmans de l’avenir noir qui les attendrait sous le règne de ces tyrans. Son prêche hardi au masjid de Damas - siège du gouvernement Omayyade- en présence de Yazid et de ses partisans fut à cet égard révélateur. Ep effet, après s’être présenté et après avoir fait connaître à l’auditoire son vénérable père et sa famille révérée, il souligna les agissements honteux des tyrans omayyades, et éclaira tellement les gens qu’ils comprirent la situation dans toute son étendue et exprimèrent leur mécontentement de l’autorité régnante. Cet événement contribua beaucoup au réveil des Musulmans et aux changements qui eurent lieu par la suite. De tels prêches étaient dangereux pour la propre vie de l’Imam al-Sajjâd. Cependant l’Imam estimait qu’il était de son devoir d’éclairer les gens et de mettre en évidence la réalité, même si cela constituait un danger pour sa vie, car, pour lui, la guidance des gens et la dénonciation de l’injustice et de la corruption font partie des principales responsabilités de chaque Musulman a fortiori de la direction islamique. Il avait tellement l’habitude de venir discrètement à l’aide des pauvres et des nécessiteux, que lorsque de nombreuses familles se trouvèrent un jour, sans soutien, à la suite d’une escarmouche, il plaça une centaine d’entre elles sous sa propre protection. Bien que les Musulmans fussent gouvernés par les Omayyades ces jours-là, l’Imam al-Sajjâd avait beaucoup d’influence et de popularité parmi eux, et la plupart d’entre eux le considéraient comme étant le seul homme digne de direction. Une année, il alla à la'Mecque accomplir le Hajj. En même temps, Hichâm, l’héritier piesomptif d’Abdul Malik fils de Marwân, était arrivé à la Mecque Bien Hichâm fût entouré d’un grand nombre de suivants et de fonctionnaires, il lui était difficile de faire le tour de la Ka‘bah en raison de la multitude. A un moment, alors qu’il était assis sur un lieu élevé, regardant les gens entrer dans l’enceinte sacrée et en sortir, il vit subitement un homme décent et distingué s’approcher de la Maison d’Allah. A son arrivée, les gens s’écartaient immédiatement en lui présentant beaucoup de respect. Il faisait le tour de la Ka‘bah très facilement. Cette vénérable personne n’était autre que l’Imam alSajjâd. En voyant ce spectacle, l’une des personnes accompagnant Hichâm demanda à celui-ci s’il connaissait cet homme à qui on présentait tant de respect. Hichâm, bien qu’il ait reconnu l’Imam alSajjâd, répondit en affectant l’indifférence: «Je ne le connais pas». Un poète musulman se trouvait là par hasard. En réaction à la réponse de Hichâm, il composa et récita sur le champ un long et fervent panégyrique à la louange de l’Imam al-Sajjâd. Ci-après, la traduction de quelques vers de ce poème: «Il est le descendant des meilleurs serviteurs d’Allah. Il est pieux, d’origine noble, satisfait (d’Allah) et célèbre. Qu’est-ce que cela peut faire que tu le connaisses ou non, dès lors que tous les Arabes et non-Arabes le connaissent? Si tu ne le connais pas vraiment, sache donc qu’il est le fils de Fâtimah al-Zahrâ’, et que son grandpère était le dernier Prophète d’Allah. Or si nous établissions une liste de gens pieux, ses ascendants prendraient place en tête. Et si on demandait quels sont les meilleurs gens à la surface de la terre, leurs noms seraient mentionnés nécessairement dans la réponse. Dans toute bonne chose, leur nom vient tout juste après celui d’Allah. Dans l’accomplissement de tout travail, c’est en mentionnant leurs noms qu’on parvient au parachèvement». Après qu’al-Farazdaq eut récité ces vers et exprimé son affection pour l’Imam, il fut arrêté, mis en prison et déchu de ses droits. Il resta cependant ferme dans ses convictions et l’Imam al-Sajjâd lui apporta tout son appui. En tout état de cause, il demeura dans la mémoire de l’humanité comme un poète véridique, à l’esprit noble. Un grand nombre de dits instructifs ont été tirés de l’Imam al-Sajjâd. En dehors de ces dits, il y a un recueil ayant trait aux «Droits» et dans lequel cinquante et un droits ont été mentionnés. Ci-après la traduction d’un extrait relatif aux droits de l’instituteur: «Votre instituteur a des droits sur vous. Pour vous en acquitter, présentez-lui vos respects en assemblées, écoutez ses paroles attentivement, rendez-lui visite, abstenez-vous de crier à son visage et gardez toujours votre voix plus basse que la sienne. Si quelqu’un a une question à lui poser, vous ne devez pas répondre à sa place, il faut le laisser répondre lui-même. Vous ne devez pas discuter entre vous en sa présence, ni dire du mal de quelqu’un devant lui. Et si jamais quelqu’un le calomniait devant vous, vous devriez le défendre. Vous devriez-vous taire sur ses défauts, évoquer ses vertus, et éviter de faire du mal à ses amis». Un autre des souvenirs inestimables que l’Imam al-Sajjâd nous a laissés, ce sont ses «supplications» adressées à Allah, lesquelles ont été assemblées sous le titre d’«Al-Sahifah alKâmilah». Nous citons ci-après la vingtième supplication d’Al-Sahifah al-Kâmilah: « Oh Seigneur! Rends, par Ta bonté, mon intention sincère, affermis par Ton autorité, ma foi et rectifie mes fautes! »Oh Seigneur! Bénis Muhammad et sa descendance et apporte-moi une guidance juste afin que je ne puisse pas chercher à la remplacer. Guide-moi vers le bon chemin dont je ne devrais pas dévier et favorise-moi d’un bon but à propos duquel je pourrais n’avoir pas de doute! »0h Seigneur! Ne laisse persister en moi une habitude que les gens considéraient comme étant mauvaise, sauf si Tu la réformes, et de même, ne laisse en moi ni de mauvaises qualités qu’ils pourraient reprocher, sauf si Tu les recouvres par de bonnes qualités, ni aucune qualité imparfaite sans la perfectionner». L’IMAM MUHAMMAD AL-BÂQIR - LE CINQUIÈME IMAM Le nom du cinquième Imam est Muhammad al-Bâqir. Il est le fils de l’Imam al-Sajjâd et de Fâtimah, fille de l’Imam al-Hassan. Comme il s’illustra dans l’analyse et l’explication des problèmes juridiques très compliqués, on le surnomma «Bâqir al-‘Ulûm» (celui qui perce les sciences). Il naquit à Médine en 57 A.H. et mourut en 114 A.H. à l’âge de cinquante-sept ans. Il fut enterré au Cimetière de Baqi‘, près de son père révéré. Il occupa la fonction de l’Imamat pendant dix-neuf ans. La période de l’Imam al-Bâqir coïncida avec des soulèvements successifs contre les Omayyades. Le Saint Imam avait assisté lui aussi à la Tragédie de Karbalâ’ alors qu’il était un enfant de quatre ans. Il avait vécu le calvaire subi par les survivants de cette Tragédie, aussi bien à Karbalâ’ que sur le chemin de la Syrie. Il fut ainsi dès son enfance le témoin de l’oppression et de la profanation des Omayyades. C’est pour cette raison qu’il pensait toujours aux moyens d’arracher cette épine de la voie de la justice islamique et du chemin de l’avancement des Musulmans, c’et-à-dire aux moyens de faire tomber le règne omayyade. Entre temps, les agents des Bani Abbas (Les Abbassides) s’étaient répandus partout. Utilisant la Tragédie de Karbalâ’ et le traitement cruel auquel les Omayyades avaient soumis la Famille du Saint Prophète, ils poussaient les gens à se soulever contre le Calife Omayyade. Ce plan de propagande était sans aucun doute justifiable et nécessaire en tant que campagne contre un gouvernement illégal, et en principe, il était nécessaire que les gens ne restent pas les bras croisés face à la tyrannie, l’injustice et la perfidie, et qu’ils portent les armes contre elles. Toutefois, la question qui se posait était de savoir quels types d’hommes devraient gouverner à l’avenir et si ceux qui combattaient les Omayyades voulaient sincèrement rétablir la justice islamique. L’IMAM JATAR AL-ÇÂDIQ - LE SIXIÈME IMAM Le nom du sixième Imam est Ja’far. Du fait qu’il n’a jamais dit autre chose que la vérité et que tout ce qu’il a enseigné aux gens était vrai et exact, on le connaît généralement sous la dénomination d’«al-Çâdiq» (le Véridique). Il est le fils de l’Imam al-Bâqir. Il naquit à Médine en l’an 83 A.H. et rendit le dernier soupir en 148 A.H. Il vécut soixante-cinq ans, c’est-à-dire plus longtemps que tout autre Imam. La période de son Imamat était de 34 ans. La période de l’Imam al-Çadiq (114 à 148 A.H.) coïncidait avec la décadence des Bani Omayyah et l’arrivée des Bani Abbas au pouvoir. Pendant que les ennemis étaient occupés à la guerre et qu’ils n’avaient pas assez de temps pour obstruer l’action du Saint Imam, celui-ci a eu largement le temps pour orienter les gens et leur rapporter les préceptes religieux. En outre, au cours de la longue période du règne des Bani Omayyah, les gens réalisèrent que la plupart des membres de cette famille raciste et égoïste étaient loin de tout enseignement religieux et n’avaient d’autre but que de s’accrocher au pouvoir, accumuler la richesse et vivre dans le luxe. C’est pourquoi ils penchèrent progressivement vers la famille de l’Imam Ali et les saints Imams. Comme l’oppression et la supercherie des Bani Omayyah les avaient assommés, ils cherchaient quelqu’un qui puisse leur dire la vérité, quelqu’un susceptible d'être vraiment philanthrope et bienveillant, et d'avoir une intelligence et un savoir adéquats. Les gens trouvèrent toutes ces qualités réunies chez l’Imam al-Çâdiq. C’est pourquoi, même ceux qui ne croyaient pas initialement en son Imamat suivaient son cercle d’étude et commençaient à comprendre la position intellectuelle et spirituelle dont il jouissait. Nous avons relevé les noms de plus de quatre mille personnes citant des hadiths rapportés par l’Imam al-Çâdiq et encore disponibles de nos jours. Dans les cours du Saint Imam on apprenait toutes les matières utiles à la guidance et au développement intellectuel des gens, et on assistait à des discussions sur Allah, les principes de la religion, les préceptes islamiques, l’enseignement de la morale, des sujets éducatifs et théoriques. C’est pourquoi le Saint Imam comptait parmi ses élèves des personnalités éminentes tels que Jabir Ibn Hayyan qui avait à son crédit plus de cent traités dans lesquels il abordait des sujets scientifiques très variés, et qui fut surnommé le Père de la Chimie. Lui-même répétait à qui voulait l’entendre qu’il avait appris la sagesse de son instructeur et instituteur l’Imam al-Çâdiq. Les Chiites duodécimains sont appelés Ja’farites, parce qu’ils avaient appris la plupart des règles et règlements islamiques dans l’école de l’Imam Ja‘far al-Çâdiq. Le Sunnisme comporte quatre écoles juridiques principales: Hanafite, Mâlikite, Châfi’ite et Hanbalite qui tirent leurs noms de leurs fondateurs respectifs: Abou Hanifah, Mâlik Ibn Anas, Ahmad Ibn Hanbal, Muhammad Ibn Idriss al-Chafi‘î. Il est à noter que ces quatre savants ont beaucoup puisé directement ou indirectement dans les enseignements de l’Imam al-Çâdiq. Abou Hanifah écrit à propos de l’Imam al-Çâdiq: «Je n’ai jamais connu quelqu’un de plus savant que Ja‘far Ibn Muhammad al-Çâdiq». Il est nécessaire de rappeler ici que les Chiites et les Sunnites sont tous des frères musulmans et que la fraternité entre tous les Musulmans doit prévaloir partout dans le monde. Ceci dit, les vastes et inestimables services que l’Imam al-Çâdiq rendait à la jurisprudence islamique, ainsi que l’enseignement qu’il assurait dans ce domaine ont continué jusqu’à ce que alMançûr, le Calife abbasside accédât au pouvoir. Au fil des jours, celui-ci répandait de plus en plus le sang des Musulmans pour asseoir son gouvernement. Il n’a pas hésité à arrêter et à assassiner de nombreux descendants de l’Imam al-Hassan sous prétexte qu’ils auraient conspiré contre son gouvernement et protesté contre son oppression et son égoïsme. Al-Mançûr étendit graduellement le champ de sa cruauté et s’opposa à tous les membres respectables et influents de la famille de l’Imam Ali, et ce, bien qu’il ait admis à maintes reprises publiquement et en privé que l’Imamat et la direction leur revenaient de jure, et qu’ils étaient supérieurs à tous quant à leur savoir, leur piété, leur vertu, que la famille de l’Imam Ali était proche parente des Abbassides qui ont pu accéder au Califat grâce au respect dont jouissait cette famille auprès des Musulmans. Mais une fois au pouvoir, et appréhendant la mise en question de son autorité, al-Mançûr changea d’attitude et se mit à dite que le pouvoir ne reconnaît pas les liens familiaux, allant jusqu’à traiter les descendants de l’Imam Ali avec beaucoup de sévérité, bien qu’il fût convaincu qu’ils étaient les meilleurs serviteurs d’Allah. C’est pour cette raison qu’il devint soupçonneux à l’égard de l’Imam al-Çâdiq. Des rapports lui parvinrent qui firent état de la préparation par l’Imam, d’un plan de collecte d’armes et d’argent en vue de détruire son gouvernement. Aussi mit-il l’Imam al-Çâdiq sous une surveillance étroite, et de temps en temps, il le convoquait à la capitale. Parfois il piquait une telle crise de colère contre alÇâdiq qu’il le convoquait à sa cour dans l’intention de le tuer. Toutefois, lorsque l’Imam se rendait chez le Calife, il impressionnait tellement par sa grandeur et sa pureté ce dernier qu’il changeait d’avis et se sentait honteux de sa mauvaise intention. Il était influent parmi les masses et la plupart des savants et des personnalités éminentes avaient reçu des enseignements chez lui. Il craignait donc que s’il venait à attenter à la vie de l’Imam, le résultat de son action ne se retourne contre lui et ne mette son règne en danger, car il pensait qu’il était fort probable que les partisans de l’Imam alÇâdiq se révoltent contre le Califat dans une telle éventualité. En tout état de cause, le gouvernement continua à éprouver de la rancune et de l’envie à l’égard de l’Imam et à conspirer contre lui. Mais cela n’empêcha pas le nom de l'Imam al-Çâdiq et ses mémoires monumentaux de devenir immortels. NE SUIVEZ PAS AVEUGLEMENT Nous devrions rendre hommage à nos prédécesseurs pour les grands services qu’ils nous ont rendus, car la présente civilisation est le résultat final des peines qu’ils se sont données. Toutefois, nous devrions garder présent à l’esprit que l’action et les habitudes de nos prédécesseurs n’étaient pas nécessairement irréprochables et qu’il est possible qu’ils aient commis des fautes dans leurs manières et leurs coutumes. Nous devrions pour cela repenser très attentivement ces coutumes en pesant le pour et le contre avant de les faire nôtres. Si elles s’avéraient bonnes, nous devrions les adopter et si elles nous semblaient mauvaises, nous devrions les écarter. Dans le verset suivant le Tout-Puissant Allah réprimande ceux qui suivent aveuglément leurs prédécesseurs: «Lorsqu'on leur dit: “Venez vers ce quAllah vous a révélé et vers le Messager”, ils disent: “Nous nous contentons de l’exemple que nous avons trouvé chez nos pères’’. Comment! Et si leurs pères ne savaient rien et qu’ils n’étaient pas bien guidés?» (Sourate al-Ma’idah, V: 104) Certes, nous sommes obligés de suivre les autres dans différents domaines. Par exemple, nous imitons et suivons nos parents et nos aînés en matière de conversation, de nourriture, d’habillement et d’autres manières et étiquettes sociales. Il va de soi qu’il ne nous est pas possible d’accomplir toutes nos actions uniquement à l’a:de de notre pensée individuelle, et que par conséquent nous sommes forcés de faire appel également aux expériences des autres. Toutefois, nous devrions nous efforcer de ne suivre les autres que dans les mœurs décentes et la conduite irréprochable, comme le Tout-Puissant Allah nous l’a appris dans le noble Coran: «(Ô Prophète) Annonce l’heureuse nouvelle à Mes serviteurs qui écoutent Mes préceptes et qui suivent ce qui est le meilleur pour eux. Voilà ceux qu’Allah guide! Voilà ceux qui sont doués d’intelligence!» (Sourate al-Zumar, XXXIX: 18) Par exemple, si nous voyons quelques personnes discuter entre eux d’une façon agréable et polie, nous devrions suivre leur exemple. Mais si nous entendons d’autres personnes utiliser un langage abusif ou montrer un tempérament emporté, nous ne devrions pas imiter leur façon indécente. Nous sommes ignorants de quelques matières, c’est pourquoi nous sommes obligés de contacter ceux qui les connaissent. Si nous tombons malades et que nous ne savons rien du traitement médical que notre maladie nécessite, nous allons chez le médecin, et si nous avons à construire une maison, nous contactons un architecte et un ingénieur. De la même manière, si nous ne sommes pas capables de comprendre nous-mêmes toutes les doctrines religieuses, tous les versets du saint Coran et toutes les traditions du Prophète et des Imams, nous faisons appel aux savants religieux, car ils sont compétents dans la compréhension des lois et des statuts religieux. Nous devons suivre, pour ce qui concerne nos affaires religieuses, un «Mujtahid juste» (Mujtahid ‘Âdil), autrement, nous risquerions de ne pas accomplir nos actions d’une façon tout à fait correcte. Similairement, nous devrions suivre la personne qui s’avère supérieure aux autres en matière d’enseignements religieux et plus apte à diriger et à guider les Musulmans. C’est du moins ce que nous apprennent les Articles des Actes islamiques. Ainsi l’Article 1 stipule: «En matière de principes fondamentaux (Uçul al-Dîn), la foi d’un Musulman doit être basée sur une preuve (conviction personnelle) et il est illégal de suivre un autre en la matière». Cependant, tant qu’il s’agit des préceptes religieux, leur compréhension ou exécution requiert, ou bien qu’on soit, soi-même, Mujtahid ayant acquis la connaissance des préceptes à travers le Coran et les Hadith, ou bien qu’on suive un Mujtahid et agir selon son jugement. LE MODE DE REMERCIEMENT Si nous désirons rendre visite à un ami dont nous ignorons l’emplacement de la maison, nous remercions la personne qui nous aiderait à la localiser. Si un jour, pendant que nous nous rendons à l’école, notre livre tombe par terre et que quelqu’un le ramasse pour nous avant qu’il ne se déchire ou ne se salisse, nous apprécierons l’assistance qu’il nous aurait prêtée. Quand nous voyons un grand champion ou un travailleur habile, nous le complimentons du fond du cœur sur ses performances. De même, lorsque nous assistons à une belle scène, nous l’admirons. La raison de toutes nos réactions précitées tient au fait que chaque exploit décelant une force inhabituelle et chaque chose révélant une beauté éblouissante attirent l’attention de celui qui en témoigne et suscite son admiration. Allah a créé chacun de nous et nous a accordé la vie. Notre existence et nos capacités sont des bienfaits qui nous ont été conférés par Allah. Allah a aussi créé l’eau, l’air, le soleil, des arbres qui regorgent de fruits, les mers, les forêts et des milliers d’autres choses qui nous sont utiles et qu’Allah a placées gracieusement à notre disposition. Nous remarquons la Grandeur et l’Omnipotence d’Allah, et nous apercevons la beauté de la nature et le système parfait qui régit l’univers. Nous bénéficions de Sa bonté et de Ses bienfaits et nous L’en louons et remercions aussi bien volontairement qu’involontairement. La meilleure façon de louer et remercier Allah est d’accomplir des prières pour Sa Satisfaction. Tout ce que nous disons et faisons pendant les différents moments de la prière est un témoignage de remerciement à Allah de notre part et un geste d’humilité devant Lui. Nous plions notre tête devant Sa Grandeur et Sa Splendeur, et nous nous agenouillons et prosternons devant Lui. Ainsi nous LE louons et LE remercions volontiers et avec une attention parfaite. LES PRIÈRES Après la croyance en Allah le premier commandement de l’Islam concerne la prière. La prière est un rite islamique, une sorte d’adoration d’Allah l’Unique, et la pierre fondamentale de l’Islam. La prière nous rappelle Allah, et nous apporte la paix et la sérénité. Se rappeler Allah, amène la paix de l’esprit et dissipe le souci; prêter attention aux commandements d’Allah est la meilleure source de l’assainissement des mœurs et de la conduite. Le Saint Prophète dit: «Accomplir des prières cinq fois par jour et nuit, c’est se laver cinq fois par jour dans une rivière rapide dont l’eau limpide nous débarasse de la contamination et des péchés». La prière est un exercice de ponctualité et de régularité, un exemple de pureté et une expression de fraîcheur. La personne qui offre des prières se rend compte de sa propre insignifiance par rapport à la Grandeur et à la Puissance d’Allah, pose son front sur le sol devant Lui et chante Ses louanges. Celui qui offre des prières sait que tous les bienfaits ont été accordés par Allah. C’est pourquoi il se tourne vers Lui seul et Lui demande, à Lui seulement, Son secours. La prière rend l’homme honorable et respectable. Celui qui prie ne flatte personne, ni se soumet à des gens déraisonnables et tyranniques. La prière ressuscite en nous l’esprit philanthropique et de bienfaisance envers les créatures d’Allah, et nous habitue à la bienveillance et à la droiture. La prière dote l’homme d’une pureté de cœur et d’une morale propre. La prière nous prévient contre la contamination des péchés ou la commission de mauvais actes, puisque avant de commencer la prière, nous nous débarassons de toutes nos impuretés. Il est nécessaire aussi que nos vêtements et la place où nous accomplissons l’ablution et la prière soient obtenus par des moyens légaux. De cette façon nous nous présentons devant Allah avec un cœur pur et des vêtements simples, propres et acquis légalement. C’est ce que nous apprenons du verset suivant: «Récite ce qui t’est révélé du Livre et accomplis la Prière. La Prière empêche (l’homme) de la turpitude et du blâmable. L’invocation d’Allah est ce qu’il y sans aucun doute de plus grand, et Allah sait ce que vous faites». (Sourate al-‘Ankabût, XXIX: 45) Avant que l’Islam ne devienne généralement admis parmi les gens, un nommé ‘Afif était venu à la Mecque. Il raconta: «Je suis resté avec al-Abbas Ibn Abdul-Muttalib pendant ce voyage. Un jour, nous sommes allés tous deux au «Masjid al-Harâm» (la Ka‘bah). Là nous nous sommes assis à côté d’autres gens et je regardais la Ka‘bah, la Maison d’Allah. J’ai vu tout d’un coup un homme venir se mettre debout devant la Ka’bah. Bientôt un garçon est venu et s’est mis debout à droite de l’homme. Tout de suite après, une femme est arrivée et s’est mise debout derrière l’homme. Puis ils ont tourné respectueusement et doucement leur face vers la Ka‘bah, récité quelque chose et offert la prière. L’homme a fait une génuflexion, alors que la femme et le garçon l’ont imité. Puis, il a levé sa main, et s’est prosterné ensuite. Les autres aussi se sont prosternés avec lui». ’Afif ajouta: «Les gestes de ces trois personnes étaient quelque chose de nouveau et fascinant pour moi, et m’ont étonné énormément. J’ai demandé alors à al-Abbas qui était cet homme et qu’est-ce qu’il était en train de faire. Al-Abbas m’a répondu: «C’est Muhammad, fils de mon frère Abdullah; le garçon est son cousin Ali, fils d’Abu Talib, et la femme est Khadijah, l’épouse de Muhammad. Mon neveu Muhammad dit que le Seigneur des cieux et de la terre lui avait révélé la Religion et lui avait ordonné d’accomplir la prière. Il dit aussi: «Un jour viendra où tous les grands empires du monde accepteront ma religion». Toutefois, à part ces trois, personne d’autre n’a accepté jusqu’ici cette religion. Ces trois personnes se présentent devant Allah chaque jour et accomplissent la prière ensemble». Plus tard, ’Afif qui était un homme de noble disposition, embrassa l’Islam et regretta de ne l’avoir pas fait plus tôt pour gagner l’honneur de devenir Musulman et de prier Allah. LE MASJID - LA MAISON D’ALLAH Le masjid est le lieu central où se rassemblent les Musulmans en vue d’adorer Allah. Lorsque le Prophète émigra à Médine, il résida à Quba, un lieu situé dans la banlieue, et ordonna qu’on y construise un petit masjid. Et c’était le premier masjid qu’on construisit dans l’histoire de l’Islam. Ultérieurement, un grand masjid connu sous l’appellation de «Masjid al-Nabi» fut aussi construit là. Par la suite, partout où les Musulmans s’établirent, ils construisirent dans la place centrale un masjid destiné à la prière. Le plus grand et le plus important lieu de culte est Masjid al-Harâm à la Mecque, connu sous le nom d’al-Ka‘bah. La Qiblah de tous les Musulmans dans le monde, c’est-à-dire le lieu vers lequel ils tournent la face pendant la prière est situé au milieu de la Ka’bah. Le second masjid important est le Masjid du Prophète à Médine, du fait qu’il est encore plus spacieux. La tombe sacrée du Prophète est située à côté de ce masjid. Masjid al-Aqçâ à Jérusalem, qui fut au début de l’Islam la Qiblah des Musulmans, est le troisième masjid en importance dans le monde. Dans tous les pays musulmans chaque,ville et village abrite un ou plusieurs masjids grands et petits. Même dans les pays non musulmans, partout où il y a des Musulmans, des masjids ont été construits par eux. Citons à titre d’exemple le Masjid de Washington (Etats-Unis), le Masjid de Hambourg (R.F.A.), ainsi que bien d’autres en France, en Angleterre, en Espagne, en Inde, en Yougoslavie...etc. Les Musulmans ont utilisé leur meilleure habileté dans la construction des masjids. Ainsi les masjids de Cheikh Lutfallah, d’Ispahan, de Gauhar Châd (Mach-had), Bâdchâhi (Lahore), Jam‘iya Masjid (Delhi) et des centaines d’autres beaux masjids dans le monde montrent le vif intérêt que les Musulmans ont porté pour la construction de leurs centres religieux. LA PRIÈRE EN ASSEMBLÉE Le masjid est la Maison d’Allah. Préserver son caractère sacré est donc l’affaire de tous les Musulmans. Ainsi, nous devons maintenir le masjid toujours en état de pureté, de propreté et en bon ordre, et nous y rendre avec un corps et des vêtements propres. Bien que nous puissions légalement accomplir nos prières à la maison ou ailleurs, il est recommandé de les accomplir en assemblée au masjid, car cela nous permet d’espérer une plus grande récompense spirituelle. Habituellement, la prière s’accomplit en assemblée au masjid de la façon suivante: Un Musulman pieux et respectable et capable de conduire la prière correctement se met devant, les autres s’alignent en rangs derrière lui, la face tourné vers la Qiblah. Ils imitent l’imam (celui qui se met devant) de l’assemblée dans tous les stades de la prière, et il n’est pas permis qu’ils précèdent l’imam dans le rukû‘ (génuflexion) ou le sujûd (la prosternation) ni qu’ils fassent quelque chose de différent. L’imam seul récite sourate al-Hamd et une autre sourate, les autres se contentent d’écouter. Toutefois, ils doivent répéter avec ou après lui les autres récitations de la prière. La prière en assemblée est le meilleur moyen de promouvoir l’amour mutuel et la fraternité entre les Musulmans, et elle est aussi un indice d’égalité et de sincérité. Car dans la prière en assemblée, tous les Musulmans, qu’ils soient pauvres ou riches, blancs ou noirs, employés ou patrons se mettent debout et s’assoient côte à côte et prient Allah collectivement. De là, la prière en assemblée est très aimée d’Allah et promet à une grande récompense spirituelle. Outre l’accomplissement de la prière au masjid, on prononce également dans ce lieu de culte, des sermons et on y explique les préceptes religieux aux fidèles. Dans le passé, il était courant de voir les écoles et les centres d’éducation côtoyer les masjids, et les gens faisaient leur apprentissage dans les masjids et y étaient encouragés à chercher le savoir et la sagesse. De là, le masjid est un centre d’accomplissement de prières et d’adoration d’Allah, et il est aussi, pour les Musulmans, un lieu d’acquisition de sagesse, de piété, de pureté. Il est enfin un centre d’apprentissage de leçon de fraternité et de coopération. LA PRIERE DES SIGNES Le Saint Prophète eut un fils nommé Ibrâhim qui décéda pendant qu’il était encore enfant. Le Prophète fut très chagriné par le décès de son enfant. Toutefois, il ne perdit jamais son courage même lorsqu’il traversait des circonstances des plus difficiles. Le jour où Ibrâhim décéda, une éclipse solaire eut lieu. Certains gens pensèrent que le soleil s’affligea de la mort du fils du Prophète. Là-dessus, le Prophète qui s’appliquait toujours à empêcher les gens de s’adonner aux superstitions et aux fausses croyances, dit: «L’éclipse solaire n’a rien à voir avec notre affliction. Toutes ces choses sont les signes d’Allah et constituent une partie du système de l’univers. Chaque fois qu’une éclipse solaire ou lunaire a lieu ou qu’il y ait un tremblement de terre ou tout autre événement similaire, nous devons nous rappeler la Grandeur et la Puissance d’Allah et LE louer pour la création du monde et du système minutieux qui le régit. Lorsqu’une éclipse solaire ou lunaire, un tremblement de terre, un déluge ou une tempête se produit, nous devons accomplir «Çalât al-Âyât» (Prière de Signes). Il y a dans cette prière deux rak’ah (cycle), comme à la prière de l’Aube, mais chaque rak‘ah comporte dans le cas qui nous intéresse ici cinq rukû‘. Nous devons y réciter sourate al-Hamd et une autre sourate avant chaque rukû‘ et procéder comme suit: il faut tout d’abord prononcer Takbirat al-Ihrâm (Allahu Akbar). Il faut ensuite réciter sourate al-Hamd et un verset de la sourate al-Tawhîd et accomplir le rukû‘ tout de suite après. Puis nous devons nous relever et nous mettre en position de station pendant laquelle nous récitons un autre verset de la sourate al-Tawhîd. On répète ces mêmes démarches jusqu’au cinquième rukû‘ de façon à compléter la récitation de tous les versets de la sourate al-Tawhîd. Après quoi il faut accomplir deux sajdah. Une fois ceci fait, on doit faire la deuxième ràk'ah en répétant les mêmes démarches de la première. On accomplit la Prière des Signes en témoignage de notre reconnaissance que tous ces événements sont les faits d’Allah et qu’IL les a créés de telle manière qu’ils se produisent exactement au moment qui leur a été fixé. Allah a fixé, par exemple, l’orbite de la rotation de la lune et le mouvement de la terre de telle sorte qu’une éclipse solaire ou lunaire se produise à un moment précis du jour ou de la nuit. Pendant de tels événements nous devons nous rappeler Allah et nous abstenir de toutes superstitions et fausses croyances. Tous ces événements nous montrent le fonctionnement systématique de l’univers, lequel est administré par la Volonté et la Puissance d’Allah. LES FETES MUSULMANES ‘Id-ul-Fitr est le premier jour du mois de Chawwâl. C’est l’une des deux grandes fêtes islamiques et elle est célébrée par les Musulmans en témoignage de leur obéissance aux préceptes d’Allah durant le mois de Ramadan qu’ils ont passé en priant, jeûnant et accomplissant d’autres bonnes actions. Il est naturel que lorsqu’on s’acquitte de son devoir d’une façon satisfaisante, on se sent heureux et jubilant. L’autre grande fête, a lieu le 10 Dul-Hajjah et s’appelle ‘Id al-Adh-hâ. Ce jour-là, les pèlerins accomplissent les rites de Hajj et de sacrifice d’animaux au nom d’Allah. Offrir des sacrifices, c’est préparer les Musulmans à accepter volontiers de dépenser de l’argent par amour d’Allah, et c’est aussi un moyen d’aider les pauvres et les nécessiteux. Les pèlerins célèbrent ‘Id al-Adh-hâ dans un lieu appelé Minâ, près de la Mecque et expriment leur joie et leur bonheur d’avoir accompli les rites de Hajj et obéi aux Commandements d’Allah. C’est aussi un sujet de grand plaisir pour des milliers de Musulmans venus des quatre coins du monde pour se rassembler là, faire connaissance les uns des autres, participer aux rites avec zèle et dévotion. Les autres Musulmans du monde célèbrent eux aussi cette fête dans leur ville, prient Allah, LE remercient et sacrifient des animaux. LA PRIÈRE DE AID Au moment de ces deux grandes fêtes, les Musulmans accomplissent la Prière de ‘Id. Cette prière est normalement accomplie en assemblée dans les masjids ou dans des lieux publics et consiste en deux rak‘ah. Dans la première rak‘ah, on récite la sourate al-Hamd suivie de sourate al-A‘lâ, et dans la seconde par sourate al-Chams. Les deux rak‘ah comportent respectivement cinq et quatre Qunût accomplis avant les rukû\ Pendant ces Qunût nous récitons des prières dans lesquelles nous glorifions Allah et L’implorons de nous accorder des bienfaits et de nous protéger des calamités. Une fois la prière terminée, l’imam prononce un khutbah (sermon) qui a pour support quelque sujet religieux utile et instructif à l’intention des gens rassemblés là. ZAKAT AL-FITR Le jour de ‘Id al-Fitr, les Musulmans sont tenus d’acquitter la Zakât al-Fitr. Cela signifie que les gens qui disposent d’un revenu suffisant et qui n’ont aucun manque dans leurs moyens de subsistance, doivent s’acquitter aussi bien pour eux-mêmes que pour chacun de ceux qui sont à leur charge, de cette Zakât, laquelle consiste en trois kilos, par personne, de leur alimentation habituelle, c’est-à-dire blé, pain, riz, etc..., ou leur équivalent en argent comptant. Le fonds de cette Zakât doit être dépensé, conformément à la Loi, à l’amélioration de la situation des nécessiteux ou à d’autres projets similaires de bienfaisance. Il serait préférable que les Musulmans accomplissent collectivement toutes leurs actions de bienfait social. Ils devraient par exemple réunir l’ensemble des montants de cette Zakât au même endroit, et utiliser la totalité des sommes collectées dans l’œuvre d’amélioration de la situation des nécessiteux. L’AU-DELA EST MIEUX Allah a créé toutes choses et celles-ci existent par Sa Volonté. Nous aussi, nous devons notre existence au Bon Vouloir d’Allah. Notre vie et notre mort sont entre Ses mains et tout ce que nous possédons appartient à Ses bénédictions et faveurs illimitées. Nous ne considérons aucun autre qu’Allah comme créateur et nous n’adorons rien d’autre ni personne d’autre que Lui. Nous LE louons et nous accomplissons des prières pour Sa satisfaction. Nous obéissons à Ses commandements, nous commençons chaque travail par la prononciation de Son Nom et nous marchons sur le chemin qu’IL nous a prescrit, puisque le Coran nous apprend que Lui seul est digne d’être obéi, comme on le constate dans les versets suivants: «Dis: ma prière, mon sacrifice, ma vie et ma mort appartiennent certainement à Allah, le Seigneur des mondes; IL n’a pas d’associé. Voilà ce qu’on m’a commandé et je suis le premier de ceux qui se soumettent (à Allah). Dis: chercherai-je un autre Seigneur qu’Allah, alors qu’IL est Seigneur de toute chose». (Sourate al-An‘âm, VI: 162-163) Il est tout à fait juste que nous devons faire des efforts pour notre progrès et l’amélioration de notre vie dans ce monde. Mais à côté de cela, nous devons aussi penser à notre vie dans l’Au-delà et faire des provisions pour elle à l’avance, sous forme d’adoration d’Allah et de services rendus à l’humanité. En effet, adoration d’Allah devrait être toujours accompagnée de services rendus à l’humanité. Pour cette même raison, lorsque l’Islam insiste sur l’accomplissement de la prière, il souligne aussi la nécessité d’acquitter la Zakât et faire des dons pour les programmes de la promotion du bien-être, et c’est conformément à ce que nous apprennent les versets coraniques suivants: «Réussira, certes, celui qui se purifie, celui qui invoque le Nom de Son Seigneur et celui qui prie. Vous préférez, plutôt la vie de ce monde, alors que l’Au-delà est meilleur et plus durable...» (Sourate al-AMâ, LXXXVII: 14-17) LA COOPÉRATION MUTUELLE L’Islam est une religion de compréhension et veut que les Musulmans s’aident les uns les autres, accomplissent de bonnes actions telle que la construction de masjids, d’hôpitaux et d’écoles, aident les pauvres et réalisent des travaux de reconstruction et de développement avec l’assistance mutuelle et la coopération de tous. Il veut également que ses adeptes prennent garde de ne pas aider les malfaiteurs et les oppresseurs afin qu’ils se trouvent isolés et sans appui et que les activités malpropres soient ainsi éliminées. C’est ce que le verset coranique suivant nous apprend: «Encouragez-vous mutuellement à la piété et à la crainte révérencielle de Dieu. Ne vous encouragez pas mutuellement au péché et à la transgression. Craignez Allah, car IL est terrible en châtiment». (Sourate al-Mâ’idâh, V: 2) Une fois le Saint Prophète voyageait avec quelques Compagnons. Sur le chemin, ils interrompirent le voyage pour se reposer et prendre le repas. On s’est procuré un mouton et on a voulu l’abattre pour cuire et manger sa viande. Chacun des Compagnons s’est chargé d’un travail pour préparer le repas. L’un d’eux dit: «Moi, je vais abattre le mouton». Un autre dit: «Moi, je vais ôter sa peau et le rendre prêt à la cuisson.» Un troisième dit: «Moi, je vais cuire la viande». Le Prophète dit: «Quant à moi, je vais ramasser du bois à brûler dans la forêt». Sur ce, tous les Compagnons dirent d’une seule voix: «Non, non! Tu n’as pas besoin de faire quoi que ce soit. Nous allons faire tout le travail avec grand plaisir. Tu es notre dirigeant et chef. Il vaut mieux que tu te reposes». Le Prophète répondit: «Allah n’aime pas quelqu’un qui se considère supérieur aux autres et qui se sert du fruit et de leur travail sans prendre aucune part à leurs efforts». Puis, le Prophète se rendit à la forêt et en apporta du bois. Les autres aussi terminèrent leur travail et la nourriture fut préparée. Lorsque tout le monde fut prêt, on s’assit en cercle et dans un esprit de parfaite fraternité et parenté, on se mit à manger. Le Prophète mena toute sa vie parmi les autres et en citoyen moyen et il aimait participer à toutes les activités domestiques et sociales. Il cohseillait constamment aux gens de travailler dur et de s’assister réciproquement dans les différentes besognes afin que leur esprit d’amitié et leur sincérité mutuelle se consolident et que toutes leurs affaires puissent progresser d’une façon satisfaisante. SOIS RESPECTUEUX DE TES PARENTS Le père et la mère sont deux êtres précieux. Tout le monde connaît leur valeur et les regarde avec respect. L’Islam aussi a stimulé cette tendance innée de l’homme, qui émane d’une source sentimentale et rationnelle; en soulignant la valeur des parents d’une manière élégante à travers des affirmations détaillées et réitérées et en ordonnant aux enfants de ne pas manquer de respect envers eux. L’Imam al-Çâdiq rapporta: «Un jour le Prophète était assis en compagnie de quelques personnes lorsque sa sœur de lait vint auprès de lui. Le Prophète lui présenta le respect dû. Il était très content de la voir. Il étala sur le sol un morceau de tissu pour qu’elle s’y asseye, puis il se mit à parler avec elle. Lorsque la fille fut partie, son frère (lequel étaii le frère de lait du Prophète) vint à son tour auprès du Prophète, lequel l’a bien accueilli mais pas avec le même degré de respect. Un homme de l’assistance demanda: «O Prophète d’Allah! Pourquoi cette différence de traitement lorsqu’il s’agit d’un homme?» Le Prophète répondit: «La raison en est que la fille est plus respectueuse de ses parents». Dans le verset suivant le Saint Coran nous commande d’être tout particulièrement bons envers nos parents: «Ton Seigneur a commandé que vous n’adoriez que Lui et que vous soyez bons envers vos père et mère: si l’un d’entre eux ou tous les deux atteignent la vieillesse, ne leur dis point «Fi», ne les repousse pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses». (Sourate al-Asrâ’, XVII: 23) LUQMÂN - LE SAGE Luqmân était un Africain noir, un grand esprit et très éclairé. Il disait toujours la vérité, ne commettait jamais un abus de confiance et ne se mêlait guère de ce qui ne le regardait pas. Il était doux de caractère. Il méditait beaucoup et tirait beaucoup de leçons des vicissitudes de la vie. Il ne faisait jamais une mauvaise plaisanterie à quelqu’un. Lorsqu’il traversait des circonstances défavorables, il ne paniquait pas, ni ne se départait de son calme. Il était de nature si endurante que lorsque ses enfants sont morts à la suite d’une mésaventure, il ne perdit point sa tranquilité d’esprit, et n’ouvrit pas la bouche pour se plaindre. Il supporta la calamité avec une fermeté et un courage absolus. Il essayait toujours d’améliorer le sort des gens. S’il voyait deux personnes se disputer, il ramenait la paix entre elles. S'il entendait dire quelque chose, il cherchait à en savoir plus (avant de l’admettre) et ne tenait rien pour vrai ou authentique sans l’avoir vérifié. Il fréquentait toujours les gens honnêtes et sages. C’est pour toutes ces qualités qu'il acquit le surnom de Luqmân-Le Sage. Le Tout-Puissant Allah reproduit dans le Saint Coran les instructions de Luqmân à son fils. Ces instructions entrecoupées par des recommandations d’Allah quant aux devoirs de l’homme envers ses parents, sont utiles et riches d'enseignements pour tous les êtres humains. « O mon fils! N’associe rien à Allah, car le polythéisme est une immense injustice». Nous avons recommandé à l’homme d’être bon envers ses parents: sa mère l’a porté extrêmement faible et il a été sevré au bout de deux ans. Sois reconnaissant envers Moi et envers tes parents, car tu finiras par retourner vers Moi. S'ils te contraignent à M’associer ce dont tu ne possèdes aucune connaissance, ne leur obéis pas. Comporte-toi avec eux, en ce monde, d’une façon convenable. Suis le chemin qui revient vers Moi. Car vous retournez tous vers Moi et Je vous ferai alors ce que vous avez fait».«Ô mon fils! Même si c’était l'équivalent du poids d’un grain de moutarde caché dans une roche ou dans les deux ou sur la terre, Allah le présentera en pleine lumière. Allah est subtil et bien informé. Ô mon fils! Accomplis la prière; ordonne ce qui est bien et interdis ce qui est mal; supporte patiemment ce qui t’arrive: la patience émane de la foi et de la détermination. Ne détourne pas ton visage des hommes; ne marche pas sur la terre avec arrogance. Allah n’aime pas l’insolent plein de gloriole. Sois modeste en ta démarche, modère ta voix; la voix la plus désagréable est la voix de l’âne». (Sourate Luqmân, XXXI: 13-19) LA JUSTICE EN ISLAM JUSTICE DANS L’APPLICATION DE LA LOI L’une des familles de Quraych jouissait d’une grande importance et d’un grand respect à la Mecque. A l’époque du Noble Prophète, un des membres de cette famille a commis un vol. Or selon la loi islamique un voleur doit être puni. Mais ladite famille a essayé d’obtenir que la peine soit remise pour éviter de tomber dans la disgrâce. Toutefois, personne n’avait le courage d’exprimer ce désir au Prophète. Finalement, les membres de cette famille ont pris contact avec un proche Compagnon du Prophète, lequel communiqua à ce dernier leur vœu. Le Prophète dit avec rigueur: «Me demandes-tu de m’abstenir d’appliquer la loi?» Puis il ordonna que le voleur soit puni. En même temps il prononça un sermon très ferme dans lequel il dit: «Des nations puissantes avaient vécu avant vous et elles ont péri parce qu’elles n’avaient pas traité les gens d’une façon égale et qu’elles avaient commis des injustices. Lorsqu’on était nanti et important, on échappait à la punition, mais si on était faible et inconnu, on la subissait». L’Imam Ali dit la même chose à une personne qu’il avait nommée gouverneur lors de son Califat: «Tu dois traiter tout le monde d’une façon égale, permettre à chacun de jouir de ses droits et faire appliquer la loi à chacun sans discrimination». JUSTICE DANS LA RÉPARTITION DES BIENS PUBLICS Lorsque l’Imam Ali assumait la charge de Califat des Musulmans, il partageait avec égalité entre eux les biens publics qui se trouvaient à sa disposition. Un jour, une personne est allée le voir. Elle aborda avec lui son action et lui dit: «Pourquoi te conduis-tu de la même façon avec tout le monde? Si tu allouais une plus grande part (des biens publics) aux chefs des Arabes et des Quraychites, tu gagnerais l’appui de la classe puissante et distinguée, et cela renforcerait ton gouvernement». L’Imam Ali lui répondit: «Veux-tu dire que je doive chercher des appuis par l’oppression et fonder ma force sur l’injustice? Eh bien! Non! je ne le ferai jamais. Tous les Musulmans sont des êtres humains et égaux les uns aux autres. Par conséquent, les biens publics aussi doivent être la propriété de chacun d’eux. C’est pourquoi il est nécessaire que j’accorde une part égale à chacun d’eux». JUSTICE EN MATIÈRE DE JUGEMENT Le commandeur des croyants, l’Imam Ali avait l’habitude de donner les directives suivantes à ses juges: «Jugez honnêtement entre l’ami et ennemi. Vous ne devrez pas favoriser votre ami ni piétiner pour lui les droits des autres. » Un jour, il donna à un juge cette instruction: « Juge équitablement de sorte qu’il n’y ait pas de partialité quelconque tant que les deux parties sont en procès. Sois poli et bon envers chacune d’elles et reçois-les gentiment. Traite-les à pied d’égalité même dans la façon de les regarder et de parler avec elles. Range-toi du côté de la vérité de sorte que les plus forts ne pensent pas qu’ils puissent usurper les biens des autres en comptant sur ton favoritisme, que les plus faibles ne perdent pas confiance dans ta justice et qu’ils continuent à croire que tu sauvegarderas leurs droits». L’Islam invite tout le monde à s’engager sur la voie de bienfaisance et répugne à l’indolence. Il méprise les égoïstes et les vauriens qui refusent de rendre service à la religion et à la société. Il incite les Musulmans à la paix et à la bienveillance et leur demande d’être amicaux et bons envers les autres. Il leur apprend à éviter de tomber dans la tentation satanique qui provoque différends et dissenssions entre les Musulmans, et à se ranger toujours du côté de la vérité. En témoignent les versets coraniques suivants: «Il y a un parmi les hommes qui se vend lui-même pour rechercher l’agrément d’Allah. Et Allah est Bon envers Ses serviteurs! «Ô vous les croyants! Acceptez l’Islam du fond du cœur et ne suivez pas les traces de Satan, car il est votre ennemi juré». (Sourate al-Baqarah, II: 207-208) BILAL, LE PREMIER MUEZZIN L’une des raisons de la progression de l’Islam était la présence d’hommes pieux prêts à se sacrifier et fermes dans leur foi. Ils supportèrent des tortures sévères pour ne pas renier leur foi et ils gardèrent toujours leur foi en l’Islam et en le Saint Prophète. L’un de ces hommes fut Bilâl, d’origine africaine. Lors de l’avènement de l’Islam, il était l’esclave d’un homme cruel et idolâtre. Cependant, Bilâl luimême, était un esprit noble et un homme de vérité. Il embrassa donc l’Islam dès qu’il fut mis au fait de l’appel du Prophète et de ses sublimes enseignements. L’Islam était venu pour assurer la liberté et la prospérité de tous les êtres humains. Par conséquent, les gens qui avaient été soumis à l’oppression, toute leur vie, furent tous plus disposés à adopter cette religion. Lorsque Bilâl devint Musulman, son maître le soumit à une torture cruelle afin de l’obliger à répudier sa foi. Pour ce faire il le fit coucher sur du sable brûlant pendant des jours chauds de l’été, et il plaça une lourde pierre sur sa poitrine en y pressant. Bilâl supporta toutes les douleurs avec courage en répétant sans relâche: «Allah l’Unique, Allah l’Unique», et resta ferme dans sa foi. Finalement, un Musulman le racheta et l’affranchit, car l’Islam enjoind aux Musulmans de libérer autant d’esclaves que possible. Lorsque Bilâl recouvra sa liberté, il put venir auprès du Prophète sans aucun obstacle et devenir l’un des plus sincères et énergiques partisans et serviteurs de l’Islam. Bien que Bilâl fût un homme quelconque et pauvre, le Prophète avait tellement de considération pour lui qu’il l’éleva au poste de Muezzin, et lui permit ainsi d’appeler les Musulmans cinq fois par jour à venir prier au Masjid. Progressivement Bilâl acquit une telle éminence que les Arabes les plus distingués lui présentaient leurs respects. Il atteignit cette position par la force de sa persévérance et de sa fermeté dans la foi, et il est reconnu comme l’une des plus importantes personnalités de l’histoire de l’Islam. LA MALHONNÊTETÉ ET LA CORRUPTION A l’époque du Noble Prophète de l’Islam un groupe d’étrangers attaquèrent les Musulmans. Ceuxci se défendirent courageusement et furent victorieux. Dans cette bataille, beaucoup d’ennemis furent pris comme prisonniers de guerre. Les Musulmans les traitèrent bien et avec magnanimité. Ce bon traitement conduisit quelques-uns d’entre eux, qui connaissaient l’art de l’agriculture, à proposer au Prophète un plan selon lequel ils promirent de s’engager dans le développement de la culture et de l’agriculture. Le Prophète accepta leur proposition et on convint qu’ils cultivent les terres appartenant aux Musulmans. Il fut aussi décidé que les produits seraient divisés à parts égales entre eux et les Musulmans, et que s’ils travaillaient plus, ils pourraient en être récompensés largement. Au moment de la moisson, un Musulman appelé Abdullah fut désigné par le Noble Prophète pour aller distribuer sur place, équitablement, les produits, et prélever la part des Musulmans. Abdullah divisa les produits en deux parts égales et dit aux intéressés: «Prenez la portion qui vous convient pour que je rapporte l’autre partie aux Musulmans». Voulant prendre la plus grande part possible pour eux, les infidèles proposèrent à Abdullah une somme d’argent en guise de pot-de-vin, contre son acceptation de leur laisser, à l’insu du Prophète, une partie des produits, supérieure à ce qui leur était dû. Cela vexa énormément Abdullah qui leur dit: «L’Islam déclare illégale la corruption. Aussi un Musulman ne donne ni n’accepte un pot-de-vin, pas plus qu’il ne recourt à aucun acte illégal. Il est de notre devoir d’appuyer et de protéger la justice. Je ne suis pas disposé à vous remettre ce qui appartient aux Musulmans, pas plus que je ne désire vous faire aucune injustice. Vous devriez comprendre clairement que je n’usurperai même pas un gramme de votre part, ni n’ajouterai aucune graine à celle des Musulmans». Lorsque ces gens constatèrent une telle honnêteté et un tel sens de responsabilité chez Abdullah, ils dirent: «Les cieux et la terre reposent sur le piédestal de la justice. Rappelez-vous que tant que vous, Musulmans, aurez cette croyance et vous conduirez de cette manière, vous aurez qualité pour gouverner le monde entier». Le noble Coran ordonne aux Musulmans explicitement de remettre à leurs propriétaires les choses qu’on leur a confiées, et il considère d’autre part l’honnêteté comme étant l’une des premières qualités des croyants. Le Noble Prophète dit: «Celui qui n’est pas honnête ne pourra pas avoir une foi parfaite et solide». Il dit également: «L’honnêteté accroît les moyens de subsistance, tandis que l’abus de confiance est la cause de pauvreté et d’indigence». L’Imam Ja’far al-Çâdiq dit: «Si l’assassin de l’Imam Ali me confiait son sabre et que j’acceptais le dépôt, je ne l’en déposséderais pas et je le lui rendrais dès qu’il me le réclamerait». Il dit aussi: «Ô mon fils! L’honnêteté préserve aussi bien la foi que les affaires temporelles de l’homme. Sois donc honnête afin de pouvoir rester toujours à l’abri des défauts.» L’EXTRAVAGANCE EST CONDAMNABLE Allah nous a favorisés d’innombrables bienfaits. Il nous appartient d’utiliser ces bienfaits pour notre propre confort ainsi que pour aider les autres, mais il ne faut en aucun cas les gaspiller. Celui qui vit dans l’aisance mais qui ne dépense pas sa richesse convenablement, achetant des choses non nécessaires pour lui ou dépensant trop d’argent pour ses vêtements, sa nourriture et autres choses superflues, mérite sûrement d’être étiquetté d’extravagant. Celui qui déchire ou endommage sans raison ses chaussures, ses vêtements, ses livres ou d’autres effets personnels est lui aussi extravagant. L’Islam interdit l’extravagance sous quelque forme que ce soit. C’est ce que les versets suivants nous apprennent: «Donne à ton proche parent ce qui lui est dû ainsi qu’au pauvre et au voyageur; mais ne soit pas prodigue. Les prodigues sont les frères des diables et le Diable est très ingrat envers son Seigneur-'. (Sourate Bani Israël, XVII: 26—27) L’un des actes indécents pouvant être la cause d’inimitié et d’éloignement chez les gens est celui de se moquer des autres que ce soit par des mots ou des gestes. La chicanerie aussi est un acte indécent. Il y a par exemple des gens qui se montrent très zélés à rechercher les défauts des autres ou qui critiquent intentionnellement la tenue, les vêtements, les manières et les actions, etc., des autres. Utiliser un langage incorrect est encore une autre mauvaise habitude. Cela veut dire s’adresser aux autres avec un langage abusif, ou perdant son sang-froid, devenir irrespectueux des autres pendant qu’on discute avec eux, ce qui pourrait équivaloir à une humiliation ou un motif de peine pour eux. Le Tout-Puissant Allah désapprouve fermement de tels actes indécents. Il dit: « O vous les croyants! Qu’un groupe de gens ne se moque pas d’un autre groupe de gens: ceux-ci sont peut-être mieux qu'eux. Et que lesfemmes ne se moquent pas des autres femmes: celles-ci sont peut-être meilleures qu’elles. Ne vous calomniez pas les uns les autres; ne vous lancez pas des sobriquets injurieux. Quel mauvais nom que «pervers» après avoir eu la Foi. Ceux qui ne se repentissent pas, les voilà injustes. » (Sourate al-Hujurât, XLIX: 11) L’Islam désire que les gens soient bons et amicaux les uns envers les autres et qu’ils s’abstiennent de tout acte susceptible de provoquer en leur sein, dispersion et inimitié. Ci-après quelques commandements islamiques relatifs à ce sujet: Les gens ne devraient pas être pessimistes et soupçonneux. Il ne faudrait pas qu’ils se soupçonnent réciproquement sans raison. Si quelqu’un désire que les gens ne soient pas au courant de ses secrets, on doit s’abstenir de fouiner dans les affaires de sa vie privée et de divulguer ses secrets. Les gens ne devraient pas rendre publics les défauts des autres. Dire du mal dans le dos de quelqu’un s’appelle «Ghibah», qui est une très mauvaise habitude, comme nous l’apprend le verset coranique suivant: «O les croyants! Evitez de trop conjecturer; certaines conjectures constituent des péchés. Ne vous espionnez pas les uns les autres, et ne médisez pas les uns des autres: l’un de vous aimerait-il manger la chair de son frère mort? Non, vous en avez horreur. Craignez donc Allah. Allah est celui qui vous pardonne, le Miséricordieux.» (Sourate al-Hujurât, XLIX: 12) Il y a des gens qui se considèrent comme supérieurs aux autres et croient qu’ils sont doués d’une intelligence plus grande que celle des autres, et que quoi qu’ils pensent ou disent est absolument vrai et que personne ne doit concevoir aucun doute là-dessus. Ils désirent aussi que les autres leur soient subordonnés et doivent les respecter et les honorer, bien qu’ils soient eux-mêmes, indifférents envers les autres, ou qu’ils se montrent hautains et irrespectueux envers les autres dans leur façon de parler ou de se conduire. Ce genre d’individus sont égoïstes, et veulent utiliser tout le monde et toutes les choses à leur propre profit. Allah désapprouve fermement de telles personnes. Il rappelle à l’homme que la force de toute personne est limitée et extrêmement insignifiante par rapport à la Puissance et à la Volonté d’Allah. C’est pourquoi, si on acquiert temporairement une fortune ou une position, on ne devrait pas devenir fier ni se conduire d’une façon hautaine et insolente avec les autres. C’est ce que nous apprend le verset suivant: «Ne marche pas sur la terre avec orgueil, car tu ne peux ni déchirer la terre ni atteindre la hauteur des montagnes. » (Sourate Bani-Isrâël, XVII: 37) TÂRIQ IBN ZIYÂD Un siècle ne s’était pas encore écoulé depuis l’émigration du Noble Prophète, que l’Islam était déjà répandu dans de grands pays civilisés tels que l’Iran, Byzance et l’Egypte, et gouvernait en outre de larges parties d’Afrique. A un moment le gouverneur musulman de cette région (territoires africains) envoya un officier de son armée, appelé Târiq, en Espagne, à la tête d’une petite force armée afin qu’il puisse observer de près les conditions du peuple de ce pays et lui remettre un rapport tiré de ses observations. Târiq et sa petite armée montèrent à bord de leurs bateaux, traversèrent la mer et débarquèrent sur les côtes espagnoles. En faisant des investigations sur les affaires de ce pays, il apprit que les nantis y opprimaient les plus faibles. Ils avaient pratiquement réduit ces derniers à l’esclavage alors que, eux-mêmes, ils ne se privaient de rien et menaient une vie très luxueuse. La condition des communs des mortels était misérable et l’atmosphère d’inimitié, d’hostilité et de rancune qui régnait parmi eux allait s’intensifiant. En d’autres mots, les circonstances étaient tout à fait propices à l'acceptation de l'Islam par les habitants de ce pays, étant donné qu’il s’agit d’une religion de fraternité et de justice, œuvrant en vue du salut et de la liberté de l’humanité, et que le peuple de ce territoire cherchait avidemment la justice. Târiq pensa que s’il retournait (en Afrique) pour rendre compte de la condition de l’Espagne à son commandant, il se pourrait que l’ennemi apprenne peu à peu sa mission et se prépare par conséquent au combat, ce qui compromettrait la chance du succès devenu pourtant prévisible. Il réfléchit à la question très profondément, puis il donna l’ordre de mettre le feu dans les bateaux. Lorsque quelques soldats objectèrent à cette décision, il dit: «Un Musulman ne doit pas regretter le passé. Comme vous voyez, les bateaux sont déjà réduits en cendres, nous sommes maintenant sans contact avec les quartiers généraux de l’Armée et nous nous trouvons dans un pays ennemi». Les soldats objectèrent encore: «Tu nous as rendus insecourables en nous coupant de nos maisons». Târiq rétorqua: «La terre entière est notre maison. Un Musulman n’est pas comme un oiseau qui doit avoir un nid particulier». Puis, il posa sa main sur son sabre et fut prêt à livrer bataille. Il se mit debout au pied d’une montagne (qui porte encore son nom: «Jabal Târiq» -Gibraltar- c’est-à-dire la Montagne de Târiq) et prononça le discours suivant: « O Soldats Musulmans! La mer est derrière vous, et les forces ennemies devant vos yeux. Votre ennemi possède un grand stock de provisions et d’armes, tandis que vous n’avez rien à votre disposition à présent, excepté votre bravoure et votre courage. Si vous vous battez vaillamment, vous obtiendrez tout, mais si vous vous livrez au relâchement, vous tomberiez dans les mains de l’ennemi, ou vous seriez en disgrâce ou tués». Finalement, les Musulmans sortirent victorieux de la bataille grâce à Allah, à leur ferme détermination et à leur esprit résolu, et ils s’avancèrent à l’intérieur du pays, conquirent l’Espagne et la gouvernèrent pendans six siècles. Durant cette période, les Musulmans développèrent beaucoup ce pays et libérèrent le peuple de la misère et de l’oppression. Ils y fondèrent de grands collèges et bibliothèques, et y construisirent de magnifiques bâtiments, ce qui fit de l’Espagne l’un des plus grands centres d’enseignement des Musulmans. Les Européens furent mis en contact avec l’enseignement et la culture islamiques dans ce pays et tirèrent de grands avantages des bienfaits de la nouvelle civilisation. LA SUPPLICATION Nous pouvons prier Allah et Lui demander quelques chose, lorsque nous aurons accompli nos devoirs convenablement. Si nous désirions faire du progrès dans la vie, nous devons toujours être sincères et travailler dur dans l’accomplissement de nos devoirs, et si nous désirions la prospérité dans ce monde et dans l’autre, il est nécessaire que nous ayons foi en Allah ainsi que de bonnes actions, et que nous sollicitions les bénédictions d’Allah dans toutes les circonstances. Il y a de nombreuses supplications dans le noble Coran. Elles nous apprennent ce que nous devrions demander à Allah, et comment l’obtenir par nos efforts en vue d’une bonne conduite. Tout cela nous l’apprenons des versets suivants: «Notre Seigneur! Nous avons entendu un crieur crier, nous appelant à la Foi: « Croyez en votre Seigneur», et nous avons cru. Notre Seigneur! Pardonne-nous donc nos péchés, efface nos mauvaises actions et rappeüe-nous à Toi en compagnie des gens pieux. Notre Seigneur! Accorde-nous ce que Tu nous a promis par l’intermédiaire de Tes Messagers; ne nous afflige pas le Jour de la Résurrection. Tu ne manques jamais à la promesse» (Sourate Â1 ‘Imrân, III: 194-195) QUESTIONNAIRE LES SIGNES D’ALLAH 1. Comment prouvez-vous l’existence d’Allah? 2. Comment les gens crurent-ils aux fausses divinités? 3. Comment dites-vous qu’Allah est Tout-Sage et Tout-Puissant? 4. Qui est le Créateur du monde et de tout ce qu’il renferme? 5. Pourquoi devrions-nous remercier seulement Allah pour les bénédictions dont nous jouissons dans notre vie? 6. Comment devrions-nous chercher à faire plaisir à Allah? LA JUSTICE PRÉVAUT DANS LE MONDE ENTIER 1. Comment Allah fixa-t-IL un ordre immuable dans toutes choses? 2. Comment pouvez-vous dire que la justice est la loi de la vie? 3. Comment et pourquoi la récompense et la punition doivent-elles être fondées sur la justice? 4. Quelles sont les vraies choses que le noble Coran nous enseigne? 5. Enumérez quelques pratiques indésirables qui enveniment la société. LA VIE APRÈS LA MORT 1. Comment pouvez-vous prouver que rien ne s’annihile complètement dans ce monde? 2. Quel est le but de l’être humain dans cette vie? 3. Quelle réponse le Prophète de l’Islam donna-t-IL à l’objection de l’idolâtre? 4. Quand Allah ressuscitera-t-IL les gens? 5. Que se passera-t-il quand les gens seront ressuscités? LE RÔLE DES PROPHÈTES 1. Pourquoi les Prophètes ont-ils été envoyés au monde? 2. Quelles étaient les responsabilités des Prophètes? 3. Comment devrions-nous coopérer avec les autres êtres humains? LA VIE APRÈS LA MORT 1. Comment pouvez-vous prouver que rien ne s’annihile complètement dans ce monde? 2. Quel est le but de l’être humain dans cette vie? 3. Quelle réponse le Prophète de l’Islam donna-t-il à l’objection de l’idolâtre? 4. Quand Allah ressuscitera-t-IL les gens? 5. Que se passera-t-il quand les gens seront ressuscités? LES RELIGIONS CÉLESTES 1. Quelle est la cause de toutes les religions? 2. Quelle est la croyance des Musulmans concernant les Prophètes? 3. Quel est le but de notre vie? LE PROPHETE MÛSSÂ 1. Pourquoi la mère de Mûssâ avait-elle peur? 2. Par qui et comment Mûssâ fut-il ramené? 3. Comment Mûssâ fut-il élevé à la mission prophétique? 4. Quel est le nom du Livre révélé à Mûssâ? LE PROPHÈTE ‘ISSÂ 1. Où et quand naquit ‘Issâ? 2. Quel est le nom de la mère de ‘Issâ? 3. Nommez le Livre révélé à ‘Issâ. 4. Comment ‘Issâ invita-t-il les gens à s’engager sur le droit chemin? 5. Quelle est la différence entre les croyances des Musulmans et des Chrétiens en ce qui concerne le crucifiement de ‘Issâ? 6. Pourquoi les Chrétiens révèrent-ils la croix? 7. Quelle est la croyance des Chrétiens concernant la parenté de ‘Issâ? L’ISLAM 1. Que signifie l’Islam? 2. Quelle est la meilleure religion aux yeux d’Allah? 3. Que contient le noble Coran? LE PROPHÈTE MUHAMMAD 1. Où et quand naquit le Prophète Muhammad? 2. Quand le père et la mère du Prophète furent-ils morts? 3. A quel âge le Prophète épousa-t-il Khadijah? 4. Quand le Noble Prophète accéda-t-il à la mission prophétique? 5. Quel était son premier «Appel» aux gens? 6. Comment Allah accorda-t-IL une immense faveur aux croyants? L’ÉMIGRATION A MÉDINE 1. Pourquoi le Prophète a-t-il émigré à Médine? 2. Après combien d’années de son accession à la mission prophétique, le Prophète a-t-il émigré à Médine? 3. Qui dormit-il sur le lit de Muhammad lorsqu’il quitta sa maison à la faveur de la nuit? 4. Où le Prophète se cacha-t-il avant d’arriver à Médine? 5. Quelle est l’importance de l’émigration du Prophète à Médine? 6. Pourquoi les prêches de Muhammad furent-ils si efficaces? 7. Ecrivez ce que vous savez sur les manières agréables du Prophète. LES BATAILLES DE L’ISLAM 1. Pourquoi les Musulmans combattirent-ils les infidèles? 2. Comment et par quelle motivation sacrifièrent-ils leur vie? 3. Pourquoi les Musulmans devinrent-ils victorieux dans leurs batailles? LA FRATERNITÉ ISLAMIQUE 1. Comment l’Islam met-il en évidence la nécessité de la fraternité entre les Musulmans? 2. Comment le Noble Prophète s’adressa-t-il aux gens peu avant son décès? 3. Qui est le plus honoré des gens? 4. Que dit l’Islam sur la différence de race, de couleur, de langue, etc...? CEUX QUI MÉRITENT D’ÊTRE OBÉIS 1. A qui devrions-nous obéir pour mener une vie pieuse? 2. Qui est notre douzième Imam? Quand réapparaîtra-t-il? 3. Quels sont les attributs des Nobles Imams? L’IMAM ALI - LE PREMIER IMAM 1. Où et quand naquit l’Imam Ali? 2. Qui étaient les parents de l’Imam Ali? 3. Quel était son lien de parenté avec le Prophète? 4. Qui était la femme de l’Imam Ali? 5. Comment l’Imam Ali s’associa-t-il avec le Prophète? 6. Citez quelques exemples de ses nobles idées. 7. Quand et où l’Imam Ali mourut-il en martyr? L’IMAM AL-HASSAN - LE DEUXIÈME IMAM 1. Quand naquit l’Imam al-Hassan? 2. Quand devint-il le second Imam des Musulmans? 3. Qui était Mu’âwiyah? Pourquoi combattit-il l’Imam Ali? 4. Pourquoi l’Imam al-Hassan abdiqua-t-il le poste de Califat? 5. Quand et comment l’Imam al-Hassan mourut-il en martyr? L’IMAM AL-HUSSAYN - LE TROISIÈME IMAM 1. Nommez les parents de l’Imam al-Hussayn. 2. Quel était l’âge de l’Imam al-Hussayn lorsque son grand-père décéda? 3. Que dit le Noble Prophète à propos de l’Imam al-Hussayn? 4. Pourquoi l’Imam al-Hussayn déclina-t-il la demande de Yazid de lui prêter serment d’allégeance? 6. Que nous enseigne la tragédie de Karbalâ? L’IMAM AL-SAJJÂD - LE QUATRIÈME IMAM 1. Pourquoi appelle-t-on le quatrième Imam, «Al-Sajjad» et «Zaynal-‘Âbidine»? Quel est son vrai nom? 2. Faites une esquisse de la vie du quatrième Imam. 3. Que savez-vous de l’histoire d’al-Farazdaq et Hichâm? 4. Citez quelques dits de l’Imam al-Sajjâd. L’IMAM MUHAMMAD AL-BÂQIR - LE CINQUIÈME IMAM 1. Ecrivez les noms des parents de l’Imam al-Bâqir. 2. Pourquoi appela-t-on l'Imam al-Bâqir, «Bâqir al-‘Ulûm»? 3. Esquissez une brève biographie du cinquième Imam. 4. Faites un compte-rendu des paroles instructives du cinquième Imam. L'IMAM JA'FAR AL-ÇÂDIQ - LE SIXIÈME IMAM 1. Faites une brève esquisse de la vie du sixième Imam. 2. Qui était l’un des étudiants éminents du sixième Imam? Quelles traces laissa-t-il derrière lui? 3. Pourquoi les adeptes des douze Imams sont-ils appelés les Chi’ites de crédo ja’farite? 4. Quels sont les noms des écoles juridiques sunnites? 5. Quelle était la conduite de Mançûr envers les Imams des Chi'ites? 6. Quel était le plus grand service que le sixième Imam rendit-il à l’Islam? NE SUIVEZ PAS AVEUGLEMENT 1. Comment devrions-nous suivre d’autres aussi bien en matière de religion que dans les autres questions? 2. Qui devrions-nous suivre en matière des fondements de l’Islam? 3. Qui devrions-nous suivre en matière de préceptes religieux? LE MODE DE REMERCIEMENT 1. Pourquoi est-il nécessaire pour nous de remercier Allah? 2. Comment la prière est-elle la meilleure façon de remercier Allah? LA PRIÈRE 1. Quel est le commandement fondamental d’Allah? 2. Que dit le Prophète à propos de l’accomplissement de la prière? 3. Quel avantage tirons-nous de l’accomplissement de la prière? 4. Comment ‘Afif embrassa-t-il l’Islam? LE MASJID (LA MAISON D’ALLAH) 1. Quel était le premier masjid construit par les Musulmans? 2. Quel est le plus grand masjid de la Mecque? 3. Quel est le plus important masjid de Médine? 4. Comment devons-nous accomplir la prière en assemblée? 5. Quels sont les avantages de l’accomplissement de la prière en assemblée? LA PRIÈRE DES SIGNES 1. Quelle est l’importance de l’éclipse solaire, de l’éclipse lunaire, du tremblement de terre et d’autres phénomènes similaires? 2. Quand et comment devons-nous accomplir la Prière des Signes? LES FÊTES MUSULMANES 1. Quelles sont les deux grandes fêtes des Musulmans? 2. Pourquoi accomplissons-nous la prière du Td al-Fitr et celle du Td al-Adh-hâ? 3. Comment accomplissons-nous les prières de Td? 4. Qu’est-ce que Zakât al-Fitr et comment l’acquitte-t-on? L’AU-DELÀ EST MIEUX 1. L’Islam nous empêche-t-il de progresser dans ce monde? 2. Devrions-nous nous attacher uniquement à la vie de ce bas-monde? 3. Comment devrions-nous nous préparer à la vie de l’Au-delà? LA COOPÉRATION MUTUELLE 1. Comment devrions-nous partager le travail avec les autres? 2. Citez des exemples où le Prophète partageait lui-même le travail avec les autres? 3. Quel conseil le Prophète nous donne-t-il à propos de notre coopération avec les autres dans le travail? SOYEZ RESPECTUEUX DE VOS PARENTS 1. Comment le Prophète traita-t-il sa sœur de lait? 2. Pourquoi le Prophète ne montra-t-il pas autant de respect envers son frère de lait? 3. Que dit le Coran sur la bonne conduite envers nos parents? LUQMÂN - LE SAGE 1. Qui était Luqmân? 2. Pourquoi est-il surnommé «Le Sage»? 3. Quel conseil Luqmân donna-t-il à son fils? LA JUSTICE EN ISLAM 1. Quelle est l’importance de la justice en Islam? 2. Comment le Prophète appliquait-il la justice? 3. Comment l’Imam Ali exécutait-il la justice pendant son Califat? 4. Quelles directives l’Imam Ali donna-t-il aux juges? 5. Comment l’Islam incite-t-il les gens à servir l’humanité? BILÂL - LE PREMIER MUEZZIN 1. Qui était le premier Muezzin de l’Islam? 2. Comment le maître de Bilâl traita-t-il ce dernier lorsqu’il embrassa l’Islam? 3. Comment Bilâl devint-il un homme distingué parmi les Arabes? LA MALHONNÊTETÉ ET LA CORRUPTION 1. Pourquoi la malhonnêteté et la corruption sont-elles de grands péchés? 2. Quel péché est plus grand: accepter un pot-de-vin ou offrir un pot-de-vin? 3. Que dirent les infidèles lorsqu’Abdallah refusa de prendre leur pot-de-vin? L’EXTRAVAGANCE EST CONDAMNABLE 1. Comment l’extravagance est-elle condamnable en Islam? 2. Comment devrions-nous dépenser notre argent? 3. Quels sont les commandements de l’Islam concernant notre comportement vis-à-vis des autres? TÂRIQ IBN ZIYÂD 1. Comment était la condition de l’Espagne lorsque Târiq y arriva? 2. Pourquoi brûla-t-il les bateaux et quelle fut la conséquence de son acte? 3. Comment encouragea-t-il les gens qui étaient allés le voir? 4. Citez des exemples où l’esprit des Musulmans impressionna favorablement les Occidentaux.