Enseignements islamiques pour les enfants vol5

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Table des matières
PREFACE
LES SIGNES D’ALLAH
LES FAUSSES DIVINITÉS
GRATITUDES ENVERS ALLAH
LA JUSTICE PRÉVAUT DANS LE MONDE ENTIER
LA JUSTICE EST LA LOI DE LA VIE
LA JUSTICE RESIDE DANS LA RECOMPENSE ET LA PUNITION
JUSTICE
LA BIENFAISANCE
LA PRÉVENTION DES ACTIVITÉS RÉPRÉHENSIBLES
LA VIE APRES LA MORT
LE ROLE DES PROPHÈTES
LES RELIGIONS CÉLESTES
LE PROPHÈTE MÛSSÂ
LA MISSION PROPHÉTIQUE DE MÛSSÂ
LE PROPHÈTE ‘ISSÂ
LA MISSION PROPHÉTIQUE DE ‘ISSÂ
L’ISLAM
LE PROPHETE MUHAMMAD
L’ÉMIGRATION A MÉDINE
LES MANIÈRES AGRÉABLES DU NOBLE PROPHÈTE
LES BATAILLES DE L’ISLAM
LA FRATERNITÉ ISLAMIQUE
CEUX QUI MÉRITENT OBÉISSANCE
LES ATTRIBUTS DES IMAMS
(1) L’INFAILLIBILITÉ
(2) LE SAVOIR
(3) LA MORALITÉ SUBLIME
L’IMAM ALI - LE PREMIER IMAM
L’IMAM AL-HASSAN - LE DEUXIÈME IMAM
L’IMAM AL-HUSSAYN - LE TROISIÈME IMAM
L’IMAM ALI AL-SAJJÂD - LE QUATRIÈME IMAM
L’IMAM MUHAMMAD AL-BÂQIR - LE CINQUIÈME IMAM
L’IMAM JATAR AL-ÇÂDIQ - LE SIXIÈME IMAM
NE SUIVEZ PAS AVEUGLEMENT
LE MODE DE REMERCIEMENT
LES PRIÈRES
LE MASJID - LA MAISON D’ALLAH
LA PRIÈRE EN ASSEMBLÉE
LA PRIERE DES SIGNES
LES FETES MUSULMANES
LA PRIÈRE DE AID
ZAKAT AL-FITR
L’AU-DELA EST MIEUX
LA COOPÉRATION MUTUELLE
SOIS RESPECTUEUX DE TES PARENTS
LUQMÂN - LE SAGE
LA JUSTICE EN ISLAM
JUSTICE DANS L’APPLICATION DE LA LOI
JUSTICE DANS LA RÉPARTITION DES BIENS PUBLICS
JUSTICE EN MATIÈRE DE JUGEMENT
BILAL, LE PREMIER MUEZZIN
LA MALHONNÊTETÉ ET LA CORRUPTION
L’EXTRAVAGANCE EST CONDAMNABLE
TÂRIQ IBN ZIYÂD
LA SUPPLICATION
QUESTIONNAIRE
LES SIGNES D’ALLAH
LA JUSTICE PRÉVAUT DANS LE MONDE ENTIER
LA VIE APRÈS LA MORT
LE RÔLE DES PROPHÈTES
LA VIE APRÈS LA MORT
LES RELIGIONS CÉLESTES
LE PROPHETE MÛSSÂ
LE PROPHÈTE ‘ISSÂ
L’ISLAM
LE PROPHÈTE MUHAMMAD
L’ÉMIGRATION A MÉDINE
LES BATAILLES DE L’ISLAM
LA FRATERNITÉ ISLAMIQUE
CEUX QUI MÉRITENT D’ÊTRE OBÉIS
L’IMAM ALI - LE PREMIER IMAM
L’IMAM AL-HASSAN - LE DEUXIÈME IMAM
L’IMAM AL-HUSSAYN - LE TROISIÈME IMAM
L’IMAM AL-SAJJÂD - LE QUATRIÈME IMAM
L’IMAM MUHAMMAD AL-BÂQIR - LE CINQUIÈME IMAM
L'IMAM JA'FAR AL-ÇÂDIQ - LE SIXIÈME IMAM
NE SUIVEZ PAS AVEUGLEMENT
LE MODE DE REMERCIEMENT
LA PRIÈRE
LE MASJID (LA MAISON D’ALLAH)
LA PRIÈRE DES SIGNES
LES FÊTES MUSULMANES
L’AU-DELÀ EST MIEUX
LA COOPÉRATION MUTUELLE
SOYEZ RESPECTUEUX DE VOS PARENTS
LUQMÂN - LE SAGE
LA JUSTICE EN ISLAM
BILÂL - LE PREMIER MUEZZIN
LA MALHONNÊTETÉ ET LA CORRUPTION
L’EXTRAVAGANCE EST CONDAMNABLE
TÂRIQ IBN ZIYÂD
Enseignements islamiques pour les enfants Livre 5
Séminaire Islamique
1ère Edition Française: Séminaire Islamique.
Réalisé avec la collaboration de M. Vasram Issoufaly - France.
2ème Edition: Bibliothèque Ahe- Eebeit - Paris - 1987.
Editeur: La Section des Enfants et des Adolescents de la Fondation de Be’ethat.
Dédié à ces parents heureux qui désirent voir leurs enfants se familiariser avec l’éthique et
l’enseignement islamiques
SUR NOUS-MÊMES
Un esprit vigilant remarque aujourd’hui le changement intervenu dans la vie intellectuelle de
l’homme. La science et la technologie semblent avoir atteint leur zénith dans leurs réalisations. Les
besoins matériels ainsi que le désir brûlant de pouvoir et de suprématie ont conduit l’homme vers une
faillite évidente de valeurs morales. Devant cette situation désespérée, on est forcé d’arrêter les
dangers potentiels qui menacent l’humanité toute entière. L’homme a tourné ses yeux, de nouveau,
vers Allah, le Bienfaisant, le Miséricordieux, ayant réalisé à présent qu’il ne pourrait obtenir la
solution de ses problèmes et son salut final qu’en suivant les Commandements divins.
Ce changement de la pensée matérielle en pensée spirituelle est en parfait accord avec les buts et
l’action du Séminaire Islamique. Les préceptes religieux qui vont de pair avec le développement de
notre temps assurent le secours le plus nécessaire à l’esprit troublé et anxieux. C’est grâce à une prise
de conscience accrue que cet esprit a réalisé que le fait de mener une vie vertueuse dans ce monde
conduit à des bénédictions éternelles dans l’autre monde. Tel est le Message universel de l’ISLAM.
Le Séminaire Islamique aspire à tenir haute cette torche de la guidance spirituelle et à concourir
sérieusement à la promotion de l’héritage spirituel du genre humain. Il présente le mode de
vie coranique sous sa gloire originelle. Il ne met en évidence que ce qui fait autorité et ce qui est le
plus authentique. Ses publications sont destinées à faire face aux besoins spirituels de notre époque.
Tous ceux qui sont assoiffés de connaissance constateront que le Séminaire Islamique est une source
perpétuelle où ils pourront boire jusqu’à satiété.
Le Séminaire Islamique est une organisation mondiale qui œuvre en vue d’encourager la fraternité
islamique. Il bénéficie du concours de
plusieurs des plus grands savants et d’un vaste appui international, dans l’accomplissement de ses
grands objectifs. Il a des centres en Asie, en Afrique, en Europe, en Amérique, au Canada et en
Extrême-Orient.
Une liste d’adresse de nos centres apparaît dans la dernière page de ce livre. Les lecteurs sotn priés
d’écrire à l’un de ces centres pour obtenir nos publications.
Le Séminaire Islamique
PREFACE
Le Séminaire Islamique a le plaisir de vous présenter une série de livres sur les enseignements de
l’Islam. Nous avons déjà publié les livres I-IV pour le niveau élémentaire, et nous sommes en train de
présenter les livres V-VII pour l’étape secondaire. Nous avons déployé un effort particulier pour nous
assurer que les éléments des différentes sciences trouvent aussi une place convenable dans la série.
Ces éléments sont présentés dans un arrière-plan islamique et à la lumière des enseignements
islamiques.
Le choix des leçons est fait après consultations avec des experts en la matière, et avec le respect dû
à la matière trouvée dans des livres authentiques qui sont encore en usage dans différents pays du
monde musulman. Beaucoup de sujets traités dans la série ont leur source dans le Saint Coran, les
Traditions du Saint Prophète Mohammad, dans les paroles des Imams Infaillibles de la Maison du
Prophète, et dans toute littérature authentique trouvée dans différents livres.
C’est un sujet de profonde satisfaction pour nous de savoir que la série a été reconnue d’une
grande valeur pour inculquer les instructions religieuses aux enfants musulmans. En raison de cette
utilité et de l’excellence de la série, elle a été traduite en plusieurs langues de façon à être présentée
aux peuples de différentes régions du monde, dans les langues qu’ils connaissent.
La série a pour principal objectif l’enseignement de l’Islam aux enfants musulmans. Notre but est
de leur présenter les fondements de l’idéologie islamique.
Les considérations premières dans la préparation de cette série avaient trait aux besoins et à
l’intérêt de jeunes étudiants. Bien que la série renferme tout ce qu’il est essentiel que les enfants
sachent au sujet
de l’Islam, on jugera qu’elle est très utile, même pour des adultes, s’ils se donnent la peine de la
parcourir.
Il est à espérer que la série sera très intéressante pour les jeunes personnes qui sont naturellement
désireuses de connaître les enseignements islamiques, présentés sous une forme facile, didactique et
lisible.
LES SIGNES D’ALLAH
Allah, le Créateur des mondes, est Indépendant de toutes choses, alors que tout dépend de Lui. Il
n’est entaché d’aucun défaut et d’aucune défectuosité.
Allah créa toute chose selon sa Volonté et sait parfaitement tout sur Ses créatures. Rien ne peut Lui
être caché.
Personne ne L’avait créé, autrement II serait dépendant d’un autre et Il ne se serait pas appelé ToutPuissant. De là, Allah est Toujours-Existant et Eternel, et n’a pas besoin de créateur. Les prophètes
nous ont fait connaître Allah et nous ont demandé de L’adorer, Lui seul.
LES FAUSSES DIVINITÉS
Dans le passé, les gens croyaient en des dieux imaginaires, et à ces époques-là, ils sculptaient des
statues des ancêtres ou des personnes distinguées d’entre eux pour en faire un objet de
révérence. Progressivement, ces statues prirent la forme d’idoles et les gens commencèrent à les
adorer. D’autres, considérèrent des objets tels que le soleil, la lune, les étoiles, les fleurs, les pierres,
le feu, les arbres comme des créatures supérieures aux autres êtres créés, et les appelèrent dieu. Il y
avait d’autres qui se prosternaient devant leurs semblables, et d’autres encore qui défiaient les
Prophètes.
Ce genre de gens étaient tous mal guidés, car ils adoraient, au lieu du Créateur Omniscient et
Omnipotent, des dieux impuissants et ils s’adonnaient au polythéisme et à l’idolâtrie.
Certaines gens qui avaient l’habitude d’adorer Allah, avaient des notions bizarres de Lui: par
exemple ils considéraient les anges comme étant les filles d’Allah, ou les prophètes comme Ses fils,
ou encore ils L’imaginaient vivant au Ciel et Lui conféraient des attributs humains. En tout état de
cause, Allah est au-dessus de toutes ces choses que les gens mal guidés ont imaginées sur Lui. Le
meilleur moyen de connaître Allah est celui que nous indique le Coran.
Le Coran nous guide vers le chemin d’Allah par des moyens perceptibles pour tout le monde et
dont la beauté et la grandeur peuvent aussi être appréciées. L’alternance régulière des jours et
des nuits, la pluie qui fertilise une terre desséchée et flétrie, les belles plantes qui poussent de la terre,
le vent, la lune, le soleil, les montagnes, les jungles, les animaux, etc... tout cela nous rappelle que le
Sage et le Puissant Allah a créé le monde et continue de l’administrer, comme nous l’apprennent les
versets suivants du Noble Coran:
« Votre Allah est un Allah Unique! Il n’y a d’Allah que Lui! Le Clément, le Miséricordieux. Dans la création des deux et de la terre,
dans la succession de la nuit et du jour, dans le navire qui vogue sur la mer portant ce qui est utile aux hommes, dans l’eau qu’Allah
fait descendre du Ciel et qui rend la vie à la terre après sa mort, -cette terre où il a disséminé toutes sortes d’animaux- dans les
variations des vents, dans les nuages assujettis à une fonction entre le Ciel et la terre, il y a vraiment des Signes pour un peuple qui
comprend!»
(Sourate Al-Baqarah, II, 363-164)
GRATITUDES ENVERS ALLAH
Allah est le Créateur du monde et II n’a besoin d’aucun associé ni d’aucun partenaire pour
l’administration et la supervision de cette organisation. Il nous a accordé d’innombrables bontés. De
là, IL est le seul à mériter d’être l’objet de nos remerciements. Quelque soit intense la ferveur avec
laquelle nous chantons Ses louanges, il ne nous est pas possible de nous acquitter même d’une part
insignifiante de la dette que nous contractons envers Lui pour Ses Bontés et Ses Dons.
L’autorité d’Allah prévaut aussi de bout en bout dans le monde à venir. IL est Bon et Juste. IL
récompense le vertueux et punit les malfaiteurs. IL n’est dans le pouvoir de personne de
L’empêcher d’exécuter Sa Volonté et Son Ordre. C’est pourquoi nous adorons Allah Seul et
implorons Son aide pour qu’IL nous guide sur le droit chemin, le chemin emprunté par les prophètes
et les guides pieux.
Nous n’aimons pas appartenir au groupe de malfaiteurs, de peur de déplaire à Allah.
LA JUSTICE PRÉVAUT DANS LE MONDE ENTIER
Allah a créé le monde entier sur la base d’un ordre parfait et d’un calcul exact. Si le mouvement
des étoiles ne concordait pas avec un calcul correct et un ordre fixe les corps célestes se seraient
brisés en pièces à cause de leur collusion mutuelle. De même, si la circulation du sang ne parvenait
pas en quantités suffisantes à nos membres, notre corps ne réaliserait pas son développement normal.
De là, Allah a fixé un ordre précis et exact pour toutes choses. Ce même ordre et exactitude montrent
la justice d’Allah en toutes les matières et indiquent Sa Sagesse et Sa Puissance illimitées.
LA JUSTICE EST LA LOI DE LA VIE
Allah a également promulgué des lois et des ordres pour notre vie. Les lois de notre vie sont les
commandements religieux; leur observation et leur exécution rendent notre vie harmonieuse et
saine. La justice règle les sociétés, et de ce fait, chacun de nous jouit normalement de son existence.
Par exemple, l’un des commandements religieux stipule que toute personne doit respecter les droits
des autres et éviter de devenir perfide ou cruel envers autrui. Si tout le monde se contente de ses
droits et ne viole pas ceux des autres, la loi et l’ordre prévaudront dans la société et les gens vivront
en paix. C’est pourquoi l’observance des règles et les réglements religieux assure une vie tranquille
et heureuse.
LA JUSTICE RESIDE DANS LA RECOMPENSE ET LA
PUNITION
Allah a fixé des récompenses ou des punitions respectivement pour toutes bonnes ou mauvaises
actions accomplies par les êtres humains, après leur avoir fait savoir quelles sont les bonnes actions
et quelles sont les mauvaises actions, par l’intermédiaire de Ses prophètes. Allah a créé toutes choses
avec un but et IL a lié chaque chose à un effet et un résultat appropriés. La récompense et la punition
aussi sont les résultats naturels des actions humaines. De là, si nous choisissons pour nous le chemin
de la rectitude et de la vertu, Allah nous en récompense par une vie digne et prospère dans ce basmonde et des bénédictions éternelles dans l’Au-delà. En tout cas, si nous commettons de mauvaises
actions et sur la voie du Faux, Allah nous promet une punition sous forme d’adversité et de disgrâce
dans ce monde, de torture dans l’autre monde. De là, en faisant le compte des actions des êtres
humains, Allah est juste. En tout état de cause, certaines personnes font injustice envers elles-mêmes
par leurs mauvaises actions et ruinent ainsi leur avenir.
Nous apprenons du Noble Coran trois principes de base que nous allons étudier dans cette leçon:
JUSTICE
La justice peut être établie dans une société seulement lorsque:
La loi est appliquée dans le respect de tous les citoyens.
Les tribunaux étudient consciencieusement tous les cas de disputes.
Les gens ne tolèrent pas le marché noir, la tricherie, la fraude, le détournement.
La dignité et l’honneur de tous les citoyens sont saufs, et personne n’abuse ni n’accuse
faussement, ni ne calomnie, ni n’endommage un autre.
Les droits des travailleurs et des paysans sont accordés loyalement par les employeurs.
Tous les citoyens jouissent de facilités éducatives, sont libres de choisir la profession
souhaitable, progressent et acquièrent des positions honorables dans la société.
Tous les citoyens sont libres de décider de leur avenir.
LA BIENFAISANCE
Il y a dans toute société des handicapés incapables d’effectuer leur travail ou de faire face aux
difficultés, et ont par conséquent besoin d’aide. Il est donc du devoir du gouvernement et des citoyens
de se montrer bienveillants envers eux, et de déployer leurs efforts pour répondre aux besoins de la
société.
LA PRÉVENTION DES ACTIVITÉS RÉPRÉHENSIBLES
Il est nécessaire qu’une société saine et active soit à l’abri de toutes sortes de corruption et
d’activités louches. De là, il est du devoir de tout citoyen de prévenir autant que possible la
perpétuation de mauvaises actions, telles que la falsification, la corruption, l’alcoolisme, les jeux
de hasard, le vol, l’injustice, comme nous le demande le Noble Coran:
« Oui, Allah ordonne l’équité, la bienfaisance et la libéralité envers les proches parents. Il interdit la turpitude, l’acte répréhensible et
la rébellion. Il vous exhorte. Peut-être réfléchirez-vous».
(Sourate Al-Nah, XVI: 90)
LA VIE APRES LA MORT
Rien de ce qui existe dans ce monde ne s’annihile totalement. Il n’y a pas d’annihilation de choses
existantes, mais seulement transformation. Par exemple, toutes les parties constituantes d’une pièce de
bois qui brûle sont présentes partiellement sous forme de cendre et partiellement dans l’air sous
forme de fumée. L’eau qui bout et qui se transforme en vapeur n’est pas réduite en néant. A vrai
dire, toutes les particules de l’eau se retrouvent encore dans l’air sous forme de vapeur. De la même
façon, un cube de sucre dissout dans l’eau n’est pas disparu. Ses particules continuent d’exister dans
l’eau.
Lorsque un homme meurt et quitte ce monde, nous ne devrions pas penser au’il a été effacé de
l’existence. Il dit seulement adieu à la vie dans ce monde, et il commence une nouvelle vie dans un
autre monde. Dans cet autre monde aussi, il recevra la récompense ou la punition de ses actions dans
le monde d’ici-bas. Allah nous a donné la force et la liberté dans ce monde, et nous sommes libres de
choisir le droit ou le mauvais chemin. Il nous a aussi fait connaître les vrais principes de la vie et
nous a ordonné de les observer afin que nous ne nous égarions pas et que nous ne nous trompions pas
dans la recherche du droit chemin. Si une personne est coupable de cruauté ou de vol, ou si elle
s’est conduite inhumainement envers les autres, Allah le Juste et le Judicieux la punira de ses méfaits,
mais si elle s’est comportée d’une façon humaine avec les autres en estimant qu’il était de son devoir
de les servir et en se montrant comme un homme de bon cœur et un membre pieux de la société, IL la
gratifiera de bonnes récompenses.
Allah ne laisse aucune des actions des êtres humains sans compte. IL comptabilise minutieusement
chacune d’elles. IL conduit les gens pieux au Paradis et jettent les malfaiteurs en Enfer.
Un idolâtre se présenta un jour devant le Noble Prophète et le questionna sur le Jour du Jugement.
Il ne savait pas comment Allah ressuscitera les gens ce jour-là. Il s’étonnait comment il est
possible qu’un homme dont le corps aura été putréfié et réduit à sable après la mort, et éparpillé ça et
là, puisse revenir à la vie.
En fait, il a oublié tout simplement qu’Allah avait déjà créé les êtres humains du néant. Il est donc
naturel que cet Omnipotent Seigneur puisse les ressusciter, comme IL le dit lui-même dans le Noble
Coran:
« Oublieux de Sa propre création, IL nous lance ce proverbe: “Qui donc fera revivre les ossements alors qu’ils sont poussière?".
«Dis: “Celui qui les a créés une première fois les fera revivre. Il connaît parfaitement toute création"-».
(Sourate Yâcîne, XXXVI: 78-79)
Depuis les dernières années l’homme a fait beaucoup de progrès en sciences. Il a découvert et mis
en service l’électricité, le radar; il a désintégré l’atome et fait beaucoup d’autres inventions similaires
qui, si elles avaient été mentionnées par quiconque dans les siècles passés, auraient été considérées
comme impossibles et leur évocateur aurait été ridiculisé. Mais tout ceci n’empêche de constater que
l’homme n’a pas compris la réalité de l’électricité et de l’atome et il ne connaît même pas l’essence
d’un seul de leurs propriétés et qualités. Comment, dans ce cas, pourrait-il espérer connaître le secret
de la création et aller ensuite encore plus loin pour percevoir le mystère de la Résurrection?
LE ROLE DES PROPHÈTES
Chacun de nous est avisé qu’il y avait un jour où nous n’existions pas. En tout cas, maintenant, nous
existons, vivons et jouissons de divers bienfaits. Il est naturel donc que nous allions avoir des
connaissances sur Celui qui nous a créés et nous a gratifiés de Ses bienfaits, afin que nous Le louions
et exprimions nos gratitudes pour Sa générosité.
Les Prophètes sont venus pour nous faire connaître notre Créateur et pour nous enseigner
comment Le remercier et L’adorer. Sans la guidance des Prophètes nous n’aurions pas pu
reconnaître convenablement notre Seigneur, et il est tout à fait possible qu’au lieu de L’adorer, nous
aurions adoré les idoles, la lune, le soleil, etc.
Les Prophètes nous ont aussi appris d’utiliser adéquatement les bénédictions d’Allah. Par exemple,
si nous nous dotons d’une force, nous devrions l’utiliser pour servir nos semblables et non pas pour
leur nuire. De même, si Allah nous favorise d’une richesse, nous devrions la dépenser aussi bien pour
notre confort que pour le bien-être des autres; il ne faut pas l’utiliser uniquement à notre profit ni
dans des occupations superflues. La même règle s’applique à toutes les autres générosités dont le
Tout-Puissant Allah nous a dotés.
Nous n’avons pas de connaissance sur notre vie après la mort et nous désirons en être informés.
Les Prophètes nous ont éclairés sur le monde éternel (l’au-delà) et nous ont dit aussi comment venir
au salut de ce monde-là.
La notion même d’être, à elle seule, nous rend mal à l’aise. Naturellement, si nous étions laissés
seuls dans une cave ou un coin de la jungle, la vie serait devenue très difficile pour nous à cause
de l’absence d’aide d’autrui, et nous n’aurions pas pu procurer toutes les nécessités de la vie, telle que
nourriture, maison, vêtements, etc. Dans de telles circonstances nous désirerions naturellement être
avec les autres gens le plus tôt possible et jouir de leur compagnie.
Pour cette raison, nous, les humains, sommes des êtres sociaux, et aimons vivre avec les autres
pour satisfaire nos divers besoins avec leur concours.
Il est possible qu’il y ait certaines personnes égoïstes qui désireraient que les autres travaillent pour
elles sans aucune réciprocité de leur part, ou qui, une fois devenues fortes, voudraient usurper
impunément la propriété d’autrui, même si personne ne chercherait à violer leurs droits ou richesses.
Il est possible aussi que certaines autres personnes attendent des autres qu’ils les respectent et se
conduisent convenablement avec elles, alors même qu’elles se montrent rudes et irrespectueuses
envers leurs semblables.
Les Prophètes sont venus pour guider les gens, leur expliquer leurs responsabilités réciproques et
fixer des limites pour tous afin qu’ils connaissent leurs droits respectifs et les respectent
mutuellement, et qu’ils coopèrent sincèrement dans l’administration de leurs affaires, et se désistent
de l’égoïsme et de la transgression. Et c’est ce que toute sage personne désire.
Selon l’Islam, la prospérité jaillit de tout ce qui accroît la valeur morale et spirituelle de l’homme.
Les fondements de cette source de valeur ont été expliqués dans les paroles des dirigeants de la
religion.
L’Islam accorde une position particulière à une bonne nature et à un comportement convenable.
Ceci étant, il n’est pas étonnant qu’Allah loue Ses Prophètes dans le Coran pour cette qualité:
«Tu as atteint un haut degré de bon caractère»
(Sourate Al-Qalam: LXVIII, 4)
Le Coran attribue aussi le progrès rapide de l’Islam à ce facteur:
«Si tu avais été rude et dur de cœur, ils se seraient séparés de toi».
(Sourate Al ‘Imrân, III: 159)
LES RELIGIONS CÉLESTES
Toutes les religions célestes ont été octroyées par Allah et chacune d’elles comporte des règles et
règlements visant à assurer le bien-être des gens dans leurs différents âges. L’origine de toutes ces
religions est la même, et chacune d’elles invite les gens à adorer et à avoir foi dans le Jour du
Jugement et la rectitude, le décourage de faire preuve de cruauté et d’injustice et de se livrer à des
mauvaises actions, leur apprend à ne pas tolérer les superstitions.
C’est ce qui explique que toutes les religions aient une seule et même source. La seule différence
entre elles est que chaque prophète -qui fut désigné par Allah parmi un peuple avec qui il avait été
élevé dans l’atmosphère qui prévalait chez lui- apporta du Tout-Puissant Allah la loi qui convenait le
mieux à cette époque et qui était le plus à même de conduire ce peuple vers la prospérité et le
perfectionnement. De cette manière, l’humanité a pu progresser graduellement et être conduite vers la
perfection et le savoir sous la direction des prophètes, tout comme un enfant qui progresse lentement
et sûrement sous le patronage de ses tuteurs et tire tous les avantages de leur savante instruction.
Nous, Musulmans, croyons aux prophètes et acceptons leurs Lois et Livres comme étant révélés par
Allah Lui-même, et ce, conformément aux versets coraniques suivants:
«(O Musulmans) dites: Nous croyons en Dieu, à ce qui nous a été révélé, à ce qui a été révélé à Ibrahime, à Ismâ'il, à Is-hâq, à
Ya'qûb et à leurs fils, à ce qui a été donné à Mûssâ, à ‘Isâ et aux autres Prophètes de la part de leur Seigneur. Nous n'avons de
préférence pour aucun d’entre eux; nous sommes soumis à Allah».
(Sourate Al-Baqarah, II: 136)
Nous croyons que la religion sacrée de l’Islam est la dernière et la plus parfaite des religions
célestes, elle consiste en des lois et des règles qu’Allah nous a envoyées pour la direction de
l’humanité, par l’intermédiaire de Son plus grand Prophète Muhammad (As), afin que les gens
puissent en tirer profit et les faire valoir dans leur société. C’est à cause de cela que la Ummah
islamique est la meilleure nation qui se soit engagée sur le chemin du Salut de l’humanité. En tout cas,
cela dépendrait du fait que les Musulmans appliquent les lois et les systèmes islamiques à la lumière
des enseignements sublimes et sacrés de l’Islam, c’est-à-dire qu’ils fassent revivre dans leurs rangs la
pureté individuelle et collective, la vertu, la foi et la justice et qu’ils combattent le mal et l’injustice.
Si les Musulmans accomplissent leur mission, formulent et appliquent leur programme de vie sur
la base des enseignements islamiques sublimes, tout en employant les meilleures méthodes aussi bien
pour leur propre réforme que pour le salut des autres, ils s’imposeront comme un cadeau précieux
pour le genre humain.
« Vous formez la meilleure Communauté suscitée pour les hommes: vous ordonnez ce qui est convenable, vous interdisez ce qui
est b/amâble, vous croyez en Dieu.
Si les gens du Livre croyaient, ce serait meilleur pour eux. Parmi eux se trouvent des croyants, mais la plupart d’entre eux sont
pervers».
(Sourate Al ‘Imrân, III: 110)
LE PROPHÈTE MÛSSÂ
Le Prophète Mûssâ était un Israelite. Israël était le titre du Prophète Ya’qûb dont les Israélites sont
les descendants. Le Prophète Mûssâ est né en Egypte à environ 13 siècles avant la naissance du
Prophète ‘Issâ. Durant ces époques-là, les Israélites étaient sous la férule de Pharaon et menaient une
vie très misérable.
Pharaon qui se donnait le titre de dieu et de seigneur suprême du peuple devint méfiant des
Israélites et craignit que l’un de leurs fils se dressât un jour contre lui. Pour cette raison il était très
dur envers eux, et chaque fois qu’un fils naissait parmi eux, il lui coupait la tête de peur qu’en
grandissant, il ne défie son autorité et détruise son empire tyrannique.
La mère de Mûssâ a mis ce dernier au monde. Elle craignait naturellement que si les agents de
Pharaon découvraient la naissance de son fils, ils le tuent. Aussi pensait-elle qu’il convient de mettre
son fils dans une caisse en bois qu’elle confie au fleuve du Nil. Comme Allah voulait que l’enfant
vive, l’eau du fleuve conduisit la caisse vers le palais du roi. Là elle fut repêché et on y découvrit
l’enfant. Acquiésçant au désir de sa femme. Pharaon décida de prendre soin de l’enfant comme s’il
était son propre fils. On a donc fait appel au service d’une nourrice pour le nourrir. Celle-ci n’était en
fait autre que la propre mère de Mûssâ, mais les gens ignoraient ce détail.
Mûssâ a grandi dans ce véritable palais et devint un jeune homme. A la longue, il finit par
apprendre qu’il était Israélite, se mit à réfléchir sur les souffrances de sa communauté et s’efforça de
trouver les moyens de remédier au sort de ce peuple opprimé. Après quelque temps, il alla à la ville
de Madâ’in où il prit contact avec le Prophète Chu’ayb dont il épousa la fille et garda les moutons
pendant quelques années.
LA MISSION PROPHÉTIQUE DE MÛSSÂ
Finalement, Mûssâ décida de retourner en Egypte. Sur le chemin du retour, il atteignit, la nuit, le
mont Sinaï dans le désert du Sinaï. Et c’est là que le Tout-Puissant Allah l’éleva à la position du
Prophète et l’investit de la mission de délivrer et de guider les Israélites avec le concours de son frère
Hârûn.
Mûssâ invita Pharaon à adorer Allah. Il lui demanda aussi de s’abstenir de nuire aux Israélites, de
les réduire à l’assujettissement et de les opprimer. Après avoir mené de nombreuses campagnes
contre les gens égarés et les oppresseurs, il put faire rallier sa communauté à lui et l’appela à
l’adoration du Dieu l’Unique et aux bonnes actions. Toutefois, Pharaon ne cessa pas ses pratiques
tyranniques et répressives. Subséquemment, Mûssâ et son peuple, partirent à la faveur d’une nuit vers
le Désert de Sinaï. Pharaon et ses partisans apprirent ce départ et poursuivirent leurs victimes. Mais
Allah voulut que Mûssâ et son peuple parviennent à traverser la Mer Rouge et que Pharaon et
ses suivants s’y noient.
Par la suite, les lois célestes de Tawrât furent révélées au peuple et la religion judaïque fut établie.
Certains de ces commandements, malgré les additions et les altérations qu’ils avaient subies,
demeurent en vigueur et ont pris la dénomination de «Torah».
LE PROPHÈTE ‘ISSÂ
Le Prophète ‘Issâ est un des Prophètes éminents et Allah l’a doté d’une loi religieuse et d’un Livre
céleste. Il naquit il y a environ 2000 ans dans une ville qui s’appelait Bethléem (Bayt Lahm). Sa mère
Maryam était une dame pieuse, et se consacrait aussi bien à la prière qu’au service des habitants de
Jérusalem.
Un jour l’archange Jibraël lui annonça l’heureuse nouvelle de la naissance d’un fils. Quelque
temps après, ‘Issâ naquit de la Vierge Maryam. Allah l’a doté de la faculté de parler alors qu’il était
encore au berceau, et il put ainsi annoncer aux gens dès sa première enfance sa mission prophétique
et de son Livre.
LA MISSION PROPHÉTIQUE DE ‘ISSÂ
‘Issâ entreprit sa mission prophétique depuis sa jeunesse et invita les gens à l’adoration d’Allah, à
l’amour mutuel, à la pureté et au service de l’humanité. Il les avertit également de la Colère d’Allah et
les invita à revenir au droit chemin, car, après 13 siècles, ils étaient entraînés peu à peu dans la
mondanité, l’homicide et l’injustice, et ils avaient altéré la religion de Mûssâ par des modifications et
des ajouts répondant à leurs propres désirs.
‘Issâ était un grand ami des opprimés, des faibles et des malades. Il a fait tout ce qu’il pouvait pour
leur bien-être, à tel point qu’il fut surnommé le «Sauveur» partout où il allait.
Après quelque temps les disciples de ‘Issâ se rendirent aux divers coins du monde et propagèrent la
Chrétienté dans différents pays.
Le Livre révélé à ‘Issâ s’appelle «Injîl» dont l’original n’est pas disponible. En tout état de cause,
quelques-uns de ses adeptes écrivirent plus tard les événements de sa vie ainsi que' d’autres sujets
qu’ils purent assembler et auxquels ils donnèrent le nom d’«Evangile», bien que ces écrits soient sans
rapport avec le «Injîl» céleste.
‘Issâ resta occupé, pour un temps, à inciter les gens au droit chemin, et ce, jusqu’à ce que les Juifs
deviennent hostiles à son égard et ourdirent un complot pour l’assassiner. Ils voulaient le pendre un
jour, mais Allah le sauva de leurs mains et l’éleva au ciel. Les Juifs ont pris un ennemi de ‘Issâ pour
‘Issâ lui-même. Aussi ont-ils arrêté cet homme et l’ont crucifié. Les Chrétiens pensèrent que c’était
bien ‘Issâ qui fût crucifié, et pour cette raison ils révéraient la croix. En tout cas, le Saint Coran dit:
«Parce qu'ils ont dit: «Oui, nous avons tué le Messie, Jésus, fils de Marie, le Prophète de Dieu», Mais ils ne l’ont pas tué; ils ne l’ont
pas crucifié, cela le leur est seulement apparu ainsi. Ceux qui sont en désaccord à son sujet restent dans le doute; ils n’en ont pas
une connaissance certaine; ils ne suivent qu’une conjecture; ils ne l’ont certainement pas tué...»
(Sourate Al-Nissâ’, IV: 157)
Certains chrétiens estiment que le Prophète ‘Issâ est le fils d’Allah, alors que le Saint Coran dit
qu’Allah n’a engendré personne et que ‘Issâ était seulement un serviteur infaillible d’Allah, un grand
guide spirituel et un sauveur des hommes.
L’ISLAM
L’Islam est le dernier maillon de la chaîne des religions célestes, et ses adeptes sont appelés
Musulmans. Le Livre religieux des Musulmans est le saint Coran. Il contient de nombreux
commandements et principes inappréciables, et occupe la position de la loi fondamentale
pour rUmmah islamique.
L’Islam est une religion universelle et il a été prescrit pour le salut et la guidance de l’humanité
toute entière. Il n’est destiné exclusivement ni à une race ni à un pays en particulier. L’Islam est une
religion éternelle qui durera toujours et ne sera jamais annihilé.
«L’Islam» signifie soumission à la Volonté d’Allah et acceptation de la vérité. Il signifie aussi le
maintien d’une paix générale et d’une bonne volonté. En d’autres termes, le Musulman suit la vérité, il
est bon envers toute l’humanité et il ne fait pas de mal à personne, comme cela nous a été enseigné
dans les versets suivants du saint Coran:
«La Religion véritable, aux yeux d’Allah c’est l’Islam. Ceux auxquels le Livre a été donné ne se sont pas opposés les uns aux autres,
et par jalousie, qu’après avoir reçu la science. Quant à celui qui ne croit pas aux Signes d’Allah, qu’il sache qu’Allah est prompt
dans ses comptes».
(Sourate Â1 ‘Imrân, III: 19)
«Le culte de celui qui recherche une religion en dehors de l’Islam n’est pas accepté. Cet homme sera dans la vie future au nombre de
ceux qui ont tout perdu».
(Sourate Â1 ‘Imrân, III, 85)
LE PROPHETE MUHAMMAD
Le Prophète Muhammad naquit à la Mecque en 570 après Jésus-Christ dans la famille des Hâchim,
la plus noble et la plus vertueuse des familles de la tribu de Quraïch. Son père mourut avant sa
naissance et sa mère aussi a rendu l’âme alors qu’il n’avait que six ans. Il grandit donc sous les bons
soins de son grand-père et de son oncle paternel.
Jusqu’à l’âge de 40 ans, le Saint Prophète mena une vie ordinaire. Toutefois, il n’a jamais adoré les
idoles ni adopté les modes de vie indécents des obscurantistes (Jahilites). Il était un hommz
véridique, vertueux et honnête, et par conséquent très respecté de tout le monde.
A l’âge de 25 ans, il épousa la Dame Khadijah, une femme noble et riche. Celle-ci mit sa fortune à
la disposition du Prophète afin qu’il puisse s’engager lui-même dans les affaires et le commerce.
Muhammad aidait toujours les gens sans ressources et les nécessiteux, et il s’illustrait par ses
bonnes actions. Il pensait tout le temps aux opprimés et aux malheureux et se désolait de
leur oppression, de leurs croyances superstitieuses et de leur idolâtrie. Quelques années avant le
commencement de sa mission prophétique, il s’écartait fréquemment des gens et passait la plupart de
son temps à la Cave de Hif-â’, retiré du monde. Il réfléchissait sur les Signes Divins et il priait Allah
de le rendre capable de sauver les gens de la perversion.
A l’âge de quarante ans, le Prophète Muhammad fut chargé par Allah de la mission prophétique
pour qu’il guide les gens et les dirige vers le droit chemin. Au début, par précaution, il appela ses
proches en privé à l’Islam. Toutefois, après trois ans, il rendit son «Appel» public et invita
ouvertement les masses à embrasser l’Islam. Il commença sa campagne contre l’idolâtrie et les
mauvaises pratiques qui prévalaient dans la société. Les idolâtres de Quraïch, qui n’étaient pas enclins
à abandonner leurs indécentes pratiques et qui considéraient l’adoration des idoles comme une
tradition et un mode de vie hérités de leurs ancêtres se soulevèrent contre le Prophète. Celui-ci leur
tint tête, et après avoir prêché l’Islam et mené une camapgne contre eux pendant treize ans, émigra de
la Mecque à Médine.
Le Tout-Puissant Allah considère la désignation de Muhammad pour la mission prophétique
comme la plus grande faveur faite par LUI à l’humanité. Comme c’est évident, de même que les
bontés manifestes sauvegardent notre santé matérielle et notre vie, de même la guidance des
Prophètes nous sauve de l’égarement, corrige notre pensée, notre morale et nos relations sociales. Le
Prophète de l’Islam grandit parmi des gens ignorants et égarés, mais il apporta la sagesse et la loi les
plus sublimes pour la guidance de toute l’humanité, et il est clair comme le jour qu’il a non seulement
apporté cette religion d’Allah, mais il était le plus grand et le dernier de la chaîne des Prophètes.
Comme le saint Coran nous l’apprend, l’objectif du Prophète de l’Islam était d’entraîner et d’éduquer
la société:
«Allah a accordé une grâce aux croyants lorsqu’IL leur a envoyés un Prophète pris parmi eux, qui leur récite Ses Versets, qui les
purifie, qui leur enseigne le Livre et la Sagesse, même s’ils avaient été auparavant dans une erreur manifeste».
(Sourate Â1 Tmrân, III: 164)
L’ÉMIGRATION A MÉDINE
Conséquemment au commencement de la mission prophétique du Prophète Muhammad, la plupart
des Musulmans furent obligés d’émigrer en Ethiopie. Un petit groupe d’entre eux incluant le
Prophète lui-même et l’Imam Ali restèrent à la Mecque. Mais leur situation devint de plus en plus
périlleuse. En même temps, quelques personnes originaires de Médine (ville située à environ 300
kilomètres au nord de la Mecque) vinrent cette année-là à la Mecque pour accomplir le pèlerinage de
la Ka'ba. Là, elles apprirent l’avènement de l’Appel et embrassèrent l’Islam entre les mains du
Prophète qu’elles prièrent d’émigrer à Médine et à qui elles promirent leur concours pour
la propagation de l’Islam. Après cette promesse, les Musulmans restés à la Mecque commencèrent à
émigrer un à un à Médine, alors que le Prophète et un groupe restreint de ses proches compagnons
restèrent encore à la Mecque. Les chefs de Quraïch se concertèrent pour empêcher le Prophète d’aller
de l’avant dans sa mission, et décidèrent finalement de sélectionner parmi eux-mêmes quarante
hommes courageux en vue d’attaque à la faveur de la nuit la résidence du Prophète et de tuer celui-ci.
Le Prophète apprit leur plan et décida de quitter la Mecque la nuit même où les conjurés devraient
exécuter leur complot, et avant qu’ils n’arrivent chez lui, il demanda à l’Imam Ali, le Héros de
l’Islam, de dormir dans son lit afin que les ennemis ne découvrent son départ. L’Imam Ali accepta
volontiers cette tâche dangereuse à laquelle le Prophète l’assigna, et malgré le danger qu’elle
comportait pour sa vie, il ne manifesta aucune hésitation ni n’éprouva aucune peur dans son cœur en
obéissant à l’ordre du Prophète au risque de sa vie. Le noble Prophète se dépêcha de quitter sa
maison. Il s’éloigna de la ville en compagnie d’Abou Bakr et se cacha dans la Cave de Thaur. Pendant
les jours où le Prophète et son compagnon étaient encore dans la Cave, l’Imam Ali put les rejoindre.
Là, le Prophète lui demanda de restituer aux intéressés les effets qu’ils avaient confiés à sa bonne
garde (du Prophète) et de se rendre à Médine que le Prophète atteindra trois jours plus tard.
Entretemps, lorsque les ennemis arrivèrent à la maison du Prophète, ils trouvèrent Ali dans son lit
et réalisèrent que le Prophète avait quitté la maison. Ils se mirent tout de suite à sa recherche mais ne
réussirent à le retrouver ni dans la ville ni en dehors d’elle.
Le Prophète arriva donc à Médine. Quelques jours après, l’Imam Ali restitua aux personnes
concernées leurs biens confiés au Prophète et se rendit à Médine, conformément à la volonté du
Messager de Dieu.
L’Émigration du Prophète à Médine marque le début d’une ère de grandes réalisations pour
l’Islam. C’est pourquoi l’année de son émigration est considérée comme le point de départ de
l’histoire de l’Islam. L’une des raisons les plus importantes de l’avancement de l’Islam était le haut
degré de moralité du Prophète et son bon et bienveillant comportement envers les autres.
LES MANIÈRES AGRÉABLES DU NOBLE PROPHÈTE
Un sourire agréable se dessinait toujours sur son visage. Il accueillait les gens avec bonne humeur,
les écoutant attentivement et leur parlant cordialement. Il n’était ni dur ni sévère et il pardonnait les
fautes des autres. Il ne gardait aucune rancune contre personne dans son cœur et était l’ami de
l’humanité dans son ensemble.
Malgré le fait que le Prophète de l’Islam fut lui-même le guide de tous les autres, il consultait ceuxci à propos de différentes affaires et écoutait leurs points de vue. Son objectif en cela était
d’apprendre aux gens d’exprimer leurs opinions sur des problèmes collectifs et de faire des pas sur la
voie du bien-être de la société. Et bien plus, il voulait qu'ils soient vigilants en toutes matières et qu’ils
recourent aux consultations mutuelles, qu’ils implorent l’aide d’Allah dans toutes les circonstances,
qu’ils aient foi en LUI et ce, conformément au verset coranique suivant:
«Tu as été doux à leur égard par une miséricorde d'Allah. Si tu avais été rude et dur de cœur, ils se seraient séparés de toi. Pardonneleur! Demande pardon pour eux. Consulte-les sur toute chose. Mais lorsque tu as pris une décision, place ta confiance en Allah.
Allah aime ceux qui ont confiance en Lui».
(Sourate Âl ‘Imrân, III: 159)
Le Prophète de l’Islam n’a jamais obligé les gens par force ou coercition à embrasser l’Islam et il
a évité de livrer bataille sauf lorsque l’ennemi passait à l'attaque, auquel cas il était nécessaire de
défendre l’Islam. Et lorsqu’il recourait à l'attaque, c’était pour sauver les gens de l’égarement et
pourextirper la cruauté et la corruption. Dans les versets suivants, Allah nous ordonne de recourir au
moyen du savoir, de la logique, du conseil et de la sympathie lorsque nous appelons les gens à la
religion de l'Islam et du chemin de la véracité, et d’éviter d’être rudes ou véhéments lorsque nous
discutons avec eux. En effet, Allah dit dans Son saint Livre:
« Appelle les gens au chemin de ton Seigneur par la Sagesse et la belle exhortation; discute avec eux de la meilleure manière. En fait
ton Seigneur connaît parfaitement celui qui s'égare hors de Son chemin, comme IL connaît ceux qui sont bien dirigés».
(Sourate Al-Nahel, XVI: 125)
LES BATAILLES DE L’ISLAM
Dans la seconde année de l’Hégire (Émigration), les ennemis de l’Islam commencèrent à attaquer
Médine. Durant toute l’année, ils lâchaient leurs forces contre les Musulmans sous un prétexte ou
un autre, dans l’intention non seulement de prévenir le progrès de l’Islam, mais aussi d’égarer les
gens et de continuer à les exploiter.
L’Islam était venu pour libérer les gens de l’adversité et de l’oppression; et les Musulmans ont lutté
avec acharnement et avec une foi parfaite et un dévouement total pour faire aboutir les objectifs
de l’Islam; ils ont fait preuve d’une valeur incomparable et consenti des sacrifices suprêmes sur les
champs de l’honneur pour la gloire de l’Islam et le salut des gens. Dans le verset suivant, Allah
annonce de bonnes nouvelles du Paradis pour de tels hommes courageux et prêts à se sacrifier:
«Que ceux qui troquent la vie présente contre la vie future combattent donc dans le chemin d'Allah. Nous accorderons une
récompense sans limites à celui qui combat dans le chemin d’Allah, qu’il soit tué ou qu’il soit victorieux».
(Sourate Al-Nisâ’. IV: 74)
A cause de leur foi et leur dévotion, les Musulmans n’ont pas hésité à offrir d’innombrables
sacrifices. Durant la période de dix ans de séjour du Prophète à Médine il y eut plusieurs batailles
dans la plupart desquelles les Musulmans furent victorieux bien que les infidèles fussent toujours les
plus nombreux. Lesdites batailles incluaient celles de Badr, de Ohod, d’Al-Ahzâb et de Khaybar.
La huitième année de l’Hégire, les Musulmans rassemblèrent assez de forces pour retourner à la
Mecque et faire d’elle une partie du territoire islamique. Après la conquête de la Mecque les
gens embrassèrent l’Islam en très grands nombres, à tel point que la dixième année de l’Hégire
presque tous les habitants de l’Arabie entrèrent au sein de l’Islam, et qu’à partir de là, la propagation
de l’Islam vers d’autres pays commença. Tous ces succès et victoires furent réalisés grâce à la pureté
de la foi des Musulmans et à leurs sacrifices sur le chemin de la vérité et de la justice.
LA FRATERNITÉ ISLAMIQUE
Tous les Musulmans sont des frères et jouissent des mêmes statuts. Il leur appartient donc de vivre
ensemble dans un climat de sincérité et de véracité, et de s’abstenir de toutes actions susceptibles de
les conduire à la séparation et à l’angoisse. S’il arrive que des hostilités soient déclenchées entre deux
groupes de Musulmans, le devoir des autres Musulmans est d’intervenir pour les réconcilier. Il leur
incombe aussi de mener une campagne contre l’agresseur jusqu’à ce qu’il cesse de commettre son
oppression. Ceci est conforme aux commandements du Tout-Puissant Allah, exprimés dans les
versets suivants:
«Si deux groupes de croyants se combattent, rétablissez la paix entre eux. Si l’un des deux se rebelle encore contre l’autre, luttez
contre celui qui se rebelle jusqu'à ce qu’il s’incline devant l’Ordre d’Allah. S’il s’incline, établissez entre eux la concorde avec justice.
Soyez équitable! Allah aime ceux qui sont équitables!» «Les croyants sont frères. Etablissez donc la paix entre vosfrères. Peut-être
vous fera-t-on miséricorde».
(Sourate Al-Hujurât, XLIX: 9-10)
Durant les dernières années de sa vie, le Prophète, bien que malade et très affaibli, dit un jour à l’un
de ceux qui se trouvaient près de lui: «Aide-moi pour aller au masjid, et demande aux gens de s’y
rassembler pour une affaire très importante».
Lorsque les gens se rassemblèrent au masjid, le Prophète fit un bref discours. Tout d’abord, il loua
Allah, puis il dit: «Je vous quitte très bientôt. Si quelqu’un a quelque chose à me réclamer, qu’il le
fasse afin que je puisse m’en acquitter. Si j’ai opprimé quelqu’un, je suis prêt maintenant à le
compenser. Si j’ai abusé de quiconque, je suis disposé à subir la punition adéquate. Si quelqu’un a un
bien chez moi, qu’il se lève pour le réclamer. Personne ne doit renoncer à demander son droit par
peur. J’aime mieux qU ’on exprime ouvertement ses griefs et obtienne satisfaction, car ce faisant, on
m’offrirait la chance de quitter ce monde, l’esprit totalement en paix».
Il répéta ces mots plusieurs fois. Un homme se leva alors et dit: «O Prophète d’Allah! Lorsque tu
étais de retour de Tâ’ïf, sur un chameau, je suis venu te saluer. Et alors que tu voulais donner un coup
de bâton au chameau, le bâton me toucha. Maintenant, je veux que tu répares cela».
Le Prophète demanda que l’on lui apporte le bâton de chez lui: il le donna à l’homme en question et
lui dit: «Je suis prêt à recevoir la punition». L'homme s'avança en exprimant beaucoup de respect
et d'amour envers le Saint Prophète, lequel lui demanda: «Veux-tu me punir ou renoncer et me
pardonner?» L’homme répondit: «Je pardonne». Sur ce, le Prophète dit: «O Allah, Pardonne-lui.
Et d’ajouter: «Quiconque aura usurpé la propriété d'un autre, il devra la rendre à son propriétaire
aussi tôt que possible, sans craindre d’être couvert d’infamie, car être couvert d'infamie dans ce
monde, vaut mieux que l’infâmie et la disgrâce dont on aurait à souffrir dans l’autre monde».
L’Islam est la religion de la fraternité. Tous les hommes sont égaux à ses yeux. Il affirme: «Les
êtres humains sont les serviteurs d’Un Allah et ils naquirent d'un même père et d'une même mère».
C’est pourquoi ils sont tous frères. La différence de leurs races, couleurs, langues, positions sociales
ou financières ne les rendent pas supérieurs les uns aux autres.
Comme le dit le Saint Coran, le seul critère de l’honneur et de la dignité d’un homme est sa foi, sa
piété et les bonnes qualités qu’il acquiert. En effet, Allah dit:
«O vous les gens! Nous vous avons créés d’un mâle et d'une femelle. Nous vous avons divisés en nations et tribus afin que vous
vous connaissiez entre vous. Le plus honorable d'entre vous auprès d’Allah est celui le plus pieux d’entre vous».
(Sourate Al-Hujurât, XLIX: 13)
CEUX QUI MÉRITENT OBÉISSANCE
Allah a créé l’homme libre et IL lui a ordonné de mener une vie libre et respectable. IL l’interdit de
s’humilier devant tout individu méchant et cruel. De même, IL l’a orienté en matière de ses
responsabilités et devoirs religieux afin qu’il puisse utiliser pleinement sa liberté et s’abstenir de
toute action susceptible de nuire à ses propres intérêts ou à ceux des autres. Par conséquent, nous
devons obéir à Allah, au Prophète, aux Imams et à nos vrais dirigeants religieux, et au cas où
un conflit éclaterait entre nous à propos d’une question religieuse, nous devrions solliciter la
guidance d’Allah et de son Prophète, comme nous l’indique le verset suivant:
« O croyants! Obéissez à Allah, obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui sont investis d’autorité. Quand il y a un différend
entre vous, référez-en à Allah et au Messager si vous croyez vraiment en Allah et au Jour Dernier; c’est mieux et c’est le meilleur
moyen de résoudre le différend».
(Sourate Al-Nisâ’, IV: 59)
Le Saint Prophète apporta d’Allah, la religion de l’Islam aux êtres humains et il l’a propagée entre
eux. Bien plus, il instaura une société dont les affaires furent administrées sur la base de la
doctrine islamique, et dont le Prophète fut lui-même le dirigeant et le gardien. Ainsi outre le fait
d’avoir apporté une religion pour les gens, le Prophète était aussi leur chef et leur gouvernant. Les
successeurs du Prophète sont eux aussi les guides et les dirigeants des gens dans les affaires
temporelles et spirituelles.
Le Saint Prophète désigna sur ordre d’Allah ses Douze Successeurs dont le premier fut l’Imam Ali,
et le dernier, l’Imam Al-Mahdi qui vit toujours, mais en occultation. Il demeurera ainsi jusqu’au jour
où Allah décrète sa réapparition, auquel moment il réapparaîtra devant tout le monde et rétablira la
vérité et la justice parmi les gens.
LES ATTRIBUTS DES IMAMS
Les successeurs du Prophète ont des attributs particuliers qui les distinguent des autres membres de
la Ummah:
(1)
L’INFAILLIBILITÉ
Nos Imams étaient infaillibles même avant qu’ils n’occupent le poste de l’Imamat. Ils étaient purs et
véridiques, ils n’avaient aucune action indécente ni aucun péché durant leur vie. De la même manière,
ils n’avaient aucune disposition à commettre des fautes dans la narration des règles et des statuts
islamiques ni dans la direction des gens. Quoi qu’ils aient dit, c’était juste. Autrement, comment les
gens auraient-ils pu avoir foi en eux et considérer leurs actes et paroles comme exemples à suivre?
(2)
LE SAVOIR
L’Islam considère le savoir comme le critère de la distinction, et, vus sous cet angle, les
successeurs du Saint Prophète étaient dotés d’une sagesse et d’une intelligence supérieures aux autres
gens. Ils connaissaient tous les préalables requis pour la direction des gens et étaient également
pleinement qualifiés pour la guidance et la direction des Musulmans.
(3)
LA MORALITÉ SUBLIME
Nos Imams ont guidé les gens vers le droit chemin, principalement par leur moralité sublime et
leur conduite bienséante. Ils ont déployé beaucoup plus d’efforts que les autres Musulmans pour
protéger l’Islam et étaient dotés de beaucoup plus de fermeté et de courage pour combattre la cruauté
et la corruption.
Ils étaient bons envers tout le monde et éprouvaient un grand plaisir à s’occuper de leurs hôtes. Ils
s’enquéraient de la santé des malades, ils aidaient les nécessiteux et guidaient les gens vers le droit
chemin.
Nos Imams se sont distingués aussi en adorant et louant Allah, en LE priant et en obéissant à Ses
Commandements.
L’IMAM ALI - LE PREMIER IMAM
L’Imam Ali, fils d’Abu Talib était le cousin et le «frère» du Prophète Muhammad. Sa mère était
Fâtimah, fille d’Assad. Il appartenait au clan des Hâchim.
L’Imam Ali naquit à la Ka'bah, la maison sacrée d’Allah, le 13 Rajab, 30 ans après la naissance du
Prophète et 23 ans avant l’Hégire. C’est pour cette raison que les Musulmans célèbrent, partout dans
le monde, le jour anniversaire de sa naissance le 13 Rajab chaque année.
L’Imam Ali fut transféré à la maison du Prophète alors qu’il était encore enfant et c’est ce dernier
qui l’a élevé. Lorsque le Prophète fut investi de sa mission prophétique, l’Imam Ali n’avait que dix
ans, et il était le premier homme à embrasser l’Islam. Pendant un certain temps, seuls lui et Khadijah,
la «Mère des Croyants» accomplissaient leurs prières avec le Prophète.
Pendant les 13 ans où le Prophète prêchait l’Islam à la Mecque, l’Imam Ali demeurait son ami et
compagnon le plus dévoué. Il partageait entièrement son bonheur et son malheur. Comme suite
au boycottage social décrété par les Quraïch contre les Musulmans, le Prophète et ses amis s’étaient
réfugiés à Chi'b Abou Talib pendant environ trois ans. Tout au long de cette période les ennemis
ne permettaient à personne de leur apporter nourriture et provisions. Toutefois, l’Imam Ali allait à la
ville vers minuit pour approvisionner les Musulmans. Il le faisait au risque de sa vie et malgré tous
les dangers qu’il encourait.
La nuit où le Prophète émigra à Médine, l’Imam Ali dormit à son lit, mettant ainsi sa propre vie en
danger. Après avoir remis aux gens les biens qu’ils avaient confiés au Prophète, l’Imam Ali se
dirigea vers Médine. Il rejoignit le Prophète sur la route et entra avec lui dans cette ville.
Durant la période de dix ans où le Prophète resta à Médine, l’Imam Ali défendit l’Islam
vaillamment et ne s’écarta jamais de la voie du devoir, de la dévotion et du sacrifice. Au cours de
nombreuses batailles, les forteresses de l’ennemi furent écrasées sous ses coups et les
pages glorieuses de l’histoire de l’Islam sont remplies de détails de son héroïsme.
En l’an 2 de l’Hégire, l’Imam Ali épousa Fâtimah al-Zahrâ’, la fille chérie et révérée du Prophète.
Allah bénit le couple de quatre enfants appelés: al-Hassan, al-Hussayn, Zaynab, Um Kolthûm.
L’Imam Ali s’appliqua à noter les versets coraniques révélés au Prophète. Après la mort du
Prophète, il assembla tous ces versets en un volume.
A la mort du Prophète, l’Imam Ali était âgé de trente-trois ans, et conformément au commandement
du Messager d’Allah, il devint le premier Imam de PUmmah.
Vingt-cinq ans après la mort du Prophète, le 3e Calife, ‘Othmân, fut assassiné et les Musulmans
insistèrent auprès de l’Imam Ali pour qu’il assume la responsabilité de l’administration de leurs
affaires. Ainsi il fut la quatrième personne à devenir gouvernant de l’Ummah islamique.
Le gouvernement de l’Imam Ali dura cinq ans. Pendant ce laps de temps, il combattit aussi bien les
gens déviés que les rebelles tels que Mu'awiyah Ibn Abi Sufiyân, et déploya des efforts considérables
pour la mise en vigueur de la justice islamique.
Après le Prophète, l’Imam Ali fut l’homme le plus éminent en matière de Foi, de savoir, de piété,
de générosité, de dévotion, de courage, de justice, de sympathie envers les opprimés, de soutien
pour les nécessiteux, de ténacité dans les circonstances difficiles ainsi que dans d’autres
accomplissements moraux et humains. L’exemple de la vie vertueuse qu’il mena constitue un modèle
non seulement pour les Musulmans, mais aussi pour tout le genre humain.
L’Imam Ali fut blessé d’un coup de sabre que lui asséna Abdul Rahmân, fils de Muljim, au Masjid
de Kufa, le matin du 19 Ramadân de l’an 40 de l’Hégire, et tomba en martyr le 21 du même mois.
Aussi ces deux jours sont-ils des jours de deuil pour les Musulmans.
L’étude de la biographie de l’Imam Ali nous permet de connaître son héroïsme et son courage, et
de nous acheminer vers la piété et la vertu. L’Imam Ali fut le héros de toutes les batailles livrées au
début de l’Islam. Dans toutes ces batailles, il combattit sur le chemin d’Allah avec un courage et une
vaillance inégalables et dispersa les troupes ennemies venues exterminer les Musulmans et extirper
l’Islam. Dans toutes ces campagnes, son seul but était de satisfaire Allah et de parachever la victoire
de la vérité.
Durant sa vie, l’Imam Ali observa méticuleusement les règles et les règlements islamiques dans
tous les domaines et contre ses propres amis et proches parents. Tout au long de son califat, il ne put
tolérer que quiconque, fût victime d’une injustice. Il recommandait à ses gouverneurs d’appliquer
l’égalité entre tous, et d’empêcher toute personne, quelque soient sa position et son rang, de porter
atteinte aux droits d’autrui.
Bien que gouvernant des Musulmans, l’Imam Ali ne permettait à personne de se courber ou de se
prosterner devant lui. Il disait toujours: «Nous sommes tous les serviteurs d’Allah Seul et nous
n’avons aucune supériorité les uns sur les autres, si ce n’est pas les bonnes actions que nous
accomplirions.»
Un jour, alors que l’Imam Ali se préparait à livrer la bataille de Çiffine, il passa par hasard par une
petite ville nommée «Anbar». Les habitants de cette localité, se prosternèrent devant lui
conformément à leurs coutumes et conventions. Cet acte chagrina énormément l’Imam Ali, lequel y
réagit immédiatement: «Pourquoi commettez-vous ce péché insipide et pourquoi vous humiliez-vous
devant un serviteur d’Allah? Vous et moi, nous sommes tous des serviteurs d’Allah, et bien que je sois
votre gouvernant, je n’ai aucune supériorité par rapport à vous, à l’exception de mes responsabilités
qui sont onéreuses, et il m’incombe d’être juste envers tout le monde et de faire les
efforts nécessaires pour la gloire de l’Islam et des masses de Musulmans».
L’IMAM AL-HASSAN - LE DEUXIÈME IMAM
Le noble Prophète de l’Islam a eu quelques fils, mais ils sont tous morts pendant qu’ils étaient tout
jeunes enfants. Néanmoins, sa fille bien-aimée, Fâtimah al-Zahrâ’, a survécu. Elle mourra quelques
mois après la disparition de son père. Le Prophète aimait énormément sa fille, car elle était la dame la
plus éminente et la plus parfaite du monde. Elle s’est mariée avec l’Imam Ali en l’an deux de
l’Hégire, et elle a donné naissance à son premier enfant le 15 Ramadân de l’année suivante. Il était
beau et agréable à voir. Le Prophète lui a donné le nom d’al-Hassan (beau). Il aimait beaucoup ce
petit-fils qu’il avait l’habitude d’appeler «mon fils».
L’Imam al-Hassan ressemblait beaucoup à son grand-père, le Prophète, quant à sa conduite, son
comportement et sa bonté. Il avait huit ans lorsque le Prophète est mort, environ 38 ans lors du
martyre de son père. Durant la période de l’Imamat de son père, l’Imam Ali, soit pendant plus de trois
ans, il était son soutien le plus dévoué et le plus loyal. Dans la bataille d’al-Jamal, livrée par quelques
égarés contre l’Imam Ali, la bravoure et l’héroïsme de l’Imam al-Hassan ont conduit à la victoire de
l’armée de son père, et son courage intrépide était loué par tout le monde.
En l’an 40 de l’Hégire, après le martyre de son père l’Imam Ali, L’Imam al-Hassan assuma la tâche
du Califat après que les Musulmans lui avaient prêté serment d’allégeance à Kufa. Toutefois, à cause
de troubles et d’obstructions créés par Mu’awiyah, son califat ne dura pas plus de six mois et il fut
acculé à abdiquer pour sauvegarder l’unité des Musulmans.
Mu’awiyah était le fils d’Abou Sufiyân et appartenait au Clan des Bani Omayyah (Les Omeyyades).
Ce clan était toujours hostile à la famille du Prophète. Mu’awiyah avait continué à être idolâtre
environ trente et un ans après la propagation de l’Islam, et il avait été le porte-étendard des forces
ennemies de l’Islam lors des Batailles de Uhud et d’al-Ahzâb - livrées contre l’Islam. En l’an 8 de
l’Hégire, le Prophète a conquis la Mecque et écrasé la force des idolâtres. En ce moment-là, beaucoup
de gens ont embrassé l’Islam. Les Omeyyades aussi se sont déclarés convertis à l’Islam, mais en
réalité beaucoup d’entre eux, n’avaient pas de réelle inclination à cette religion.
Mu’awiyah était le Gouverneur de Syrie depuis l’époque du Second Calife, mais son influence et sa
puissance se sont accrues considérablement sous le 3e Calife. Lorsque l’Imam Ali a pris la barre des
affaires en tant que gouvernant des Musulmans, il n’a pas confirmé Mu’awiyah dans son poste. Mais
ce dernier s’est rebellé contre l’Imam Ali et a refusé d’abandonner la charge de la direction de la
Syrie. D’autre part, il désirait devenir le gouvernant de tous les territoires islamiques. Il a gardé de la
rancune envers l’Imam Ali et a refusé d’observer les règles de la justice islamique auxquelles ce
dernier était résolument attaché. Recourant à la duperie et moyennant l’argent de la Trésorerie, il
avait pu s’entourer de quelques hommes influents à qui il s’est appliqué à monter la tête contre les
Ahl-Elbeit (La famille du Prophète).
Lorsque l’Imam al-Hassan assuma le poste de Califat, Mu’awiyah a fait de son mieux, avec sa ruse
et sa duperie habituelle pour influencer quelques-uns de ses partisans et quelques notables de Kufa
pour qu’ils deviennent hostiles à l'Imam. Pour prévenir des guerres internes et la destruction du
fondement même de l’Islam, l’Imam al-Hassan décida de se retirer de son poste de Calife.
Toutefois, dans l’Accord de réconciliation qu’il a conclu avec Mu’awiyah, il a obtenu de ce dernier
les engagements suivants:
1. Durant son califat, il ne ferait rien de contraire aux commandements du Coran et de la
Sunna du Prophète.
2. Il ne désignerait aucun successeur au Califat.
3. Il respecterait la vie, les biens et l’honneur de tous les Musulmans et spécialement les
partisans de l’Imam Ali.
Après la conclusion de cet Accord, Mu’awiyah est devenu le gouvernant de tous les Musulmans.
Subconséquemment à sa renonciation au califat, l’Imam al-Hassan se rendit à Médine où il vivra neuf
ans et quelques mois. Il y passera son temps à guider et à aider les gens et il s’illustrera par sa piété,
sa bonté et son aide aux nécessiteux.
Mu’awiyah n’a toutefois pas cessé son inimitié envers al-Hassan et 1’ l’a finalement fait mourir
empoisonné. Son martyre a eu lieu à Médine au mois de Çafar de l’an 50 de l’Hégire, et il fut enterré
à Jannât al-Baqif
L’IMAM AL-HUSSAYN - LE TROISIÈME IMAM
La quatrième année de l’Hégire naquit à Médine le second petit-fils du Saint Prophète.Celui-ci lui
donna le nom d’al-Hussayn. Il l’aimait tellement qu’il se plaisait à répéter: «Al-Hussayn est de moi et
je suis d’al-Hussayn. Allah aime quiconque aime al-Hussayn».
L’Imam al-Hussayn était âgé de sept ans lorsque le Prophète rendit le dernier soupir. Pendant
l’Imamat de l’Imam Ali et celui d’al-Hassan qui se sont étendus sur plus de quarante ans, il demeura
le soutien et le secours le plus solide de son père et de son frère.
L’Imamat d’al-Hussayn commença après le martyre de l’Imam al-Hassan. Après le martyre de
l’Imam al-Hassan, Mu’awiyah durcit sa position et soumit la vie et les biens des gens pieux qui
soutenaient la Famille du Saint Prophète à un traitement cruel et oppressif. Depuis l’an 53 de l’Hégire,
il commença à prendre des mesures pour préparer son fils Yazid à sa succession. Il brûlait d’envie de
transmettre à ses descendants le gouvernement dont il s’était emparé en pratiquant la cruauté et la
fourberie les plus abjectes, de remettre la fortune et les hautes fonctions de l’Etat islamique entre les
mains de sa propre famille.
Finalement, il parvint par le recours à la duperie et au faux à amener les gens à prêter serment
d’allégeance à Yazid, c’est-à-dire à le considérer comme étant leur gouvernant après Mu’awiyah.
Toutefois, l’Imam al-Hussayn n’était guère disposé à se soumettre au gouvernement du tyran et ne
voulait point prêter un tel serment d’allégeance. Quelques autres Musulmans aussi s’abstinrent de
prêter serment d’allégeance à Yazid jusqu’à ce que Mu’awiyah mourût enfin en l’an 60 H. et que
Yazid montât sur le trône.
Yazid était cruel et homme de plaisirs, aux mœurs et aux habitudes extrêmement dépravées. Il
ne'convenait point au poste de Gouvernant des Musulmans. Il ordonna à ses fonctionnaires à Médine
de persuader les gens de se soumettre à son califat et à son autorité, et de lui prêter serment
d’allégeance. Mais al-Hussayn, fils d’Ali, refusa catégoriquement avec le courage qu’on lui
connaissait de prêter serment d’allégeance à Yazid. Il quitta donc Médine pour la Mecque où il resta
pendant un certain temps, expliquant aux gens la cruauté et la dépravation de Yazid.
Les gens de Kufa qui s’étaient déjà accoutumés au gouvernement juste de l’Imam Ali, brûlaient
d’enthousiasme à l’idée de revoir son fils al-Hussayn revenir, à Kufa pour les guider. C’est pourquoi,
quelques chefs de cette capitale de l’Islam envoyèrent des lettres le priant de se rendre à Kufa.
L’Imam al-Hussayn avait décidé de récuser l’autorité de Yazid et était prêt à risquer sa vie à cet
effet. Il ne craignait aucun danger et voulait saisir toute occasion qui s’offrait à lui. Aussi accepta-til l’invitation des Musulmans de Kufa, sans toutefois pouvoir atteindre la ville.
En effet, les fonctionnaires de Yazid établirent des plans pour s’attirer la sympathie des habitants de
Kufa, tout en proférant, au passage, des menaces contre quelques-uns d’entre eux. Un grand nombre
de Kufites finirent donc par s’apprêter à combattre l’Imam al-Hussayn.
Celui-ci arriva à Karbalâ’ au début du mois de Muharram de l’an 61 de l’Hégire. Les représentants
de Yazid lui proposèrent à plusieurs reprises de reconnaître l’autorité de Yazid, mais il rejeta
fermement leur proposition, déclarant: «La mort dans l’honneur est une bénédiction, tandis que la vie
avec les tyrans est une adversité et une destruction».
Finalement, lui et ses 72 compagnons tombèrent en martyrs en résistant à l’ennemi jusqu’au
dernier homme. Toutefois, par son martyre, il donna à l’humanité une leçon de liberté, de sacrifice et
de fermeté, qui continuera à nous guider pendant les époques à venir.
Le martyre de l’Imam al-Hussayn et de ses compagnons eut lieu à Karbalâ’ le 10 Muharram de l’an
61 A.H. Les martyrs y furent enterrés, sur place.
L’IMAM ALI AL-SAJJÂD - LE QUATRIÈME IMAM
Le nom du quatrième Imam est Ali Ibn al-Hussayn. Il était le fils de l’Imam al-Hussayn. Il s’appelait
aussi «al-Sajjâd» et «Zayn al-‘Âbidine» en raison de sa profonde dévotion et parce qu’il passait
la plupart de son temps à adorer Allah. Il naquit en l’an 38 A.H. et rendit l’âme en 95 A.H. à l’âge de
cinquante-sept ans. Il fut enterré à Baqi‘, cimetière de Médine. La période de son Imamat était de
trente-quatre ans.
L’Imam al-Sajjâd était lui aussi présent avec la famille et les alliés d’al-Hussayn lors du martyre
tragique de ce dernier à Karbalâ’, mais ces jours-là, il était très malade. Il voulait participer à la
bataille contre les tyrans et aider l’Imam al-Hussayn, mais son père ne le lui a pas permis, car les
malades et les faibles sont exempts de l’obligation de participer au jihad. Par ailleurs, il était
indispensable qu’à al-Sajjâd reste vivant pour assurer la continuation de la lignée du
Prophète, laquelle fut prédésignée pour la charge de l’Imamat.
Il fallait absolument que l’Imam al-Sajjâd reste en vie pour que les gens ne soient pas privés d’un
dirigeant. En tout cas, sa maladie était temporaire et il vivra par la suite environ trente-quatre ans.
Cette période de trente-quatre ans sera une grande bénédiction puisqu’elle permettra à l’Imam alSajjâd de rendre de grands services à l’Islam et à l’humanité, et de s’offrir comme un exemple de
sacrifice de soi, de piété et de guidance incomparable pour les Musulmans en général.
L’Imam al-Sajjâd avait été en captivité de Kufa à Damas avec les autres survivants de la Tragédie de
Karbalâ’. A cette époque, ces deux villes constituaient deux importants centres du vaste
territoire islamique. Aussi bien dans ces deux villes qu’à Médine -après qu’il y était retourné- l’Imam
al-Sajjâd fit des discours combatifs pour réveiller les gens, attirer leur attention sur les sacrifices
louables de l'imam al-Hùssayn et de ses compagnons, clouer au pilori la tyrannie et les déviations de
la dynastie omayyade, avertir les Musulmans de l’avenir noir qui les attendrait sous le règne de ces
tyrans. Son prêche hardi au masjid de Damas - siège du gouvernement Omayyade- en présence de
Yazid et de ses partisans fut à cet égard révélateur. Ep effet, après s’être présenté et après avoir fait
connaître à l’auditoire son vénérable père et sa famille révérée, il souligna les agissements
honteux des tyrans omayyades, et éclaira tellement les gens qu’ils comprirent la situation dans toute
son étendue et exprimèrent leur mécontentement de l’autorité régnante. Cet événement contribua
beaucoup au réveil des Musulmans et aux changements qui eurent lieu par la suite.
De tels prêches étaient dangereux pour la propre vie de l’Imam al-Sajjâd. Cependant l’Imam
estimait qu’il était de son devoir d’éclairer les gens et de mettre en évidence la réalité, même si cela
constituait un danger pour sa vie, car, pour lui, la guidance des gens et la dénonciation de l’injustice
et de la corruption font partie des principales responsabilités de chaque Musulman a fortiori de la
direction islamique.
Il avait tellement l’habitude de venir discrètement à l’aide des pauvres et des nécessiteux, que
lorsque de nombreuses familles se trouvèrent un jour, sans soutien, à la suite d’une escarmouche, il
plaça une centaine d’entre elles sous sa propre protection.
Bien que les Musulmans fussent gouvernés par les Omayyades ces jours-là, l’Imam al-Sajjâd avait
beaucoup d’influence et de popularité parmi eux, et la plupart d’entre eux le considéraient comme
étant le seul homme digne de direction.
Une année, il alla à la'Mecque accomplir le Hajj. En même temps, Hichâm, l’héritier piesomptif
d’Abdul Malik fils de Marwân, était arrivé à la Mecque Bien Hichâm fût entouré d’un grand nombre
de suivants et de fonctionnaires, il lui était difficile de faire le tour de la Ka‘bah en raison de la
multitude. A un moment, alors qu’il était assis sur un lieu élevé, regardant les gens entrer dans
l’enceinte sacrée et en sortir, il vit subitement un homme décent et distingué s’approcher de la Maison
d’Allah. A son arrivée, les gens s’écartaient immédiatement en lui présentant beaucoup de respect. Il
faisait le tour de la Ka‘bah très facilement. Cette vénérable personne n’était autre que l’Imam alSajjâd.
En voyant ce spectacle, l’une des personnes accompagnant Hichâm demanda à celui-ci s’il
connaissait cet homme à qui on présentait tant de respect. Hichâm, bien qu’il ait reconnu l’Imam alSajjâd, répondit en affectant l’indifférence: «Je ne le connais pas». Un poète musulman se trouvait là
par hasard. En réaction à la réponse de Hichâm, il composa et récita sur le champ un long et fervent
panégyrique à la louange de l’Imam al-Sajjâd. Ci-après, la traduction de quelques vers de ce poème:
«Il est le descendant des meilleurs serviteurs d’Allah. Il est pieux, d’origine noble, satisfait
(d’Allah) et célèbre. Qu’est-ce que cela peut faire que tu le connaisses ou non, dès lors que tous les
Arabes et non-Arabes le connaissent?
Si tu ne le connais pas vraiment, sache donc qu’il est le fils de Fâtimah al-Zahrâ’, et que son grandpère était le dernier Prophète d’Allah.
Or si nous établissions une liste de gens pieux, ses ascendants prendraient place en tête.
Et si on demandait quels sont les meilleurs gens à la surface de la terre, leurs noms seraient
mentionnés nécessairement dans la réponse.
Dans toute bonne chose, leur nom vient tout juste après celui d’Allah. Dans l’accomplissement de
tout travail, c’est en mentionnant leurs noms qu’on parvient au parachèvement».
Après qu’al-Farazdaq eut récité ces vers et exprimé son affection pour l’Imam, il fut arrêté, mis en
prison et déchu de ses droits. Il resta cependant ferme dans ses convictions et l’Imam al-Sajjâd lui
apporta tout son appui.
En tout état de cause, il demeura dans la mémoire de l’humanité comme un poète véridique, à
l’esprit noble.
Un grand nombre de dits instructifs ont été tirés de l’Imam al-Sajjâd. En dehors de ces dits, il y a un
recueil ayant trait aux «Droits» et dans lequel cinquante et un droits ont été mentionnés. Ci-après la
traduction d’un extrait relatif aux droits de l’instituteur:
«Votre instituteur a des droits sur vous. Pour vous en acquitter, présentez-lui vos respects en
assemblées, écoutez ses paroles attentivement, rendez-lui visite, abstenez-vous de crier à son visage
et gardez toujours votre voix plus basse que la sienne. Si quelqu’un a une question à lui poser, vous
ne devez pas répondre à sa place, il faut le laisser répondre lui-même. Vous ne devez pas discuter
entre vous en sa présence, ni dire du mal de quelqu’un devant lui. Et si jamais quelqu’un le
calomniait devant vous, vous devriez le défendre. Vous devriez-vous taire sur ses défauts, évoquer ses
vertus, et éviter de faire du mal à ses amis».
Un autre des souvenirs inestimables que l’Imam al-Sajjâd nous a laissés, ce sont ses
«supplications» adressées à Allah, lesquelles ont été assemblées sous le titre d’«Al-Sahifah alKâmilah».
Nous citons ci-après la vingtième supplication d’Al-Sahifah al-Kâmilah:
« Oh Seigneur! Rends, par Ta bonté, mon intention sincère, affermis par Ton autorité, ma foi et
rectifie mes fautes!
»Oh Seigneur! Bénis Muhammad et sa descendance et apporte-moi une guidance juste afin que je
ne puisse pas chercher à la remplacer. Guide-moi vers le bon chemin dont je ne devrais pas dévier et
favorise-moi d’un bon but à propos duquel je pourrais n’avoir pas de doute!
»0h Seigneur! Ne laisse persister en moi une habitude que les gens considéraient comme étant
mauvaise, sauf si Tu la réformes, et de même, ne laisse en moi ni de mauvaises qualités qu’ils
pourraient reprocher, sauf si Tu les recouvres par de bonnes qualités, ni aucune qualité
imparfaite sans la perfectionner».
L’IMAM MUHAMMAD AL-BÂQIR - LE CINQUIÈME
IMAM
Le nom du cinquième Imam est Muhammad al-Bâqir. Il est le fils de l’Imam al-Sajjâd et de
Fâtimah, fille de l’Imam al-Hassan. Comme il s’illustra dans l’analyse et l’explication des problèmes
juridiques très compliqués, on le surnomma «Bâqir al-‘Ulûm» (celui qui perce les sciences). Il naquit
à Médine en 57 A.H. et mourut en 114 A.H. à l’âge de cinquante-sept ans. Il fut enterré au Cimetière de
Baqi‘, près de son père révéré. Il occupa la fonction de l’Imamat pendant dix-neuf ans.
La période de l’Imam al-Bâqir coïncida avec des soulèvements successifs contre les Omayyades.
Le Saint Imam avait assisté lui aussi à la Tragédie de Karbalâ’ alors qu’il était un enfant de quatre
ans. Il avait vécu le calvaire subi par les survivants de cette Tragédie, aussi bien à Karbalâ’ que sur le
chemin de la Syrie. Il fut ainsi dès son enfance le témoin de l’oppression et de la profanation des
Omayyades. C’est pour cette raison qu’il pensait toujours aux moyens d’arracher cette épine de la
voie de la justice islamique et du chemin de l’avancement des Musulmans, c’et-à-dire aux moyens de
faire tomber le règne omayyade.
Entre temps, les agents des Bani Abbas (Les Abbassides) s’étaient répandus partout. Utilisant la
Tragédie de Karbalâ’ et le traitement cruel auquel les Omayyades avaient soumis la Famille du
Saint Prophète, ils poussaient les gens à se soulever contre le Calife Omayyade. Ce plan de
propagande était sans aucun doute justifiable et nécessaire en tant que campagne contre un
gouvernement illégal, et en principe, il était nécessaire que les gens ne restent pas les bras
croisés face à la tyrannie, l’injustice et la perfidie, et qu’ils portent les armes contre elles. Toutefois,
la question qui se posait était de savoir quels types d’hommes devraient gouverner à l’avenir et si
ceux qui combattaient les Omayyades voulaient sincèrement rétablir la justice islamique.
L’IMAM JATAR AL-ÇÂDIQ - LE SIXIÈME IMAM
Le nom du sixième Imam est Ja’far. Du fait qu’il n’a jamais dit autre chose que la vérité et que tout
ce qu’il a enseigné aux gens était vrai et exact, on le connaît généralement sous la dénomination
d’«al-Çâdiq» (le Véridique). Il est le fils de l’Imam al-Bâqir. Il naquit à Médine en l’an 83 A.H. et
rendit le dernier soupir en 148 A.H. Il vécut soixante-cinq ans, c’est-à-dire plus longtemps que tout
autre Imam. La période de son Imamat était de 34 ans.
La période de l’Imam al-Çadiq (114 à 148 A.H.) coïncidait avec la décadence des Bani Omayyah et
l’arrivée des Bani Abbas au pouvoir. Pendant que les ennemis étaient occupés à la guerre et qu’ils
n’avaient pas assez de temps pour obstruer l’action du Saint Imam, celui-ci a eu largement le temps
pour orienter les gens et leur rapporter les préceptes religieux. En outre, au cours de la longue
période du règne des Bani Omayyah, les gens réalisèrent que la plupart des membres de cette famille
raciste et égoïste étaient loin de tout enseignement religieux et n’avaient d’autre but que de
s’accrocher au pouvoir, accumuler la richesse et vivre dans le luxe. C’est pourquoi ils
penchèrent progressivement vers la famille de l’Imam Ali et les saints Imams. Comme l’oppression et
la supercherie des Bani Omayyah les avaient assommés, ils cherchaient quelqu’un qui puisse leur dire
la vérité, quelqu’un susceptible d'être vraiment philanthrope et bienveillant, et d'avoir une intelligence
et un savoir adéquats.
Les gens trouvèrent toutes ces qualités réunies chez l’Imam al-Çâdiq. C’est pourquoi, même ceux
qui ne croyaient pas initialement en son Imamat suivaient son cercle d’étude et commençaient à
comprendre la position intellectuelle et spirituelle dont il jouissait. Nous avons relevé les noms de
plus de quatre mille personnes citant des hadiths rapportés par l’Imam al-Çâdiq et encore disponibles
de nos jours.
Dans les cours du Saint Imam on apprenait toutes les matières utiles à la guidance et au
développement intellectuel des gens, et on assistait à des discussions sur Allah, les principes de la
religion, les préceptes islamiques, l’enseignement de la morale, des sujets éducatifs et théoriques.
C’est pourquoi le Saint Imam comptait parmi ses élèves des personnalités éminentes tels que Jabir Ibn
Hayyan qui avait à son crédit plus de cent traités dans lesquels il abordait des sujets scientifiques très
variés, et qui fut surnommé le Père de la Chimie. Lui-même répétait à qui voulait l’entendre qu’il
avait appris la sagesse de son instructeur et instituteur l’Imam al-Çâdiq.
Les Chiites duodécimains sont appelés Ja’farites, parce qu’ils avaient appris la plupart des règles et
règlements islamiques dans l’école de l’Imam Ja‘far al-Çâdiq.
Le Sunnisme comporte quatre écoles juridiques principales: Hanafite, Mâlikite, Châfi’ite et
Hanbalite qui tirent leurs noms de leurs fondateurs respectifs: Abou Hanifah, Mâlik Ibn Anas, Ahmad
Ibn Hanbal, Muhammad Ibn Idriss al-Chafi‘î. Il est à noter que ces quatre savants ont beaucoup puisé
directement ou indirectement dans les enseignements de l’Imam al-Çâdiq.
Abou Hanifah écrit à propos de l’Imam al-Çâdiq: «Je n’ai jamais connu quelqu’un de plus savant
que Ja‘far Ibn Muhammad al-Çâdiq».
Il est nécessaire de rappeler ici que les Chiites et les Sunnites sont tous des frères musulmans et que
la fraternité entre tous les Musulmans doit prévaloir partout dans le monde.
Ceci dit, les vastes et inestimables services que l’Imam al-Çâdiq rendait à la jurisprudence
islamique, ainsi que l’enseignement qu’il assurait dans ce domaine ont continué jusqu’à ce que alMançûr, le Calife abbasside accédât au pouvoir. Au fil des jours, celui-ci répandait de plus en plus le
sang des Musulmans pour asseoir son gouvernement. Il n’a pas hésité à arrêter et à assassiner de
nombreux descendants de l’Imam al-Hassan sous prétexte qu’ils auraient conspiré contre
son gouvernement et protesté contre son oppression et son égoïsme.
Al-Mançûr étendit graduellement le champ de sa cruauté et s’opposa à tous les membres
respectables et influents de la famille de l’Imam Ali, et ce, bien qu’il ait admis à maintes reprises
publiquement et en privé que l’Imamat et la direction leur revenaient de jure, et qu’ils
étaient supérieurs à tous quant à leur savoir, leur piété, leur vertu, que la famille de l’Imam Ali était
proche parente des Abbassides qui ont pu accéder au Califat grâce au respect dont jouissait cette
famille auprès des Musulmans. Mais une fois au pouvoir, et appréhendant la mise en question de son
autorité, al-Mançûr changea d’attitude et se mit à dite que le pouvoir ne reconnaît pas les liens
familiaux, allant jusqu’à traiter les descendants de l’Imam Ali avec beaucoup de sévérité, bien qu’il
fût convaincu qu’ils étaient les meilleurs serviteurs d’Allah.
C’est pour cette raison qu’il devint soupçonneux à l’égard de l’Imam al-Çâdiq. Des rapports lui
parvinrent qui firent état de la préparation par l’Imam, d’un plan de collecte d’armes et d’argent en
vue de détruire son gouvernement. Aussi mit-il l’Imam al-Çâdiq sous une surveillance étroite, et de
temps en temps, il le convoquait à la capitale. Parfois il piquait une telle crise de colère contre alÇâdiq qu’il le convoquait à sa cour dans l’intention de le tuer. Toutefois, lorsque l’Imam se
rendait chez le Calife, il impressionnait tellement par sa grandeur et sa pureté ce dernier qu’il
changeait d’avis et se sentait honteux de sa mauvaise intention. Il était influent parmi les masses et la
plupart des savants et des personnalités éminentes avaient reçu des enseignements chez lui. Il craignait
donc que s’il venait à attenter à la vie de l’Imam, le résultat de son action ne se retourne contre lui et
ne mette son règne en danger, car il pensait qu’il était fort probable que les partisans de l’Imam alÇâdiq se révoltent contre le Califat dans une telle éventualité.
En tout état de cause, le gouvernement continua à éprouver de la rancune et de l’envie à l’égard de
l’Imam et à conspirer contre lui. Mais cela n’empêcha pas le nom de l'Imam al-Çâdiq et ses
mémoires monumentaux de devenir immortels.
NE SUIVEZ PAS AVEUGLEMENT
Nous devrions rendre hommage à nos prédécesseurs pour les grands services qu’ils nous ont
rendus, car la présente civilisation est le résultat final des peines qu’ils se sont données.
Toutefois, nous devrions garder présent à l’esprit que l’action et les habitudes de nos prédécesseurs
n’étaient pas nécessairement irréprochables et qu’il est possible qu’ils aient commis des fautes
dans leurs manières et leurs coutumes. Nous devrions pour cela repenser très attentivement ces
coutumes en pesant le pour et le contre avant de les faire nôtres. Si elles s’avéraient bonnes, nous
devrions les adopter et si elles nous semblaient mauvaises, nous devrions les écarter. Dans le verset
suivant le Tout-Puissant Allah réprimande ceux qui suivent aveuglément leurs prédécesseurs:
«Lorsqu'on leur dit: “Venez vers ce quAllah vous a révélé et vers le Messager”, ils disent: “Nous nous contentons de l’exemple que
nous avons trouvé chez nos pères’’. Comment! Et si leurs pères ne savaient rien et qu’ils n’étaient pas bien guidés?»
(Sourate al-Ma’idah, V: 104)
Certes, nous sommes obligés de suivre les autres dans différents domaines. Par exemple, nous
imitons et suivons nos parents et nos aînés en matière de conversation, de nourriture, d’habillement
et d’autres manières et étiquettes sociales. Il va de soi qu’il ne nous est pas possible d’accomplir
toutes nos actions uniquement à l’a:de de notre pensée individuelle, et que par conséquent nous
sommes forcés de faire appel également aux expériences des autres. Toutefois, nous devrions nous
efforcer de ne suivre les autres que dans les mœurs décentes et la conduite irréprochable, comme le
Tout-Puissant Allah nous l’a appris dans le noble Coran:
«(Ô Prophète) Annonce l’heureuse nouvelle à Mes serviteurs qui écoutent Mes préceptes et qui
suivent ce qui est le meilleur pour eux. Voilà ceux qu’Allah guide! Voilà ceux qui sont doués
d’intelligence!»
(Sourate al-Zumar, XXXIX: 18)
Par exemple, si nous voyons quelques personnes discuter entre eux d’une façon agréable et polie,
nous devrions suivre leur exemple. Mais si nous entendons d’autres personnes utiliser un langage
abusif ou montrer un tempérament emporté, nous ne devrions pas imiter leur façon indécente.
Nous sommes ignorants de quelques matières, c’est pourquoi nous sommes obligés de contacter
ceux qui les connaissent. Si nous tombons malades et que nous ne savons rien du traitement médical
que notre maladie nécessite, nous allons chez le médecin, et si nous avons à construire une maison,
nous contactons un architecte et un ingénieur. De la même manière, si nous ne sommes pas capables
de comprendre nous-mêmes toutes les doctrines religieuses, tous les versets du saint Coran et toutes
les traditions du Prophète et des Imams, nous faisons appel aux savants religieux, car ils sont
compétents dans la compréhension des lois et des statuts religieux.
Nous devons suivre, pour ce qui concerne nos affaires religieuses, un «Mujtahid juste» (Mujtahid
‘Âdil), autrement, nous risquerions de ne pas accomplir nos actions d’une façon tout à fait
correcte. Similairement, nous devrions suivre la personne qui s’avère supérieure aux autres en
matière d’enseignements religieux et plus apte à diriger et à guider les Musulmans. C’est du moins ce
que nous apprennent les Articles des Actes islamiques. Ainsi l’Article 1 stipule:
«En matière de principes fondamentaux (Uçul al-Dîn), la foi d’un Musulman doit être basée sur une
preuve (conviction personnelle) et il est illégal de suivre un autre en la matière».
Cependant, tant qu’il s’agit des préceptes religieux, leur compréhension ou exécution requiert, ou
bien qu’on soit, soi-même, Mujtahid ayant acquis la connaissance des préceptes à travers le Coran et
les Hadith, ou bien qu’on suive un Mujtahid et agir selon son jugement.
LE MODE DE REMERCIEMENT
Si nous désirons rendre visite à un ami dont nous ignorons l’emplacement de la maison, nous
remercions la personne qui nous aiderait à la localiser. Si un jour, pendant que nous nous rendons
à l’école, notre livre tombe par terre et que quelqu’un le ramasse pour nous avant qu’il ne se déchire
ou ne se salisse, nous apprécierons l’assistance qu’il nous aurait prêtée.
Quand nous voyons un grand champion ou un travailleur habile, nous le complimentons du fond
du cœur sur ses performances. De même, lorsque nous assistons à une belle scène, nous l’admirons.
La raison de toutes nos réactions précitées tient au fait que chaque exploit décelant une force
inhabituelle et chaque chose révélant une beauté éblouissante attirent l’attention de celui qui en
témoigne et suscite son admiration.
Allah a créé chacun de nous et nous a accordé la vie. Notre existence et nos capacités sont des
bienfaits qui nous ont été conférés par Allah. Allah a aussi créé l’eau, l’air, le soleil, des arbres qui
regorgent de fruits, les mers, les forêts et des milliers d’autres choses qui nous sont utiles et qu’Allah
a placées gracieusement à notre disposition.
Nous remarquons la Grandeur et l’Omnipotence d’Allah, et nous apercevons la beauté de la nature
et le système parfait qui régit l’univers. Nous bénéficions de Sa bonté et de Ses bienfaits et nous
L’en louons et remercions aussi bien volontairement qu’involontairement.
La meilleure façon de louer et remercier Allah est d’accomplir des prières pour Sa Satisfaction.
Tout ce que nous disons et faisons pendant les différents moments de la prière est un témoignage de
remerciement à Allah de notre part et un geste d’humilité devant Lui. Nous plions notre tête devant Sa
Grandeur et Sa Splendeur, et nous nous agenouillons et prosternons devant Lui. Ainsi nous LE louons
et LE remercions volontiers et avec une attention parfaite.
LES PRIÈRES
Après la croyance en Allah le premier commandement de l’Islam concerne la prière.
La prière est un rite islamique, une sorte d’adoration d’Allah l’Unique, et la pierre fondamentale de
l’Islam.
La prière nous rappelle Allah, et nous apporte la paix et la sérénité. Se rappeler Allah, amène la
paix de l’esprit et dissipe le souci; prêter attention aux commandements d’Allah est la meilleure
source de l’assainissement des mœurs et de la conduite.
Le Saint Prophète dit: «Accomplir des prières cinq fois par jour et nuit, c’est se laver cinq fois par
jour dans une rivière rapide dont l’eau limpide nous débarasse de la contamination et des péchés».
La prière est un exercice de ponctualité et de régularité, un exemple de pureté et une expression de
fraîcheur.
La personne qui offre des prières se rend compte de sa propre insignifiance par rapport à la
Grandeur et à la Puissance d’Allah, pose son front sur le sol devant Lui et chante Ses louanges. Celui
qui offre des prières sait que tous les bienfaits ont été accordés par Allah. C’est pourquoi il se tourne
vers Lui seul et Lui demande, à Lui seulement, Son secours.
La prière rend l’homme honorable et respectable. Celui qui prie ne flatte personne, ni se soumet à
des gens déraisonnables et tyranniques.
La prière ressuscite en nous l’esprit philanthropique et de bienfaisance envers les créatures
d’Allah, et nous habitue à la bienveillance et à la droiture. La prière dote l’homme d’une pureté
de cœur et d’une morale propre.
La prière nous prévient contre la contamination des péchés ou la commission de mauvais actes,
puisque avant de commencer la prière, nous nous débarassons de toutes nos impuretés. Il est
nécessaire aussi que nos vêtements et la place où nous accomplissons l’ablution et la prière soient
obtenus par des moyens légaux. De cette façon nous nous présentons devant Allah avec un cœur pur et
des vêtements simples, propres et acquis légalement. C’est ce que nous apprenons du verset suivant:
«Récite ce qui t’est révélé du Livre et accomplis la Prière. La Prière empêche (l’homme) de la turpitude et du blâmable.
L’invocation d’Allah est ce qu’il y sans aucun doute de plus grand, et Allah sait ce que vous faites».
(Sourate al-‘Ankabût, XXIX: 45)
Avant que l’Islam ne devienne généralement admis parmi les gens, un nommé ‘Afif était venu à la
Mecque. Il raconta: «Je suis resté avec al-Abbas Ibn Abdul-Muttalib pendant ce voyage. Un jour,
nous sommes allés tous deux au «Masjid al-Harâm» (la Ka‘bah). Là nous nous sommes assis à côté
d’autres gens et je regardais la Ka‘bah, la Maison d’Allah. J’ai vu tout d’un coup un homme venir se
mettre debout devant la Ka’bah. Bientôt un garçon est venu et s’est mis debout à droite de l’homme.
Tout de suite après, une femme est arrivée et s’est mise debout derrière l’homme. Puis ils ont tourné
respectueusement et doucement leur face vers la Ka‘bah, récité quelque chose et offert la prière.
L’homme a fait une génuflexion, alors que la femme et le garçon l’ont imité. Puis, il a levé sa main, et
s’est prosterné ensuite. Les autres aussi se sont prosternés avec lui».
’Afif ajouta: «Les gestes de ces trois personnes étaient quelque chose de nouveau et fascinant pour
moi, et m’ont étonné énormément. J’ai demandé alors à al-Abbas qui était cet homme et qu’est-ce
qu’il était en train de faire. Al-Abbas m’a répondu: «C’est Muhammad, fils de mon frère Abdullah; le
garçon est son cousin Ali, fils d’Abu Talib, et la femme est Khadijah, l’épouse de Muhammad. Mon
neveu Muhammad dit que le Seigneur des cieux et de la terre lui avait révélé la Religion et lui avait
ordonné d’accomplir la prière. Il dit aussi: «Un jour viendra où tous les grands empires du monde
accepteront ma religion». Toutefois, à part ces trois, personne d’autre n’a accepté jusqu’ici cette
religion. Ces trois personnes se présentent devant Allah chaque jour et accomplissent la prière
ensemble».
Plus tard, ’Afif qui était un homme de noble disposition, embrassa l’Islam et regretta de ne l’avoir
pas fait plus tôt pour gagner l’honneur de devenir Musulman et de prier Allah.
LE MASJID - LA MAISON D’ALLAH
Le masjid est le lieu central où se rassemblent les Musulmans en vue d’adorer Allah. Lorsque le
Prophète émigra à Médine, il résida à Quba, un lieu situé dans la banlieue, et ordonna qu’on y
construise un petit masjid. Et c’était le premier masjid qu’on construisit dans l’histoire de l’Islam.
Ultérieurement, un grand masjid connu sous l’appellation de «Masjid al-Nabi» fut aussi construit là.
Par la suite, partout où les Musulmans s’établirent, ils construisirent dans la place centrale un masjid
destiné à la prière.
Le plus grand et le plus important lieu de culte est Masjid al-Harâm à la Mecque, connu sous le
nom d’al-Ka‘bah. La Qiblah de tous les Musulmans dans le monde, c’est-à-dire le lieu vers lequel ils
tournent la face pendant la prière est situé au milieu de la Ka’bah.
Le second masjid important est le Masjid du Prophète à Médine, du fait qu’il est encore plus
spacieux. La tombe sacrée du Prophète est située à côté de ce masjid.
Masjid al-Aqçâ à Jérusalem, qui fut au début de l’Islam la Qiblah des Musulmans, est le troisième
masjid en importance dans le monde.
Dans tous les pays musulmans chaque,ville et village abrite un ou plusieurs masjids grands et petits.
Même dans les pays non musulmans, partout où il y a des Musulmans, des masjids ont été construits
par eux. Citons à titre d’exemple le Masjid de Washington (Etats-Unis), le Masjid de Hambourg
(R.F.A.), ainsi que bien d’autres en France, en Angleterre, en Espagne, en Inde, en Yougoslavie...etc.
Les Musulmans ont utilisé leur meilleure habileté dans la construction des masjids. Ainsi les
masjids de Cheikh Lutfallah, d’Ispahan, de Gauhar Châd (Mach-had), Bâdchâhi (Lahore), Jam‘iya
Masjid (Delhi) et des centaines d’autres beaux masjids dans le monde montrent le vif intérêt que les
Musulmans ont porté pour la construction de leurs centres religieux.
LA PRIÈRE EN ASSEMBLÉE
Le masjid est la Maison d’Allah. Préserver son caractère sacré est donc l’affaire de tous les
Musulmans. Ainsi, nous devons maintenir le masjid toujours en état de pureté, de propreté et en bon
ordre, et nous y rendre avec un corps et des vêtements propres. Bien que nous puissions légalement
accomplir nos prières à la maison ou ailleurs, il est recommandé de les accomplir en assemblée au
masjid, car cela nous permet d’espérer une plus grande récompense spirituelle.
Habituellement, la prière s’accomplit en assemblée au masjid de la façon suivante:
Un Musulman pieux et respectable et capable de conduire la prière correctement se met devant, les
autres s’alignent en rangs derrière lui, la face tourné vers la Qiblah. Ils imitent l’imam (celui qui se
met devant) de l’assemblée dans tous les stades de la prière, et il n’est pas permis qu’ils précèdent
l’imam dans le rukû‘ (génuflexion) ou le sujûd (la prosternation) ni qu’ils fassent quelque chose de
différent. L’imam seul récite sourate al-Hamd et une autre sourate, les autres se contentent d’écouter.
Toutefois, ils doivent répéter avec ou après lui les autres récitations de la prière.
La prière en assemblée est le meilleur moyen de promouvoir l’amour mutuel et la fraternité entre
les Musulmans, et elle est aussi un indice d’égalité et de sincérité. Car dans la prière en assemblée,
tous les Musulmans, qu’ils soient pauvres ou riches, blancs ou noirs, employés ou patrons se mettent
debout et s’assoient côte à côte et prient Allah collectivement. De là, la prière en assemblée est très
aimée d’Allah et promet à une grande récompense spirituelle.
Outre l’accomplissement de la prière au masjid, on prononce également dans ce lieu de culte, des
sermons et on y explique les préceptes religieux aux fidèles. Dans le passé, il était courant de voir
les écoles et les centres d’éducation côtoyer les masjids, et les gens faisaient leur apprentissage dans
les masjids et y étaient encouragés à chercher le savoir et la sagesse.
De là, le masjid est un centre d’accomplissement de prières et d’adoration d’Allah, et il est aussi,
pour les Musulmans, un lieu d’acquisition de sagesse, de piété, de pureté. Il est enfin un
centre d’apprentissage de leçon de fraternité et de coopération.
LA PRIERE DES SIGNES
Le Saint Prophète eut un fils nommé Ibrâhim qui décéda pendant qu’il était encore enfant. Le
Prophète fut très chagriné par le décès de son enfant. Toutefois, il ne perdit jamais son courage même
lorsqu’il traversait des circonstances des plus difficiles.
Le jour où Ibrâhim décéda, une éclipse solaire eut lieu. Certains gens pensèrent que le soleil
s’affligea de la mort du fils du Prophète. Là-dessus, le Prophète qui s’appliquait toujours à empêcher
les gens de s’adonner aux superstitions et aux fausses croyances, dit: «L’éclipse solaire n’a rien à voir
avec notre affliction. Toutes ces choses sont les signes d’Allah et constituent une partie du système de
l’univers. Chaque fois qu’une éclipse solaire ou lunaire a lieu ou qu’il y ait un tremblement de terre
ou tout autre événement similaire, nous devons nous rappeler la Grandeur et la Puissance d’Allah et
LE louer pour la création du monde et du système minutieux qui le régit.
Lorsqu’une éclipse solaire ou lunaire, un tremblement de terre, un déluge ou une tempête se
produit, nous devons accomplir «Çalât al-Âyât» (Prière de Signes). Il y a dans cette prière deux
rak’ah (cycle), comme à la prière de l’Aube, mais chaque rak‘ah comporte dans le cas qui nous
intéresse ici cinq rukû‘. Nous devons y réciter sourate al-Hamd et une autre sourate avant chaque
rukû‘ et procéder comme suit: il faut tout d’abord prononcer Takbirat al-Ihrâm (Allahu Akbar). Il faut
ensuite réciter sourate al-Hamd et un verset de la sourate al-Tawhîd et accomplir le rukû‘ tout de suite
après. Puis nous devons nous relever et nous mettre en position de station pendant laquelle
nous récitons un autre verset de la sourate al-Tawhîd. On répète ces mêmes démarches jusqu’au
cinquième rukû‘ de façon à compléter la récitation de tous les versets de la sourate al-Tawhîd. Après
quoi il faut accomplir deux sajdah. Une fois ceci fait, on doit faire la deuxième ràk'ah en répétant les
mêmes démarches de la première.
On accomplit la Prière des Signes en témoignage de notre reconnaissance que tous ces événements
sont les faits d’Allah et qu’IL les a créés de telle manière qu’ils se produisent exactement au
moment qui leur a été fixé. Allah a fixé, par exemple, l’orbite de la rotation de la lune et le
mouvement de la terre de telle sorte qu’une éclipse solaire ou lunaire se produise à un moment précis
du jour ou de la nuit. Pendant de tels événements nous devons nous rappeler Allah et nous abstenir
de toutes superstitions et fausses croyances. Tous ces événements nous montrent le fonctionnement
systématique de l’univers, lequel est administré par la Volonté et la Puissance d’Allah.
LES FETES MUSULMANES
‘Id-ul-Fitr est le premier jour du mois de Chawwâl. C’est l’une des deux grandes fêtes islamiques et
elle est célébrée par les Musulmans en témoignage de leur obéissance aux préceptes d’Allah durant le
mois de Ramadan qu’ils ont passé en priant, jeûnant et accomplissant d’autres bonnes actions. Il est
naturel que lorsqu’on s’acquitte de son devoir d’une façon satisfaisante, on se sent heureux et jubilant.
L’autre grande fête, a lieu le 10 Dul-Hajjah et s’appelle ‘Id al-Adh-hâ. Ce jour-là, les pèlerins
accomplissent les rites de Hajj et de sacrifice d’animaux au nom d’Allah. Offrir des sacrifices, c’est
préparer les Musulmans à accepter volontiers de dépenser de l’argent par amour d’Allah, et c’est
aussi un moyen d’aider les pauvres et les nécessiteux.
Les pèlerins célèbrent ‘Id al-Adh-hâ dans un lieu appelé Minâ, près de la Mecque et expriment leur
joie et leur bonheur d’avoir accompli les rites de Hajj et obéi aux Commandements d’Allah. C’est
aussi un sujet de grand plaisir pour des milliers de Musulmans venus des quatre coins du monde pour
se rassembler là, faire connaissance les uns des autres, participer aux rites avec zèle et dévotion. Les
autres Musulmans du monde célèbrent eux aussi cette fête dans leur ville, prient Allah, LE remercient
et sacrifient des animaux.
LA PRIÈRE DE AID
Au moment de ces deux grandes fêtes, les Musulmans accomplissent la Prière de ‘Id. Cette prière
est normalement accomplie en assemblée dans les masjids ou dans des lieux publics et consiste en
deux rak‘ah. Dans la première rak‘ah, on récite la sourate al-Hamd suivie de sourate al-A‘lâ, et dans
la seconde par sourate al-Chams.
Les deux rak‘ah comportent respectivement cinq et quatre Qunût accomplis avant les rukû\ Pendant
ces Qunût nous récitons des prières dans lesquelles nous glorifions Allah et L’implorons de nous
accorder des bienfaits et de nous protéger des calamités.
Une fois la prière terminée, l’imam prononce un khutbah (sermon) qui a pour support quelque
sujet religieux utile et instructif à l’intention des gens rassemblés là.
ZAKAT AL-FITR
Le jour de ‘Id al-Fitr, les Musulmans sont tenus d’acquitter la Zakât al-Fitr. Cela signifie que les
gens qui disposent d’un revenu suffisant et qui n’ont aucun manque dans leurs moyens de subsistance,
doivent s’acquitter aussi bien pour eux-mêmes que pour chacun de ceux qui sont à leur charge, de
cette Zakât, laquelle consiste en trois kilos, par personne, de leur alimentation habituelle, c’est-à-dire
blé, pain, riz, etc..., ou leur équivalent en argent comptant. Le fonds de cette Zakât doit être dépensé,
conformément à la Loi, à l’amélioration de la situation des nécessiteux ou à d’autres projets
similaires de bienfaisance.
Il serait préférable que les Musulmans accomplissent collectivement toutes leurs actions de bienfait
social. Ils devraient par exemple réunir l’ensemble des montants de cette Zakât au même endroit, et
utiliser la totalité des sommes collectées dans l’œuvre d’amélioration de la situation des nécessiteux.
L’AU-DELA EST MIEUX
Allah a créé toutes choses et celles-ci existent par Sa Volonté. Nous aussi, nous devons notre
existence au Bon Vouloir d’Allah. Notre vie et notre mort sont entre Ses mains et tout ce que nous
possédons appartient à Ses bénédictions et faveurs illimitées.
Nous ne considérons aucun autre qu’Allah comme créateur et nous n’adorons rien d’autre ni
personne d’autre que Lui. Nous LE louons et nous accomplissons des prières pour Sa satisfaction.
Nous obéissons à Ses commandements, nous commençons chaque travail par la prononciation de Son
Nom et nous marchons sur le chemin qu’IL nous a prescrit, puisque le Coran nous apprend que Lui
seul est digne d’être obéi, comme on le constate dans les versets suivants:
«Dis: ma prière, mon sacrifice, ma vie et ma mort appartiennent certainement à Allah, le Seigneur des mondes; IL n’a pas
d’associé. Voilà ce qu’on m’a commandé et je suis le premier de ceux qui se soumettent (à Allah).
Dis: chercherai-je un autre Seigneur qu’Allah, alors qu’IL est Seigneur de toute chose».
(Sourate al-An‘âm, VI: 162-163)
Il est tout à fait juste que nous devons faire des efforts pour notre progrès et l’amélioration de
notre vie dans ce monde. Mais à côté de cela, nous devons aussi penser à notre vie dans l’Au-delà et
faire des provisions pour elle à l’avance, sous forme d’adoration d’Allah et de services rendus à
l’humanité. En effet, adoration d’Allah devrait être toujours accompagnée de services rendus à
l’humanité. Pour cette même raison, lorsque l’Islam insiste sur l’accomplissement de la prière, il
souligne aussi la nécessité d’acquitter la Zakât et faire des dons pour les programmes de la
promotion du bien-être, et c’est conformément à ce que nous apprennent les versets coraniques
suivants:
«Réussira, certes, celui qui se purifie, celui qui invoque le Nom de Son Seigneur et celui qui prie. Vous préférez, plutôt la vie de ce
monde, alors que l’Au-delà est meilleur et plus durable...»
(Sourate al-AMâ, LXXXVII: 14-17)
LA COOPÉRATION MUTUELLE
L’Islam est une religion de compréhension et veut que les Musulmans s’aident les uns les autres,
accomplissent de bonnes actions telle que la construction de masjids, d’hôpitaux et d’écoles, aident
les pauvres et réalisent des travaux de reconstruction et de développement avec l’assistance mutuelle
et la coopération de tous. Il veut également que ses adeptes prennent garde de ne pas aider les
malfaiteurs et les oppresseurs afin qu’ils se trouvent isolés et sans appui et que les activités
malpropres soient ainsi éliminées. C’est ce que le verset coranique suivant nous apprend:
«Encouragez-vous mutuellement à la piété et à la crainte révérencielle de Dieu. Ne vous encouragez pas mutuellement au péché et à
la transgression. Craignez Allah, car IL est terrible en châtiment».
(Sourate al-Mâ’idâh, V: 2)
Une fois le Saint Prophète voyageait avec quelques Compagnons. Sur le chemin, ils interrompirent
le voyage pour se reposer et prendre le repas. On s’est procuré un mouton et on a voulu l’abattre
pour cuire et manger sa viande.
Chacun des Compagnons s’est chargé d’un travail pour préparer le repas.
L’un d’eux dit: «Moi, je vais abattre le mouton».
Un autre dit: «Moi, je vais ôter sa peau et le rendre prêt à la cuisson.» Un troisième dit: «Moi, je
vais cuire la viande».
Le Prophète dit: «Quant à moi, je vais ramasser du bois à brûler dans la forêt».
Sur ce, tous les Compagnons dirent d’une seule voix: «Non, non! Tu n’as pas besoin de faire quoi
que ce soit. Nous allons faire tout le travail avec grand plaisir. Tu es notre dirigeant et chef. Il vaut
mieux que tu te reposes».
Le Prophète répondit: «Allah n’aime pas quelqu’un qui se considère supérieur aux autres et qui se
sert du fruit et de leur travail sans prendre aucune part à leurs efforts».
Puis, le Prophète se rendit à la forêt et en apporta du bois. Les autres aussi terminèrent leur travail
et la nourriture fut préparée. Lorsque tout le monde fut prêt, on s’assit en cercle et dans un esprit de
parfaite fraternité et parenté, on se mit à manger.
Le Prophète mena toute sa vie parmi les autres et en citoyen moyen et il aimait participer à toutes
les activités domestiques et sociales. Il cohseillait constamment aux gens de travailler dur et de
s’assister réciproquement dans les différentes besognes afin que leur esprit d’amitié et leur sincérité
mutuelle se consolident et que toutes leurs affaires puissent progresser d’une façon satisfaisante.
SOIS RESPECTUEUX DE TES PARENTS
Le père et la mère sont deux êtres précieux. Tout le monde connaît leur valeur et les regarde avec
respect. L’Islam aussi a stimulé cette tendance innée de l’homme, qui émane d’une source
sentimentale et rationnelle; en soulignant la valeur des parents d’une manière élégante à travers des
affirmations détaillées et réitérées et en ordonnant aux enfants de ne pas manquer de respect envers
eux.
L’Imam al-Çâdiq rapporta: «Un jour le Prophète était assis en compagnie de quelques personnes
lorsque sa sœur de lait vint auprès de lui. Le Prophète lui présenta le respect dû. Il était très content de
la voir. Il étala sur le sol un morceau de tissu pour qu’elle s’y asseye, puis il se mit à parler avec elle.
Lorsque la fille fut partie, son frère (lequel étaii le frère de lait du Prophète) vint à son tour auprès du
Prophète, lequel l’a bien accueilli mais pas avec le même degré de respect. Un homme de l’assistance
demanda: «O Prophète d’Allah! Pourquoi cette différence de traitement lorsqu’il s’agit d’un
homme?» Le Prophète répondit: «La raison en est que la fille est plus respectueuse de ses parents».
Dans le verset suivant le Saint Coran nous commande d’être tout particulièrement bons envers nos
parents:
«Ton Seigneur a commandé que vous n’adoriez que Lui et que vous soyez bons envers vos père et mère: si l’un d’entre eux ou tous
les deux atteignent la vieillesse, ne leur dis point «Fi», ne les repousse pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses».
(Sourate al-Asrâ’, XVII: 23)
LUQMÂN - LE SAGE
Luqmân était un Africain noir, un grand esprit et très éclairé. Il disait toujours la vérité, ne
commettait jamais un abus de confiance et ne se mêlait guère de ce qui ne le regardait pas. Il était
doux de caractère. Il méditait beaucoup et tirait beaucoup de leçons des vicissitudes de la vie.
Il ne faisait jamais une mauvaise plaisanterie à quelqu’un. Lorsqu’il traversait des circonstances
défavorables, il ne paniquait pas, ni ne se départait de son calme. Il était de nature si endurante que
lorsque ses enfants sont morts à la suite d’une mésaventure, il ne perdit point sa tranquilité d’esprit, et
n’ouvrit pas la bouche pour se plaindre. Il supporta la calamité avec une fermeté et un courage
absolus. Il essayait toujours d’améliorer le sort des gens. S’il voyait deux personnes se disputer, il
ramenait la paix entre elles. S'il entendait dire quelque chose, il cherchait à en savoir plus (avant de
l’admettre) et ne tenait rien pour vrai ou authentique sans l’avoir vérifié. Il fréquentait toujours
les gens honnêtes et sages. C’est pour toutes ces qualités qu'il acquit le surnom de Luqmân-Le Sage.
Le Tout-Puissant Allah reproduit dans le Saint Coran les instructions de Luqmân à son fils. Ces
instructions entrecoupées par des recommandations d’Allah quant aux devoirs de l’homme envers
ses parents, sont utiles et riches d'enseignements pour tous les êtres humains.
« O mon fils! N’associe rien à Allah, car le polythéisme est une immense injustice». Nous avons recommandé à l’homme d’être bon
envers ses parents: sa mère l’a porté extrêmement faible et il a été sevré au bout de deux ans. Sois reconnaissant envers Moi et
envers tes parents, car tu finiras par retourner vers Moi. S'ils te contraignent à M’associer ce dont tu ne possèdes aucune
connaissance, ne leur obéis pas. Comporte-toi avec eux, en ce monde, d’une façon convenable. Suis le chemin qui revient vers Moi.
Car vous retournez tous vers Moi et Je vous ferai alors ce que vous avez fait».«Ô mon fils! Même si c’était l'équivalent du poids d’un
grain de moutarde caché dans une roche ou dans les deux ou sur la terre, Allah le présentera en pleine lumière. Allah est subtil
et bien informé. Ô mon fils! Accomplis la prière; ordonne ce qui est bien et interdis ce qui est mal; supporte patiemment ce qui
t’arrive: la patience émane de la foi et de la détermination. Ne détourne pas ton visage des hommes; ne marche pas sur la terre avec
arrogance. Allah n’aime pas l’insolent plein de gloriole. Sois modeste en ta démarche, modère ta voix; la voix la plus désagréable est
la voix de l’âne».
(Sourate Luqmân, XXXI: 13-19)
LA JUSTICE EN ISLAM
JUSTICE DANS L’APPLICATION DE LA LOI
L’une des familles de Quraych jouissait d’une grande importance et d’un grand respect à la
Mecque. A l’époque du Noble Prophète, un des membres de cette famille a commis un vol. Or selon
la loi islamique un voleur doit être puni. Mais ladite famille a essayé d’obtenir que la peine soit
remise pour éviter de tomber dans la disgrâce. Toutefois, personne n’avait le courage d’exprimer ce
désir au Prophète.
Finalement, les membres de cette famille ont pris contact avec un proche Compagnon du Prophète,
lequel communiqua à ce dernier leur vœu. Le Prophète dit avec rigueur: «Me demandes-tu de
m’abstenir d’appliquer la loi?» Puis il ordonna que le voleur soit puni. En même temps il prononça
un sermon très ferme dans lequel il dit:
«Des nations puissantes avaient vécu avant vous et elles ont péri parce qu’elles n’avaient pas traité
les gens d’une façon égale et qu’elles avaient commis des injustices. Lorsqu’on était nanti et
important, on échappait à la punition, mais si on était faible et inconnu, on la subissait».
L’Imam Ali dit la même chose à une personne qu’il avait nommée gouverneur lors de son Califat:
«Tu dois traiter tout le monde d’une façon égale, permettre à chacun de jouir de ses droits et faire
appliquer la loi à chacun sans discrimination».
JUSTICE DANS LA RÉPARTITION DES BIENS PUBLICS
Lorsque l’Imam Ali assumait la charge de Califat des Musulmans, il partageait avec égalité entre
eux les biens publics qui se trouvaient à sa disposition. Un jour, une personne est allée le voir. Elle
aborda avec lui son action et lui dit:
«Pourquoi te conduis-tu de la même façon avec tout le monde? Si tu allouais une plus grande part
(des biens publics) aux chefs des Arabes et des Quraychites, tu gagnerais l’appui de la classe
puissante et distinguée, et cela renforcerait ton gouvernement».
L’Imam Ali lui répondit: «Veux-tu dire que je doive chercher des appuis par l’oppression et fonder
ma force sur l’injustice? Eh bien! Non! je ne le ferai jamais. Tous les Musulmans sont des êtres
humains et égaux les uns aux autres. Par conséquent, les biens publics aussi doivent être la propriété
de chacun d’eux. C’est pourquoi il est nécessaire que j’accorde une part égale à chacun d’eux».
JUSTICE EN MATIÈRE DE JUGEMENT
Le commandeur des croyants, l’Imam Ali avait l’habitude de donner les directives suivantes à ses
juges:
«Jugez honnêtement entre l’ami et ennemi. Vous ne devrez pas favoriser votre ami ni piétiner pour
lui les droits des autres. »
Un jour, il donna à un juge cette instruction:
« Juge équitablement de sorte qu’il n’y ait pas de partialité quelconque tant que les deux parties sont
en procès. Sois poli et bon envers chacune d’elles et reçois-les gentiment. Traite-les à pied d’égalité
même dans la façon de les regarder et de parler avec elles. Range-toi du côté de la vérité de sorte que
les plus forts ne pensent pas qu’ils puissent usurper les biens des autres en comptant sur ton
favoritisme, que les plus faibles ne perdent pas confiance dans ta justice et qu’ils continuent à croire
que tu sauvegarderas leurs droits».
L’Islam invite tout le monde à s’engager sur la voie de bienfaisance et répugne à l’indolence. Il
méprise les égoïstes et les vauriens qui refusent de rendre service à la religion et à la société. Il incite
les Musulmans à la paix et à la bienveillance et leur demande d’être amicaux et bons envers les autres.
Il leur apprend à éviter de tomber dans la tentation satanique qui provoque différends et dissenssions
entre les Musulmans, et à se ranger toujours du côté de la vérité. En témoignent les versets coraniques
suivants:
«Il y a un parmi les hommes qui se vend lui-même pour rechercher l’agrément d’Allah. Et Allah est Bon envers Ses serviteurs!
«Ô vous les croyants! Acceptez l’Islam du fond du cœur et ne suivez pas les traces de Satan, car il est votre ennemi juré».
(Sourate al-Baqarah, II: 207-208)
BILAL, LE PREMIER MUEZZIN
L’une des raisons de la progression de l’Islam était la présence d’hommes pieux prêts à se sacrifier
et fermes dans leur foi. Ils supportèrent des tortures sévères pour ne pas renier leur foi et
ils gardèrent toujours leur foi en l’Islam et en le Saint Prophète. L’un de ces hommes fut Bilâl,
d’origine africaine.
Lors de l’avènement de l’Islam, il était l’esclave d’un homme cruel et idolâtre. Cependant, Bilâl luimême, était un esprit noble et un homme de vérité. Il embrassa donc l’Islam dès qu’il fut mis au fait
de l’appel du Prophète et de ses sublimes enseignements.
L’Islam était venu pour assurer la liberté et la prospérité de tous les êtres humains. Par conséquent,
les gens qui avaient été soumis à l’oppression, toute leur vie, furent tous plus disposés à adopter
cette religion.
Lorsque Bilâl devint Musulman, son maître le soumit à une torture cruelle afin de l’obliger à
répudier sa foi. Pour ce faire il le fit coucher sur du sable brûlant pendant des jours chauds de l’été, et
il plaça une lourde pierre sur sa poitrine en y pressant. Bilâl supporta toutes les douleurs avec
courage en répétant sans relâche: «Allah l’Unique, Allah l’Unique», et resta ferme dans sa foi.
Finalement, un Musulman le racheta et l’affranchit, car l’Islam enjoind aux Musulmans de
libérer autant d’esclaves que possible.
Lorsque Bilâl recouvra sa liberté, il put venir auprès du Prophète sans aucun obstacle et devenir
l’un des plus sincères et énergiques partisans et serviteurs de l’Islam.
Bien que Bilâl fût un homme quelconque et pauvre, le Prophète avait tellement de considération
pour lui qu’il l’éleva au poste de Muezzin, et lui permit ainsi d’appeler les Musulmans cinq fois par
jour à venir prier au Masjid.
Progressivement Bilâl acquit une telle éminence que les Arabes les plus distingués lui présentaient
leurs respects. Il atteignit cette position par la force de sa persévérance et de sa fermeté dans la foi, et
il est reconnu comme l’une des plus importantes personnalités de l’histoire de l’Islam.
LA MALHONNÊTETÉ ET LA CORRUPTION
A l’époque du Noble Prophète de l’Islam un groupe d’étrangers attaquèrent les Musulmans. Ceuxci se défendirent courageusement et furent victorieux. Dans cette bataille, beaucoup d’ennemis furent
pris comme prisonniers de guerre. Les Musulmans les traitèrent bien et avec magnanimité. Ce bon
traitement conduisit quelques-uns d’entre eux, qui connaissaient l’art de l’agriculture, à proposer au
Prophète un plan selon lequel ils promirent de s’engager dans le développement de la culture et de
l’agriculture. Le Prophète accepta leur proposition et on convint qu’ils cultivent les terres appartenant
aux Musulmans. Il fut aussi décidé que les produits seraient divisés à parts égales entre eux et les
Musulmans, et que s’ils travaillaient plus, ils pourraient en être récompensés largement.
Au moment de la moisson, un Musulman appelé Abdullah fut désigné par le Noble Prophète pour
aller distribuer sur place, équitablement, les produits, et prélever la part des Musulmans. Abdullah
divisa les produits en deux parts égales et dit aux intéressés: «Prenez la portion qui vous convient
pour que je rapporte l’autre partie aux Musulmans».
Voulant prendre la plus grande part possible pour eux, les infidèles proposèrent à Abdullah une
somme d’argent en guise de pot-de-vin, contre son acceptation de leur laisser, à l’insu du Prophète,
une partie des produits, supérieure à ce qui leur était dû. Cela vexa énormément Abdullah qui leur dit:
«L’Islam déclare illégale la corruption. Aussi un Musulman ne donne ni n’accepte un pot-de-vin, pas
plus qu’il ne recourt à aucun acte illégal. Il est de notre devoir d’appuyer et de protéger la justice. Je
ne suis pas disposé à vous remettre ce qui appartient aux Musulmans, pas plus que je ne désire vous
faire aucune injustice. Vous devriez comprendre clairement que je n’usurperai même pas un gramme
de votre part, ni n’ajouterai aucune graine à celle des Musulmans».
Lorsque ces gens constatèrent une telle honnêteté et un tel sens de responsabilité chez Abdullah, ils
dirent: «Les cieux et la terre reposent sur le piédestal de la justice. Rappelez-vous que tant que
vous, Musulmans, aurez cette croyance et vous conduirez de cette manière, vous aurez qualité pour
gouverner le monde entier».
Le noble Coran ordonne aux Musulmans explicitement de remettre à leurs propriétaires les choses
qu’on leur a confiées, et il considère d’autre part l’honnêteté comme étant l’une des premières
qualités des croyants.
Le Noble Prophète dit: «Celui qui n’est pas honnête ne pourra pas avoir une foi parfaite et solide».
Il dit également: «L’honnêteté accroît les moyens de subsistance, tandis que l’abus de confiance est
la cause de pauvreté et d’indigence».
L’Imam Ja’far al-Çâdiq dit: «Si l’assassin de l’Imam Ali me confiait son sabre et que j’acceptais le
dépôt, je ne l’en déposséderais pas et je le lui rendrais dès qu’il me le réclamerait».
Il dit aussi: «Ô mon fils! L’honnêteté préserve aussi bien la foi que les affaires temporelles de
l’homme. Sois donc honnête afin de pouvoir rester toujours à l’abri des défauts.»
L’EXTRAVAGANCE EST CONDAMNABLE
Allah nous a favorisés d’innombrables bienfaits. Il nous appartient d’utiliser ces bienfaits pour
notre propre confort ainsi que pour aider les autres, mais il ne faut en aucun cas les gaspiller.
Celui qui vit dans l’aisance mais qui ne dépense pas sa richesse convenablement, achetant des
choses non nécessaires pour lui ou dépensant trop d’argent pour ses vêtements, sa nourriture et
autres choses superflues, mérite sûrement d’être étiquetté d’extravagant.
Celui qui déchire ou endommage sans raison ses chaussures, ses vêtements, ses livres ou d’autres
effets personnels est lui aussi extravagant. L’Islam interdit l’extravagance sous quelque forme que
ce soit. C’est ce que les versets suivants nous apprennent:
«Donne à ton proche parent ce qui lui est dû ainsi qu’au pauvre et au voyageur; mais ne soit pas prodigue. Les prodigues sont les
frères des diables et le Diable est très ingrat envers son Seigneur-'.
(Sourate Bani Israël, XVII: 26—27)
L’un des actes indécents pouvant être la cause d’inimitié et d’éloignement chez les gens est celui de
se moquer des autres que ce soit par des mots ou des gestes.
La chicanerie aussi est un acte indécent. Il y a par exemple des gens qui se montrent très zélés à
rechercher les défauts des autres ou qui critiquent intentionnellement la tenue, les vêtements, les
manières et les actions, etc., des autres.
Utiliser un langage incorrect est encore une autre mauvaise habitude. Cela veut dire s’adresser aux
autres avec un langage abusif, ou perdant son sang-froid, devenir irrespectueux des autres pendant
qu’on discute avec eux, ce qui pourrait équivaloir à une humiliation ou un motif de peine pour eux.
Le Tout-Puissant Allah désapprouve fermement de tels actes indécents. Il dit:
« O vous les croyants! Qu’un groupe de gens ne se moque pas d’un autre groupe de gens: ceux-ci sont peut-être mieux qu'eux. Et
que lesfemmes ne se moquent pas des autres femmes: celles-ci sont peut-être meilleures qu’elles. Ne vous calomniez pas les uns les
autres; ne vous lancez pas des sobriquets injurieux. Quel mauvais nom que «pervers» après avoir eu la Foi. Ceux qui ne se
repentissent pas, les voilà injustes. »
(Sourate al-Hujurât, XLIX: 11)
L’Islam désire que les gens soient bons et amicaux les uns envers les autres et qu’ils s’abstiennent
de tout acte susceptible de provoquer en leur sein, dispersion et inimitié. Ci-après quelques
commandements islamiques relatifs à ce sujet:
Les gens ne devraient pas être pessimistes et soupçonneux. Il ne faudrait pas qu’ils se soupçonnent
réciproquement sans raison.
Si quelqu’un désire que les gens ne soient pas au courant de ses secrets, on doit s’abstenir de
fouiner dans les affaires de sa vie privée et de divulguer ses secrets.
Les gens ne devraient pas rendre publics les défauts des autres. Dire du mal dans le dos de
quelqu’un s’appelle «Ghibah», qui est une très mauvaise habitude, comme nous l’apprend le
verset coranique suivant:
«O les croyants! Evitez de trop conjecturer; certaines conjectures constituent des péchés. Ne vous espionnez pas les uns les autres, et
ne médisez pas les uns des autres: l’un de vous aimerait-il manger la chair de son frère mort? Non, vous en avez horreur. Craignez
donc Allah. Allah est celui qui vous pardonne, le Miséricordieux.»
(Sourate al-Hujurât, XLIX: 12)
Il y a des gens qui se considèrent comme supérieurs aux autres et croient qu’ils sont doués d’une
intelligence plus grande que celle des autres, et que quoi qu’ils pensent ou disent est absolument vrai
et que personne ne doit concevoir aucun doute là-dessus. Ils désirent aussi que les autres leur soient
subordonnés et doivent les respecter et les honorer, bien qu’ils soient eux-mêmes, indifférents envers
les autres, ou qu’ils se montrent hautains et irrespectueux envers les autres dans leur façon de parler
ou de se conduire. Ce genre d’individus sont égoïstes, et veulent utiliser tout le monde et toutes les
choses à leur propre profit.
Allah désapprouve fermement de telles personnes. Il rappelle à l’homme que la force de toute
personne est limitée et extrêmement insignifiante par rapport à la Puissance et à la Volonté d’Allah.
C’est pourquoi, si on acquiert temporairement une fortune ou une position, on ne devrait pas devenir
fier ni se conduire d’une façon hautaine et insolente avec les autres. C’est ce que nous apprend le
verset suivant:
«Ne marche pas sur la terre avec orgueil, car tu ne peux ni déchirer la terre ni atteindre la hauteur des montagnes. »
(Sourate Bani-Isrâël, XVII: 37)
TÂRIQ IBN ZIYÂD
Un siècle ne s’était pas encore écoulé depuis l’émigration du Noble Prophète, que l’Islam était déjà
répandu dans de grands pays civilisés tels que l’Iran, Byzance et l’Egypte, et gouvernait en outre de
larges parties d’Afrique. A un moment le gouverneur musulman de cette région (territoires africains)
envoya un officier de son armée, appelé Târiq, en Espagne, à la tête d’une petite force armée afin
qu’il puisse observer de près les conditions du peuple de ce pays et lui remettre un rapport tiré de ses
observations.
Târiq et sa petite armée montèrent à bord de leurs bateaux, traversèrent la mer et débarquèrent sur
les côtes espagnoles. En faisant des investigations sur les affaires de ce pays, il apprit que les nantis
y opprimaient les plus faibles. Ils avaient pratiquement réduit ces derniers à l’esclavage alors que,
eux-mêmes, ils ne se privaient de rien et menaient une vie très luxueuse. La condition des communs
des mortels était misérable et l’atmosphère d’inimitié, d’hostilité et de rancune qui régnait parmi eux
allait s’intensifiant. En d’autres mots, les circonstances étaient tout à fait propices à l'acceptation de
l'Islam par les habitants de ce pays, étant donné qu’il s’agit d’une religion de fraternité et de justice,
œuvrant en vue du salut et de la liberté de l’humanité, et que le peuple de ce territoire cherchait
avidemment la justice.
Târiq pensa que s’il retournait (en Afrique) pour rendre compte de la condition de l’Espagne à son
commandant, il se pourrait que l’ennemi apprenne peu à peu sa mission et se prépare par conséquent
au combat, ce qui compromettrait la chance du succès devenu pourtant prévisible. Il réfléchit à la
question très profondément, puis il donna l’ordre de mettre le feu dans les bateaux. Lorsque quelques
soldats objectèrent à cette décision, il dit: «Un Musulman ne doit pas regretter le passé. Comme vous
voyez, les bateaux sont déjà réduits en cendres, nous sommes maintenant sans contact avec les
quartiers généraux de l’Armée et nous nous trouvons dans un pays ennemi». Les soldats objectèrent
encore: «Tu nous as rendus insecourables en nous coupant de nos maisons». Târiq rétorqua: «La terre
entière est notre maison. Un Musulman n’est pas comme un oiseau qui doit avoir un nid particulier».
Puis, il posa sa main sur son sabre et fut prêt à livrer bataille. Il se mit debout au pied d’une montagne
(qui porte encore son nom: «Jabal Târiq» -Gibraltar- c’est-à-dire la Montagne de Târiq) et prononça
le discours suivant:
« O Soldats Musulmans! La mer est derrière vous, et les forces ennemies devant vos yeux. Votre
ennemi possède un grand stock de provisions et d’armes, tandis que vous n’avez rien à votre
disposition à présent, excepté votre bravoure et votre courage. Si vous vous battez vaillamment,
vous obtiendrez tout, mais si vous vous livrez au relâchement, vous tomberiez dans les mains de
l’ennemi, ou vous seriez en disgrâce ou tués».
Finalement, les Musulmans sortirent victorieux de la bataille grâce à Allah, à leur ferme
détermination et à leur esprit résolu, et ils s’avancèrent à l’intérieur du pays, conquirent l’Espagne et
la gouvernèrent pendans six siècles. Durant cette période, les Musulmans développèrent beaucoup ce
pays et libérèrent le peuple de la misère et de l’oppression. Ils y fondèrent de grands collèges et
bibliothèques, et y construisirent de magnifiques bâtiments, ce qui fit de l’Espagne l’un des plus
grands centres d’enseignement des Musulmans. Les Européens furent mis en contact avec
l’enseignement et la culture islamiques dans ce pays et tirèrent de grands avantages des bienfaits de la
nouvelle civilisation.
LA SUPPLICATION
Nous pouvons prier Allah et Lui demander quelques chose, lorsque nous aurons accompli nos
devoirs convenablement. Si nous désirions faire du progrès dans la vie, nous devons toujours être
sincères et travailler dur dans l’accomplissement de nos devoirs, et si nous désirions la prospérité
dans ce monde et dans l’autre, il est nécessaire que nous ayons foi en Allah ainsi que de bonnes
actions, et que nous sollicitions les bénédictions d’Allah dans toutes les circonstances.
Il y a de nombreuses supplications dans le noble Coran. Elles nous apprennent ce que nous
devrions demander à Allah, et comment l’obtenir par nos efforts en vue d’une bonne conduite. Tout
cela nous l’apprenons des versets suivants:
«Notre Seigneur! Nous avons entendu un crieur crier, nous appelant à la Foi: « Croyez en votre Seigneur», et nous avons cru. Notre
Seigneur! Pardonne-nous donc nos péchés, efface nos mauvaises actions et rappeüe-nous à Toi en compagnie des gens pieux. Notre
Seigneur! Accorde-nous ce que Tu nous a promis par l’intermédiaire de Tes Messagers; ne nous afflige pas le Jour de la
Résurrection. Tu ne manques jamais à la promesse»
(Sourate Â1 ‘Imrân, III: 194-195)
QUESTIONNAIRE
LES SIGNES D’ALLAH
1. Comment prouvez-vous l’existence d’Allah?
2. Comment les gens crurent-ils aux fausses divinités?
3. Comment dites-vous qu’Allah est Tout-Sage et Tout-Puissant?
4. Qui est le Créateur du monde et de tout ce qu’il renferme?
5. Pourquoi devrions-nous remercier seulement Allah pour les bénédictions dont nous jouissons
dans notre vie?
6. Comment devrions-nous chercher à faire plaisir à Allah?
LA JUSTICE PRÉVAUT DANS LE MONDE ENTIER
1. Comment Allah fixa-t-IL un ordre immuable dans toutes choses?
2. Comment pouvez-vous dire que la justice est la loi de la vie?
3. Comment et pourquoi la récompense et la punition doivent-elles être fondées sur la justice?
4. Quelles sont les vraies choses que le noble Coran nous enseigne?
5. Enumérez quelques pratiques indésirables qui enveniment la société.
LA VIE APRÈS LA MORT
1. Comment pouvez-vous prouver que rien ne s’annihile complètement dans ce monde?
2. Quel est le but de l’être humain dans cette vie?
3. Quelle réponse le Prophète de l’Islam donna-t-IL à l’objection de l’idolâtre?
4. Quand Allah ressuscitera-t-IL les gens?
5. Que se passera-t-il quand les gens seront ressuscités?
LE RÔLE DES PROPHÈTES
1. Pourquoi les Prophètes ont-ils été envoyés au monde?
2. Quelles étaient les responsabilités des Prophètes?
3. Comment devrions-nous coopérer avec les autres êtres humains?
LA VIE APRÈS LA MORT
1. Comment pouvez-vous prouver que rien ne s’annihile complètement dans ce monde?
2. Quel est le but de l’être humain dans cette vie?
3. Quelle réponse le Prophète de l’Islam donna-t-il à l’objection de l’idolâtre?
4. Quand Allah ressuscitera-t-IL les gens?
5. Que se passera-t-il quand les gens seront ressuscités?
LES RELIGIONS CÉLESTES
1. Quelle est la cause de toutes les religions?
2. Quelle est la croyance des Musulmans concernant les Prophètes?
3. Quel est le but de notre vie?
LE PROPHETE MÛSSÂ
1. Pourquoi la mère de Mûssâ avait-elle peur?
2. Par qui et comment Mûssâ fut-il ramené?
3. Comment Mûssâ fut-il élevé à la mission prophétique?
4. Quel est le nom du Livre révélé à Mûssâ?
LE PROPHÈTE ‘ISSÂ
1. Où et quand naquit ‘Issâ?
2. Quel est le nom de la mère de ‘Issâ?
3. Nommez le Livre révélé à ‘Issâ.
4. Comment ‘Issâ invita-t-il les gens à s’engager sur le droit chemin?
5. Quelle est la différence entre les croyances des Musulmans et des Chrétiens en ce qui concerne
le crucifiement de ‘Issâ?
6. Pourquoi les Chrétiens révèrent-ils la croix?
7. Quelle est la croyance des Chrétiens concernant la parenté de ‘Issâ?
L’ISLAM
1. Que signifie l’Islam?
2. Quelle est la meilleure religion aux yeux d’Allah?
3. Que contient le noble Coran?
LE PROPHÈTE MUHAMMAD
1. Où et quand naquit le Prophète Muhammad?
2. Quand le père et la mère du Prophète furent-ils morts?
3. A quel âge le Prophète épousa-t-il Khadijah?
4. Quand le Noble Prophète accéda-t-il à la mission prophétique?
5. Quel était son premier «Appel» aux gens?
6. Comment Allah accorda-t-IL une immense faveur aux croyants?
L’ÉMIGRATION A MÉDINE
1. Pourquoi le Prophète a-t-il émigré à Médine?
2. Après combien d’années de son accession à la mission prophétique, le Prophète a-t-il émigré à
Médine?
3. Qui dormit-il sur le lit de Muhammad lorsqu’il quitta sa maison à la faveur de la nuit?
4. Où le Prophète se cacha-t-il avant d’arriver à Médine?
5. Quelle est l’importance de l’émigration du Prophète à Médine?
6. Pourquoi les prêches de Muhammad furent-ils si efficaces?
7. Ecrivez ce que vous savez sur les manières agréables du Prophète.
LES BATAILLES DE L’ISLAM
1. Pourquoi les Musulmans combattirent-ils les infidèles?
2. Comment et par quelle motivation sacrifièrent-ils leur vie?
3. Pourquoi les Musulmans devinrent-ils victorieux dans leurs batailles?
LA FRATERNITÉ ISLAMIQUE
1. Comment l’Islam met-il en évidence la nécessité de la fraternité entre les Musulmans?
2. Comment le Noble Prophète s’adressa-t-il aux gens peu avant son décès?
3. Qui est le plus honoré des gens?
4. Que dit l’Islam sur la différence de race, de couleur, de langue, etc...?
CEUX QUI MÉRITENT D’ÊTRE OBÉIS
1. A qui devrions-nous obéir pour mener une vie pieuse?
2. Qui est notre douzième Imam? Quand réapparaîtra-t-il?
3. Quels sont les attributs des Nobles Imams?
L’IMAM ALI - LE PREMIER IMAM
1. Où et quand naquit l’Imam Ali?
2. Qui étaient les parents de l’Imam Ali?
3. Quel était son lien de parenté avec le Prophète?
4. Qui était la femme de l’Imam Ali?
5. Comment l’Imam Ali s’associa-t-il avec le Prophète?
6. Citez quelques exemples de ses nobles idées.
7. Quand et où l’Imam Ali mourut-il en martyr?
L’IMAM AL-HASSAN - LE DEUXIÈME IMAM
1. Quand naquit l’Imam al-Hassan?
2. Quand devint-il le second Imam des Musulmans?
3. Qui était Mu’âwiyah? Pourquoi combattit-il l’Imam Ali?
4. Pourquoi l’Imam al-Hassan abdiqua-t-il le poste de Califat?
5. Quand et comment l’Imam al-Hassan mourut-il en martyr?
L’IMAM AL-HUSSAYN - LE TROISIÈME IMAM
1. Nommez les parents de l’Imam al-Hussayn.
2. Quel était l’âge de l’Imam al-Hussayn lorsque son grand-père décéda?
3. Que dit le Noble Prophète à propos de l’Imam al-Hussayn?
4.
Pourquoi l’Imam al-Hussayn déclina-t-il la demande de Yazid de lui prêter serment
d’allégeance?
6. Que nous enseigne la tragédie de Karbalâ?
L’IMAM AL-SAJJÂD - LE QUATRIÈME IMAM
1. Pourquoi appelle-t-on le quatrième Imam, «Al-Sajjad» et «Zaynal-‘Âbidine»? Quel est son vrai
nom?
2. Faites une esquisse de la vie du quatrième Imam.
3. Que savez-vous de l’histoire d’al-Farazdaq et Hichâm?
4. Citez quelques dits de l’Imam al-Sajjâd.
L’IMAM MUHAMMAD AL-BÂQIR - LE CINQUIÈME IMAM
1. Ecrivez les noms des parents de l’Imam al-Bâqir.
2. Pourquoi appela-t-on l'Imam al-Bâqir, «Bâqir al-‘Ulûm»?
3. Esquissez une brève biographie du cinquième Imam.
4. Faites un compte-rendu des paroles instructives du cinquième Imam.
L'IMAM JA'FAR AL-ÇÂDIQ - LE SIXIÈME IMAM
1. Faites une brève esquisse de la vie du sixième Imam.
2. Qui était l’un des étudiants éminents du sixième Imam? Quelles traces laissa-t-il derrière lui?
3. Pourquoi les adeptes des douze Imams sont-ils appelés les Chi’ites de crédo ja’farite?
4. Quels sont les noms des écoles juridiques sunnites?
5. Quelle était la conduite de Mançûr envers les Imams des Chi'ites?
6. Quel était le plus grand service que le sixième Imam rendit-il à l’Islam?
NE SUIVEZ PAS AVEUGLEMENT
1. Comment devrions-nous suivre d’autres aussi bien en matière de religion que dans les autres
questions?
2. Qui devrions-nous suivre en matière des fondements de l’Islam?
3. Qui devrions-nous suivre en matière de préceptes religieux?
LE MODE DE REMERCIEMENT
1. Pourquoi est-il nécessaire pour nous de remercier Allah?
2. Comment la prière est-elle la meilleure façon de remercier Allah?
LA PRIÈRE
1. Quel est le commandement fondamental d’Allah?
2. Que dit le Prophète à propos de l’accomplissement de la prière?
3. Quel avantage tirons-nous de l’accomplissement de la prière?
4. Comment ‘Afif embrassa-t-il l’Islam?
LE MASJID (LA MAISON D’ALLAH)
1. Quel était le premier masjid construit par les Musulmans?
2. Quel est le plus grand masjid de la Mecque?
3. Quel est le plus important masjid de Médine?
4. Comment devons-nous accomplir la prière en assemblée?
5. Quels sont les avantages de l’accomplissement de la prière en assemblée?
LA PRIÈRE DES SIGNES
1. Quelle est l’importance de l’éclipse solaire, de l’éclipse lunaire, du tremblement de terre et
d’autres phénomènes similaires?
2. Quand et comment devons-nous accomplir la Prière des Signes?
LES FÊTES MUSULMANES
1. Quelles sont les deux grandes fêtes des Musulmans?
2. Pourquoi accomplissons-nous la prière du Td al-Fitr et celle du Td al-Adh-hâ?
3. Comment accomplissons-nous les prières de Td?
4. Qu’est-ce que Zakât al-Fitr et comment l’acquitte-t-on?
L’AU-DELÀ EST MIEUX
1. L’Islam nous empêche-t-il de progresser dans ce monde?
2. Devrions-nous nous attacher uniquement à la vie de ce bas-monde?
3. Comment devrions-nous nous préparer à la vie de l’Au-delà?
LA COOPÉRATION MUTUELLE
1. Comment devrions-nous partager le travail avec les autres?
2. Citez des exemples où le Prophète partageait lui-même le travail avec les autres?
3. Quel conseil le Prophète nous donne-t-il à propos de notre coopération avec les autres dans le
travail?
SOYEZ RESPECTUEUX DE VOS PARENTS
1. Comment le Prophète traita-t-il sa sœur de lait?
2. Pourquoi le Prophète ne montra-t-il pas autant de respect envers son frère de lait?
3. Que dit le Coran sur la bonne conduite envers nos parents?
LUQMÂN - LE SAGE
1. Qui était Luqmân?
2. Pourquoi est-il surnommé «Le Sage»?
3. Quel conseil Luqmân donna-t-il à son fils?
LA JUSTICE EN ISLAM
1. Quelle est l’importance de la justice en Islam?
2. Comment le Prophète appliquait-il la justice?
3. Comment l’Imam Ali exécutait-il la justice pendant son Califat?
4. Quelles directives l’Imam Ali donna-t-il aux juges?
5. Comment l’Islam incite-t-il les gens à servir l’humanité?
BILÂL - LE PREMIER MUEZZIN
1. Qui était le premier Muezzin de l’Islam?
2. Comment le maître de Bilâl traita-t-il ce dernier lorsqu’il embrassa l’Islam?
3. Comment Bilâl devint-il un homme distingué parmi les Arabes?
LA MALHONNÊTETÉ ET LA CORRUPTION
1. Pourquoi la malhonnêteté et la corruption sont-elles de grands péchés?
2. Quel péché est plus grand: accepter un pot-de-vin ou offrir un pot-de-vin?
3. Que dirent les infidèles lorsqu’Abdallah refusa de prendre leur pot-de-vin?
L’EXTRAVAGANCE EST CONDAMNABLE
1. Comment l’extravagance est-elle condamnable en Islam?
2. Comment devrions-nous dépenser notre argent?
3.
Quels sont les commandements de l’Islam concernant notre comportement vis-à-vis des
autres?
TÂRIQ IBN ZIYÂD
1. Comment était la condition de l’Espagne lorsque Târiq y arriva?
2. Pourquoi brûla-t-il les bateaux et quelle fut la conséquence de son acte?
3. Comment encouragea-t-il les gens qui étaient allés le voir?
4. Citez des exemples où l’esprit des Musulmans impressionna favorablement les Occidentaux.
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